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lieux sacrés
3 mai 2020

L’abbaye Saint-Pierre de Beaumont

Beaumont

 

Beaumont vue 2La vallée de l’Artière fut occupée dès le Néolithique. Sur le site de Beaumont furent retrouvés les restes d’un village d’une douzaine de maisons entourées d’une palissade. Au Ier siècle, une villa gallo-romaine s’y construisit (domaine foncier comportant des bâtiments d'exploitation et d'habitation).

 

 

 

 

 

Beaumont vue 4aElle fut abandonnée au IVe siècle. Mais c’est surtout pour son abbaye de femmes, probablement fondée au VIIe siècle, que Beaumont est connu. Ce lieu fut choisi judicieusement : perché sur une ancienne coulée de lave du volcan voisin de Gravenoire, il domine une vallée fertile favorable à l'agriculture et à la viticulture où la force de l’eau prédispose à la construction de plusieurs moulins.

 

 

 

 

Beaumont vue 3Étymologiquement, pas trop de surprises : Beaumont vient du latin bellus mons,le beau mont. Ce nom apparait dans une charte en 1124. L’abbaye connut son apogée aux XIIIe et XIVe siècles. Les guerres de Cent ans puis de Religion permirent au bourg de se doter de puissantes murailles. Pendant la Révolution la communauté monastique fut dissoute et le village devint chef-lieu de canton et prit le nom de Bourg-Montagne. C’est devenu depuis une ville résidentielle.

 

 

 

Historique

 

Beaumont 1L’abbaye bénédictine Saint-Pierre de Beaumont fut probablement fondée au VIIe siècle, entre 665 et 676, du temps de Genès, comte d’Auvergne, au cours de l’épiscopat de saint Priest, évêque de Clermont. L’abbaye aurait été l’un des premiers monastères féminins d’Auvergne, construit à la même période que ceux de Royat et Chamalières ainsi que de l’hospice de Vallières.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont 18Son emplacement exact reste incertain. Il se pourrait que la première construction ait été située dans la vallée plutôt qu’au sommet du mont, à la place de l’actuelle église Notre-Dame de la Rivière, ce qui serait plus typique des fondations mérovingiennes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont 4La première abbesse se nommait Gondiliane et les religieuses étaient le plus souvent issues de la noblesse Auvergnate. En 916, tous ces établissements autour de Clermont furent détruits par les Normands. Seul Beaumont renaitra de ses cendres. Il se pourrait d’ailleurs que la nouvelle abbaye ait été reconstruite, suite à ces attaques meurtrières, au sommet du mont (où elle se trouve toujours), plus facile à défendre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont 15L’abbatiale fut bâtie entre 1060 et 1090. Au XIIe siècle tous les bâtiments conventuels sont terminés. L’abbaye deviendra une puissante institution : en 1155, l’abbesse Cécilia obtint du pape Alexandre III la protection pontificale de son abbaye (ce qui retira à l’évêque de Clermont son pouvoir de juridiction directe).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont 19L’abbaye devint l’un des établissements les plus influents du diocèse de Clermont. Au XIIIe siècle, elle possède de nombreuses terres à blé en Limagne (trois moulins sont connus : Ronat, le Terrail et le moulin des Dames) et des vignobles en val d’Artière (Champ Madame). Elle connut son apogée spirituel, économique et politique de la fin du XIIIe siècle au milieu du XIVe sous l'impulsion de l'abbesse Ayceline.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont 21En 1448, l’abbesse Isabelle de la Forest obtint du roi Charles VII la reconnaissance de « Fondation Royale ». L'abbaye compta jusqu'à quarante religieuses qui élisaient leur abbesse, elle-même confirmée à cette fonction par Rome. La guerre de Cent Ans (de 1337 à 1453) amorça son déclin. La mauvaise gestion des abbesses successives en précipita la ruine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont 20Durant l’abbatiat de Jeanne de Luchat en 1545, la crosse d’apparat des abbesses fut donnée en gage à cause des dettes. En 1768, l’abbesse Marie-Thérèse de Lantilhac-Sedières laissa sa place à sa sœur Marie-Victoire après avoir définitivement ruiné le monastère. Cette dernière, après que les bâtiments et les terres soient vendus en 1791, fut expulsée avec dix autres religieuses en 1792. En 1793, les deux clochers furent détruits. Seul le clocher de la croisée fut reconstruit dans le style néo-roman en 1826. L’abbaye fut rachetée par la ville de Beaumont et fut classée monument historique en 1926.

 

 

 

 

L’abbatiale Saint-Pierre

 

Beaumont 2L’église romane fut commencée à la fin du XIe siècle (premiers travaux entre 1060 et 1090 (10 ans après le début de la construction de Notre-Dame de la Rivière), terminée au XIIe et remaniée au XVIIe.

 

 

 

 

 

 

Beaumont 3Le portail ouest de l’église est surmonté d’une frise à double niveau, composée de feuilles d’acanthe (ou de chélidoine), de feuilles de vigne et de raisins. Au XVe siècle, la frise fut creusée au centre pour loger une niche dans laquelle se trouve une statue de saint Pierre. Dans la partie haute, une fenêtre et deux pans murés sont séparés par quatre colonnettes. L’appareil est composé de pierres noires, blanches et rouges.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont plan 3D’un plan basilical, l’église est constituée d’une nef à quatre travées flanquée de deux collatéraux, d’un transept et d’un chœur semi-circulaire lui aussi flanqué de deux collatéraux. La nef servait d’église paroissiale, le transept et le chœur d’église monastique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont 10La nef, sans doute recouverte au départ par une charpente en bois, fut voûtée au XIe siècle par un berceau en plein cintre. Les arcatures, en berceau à peine brisé, sont tenues sur d’épais piliers rectangulaires surmontés de simples tailloirs d’origine carolingienne.

 

 

 

 

 

 

Beaumont 13Les bras du transept et le chœur datent du XIIe, quand l’église fut agrandie. Cette partie servit d’église monastique alors que la nef était utilisée comme église paroissiale. Deux chapelles en cul-de-four sont percées dans le mur est du transept.

 

 

 

 

 

 

Beaumont 24

L’autel en chêne date du XIVe siècle et représente autour du Christ les quatre évangélistes et leurs attributs.

 

 

 

 

 

 

Beaumont 25Beaumont 26

On reconnait Jean et l’aigle, Marc et le lion, Luc et le taureau et Matthieu et l’ange.

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont 11Dans le chœur se trouve la pierre tombale de Béatrice Arneuf, supérieure du monastère de Beaumont de 1270 à 1287.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont 12Les chapiteaux portent des entrelacs, des feuillages. Une arcature, séparant le chœur de ses collatéraux, est portée par une colonne en marbre d’origine mérovingienne provenant peut-être du tout premier édifice. Dans le chœur, deux anciens chapiteaux posés sur une colonne servent de support aux plantes vertes.

Beaumont 8

 

 

 

 

 

Beaumont 17Sur l’un d’entre eux est représenté un personnage à tête de chèvre tenant une épée. Difficile d’en donner la symbolique sans le contexte exact. Y aurait-il un lien avec la fête des Cornards de Beaumont, en sachant que la chèvre apparait comme le symbole de la nourrice et de l’initiatrice, mais aussi de puissance et de fécondité ?  La chèvre, c’est Amalthée qui nourrit Zeus de son lait, dont peau servit à fabriquer l’Égide. Ses cornes nous ramènent à l’abondance que nous étudierons un peu plus loin. 

 

 

 

 

 

 

 

http://histoiresetbiographies.over-blog.com/2014/12/histoire-d-un-bourg-viticole-beaumont-les-clermont.html

http://www.beaumont63.fr/l-histoire-de-la-ville

http://www.auvergne-centrefrance.com/geotouring/villages/pdd/beaumont/beaumont.html

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3 mai 2020

Les Vierges de Beaumont

 

Beaumont, chose rarissime, possède plusieurs statues de vierges en majesté, toutes appelées Notre-Dame de la Rivière et toutes conservées dans l’ancienne abbatiale Saint-Pierre.

Beaumont Notre-Dame de la Rivière 1bL’originale, qui a probablement servi de modèles aux autres, aurait pu se trouver dans la petite église en contrebas du bourg, près de la rivière Artière, là où il se pourrait que le premier monastère ait été construit. C’est une vierge en majesté du XIIe siècle, assise sur une cathèdre, typique des vierges noires auvergnates.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont ND 1

Malheureusement la statue est très abimée et l’enfant a disparu. Comme elle ressemble pratiquement trait pour trait à Notre-Dame de Saulzet-le-Froid et à celle de Colamine-sous-Vodable, et même à celle de Taxat-Senat, on peut imaginer l’enfant tenant un livre de la main droite et bénissant de l’autre.

Beaumont Notre-Dame de la Rivière 1dLa Vierge porte des traces de sa polychromie d’origine. Elle mesure environ 70 cm de haut et porte une robe couverte d’un pallium (vêtement à capuche et à longues manches) à plis verticaux réguliers avec des bandeaux à mi-manche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont Notre-Dame de la Rivière 1eSuivant les règles précises de réalisation de ses sœurs, elle se tient droite dans une pose aristocratique. Elle possède des mains démesurées, son visage aux yeux légèrement en amande ne reflète aucun sentiment. Le regard est froid, droit et lointain, comme s’il fixait un point au loin. Toutes ces caractéristiques ne sont pas dues au hasard et chacune possède une explication symbolique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont Notre-Dame de la Rivière 2bLa deuxième Vierge date du XIVe siècle. Dérobée le 23 avril 2008, elle fut retrouvée après sa mise en vente en Belgique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont Notre-Dame de la Rivière 2aElle fut restaurée au Louvre et exposée au ministère de la Culture en 2013 avant de retrouver sa place à Beaumont. La polychromie d’origine montre un certain respect des règles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont Notre-Dame de la Rivière 2cSes mains sont disproportionnées et au vu du reste de la statue, ce n’est pas une erreur mais bel et bien voulu. Le visage de la Vierge est admirable et l’enfant est représenté avec un visage d’adulte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont Notre-Dame de la Rivière 2dCette statue annonce quand même le style Renaissance. Cette fois, l’enfant tient un globe dans la main droite, ce qui laisserait présager que la statue du XIIe siècle n’ait finalement pas servi de modèle.

 Beaumont Notre-Dame de la Rivière 2e

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont Notre-Dame de la Rivière 5aLa troisième date du XVe siècle. Si la Vierge est encore assise et tient l’enfant sur ses genoux, cette fois-ci la symbolique des attitudes, des couleurs et des proportions n’est plus respectée.

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont Notre-Dame de la Rivière 1a

3 mai 2020

Église Notre-Dame de la Rivière de Beaumont

 

Beaumont ND de la Rivière 3aLa petite église Notre-Dame de la Rivière, nommée « église basse », est située en contrebas de l’église Saint-Pierre de Beaumont, près de la rivière Artière. C’est ici que furent retrouvés les vestiges d’un ancien village gallo-romain, abandonné vers 425 puis réoccupé entre les VIIe et le IXe siècles. Il se pourrait que ce soit le lieu de l’implantation originelle de l’abbaye qui remonte, selon la tradition, à 665 ou 670. Notre-Dame de la Rivière serait alors construite sur l’emplacement de la première église abbatiale.

 

 

 

 

 

Beaumont ND de la Rivière 1Ce sanctuaire remonte donc à la plus haute antiquité. La fête traditionnelle en était fixée au 2 février, jour de la Purification de Marie, date qui a certainement un lien avec la présence de la rivière qui pouvait avoir d'importantes crues. L'eau est purificatrice.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont ND de la Rivière 2Une vieille légende raconte qu'en des temps très anciens une inondation de l'Artière menaçait les vieux quartiers du bourg aux pieds des remparts. Les habitants promirent de construire une chapelle si la statue de la Vierge les protégeait. L’inondation s’arrêta, la chapelle fut construite là où l'on avait déposé la statue. Chaque année, pendant la neuvaine de la fête, la statue était posée sur un reposoir fabriqué par une des familles de Beaumont.

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont Notre-Dame de la Rivière photo 1Le sanctuaire devint paroisse à une époque inconnue, sous l'autorité de l'abbesse de Beaumont et le resta jusqu'en 1734, date à laquelle l'évêque Massillon la rattacha à celle de Saint-Pierre. Un pèlerinage en l’honneur de la Vierge est encore pratiqué à l’heure actuelle tous les 15 août et le jour de la fête des mères.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont Notre-Dame de la Rivière plan 1cLa partie occidentale, la plus ancienne de l’édifice actuel, voûtée en berceau, date de 1050.

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont ND Rivière 6La façade pignon s’élève sur deux niveaux. Un clocher, peut-être un ancien beffroi servant de tour de guet avant que le mur d’enceinte de la partie basse de Beaumont ne soit construit, lui fut accolé plus tardivement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont ND de la Rivière 5aLe chevet polygonal voûté d’ogives et la deuxième travée de la nef voûtée d’arêtes datent du XIVe siècle. Elle fut remaniée aux XVIe et XIXe siècles et resta église paroissiale jusqu’en 1934.

 

 

 

 

 

 

https://www.patrimoine-religieux.fr/eglises_edifices/63-Puy-de-D%C3%B4me/63032-Beaumont/176196-EgliseNotre-DamedelaRiviere

3 mai 2020

Les Cornards de Beaumont

 

Corne 13aBeaumont, à l’instar du Puy-en-Velay, fête ses cornards. Comme dans la capitale vellave, la légende n’a pas qu’une origine populaire et folklorique. L’histoire, ici, se déroule dans l’église Notre-Dame de la Rivière lors d’un office pascal au siècle dernier. Un bouc eut la malencontreuse idée de pénétrer dans le sanctuaire lors du sermon du curé qui, fâché, demanda à ce que l’on fasse sortir le « cornard » (nom du bouc en patois auvergnat mais aussi celui du cocu).

 

 

 

 

 

Corne 5aCertains disent qu’alors ce fut un malheureux boulanger, connu pour les infidélités de sa femme, qui fut mis dehors. D’autres encore affirment que ce fut la moitié des hommes qui se leva et partit… Depuis, chaque année le lundi de Pâques, les cornards sont fêtés à grand renfort de manèges, fanfares, danseurs, défilés avec chars décorés de fleurs jaunes. A la fin des festivités, l’effigie d’un bouc en papier est brûlée pour conjurer le mauvais sort.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Corne 16aQue se cache-t-il sous ces pratiques bien anodines en apparence ? Cherchons du côté des cornes. « La corne est un important symbole d’origine préhistorique, largement utilisé dans toutes les civilisations. Son sens est directement lié aux animaux à cornes, cerfs, béliers, taureaux, mais aussi la lune qui affecte la forme d’une corne quand elle croit et décroit. Les animaux cornus ont la réputation et la faculté d’être particulièrement puissants au sens sexuel et physique du terme.

 

 

 

 

 

 

Amalthée 1aD’où la notion de virilité, de fertilité, de puissance sexuelle et vitale associée à la corne. Cette fertilité par analogie sera associée à la terre par la corne d’abondance déversant ses fruits et ses fleurs ». La corne d’abondance est l’une des cornes d’Amalthée, la chèvre qui nourrit Zeus enfant de son lait. Zeus, ne maitrisant pas sa force, la lui avait arrachée. Les cornes d’abondance peuvent s’assimiler au chaudron celte.

 

 

 

 

 

 

Artémis 4aGuénon dit que les cornes de bélier sont de caractère solaire et les cornes de taureau de caractère lunaire. La corne du bélier est un principe actif et masculin, le symbole solaire de la force et de la puissance, de la virilité, et, de par sa forme, du principe actif de pénétration. La corne peut devenir croissant de lune, porté par le taureau, symbole de la grande déesse. Principe passif et féminin, par son ouverture en forme de réceptacle, elle devient symbole de la fertilité, de l’abondance, de la création, un instrument de régénération. La corne peut réunir ces deux principes et amener à un équilibre parfait.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Corne 9aLe mot corne (du latin corna, proche de l’hébreu keren,du gallois carn ou cyrn, du breton karn et kern, le thème kern  désignant en celtique le sommet de la tête) provient de l’indo-européen commun ker, qui veut dire « tourner ») possède une racine proche de la courone de l‘élu. CoRNe, CouRoNne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cernunnos 2aOn peut aussi le rapprocher de Cernunnos, le dieu du panthéon celtique porteur de cornes de cerf. Une théorie fait de Cernunnos un archétype issu du chamanisme ancestral, incarnant le cycle biologique de la nature et la régénération. Associé aux forêts, aux animaux, et à la chasse (comme Diane ou Artémis, la sœur d’Apollon Karneios), il est considéré comme le maitre de la vie et de la mort (ses cornes solaires de cerf repoussant chaque année), associé à la fécondité (corne d’abondance), garant de l’équilibre. Il est le parèdre de la Grande Déesse Mère, porteuse des cornes lunaires du taureau.

 

 

 

 

 

 

Beaumont CoucouDu côté des cocus peu de choses. Difficile d’en donner l’étymologie, les uns disent qu’il vient du latin coculus qui signifiait coucou (oiseau dont la femelle pond ses œufs dans le nid d'autres espèces ce qui la rend volage). Mouais. Sur le site internet de « idees-beaumont.org », on trouve ce texte qui me semble plus approprié : « Le cocu du village gaulois était le premier marié de l’année, exploit qui faisait de celui qui avait dû être la coqueluche des femmes le coq de la petite communauté.

 

 

 

 

 

Cernunnos 3aOn le coiffait des cornes de Cernunnos, on l’admirait et on le fêtait. L’année écoulée, il passait son trophée à un successeur. Il a fallu beaucoup de temps pour que cette transmission de pouvoir soit assimilée à la déchéance d’un « cornard » et que le mot cocu prenne le sens que nous lui connaissons trop bien ».

 

 

 

 

 

 

Ostara 3aQuant à la date… Pâques est fixé au premier dimanche après la première pleine lune qui suit le 21 mars (équinoxe de printemps, Ostara chez les païens qui donnera Easter, l'équivalent anglais de « Pâques », dérivé du nom de la déesse Éostre qui était célébrée à ce moment de l’année. Dans le druidisme c’est Alban Eilir, ce qui signifie lumière de la Terre). C’est une fête de la fertilité, du renouveau, de la lumière : les jours deviennent plus grands que les nuits. C’est pour Pâques que l’on sacrifiait le bélier puis l’agneau, en mémoire du sacrifice d’Abraham puis du Christ, agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaumont Cornards 2aNous sommes évidemment, avec cette fête des Cornards de Beaumont, dans une réminiscence d’anciens rituels dont la symbolique nous amène aux mystères des forces vitales de la Nature. On sait que les endroits élevés étaient dédiés aux dieux solaires. Beaumont a-t-il porté un culte à Cernunnos ou à Bel, ancêtres de saint Michel ? Notre-Dame de la Rivière est-elle la descendante de Belisama, de Sirona, de la grande Déesse des origines ? Les Vierges noires sont en bas, dans les profondeurs de la terre, dans les cryptes. Saint Michel, son protecteur, est placé en hauteur, sur les beaux monts. Saint Pierre a-t-il supplanté l’archange ? Les deux églises, complémentaires, ont-elles été bâties ensemble ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

corne 15a

http://www.idees-beaumont.org/A-propos-de-l-authentique-legende

« Le Puy, haut-lieu ésotérique » Jacques Derderian aux éditions Dervy

https://fr.wikipedia.org/wiki/Beaumont_(Puy-de-D%C3%B4me)

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