La première partie du musée présente des sculptures antiques. La visite commence par un nombre impressionnant d’ex-voto datant du IVe siècle avant notre ère.
Des hommes, des femmes, des androgynes, des chevaux, des objets divers et variés.
On y trouve des représentations de dieux et déesses comme cette Vénus ou cette déesse-mère.
Viennent ensuite plusieurs oeuvres du maître de Cabestany (celui-là même qui fit les chapiteaux de Rieux-en-Minervois et le sarcophage de saint Sernin de l’abbaye Saint-Hilaire, dans l’Aude).
Le maître de Cabestany est un sculpteur anonyme de la seconde moitié du XIIe siècle, reconnu après la découverte du tympan de l’église de la petite ville de Cabestany dans les Pyrénées-Orientales en 1930 et le rapprochement de plusieurs œuvres présentant les mêmes caractéristiques, de la Toscane à la Navarre, en passant par le Languedoc et la Catalogne : des visages triangulaires avec un trou de trépan de chaque côté, des yeux étirés en amande, des mains exagérément grandes aux doigts longs et effilés, beaucoup de plis sur les drapés et un grand nombre de détails où l’on sent l’influence du monde classique.
Le premier bas-relief présenté est considéré comme l'une des œuvres les plus remarquables de l'artiste et de son atelier. Il a été fabriqué dans le deuxième tiers du XIIe siècle. C'est un bloc de marbre réutilisé, comme l'indiquent les restes sculpturaux à l'arrière. La scène représente « La marche sur les eaux », épisode de la vie de Jésus figurant dans les Évangiles, comme le confirme l'inscription de la partie supérieure. Jésus est debout sur les eaux et bénit les apôtres. Pierre pose son pied gauche sur la barque avant d’essayer de rejoindre Jésus pendant qu’André tient une rame. La partie inférieure du bas-relief est occupée par la représentation de la mer avec des vagues et des poissons, réalisés avec un grand sens artistique.
Le deuxième bas-relief, provenant de la même porte, représente l'Agnus Dei, un agneau portant une croix.
Au sous-sol sont mis en scène plusieurs portails romans. Ici,une fenêtre de l’église de San Miguel de Tubilla del Agua, du XIIIe siècle.
Ce portail roman de la seconde moitié du XIIIe siècle appartenait à l'une des deux églises du château d'Anzano, à Huesca. Il est composé de quatre archivoltes à gradins décorées. La figure centrale du tympan, connue sous le nom de Vièrge de la Leche, est assise sous un dais soutenu par deux anges. C'est une vièrge en majesté. À gauche, un homme assis, qui pourrait être saint Joseph ou un prophète. A droite, une figure féminine, peut-être une prophétesse ou une sybille.
Le Christ juge dans sa mandorle de l’ermitage Nuostra Señora de Rocamador de Palència du XIIe siècle.
Un linteau en granite représentant la vie d'Adam et Ève. Premier tiers du XIVe siècle, Gallice.
Nous remontons au premier étage. Ce frontal de sarcophage a probablement été fabriqué dans un atelier romain au IV siècle, sous le mandat de Constantin, premier empereur chrétien, et plus tard exporté en Hispanie. Dans cette frise de marbre sculpté en haut-relief sont disposées des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament. De gauche à droite : la résurrection de Lazare, le sacrifice d'Abraham, le miracle des pains et des poissons, dans lequel Jésus apparaît entre saint Pierre et saint André, Adam et Ève, et enfin l'Adoration des mages. Le sarcophage fut découvert à Layos, dans la province de Tolède, au XVIIe siècle. Plus tard, le frontal a été séparé du sarcophage pour en faire une pierre tombale sur le dos de laquelle furent sculptées les armoiries d'une famille noble.
Des émaux de Limoges, tous datés des XIIe et XIIIe siècles, comme ces coffre et ces crosses d'éveque.
Quelques coffrets reliquaires en albâtre du XIe siècle appelés lipsanothèques (en grec littéralement « armoire à reliques »). Durant la période romane on les mettait à l’intérieur des autels lors de la consécration des églises.
Des autels portatifs (tabulas itinerias), constitués en général d'une pierre consacrée. Celui là, en marbre et bois avec traces de polychromie, date du XIIe siècle et provient de Palència.
Un polyptique du XVIe siècle provenant de Bruges.
Daté de 1520, il retrace la vie de la mère de Dieu, et les sept douleurs : la prophétie de Siméon, la fuite en Égypte, la disparition de Jésus au Temple pendant trois jours, la rencontre de Jésus portant sa croix en montant au calvaire, la crucifixion, la descente de la croix et la remise du corps de Jésus à sa mère, l’ensevelissement de Jésus dans le sépulcre.
Un magnifique saint Christophe, le porteur du Christ. N'oublions pas qu'il est la représentation symbolique d’un passage. Il est daté du milieu du XIVe siècle, et provient de l'église de San Cristóbal de Entreviñas, commune de la province de Zamora en Castille-et-León.
Ces dames des XIVe, XVe et XVIe siècles.
Accompagnées de ces messieurs, Georges et Michel, des XVe et XVIe siècles.