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25 février 2011

La commanderie de Verrières

Verri_res_6Verrières faisait partie des commanderies de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, avec celle de Montbrison et de Chazelles-sur-Lyon. En France, les commanderies étaient réparties en trois « langues » ou « nations » : celles de Provence, de France et d’Auvergne.
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Verri_res_4Celle de Verrières relevait de la langue d’Auvergne.  Dans une charte de 1238, Geoffroy de Saint-Maurice concède aux Hospitaliers de Verrières les droits de pâturage. Le plus ancien commandeur connu est Girin de Roussillon en 1318.
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Verri_res_31Cette église, datée du début du XIII ème siècle, placée sous le double vocable de saint Jean-Baptiste et de la nativité de Notre-Dame, fut bâtie d’un seul jet.

 

 

 

 

 

 

 

 

Verri_res_18Elle appartient à l’architecture de transition entre le roman et le gothique. 

 

 

 

 

 

 

Verri_res_24aLes formes générales et les procédés d’exécution sont tous romans, mais l’arc brisé s’est substitué au plein cintre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Verri_res_1Les bâtiments de la commanderie, vaste quadrilatère accolé à l’église du côté sud, étaient entourés de fossés et d’un  pont-levis.
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Verri_res_4aIl en reste une tour possédant une fenêtre du XVI ème siècle. La girouette porte la croix de l’ordre de Malte.

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Verri_res_7Le portail d'entrée de la cour provient de l'ancienne église de Boën.
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Verri_res_10C’est maintenant devenu un gîte.
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Verri_res_14Sur la place, une haute croix de pierre, œuvre du XVI ème siècle, présente un Christ en croix et une Vierge couronnée par un ange.
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Verri_res_17La porte d’entrée, ouverte dans le mur ouest, est abritée sous une double voussure en arc brisé.

 

 

 

 

 

 

Verri_res_42Les chapiteaux des deux colonnes sont meublés de têtes plates et de crochets. Les 2 chapiteaux de cette porte gothique pourraient représenter l'étoile et les têtes des 3 rois mages. Une ligne de corbeaux placés au dessus du portail indique l’existence d’un porche en charpente. Une fenêtre en plein cintre, longue et étroite, occupe le centre de la façade.
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Verri_res_19Le clocher, rectangulaire et ajouré sur chaque face de deux fenêtres jumelles, à plein cintre, s’élève à l’aplomb de celle-ci. La toiture repose sur des merlons qui lui donnent un faux air de tour fortifiée. Cet exhaussement ne date que de 1731 et a été réalisé pour une meilleure diffusion du son de la cloche
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Verri_res_40Le chevet à cinq pans est percé d’étroites ouvertures.
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Verri_res_37On descend à l’intérieur par cinq marches. Il règne en ce lieu une grande sérénité. Les protections énergétiques sont encore détectables, et la pierre d’abaissement opérationnelle. Il semblerait qu’un gardien soit présent.
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Verri_res_24Le plan comporte une nef unique divisée en trois travées, la première étant surmontée d’un clocher, avec abside en cul de four semi-circulaire à l’intérieur, pentagonale à l’extérieur.

 

 

 

 

 

 

Verri_res_20Elle fait 20 m de long, 7 de large et 9,50 de hauteur sous voûte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Verri_res_29La première travée, qui supporte le clocher, est recouverte d’une coupole sur trompes octogone surbaissée. De style roman, elle a une base rectangulaire.
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Verri_res_33Une tribune en bois, à laquelle on accédait depuis les bâtiments de la commanderie, et qui pouvait servir à entendre la messe aussi bien qu'à défendre l'édifice en cas d'attaque, la masquait en partie.

 

 

 

 

 

 

Verri_res_23Les deux travées suivantes sont voûtées en berceau approchant le plein cintre, mais les arcs prennent la forme bisée. L’abside voûtée est un peu moins large et moins élevée que la nef.

 

 

 

 

 

Verri_res_32Au milieu du passage entre la première et la deuxième travée, un bénitier porte quatre coquilles Saint-Jacques, le chemin passant par cet endroit, alternant avec des rameaux d’olivier. Dans la 2ème travée, à gauche, se trouvent les fonds baptismaux.

 

 

 

 

 

 

 

Verri_res_20bLes deux autels latéraux dédiés à la Vierge et à St Antoine datent de 1610. L’autel central semble posséder un trou à relique, belle énergie.
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Verri_res_27aLes murailles et les voûtes conservent des traces de décoration peinte de la deuxième moitié du XVII ème siècle, des croix de consécration de chaque côté de la porte et la croix de Malte au-dessus du chœur.
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Sur la droite, à la fin de la deuxième travée, j’ai détecté la possibilité d’un début d’escalier menant à une crypte cachée, sous toute réserve bien évidemment.

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24 février 2011

Le prieuré de Pommiers, historique

 

Pommiers_5Le site fut habité depuis l'âge du bronze : des sépultures de cette époque furent retrouvées sur les rives de l’Aix, petite rivière qui prend naissance dans les Bois Noirs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pommiers_8La fondation du village de Pommiers, construit sur une terrasse argileuse qui domine la vallée et l’antique voie de communication (qui deviendra au moyen-âge le grand chemin de Forez, variante de la route d’Allier), date de l'époque gallo-romaine.

 

 

 

 

 

Pommiers_14L’empereur Trajan (98-117) installa à la fin du Ier siècle une colonie de vétérans, une villa occupant l’emplacement actuel église. C’est elle qui donna son nom latin au village, pommaria, verger, ou bien pomerium, post murum : « derrière le mur » (lors d’un rite de fondation, la charrue traçait le sillon primordial, et était relevée à l'emplacement des portes. Ainsi, les murs de la cité étaient sacrés, mais pas les portes, ce qui permettait le transport de choses impures dans ou hors de la cité.)

 

 

 

 

 

 

 

Pommiers_15Une borne milliaire du II ème siècle dédiée à l’empereur Trajan, découverte en 1880, en porte la preuve, l’’inscription mentionne Trajan :

" Imperatori Divi Nervae Filio
Nervae Trajano Cesari Augusto
Germanico Pontifici Maximo
Tribunitia Potestati Patri Patriae
Consuli iterum
Colonia Flavia Fori"

 

 

 

 

 

 

Pommiers_6Au milieu du IX ème siècle, une première communauté de moines bénédictins venant de Nantua s’installa à Pommiers.  Une première église paroissiale dédiée à saint Julien de Brioude fut érigée sur la hauteur. Avec les maisons bâties à la périphérie du cimetière sur des constructions plus anciennes, elle formait un enclos primitif. Ce premier monastère fut confisqué par l'archevêque de Lyon et rendu en 891 par le nouvel archevêque, Aurélien, ancien abbé de Nantua. C’est à cette époque que l’on trouve la première mention de Pommiers, « cella quoe dicitur de Pomeirs »,  sur l’acte de restitution.

 

 

Pommiers_19En 960, Saint Mayeul, abbé de Cluny, admit Nantua et toute sa filiation dans l'ordre clunisien. Pommiers devint donc dépendance de l'abbaye et prospéra. Le prieuré et son église furent alors reconstruits. Au XI ème siècle, une nouvelle église prieurale dédiée à saint Pierre et saint Paul fut édifiée, puis agrandie au XII ème, les bâtiments conventuels construits parallèlement à l’église sur la déclivité orientée vers la rivière. Il existe donc à l’époque deux sites religieux distincts : un pôle séculier, l’église paroissiale entourée d’un habitat civil, et un pôle régulier avec le prieuré. Un faubourg s’installa le long de la voie d’accès entre le pont et le village.

 

 

Pommiers_37Au XIII ème siècle, le prieuré, centre religieux, politique et économique, comptait alors une douzaine de moines soumis à la règle de Saint-Benoît. Le prieur, seigneur du lieu, était vassal du comte du Forez. Au XIV ème siècle, la guerre de cent ans entraina la fortification de l’ensemble du village et la construction de grosses tours percées d’archères.

 

 

 

 

 

 

 

 

Pommiers_61En 1452, Charles VII vint à Pommiers où il signa l'édit royal qui confirmait l'université de Caen dans ses privilèges. Il apprit alors l'entrée des Anglais dans Bordeaux et tint le conseil du roi, qui décida la reprise de la guerre. Quelques années plus tard, en 1531 et 1537, le roi François Ier y séjourna avec la reine et son entourage administratif.

 

 

 

 

 

Pommiers_20Au début du XVI ème siècle, le prieuré tomba en commende, le prieur fit construire le logis prieural avec une façade renaissance. Au XVIII ème Siècle, les bâtiments conventuels furent reconstruits, l’église demeurant romane.

 

 

 

 

 

 

 

Pommiers_plan_5Durant la révolution, le prieuré fut vendu comme bien national, les moines quittèrent les lieux et leurs biens furent dispersés. Les archives disparurent en 1789. De grandes familles du Forez devinrent les propriétaires et transformèrent le prieuré en château, jusqu’en 1946 où il est transformé en maison de retraite pour les prêtres. L’association n’ayant plus les moyens de l’entretenir, il est vendu au conseil général de la Loire qui le restaura.

 

 

 

 

 

 

http://www.pommiers.fr/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pommiers_%28Loire%29

http://www.france-pittoresque.com/index.php

http://claude.pardon.pagesperso-orange.fr/pommiers.sgl/pommiers.html

24 février 2011

Le prieuré de Pommiers, description



Pommiers_7On arrive à Pommiers en passant devant l’ancien pont de la Valla, édifié au XV ème siècle au dessus de l’Aix. Il est composé de trois arches gothiques renforcées d’épais éperons. C’est sur ce pont, dit-on, que le prieur de Pommiers, seigneur ecclésiastique qui avait droit de justice, remettait les condamnés au comte du Forez.
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Pommiers_11Puis l’ancien chemin du pavé, appelé ainsi en souvenir des romains, nous amène à la porte du Pavé, datant du XIII ème siècle.
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Pommiers_plan_3Cette porte fortifiée comportait un système défensif composé de deux tours portières et d’un pont-levis, précédés d’une rampe d’accès bordée de murs et plus bas, une barbacane. C’était à l’époque la seule entrée du monastère.

 

 

 

 

 

 

Pommiers_45Sur son tympan, une plaque garde le souvenir de l'édit royal de Charles VII en faveur de l'Université de Caen :
« En l’an de grâce MCCCCLII et de son règne le XXXI ème, le roi Charles VII confirme à Pommiers en Forest les privilèges, libertés et franchises de l’université de Caen, le XXXI ème jour d’octobre ».

 

 

 

 

Pommiers_43Le chemin passe alors devant l’ancienne église paroissiale Saint-Julien. Datant du XI ème siècle, elle fut convertie en habitation en 1821. 

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Pommiers_42Les propriétaires, agrandissant leur demeure, firent disparaître le portail ouest et amputèrent l’abside. Très simple, elle était composée d’une nef à trois travées et d’une abside semi-circulaire. 
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Pommiers_39Devant le parvis, l’ancien puits fait face à l’église prieurale. C’est à cet endroit que devait se trouver l’ancien lieu de culte, datant à mon avis d’avant l’arrivée des romains.


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Pommiers_48Sur la façade d’une habitation, Adam et Eve en simple appareil nous contemplent.

 

 

 

 

 

Pommiers_plan_1Nous arrivons alors à l’endroit où se tenait la porte desservant l’enclos monastique. Il comportait à l’est l’église bénédictine et le cloître, dont seule deux galeries furent construites.
 

 

 

 

 

 

 

Pommiers_27A droite de l’église se trouve la façade souvent remaniée du prieuré primitif.

 

 

 

 

 

 

Pommiers_3aEntre l'église et le monastère, le cloître est formé d'arceaux à plein cintre supportés par des piliers carrés. Il entoure de trois côtés une petite cour qui comporte en son centre une margelle d'une seule pierre surmontée d'un toit. Sous les arceaux du cloître ouvraient la cuisine, le réfectoire, la salle capitulaire.
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Pommiers_22Au sud, l’hôtel particulier du prieur commendataire, datant du premier tiers du XVI ème siècle, le pressoir et le cuvage. La façade de l'hôtel est due au prieur Jean de Bourbon. Elle comporte trois arcatures surmontées de trois belles fenêtres à meneaux qui éclairent une galerie au premier étage.

 

 

 

 

 

Pommiers_36Dans la tour octogonale se tenaient les assises du juge-châtelain qui rendait la justice au nom du prieur. Son entrée est surmontée d'une armoirie très abimée dans un tympan très orné. A l’ouest, les écuries et au nord, les étables et la basse-cour. Ces dépendances sont aujourd’hui des habitations.

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Pommiers_38La cour débouche sur un porche du XV ème siècle sans ornement.

24 février 2011

Le prieuré de Pommiers, l’église Saint-Pierre et Saint-Paul


Pommiers_9L’église date des XI ème et XII ème siècles et a gardé son style roman.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pommiers_21Au XIV ème siècle, à l’époque de l’édification des fortifications du village, on construisit un grenier adossé au collatéral nord, ce qui explique l’asymétrie de la façade occidentale. Deux gaines en bois assuraient l’évacuation des grains : un dégorgeoir en pierre existe encore.
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Pommiers_16L’église prieurale devint paroissiale en 1821, lorsque l’église Saint-Julien fut désaffectée. 
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Pommiers_13Le carré du transept supporte au dessus d'une coupole un clocher de type clunisien percé sur ses faces de fenêtres jumelées. Sa toiture date par contre du XIX ème siècle, ainsi que la sacristie.
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Pommiers_26L’église possède trois nefs et cinq travées. Les piliers sont larges et carrés, dépourvus d'ornements y compris dans leurs chapiteaux.
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Pommiers_29L’abside possède un plan trapézoïdal, le bras nord du transept de grands arcs aveugles. Des fenêtres rares et étroites, comme les trois baies nord, diffusent une faible lumière.
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Pommiers_35Une trentaine d'échéas en terre cuite (vases acoustiques) sont déposés dans l'épaisseur de la voûte, dans la grande nef au-dessus de la dernière travée, ce qui donne à l’église une exceptionnelle acoustique.
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Pommiers_50Dans l'abside sud, on découvre une statue en bois de saint Julien du XVII ème.

 

 

 

 

 

 

 

 

Pommiers_46Les bâtisseurs utilisèrent d’anciennes pierres romaines pour la construction, comme le prouve une colonne en marbre dans le chœur, ou le sol de l’abside. Le maître autel est un ancien couvercle de sarcophage datant de l’antiquité tardive.
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Pommiers_33Le tombeau de sainte Prève, dans le bras nord du transept, date du XI ème siècle.  Ce sarcophage est décoré d'un ange en pierre sans aucune ornementation. Il porte l’inscription suivante, du XVI ème siècle, à l’arrière : Tumul Stae Prevae virgis et martiv (?) Hujus monrii fondat.

 

 

 

 

 

La légende de sainte Prève

Sainte Prève, fille du comte Gérard II de Forez, fut la fondatrice mythique du monastère de Pommiers au XI ème siècle. Voici son histoire :


« Le Comte de Forez avait trois fils, Artaud, Geoffroy-Guillaume et Conrad, et deux filles, Rotulphe, mariée au seigneur Guigues de Lavieu, et Prève. Prève ne désirait pas se marier et souhaitait se retirer du monde. Son père lui donna comme retraite le château de Pommiers. Mais un jeune seigneur qui la désirait lui fit des avances. La jeune femme lui déclara qu'elle avait déjà fait choix de son époux et l'amoureux éconduit, sans comprendre le sens de ces paroles, s'en alla trouver les frères de Prève, qui étaient de ses amis, pour leur annoncer que leur jeune sœur s'était déshonorée. Ceux-ci allèrent au couvent où elle s’était retirée, lui coupèrent la tête qu’ils jetèrent avec son corps dans un puits. La stérilité frappa alors toute la contrée et des signes de feu annonçaient dans le ciel le courroux céleste. Si on cherchait de l'eau dans le puits, on n'en tirait que du sang, et, à l'endroit où avait roulé sa tête, sur une dalle de pierre, avait fleuri un lis d'une éclatante blancheur. Convaincus par ces manifestations de la volonté divine, les frères s'en retournèrent au couvent, donnèrent la sépulture au corps de la jeune fille, lui consacrèrent une fondation pieuse, et depuis ce temps Prève compte, dans le martyrologe, au nombre des vierges saintes. A titre de réparation à sa mémoire outragée, le château de Pommiers fut converti en un prieuré bénédictin. »

En fait, le comte de Forez, Gérard II, donna la terre de Pommiers à sa fille qui demandait à vivre seule avec les pauvres. La Prève historique n’a jamais été assassinée.

22 février 2011

Le site mégalithique de La Tourette

La_Tourette_Villeneuve_1Le pays de Saint-Bonnet-le-Château fut habité dès l'époque néolithique. S'y sont succédés  celtes, romains et francs. Sur la commune de la Tourette, le hameau de Villeneuve nous accueille avec une croix monumentale datant du XVI ème siècle.
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La_Tourette_Villeneuve_18Dans cour de la ferme du château, un gardien prévient que des intrus viennent d'arriver... On comprend mieux l'histoire des oies du Capitole.
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La_Tourette_Villeneuve_17Sur la colline en face, au milieu des bois de chênes centenaires et de hêtres, se devinent des pierres erratiques. C'est par là que nous allons.
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La_Tourette_Villeneuve_16Le chemin descend dans le val vers le ruisseau de Villeneuve, et nous amène à un pont. En surplomb, la "Grosse Pierre". Selon la légende, les jeunes filles du pays devaient la faire tourner afin de se trouver un mari dans l'année. Peut-être est-elle liée à un ancien culte de la fertilité ?
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La_Tourette_Villeneuve_4Passé le pont, le chemin remonte pendant quelques dizaines de mètres : les pierres sont en vue. La plus connue s'appelle la "Pierre des sacrifices". Dommage que l'arrivée se fasse par le haut, la vraie entrée du site devait se situer tout en bas.










La_Tourette_Villeneuve_5Si vous descendez un peu, afin de voir la pierre d'en bas, une première surprise vous attend. En effet, un visage très lisible se dessine dans la roche. Il est pour moi très féminin, comme l'énergie qui se dégage de la pierre.
Sur le devant, une pierre de forme pyramidale semble présenter des lignes géométriques.
























La_Tourette_Villeneuve_6Au sommet se trouvent de larges cupules, des bassins. Que ce soit l'érosion ou la main de l'homme qui les ait taillées n'est pas vraiment un problème. Dès que l'on monte sur la pierre, on est déjà étourdi. Enfin, surtout les filles apparemment...
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La_Tourette_Villeneuve_8Plus haut, un autre groupe de pierres nous attend. Le bassin est présent au sommet.
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La_Tourette_Villeneuve_9Sous les pierres, une cavité naturelle ouverte nord-sud dégage une forte énergie qui vous colle à la paroi. Comme sous la pierre féminine.
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La_Tourette_Villeneuve_10Cette fois, le visage représenté est typiquement masculin.



























La_Tourette_Villeneuve_7bEntre les deux, un siège creusé dans une autre pierre semble attendre la mise en fonction de l'usine à énergie. Pour moi, c'est certain, elle travaille sur la fertilité, sur l'appareil reproducteur. Pas étonnant que les légendes s'en inspirent.
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La_Tourette_Villeneuve_12A mon avis, l'usine ne s'arrête pas là. Le nemeton, l'enclos sacré, devait se trouver plus haut, sur le sommet de la colline. Plusieurs pierres à cupules d'ailleurs semblent baliser le chemin...
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Encore tellement de travail afin de reconstituer ce qui fut, probablement, un très ancien lieu de culte.

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22 février 2011

Le site de la Tourette, suite

La_Tourette_4En remontant du hameau de Villeneuve vers La Tourette et Saint-Bonnet-le-Château, un autre site mégalithique nous a accueilli. Cette fois, il est proche de la route et les pierres sont bien visibles.
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La_Tourette_5L'une d'entre elles présente des signes d'un essai de taille, pour récupérer facilement des pierres de construction.
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La_Tourette_6De larges bassins sont creusés dans le roc. L'un d'entre eux présente des lignes géométriques bien taillées. Je me suis imaginée qu'elles représentaient une constellation, une partie de la Grande Ourse, ou bien d'Orion, ou encore Draco. Ou tout simplement, une figuration symbolique d'un taureau.
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La_Tourette_8La pierre principale du site présente justement un dessin gravé. Il pourrait s'agir d'une simplification graphique d'un animal comme le taureau.

















La_Tourette_10Sur le côté, peut-être le symbole d'un œil.













La_Tourette_7La pierre d'en face semblerait porter un dessin plus abstrait, et plus féminin.
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La_Tourette_9Ces pierres sont-elles la suite des pierres trouvées plus bas... Possible qu'elles soient reliées. Nous ne sommes pas restés assez longtemps pour une étude approfondie, en plus on se pelait de froid... Par contre, l'endroit est habité d'une foule de curieux, sûrement appâtés par l'odeur des rillettes, du fromage de tête, et aussi, à mon avis de la verveine maison.

19 février 2011

Saint Bertrand et le crocodile


Saint_Bertrand_zBertrand, fils d’Aton-Raymond, seigneur de L'Isle-Jourdain (Tiens, Aton… Peu commun comme nom. Aton, le dieu égyptien, qui dispense la lumière, la chaleur et la vie, dieu cosmique primordial, le grand créateur...). Je disais donc, Bernard, lié à la famille des comtes de Toulouse et aux rois capétiens, naquit en 1050 et mourut à Lugdunum Convenarum en 1123.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Bertrand_wIl reçut tout d’abord l’éducation d’un futur chevalier, mais choisit d’entrer dans les ordres. Il fut successivement prêtre, chanoine et archidiacre de Toulouse puis évêque de Comminges en 1073. Son épiscopat dura 50 ans. Il reconstruisit la cathédrale qu’il dota d’un cloître, et qu’il fit desservir par un chapitre de chanoines réguliers astreints à la Règle de saint Augustin.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Bertrand_yIl mit en application dans son diocèse les principes de la réforme grégorienne, accomplit nombres de miracles, et par sa force tranquille et son intelligence clairvoyante, devint aux yeux de ses fidèles un véritable saint. Vers 1167, l'archevêque d'Auch chargea un clerc du nom de Vital de rédiger sa vie et l'envoya à la Curie pour obtenir sa canonisation, obtenue vers 1220.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Bertrand_xL'hagiographie de Vital donne une part importante aux miracles qu'aurait accompli Bertrand. Parmi eux, et sans doute le plus connu, l’épisode du crocodile. Bertrand fait en effet parti des saints saurochtones (tueurs de serpents), à l’égal de saint Michel. D’après la légende, il existait un monstre avant son arrivée, tapi dans la vallée de Labat-d’Enbès. Il imitait le vagissement des enfants pour attirer ses victimes et les dévorer. Pour en débarrasser le pays, Bertrand alla à sa rencontre, armé de son seul bâton épiscopal. Le monstre s’avança vers lui la gueule ouverte. Le saint toucha sa tête du bout de sa crosse, et le reptile devint plus doux qu’un agneau. Il suivit docilement Bernard jusqu’au seuil de la cathédrale, où il mourut.

 

 

 

 

 

Saint_Bertrand_de_Comminges_32Bertrand ne tue pas le crocodile, il le maitrise. Toute la symbolique de saint Michel est présente dans cette histoire, (dragon ou crocodile, lance ou crosse, colline élevée, église dédiée à la Vierge, etc…) ce qui peut expliquer le fait que Saint-Bertrand-de-Comminges soit appelé le Mont Saint-Michel des terres. Et même si le crocodile naturalisé, accroché dans le narthex de la cathédrale, n’est qu’un ex-voto apporté d’Orient par un croisé, ou une simple curiosité d’histoire naturelle conservée dans l’église, même si cette "relique" n’est exposée que depuis le XVIIIe siècle et que le premier écrit y faisant allusion ne date que du XVIIe siècle, cette légende nous apprend beaucoup.


 

 

 

nephthys_1Mieux encore. Nous retrouvons dans l’Egypte ancienne le dieu Seth, représenté parfois par un crocodile. Seth, avec  Nephtys, forme un couple, antithèse d’Isis et Osiris. Ce n’est pas l’évocation d’une représentation tranchée du mal et du bien, ces deux aspects de la réalité sont complémentaires et n’existent que l’un par rapport à l’autre.

 

 

 

 

 

 

seth_apopisDans un monde où règne l’ordre de Maât, Seth constitue la face sombre du pouvoir tout en restant nécessaire à une certaine forme d’équilibre. Seth est même indispensable à l’équilibre du monde, puisque placé à la proue de la barque de Rê, il envoie, d'un coup de pique, le serpent monstrueux Apophis, représentant du Chaos, aux confins du monde.

 

 

 

 

Saint_Bertrand_Horus_3Seth est aussi connu pour son combat contre Horus. Au musée du Louvre se trouve une stèle où l’on voit Horus enfant foulant aux pieds le crocodile. Ce genre de stèle était érigé dans tous les sanctuaires d'Egypte, et avait pour fonction de soigner les fidèles victimes d'attaques d'animaux sauvages. Elles étaient la plupart du temps gravées, au dos, ou sur le socle, de formules magiques. Bertrand, digne représentant d’Horus, Horus, ancêtre de saint Michel…

 

 

 

 

 

 

Saint_Bertrand_Horus_1Au musée du Louvre encore se trouve un bas-relief en grès du IVe siècle, faisant partie des antiquités égyptiennes chrétiennes. Pas la peine de commenter, n’est-ce pas ?

 

 

 

 

 

 

 

 

oeil_de_crocodile_1Le crocodile, souvent titré cosmophore ou porteur du monde, prend la symbolique du dragon de par sa ressemblance aux monstres préhistoriques. À ce titre, il est le maître des mystères de la mort et de la renaissance, le grand initiateur, le symbole des connaissances occultes…

15 février 2011

Saint-Denis, historique

basilique_Saint_Denis_1La ville de Saint-Denis est construite sur l’ancienne plaine du Lendit. Cette plaine alluviale, située sur l’ancienne route de l’étain (qui reliait l’Angleterre à l’Italie) et à l’est d’un méandre de la Seine, fut habitée depuis le néolithique, voire le paléolithique, comme en témoignent les pointes de silex, les sépultures, les poteries retrouvées sur place. Plusieurs mégalithes alentours nous sont connus, tels les menhirs le "pet au diable", la "pierre au lait" et la "pierre au lart" à proximité de l'église de Saint-Merry.
Les traces d’un habitat permanent sont attestées aux alentours dès 4 000 avant notre ère. Puis les Celtes de la culture de Hallstatt s'implantèrent sur le territoire : Nanterre, par exemple, tire son nom de « Nemetodurum », le nemeton.










basilique_Saint_Denis_2C’est en ce lieu que convergeaient les territoires de quatre peuples gaulois : Bellovaques et Suessions au nord, Carnutes et Sénons au sud. C’était aussi la limite entre la Belgique et la Celtique. Quelques chercheurs pensent qu’en cet endroit un tumulus sacré fut construit au lieu dit de la « Montjoie », premier sanctuaire connu. Il semblerait que les tribus s’y retrouvaient pour le commerce, la politique et la religion. Les druides s’y retrouvaient en assemblée annuelle, comme à Autricum (Chartres) ou à Anicium (Le Puy).












« À proximité et sans doute sur le flanc même de la Montjoie du Lendit, existait un « Perron ». Ce genre de tumulus avec pierre plate date de l'âge du bronze ou de Halstatt, c'est-à-dire entre 1200 et 800 environ avant notre ère. Grâce au respect qu'il inspira aux ethnies successives, le Perron traversa les siècles et il est encore bien attesté au Moyen Age. L'auteur de Fierabras, chanson de geste du XIIe siècle, après s'être réclamé de ses sources san-dyonisiennes, raconte comment Charlemagne répartit, à son retour d'Espagne, les reliques conquises sur les Sarrasins. Ce partage solennel, opéré devant une foule immense, a lieu au « Perron du Lendit : A Saint Denis en France fu li tresors portés ; Au perron, au Lendi, fu parti et donnés. Pour les saintes reliques dont vous après orés, Par chou est il encore li Lendis appelés. »

Montjoie_2Les « perrons » étaient des mégalithes jouant le rôle d’estrade ou de tribunes pour annoncer des jugements de justice ou des décisions de l’autorité publique.

















basilique_Saint_Denis_plan_plaineSur ce plan de Paris de 1565, sur la route menant de Paris à Saint-Denis, sont encore figurées quelques colonnes et pierres de l’ancien temple de la Montjoie.








MontjoieMontjoie désigne aussi les tas de pierre que les voyageurs de l'antiquité accumulaient en l'honneur de Mercure, le dieu de la route, pour marquer le chemin. Ils devinrent petit à petit des oratoires, puis des promontoires d’où les pèlerins criaient leur joie à la vue du but de leurs pérégrinations.










Le_Pilier_des_NautesD’après Anne Lombard-Jourdan, c’est aussi dans la plaine que fut érigé le pilier des Nautes, à l’époque de l’occupation romaine. Le premier bourg prit alors le nom de Vicus Catulliacus, du nom du propriétaire du domaine, Catullus. A cette époque existait déjà un cimetière gallo-romain, une nécropole. Puis vint l’ère chrétienne. Aux environs de l’an 250, trois missionnaires apportant d’Italie la bonne parole à Lutèce : Denis, Rustique et Eleuthère, furent martyrisés, et leurs corps ensevelis à Catulliacus.









La vie de saint Denis

Saint_Denis_3Grégoire de Tours raconte qu’aux environs de l’an 250, le pape Fabien envoya en Gaule plusieurs missionnaires : Paul à Narbonne, Trophime à Arles, Saturnin à Toulouse, Martial à Limoges, Gatien à Tours, Austremoine à Clermont et Denis à Paris. Denis, Rustique le diacre et Eleuthère le prêtre apportèrent donc d’Italie la bonne parole à Lutèce.















Saint_Denis_2Denis devint le premier évêque de la ville avant d’y subir le martyre avec ses compagnons, sous la persécution de Dèce ou de Dioclétien. Montmartre serait le lieu de la décapitation, dont l’étymologie propose le Mons Martis, mont de Mars, ou Mons Mercurei, mont de Mercure, ou bien le Mons Martyrium, mont des martyres. Les fouilles archéologiques montrent que de nombreux chrétiens furent inhumés sur la butte Montmartre.














Saint_Denis_8Quoi qu’il en soit, selon l'hagiographie carolingienne, Denis se serait relevé, aurait mis sa tête sous le bras, et aurait marché vers le nord jusqu'au lieu de sa sépulture. Parfois, il est dit qu’à la fin de son trajet, il aurait donné sa tête à une pieuse femme originaire de la noblesse romaine nommée Catulla, ce qui rejoint le nom du propriétaire terrien du Saint-Denis de l’époque.














Saint_Denis_4Denis fait partie des saints céphalophores, dont il est le plus illustre représentant (Bon, y’a aussi saint Tropez…).  « On a pu interpréter cette particularité de porter sa tête entre ses mains par une considération iconographique : l'artiste aurait trouvé cette solution pour représenter dignement, avec toute sa tête, celui qui en fait l'avait perdue. Et la légende se serait ensuite créée afin de justifier de telles images. » Bof. Je n’y crois pas trop.














Saint_Denis_7Je préfère me pencher sur la symbolique qui entoure ces saints : leur légende se développe selon des schémas récurrents : le saint part de l’endroit du martyre, traverse une rivière, gravit une côte, gagne un lieu élevé avant de parvenir au lieu qui lui accordera enfin le repos. Il lave sa tête dans une fontaine, la pose sur une pierre. La distance est toujours indiquée avec précision.














Saint_Denis_1Puis un personnage féminin se charge des derniers soins à lui donner. Le lieu d’arrivée correspond à un ancien sanctuaire païen qu’il s’agit de christianiser : un mont sacré, un mégalithe, un arbre, une fontaine.  En étudiant la légende, en lisant entre les lignes, on peut retrouver le culte préchrétien.










DionysosDenis, c’est aussi la forme latine du grec Dionysos. Dionysos est le fils de Zeus et de la mortelle Sémélé. C’est le dieu de la renaissance et de l'éternel recommencement, de la fécondité, de la végétation et de la vigne et surtout du vin, boisson des dieux.















dionysos_2Il est aussi le dieu de la transgression, le dieu d’un ancien et lointain rapport immédiat et parfois violent à la nature, mais en même temps il est le dieu central et indispensable du renouveau, de la joie et de la vie, de l'ouverture à l'autre, qui va contre la tendance de l'homme et de la cité à se replier sur les certitudes de leur maîtrise et de leur identité autochtone. Il est le dieu des grands arbres, ses fidèles brandissant le thyrse (bâton terminé par une pomme de pin) et du lierre (feuillage restant vert en hiver). On voit que Denis nous apporte une symbolique puissante.












Si vous voulez passer un bon moment, je vous propose un conte, écrit par Quinel et de Montgon, qui nous emmène à Catulliacus au temps de Denis :  http://www.histoire-en-ligne.com/spip.php?article289

basilique_Saint_Denis_crypte_20Leur martyr suscita une grande ferveur, et un premier mausolée fut vraisemblablement élevé à l'emplacement de leur tombe. La plus ancienne construction découverte en fouille, qui date de la fin du IVème siècle ou du début du Vème, fut une église de 20,60 mètres de long sur 9 m de large, dont les assises étaient constituées d’anciens blocs gallo-romains. Il se pourrait qu’elle corresponde à la chapelle funéraire que fit élever à Denis sainte Geneviève vers 475.


basilique_Saint_Denis_crypte_12D’ailleurs, le nom de saint Denis apparaît pour la première fois vers 520 dans "la Vie de Sainte Geneviève". Cette chapelle fut le noyau primitif des églises ultérieures et l'embryon urbain de toute la ville actuelle. La chapelle fut agrandie entre 629 et 639, avec une nef entourée de galeries, œuvre de Dagobert Ier qu’il confia à son conseiller, saint Eloi. La dédicace se fit le 24 février 636.
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Dagobert_IerLe roi Dagobert, dont le nom signifie '’brillant comme le jour’', était fin politique. Il se servit de saint Denis et du culte de plus en plus renommé, pour affermir son pouvoir royal. Il fonda le premier monastère et assura par la même occasion sa légitimité dynastique en choisissant d’y être inhumé, premier roi ayant une sépulture dans l'église, à côté des reliques des trois martyrs. La première foire du Lendit vit le jour, assurant des revenus importants.













Dagobert_Ier_cerfUne autre légende vit alors le jour : « alors qu'il était adolescent, Dagobert partit à la chasse au cerf. Ses chiens en poursuivirent un qui se réfugia dans une chapelle édifiée à Catulliacum, sur le tombeau des Saints Denis, Rustique et Eleuthère. Un miracle empêcha les chiens d'entrer, impressionnant Dagobert qui conçut pour les saints une grande vénération ». Dagobert choisit alors Saint-Denis comme nécropole royale. Politiques et religieux y trouvèrent leur compte pour asseoir leur pouvoir. 







dagobert_Ier_construction_de_St_DenisLa légende de Denis se mit en place. La reine Bathilde, en 650, dota la basilique du privilège d’immunité, et imposa aux moines la règle de Colomban, remplacée rapidement par celle de Benoit. Les dons affluèrent. 






basilique_Saint_Denis_crypte_10En 741, Charles Martel y fut inhumé, inaugurant la nécropole royale carolingienne.  La construction d’une nouvelle église fut initiée en 768 par l'abbé Fulrad. Elle s’acheva en 775, grâce à l'aide de Charlemagne. L'édifice de 63 m sur 22,6 m, de plan basilical, était alors composé d'une nef à trois vaisseaux et de neuf travées et s'achevait par une abside surélevée, en raison de la présence d'une crypte annulaire bâtie de façon à permettre aux pèlerins d’accéder aux reliques. 













basilique_Saint_Denis_plan_monast_reLes récits hagiographiques virent le jour à compter du IXème siècle. Le plus célèbre fut sans doute celui que rédigea Hilduin, abbé de Saint-Denis, qui cherchait, encore à l’époque, à faire oublier les anciens rites païens. Le thème de la céphalophorie fut introduit afin de justifier le transfert du corps de Lutèce à Catulliacus. Hilduin, en 882, fit agrandir l’abbatiale à l’est, ajouta une chapelle dédiée à la vierge. L'implication progressive des abbés de Saint-Denis dans la vie politique atteignit son apogée quand Charles-le-Chauve s’appropria le titre d’abbé en 867. Le bourg monastique, doté d’un mur d’enceinte, prit alors le nom de Castellum Sancti Dionisii Martyris.



basilique_Saint_Denis_plan_SugerEn 1125, Suger, abbé de Saint-Denis, mais aussi  conseiller du roi Louis VI le Gros et de Louis VII le Jeune, affranchit des habitants du bourg et entreprit des travaux d'agrandissement de l'abbatiale carolingienne. Le massif occidental et le chevet apparurent, reprenant le principe du déambulatoire à chapelle rayonnante. Chacune des chapelles comporte de vastes baies jumelles munies de vitraux filtrant la lumière. Le voûtement adopte la technique de la croisée d'ogives qui permet de mieux répartir les forces vers les piliers.













basilique_Saint_Denis_1aLe narthex fut remanié, composé d'une façade dotée pour la première fois d'une rose et de trois portails de grandes dimensions. Il s’inspira du nouveau style entraperçu dans la cathédrale Saint-Étienne de Sens, inaugurant ainsi le francigenum opus, le premier art gothique. Le roi Louis VII en posa la première pierre le 14 juillet 1140. Suger remit pour la première fois à un roi de France la fleur de lis, remplaçant le crapaud mérovingien, et la bannière devenue célèbre sous le nom d'oriflamme.
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montjoie_3A cette époque furent construits les « montjoies de Saint-Denis » qui reliaient par un chemin sacralisé l'abbaye à la capitale. Neuf petits monuments commémoratifs sur une base à trois arcatures où s'inscrivaient des statues de rois, surmontés d’une croix. 
Oriflamme La bannière prit aussi le nom de Montjoie. Dans les combats, le nom de l'étendard consacré à Saint-Denis devient le cri de ralliement des soldats du roi : « Montjoie Saint-Denis », future devise du royaume, qui se place ainsi sous la protection du saint. Cette enseigne était systématiquement levée en temps de guerre par les souverains qui venaient la recueillir des mains de l'abbé sur l'autel des saints martyrs. Saint Louis prit l'oriflamme à Saint-Denis, en 1248.










louis_ix_jpgEn 1231, l'abbé Eudes Clément, avec le soutien de saint Louis et Blanche de Castille, décida de reprendre les travaux. Il conserva la façade et le déambulatoire rayonnant de Suger. Le chœur fut démonté jusqu'aux abaques des colonnes. Ces dernières furent remplacées par des piles plus solides, capables de soutenir une plus forte élévation. Les travaux furent achevés en 1260. 














basilique_Saint_Denis_plan_maquette_2A la fin du Moyen Age, la bibliothèque du monastère était la plus importante du royaume. En 1435, les Anglais s'emparèrent de l’abbaye et en enlevèrent l'or, l'argent et les vases sacrés. La guerre de Cent Ans, les guerres de Religion, la Fronde accentuent le déclin de la ville et de l'abbaye. Jusqu'à la Révolution, Saint-Denis n'est plus que le dépositaire de la nécropole royale.








basilique_Saint_Denis_tombeau_1En 1793, les révolutionnaires s'attaquèrent aux symboles de la monarchie mais la basilique échappa à la destruction totale : les sépultures des rois furent profanées, les squelettes et les corps embaumés des Bourbons jetés dans une fosse commune. Une partie du trésor de la basilique fut transformée en monnaie. Quant aux gisants, ils furent en grande partie détériorés.








basilique_Saint_Denis_21En 1806, Napoléon Ier ordonna la restauration de l’abbaye, les bâtiments monastiques furent attribués à la Grande Chancellerie de la Légion d'honneur. Puis Louis XVIII restitua à l'abbatiale son rôle de nécropole. Les travaux de restauration se poursuivirent tout au long du XIX ème siècle et furent dirigés par les architectes Debret puis Viollet-le-Duc à partir de 1846. En 1841, la flèche de pierre de la tour gauche menaçant de s'effondrer fut abattue.







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http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_personnes_enterr%C3%A9es_dans_la_basilique_Saint-Denis ((liste des tombeaux des rois de France)

http://www.tourisme93.com/basilique/abbaye-saint-denis.html
http://www.musagora.education.fr/dionysos/default.htm
http://www.mythofrancaise.asso.fr/mythes/themes/cephalop.htm
http://fr.topic-topos.com/basilique-de-saint-denis-saint-denis
http://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Saint-Denis
http://architecture.relig.free.fr/denis2.htm
http://www.uquebec.ca/musique/orgues/france/sdenisp.html
http://www.histoire-image.org/site/etude_comp/etude_comp_detail.php?i=856 (photo de la façade de Viollet le Duc)
http://revues.unilim.fr/nas/document.php?id=2170
Saint-Denis, la basilique (dossiers d'archéologie)

15 février 2011

Saint-Denis, l'extérieur

Saint-Denis, la façade occidentale

basilique_Saint_Denis_3Elle date de l’époque de Suger, première moitié du XIIème siècle. L’aspect massif de l’édifice est renforcé par l’absence de la tour nord. Derrière, on distingue le pignon de la nef, orné lui aussi d'une rose.
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basilique_Saint_Denis_4L’influence romane se fait encore sentir, mais la rosace est quand à elle résolument gothique. Elle fut la première rose de l’histoire des cathédrales.











basilique_Saint_Denis_15Les deux portails latéraux sont surmontés de deux niveaux de baies à trois arcades. Le portail central est, quant à lui, surmonté d'une baie à trois arcs et d'une rose.












Le portail central

basilique_Saint_Denis_5Restauré au XIX ème siècle, il inaugure un thème important,  le Jugement dernier.


















basilique_Saint_Denis_6Au tympan, le Christ en majesté, les bras écartés tenant deux phylactères, domine le linteau, sur lequel est représentée la résurrection des morts.










basilique_Saint_Denis_18aChose étonnante, seul le bas de son corps est contenu dans la mandorle, le haut étant représenté devant une croix. Il est entouré des apôtres, des anges et de la vierge. A ses pieds, la représentation, refaite, de Suger priant. Suger fit graver ces deux vers sur le linteau : « Accueille dans les prières de ton Suger, juge redoutable, dans ta clémence, fais que je sois reçu parmi tes brebis. » Au registre supérieur, quatre anges tiennent les instruments de la Passion. 













basilique_Saint_Denis_19Les voussures figurent les représentations de l’enfer et du paradis, les âmes sauvées étant recueillies dans le sein d'Abraham et dans les bras d’un ange, et les 24 vieillards de l’apocalypse.

























basilique_Saint_Denis_18En 1771, les statues colonnes latérales furent remplacées par des colonnes à motifs géométriques, le trumeau représentant saint Denis fut enlevé afin de faciliter le passage des dais. 











basilique_Saint_Denis_20Aux piédroits, les vierges folles (à droite) et les vierges sages (à gauche), représentation des élus et des réprouvés, est nouvelle pour l’époque.

















basilique_Saint_Denis_11Les portes en bronze furent refaites à l’identique au XIXème siècle.
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Le portail de droite

basilique_Saint_Denis_7Précurseur des programmes hagiographiques gothiques consacrés aux saints patrons, il représente la dernière communion de Saint Denis et de ses deux compagnons emprisonnés.
















basilique_Saint_Denis_7aLe Christ, entouré d’anges, descend du ciel pour leur administrer le dernier sacrement. Derrière la prison, les bourreaux, le préfet romain assis sur son trône, Larcia, qui les dénonça, mais qui se convertit après le miracle de la communion.  La voussure extérieure date du XIXème siècle.





basilique_Saint_Denis_13Dans les piédroits sont représentées les scènes des 12 mois de l’année, à l’intérieur de rinceaux sortant de la bouche d’un lion.
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Le portail de gauche

basilique_Saint_Denis_8Seule la voussure extérieure, représentant Dieu remettant les tables de la loi à Moïse, et les piédroits, ornés des signes du zodiaque, sont d’époque.
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basilique_Saint_Denis_9Le tympan représentant le supplice de Saint Denis, est un bas-relief refait en 1839. Suger rapporte qu’il avait placé à cet endroit « une mosaïque, nouveauté contraire à l’usage ».












Saint-Denis, la façade nord

basilique_Saint_Denis_27Le maitre d'œuvre de 1231, anonyme jusqu'à ce jour, décida de raccorder les deux extrémités de l'église que Suger laissa inachevées, en créant un transept aux dimensions gigantesques avec trente-neuf mètres de longueur.
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basilique_Saint_Denis_25La façade du bras nord du transept est dominée par une large rose rayonnante. En dessous de celle-ci, un portail et une claire-voie. Au-dessus de la rose, un pignon à crochets, orné d'oculi et encadré de pinacles, qui couronnent les contreforts. 
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Le portail

basilique_Saint_Denis_30Le portail nord, construit vers 1240, réutilise un portail attribué à Suger. 


















basilique_Saint_Denis_32Six statues de rois de l’ancien testament prennent place dans les ébrasements,








basilique_Saint_Denis_34la vierge du trumeau date du XIIIème siècle.


















basilique_Saint_Denis_31Le linteau présente à gauche le préfet Fescennius ordonnant l’exécution, au centre la flagellation de Denis, à droite, la dernière communion donnée par le Christ.









basilique_Saint_Denis_31aLe tympan reprend la décapitation des saints, avec la couronne des martyrs dans la partie supérieure. Au XIXème siècle, toutes les têtes furent refaites et les draperies grattées.















basilique_Saint_Denis_plan_1706Au XVIème siècle, Catherine de Médicis ordonna la construction d'un mausolée circulaire, à l'extérieur du bras nord, destiné à recevoir les tombeaux des Valois, d'où son nom de rotonde des Valois. Si la rotonde fut démolie en 1719, la porte nord conserva le nom de porte des Valois.

15 février 2011

Saint-Denis, l’intérieur

basilique_Saint_Denis_plan_2année 475, église mérovingienne : 20,6 m (68 pi) de long sur 9,5 m (31 pi) de large
année 775, église carolingienne : 63 m (206 pi) de long sur 22,6 m (74 pi) de large
année 1140, église gothique : 108 m (354 pi) de long sur 39 m (128 pi) de large, 29 m (95 pi) de haut

















La nef

basilique_Saint_Denis_36Elle date des XIIème et XIIIème siècles, unissant ainsi deux époques de construction, celle de Suger en 1140 et celle du maitre d'œuvre de 1231. Après les deux travées du narthex construites par Suger, aux ogives massives, la nef comporte sept travées.
























basilique_Saint_Denis_44aLes trois travées orientales recevaient le chœur des moines. Elles étaient jadis séparées du reste de la nef par un jubé. Au niveau des deux dernières travées, les bas-côtés s'élargissent pour recevoir des tombeaux.










basilique_Saint_Denis_39Son élévation est à trois niveaux : les grandes arcades, le triforium ou galerie de circulation avec des fenêtres hautes à quatre lancettes et trois roses. Le triforium à mur de fond ajouré comporte des séries de quatre baies géminées aux arcs tréflés. La nef est couverte de voûtes d'ogives quadripartites sur plan barlong.















basilique_Saint_Denis_42Les collatéraux sont larges et voûtés d'ogives sur plan carré. Leurs soubassements sont ornés d'arcatures tréflées aveugles. Ils sont surmontés de fenêtres à deux lancettes et de grandes roses rayonnantes.

















Le chœur et le chevet   

basilique_Saint_Denis_64Le chœur, voûté d'ogives sur plan barlong et consacré aux reliques, et le double déambulatoire, sont largement surélevés pour laisser plus de place à la crypte qui n'est pas complètement souterraine. Ils datent du XIIème siècle.
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basilique_Saint_Denis_45Le chœur s'entoure de deux cercles concentriques de douze colonnes, symbolisant les douze apôtres et les douze prophètes mineurs. Formant une couronne de lumière en hémicycle, les sept chapelles rayonnantes sont intégrées au déambulatoire. L'emploi de la voûte d'ogives et la lumière créée par les vitraux sont des innovations gothiques.
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Les stalles

basilique_Saint_Denis_62Alignées face à face dans la nef de l'église , elles datent du XVIème siècle et proviennent du château de Gaillon, en Normandie. Elles furent exécutées vraisemblablement par un artiste italien pour la chapelle de l'archevêque de Rouen, le cardinal Georges d'Amboise. Les panneaux de marqueterie de couleur au-dessus des sièges présentent les Vertus et les Sibylles, et les bas-reliefs des hauts dossiers représentent les épisodes de la vie du Christ et de la Vierge, et du martyre de saint Jean Baptiste. Viollet-le-Duc décida de les placer dans la nef lors de la restauration.







Les retables

basilique_Saint_Denis_47a À partir de 1952, d'importants travaux de restauration et d'aménagement sont réalisés sous la direction de l'architecte Jules Formigé. Les chapelles rayonnantes du chœur sont débarrassées de leurs peintures du XIXème siècle et reçoivent des parties de dallages médiévaux et des retables des XIIème et XIIIème siècles retrouvés au cours des fouilles archéologiques.








basilique_Saint_Denis_54La chapelle Saint-Firmin, la première au nord dans le déambulatoire, présente un superbe retable du XIIème siècle figurant le Christ et les Apôtres.












Mosaïque de pavement

basilique_Saint_Denis_49Cette mosaïque de pavement provient d'une chapelle, dédiée à saint Firmin. Elle représente le portrait du moine Aubry, donateur, signant son œuvre comme Suger sur le vitrail de l'Annonciation. Cette pièce de mosaïques du XIIème siècle fut très restaurée au XIXème siècle, et remise à son emplacement d'origine en 1957. Ce médaillon fait partie d'une mosaïque plus importante aujourd'hui disparue, dont il nous reste aussi la représentation du mois d'octobre.
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Les regalia

basilique_Saint_Denis_60Le trésor de Saint-Denis est célèbre pour son rôle de gardien des instruments du sacre, les regalia, que l'abbé doit apporter à Reims pour chaque sacre royal. Ce trésor fut dispersé et fondu à la Révolution, toutefois, une centaine d'objets furent épargnés pour être déposés au cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale et au Louvre.
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basilique_Saint_Denis_58Aujourd'hui, Saint-Denis possède les insignes de la royauté reconstitués pour les funérailles de Louis XVIII en 1824. La vitrine de ces ornements restaurés présente le grand manteau de catafalque en velours de soie violet orné de trois cent soixante dix fleurs de lis d'or, le heaume et son ' timbre ', petite couronne royale, les éperons et les gantelets d'or, les copies du sceptre d'or de Charles V et de l'épée dite de Charlemagne, la main de justice et les deux couronnes du roi et de la reine.
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Autel de la confession

basilique_Saint_Denis_53La dénomination d'autel de la confession désigne l'aménagement cultuel du chœur de l'église au-dessus du tombeau d'un saint. Viollet-le-Duc succède à l'architecte Debret, en 1846, et reprend les travaux de restauration en restituant l'aspect originel de l'intérieur de l'église. Il dessine d'une manière néogothique le nouvel autel de la confession présentant les châsses des trois martyrs : saint Denis, saint Rustique et saint Éleuthère. L'autel de Viollet-le-Duc fait allusion au célèbre autel des Corps Saints disparu en 1626, mais il remplace, aussi, les trois célèbres reliquaires fondus en 1793.




















Tombeau de Dagobert

basilique_Saint_Denis_tombeau_3Le tombeau fut exécuté au milieu du XIIIème siècle à la demande des moines de Saint-Denis. Il adopte la forme d'un enfeu à haut pignon dont le fond est traité comme un tympan. Les bas-reliefs nous racontent le rêve de l'ermite Jean ayant vu l'âme de Dagobert emportée par les démons et finalement sauvée par saint Denis, saint Maurice et saint Martin. Aux piédroits, les statues de Nanthilde, sa femme, et de Clovis II, son fils, ainsi que le gisant sont des restitutions de Viollet-le-Duc au XIXème siècle.













Notre-Dame, vierge de la Carole

basilique_Saint_Denis_Notre_Dame_6Cette statue de la Vierge à l'Enfant du XIIème siècle, dite de la Vierge de la Carole, est l'une des plus anciennes d'Île-de-France. Elle n'est pas originaire de Saint-Denis, mais elle provient d'une autre abbaye bénédictine de Paris, l'abbaye de Saint-Martin-des-Champs, transformée en conservatoire des arts et métiers par l'abbé Grégoire (1750-1831).
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basilique_Saint_Denis_Notre_Dame_5On retrouve des traces de ses anciennes peintures.  La composition de la statue reste hiératique, figée. Seul l'Enfant anime quelque peu le mouvement de l'ensemble de la composition.
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Les vitraux

basilique_Saint_Denis_vitrail_1Au XIIème siècle, l'architecture gothique apparait pour la première fois dans le chœur de la basilique de Saint-Denis. Ce chœur de Suger est entouré d'un double déambulatoire ouvert sur des chapelles rayonnantes et Suger fait exécuter des verrières, aussi bien pour les fenêtres de la crypte que pour celles des chapelles supérieures.
























basilique_Saint_Denis_vitrail_4Ici, une représentation de l’arche d’alliance ou quadrige Aminadab.












basilique_Saint_Denis_vitrail_2Les vitraux qui subsistent sont considérés comme les plus anciens de France. L'arbre de Jessé est le premier vitrail représentant ce thème de l'arbre généalogique du Christ, il est le modèle de celui de Chartres.
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L’orgue

basilique_Saint_Denis_50En 1806,  Napoléon décida de restaurer l'église et on envisagea de reconstruire un orgue. En 1836, l'architecte en chef de la basilique, François Debret dessina le buffet actuel qui, malgré ses dimensions, s'inspire de miniatures médiévales. Cavaillé-Coll est chargé de cette construction. L'inauguration officielle eut lieu le 21 septembre 1841. Ce fut le point de départ de la célébrité d'Aristide Cavaillé-Coll.
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Le cloître

basilique_Saint_Denis_cloitre_3De l’ancien cloître du XIIIème siècle, il ne reste qu’une arcature adossée au flanc sud de la basilique. Certains chapiteaux sont néanmoins conservés dans la basilique ou au musée de Cluny, à Paris.
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