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lieux sacrés
20 février 2009

Saint-Eustache

Saint_Eustache_5Sur le chemin qui mène de l'île de la Cité à la colline de Montmartre, à proximité de l'enceinte de Philippe Auguste, une modeste chapelle fut bâtie en 1213. Un bourgeois de Paris, Jean Alais, chef des joueurs de mystères, prêta au roi Philippe Auguste une importante somme d'argent. Pour le rembourser, le roi l'autorisa à prélever un denier sur chaque panier de poisson que l'on vendait aux Halles, dont les deux premiers bâtiments avaient été bâtis par lui en 1181, pour abriter les drapiers et les tisserands.



Saint_Eustache_2La recette devint telle que Jean Alais, selon l'usage de l'époque, fonda une chapelle en remerciement de sa bonne fortune, dédiée à sainte Agnès, une jeune vierge de Palerme martyrisée à Rome au IVème siècle, à l'emplacement du chœur de l'actuel bâtiment. C'est la première mention connue d'une église à cet emplacement.
Elle devint église paroissiale en 1303, consacrée à saint Eustache, en accueillant les reliques de ce martyr romain, données par l'abbaye de Saint-Denis. Entre 1434 et 1495, l'église fut agrandie, grâce aux marchands du quartier, et devint à cette époque l'une des plus grandes et riches paroisses de Paris.









Saint_Eustache_1Avec les années, la population ne cessa de s'accroître : il fallut encore agrandir l'église. La première pierre fut posée le 19 août 1532, sous François premier. Même si la construction dura plusieurs siècles, elle garde une certaine unité. Le 16 avril 1637, elle fut enfin consacrée par Jean-François Gondi, archevêque de Paris.








Saint_Eustache_4En 1665, Colbert, paroissien et premier marguiller de Saint-Eustache, fit aménager deux chapelles sous les tours de la façade, ce qui compromit gravement sa solidité. On dut démolir la façade ainsi que la première travée de la nef et des bas-côtés. Colbert fit une donation pour la rénover, mais le clergé de cette époque mit de nombreuses années à réaliser les travaux, ayant préféré placer cette somme plutôt que de la dépenser.
Saint_Eustache_13a












Saint_Eustache_6Le 22 mai 1754, le duc de Chartres, futur Philippe Égalité, pose la première pierre du portail actuel. La construction est restée inachevée.
En 1793, elle fut fermée au culte et devint le temple de l'agriculture. Réouverte en 1795, elle fut concédée partiellement aux théophilanthropes : de graves dommages furent causés.





Saint_Eustache_11De 1846 à 1854, une restauration complète de l'édifice fut menée par Victor Baltard. Puis, de 1928 à 1929, la façade fut revue et consolidée.







Saint_Eustache_3Bâtie dans un style gothique en pleine Renaissance, ses dimensions sont impressionnantes : 105 m de long sur 43,5 m de large et une hauteur sous voûte de 33,46 m.  D'innombrables gargouilles font saillie depuis les contreforts et l'on remarquera la puissance des arcs-boutants, à la fois appuis de la nef et du transept. Ce transept est orné d'un beau portail Renaissance et flanqué de tourelles.







Saint_Eustache_plan_1Elle se compose d'une nef de 5 travées, flanquée de bas-côtés doubles, d'un large transept sans saillie, d'un choeur entouré d'un double déambulatoire et de 24 chapelles, les chapelles du bas-côté sud ayant une profondeur croissante et ce pour respecter le tracé de l'ancienne rue Trainée, aujourd'hui place René Cassin.

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Saint_Eustache_7La voûte de la nef est à ogives, liernes et tiercerons. Une petite galerie, le triforium, court tout autour de l'édifice, au dessus des grandes arcades. Elle possède une impressionnante clef de voûte. L'élancement des piliers donnent une sensation d'élévation.

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Saint_Eustache_10Sa haute voûte est réputée pour ses qualités acoustiques : on y a installé des grandes orgues (8000 tuyaux et ses 5 claviers de 61 notes chacun), présentant une double transmission et deux consoles, transmission mécanique pour la console de tribune, électrique pour la console mobile dans la nef qui permet à l'organiste de jouer tout près du public. 








Saint_Eustache_Pelerins_dEmmausL'église contient l'un des deux exemplaires connus des Disciples d'Emmaüs de Rubens peint vers 1611.

Certain de mes amis, amateur de cuisine orientale et de dessert au chocolat, qui n'aime point s'entendre dire d'aller se sustenter ailleurs, nous a fait part de sa rencontre avec différentes vouivres et autres dragons encore bien présents sur les lieux.

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Eustache_(Paris)
http://www.saint-eustache.org/edifice.php   

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16 février 2009

La chapelle Saint-Michel

Saint_Michel_de_Saverne_1__1600x1200_Le Mont-Saint-Michel, dominant l'église de l'ancienne abbaye de moniales bénédictines de Saint-Jean-Saverne, fut occupé dès le Mésolithique de transition, 4 000 ans avant notre ère (des fouilles ayant permis de retrouver des silex taillés), puis à l'âge du fer.














Saint_Michel_de_Saverne_2Comme tous les monts Saint-Michel, il fut dédicacé bien avant l'ère chrétienne aux dieux solaires : Lug ou Belen à l'époque celtique, puis Mercure ou Apollon chez l'occupant romain. Pourtant, le nom d'origine du site, Herthenstein, signifie pierre dédiée à la déesse Hertha. Hertha parait être la déesse mère des scandinaves, des tribus de la Germanie nordique, et pas, comme on pourrait l'imaginer, celle des knakis. Leur culte à Ertha, (Erda---> Erde en allemand=la Terre), forme ancestrale du culte marial, fut cité par Tacite. Nous retrouvons là notre vierge noire associée de tout temps avec son parèdre saint Michel... Nous en reparlerons dans l'étude du rond des sorcières.









Saint_Michel_de_Saverne_3En 1126 nous trouvons la première mention du Hertenstein dans l'acte de donation de Meginhelmeswilre, l'actuel Saint-Jean Saverne, à l'abbaye de Saint-Georgen en Forêt Noire, par Pierre de Lutzelbourg, le fondateur de l'abbaye bénédictine de Saint-Jean. En 1371 nous avons la trace, dans un livre de l'évêché de Strasbourg, de la présence d'un chapelain (et donc d'une chapelle)sur le mont Hertenstein. La présence de l'ermitage explique les dénominations ultérieures de Bruderberg et de Bruderstein (mont des frères ermites).











Saint_Michel_de_Saverne_33Le nom de Sant Michelsberg, première dénomination "Mont Saint-Michel", apparaît en 1553. En 1576 fut faite la première présentation du Brudenstein sur la carte de Spacklin, où l'on voit une construction circulaire sur le promontoire, à l'emplacement du rond des sorcières.















Saint_Michel_de_Saverne_8Puis en 1593 fut créée la confrérie Saint-Michel par Johann Schreyer, le receveur de l'abbaye des moniales bénédictines de Saint-Jean, encouragée par la présence épiscopale de Saverne et approuvée par le cardinal Charles de Lorraine, évêque de Metz et de Strasbourg. Puis vient une période d'abandon, entre 1618 et 1648,  date de la guerre de 30 ans et de l'épidémie de peste.











Saint_Michel_de_Saverne_4La chapelle est reconstruite à son emplacement actuel en 1684, suivi de l'essor du pèlerinage à l'archange.












Saint_Michel_de_Saverne_34Nous en avons une représentation faite en 1693 sur une gravure de J.A. Seupel, dans S. Michaël Archistrategus, publié à l'occasion du centenaire de la fondation de la confrérie. La chapelle latérale de la Vierge est ajoutée.
En 1717, la foudre incendie la chapelle qui est peu à peu laissée à l'abandon.















Saint_Michel_de_Saverne_35Les aménagements ultérieurs nous sont connus par le plan forestier Gouget, fait en 1753, où nous retrouvons la chapelle et ses deux portes latérales sur le Michelsberg, le rond des sorcières sur le promontoire, l'escalier près de la grotte, le bâtiment à l'entrée de la grotte, le plan de l'abbaye des moniales de Saint-Jean. La chapelle fut restaurée en 1844, dans son aspect actuel.





Saint_Michel_de_Saverne_6A droite de la porte latérale de la chapelle se trouve une représentation d'une tête de chat. Ce petit gardien nous indique bien que le lieu est sacré. Il est posé sur un point énergétique puissant, au croisement de 3 courants telluriques(croisement sous son nez des trois moustaches latérales ?). Les chats se posent dessus habituellement, comme les termitières et les fourmilières. Sur sa tête, la représentation d'une vouivre. Elle est là, commençant à ses pieds, et suivant le mur de l'église en direction du rond des sorcières.












Saint_Michel_de_Saverne_11Dans la chapelle, un beau tableau de saint Michel terrassant le dragon. Il le maîtrise, il ne le tue point. C'est le principe de la maîtrise des énergies.

















Saint_Michel_de_Saverne_9Sur les piliers, des pierres taillées de remploi, même si elles ne sont plus au bon endroit, nous indiquent la présence de courants d'énergie tellurique triples, et des courants acquifères doubles.
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Saint_Michel_de_Saverne_7__1600x1200_A gauche de la chapelle, un ancien puits, qui parait être un réservoir d'eau d'écoulement, est relié à un courant d'eau souterrain, qui lui même est relié à Saint-Jean Saverne, en bas. Ce puits porte en lui des informations que je n'ai pas eu le temps d'aller chercher.

Précis de la géographie universelle Par Conrad Malte-Brun 1833
http://www.stjsaverne.com/pages/histoire1_abbaye.html

16 février 2009

Hexenkreis ou rond des sorcières

Saint_Michel_de_Saverne_14__1600x1200_Après la chapelle Saint-Michel, en continuant vers la fin du promontoire rocheux, se trouvent des portes énergétiques successives emmenant progressivement au Hexenkreis, ou "rond des sorcières", appelé également Hexenschule, ou "école des sorcières".

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Saint_Michel_de_Saverne_16C'est un bassin circulaire taillé dans la roche d'un diamètre d’environ 4,60 m et dont la profondeur varie entre 30 et 55 cm.

















Saint_Michel_de_Saverne_18Trois marches situées à l'ouest sont taillées afin de pouvoir y accéder facilement. Trois marches, comme pour monter vers l'autel dans une église.











Saint_Michel_de_Saverne_19__1600x1200_A l'est se trouve une entaille rectangulaire mesurant 16 par 12 cm, profonde de 15 cm. Peut-être fixait-on un poteau de bois, ou bien une pierre, qui, comme une clé, ouvrait une porte sur un autre monde, ou peut être une direction à suivre par rapport à un lever de soleil, ou à d'autres astres ?
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Saint_Michel_de_Saverne_17__1600x1200_La légende rapporte que les sorcières, suivant leur grande prêtresse Dame Itta, épouse de Pierre de Lutzelbourg, le fondateur en 1126 de l’abbaye de Saint-Jean Saverne, se rassemblaient à cet endroit pour s'envoler sur leurs balais et atterrir sur la proche montagne du Bastberg près de Bouxwiller, le mont Saint-Sébastien dit "Boechtbairi" en alsacien, qui veut dire la montagne des sorcières, et qui lui aussi jouit d'une très mauvaise réputation : c'est là qu'elles prenaient part au Sabbat. Une autre légende fait mention d'apprenties sorcières s'asseyant sur les bords du bassin pour écouter leur maîtresse afin d'apprendre. D'où les noms différends d'école ou de rond. Il est dit aussi que l'endroit permet d'apporter aux jeunes filles de la région l'assurance d'un mariage heureux avec de beaux enfants.

Saint_Michel_de_Saverne_21Comme il n'y a pas de fumée sans feu... Reprenons : un endroit circulaire donc parfait, réservé aux femmes, initiatique, permettant d'accéder à des mondes différents, apportant bonheur et fertilité de l'esprit.
Certains ont vu dans ce rond des pratiques païennes de sacrifices sanglants. Il est possible qu'à une époque, ne comprenant plus le sens sacré de l'endroit, ou le sens du sacré tout court, des hommes s'en soient servi ainsi. Mais pour moi, le site est bien initiatique, et ce depuis fort longtemps. Je date sa première utilisation à 2 190 avant notre ère, et une belle cheminée cosmo-tellurique y a élu domicile.
Maintenant que l'on a la fonctionnalité, à nous d'expérimenter. La grotte située juste en dessous nous donne une clé supplémentaire.

http://www.lieux-insolites.fr/basrhin/heidenstadt/heidenstadt.htm
http://www.les-lieux-sacres.eu/Ecole-des-Sorcieres-l-l292.html
http://www.stjsaverne.com/pages/histoire1_abbaye.html

16 février 2009

Hexenhöle, ou grotte des sorcières

Saint_Michel_de_Saverne_22__1600x1200_Entre la chapelle et le rond des sorcières, sur la droite, descend un escalier taillé dans la pierre. Il nous amène à la grotte des sorcières, ou grotte des fées, immense abri sous roche.











Saint_Michel_de_Saverne_23__1600x1200_Les récentes fouilles archéologiques ont démontré son occupation ancienne : au mésolithique de transition, entre 6 000 et 4 000 avant notre ère, puis au deuxième âge du fer, à l'époque gallo-romaine, carolingienne, puis du Moyen-Âge à l'époque moderne où la présence d'ermites est attestée par les textes.








Saint_Michel_de_Saverne_29_a1 - Cellule du fond arrondie en abside
2 - Trou des sorcières
3 - Tombe orientée
4 - Anciennes latrines
5 - Terrasse abritée
6 - Traces de portes
7 - Abri sous roche
8 - Traces d'un ancien bâtiment
9 - Ancienne citerne de collecte des eaux de pluies
10 - Porte d'accès principale






Saint_Michel_de_Saverne_24aIl me semble que c'est le centre névralgique initiatique. La grotte est déjà un beau symbole à elle seule.
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Saint_Michel_de_Saverne_26Avant d'entrer, un gardien assis sur le trône taillé dans la pierre.












Saint_Michel_de_Saverne_27Le sarcophage est orienté, mais n'est pas contemporain de la première utilisation du site. Il est daté de l'époque carolingienne et a pu servir de sépulture à un ermite. Ou bien il est là pour rappeler la fonction initiatrice de l'endroit. Je date la première utilisation du site en 4 500 ans avant notre ère.
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Saint_Michel_de_Saverne_32Le fond de la grotte, où a été aménagé un banc contre la paroi, est situé juste en dessous du rond des sorcières. C'est là que devait officier la grande prêtresse. Elle ammenait à elle les énergies du lieu, et, comme le cinquième élément dans le film de Luc Besson, envoyait le tout en haut, directement dans le rond, qui, rempli d'eau, devait la propager sur les gens se tenant là.








Saint_Michel_de_Saverne_31L'expérience faite avec un homme s'est mal terminée, prouvant que l'endroit est bien spécifiquement destiné aux femmes. Les hommes devaient se tenir à l'endroit de la chapelle, là où saint Michel, principe mâle, les accueille.










Saint_Michel_de_Saverne_28La grotte reste dédiée au principe féminin, à la déesse, à Hertha, à Gaïa. D'ailleurs, le trou des sorcières est de forme très suggestive, ne trouvez-vous pas ? Quand au voyage que ces énergies rendent possible, je vous laisse le soin d'aller vérifier par vous-même. Peut-être une porte des étoiles ?

16 février 2009

Kinder Brénnelé

Saint_Michel_de_Saverne_13Avant d'arriver sur la plateforme sommitale, en contrebas du parking, se trouve la fontaine des enfants, ou kinder brénellé. Cette cuvette emplie d'eau devait servir d'endroit purificateur avant d'entrer sur le site sacré.















Saint_Michel_de_Saverne_12La date de la première utilisation est plus ancienne que celle du rond des sorcières, et correspondrait à la date de la grotte, c'est à dire 4 500 ans avant notre ère.

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6 février 2009

L'abbatiale Saint-Jean-Baptiste

Saint_Jean_les_Savernes_1L’actuelle dénomination "Saint-Jean-Saverne" date de 1920 lorsque la commune opta pour ce nom en lieu et place du sobriquet Saint-Jean-des-Choux dont l’avaient affublée à la fin du XVIIème siècle les autorités françaises, en souvenir d’un combat désespéré livré dans les champs de choux.









Saint_Jean_les_Savernes_14Aux temps du Saint Empire Romain Germanique, l’appellation officielle était Sankt Johann nächst Elsass-Zabern, traduction littérale de  S. Iohannes prope oppidum Zabernia, apparue dans les textes officiels anciens en 1126-1127 sous la forme Cella Sancti Iohannis, en remplacement du premier nom connu de la localité, Meginhelmeswilre. Ce premier nom germanique évoque une création mérovingienne ou carolingienne. On trouve cependant des traces d’occupations humaines bien plus anciennes (4 000 avant notre ère).





Saint_Jean_les_Savernes_7La donation de 1126-1127 amène dans le troisième quart du XIIème siècle la fondation d’une abbaye de moniales bénédictines placée sous l’invocation de Jean le Baptiste. Des bâtiments de cette époque ne subsistent que la nef romane de l’ancienne abbatiale, d’un style roman tardif de transition, avec une nef centrale voûtée de lourdes ogives, classées parmi les premières et donc les plus anciennes d’Alsace, et le chevet ouvragé à l’est et pentures romanes exceptionnelles sur les vantaux d’origine du XIIème siècle, à l’entrée de la nef, sous le clocher-porche, à l’ouest.
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Saint_Jean_les_Savernes_4Les autres bâtiments, maintes fois reconstruits après incendies, dévastations et destructions, livrent quelques témoins de la dernière campagne de remaniements du XVIIIème siècle, comme la tour-porche de 1733 plaquée sur la façade romane à l’italienne, détruisant et masquant le décor.
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Saint_Jean_Savernes_28On retrouve quand même quelques figures, comme celle de l'ours avec son un pot de miel...

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Saint_Jean_Savernes_27De la même époque, milieu et troisième quart du XVIIIème siècle, date le mobilier baroque de l’abbatiale : l'orgue de Silbermann de 1747, le maître-autel ( 1763 ) et les autels latéraux, la chaire à prêcher.










Saint_Jean_les_Savernes_18L’abbaye ferma ses portes le 1er octobre 1792, et l’ensemble des terres et des bâtiments de l’enclos conventuel, déclarés Biens Nationaux, fut acquis le 22 décembre 1796 par un collectif des 72 chefs de famille de Saint-Jean qui lotirent leur propriété le 10 janvier 1798, à l’exception de l’église, l’ancienne abbatiale, promue église paroissiale. Cette église catholique Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-des-Choux figure sur la liste initiale des Monuments Historiques de 1840, et le classement Monument Historique a été confirmé au J.O. du 16 février 1930, aux côtés des deux autres anciennes abbatiales romanes de la région, Saint-Etienne de Marmoutier et Saints-Pierre-et-Paul de Neuwiller-lès-Saverne.









Saint_Jean_les_Savernes_10Le décor roman extérieur se concentre sur le chevet et plus particulièrement sur l’abside centrale. Une frise d’arceaux surmontée d’une corniche ornée d’un cordon de billettes couronne cette abside. A la retombée de chaque arceau les modillons et les chapiteaux des demi-colonnettes sont sculptés de motifs disposés symétriquement par rapport à l’axe central, et dans lesquels on peut voir la représentation symbolique des quatre évangélistes, la tête de taureau de Luc, la tête d’homme de Mathieu, la tête de lion de Marc, l’aigle de Jean.
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Saint_Jean_les_Savernes_8Plus haut, sur l’angle de la nef, à la base des pignons raidis au XVIIIème siècle, une tête d'ours placée en acrotère, et dessous une tête de bélier au départ de la frise d’arceaux, bûchée au XVIIIème siècle, qui ceinturait jadis la nef.










Saint_Jean_les_Savernes_11Deux lions couchés gardent la fenêtre centrale, tandis qu'un serpent dressé essaie d'atteindre une étoile à 7 branches...
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Saint_Jean_les_Savernes_16La nef romane, datée de 1150, compte cinq travées centrales voûtées de lourdes croisées d’ogives, classées parmi les plus anciennes d’Alsace, et trois absides. Dans les deux premières travées les ogives retombent sur des colonnettes, dans les trois autres travées, sur des culots en forme de têtes, masques chevelus, barbus, moustachus.








Saint_Jean_les_Savernes_17Aux cinq travées centrales voûtées d’ogives correspondent dix travées latérales voûtées d’arêtes retombant pour moitié sur les piles fortes et pour moitié sur des piles intermédiaires qualifiées de faibles. Ce qui détermine une alternance de piles fortes et de piles faibles, caractéristique de l’art roman en milieu rhénan.














Saint_Jean_les_Savernes_20Le décor sculpté se concentre sur les impostes des piliers, alliant décor végétal à frises de palmettes, à rinceaux de palmettes, et un bandeau plissé en accordéon.

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Saint_Jean_les_Savernes_21Sur les piliers forts entre quatrième et cinquième travée, à l’entrée du chœur liturgique surélevé, des demi-colonnettes jumelées supportent un double chapiteau décoré d’arbres stylisés en volutes, le tout surmonté d’un tailloir orné d’entrelacs géométriques. Tout cela nous renseigne sur les courants énergétiques de l'église.














Saint_Jean_les_Savernes_22Une représentation d'un damier, à 64 cases, nous laisse réfléchir sur la signification de sa présence en ce lieu.
















Saint_Jean_les_Savernes_23Saint_Jean_les_Savernes_13Un bel atlante portant pilier commence son retournement. Il est étonnant, dans une église abbatiale bâtie pour des moniales, de ne trouver que des représentations d'hommes...
La seule représentation féminine se trouve à l'extérieur, la tête de la dame surmontée d'un animal lui posant les pattes sur les épaules !






Saint_Jean_les_Savernes_24Dans le bas-côté droit du chœur, la porte d’entrée de la sacristie montre un portail roman qui donnait jadis vers l’extérieur, dans le cloître, mais qui a été retourné vers l’intérieur lors des travaux de restauration du XIXème siècle.















Saint_Jean_les_Savernes_25Le tympan semi-circulaire monolithe, bordé d’un rinceau de palmettes, encadre la scène de l’agneau mystique nimbé, tenant la croix, entre deux arbres stylisés et deux étoiles à cinq branches. Les montants sont ornés de rinceaux de palmettes chargées de raisins sur le montant de gauche.








Saint_Jean_les_Savernes_15http://www.stjsaverne.com/pages/histoire1_abbaye.html
http://www.geneawiki.com/index.php/67425_-_Saint-Jean-Saverne

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