Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
lieux sacrés
lieux sacrés
Catégories principales
8 août 2007

La pierre Godon, à Tillay-le-Peneux (Eure-et-Loir)

La_pierre_Godon__13Tillay-le-Peneux est une commune du canton d'Orgères-en-Beauce. Mentionné sous le nom de Tilietum-Pagani, Tilletum en 1198, Teillay-le-Pesneux en 1629. Le nom provient du tilleul, arbre présent sur le territoire de la commune depuis fort longtemps.
Près du lieu-dit de Soignoles se trouve le dolmen dit de la pierre Godon. Des fouilles y furent réalisées par Guy Richard, du service régional de l'Archéologie d'Orléans. Elles amenèrent son classement au titre des monuments historiques en 1979.

Lors des fouilles, une cinquantaine d'individus furent retrouvés (30 adultes et de 12 enfants). Selon une datation au carbone 14, ils furent enterrés entre -3400 et -3000 avant J.-C.







La_pierre_Godon__7Sur le plan architectural, 5 pierres en calcaire ou en meulière, verticales à l'origine délimitaient l'espace où étaient déposés les morts. Une petite dalle en couverture en meulière de 2,3 m sur 2,2m recouvrait et déterminait ainsi la chambre funéraire.










La_pierre_Godon__9Outre les restes humains, dents et fragments osseux, le sédiments de la chambre refermait quelques petits objets en silex taillé ou en os et de rares fragments de poterie. Un mobilier qui permet de préciser deux périodes d'utilisation du sépulcre. La première à la fin du Néolithique moyen s'est achevée par l'effondrement partiel de la dalle de couverture sur le sol de la chambre funéraire. Cet événement qui était peut-être naturel fut sur d'autres sites fouillés provoqué par les derniers utilisateurs du sépulcre.
La_pierre_Godon__5











La_pierre_Godon__6Pendant la seconde période d'utilisation, au Néolithique final, d'autres morts sont déposés dans le fond de la chambre après avoir été introduits verticalement. Une analyse pollinique du sédiment contenu dans un crâne donne quelques informations sur l'environnement du mégalithe à l'époque des inhumation notamment l'existence de champs de blé assez éloigné mais révélateur d'une activité agricole ainsi que la présence de tilleuls qui perdurera jusqu'à l'époque moderne comme en témoigne le nom de la commune.

Ce monument fut sauvé in extremis de la destruction en 1975.

http://www.intensite.net/articles.php?lng=fr&pg=3342

Publicité
9 août 2007

L'église Saint-Laurent d'Outarville

Outarville_1Outarville est une commune de 750 habitants. Située en pleine Beauce à 20 km à l'Ouest de Pithiviers, elle est limitrophe de l'Eure et Loir. L'église Saint-Laurent a été refaite au XVIIème et restaurée au XIXème siècle. Inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, elle possède un avant-porche du XIXème, qui abrite un portail roman en plein cintre, sa cloche date de 1656.













Outarville_11Elle est la troisième d'Outarville. La première fut construite au XIIème siècle. Le cimetière y était accolé, au sud, où se situe aujourd'hui la place du marché. La deuxième église fut bâtie vers 1400 par Jean II Le Vannier. Elle fut brûlée en 1567 au cours des guerres de religion. La troisième, celle d'aujourd'hui donc, fut rebâtie par Galéas de Frétard, seigneur d'Outarville.
Outarville_9













Outarville_2Si l'on fait le tour de l'église, on découvre en effet divers éléments qui correspondent à différentes époques : le porche témoigne des travaux les plus récents et évoque le début du XIXème siècle. Par contre le portail qu'il abrite est du XIIIème. Six colonnes soutiennent des chapiteaux.
Outarville_3














Outarville_4Le mur Nord est le plus ancien. Le pignon Est présente un triplet, la fenêtre du milieu surmonte un petit contrefort. Le mur Sud porte la trace d'une arche. Le clocher est une solide tour carrée. Ce genre de tour se voit dans toute la Beauce exposée au grand vent. En 1937, les anciennes tuiles plates composant la couverture, ont été remplacées par des ardoises. En 1968, l'ancien crépi de couleur rose fut décapé. Les pierres ont été alors rejointoyées, ce qui restitua à l'édifice son caractère premier. De même, le cadran émaillé blanc de la pendule, au pignon Ouest fut remplacé par un simple cercle en métal doré.










Outarville_6Le XVIIIème siècle nous a laissé deux statues de bois : St Laurent et St Jean Baptiste. Le XIXème siècle a vu construire la tribune et ouvrir une fenêtre dans le mur sud au niveau de cette tribune. Au XXème siècle, le chœur a été réaménagé vers 1930. En 1963, la grille de ce chœur a été réutilisée pour constituer une porte fermant le dessous du clocher. L'autel adossé au mur Est, ainsi que le rétable ont été enlevés.
Outarville_8

Outarville_13










Outarville_7Un autel "face au peuple" fut installé sur une estrade de bois qui recouvre des marches de pierre. cette église fut construite sur une ancienne ligne sacrée templière. On remarque en clé de voûte une croix significative. Elle est remarquable quand à la progression des énergies. On peut sentir les traces d'un ancien mégalithe, probablement situé sous la partie Sud de l'édifice.
Outarville_16











http://beauce45-catholique-orleans.cef.fr/Html/eglises/outarville.htm

17 septembre 2007

Autres temples et statues

La maison de Cybèle

Glanum__92_aCommencée au IIème siècle avant notre ère, cette maison fut partiellement transformée en lieu de culte à Cybèle par les romains. Un autel lui est dédié.

















Les statues

Glanum__87_aLa fouille du puits à Dromos en 1988 a livré une tête barbue de 24 cm de haut. Le séjour dans l'eau a corrodé le visage qu'on devine de bonne facture et dans lequel on peut reconnaître un Hercule, honoré à Glanum. Cette tête montre les traits sereins du héros au repos, à la chevelure bouclée et à la barbe courte.
Une autre statue, posée au dessus de la piscine, attends que l'eau lui sorte de la bouche, ce qui n'est pas encore pour demain...









Glanum__103_aD'autres statues préromaines représentant des gaulois, évoquent l'élite d'une société militaire et aristocratique, elles montrent des chefs. Ces personnages sont figurés assis en tailleur, buste droit, cette pose étant celle des gaulois au repos et au festin.

Glanum__101_a

31 août 2007

L'église abbatiale

Montmajour__150_aMême si l'on peut imaginer que des constructions du XIème siècle l'ont précédée sur cet emplacement, il est évident que sa reconstruction puissante au milieu du XIIème siècle témoigne du rayonnement du monastère.
Montmajour__105_aIl s'agit en fait d'une réalisation des plus élaborées, car elle superpose une vaste église haute à nef unique sur une crypte à déambulatoire et chapelles rayonnantes en totale discordance de plan avec l'abbatiale. Elle est bâtie sur un plan en croix latine.






Montmajour_baLa façade de l'abbatiale n'est qu'un mur provisoire aménagé, la nef n'ayant pas pu être achevée dans les conditions prévues : conçue pour la célébration solennelle de la messe conventuelle, cette vaste église de près de 14m de large et de 16m de haut devait comporter 5 travées. La crise de la fin du XIIème siècle limita son développement à deux travées.
Montmajour__6_a

Montmajour__17_a











Montmajour__19_aEn dépit de celà, l'abbatiale Notre-Dame illustre les caractères originaux de l'architecture romane provencale à son apogée : simplicité du plan, nudité des parements, puissance des murs gouttereaux doublés par de profondes arcatures, élégance des voûtes en berceau légèrement brisé, renforcé de doubleaux à ressauts retombant sur des piles cruciformes à arêtes vives.
L'abside, de plan semi-circulaire, d'un diamètre égal à la largeur de la nef, partage avec elle une certaine austérité.

Le croisillon Nord s'ouvre sur sur une chapelle gothique, édifiée au XIVème siècle sous le vocable de Notre-Dame-la-Blanche pour abriter la sépulture de l'abbé Bertrand de Maussang.










Montmajour__9_aLa volonté de se protéger du vent dominant, et les problèmes liés à la déclivité du rocher expliquent l'absence d'ouverture au Nord et les murs pleins tant dans la nef que dans le sanctuaire, remarquable par l'assymétrie de ses trois larges baies en plein cintre ébrasées vers l'intérieur du choeur.

Montmajour__26_aLa dalle de l'autel se positionne au croisement de plusieurs courants telluriques, mais le point le plus énergétique reste sous la croisée du transept, en dessous du Christ bénissant.














Montmajour__75_aAu Sud, trois portes donnaient accès au logis abbatial et au cimetière rupestre, à l'escalier à vis conduisant au clocher et à la salle capitulaire.

Montmajour__90_aMontmajour__25_a















Montmajour__11_aLa croisée du transept de plan barlong en raison de la grande largeur de la nef, a été remontée au XIIIème siècle. Sa voûte d'ogive, dont la clé s'orne d'un quatre-feuilles avec figuration du Christ bénissant, retombe sur deux colonettes surmontées de chapiteaux gothiques à crochets.
Montmajour__27_a
Montmajour__22_a













Montmajour__12_aAu XVème, deux nouvelles chapelles sont venues s'ajouter sur le flanc Nord : la première qui a servi de sacristie, conserve un lavabo du XVIIIème siècle, la suivante abritait le trésor des chartes de l'abbaye.

Montmajour__16_a

Montmajour_ermitage_013aPlan


31 août 2007

La crypte Saint-Benoit

Montmajour_Crypte__7Edifiée à flanc de coteau sur la face Nord du rocher, dont la pente est très sensible, l'église abbatiale repose sur la crypte qui a pour fonction première de rattraper la déclivité naturelle du sol. Adaptée à la configuration du terrain, elle est presque entièrement troglodyte sur sa face Sud, tandis qu'elle s'appuie sur de fortes substructions au Nord.

Montmajour_Crypte__16











Montmajour_Crypte__15Unique en Provence, elle offre un plan concentrique constitué d'un transept avec plusieurs absidioles ouvrant sur une rotonde centrale entourée d'un déambulatoire et de chapelles rayonnantes.






16665968a

16665968c

Montmajour__94_aEn venant de l'extérieur à travers le cimetière rupestre, l'accès se fait par une petite porte donnant sur le déambulatoire.

Montmajour_Crypte__8












Montmajour_Crypte_13C'est un couloir haut et étroit dont la voûte est en berceau appareillé. Au centre, une travée rectangulaire conduit à la rotonde coiffée d'une coupole, dont les murs épais sont percés de 5 baies en plein cintre ouvertes chacune dans l'axe des 5 chapelles rayonnantes, transférant à l'ensemble du dispositif une transparence symbolique baignée de mystère.
Montmajour_Crypte__5

Montmajour_Crypte__19











Montmajour_Crypte__10Chaque absidiole est en elle-même un petit sanctuaire en réduction, comprenant une travée de choeur en berceau, ouvrant sur l'abside voûtée en cul-de-four. Elles reçoivent par une étroite fenêtre axiale le premier rayon du soleil levant qui éclaire directement l'autel.
Montmajour_Crypte_9














Montmajour_Crypte__4Le transept côté Sud est directement creusé dans le rocher dont le front de taille est resté brut sur les parois. En revanche, son autre extrémité repose sur des fondations massives accrochées au flanc de la montagne. Ces impératifs de stabilité du sol sont à l'origine de la spéctaculaire inégalité de largeur des 4 doubleaux qui supportent les voûtes.








Montmajour_Crypte__21Ce qui devait être la nef centrale de la crypte se présente comme une sorte de couloir en pente raide dont la qualité de la voûte en berceau appareillé avec soin laisse supposer qu'il était destiné progressivement à être déblayé au fur et à mesure de l'avancement des travaux. Aujourd'hui, c'est par cette montée rapide que l'on accède à l'église supérieure.

Montmajour_Crypte__18De nombreuses marques de tâcherons sont présentes sur les piliers et les arcs. Elles constituent la signature des tailleurs de pierre et permettaient leur rémunération à la pièce.













Montmajour_Crypte__3Selon la tradition, un fragment de la "Vraie Croix" serait parvenu à Arles dès le IVème siècle et serait à l'origine de la relique que possédait Montmajour. La vénération solennelle en aurait été établie en 1030, lorsque l'archevêque d'Arles consacra à la Sainte Croix la crypte de l'église abbatiale, accordant l'absolution aux fidèles qui viendraient en pélerinage le 3 Mai (et qui laisseraient bien sûr une offrande pour l'achèvement de la basilique, on sait comment ça se passe... sans commentaires.)

Montmajour_Crypte_12










 

Montmajour_Sainte_Croix_2Malgré les difficultés d'accès en barque à travers les marais, le pardon de Montmajour prit une telle ampleur qu'au XIIème siècle, les moines durent édifier à l'extérieur de la clôture une chapelle reliquaire, la chapelle Sainte-Croix, afin de pouvoir accueillir la foule des pélerins.

Publicité
3 octobre 2007

Saint-Gilles, historique

Saint_Gilles_du_Gard__114_aLa région de Saint-Gilles est peuplée depuis bien longtemps, comme toute la région du Gard. Les traces mégalithiques y sont nombreuses. À l’origine de la ville, le site fut probablement un comptoir phénicien. Elle devint cité portuaire grècque, colonie de Marseille, au Vème siècle avant notre ère. C'est aussi l'aboutissement de l'ancienne Regordane, route traversant le Massif central et les Cévennes.










Saint_Gilles_1Selon les traditions, c'est vers le milieu du VIIème siècle à Athènes, que naquit saint Gilles, de son nom grec Aegidius. Très vite, il s'illustra par des miracles mais du fuir sa renommée et aborda en Provence. Plus tard, on le retrouve à Orléans, Rome,  Nuria (en catalogne) , où il sculptera une vierge pour les bergers, et où par la suite son culte se développera.
Il se retire ensuite dans une forêt au sud de Nîmes, où il vivra en ermite.  Il sera chaleureusement accueilli à Arles, au bord du Gardon, par saint Vérédème avant de se retirer en ermite dans la vallée Flavienne. Sa seule compagnie sera une biche qui le nourrira de son lait. C'est elle qui provoqua la rencontre de saint Gilles et du roi Womba :
Au cours d'une chasse, poursuivie par la meute royale, elle vint se réfugier auprès du solitaire. Wamba découvrit saint Gilles blessé par la flèche d'un chasseur. Emu, il lui offrit la vallée Flavienne pour y bâtir un monastère.








Saint_Gilles_6Devenu abbé, saint Gilles conseille les plus grands, pape et rois. On raconte qu'un grand personnage lui avait demandé l'absolution pour un très grand péché ( Ce fut, selon la tradition, un inceste de Charles Martel ou Charlemagne : ce qui n'est pas possible au yeux de l'histoire, les dates ne correspondant pas. Il faut voir dans cet épisode la symbolique du geste et le désir de faire correspondre les miracles à de grands personnages : alors que Saint Gilles célébrait la Messe, un ange plaça sur l'autel un parchemin où était consignée la faute. Au fur et à mesure du déroulement de l'office, les traces écrites du péché s'effacèrent sur le parchemin.)










Saint_Gilles_3Placé sous la juridiction de Rome, le monastère autour duquel se bâtit la ville, connut un très grand rayonnement. Dédié à saint Pierre et saint Paul, l'édifice verra mourir l'ermite le 1er Septembre 720 ou 721. Il se peut que le bâtiment ait été construit sur l'emplacement d'un ancien oppidum.
Son culte se répandit rapidement, de nombreux pélerins venus de pays lointains (Flandres, Danemark, Hongrie, Norvège, Pologne...) s'acheminèrent vers son tombeau, invoquant saint Gilles contre la peur et le feu, pour la guérison des maladies nerveuses et pour la protection des enfants. Mais le monastère, encore vers l'an 900, ne portait pas le nom de saint Gilles.
Plus tard, des villes et villages en France et à l'étranger portèrent son nom et plus de 2 000 églises le désignèrent comme patron.






Saint_Gilles_5Le saint, dont la première "vita" connue fut écrite vers l'an mil, a son tombeau dans la crypte. En 1050, ce lieu devint l'un des 4 plus importants pélerinages de la chrétienté, après Jérusalem, Rome et Saint-Jacques.



Saint_Gilles_du_Gard__7_aEn 1066, le monastère est affilié à Cluny, et en 1096, Urbain II consacre l'autel de la nouvelle église. En 1116, l'abbé Hugues rouvre le chantier de l'abbaye. De 1132 à 1179, c'est la période de prospérité. Le port sur le Rhône est en plein essor, marchands, croisés et pélerins animent la cité aux 7 paroisses. En 1208, l'assassinat du légat du pape Pierre de Castelnau envoyé pour enrayer l'hérésie cathare provoque le début du déclin. En 1226, l'abbaye est soumise au roi de France.



Saint_Gilles_4Gilles est le saint patron des infirmes, des lépreux, des mères allaitantes (par référence à la biche qui le nourrissait de son lait), des maréchaux-ferrants et même des écoliers. La simple invocation de saint Gilles efface tous les pêchés.

31 août 2007

Le cloître

Montmajour__106_aL'absence de trace de reprise dans la maçonnerie montre qu'il a été construit en même temps que l'église Notre-Dame. Il forme un rectangle de 27m sur 24. Ses quatre galeries, de 4,30m de large, s'ordonnent autour d'une cour centrale qui abrite une citerne receuillant les eaux de pluie collectées pour l'alimentation de la communauté grâce à l'impluvium que forment les dalles des toitures disposées en imbrication.







Montmajour_clo_tre_1Les murs des galeries en façade sur la cour sont doublés par de grands arcs bandés entre des piliers massifs. Ce sont en fait des arcs segmentaires inspirés des cryptoportiques (portiques souterrains) du forum romain d'Arles, qui confortent la structure de l'édifice tout en dégageant au maximum les arcatures afin d'améliorer l'éclairage du promenoir.








Montmajour_clo_tre_21Chacune des galeries est voûtée en berceau est divisée en tois travées par des doubleaux qui s'amortissent sur des consoles sculptées. Elles s'ouvrent vers la cour par quatre arcatures sur les longs côtés et par trois seulement sur les autres faces. (symbolique du 4 et du 3, et donc du 7).
Montmajour_clo_tre_10













Montmajour_clo_tre_31Montmajour_clo_tre_34La galerie Nord est la plus ancienne. Elle est apparentée au cloître de Saint-Trophime d'Arles.









Montmajour_clo_tre_3On retrouve parmi les sculptures salamandre, tarasque, et autres dragons et chimères. Toujours un homme présenté comme étant avalé par le monstre, alors qu'il est en renaissance. Il sort de la bête transformé.

Montmajour_clo_tre_7

Montmajour_clo_tre_11










Montmajour_clo_tre_23Des acrobates commencent leur retournement, les pieds s'élevant au ciel. Les décors de la galerie Nord ont été restaurées au XIXème siècle par l'architecte Henri Révoil.

Montmajour_clo_tre_9













Montmajour_clo_tre_33Dans cette galerie sont placées des tombes, dont l'enfeu de style flamboyant de l'abbé Jean Hugolen (+1430), et des dalles funéraires.











Montmajour_clo_tre_29La galerie orientale (Est) s'ouvre par l'enfeu des comtes de Provence. Des tombes ont été creusées dans le rocher : celle de Raymond Béranger IV (+1181) qui avait accordé le privilège de recevoir le premier esturgeon pêché dans le Rhône... Les moines ont du y transferer aussi les restes de leurs premiers bienfaiteurs, les comtes d'Arles du XIème siècle.








Montmajour_clo_tre_2C'est dans cette galerie que l'on retrouve les chapiteaux romans intacts. Un acqueduc gothique traversait la galerie dans sa partie Sud. Il alimentait le logis de l'abbé construit au XIVème siècle entre la tour et l'église.

La salle capitulaire s'ouvre vers le milieu de la galerie. A moitié rupestre, elle était éclairée par un oculus percé au Sud.







Montmajour_clo_tre_8La galerie méridionnale (Sud) est de structure romane, mais a été sculptée plus tard, au XIVème siècle. On retrouve ici les ânes, les dromadaires, des singes et des aigles.
Montmajour_clo_tre_20Nous avons aussi des scènes plus réalistes, comme le combat de chevaliers ou la Pentecôte, ou bien le couronnement de la vierge. Les chapiteaux à décor floral sont du XIXème siècle.








Montmajour_clo_tre_22La porte du réfectoire s'ouvre dans cette galerie. Elle est flanquée de deux statues d'époque romane. Comme le chapitre, le réfectoire est en partie aménagé dans le rocher, que complètent les murs. Il communiquait avec le dortoir par un escalier en vis. En 1941, sa voûte s'éffondra. Il fut réaménagé en salle d'exposition, et nous ne pouvons plus l'admirer dans sa simplicité.







Montmajour_clo_tre_27La galerie occidentale (Ouest) a été profondément transformée en 1717-1718 lors de l'érection du monastère mauriste. Les colonettes ont été remplacées par des piliers qui ont réduit les ouvertures et défiguré la façade.










Montmajour_clo_tre_13Mais l'ordonnance intérieure a été conservée. Sont évoqués les éléments (Mistral, Lune, Soleil, Feu) et la renaissance à l'état d'initié par  la Tarasque "dévorant "un homme ou bien Jonas et la baleine, et un taureau nous rappelle que ce lieu fut peut-être, avant qu'il soit christianisé, dédié à Mithra.
Montmajour_clo_tre_16

Montmajour_clo_tre_17











Montmajour_clo_tre_14Un acrobate est présenté officiellement comme "le retour à l'animalité" alors que c'est l'inverse...

Montmajour_clo_tre_32Et nous retrouvons notre Marie-Madeleine...















Montmajour__83_a

Montmajour_clo_tre_30

3 octobre 2007

L'abbatiale Saint-Gilles

Saint_Gilles_A_009aAvec le développement du pélerinage, l'église dédiée à Saint-pierre et à Saint-Paul du monastère primitif s'avère trop petite. En 1116, les moines entreprennent de construire un nouvel édifice, sur un plan absidial, au-dessus de l'église primitive qu'on appelle improprement crypte aujourd'hui et où reposera le corps du saint.

Saint_Gilles_du_Gard__148_Elle sera plus vaste, de 98 mètres de long, large de 25 m, avec un déambulatoire et 3 nefs. La nef centrale, qui s'élevait à 26m, arrivait jusqu'au chœur semi-circulaire et les nefs latérales aboutissaient à un déambulatoire flanqué de cinq chapelles rayonnantes et deux chapelles latérales orientées.

Malheureusement, des démolitions ont eu lieu pendant les guerres de religion (1562-1622) et la révolution française. C'est en 1650 que les catholiques de la ville purent envisager de restaurer une partie de l'église car les moyens financiers manquaient.






Saint_Gilles_du_Gard__142_aSeule la moitié de l'église haute actuelle fut restaurée dans un style néo-gothique au XVIIème siècle.

Saint_Gilles_du_Gard__107_a















Saint_Gilles_du_Gard__120_Longue de 50m, sa nef centrale élevée à 16m est flanquée d'un chevet polygonal. L'édifice est soutenu par des voûtes sur croisée d'ogives, largement rabaissées (18m au lieu de 25m pour la nef centrale), donnant une vaste perspective sur son décor.









Saint_Gilles_du_Gard__107_aActuellement, seul les piliers, les chapiteaux et la travée abritant l'actuelle sacristie sont d'époque romane.












Saint_Gilles_du_Gard__96_aLes orgues furent construites par Boisselin en 1659 et furent restaurées en 1704 et en 1808.

Saint_Gilles_du_Gard__119_a















Saint_Gilles_du_Gard__94_aDe la même époque, le buste reliquaire représentant saint Gilles.








Saint_Gilles_du_Gard__105_aAu niveau des énergies, bien sûr, l'absence de l'ancien choeur dans l'église lui enlève le point de croisement des réseaux qui se situait sous l'autel. Il nous reste le réseau situé dans l'axe central. D'après Monsieur Prat, nous sommes en présence d'un croisement des réseaux de l'Or et du Cuivre. L'Or étant relié à Arles, le Cuivre aux Saintes-Maries-de-la-Mer, ce qui forme un triangle avec le réseau Argent reliant Les Saintes à Arles. Prat dit aussi que les réseaux sont démultipliés : signe sur la pierre ?

1 août 2007

Les dortoirs

noirlac_071aLe premier se trouve dans l'aile des moines, au premier étage. Il était éclairé à l'est comme à l'ouest par les petites fenêtres dont ne subsistent que celles de la face occidentale. Communautaire jusqu'au XVIIème siècle, il fut aménagé à cette époque en cellules individuelles par des cloisons de bois.









Noirlac_045La facade sur le jardin fut considérablement modifiée et permit, avec ses larges ouvertures, de construire de véritables appartements privés. La dernière salle au fond du couloir servait d'appartement au prieur.
noirlac_072a









noirlac_076aLe dortoir des convers, 28 m de long sur 13 m de large, transformé en grenier au XIIIème siècle, ne présente plus beaucoup de traces de ses dispositions primitives. Il servit d'annexe au donjon au XVème siècle et pris le nom de logis abbatial au XVIème. Récupéré par les moines, en 1703, il faillit être détruit en raison de son état pitoyable à la suite d'un incendie. Les murs nord et ouest furent refait ainsi que la charpente.
noirlac_077a

12 septembre 2007

La légende des trois Maries

Saintes_Maries_de_la_Mer_matres_1Sous le vocable des Saintes Maries la tradition catholique désigne trois femmes : Marie-Madeleine, Marie-Salomé et Marie-Jacobé. Il se peut que ce culte soit la transposition d'un culte plus ancien dédié aux matres : aussi appelées matrae ou encore matrones, les matres étaient des déesses mères protectrices, symboles de la fécondité. Elles étaient représentées par groupe de trois. Elles tenaient sur leurs genoux des fruits dans une corbeille ou une corne d'abondance, ou bien elles versaient sur la terre le contenu d'une patère ou coupe. Parfois, l'une d'entre elles portait dans son giron un nourrisson qu'elle allaitait.
Les trois Matres peuvent être devenues les trois Maries : le culte des Saintes Maries succéda à celui d'une triade de déesses mères si ancré dans l'inconscient collectif que la marialisation du lieu n'a pas suffi. Il fallait trois Maries et pas une de moins. Le culte était si tenace que quand la légende a fait partir Marie-Madeleine pour la Sainte-Baume, on dut rajouter un nouveau personnage, Sara. La patronne des Gitans ne se nomme pourtant pas Marie. Salomé non plus ne se nommait pas Marie : les prénoms composés n'existaient pas chez les juifs du 1er siècle. On lui a accolé le nom de Marie pour respecter la triade. Ainsi elle prit le nom de Marie-Salomé. On retrouve dans le culte des trois Maries les trois matres, dans les coupes, les vases d'aromates. Mais on peut aussi y voir la réminiscence d'Isis et de la barque solaire, la barque de Râ, que l'on retrouve dans le nom même de l'ancien village.
A Mignière, près de Chartres, il existe un lieu de pèlerinage dédié aux trois Maries. À Lugdunum, le culte de Sucellus, dieu au maillet, symbole de fertilité et celui des Trois Matres, déesses mères, symboles de fécondité sont souvent représentés et associés.

Sara

Saintes_Maries_de_la_Mer__71_La légende des Saintes Maries venues de Palestine à bord d'un navire sans voile ni rame, qui vint miraculeusement aborder dans le delta du Rhône est bien connue. Cette légende diffère sur la présence à bord de Sara. Ou bien elle était leur servante depuis Jérusalem, (originaire d'Egypte) ou bien elle les accueillit à leur arrivée. C'est la version gitane : "Sara campait avec sa tribu, dont elle était la reine, en pleine forêt de pins parasols, à l'endroit où s'élève aujourd'hui Aigues-Mortes. Avertie miraculeusement elle courut vers la mer et, s'étant dévêtue, elle étendit sur les vagues sa robe qui la porta vers les saintes. Baptisée de leurs mains, elle les conduisit au temple païen où affluaient les grands pèlerinages de sa race." Quoi qu'il en soit, les nouveaux chrétiens batirent sur place, surement à l'emplacement de l'ancien temple, un premier oratoire afin d'y célébrer leurs mystères.

Saintes_Maries_de_la_Mer__37_aMais la première mention du nom de Sara n'apparait dans la légende qu'en 1521. Pourtant, le culte de Sara ressemble à un culte à la vierge noire. La crypte, le puits, la statue noire, les miracles, la dévotion des fidèles, l'atmosphère envoûtante qui se dégage autour de la statue en plâtre, tout concorde.
Je me suis retrouvée en face d'elle en plein mois d'Août, entourée de centaines de personnes. La crypte, où brûle en permanence de nombreuses bougies, est surchauffée. Les gens passent devant elle sans la voir, et ressortent rapidement à cause de la chaleur. Je me suis approchée d'elle, me suis agenouillée. Bizarrement, les gens se sont éloignés. J'ai fermé les yeux, et j'ai senti sa présence. Une puissante énergie se dégage d'elle. Je ressens encore cette énergie, ne serait-ce qu'en pensant à cet instant. D'ailleurs, en ce moment même...

Saintes_Maries_de_la_Mer__41_C'est dans le livre de Pierre Derlon, "traditions occultes des gitans", que j'ai trouvé l'explication qui m'a paru la plus proche de la vérité quand aux sensations que j'ai éprouvées devant Sara.
"La dévotion des gitans s'adresse à Sara la noire, Sara la Kali. La crypte fut interdite aux gadjés c'est à dire ceux qui ne sont pas gitans, jusqu'en 1912. En 1935, les gadjés ont sorti Sara de l'ombre pour en faire une attraction : intégrée à la cérémonie chrétienne, elle fait recette."
Sara ne se donne pas au premier venu. " Ce ne fut qu'une fois dans la crypte que je compris. Sara ne porte le sourire qu'à ceux qui savent la retrouver dans l'ombre de sa crypte, aux heures propices. N'étant guère convaincu de la vertu surhumaine d'une simple statue, j'essayais de comprendre d'où venait son incontestable envoûtement. Les sages m'avaient appris que les objets morts ne pouvaient vivre que dans la mesure où l'homme leur donnait la vie. En terme de magnétiseurs ou de sorciers, la statue de Sara la Kali est "chargée". En elle se condense les énergies subtiles de plusieurs générations de nomades. Ceux qui ont préservé une certaine forme de sensibilité pourront donc les provoquer puis les capter. Ils en retireront un sentiment de joie, de bien-être et de confort, en plus de réels avantages physiques. Pierre le Petit, kakou en Arles, disait : "Ce n'est pas le retour sur toi que tu vas trouver aux Saintes, c'est le ventre de ta mère, le sourire de ta mère, sa bouche, ses mains, ses reins. Marche pieds nus, deux cierges à la main, va sans que tes yeux ne cessent de regarder les siens. Et quand ta bouche sera près de la sienne, tu la verras sourire et prononcer ton nom."
En 1935, quand le clergé sortit la statue de Sara de sa crypte et l'emmena en procession, certains maitres du feu se firent l'épreuve dite du "feu au poignard" en signe de deuil. "Le soleil a brûlé les yeux de Sara", dirent-ils, "et il est des forces qui meurent si de l'ombre on les sort à la lumière..."
La patronne des gitans, à l'encontre des autres saints, n'existe en double dans aucune autre église du monde.
D'après Pierre Derlon, une transposition se fait des Saintes à Aigues-Mortes au niveau des kakous, les sages des tribus...

12 septembre 2007

Les-Saintes-Maries-de-la-Mer, historique

Saintes_Maries_de_la_Mer__23_aVoici l'historique de ce lieu envoûtant, où l'on retrouve tout ce qui fait un lieu magique : une grotte, un puits à l'eau guérisseuse, un ancien temple païen, un culte au Matres, une église romane puis une vierge noire. Les Saintes-Maries-de-la-Mer devait être un lieu d'habitation très ancien, la première mention du village date du IVème siècle. Elle nous vient du poète et géographe Festus Avienus qui, signalant plusieurs peuplades dans la région, cite oppidum priscum Ra, que le grand historien des Gaules Camille Jullian place à l'endroit des actuelles Saintes-Maries-de-la-Mer. "Oppidum" signifiant forteresse et "priscum" ancienne, ce serait donc "l'ancienne forteresse Ra". Aviennus y voyait le nom égyptien d'une île consacré à Râ, le dieu du Soleil et père de tous les dieux. Mais, à l'ère des grandes influences chrétiennes, Râ se transforma en Ratis, mot qui signifie bateau, radeau ou îlot.

Saintes_Maries_de_la_Mer__autel_2En 42, selon la tradition, c'est l'arrivée des saintes avec d'autres disciples en Provence. Il est dit aussi qu'un temple païen existait déjà en ce lieu. (voir le culte des Matres plus loin)
En 513, l'évêque d'Arles évangélise les campagnes encore fortement imprégnées de cultes païens ou romains en transformant si nécessaire d'anciens lieux cultuels en édifices chrétiens. Il crée ainsi un monastère ou une église aux Saintes, ce qui confirme la présence probable d'un temple païen (voir la porte des lions et l'autel). Il est transmis que saint Césaire d'Arles ait légué par testament à sa mort en 542, Sancta Maria de Ratis à son monastère. Le village devint donc Saintes-Maries-de-la-Barque (ou Saintes-Maries-de-Ratis), aussi nommé parfois Notre-Dame de la Barque (ou Notre-Dame-de-Ratis).

Saintes_Maries_de_la_Mer__74_Pendant l'hiver 859-860, resté comme le plus rude du IXème siècle, les Vikings hivernent en Camargue et selon toute vraisemblance, aux Saintes, avant d'entreprendre leur razzia dans la basse vallée du Rhône jusqu'à Valence.
En septembre 869, les Sarrasins dévastent la contrée lors d'un raid. Le tracé du sanctuaire de l'époque, après la reconstruction, pourrait correspondre à celui de l'abside et du choeur. En 1080, l'archevêque d'Arles donne Sainte-Marie-de-Ratis aux moines de Montmajour qui assureront les charges pastorales du sanctuaire jusqu'en 1786.
C'est environ au XIIème siècle que ce nom se transformera en "Notre-Dame-de-la-Mer". La reconstruction de l'église continue, la nef de l'ancien sanctuaire devient le choeur des moines. Les colonnades et les chapiteaux sont sculptés.
En 1244, le bourg est entouré de remparts, qui seront relevés en 1386 et 1410. L'église-forteresse est intégrée dans le système de défense.
En 1315, la confrérie des Saintes-Maries est fondée. Le pélerinage de Compostelle prend de l'ampleur, Les Saintes se trouve sur le trajet.
En 1349, on creuse la crypte.
Saintes_Maries_de_la_Mer__52_En 1448, sous l'impulsion du roi René, "invention" des reliques des saintes Maries Jacobé et Salomé (voir épisode du roi René plus loin). Les comptes rendus de l'époque signalent une église primitive à l'intérieur de la nef actuelle. Pour certains, ce bâtiment pourrait correspondre à une chapelle mérovingienne du VIème siècle. En 1449, le roi René fait agrandir la crypte.
En 1521, première mention de Sara dans la légende des saintes Maries. A la révolution, le culte est suspendu entre 1794 et 1797. Les créneaux de l'église sont démolis et leurs pierres vendues. Ils seront rénovés en 1873.
En 1838, le village prend le nom des "Saintes-Maries-de-la-Mer" et peu après est mentionné pour la première fois le pélerinage des gitans : au mois de mai, ils viennent de toute l'Europe honorer ici leur sainte patronne, Sara, la vierge noire.

Saintes_Maries_de_la_Mer_van_gogh_2Au début du mois de juin 1888, Vincent Van Gogh qui vient d'arriver en Provence, fait un court séjour de cinq jours aux Saintes. Il y peint notamment les barques sur la plage et le village vu des dunes cotières.

Saintes_Maries_de_la_Mer_baroncelli_1En 1899, Folco de Baroncelli-Javon, dit le Marquis de Baroncelli, s'installe aux Saintes. En juillet 1909, il crée la Nacion Gardiano, qui a pour objectif de défendre et maintenir les traditions camarguaises. La procession à la mer en l'honneur de Sara est instituée.
En 1948, Mgr Roncalli, nonce apostolique en France et futur pape Jean XXIII, célèbre aux Saintes le cinq centième anniversaire de l'invention des reliques.

28 avril 2007

L'église Saint-maurice de Vicq

Vicq__glise_aVicq dérive de « vicus » désignant un centre gallo-romain d’administration locale. La paroisse de Vicq appartenait autrefois au diocèse de Clermont. Le prieuré était, à l'origine, la propriété des bénédictins de Menat, puis de l'abbaye Saint-Leger d'Ebreuil.

Vicq__7_a













Vicq__4_aL'église Saint-Maurice est située sur les bases d'un ancien sanctuaire chrétien, ayant laissé trois couches de sépultures mérovingiennes et carolingiennes, datées du Vème et du VIIIème siècle.
Vicq__3_a















Vicq_abEdifice roman, elle est comosée d'une nef de trois travées, flanquée de bas-côtés, et d'un transept saillant, sur les bras duquel s'ouvrent des absidioles en hémicycle et une abside de même plan, précédée d'une travée droite. L'absidiole nord  est remplacée au XVIème siècle par une chapelle de plan rectangulaire qui sert actuellement de sacrtistie.
Vicq__1_a













Vicq__6_aLes culs-de-four de l'abside et de l'absidiole sud, ainsi que la croisée d'ogives du choeur, datent du XIIIème siècle. La porte en plein cintre ouvre sur un auvent de bois du XIIème siècle.
















VicqLe clocher aujourd'hui tronqué fut construit au début du XIVème. Sa restauration est en cours et consistera à remplacer les éléments défectueux de sa charpente. La couverture de l'appentis sommital de la flèche sera réalisé en plomb... (argh...). Les façades seront consolidées avec changement des pierres en mauvais état et rejointement des parements.

Une crypte remarquable du Xème ou XIème siècle renfermait les reliques de saint Mesmin.



http://www.valdesioule.com/fr/communes/commune.asp?code_commune=19

2 octobre 2007

Départements de France et leurs régions

     france_departements

























     01 - Ain (Rhône-Alpes)
     02 - Aisne (Picardie)
     03 - Allier (Auvergne)
     04 - Alpes-de-Haute-Provence (Provence-Alpes-Côte d'Azur)
     05 - Hautes-Alpes (Provence-Alpes-Côte d'Azur)
     06 - Alpes-Maritimes (Provence-Alpes-Côte d'Azur)
     07 - Ardèche (Rhône-Alpes)
     08 - Ardennes (Champagne-Ardenne)
     09 - Ariège (Midi-Pyrénées)
     10 - Aube (Champagne-Ardenne)
     11 - Aude (Languedoc-Roussillon)
     12 - Aveyron (Midi-Pyrénées)
     13 - Bouches-du-Rhône (Provence-Alpes-Côte d'Azur)
     14 - Calvados (Basse-Normandie)
     15 - Cantal (Auvergne)
     16 - Charente (Poitou-Charentes)
     17 - Charente-Maritime (Poitou-Charentes)
     18 - Cher (Centre)
     19 - Corrèze (Limousin)
     2A - Corse-du-Sud (Corse)
     2B - Haute-Corse (Corse)
     21 - Côte-d'Or (Bourgogne)
     22 - Côtes-d'Armor (Bretagne)
     23 - Creuse (Limousin)
     24 - Dordogne (Aquitaine)
     25 - Doubs (Franche-Comté)
     26 - Drôme (Rhône-Alpes)
     27 - Eure (Haute-Normandie)
     28 - Eure-et-Loir (Centre)
     29 - Finistère (Bretagne)
     30 - Gard (Languedoc-Roussillon)
     31 - Haute-Garonne (Midi-Pyrénées)
     32 - Gers (Midi-Pyrénées)
     33 - Gironde (Aquitaine)
     34 - Hérault (Languedoc-Roussillon)
     35 - Ille-et-Vilaine (Bretagne)
     36 - Indre (Centre)
     37 - Indre-et-Loire (Centre)
     38 - Isère (Rhône-Alpes)
     39 - Jura (Franche-Comté)
     40 - Landes (Aquitaine)
     41 - Loir-et-Cher (Centre)
     42 - Loire (Rhône-Alpes)
     43 - Haute-Loire (Auvergne)
     44 - Loire-Atlantique (Pays de la Loire)
     45 - Loiret (Centre)
     46 - Lot (Midi-Pyrénées)
     47 - Lot-et-Garonne (Aquitaine)
     48 - Lozère (Languedoc-Roussillon)
     49 - Maine-et-Loire (Pays de la Loire)
     50 - Manche (Basse-Normandie)
     51 - Marne (Champagne-Ardenne)
     52 - Haute-Marne (Champagne-Ardenne)
     53 - Mayenne (Pays de la Loire)
     54 - Meurthe-et-Moselle (Lorraine)
     55 - Meuse (Lorraine)
     56 - Morbihan (Bretagne)
     57 - Moselle (Lorraine)
     58 - Nièvre (Bourgogne)
     59 - Nord (Nord-Pas-de-Calais)
     60 - Oise (Picardie)
     61 - Orne (Basse-Normandie)
     62 - Pas-de-Calais (Nord-Pas-de-Calais)
     63 - Puy-de-Dôme (Auvergne)
     64 - Pyrénées-Atlantiques (Aquitaine)
     65 - Hautes-Pyrénées (Midi-Pyrénées)
     66 - Pyrénées-Orientales (Languedoc-Roussillon)
     67 - Bas-Rhin (Alsace)
     68 - Haut-Rhin (Alsace)
     69 - Rhône (Rhône-Alpes)
     70 - Haute-Saône (Franche-Comté)
     71 - Saône-et-Loire (Bourgogne)
     72 - Sarthe (Pays de la Loire)
     73 - Savoie (Rhône-Alpes)
     74 - Haute-Savoie (Rhône-Alpes)
     75 - Paris (Île-de-France)
     76 - Seine-Maritime (Haute-Normandie)
     77 - Seine-et-Marne (Île-de-France)
     78 - Yvelines (Île-de-France)
     79 - Deux-Sèvres (Poitou-Charentes)
     80 - Somme (Picardie)
     81 - Tarn (Midi-Pyrénées)
     82 - Tarn-et-Garonne (Midi-Pyrénées)
     83 - Var (Provence-Alpes-Côte d'Azur)
     84 - Vaucluse (Provence-Alpes-Côte d'Azur)
     85 - Vendée (Pays de la Loire)
     86 - Vienne (Poitou-Charentes)
     87 - Haute-Vienne (Limousin)
     88 - Vosges (Lorraine)
     89 - Yonne (Bourgogne)
     90 - Territoire de Belfort (Franche-Comté)
     91 - Essonne (Île-de-France)
     92 - Hauts-de-Seine (Île-de-France)
     93 - Seine-Saint-Denis (Île-de-France)
     94 - Val-de-Marne (Île-de-France)
     95 - Val-d'Oise (Île-de-France)

17 septembre 2007

Le sanctuaire

Glanum__56_aQuand les Gaulois se sont installés, ils ont construit le village en deux parties: le sanctuaire et les habitations. Le sanctuaire était l'endroit où jaillissait la source. Un rempart en pierre le séparait du village.

Glanum__19_














Glanum__28_aLe culte s'est donc développé à partir du point d'eau sacré au fond du vallon, et d'une grotte, au sommet de la colline (aven aujourd'hui inaccessible). Un escalier, bordé de terrasses habitées, reliait la source à l'aven, le sanctuaire rupestre.















Glanum__40_aLe sanctuaire s'affirme d'abord sous la forme d'un "Temenos" indigène, puis est aménagé et enfermé dans les murs du rempart hellénistique pour enfin déborder ces limites et s'étendre bien au delà. Puis la source est dédiée au dieu Glan (ou Glanis) et aux mères glaniques, déesses de la fécondité, auxquels les habitants vouent un culte. Une statue de la déesse Sirona fut retrouvée.

Sirona_1Il s'agit de la déesse gauloise de la santé et de la prospérité, parèdre traditionnelle d'Apollon (sa correspondance féminine). Elle est drapée d'une élégante robe et couronnée d'un diadème d'où tombe un voile.

sirona_2Elle s'appuie de la main gauche sur une corne d'abondance (symbole de la fécondité).

Hygie_et_Esculape_1De la main droite, elle offre à un serpent, qui se dresse, le contenu d'une patère.

Sirona_3Sirona, divinité guérisseuse, s'apparente à la déesse Hygie des Grecs ou à sa correspondance romaine Valetudo.




Glanum__36_aA l'époque hellénistique, vers le IIème siècle avant notre ère, la source fut monumentalisée. On la nomme alors Nymphée. Un escalier descendait vers le bassin, alimenté par une galerie de captage. Les pèlerins espéraient la réalisation de leurs vœux en touchant l’eau. Les déesses mères (Matrebo Glaneikabo) sont mentionnés sur un autel trouvé en 1954.












Glanum__13_aUn portique dorique, pièce rectangulaire, servait de salle de purification pour les pelerins qui se rendaient à la source sacrée.


Glanum__47_aL'eau courante était recueillie dans un bassin en pierre.

Glanum__48_a
















Glanum__38_aLes Romains, après avoir vaincu les Gaulois, créèrent dans la ville un réseau important d'adduction en eau avec des canalisations en plomb ainsi qu'un vaste réseau d'assainissement par des égouts, des temples en l'honneur de l'empereur et de la famille impériale, des thermes, une basilique, une curie, un forum, et ont continué de vénérer la source où les vétérants des légions venaient se faire soigner de leurs blessures. En effet, les médecins romains déclarèrent que l'eau était "magique" et qu'elle soignait le corps.
Ils perpétuent le culte, construisent à gauche un temple offert en remerciement à la déesse de la santé Valetudo par Agrippa, gendre d'Auguste, qui vint faire soigner sa jambe en ce lieu en 19 avant notre ère.

Glanum__60_aLe culte officiel de Valetudo est peu attesté à Rome même, on en a seulement quelques mentions seules ou en association avec le dieu guérisseur Esculape. Son plan est celui des temples prostyles et sa façade principale regarde au sud vers la source. L'édifice reposait sur un podium constitué par un ancien mur de grand appareil appartenant à l'aménagement hellénistique du Nimphée. C'est finalement dans ce temple que j'ai pu ressentir les énergies les plus puissantes.












Glanum__23_aA droite, une salle quadrangulaire est consacrée à Hercule. Des autels votifs portant des dédicaces sont placés devant. Ce groupement d'autels autour de la statue d'Hercule victorieux pourrait faire penser à une représentation guerrière, or ceci est contredit par l'inscription du socle exprimant le souhait de leur retour et priant pour la conservation de leur santé : Hercule est un guérisseur et un protecteur des sources.
Glanum__24_

17 octobre 2007

Le temple de Taulignan

taulignan_7Un premier temple est construit à Taulignan en 1601 sous le règne d'henri IV. Il est détruit en 1684 peu avant la révocation de l'édit de Nantes. Près de deux siècles plus tard, en 1868, est édifié hors les remparts le temple actuel.
L'architecture en rotonde n'a touché qu'un nombre réduit de temples, dont quelques-uns en Provence.
C'est l'époque où les formes des églises réformés évoluent, parfois semi-circulaire,octogonales ou rondes.

17 octobre 2007

L'église Saint Vincent de Taulignan

taulignan_1L'église est celle d'un prieuré dépendant de l'abbaye de Saint Ruf. Elle est mentionnée dès 1119 dans un cartulaire de Die. Au XVI ème siècle, elle reçoit le titre de paroissiale, à la place de Saint pierre, ruinée. Saint Vincent est installée au somment du bourg d'origine castrale organisé de manière concentrique autour du château et détruit à la révolution.














taulignan_4taulignan_6L'église a été en partie reconstruite au XV ème siècle et à l'époque moderne.

Elle comprend une nef unique et deux travées, ainsi qu'un transept et une abside semi-circulaire. Les parties romanes sont visibles à l'extérieur, à la base des murs sud et ouest.












taulignan_2Par ailleurs, on opeut remarquer  de nombreux réemplois dans les refections : inscriptions médiévales dans le contrefort nord du mur occidental, petites têtes sculptées dans le mur sud.










taulignan_5L'église comprend un ossuaire, celui de Saint Martin des ormeaux qui vécut au VII ème siècle. Nommé évêque de Saint-Paul-trois-châteaux en 657, il fut atteint par la lèpre et se retira à Taulignan, dans une petite maison à proximité de la rivière Letz. C'est là qu'il mourut.
L'ossuaire exposé ici était dans une chapelle du XI ème siècle édifiée sur les lieux de son décès, chapelle Saint Martin, maintenant domaine agricole.








taulignan_3

17 octobre 2007

L’église Saint-Jean-Baptiste de Crupies

crupies_2Etablie sur un site gallo-romain au-dessus du cours du Roubion, elle apparaît dans les textes en 1107, mais son origine est bien plus ancienne (peut-être était-ce une église baptismale), comme le prouvent les fragments remployés au-dessus de la porte.













crupies_4Y sont sculptés en méplat des rameaux de vigne, aux feuilles très découpées, que picore un oiseau, travail préroman, voire pré-carolingien.  Église dépendant du prieuré de Bourdeaux, lui-même dépendant de l'abbaye bénédictine de Savigny, près de l'Arbresle (Rhône), l'édifice était en ruines après les guerres de religion. Remplaçant aux XVIle et XVIlle siècles l'église Sainte-Catherine du village perché de la Vialle, il fut transformé en temple protestant de 1806 à 1904, désaffecté, puis restauré en 1960.



crupies_3La nef unique comprend deux travées, dont les murs sont renforcés d'arcs de décharge en plein-cintre.  Les impostes qui reçoivent ces derniers sont formées de deux cavets superposés ou d'un cavet surmonté d'un tore, moulures peu fréquentes dans le voisinage.  A l'époque classique, on a fait disparaître un dosseret aux pilastres, rebâti la voûte et la façade, ouvert de grandes fenêtres.







dr_me_provencale_554Le petit appareil en moellons de grès roux des murs gouttereaux de la nef contraste avec les assises plus minces, où se mêlent des moellons calcaires romains, de la partie orientale de l'édifice : le raccord se voit bien dehors à la seconde travée, au sud.

L'église était en travaux quand je suis venue dans le pays.








crupies_5Le contraste apparaît tout aussi net à l'intérieur, quand on arrive à la travée de chœur, vaste et insolite, dépourvue d'arcs de décharge.Deux hauts pilastres, disposés légèrement en oblique pour bien correspondre aux contreforts et portant des tailles décoratives, marquent l'entrée de la travée. Comme ceux de l'abside, ils sont surmontés d'une imposte que décore, seul luxe de l'édifice, une frise de deux ou trois spirales, auxquelles peut s'en ajouter une demie. Le motif, dérivé du rinceau, se rencontre à l'époque carolingienne et deux des frises conservent, entre des spirales, le souvenir déformé d'une petite feuille dont la signification n'était plus perçue. Dans l'hémicycle de l'abside, frappante elle aussi par sa nudité, se remarque une assise de moellons complétés par des briques. Au sud s'ouvre dans la travée une porte ancienne, contiguë à l'un des contreforts très massifs, construits en partie avec le même appareil que l'édifice, ce qui prouve que celui-ci était voûté dès le début.











crupies_6Travée et abside paraissent contemporaines, ou peu s'en faut, de l'installation des moines de Savigny dans plusieurs églises autour de Comps, et en particulier à Bourdeaux, à partir de 1031. La simplicité des structures, le dégagement des volumes dû à la nudité des parois, l'emploi du petit appareil, l'archïsme de la décoration ne démentent pas cette datation ; le motif des spirales se retrouve en remploi à Comps. Quant à la nef, avec sa modénature, elle paraît remonter au Xlle siècle.

http://www.centcols.org/les_rendez-vous/damian/monuments_romans.htm

17 octobre 2007

Saint-Pierre de Vesc

Vesc« Vaiesch » en 1113, « Vaiesco » en 1409 (du latin « episcopatum » qui donna en vieux français « evesquet »), Vesc est un ancien fief des évêques de Die.

L'église Saint-Pierre est celle d'un prieuré relevant de l'abbaye de Cruas en Vivarais.  De l'édifice roman, il ne reste que la nef et la façade occidentale : une nef de trois travées,  laissant apparaître, à l'extérieur, dans la façade méridionale, les arrachements des contreforts et les deux baies en plein cintre, aujourd'hui obturées, qui éclairaient les deuxième et troisième travées, la première, plus longue, restant aveugle. 




vesc_6











vesc_4Ce même mur Sud montre bien aussi que la construction de l'édifice s'est développée à la fois d'Est en Ouest mais aussi, par étapes, de bas en haut : en effet, alors que le moyen appareil en calcaire paremente la partie basse de toute la nef et la totalité de l'élévation de la troisième travée, les parties hautes des deux premières travées sont montées - du fait d'un arrêt du chantier, d'un changement d'entreprise ou d'un approvisionnement auprès d'une nouvelle carrière - dans un grès roux bien différent du matériau utilisé pour le reste du monument.




vesc_1 La façade occidentale est la partie la plus remarquable de l'édifice, avec son portail en plein cintre formé de deux voussures séparées par un tore retombant sur deux colonnettes à chapiteaux ornementaux, aux motifs archaïsants, l'archivolte étant décorée de dents d'engrenage et d'une mouluration qui s'amortit sur deux consoles, celle de droite présentant un couple de têtes humaines (les donateurs ?).  L'un des tailloirs est orné d'entrelacs et la corbeille des chapiteaux couverte de feuillages stylisés, de faible relief mais soigneusement ciselés, aux arêtes vives et, de ce fait, accrochant bien la lumière : à n'en pas douter il s'agit là de sculptures sortant de l'atelier auquel on doit la décoration de la tribune de Cruas (Vivarais). 


vesc_2On observera enfin, ici et là, dans les façades, de nombreux remplois romans : des fragments de reliefs ornementaux dans le mur Sud, des tailles décoratives et des marques de tâcherons (A) dans la façade Ouest et, dans le mur Nord, dont le parement a été remonté, des claveaux numérotés (I, III) et des marques de tâcherons : BA, G, N, R, W. Toutes ces caractéristiques permettent de situer la construction de ce prieuré particulièrement attachant vers le milieu du XIIème siècle.

http://www.centcols.org/les_rendez-vous/damian/monuments_romans.htm

10 mai 2006

La chapelle saint Martin


vezelay_msm_bourges_st_bertrand_161Edifiée en 1040 pour supporter le bras sud du transept, elle a conservé son état originel. Son volume intérieurs'inscrit dans un cube parfait. Elle est le pendant de la crypte de Notre Dame des Trentes cierges, bien sûr impossible à visiter hors visite conférence...                                              

Il y a moins à voir qu'à sentir, avec un point focal majeur devant l'autel. 

10 mai 2006

Tombelaine

vezelay_msm_bourges_st_bertrand_070

Contemporains du massif Armoricain, les rochers du Mont Saint Michel et de Tombelaine sont apparus il y a environ cinq cents millions d'années. Issus du plissement hercynien, ces deux cônes de granulite, auxquels répond le mont Dol à quelques kilomètres de distance, comptent parmi les plus anciennes montagnes de l'hexagone.

vezelay_msm_bourges_st_bertrand_125Le rocher de Tombelaine, revenu à l'état de nature, après des siècles d'une riche histoire religieuse et militaire fut aussi un lieu de méditation. Dès le XI ème siècle, Anastase et Robert, deux moines de la stricte observance, quittèrent le mont pour y fonder un ermitage. Plus tard, Bernard le vénérable y bâtit un prieuré. Son église fut dédiée à Notre-Dame-la- Gisante ou Notre-Dame-de-Tombelaine.

Le nom de Tombelaine peut prendre plusieurs significations: rien à voir avec Tumba Helena, éthymologie légendaire du moyen-âge, mais plustot Tumba Beleni, ou tombe de Belenos, ou Dun Belen, montagne de Belenos. Il y a aussi la forme ancienne de Tumbellana, pouvant dériver d'une racine gaulloise, Tum, désignant un lieu élevé, suivie d'une double désinence diminutive, El et An.

17 octobre 2007

La grotte de Rochecourbière à Grignan

dr_me_provencale_688Située en environ 500 mètres de Grignan, la grotte de Rochecourbière, tapissée de lierre et de capillaire, s'enfonce, sous le bois de la Garenne, offrant un asile frais et discret.

Dans le fond, l' eau cristalline de la source tombait goutte à goutte, dans un petit bassin garni de mousse.( C'est encore une fois une source tarie...).











dr_me_provencale_677C'est dans ce lieu que Madame de Sévigné aimait à venir passer ses après midi, la plupart de ses lettres en sont datées. Cet abri sous roche a été aménagé au XVII ème siècle.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Grignan

17 octobre 2007

L'église Saint-Raphaël de Solérieux, intérieur

Sol_rieux__1_aL'intérieur est très sobre, sans aucune prétention. L'atmosphère porte au recueillement.












Sol_rieux_aL'ancien choeur, qui se trouvait en place du cimetière, est remplacé par l'une des chapelles latérales.
Sol_rieux__12_a











Sol_rieux__10_aDe chaque côté, deux colonnes sculptées portent la symbolique des énergies, et bien plus encore. L'endoit est serein, bien que peu ou pas du tout entretenu. Mais nos amies arachnéennes s'y trouvent bien. Et moi aussi.

17 octobre 2007

L'église Saint-Raphaël de Solérieux

Sol_rieuxSolérieux n’est qu’un tout petit village assoupi au soleil, posé dans une plaine, qui regroupe quelques belles maisons, des granges en ruine et quelques exploitations agricoles encore en vie.
















Sol_rieux_4Isolé et loin des grands axes, agricole et sans prétention, on l’oublierait s’il ne recelait pas une perle rare, l’église Saint Raphaël.





Sol_rieux_3Fondée par les Templiers, cette église est une merveille des merveilles, d’un pur style roman provençal du XII ème siècle, sans aucun ajout ni modification. Elle a été construite à quelques distance de l'ancien village fortifié depuis longtemps abandonné sur la colline.
La nef, détruite, est occupée par l'ancien cimetière. Cette église dépendait du chapitre des chanoines de la cathédrale de Saint-Paul-tois-châteaux.






Sol_rieux_5Bâtie dans une superbe pierre devenue grise avec le temps, elle se dresse au milieu des champs de lavande, fière et noble, admirable d’harmonie.

A ses pieds, un petit plan d’eau entouré de murs de pierres sèches d’une superbe couleur gris pâle, complète l’ensemble.




http://www.provenceweb.fr/f/drome-provencale/solerieux/solerieux.htm

10 mai 2006

Géographie sacrée du Mont Saint-Michel


vezelay_msm_bourges_st_bertrand_090On peut constater que beaucoup d'anciens lieux de culte antérieurement dédiés à Anubis le furent ensuite à Gargantua, Lug-Hermès-Mercure, Apollon-Bélénos, puis à Saint-Michel pour finir.

les principaux sanctuaires qui lui sont dédiés s'alignent suivant une direction NO/SE, formant avec le Nord géographique un angle de 60°.

vezelay_msm_bourges_st_bertrand_121


vezelay_msm_bourges_st_bertrand_120

Ainsi trouvons-nous successivement: le Skellin Michael (Irlande), le Saint Michael's Mount (Angleterre), Saint-Michel au Péril de la Mer ( France), La Sacra di San Michele (Italie), San Michele di Monte Gargano (Italie). Cette droite passe d'ailleurs par Bourges ainsi que par Delphes, avant de traverser le plateau de Guiseh.



vezelay_msm_bourges_st_bertrand_146

"Un lieu sacré, avant d'être utilisé par l'homme pour ses rituels, fonctionne à l'état naturel comme point d'échange des forces de la terre et du ciel. Les rituels humains, quels qu'ils soient ne font que renforcer le processus et le mettre à la disosition des vivants. Le bâtiment, que l'on pose là est un appareil qui démultiplie encore à la fois le phénomène naturel et l'action humaine qui s'y déroule éventuellement. Cet appareil doit être en prise avec le lieu. C'est pourquoi l'on trouve ici du gothique et du roman, construits à la même époque. Les deux ne servent pas à la même chose.
Le lieu peut se passer des hommes et de l'appareil.
Le temple ne peut se passer des hommes ni du lieu.
Les hommes peuvent utiliser le lieu en se passant de l'appareil. Ils peuvent aussi se passer de l'un et de l'autre à partir d'un certain degré d'évolution.
La jonction des trois 'lieu/homme/appareil" permet (parfois) des miracles, lesquels n'existent pas, étant les effets de lois naturelles intelligemment mises en oeuvre."


vezelay_msm_bourges_st_bertrand_116

Le mont Saint Michel est vêtu à la fois d'art roman "féminin" ou "noir" ou "terrestre" relevant du domaine symbolique du dragon qui incarne les forces de la terre, et d'art gothique "masculin" ou "blanc" ou "celeste" appartenant au monde michaëlique qui représente les forces du ciel.









vezelay_msm_bourges_st_bertrand_109

Le mont Saint Michel est une triple porte: porte entre la terre et le ciel puisque c'est une butte, une sorte d'omphalos, une pyramide, un axe... porte entre la terre et la mer, entre le solide et le liquide, et porte entre les vivants et les morts, l'abred et le Tir-na-Nog. Mikaël est psychopompe...

cette trilogie se retrouve dans l'architecture même du mont,qui reproduit la structure des sociétés médiévale, celtique et hébraïque: l'abbatiale incarne la fonction sacerdotale; sous elle les remparts symbolisent la fonction guerrière ou royale; et enfin plus bas, le village avec ses commerces et artisans sont le lieu de la fonction productrice...Le tout sur le rocher de Gargantua.


vezelay_msm_bourges_st_bertrand_180_editedvezelay_msm_bourges_st_bertrand_080Il y aurait tellement à dire... Je voudrais remercier Monsieur Robert Graffin pour son travail sur le mont.

vezelay_msm_bourges_st_bertrand_175_edited

17 octobre 2007

Roussas

Roussas_1Niché autour d’un piton rocheux escarpé, Roussas porte les traces d’un passé qui remonte à l’antiquité. De l’ancien village défensif, perché sur son piton rocheux, il reste les ruines d’un château du XII ème siècle et quelques édifices religieux.























Roussas_2Pour y monter, il faut contourner  la colline de Majeyras. Là se trouve l'emplacement d’un ancien lieu de dévotion à Saint-Joseph.

Publicité
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 3 520 007
lieux sacrés
Archives
Publicité