Les alignements d'I Stantari
Les archéologues proposent plusieurs phases dans l’histoire du site :
1 - érection au Néolithique moyen (vers 4 500 – 4 100 ans avant notre ère) d’une trentaine de petites stèles de 50 à 80 cm de hauteur.
2 - construction d’un monument comportant deux rangées orientées nord-est/sud-ouest. Ce monument semble antérieur à -1 500 (âge du Bronze moyen).
3 - construction d’un second monument comportant vraisemblablement 3 rangées orientées nord/sud, intégrant notamment les grandes statues menhirs et les stèles sculptées. On situe le fonctionnement majeur du site au début de l’âge du Bronze final (entre -1300 et -900). A cette époque le plateau de Cauria fut densément habité (sites fortifiés et monuments mégalithiques).
4 - le monument se dégrada et tomba en ruines, il fut partiellement détruit entre -200 et -50, pendant la romanisation. Enfin, lors d’activités agricoles modernes, certains monolithes furent remployés dans des murs de clôtures ou de bergeries voisines. Puis Roger Grosjean commença la restauration.
I stantari, qui signifie « pierres dressées », possède plusieurs des plus grandes statues-menhirs de Corse ("Cauria II", 2,78 m, "Cauria IV", 2,91 m).
Leurs faces orientées à l’est présentent un homme portant des attributs guerriers : casque à cupules de chaque côté (peut-être la localisation de cornes rajoutées selon Grosjean), épée ou dague, cuirasse, pagne et ceinture.
Les faces orientées à l’ouest représentent un phallus. Il semblerait qu’à une époque, ces pierres furent peintes en ocre rouge.
D’après les légendes populaires, le Diable (I Diavulu) se servait la nuit des pierres alignées comme gibet pour ses proies. Bien entendu I Diavulu n’est plus une explication à la présence des ces mégalithes, mais à vouloir trop éliminer les croyances on en oublie le sacré.
Même si l’alignement n’est plus opérationnel au niveau énergétique, il reste le témoignage d’actes magiques qui ne sont plus compris à l’heure actuelle.