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20 novembre 2008

L'église Saint-Sébastien de Soultzmatt

Soultzmatt_Saint_S_bastien_4aDès le VIIIème siècle, on note la présence à Soultzmatt d'une petite communauté avec lieu de prière et cimetière. La première église paroissiale, citée à ce moment là, était dédiée à saint Grégoire.
Soultzmatt_Saint_S_bastien_8















Soultzmatt_Saint_S_bastien_15De nombreux sarcophages datent de cette époque, et même d'avant : certains sont datés des VIème et VIIème siècles. Au XIIème siècle, la localité est déjà suffisamment importante pour nécessiter la construction d'une grande église romane. Cette église ne fut consacrée à saint Sébastien qu'en 1309, après les actes de vandalisme perpétrés en 1298 par les bandes du comte Thiébaut de Ferrette. En 1375, des mercenaires anglais la mirent de nouveau à sac. En 1444, les Armagnacs investirent la ville, l'église fut partiellement détruite par un incendie : seuls le clocher et le portail ouest en réchappèrent. La nef fut reconstruite en style gothique.


Soultzmatt_Saint_S_bastien_6L'église Saint-Sébastien garde le témoignage d'une ancienne église de style basilical à trois nefs du XIIème siècle . Elle est flanquée au coté nord d'une tour carrée romane à lésènes. Des meurtrières marquent chaque étage jusqu'aux deux tiers de la hauteur. La partie haute abritant les cloches comporte trois niveaux de baies à arcatures. Celle du bas est à deux colonnettes à chapiteaux cubiques tandis que celles du haut en ont chacune trois. Ce clocher, érigé en 1130, abrite la fameuse cloche "Suzanne", 1 800 kg, datée de 1367, l'une des plus anciennes de France.
La toiture est en bâtière.










Soultzmatt_Saint_S_bastien_1Le chœur fut reconstruit au XVIIIème siècle, le maître autel représente le martyre de Saint Sébastien.
Soultzmatt_Saint_S_bastien_12











Soultzmatt_Saint_S_bastien_3La nef conserve la colonnade d'origine du coté nord et de fortes colonnes rondes à chapiteaux cubiques. Les deux colonnes arrières appartiennent à l'extension de la nef vers l'ouest au XIXème siècle.
Les autels latéraux représentent d'un coté saint Joseph entrant dans la gloire céleste, couronné par un médaillon avec sainte Barbe, de l'autre coté la mort de saint François-Xavier avec un médaillon saint Ignace.
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Soultzmatt_Saint_S_bastien_9Le bas coté sud est un élargissement du XVème siècle et sert comme chapelle funéraire du Chevalier Guillaume Kappler et de son épouse, sous verre. Il contient aussi les dalles funéraires des Breitenlandenberg et autres.

Soultzmatt_Saint_S_bastien_10








Soultzmatt_Saint_S_bastien_2La chaire en bois est de style baroque. En 1895, l’ancienne façade fut démolie et la nef agrandie de deux travées. Le décaissement du dallage à l’intérieur de la nef, ainsi que dans le bas-côté sud, permit la mise à jour de treize dalles funéraires de nobles.

http://www.vallee-noble.net/tourisme/soultzmatt.htm
http://www.paroisses-valleenoble.org/000001985b0e5e29a/000001985f0d1bf04/index.html
http://flieg.free.fr/pages_fr/page21081fr.htm

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19 novembre 2008

Le menhir de Langenstein

Soultzmatt_2Le nom du village Soultzmatt dérive de "Sulz" ou source minérale, et de "Matte" ou pré. A l'époque romaine, il s'appelait "Rubeaquum", eau rouge, en raison de la présence d'une source d'eau ferrugineuse. Six sources d'eau minérale y furent découvertes au XVème siècle.















Soultzmatt_1Près du village, un menhir dit Langenstein ou longue pierre. Ce monolithe en grès rose extrêmement caillouteux, ou poudingue, se dresse dans un sentier boisé, non loin du cimetière roumain dans la vallée des bergers.










Soultzmatt_7Il fut érigé à cet endroit en 1906 par un archéologue passionné, l'industriel Kessler, qui reconnut dans ce bloc un menhir renversé, afin que les curistes, se promenant au-dessus des thermes de Soultzmatt, puissent l'admirer.

Une légende nous conte que durant les nuits de pleine lune, les fées ou des Dames blanches, viennent danser autour du Langenstein. Durant cette cérémonie, la pierre se mettrait à tourner sur elle même.









Soultzmatt_8Ce menhir possède une base presque carrée. La dimension de la face Nord est de un mètre, celle de la face Est de 1,16 mètre, celle de la face Sud de 1,04 mètre et celle de la face Ouest de 1,04 mètre. Sa hauteur est de 4 mètres.















Soultzmatt_10Il semble être placé dans le prolongement de l'alignement de l'Appenthal. Il n'est pas très vaillant, mais semble avoir tiré à lui quelques réseaux...

http://www.alsace-route-des-vins.com/newversion/index.cfm/fuseaction/Villages.ShowVillage/ID/56/Language/fr.cfm
http://www.vallee-noble.net/tourisme/soultzmatt.htm
http://www.lieux-insolites.fr/alsace/langenstein/langenstein.htm

19 novembre 2008

Collégiale Saint-Michel et Saint-Gangolphe de Lautenbach

Lautenbach_14En 810, Beatus, abbé de Honau, près de Strasbourg, fonda à Lautenbach un couvent. Le village de Lautenbach s'édifia ensuite autour du monastère. Les moines irlandais commencèrent à défricher la vallée sur les bords de la Lauch, puis à construire la première église sous le patronage de saint Michel.
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Lautenbach_22La collégiale fut entourée de maisons de l'époque puis fut reconstruite au XIIème siècle, après sa destruction en 1080 par les troupes de l'empereur Henri IV. Elle fut occupée par des chanoines augustins.
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Lautenbach_2L'église de Lautenbach est un édifice d'architecture romane construite sur plan basilical en croix latine. La nef à trois vaisseaux, édifiée à la fin du XIème siècle, est la partie la plus ancienne.

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Lautenbach_18Légèrement postérieur, le transept saillant est prolongé par la chapelle au nord-est et par le chœur, bâtis à la fin du XIIIème siècle.

Au nord l'abside a cédé la place à une sacristie du XIIIème siècle, rectangulaire à voûtes d'arêtes surmontée de la chapelle dite 'des archives".
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Lautenbach_29Au milieu du XIIème, on construisit le massif occidental à la base duquel s'ouvre le porche. Toute la partie supérieure du massif occidental est le résultat de la restauration entreprise à partir de 1858, non terminé. Ce massif, d'une facture soignée avec parement en pierre de taille est décoré de bandes lombardes, composées horizontalement de frises d'arceaux et verticalement de lésènes.







Lautenbach_15Les murs de l'église, sur le bas côté, sont très anciens et pourraient dater du XIème siècle. Ce sont les vestiges de l'église primitive dont on trouve encore des pierres sculptées d'entrelacs et au sud, un linteau roman.
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Lautenbach_23L'église est dotée d'un clocher qui date de 1862 qui remplace celui du XVème siècle qui occupait la tour centrale gothique.

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Lautenbach_4Le porche ou narthex est est la partie la plus remarquable de l'église. Il est surmonté d'une chapelle supérieure consacrée à saint Michel, qui donne sur la nef. Comme à Marmoutier, il s'ouvre sur trois arcades mais est ici profond de deux travées.










Lautenbach_32Cette disposition permet le développement d'une voûte d'ogives dont tous les éléments, arcs doubleaux et branches, ont la même forme.

























Lautenbach_41Il date du XIIème siècle et tire sa réputation des formes élaborées et des proportions harmonieuses de l'ensemble. À gauche du porche, sculptée sur l'imposte, une frise se lit de l'intérieur vers l'extérieur.










Lautenbach_34Elle est sensée illustrer le péché de l'adultère et à droite l'homme en proie aux passions. À l'angle sud-ouest du porche on trouve des personnages qui attendent le jugement réservés aux pêcheurs.
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Lautenbach_6Le tympan, martelé à la révolution, comportait un Christ dans une mandorle entouré des saints patrons de l'église : saint Michel et saint Gangolphe (martyre de la fidélité conjugale).
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Lautenbach_17Sur le bras sud  du transept on aperçoit encore les vestiges d'une abside démolie au cours du XVIIIème siècle. Dans le jardinet qui le remplace sont exposés des sarcophages romans découverts lors des fouilles aux pieds du chœur. On y distingue sur l'une des dalles mortuaires la gargouille à bonnet juif.









Lautenbach_37Le chœur à chevet plat, de style gothique, avec ses frises tréflés et ses hautes fenêtres à lancettes, date également du XIIIème siècle.

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Lautenbach_38La nef s'ouvre sur les bas côtés par 6 grandes arcades qui retombent alternativement sur des piliers carrés et des colonnes. Nef et bas côtés ne sont pas voûtés mais couverts en charpente. Le deuxième niveau du massif occidental s'ouvrait à l'origine en tribune sur la nef avec une galerie d'arcades.








Lautenbach_39Alors que les murs du vaisseau sont en moellons recouverts d'un enduit, ceux du transept sont en pierre de taille, plus conformes aux pratiques en usage au XIIème siècle. les murs du fond des croisillons du transept sont percés de deux rangées de trois grandes baies en plein cintre.

La collégiale a subi au cours de son histoire plusieurs campagnes de restauration dont la plus récente entre 1989 et 2001 pour redorer les décors datant du XVIIème siècle. La restauration précédente en 1931 avait rendu à la nef ses colonnes et ses arcades romanes, recouvertes de stuc au cours du XVIIIème siècle pour les harmoniser avec le mobilier baroque. L'orgue classique des facteurs Toussaint de Westhoffen Date de 1772.

Lautenbach_12__1600x1200_Devant la collégiale, on peut admirer les fameux tilleuls de Lautenbach dont l'un aurait été planté lors de la révolution française de 1848.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Lautenbach

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19 novembre 2008

La chapelle Saint-Gangolph de Schweighouse

Schweighouse_2La chapelle Saint-Gangolph se trouve dans un endroit merveilleux situé à la limite nord de Schweighouse et à l’entrée du vallon qui mène au col du Banstein. Le petit sanctuaire renferme des fresques murales datées de l’époque de Martin Schongauer et retraçant la vie du saint. Il était honoré comme saint patron des sources et comme gardien de l’harmonie conjugale.







Schweighouse_1D’après la légende, Gangolph était un noble chevalier du palais mérovingien de Bourgogne qui vivait à Varennes près de Langres sous Pépin le Jeune au VIIIème siècle. Après une campagne guerrière, en passant par la Champagne pour retourner chez lui, il s'arrêta au bord d'une source dont les eaux étaient pures et bonnes à boire. Il proposa au paysan qui en était le possesseur de la lui acheter. Celui-ci rit sous cape, espérant vendre sa source et la reprendre une fois Gandolf reparti chez lui. Gangolf d'Avallon lui fit compter cent sous et retourna à Varennes. Gangolf planta son bâton dans le voisinage de sa demeure, et le lendemain, manquant d'eau pour se laver, il ordonna à un de ses domestiques de retirer le bâton et d'apporter l'eau qui coulerait dessous. Le domestique obéit et recueillit l'eau de source qui n'était autre que celle du paysan. Gandolph découvrit alors l´adultère de son épouse avec un prêtre. Il demanda la justice par le feu, et bien que maintenu dans l’eau de la fontaine, le bras de sa femme fut brûlé. Ce phénomène permit à la justice divine de prouver la culpabilité de l’épouse. Gangolph fit alors refluer la source dans son bâton et aurait ensuite quitté les lieux pour se retirer à Avalon dans la paix religieuse. Un jour, il arriva sur une prairie couverte de plantes aromatiques et entourée de vertes forêts, dans le pays d'Alsace. Là il laissa couler la source et se bâtit une cellule bientôt visitée par de nombreux pèlerins. Puis il fut tué d’un coup d’épée par l’amant de la femme le 11 mai 760. Ses deux tantes, Willetrude et Willegise firent rapporter son corps à Varennes. Les Acta sanctorum ne placent aucune mention de leur récit en Alsace, cette province n'est désignée que dans la légende orale.

Plusieurs miracles se produisirent sur sa tombe à Varennes et il fut canonisé dès la fin du IXème siècle. Sa fête est célébrée à Schweighouse le premier ou le deuxième dimanche de mai avec une cérémonie religieuse et un petit «marché du coucou».
http://www.mythische-orte.com/dn_saint-gangolph-lautenbach/

19 novembre 2008

L'église Saint-Jean-Baptiste de Buhl

Buhl_1On trouve la première trace écrite du village de Buhl dans un document établi par un abbé du prieuré des Augustins de Goldbach. Ce prieuré possédait à l'époque des terres sur cette partie de cette vallée encore envahie par la forêt. Dans ce document daté de 1135, l'abbé Erlof donne le nom de "Bühele" dont l'ortographe va changer au fil des années.














Buhl_4La présence d'un curé à Buhl est attestée dès 1243. A la suite d'une forte croissance démographique au XIXème siècle, une nouvelle église est bâtie pour remplacer l'ancien sanctuaire qui se trouvait sur place.










Buhl_2Elle est remplacée par un vaste édifice de style néo-roman. Langestein édifie la nef de 1868 à 1870, le chœur étant construit par Hartmann en 1877, après une interruption due à la guerre de 1870. Une partie de la cour primitive est reconstruite en 1899 et surmontée d'un clocher octogonal par l'architecte Kreyer.
















Retable de la Crucifixion

Buhl_5L'église abrite un retable de 7 mètres de large, consacré à la passion du Christ (volets ouverts) et à la Vierge (volets fermés). Ce chef d'œuvre est acheminé à Colmar pendant la Révolution lorsque les couvents sont vidés de leur mobilier. Deux habitants de Buhl ramènent le retable du XVème siècle caché dans leur transport de fourrage pour le rendre à l'église du village une fois la révolution passée.













Buhl_3Ce retable provient probablement d'un couvent des Dominicains et très probablement des catherinettes de Colmar. Le style du retable permet de penser que la réalisation est l'œuvre d'un peintre formé à l'école du colmarien Martin Schongauer.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Buhl_(Haut-Rhin)

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19 novembre 2008

Les Sept Fontaines

Les informations suivantes sont tirées du site admirablement bien fait de la commune de Montmin :

Montmin_7_Fontaines_5Le village de Montmin est composé de sept hameaux. Les plus anciennes maisons du village datent du moyen âge, et l'on peut supposer que les premiers hameaux datent du début du millénaire, après la fondation de l'abbaye de Talloires.
Un curieux monument situé près du hameau de Plan-Montmin, les "Sept Fontaines", ne ressemble à aucun autre sanctuaire chrétien au monde. Ses vertus curatives (prurits, eczémas) sont bien attestées et en font le plus grand mystère archéologique du canton.





Montmin_7_Fontaines_6Les livres qui décrivent ce monument, Histoire de Montmin et Notre Dame des Sept Fontaines, furent écrits par des curés, ce qui explique que l'interprétation conventionnelle est nécessairement axée sur une perspective on ne peut plus catholique: "... sept fontaines, dans lesquelles les fidèles aiment à voir l'emblème des sept douleurs de la très Sainte Vierge..."







Montmin_7_Fontaines_8Cinq des huit symboles gravés dans la niche centrale sont des variantes de croix chrétiennes. Tout un chacun reconnaîtra facilement la croix latine, la croix de Savoie, et même une variante de la croix de Jérusalem. Les trois autres symboles gardent tout leur mystère.

Montmin_7_Fontaines_12












Montmin_7_Fontaines_11Les quelques dates gravées sur la façade du monument sont probablement des témoignages de reconstructions successives, comme en témoigne la lettre R devant 1682. En revanche aucun document n'atteste la construction originelle du sanctuaire des Sept Fontaines, alors que dès la fin du premier millénaire, l'édification de toute chapelle était normalement signalée dans les registres paroissiaux ou épiscopaux.

Ce qui laisse entier le mystère de la date de construction de l'édifice. Et pourtant...




Montmin_7_Fontaines_7Quand l'on sait que dans la religion celte, l'eau, les sources et rivières étaient centrales à la pratique du culte, et quand l'on sait que les fleuves sacrés (comme la Seine, nommée pour la déesse Sequanna) avaient d'importants sanctuaires à leur source, il est aisé de comprendre que les Sept Fontaines auraient bien pu, à l'époque des Allobroges, avoir eu une grande importance, puisque le torrent qu'elles alimentent, le Nant de Montmin, descend jusqu'à un village qui porte encore aujourd'hui le nom d'une déesse celte de l'eau, Vesunna. (village de Vesonne)











Montmin_7_Fontaines_17Et quand on sait que le principe féminin de l'eau était souvent, à l'époque des Celtes, personnifié par des statues que les Romains appelaient virgo paritura (la vierge qui doit enfanter), et que ces statues dites de vierges noires ont souvent été reprises par le culte catholique, et qu'il y a justement aux Sept Fontaines une statue que l'on appelle la Vierge Noire, il devient difficile de nier la possibilité que le sanctuaire des Sept Fontaines puisse en fait avoir été fondé il y a plus de vingt ou vingt-cinq siècles.






la Vierge Noire des Sept Fontaines et la chapelle

Montmin_7_Fontaines_22Fondée à la suite d'un donation par testament de 1675, la construction de la chapelle fut ordonnée dès 1676. Achevée en 1678, elle est l'abri de la Vierge noire de l'Oratoire des Sept Fontaines, statue qui trônait à l'origine au dessus de la fontaine du milieu. Cachée et enterrée au temps de la Révolution, elle fut retrouvée en 1800 par un laboureur. Selon la légende, à peine le paysan avait-il tracé deux ou trois sillons que l'attelage s'arrêta net, refusant d'avancer. On se mit à fouiller le sol, quand soudain apparut la statue "en bon état", quoique l'état présent de l'objet laisse supposer que son séjour de plusieurs années sous une terre humide n'ait pas particulièrement favorisé la conservation d' une statue en bois.









Extrait du fascicule Ackermann de 1871 aux Editions Guebey de Saint-Jorioz :

Montmin_7_Fontaines_1"Nous savons par tous les anciens documents que l'église et la paroisse de Montmin dépendaient autrefois pour le patronage et la collation du prieuré des Bénédictins de Talloires.
Une bulle du Pape Eugène III (1145) le constate pour l'année 1107. En1237, Guillaume, comte de Genève, eut à trancher un différend qui s'était élevé entre le prieuré et Pierre de Duyn au sujet des aumônes, ou œuvres pies qui se faisaient à Montmin Il décida que ces aumônes reviendraient à l'abbaye de Talloires.






Montmin_7_Fontaines_2Deux siècles plus tard, le 10 septembre 1445, Mgr Barthélémy, évêque de Corneto et Montesfiascone, remplaçant 1e cardinal de St- Marcel, se rend à Montmin pour la visite de la paroisse. Il constate que l'église a pour patron saint Maurice et que la cure est de la collation du prieuré de TaIloires.
Malgré ces titres formels, les Bénédictins se voyaient contester leur droit par la collégiale d'Annecy, quand en 1489, une sentence de l'official du Métropolitain de Vienne trancha définitivement la question en leur faveur. Faut-il attribuer la fondation des saintes Fontaines à ces religieux, dont la piété et la dévotion envers la Mère de Dieu sont bien connues ?



Montmin_7_Fontaines_3Montmin dépendait autrefois du prieuré des Bénédictins de Talloires. Dès leur arrivée dans ces montagnes ils établissent loin du couvent un oratoire appelé la sainte Fontaine présentant le même aspect que nos sept fontaines de Montmin, c'est-à-dire une fontaine encadrée dans un mur que surmontait la statue de Marie, patronne du prieuré.

Sur les bords du chemin qui conduisait à ce hameau, coulait une fontaine aux eaux limpides et abondantes. Est-il téméraire de conjecturer qu'à l'exemple de leurs frères de Bellevaux, ils aient eu la pieuse idée de placer une statue de Marie au-dessus de la source et de l'appeler du nom gracieux de Sainte Fontaine? Avec le temps et le concours des fidèles, on y aura d'abord construit un oratoire, puis un second et ainsi de suite: de là les Sept Fontaines. A quelle époque précise ? Nous l'ignorons absolument.
Nos aïeux ont toujours vu dans cet état ses Fontaines vénérées comme aussi ils gardent le souvenir des pèlerins qui venaient demander à leurs eaux la guérison de maladies et en particulier de la gale.



Montmin_7_Fontaines_4Les registres paroissiaux ont consigné plusieurs guérisons extraordinaires, et une note, dans ces mêmes registres, porte que des pèlerins nombreux y accourent des environs d'Annecy, de la Tarentaise, de Maurienne et même du Piémont. L'oratoire qui s'élève au milieu des Sept Fontaines possède un véritable trésor peut-être même une Vierge miraculeuse C'est une statue en bois détériorée par le temps. Elle est noire comme l'étaient les Vierges du moyen-âge, mais elle rayonne aussi de la douce auréole que lui ont faite les hommages de plusieurs siècles : Nigra sum sed formosa. La piété de nos pères les ramenait incessamment près de la statue bien aimée. C'était un bonheur pour eux de réciter à ses pieds l'Ave Maria, de boire à la source bienfaisante et de retourner ensuite au travail et à la maison."








Montmin_7_Fontaines_10Pour compléter ces informations, il me semble judicieux de faire un rapprochement des 7 fontaines avec les 7 chakras principaux. Chacune des eaux semble travailler sur l'un d'eux, même si les fontaines sont reliées à leur base par un petit passage. Et la légende de l'arche de Noé, qui se rapporte à la région, en fait encore plus un endroit magique...









L'arche de Noé

Montmin_7_Fontaines_19Une vieille légende raconte que l'arche de Noé s'arrêta à Montmin. Elle n'est point dénuée de fondement quand on considère la configuration de cette vallée allongée et étroite, semblable à une cale sèche où un grand paquebot serait très à l'aise.









Montmin_7_Fontaines_20Les habitants de l'arche n'eurent pas besoin de passerelle pour sortir de leur habitation : ils descendirent, les uns au col de l'Haut pour faire paître leurs troupeaux et descendre dans la vallée de Thônes ; les autres, au col de la Forclaz pour gagner Talloires où Noé planta la vigne ; et enfin, du côté sud, un certain nombre mit pied à terre dans les pâturages du Mont et du Solliet pour rejoindre la vallée d'Ugine et Faverges ...







Montmin_7_Fontaines_21Texte extrait du livre Histoire de Montmin du Chanoine F. Coutin. Nouvelle édition de 1993, complétée et mise à jour par Jean Brassod.

19 novembre 2008

La Forclaz

La_Forclaz_2Premier édifice religieux de Montmin édifié par les Bénédictins de Talloires, il fut construit au XIème siècle. En 1658 c'était une petite chapelle dans laquelle on pouvait célébrer la messe.

L'oratoire actuel a été restauré par M. Girod, fondateur des aciéries d'Ugine, et par la paroisse.

La_Forclaz_1











La_Forclaz_3La_Forclaz_4La statue de saint Roch d'origine, en bois sculpté, fut volée au siècle dernier. L'actuelle statue fut donnée par M. Ernest Rulland.    

19 novembre 2008

Le dolmen de Saint-Cergues

Saint_Cergues_Reignier_094aLe massif des Voirons connut une occupation précoce aux temps néolithiques. La tradition place à son sommet un lieu de culte à Jupiter, et plusieurs statuettes d'Hercule ont été retrouvées dans le secteur. Puis le massif fut christianisé et ne cessera d'attirer dévotions et édifices religieux.









Saint_Cergues_Reignier_126aUn monument commémore le parcours de saint François de Sales venu en ces lieux en septembre 1594, dans le cadre de sa mission de reconquête du Chablais alors passé à la réforme. La croix fut érigée en 1868 et marque l'endroit où il serait venu confier sa mission à l'ange gardien du Chablais. Depuis cette date, elle marque l'entrée de cette région.














Saint_Cergues_Reignier_097aDe l'autre côté de la RN 206, le dolmen de Saint-Cergues, appelé "la cave aux fées", est relié à celui de Reignier : "Ce dolmen faisait partie d'un groupe de 7, dont il ne reste que celui de Saint-Cergues et celui de Reignier. Ont disparu ceux de Pers-Jussy, détruit en 1864, Cranves-Salles, en 1864 également, Bons-en-Chablais au XIXème siècle, Larringues en 1820 et Etremblières en 1836. Mais leur emplacement reste connu.






Saint_Cergues_Reignier_100aPers-Jussy, Cranves-Salles, Reignier et Cergues sont sur une ligne droite nord-sud qui ne fait un écart que de 5° avec l’axe des pôles, sur laquelle vient s'ajouter un peu décalé Bons-en-Chablais. Etramblières, Cergues et Larringues sont aussi alignés... Il y a là matière à recherche sur les courants telluriques, et sur les réseaux sacrés. Peut-être chercher l'axe passant par Amancy, où l'on retrouve un menhir appelé "Pierre du milieu du monde ?""









Saint_Cergues_Reignier_121aDaté lui aussi de 2 500 à 3 000 avant notre ère, il se situe en amont du pont sur la Chandouze, torrent qui descend des Voirons, et qui l'ensevelit partiellement sous les alluvions. Il comporte 6 dalles en protogine et en roche feuilletée assemblées formant une chambre rectangulaire de 3,20 m sur 2,30 m.

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Saint_Cergues_Reignier_108aUne ouverture située au nord-ouest au milieu d’un des grands côtés, haute de 1 mètre et large de 1 mètre 30, permet d’y accéder. La dalle de couverture en arkose, mesurant 5 m x 3 m x 0,4 m et d'environ 15 tonnes, est brisée. Le dolmen contenait des ossements partiellement carbonisés. Les montants verticaux, non jointifs, présentent dans les interstices un appareillage de petites pierres.
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Saint_Cergues_Reignier_110aComme à Reignier, le dolmen possède des légendes liées aux fées : il aurait été l'une de leur demeure. Il fut classé monument historique le 10 juin 1910.

http://www.saint-cergues.fr/spip.php?article184
http://www.saint-cergues.fr/spip.php?article30
http://www.lieux-insolites.fr/hsavoie/cergues/cergues.html
Revue du syndicat d'initiative, 1950

19 novembre 2008

Le dolmen de la pierre aux fées

Reignier_067aCe dolmen faisait partie d'un groupe de 7, dont il ne reste que celui de Saint-Cergues et celui de Reignier. Ont disparu ceux de Pers-Jussy, détruit en 1864, Cranves-Salles, en 1864 également, Bons-en-Chablais au XIXème siècle, Larringues en 1820 et Etremblières en 1836. Mais leur emplacement reste connu.













Reignier_060bPers-Jussy, Cranves-Salles, Reignier et Saint-Cergues sont sur une ligne droite nord-sud qui ne fait un écart que de 5° avec l’axe des pôles, sur laquelle vient s'ajouter un peu décalé Bons-en-Chablais. Etramblières, Cergues et Larringues sont aussi alignés... Il y a là matière à recherche sur les courants telluriques, et sur les réseaux sacrés.  Peut-être chercher l'axe passant par Amancy, où l'on retrouve un menhir appelé "Pierre du milieu du monde ?"









Reignier_076aLe dolmen de Reignier est situé au hameau de Saint-Ange, sur la plaine des Rocailles, à la lisière d'un bois de chênes. C'est une région morainique parsemée de nombreux blocs erratiques laissés là par les glaciers. Il est composé d'une table de couverture en granit du Mont-Blanc nommé protogine, supportée par trois dalles.








Reignier_085aReignier_082aLa table mesure 4,90 m de long sur 4,50 m de large sur 1 m d'épaisseur et pèse 80 tonnes. Les dalles de support sont creusées de sillons verticaux permettant l’encastrement d'autres dalles, et la table elle même comporte des rainures sous son plafond. J'imagine que ce dolmen fut, il y a quelques temps, le cadeau d'un père à son fils : "Mon fils, il faut que tu saches monter des légos."





Reignier_062aTrêve. Le dolmen est prolongé par plusieurs dalles couchées de moindre importance, une dizaine. Peut-être des pierres ayant servi à la consolidation d'un cairn. Certains avancent la possibilité d'une allée couverte. Le dolmen est ouvert au sud-ouest.









Reignier_080aClassé monument historique, il est daté de 2 000 à 3 000 avant notre ère. Les radiesthésistes donnent pour sa première utilisation des dates bien plus éloignées dans le temps. De plus, trois courants d'eau souterrains se rejoignent sous le dolmen. Présence de croisements de réseaux ainsi que d'une cheminée cosmo-tellurique importante. L'énergie de la pierre est assez puissante, c'est peut-être pour cette raison que l'on trouve une rigole le long de la face orientale de la table, à son point culminant : l'eau recueillie devait avoir des vertus curatives, entre autres.




Reignier_092aUne légende nous rapporte qu'autrefois, le chevalier Raymond de Bellecombe, brave mais pauvre, tomba amoureux d'Alice, la fille du baron du Châtelet. Il demanda sa main, mais le baron, considérant qu'il n'était pas d'assez noble naissance et espérant l'éloigner, lui posa une condition : il devait, avant le lever du soleil, transporter 4 grosses pierres de la plaine afin qu'elles servent de table au repas nuptial.




















Reignier_093Les fées intervinrent : l'une d'entre elles mit la grosse pierre sur sa tête, en prit deux autres sous chacun de ses bras, et la dernière dans son tablier. Le lendemain matin, la table était dressée. Le baron honteux et confus, jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus...

http://www.ateliersante.ch/hauts-lieux.htm
http://www.larochesurforon.com/francais/index.htm?/francais/curios/fees.htm
http://www.lieux-insolites.fr/hsavoie/fees/fees.htm
http://site.voila.fr/louloufab/Reignier.htm
"Les mystères de Haute-Savoie", de Jean-Philippe Buard et jean-Jacques Gabut

17 novembre 2008

L'abbaye de Murbach

Murbach_13L'origine de l'abbaye se situe en 623, où quelques moines pérégrins (c'est à dire refusant de s'enraciner longtemps quelque part : dans l'empire romain, les pérégrins sont des hommes libres, ne disposant ni de la citoyenneté romaine, ni du statut juridique des latins. Du latin peregrinor, "voyager à l'étranger" ou "être à l'étranger".

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Murbach_14De là descendent le mot allemand "pilgern" ou l'anglais "pilgrim") bâtirent une chapelle dans les environs de Bergholtz-Zell. Le comte Eberhard d'Eguisheim, neveu de sainte Odile, frère du duc d'Alsace et puissant seigneur qui venait de perdre son unique héritier, décida de fonder une abbaye sur ses terres de la vallée de Lauch. Il fit appel à l'évêque Pirmin, lui aussi pérégrin, venant de l'abbaye de Reichenau.

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Murbach_39Pirmin, moine de descendance wisigothe des environs de Narbonne, fut influencé par le christianisme irlandais. En 717, il dut fuir les musulmans qui envahissèrent la Septimanie. À partir de 718 il desservit l'église d'Anvers en Austrasie. Puis il fonda en 724 le monastère de Reichenau, dans l'île du même nom sur le lac de Constance, puis un grand nombre d'autres abbayes entre les Vosges et la Forêt-Noire : Gengenbach en 725, Murbach en 728, Amorbach vers 734, Wissembourg, Marmoutier, Neuweiler, Niederaltaich et Herbitzheim, vers 740, puis Hornbach en 742.

Murbach_43Soucieux d'organiser la vie monastique sur des bases plus stables que celles des pérégrins irlandais, il introduisit la règle de saint Benoît. Selon la chronique du moine et savant Herman, Pirmin vint à Murbach accompagné de douze moines de Reichenau. Le monastère prit forme, et sous le nom de Vivarius Peregrinorum, fut le premier d'Alsace à vivre sous la règle bénédictine. Les moines le placèrent sous le patronage de saint Léger, évêque d'Autun, martyrisé en 678 et qu'on disait proche parent du bienfaiteur.

Murbach_8Le 12 juillet 727, le roi franc Thierry IV accorde au monastère le privilège de l'immunité et confirme les donations d'Eberhard. Le 12 mai 728, l'évêque Widegern de Strasbourg accorde aux moines le droit d'élire librement leur abbé. L'abbaye de Murbach deviendra très vite florissante, en raison des prestigieux dons et legs dont elle bénéficia. Sa bibliothèque impressionnera les savants de l'époque.

Le 4 juillet 926, les Hongrois, cavaliers pillards descendants des Huns d'Attila, dévastèrent l'abbaye et assassinèrent sept moines, qui seront vénérés comme des martyrs en Alsace jusqu'à la révolution. L'abbaye sera alors restaurée sous la direction de l'abbaye de Cluny grâce aux dons de l'impératrice Adélaïde de Bourgogne.

Murbach_48Au Moyen-Age, l'abbaye de Murbach fut particulièrement riche, possédant des biens dans près de 350 localités, du Palatinat à la Suisse, et notamment la ville de Lucerne. L'abbaye fut propriétaire non seulement de terres et de châteaux-forts mais aussi d'établissements thermaux, de verreries et de mines.  A partir du XIIIème siècle, l'abbé de Murbach devint même prince d'Empire. Au XVIème siècle, l’abbaye fut l’une des quatre plus importantes du Saint-Empire Romain Germanique

Murbach_45Les difficultés apparurent avec les saccages de la guerre de Trente ans, mais c'est surtout la révolution française qui marqua la fin de l'abbaye qui fut supprimée. Les bâtiments vides furent détruits et les matériaux réutilisés. Seuls subsistent à l'heure actuelle le chevet et le chœur de l'abbatiale.

http://fr.wikikto.eu/index.php/Abbaye_de_Murbach
http://www.alsace-passion.com/murbach/murbach_1.htm
http://www.art-roman.net/murbach/murbach1.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Murbach
L'abbaye de Murbach, de Philippe Legin, dans la collection René Roy aux éditions "La goélette".   

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