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2 décembre 2016

Saint Christophe

saint christophe 12aChristophe vient du grec Christós, le Christ, et de phorós, celui qui porte.

 

 

 

 

 

 

Saint Christophe 4aCe personnage imaginaire très populaire est représenté portant le Christ enfant sur ses épaules, lui faisant traverser une rivière. C’est la représentation symbolique d’un passage, qu’il soit spirituel ou alchimique, menant vers la lumière ou vers l’or, sa matérialisation.

 

 

 

 

Saint Christophe 1aLes premiers récits en orient parlaient de lui comme d’un géant à tête de chien, se rapprochant d’Anubis en Egypte, celui qui fait passer les morts dans l’au-delà.

Saint Christophe 5a

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint Christophe 8aEn occident, il est un géant cananéen (canis ?) voulant se mettre au service du plus grand des rois.

 Saint Christophe 7a

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint Christophe 2a

Il est devenu le saint patron des voyageurs, portant une canne qu’un miracle fit refleurir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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2 décembre 2016

La Couvertoirade

 

Historique

 

La Coouvertoirade Paysage karstique 1aLe plateau du Larzac fait partie de ce que l’on appelle les paysages karstiques. Un karst le plus souvent résulte des écoulements d’eau dans les roches calcaires perméables. Le calcaire laisse passer l’eau, rendant le plateau semi-désertique.

 

 

 

 

 

 

La Coouvertoirade Paysage karstiqueLe karst est donc constitué par un ensemble de formes souterraines et de surface, parfois utilisées par l’homme, comme les dolines par exemple, dépressions naturelles, aménagées pour faire des lavognes (de l’occitan lavanha, la mare) : tapissées d’argile et pavées, elles formaient un point d’eau où allaient se désaltérer les troupeaux.

1 terrain non karstique

2 canyon

3 reculée

4 vallée sèche

5 résurgence de rivière

6 perte

7 doline

8 ouvala

9 lapiez

10 aven

11 grotte

12 source vauclusienne

13 rivière souterraine

 

La Couvertoirade menhir Montaymat 1Le sud du plateau semi-désertique du Larzac fut fréquenté depuis l’époque mégalithique. De nombreux dolmens, quelques menhirs,

La Couvertoirade Dolmen Montaymat 1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade statue menhiret quelques statues-menhirs comme celles que l’on trouve dans le sud de la Corse entourent le village de La Couvertoirade qui se situait probablement sur un antique chemin gaulois puis romain reliant Segodunum (Rodez, capitale de la tribu celte des Rutènes) à Cessero (Saint-Thibéry, proche d’Agde) où elle rejoignait la via Domitia.

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 22Le nom du bourg, Cubertoirata, apparaît pour la première fois au XIe siècle dans un cartulaire de l’abbaye de Gellone (Saint-Guilhem le Désert). Son étymologie nous apprend qu’il est issu de l’occitan cubert, recouvrir. Ce serait donc « quelque chose de recouvert, ou couvrant ». Il est mentionné en 1135 dans une bulle du pape Innocent II qui donne l’église « Sancti Xristophori de Cupertoirada » à la nouvelle abbaye de Nant. Le village est alors à 800 m plus à l’est qu’aujourd’hui.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 17En 1181, Richard de Montpaon (Ricartz de Munpaon), seigneur local, céda aux Templiers de la commanderie de Sainte-Eulalie le « mas Aismar de La Cobertoirada ». Ils s’installèrent loin du village de Saint-Christol et terminèrent le château, bâti sur le rocher de la partie la plus haute, en 1249 (après l’autorisation, accordée par Raymond Bérenger, comte de Barcelone, en 1158, d'élever des fortifications et de créer des villages sous l’autorité de leur commanderie de Sainte-Eulalie). Les Templiers construisirent leur propre chapelle à l’intérieur du château. Un nouveau village s’étendit sous leur protection, l’ancien périclita.

 

 

 

La Couvertoirade 16Malgré les attaques des seigneurs voisins, comme le comtour Arnal de Roquefeuil, ils développèrent l’élevage (chevaux, bovins et ovins), ainsi que la culture céréalière. Après l’arrestation des Templiers en 1307, qui furent emmenés prisonniers au château de Najac, la maison du Temple de la Couvertoirade passa aux mains des Hospitaliers qui firent construire une nouvelle église paroissiale à l’emplacement de l’une des basses-cours.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 8Afin de protéger les habitants, devenant de plus en plus nombreux, des exactions de la guerre de 100 ans, ils décidèrent de fortifier le village. Une muraille épaisse s’éleva en 1439, et des tours de garde furent construites, le tout fut terminé en 1442.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 10Le rempart côté est du village dut partager le cimetière en deux avec l’autorisation de l’évêché. Les tombes furent déplacées. Lors de la Révolution, les biens de l’ordre furent vendus comme biens nationaux en1792. Le château était déjà en mauvais état faute d’entretien. En 1895, les remparts furent classés Monuments Historiques, ainsi que l’église, le château et quelques maisons du village en 1945.

 

 

 

 

 

Le village

 

La Couvertoirade 26Chose étonnante, le village de La Couvertoirade est installé sur un lieu aride sans source ni rivière.

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 28aLes habitants, au Moyen-âge, allaient chercher l’eau dans une grande citerne naturelle creusée dans le rocher, la Conque, qui récupérait l’eau du toit de l’église, puis mirent au point un système individuel de récupération de l’eau de pluie sur les toits des maisons.

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 41aLe surplus d’eau s’écoulait ensuite le long des ruelles en pente et allait alimenter une lavogne en contrebas.

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 12Au nord de l’église, proche du trou de la Conque, la muraille est percée d’un trou appelé le « don de l’eau ». Cela permettait aux habitants de faire passer l’eau puisée de la conque dans une auge en pierre, que les gens à l’extérieur des murailles pouvaient récupérer quand le village était fermé, lors des épidémies ou en temps de guerre.

La Couvertoirade 36a

 

 

La Couvertoirade 37a

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 7Le village possède quelques belles maisons, comme le presbytère, daté du XIIe siècle, l’hôtel de Grailhe, du milieu du XVIIe, ou, adossée au rempart, la maison de la Scipione, du XVe siècle, qui accueille les visiteurs.

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 3Ce nom, qui lui fut donné au XIXe siècle, provient de la veuve de Scipion Sabde, propriétaire de l’époque. On disait d’elle qu’elle évoquait les esprits et qu’elle était un peu sorcière. La maison possède une belle tour d’escalier à vis et des fenêtres à meneaux.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 40aLes autres maisons du village sont typiques de l’architecture rurale caussenarde. Bâties comme des chapelles romanes, deux ou trois voûtes se superposent : au rez-de-chaussée, souvent creusés dans la roche, se tiennent la bergerie (A) et le réservoir d’eau alimenté par des chenaux provenant du toit. On accède au premier étage, où se trouvent les pièces d’habitation et la cheminée (B), par un escalier extérieur donnant sur une petite terrasse, le balet (D), souvent protégée par un auvent. Le dernier étage est occupé par le grenier (C), et la couverture du toit est faite de lauzes, plaques de calcaire taillées en écaille.

 

 

Les remparts

La Couvertoirade 4C’est à la suite de nombreux raids contre La Couvertoirade que les Hospitaliers, à la demande des villageois, construisirent une enceinte protectrice.

La Couvertoirade 1

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 6Les travaux commencèrent en 1439 et se poursuivirent jusqu’en 1445, période à laquelle l’évêque de Vabres donna son accord pour que la muraille coupe l’ancien cimetière en deux. A l’intérieur devaient être protégés les points d’eau, la lavogne et les citernes, l’église et les maisons.

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 20Les remparts, percés de meurtrières (les archères, pour les armes de jet, les bombardières, pour les armes à feu), mesurent 420 m de long sur 1,30 m d’épaisseur. Ils sont agrémentés de plusieurs tours rondes reliées par un chemin de ronde et percés de plusieurs portes.

La Couvertoirade 21

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 2La porte nord, appelée « lou portal d’Amoun », est surmontée d’une tour carrée couronnée de mâchicoulis.

La Couvertoirade 19

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 18Elle possède côté village une niche où est posée la statue du saint patron, Christol.

 

La Couvertoirade 42

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 5

La porte sud, «  lou portal d’Abal », équivalente de celle du nord, s’écroula en 1912. Plusieurs tranches de restaurations seront encore nécessaires pour la remonter.

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 43Proche du château, une petite ouverture, la portanelle, permettait d’aller au moulin (restauré en 2009), situé sur la colline d’en face, et à la grange des Templiers.

 

La Couvertoirade 44

 

 

 

 

 

 

2 décembre 2016

L’église Saint-Christol de La Couvertoirade

L’église Saint-Christol

 

La Couvertoirade Saint-Christol 1Le plus ancien bâtiment de La Couvertoirade est une chapelle, à 800m à l’est du village actuel, qui fut construite sous le vocable de Saint-Christol. C’est de ce bâtiment dont il est question dans les cartulaires de Gellone. Il n’en reste pas grand-chose, quelques murs de la nef aux fenêtres à simple ébrasement et une partie du chœur, mais sa restauration est en projet. C’était probablement au départ une chapelle carolingienne dont le chevet carré, en ressaut, fut remplacé par un chœur voûté en berceau vers le XIe siècle. Les Templiers la conservèrent comme église paroissiale.

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 2aLa nouvelle église Saint-Christol, intra-muros, fut normalement construite par les Hospitaliers au XIVe siècle.

La Couvertoirade Église Saint-Christol 3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 12Une clé de voûte représente une croix à huit pointes, symbole des huit Béatitudes qui leur étaient promises.

La Couvertoirade Église Saint-Christol 11

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 5Le mur nord en gros appareil (pierres taillées identiques à celles du château), posé sur le rocher, indiquerait qu’il faisait peut-être partie de l’ancienne enceinte castrale, ou que les pierres utilisées faisaient partie des bâtiments de l’ancienne basse-cour des Templiers.

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 10Une tour de garde quant à elle surmontait le chœur, mais trop épaisse et trop lourde pour pouvoir être conservée, elle fut détruite au XVIIIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 13Le chevet plat, à l’est, faisait entièrement partie de la muraille.

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade plan 1a

L’église, d’un plan très simple, comporte une nef à deux travées flanquée d’une chapelle au sud et un chœur à chevet plat voûté d’ogives.

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 19Le clocher carré surmonte la partie ouest de l’édifice.

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 34aA gauche de la porte d’entrée en plein cintre romane (peut-être réemploi du château), le moulage d’une ancienne plaque en bronze située à l'origine à l'entrée du cimetière est gravée des mots occitans suivants : « Bonas gens que per aissi passatz Pregatz dieu per los trespassatz », « bonne gens qui par ici passez, priez Dieu pour les trépassés », remonterait quant à elle et selon quelques linguistes et quelques règles grammaticales, au XIIIe ou XIVe siècle.

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 7aAu-dessus, trois culs-de-lampe en réemploi sont intégrés dans la façade. D’où proviennent-ils ?

La Couvertoirade Église Saint-Christol 6a

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 22On accédait à l’église par un escalier taillé dans le rocher.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

saint christophe 12aL’église fut dédiée à saint Christol, ou Christophe (du grec Christós, le Christ, et de phorós, celui qui porte).

 

 

 

 

 

 

Saint Christophe 4aCe personnage imaginaire très populaire est représenté portant le Christ enfant sur ses épaules, lui faisant traverser une rivière. C’est la représentation symbolique d’un passage, qu’il soit spirituel ou alchimique, menant vers la lumière ou vers l’or, sa matérialisation.

 

 

 

 

Saint Christophe 1aLes premiers récits en orient parlaient de lui comme d’un géant à tête de chien, se rapprochant d’Anubis en Egypte, celui qui fait passer les morts dans l’au-delà.

Saint Christophe 5a

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint Christophe 8aEn occident, il est un géant cananéen (canis ?) voulant se mettre au service du plus grand des rois.

 Saint Christophe 7a

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint Christophe 2a

Il est devenu le saint patron des voyageurs, portant une canne qu’un miracle fit refleurir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le cimetière

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 14Une partie du fameux cimetière coupé en deux par les remparts en 1445 jouxte l’église. En son sein plusieurs stèles discoïdales (des copies) sont posées, figurant d’anciennes tombes.

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 9Deux de ces stèles, provenant de Saint-Martin-du-Vican, près de Nant, sont posées dans le chœur de l’église. Ces deux-là sont datées du XIVe siècle, alors que celles du cimetière sont plus récentes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 15Les stèles discoïdales monolithiques sont constituées d'un disque de pierre sculpté en général au moins sur une face qui surmonte un socle souvent trapézoïdal. Elles sont dressées au chevet d'une tombe, toujours orientée est/ouest, leurs faces tournées vers le soleil levant, et on les trouve le plus souvent dans des cimetières villageois, monastiques ou hospitaliers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 18A quoi servirent ces stèles ? Plusieurs thèses ont vu le jour, comme celle qui en fait une spécificité funéraire cathare, ou bien templière ou jacquaire, la plupart en faisant un monument présentant des symboles chrétiens. Je pense que cela représente une infime partie de ce qu’elles sont vraiment. Symbole chrétien ? Oui, mais avant….

La Couvertoirade Église Saint-Christol 25

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 17Elles apparaissent à l'époque romaine, voire avant si l’on prend en compte par exemple les disques asturiens de l’Âge du Fer, et connurent une large diffusion entre les XIe et XVe siècles. Ces stèles subirent l’influence locale, comme celles d’Irlande (gaëlique et celtique). Leur diffusion s’est faite du Maroc jusqu'en Scandinavie et du Portugal jusqu’en Syrie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Stèle basque 4Au pays Basque, où elles sont nombreuses, on les appelle hilarri klinthôn, de hil, la mort, et arri, la pierre. On en trouve aussi dans des cimetières étrusques en Italie, en Russie et en Norvège. Certaines furent sculptées alors que le christianisme n’était pas arrivé d’orient, et en des endroits reculés qui n’ont même jamais entendu parler de lui. Il vaut mieux, à mon avis, se tourner vers le symbolisme de leurs dessins et de leurs formes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 23Ces stèles funéraires ont une partie circulaire posée sur une base de forme quadrilatérale, les plus anciennes étant trapézoïdales. Certains les voient d’aspect anthropomorphe, avec une tête importante posée sur un corps.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Stèle Tanit

 

 

D’autres pensent qu’elles ont un rapport avec le signe de la déesse carthaginoise Tanit (connexion du monde terrestre avec le monde céleste en forme d’orant), qui ressemble à l’ankh égyptien (croix de vie ou ansée, symbole de la vie éternelle, clé des mystères qui ouvre les portes de l’au-delà), les deux possédant des vertus apotropaïques.

 

 

 

 

 

Saint Christophe 10b

 

 

Arghhh…. Encore un mot savant qu’il faudra essayer de placer dans votre prochain repas de famille histoire de se la péter un peu : apotropaïque, du grec apotropein, détourner, est un adjectif appliqué à ce qui conjure le mauvais sort, à ce qui vise à détourner les influences maléfiques, comme par exemple…. la médaille de… saint Christophe.

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 30Pour la forme, le cercle, c’est la représentation de la divinité, de la perfection, de l’éternité, des cycles de vie. Avec un point central, il devient actif, comme la roue (de feu, de fortune ou de vie) et protecteur. Le carré, c’est la terre, la matière, de l’incarnation, mais aussi de la connaissance secrète de la matière. Les deux sont reliés par un axe vertical.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Stèle basque 2aLes dessins et signes gravés à l’intérieur du cercle peuvent donner l’axe horizontal. Souvent ils sont symboles solaires, parfois ils sont rouelles, quand le centre se déploie jusqu'à la périphérie telle la roue cosmique, parfois ils se rapprochent de la symbolique de la croix celtique, qui représente l’expérience humaine et son évolution.

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 24Dans tous les cas, qu’elle soit chrétienne ou païenne, la stèle discoïdale porte toujours la même symbolique, reprise au fil du temps et des croyances, en rapport avec le passage du monde terrestre au monde céleste. Elle indique au visiteur qu’elle protègera le défunt se trouvant à ses pieds dans son voyage vers l’ailleurs. Héritage d’anciennes pratiques, promesse de vie éternelle, elle amène à la résurrection ou à la réincarnation, en tout cas à la renaissance dans un monde nouveau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2 décembre 2016

Le château templier de La Couvertoirade

Le château

 

La Couvertoirade château 19Dominant le village, posé sur un piton rocheux, le château fut terminé en 1249. C’est le seul bâtiment militaire templier en France qu’il nous reste, propriété d’un particulier.

 

La Couvertoirade château 3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade plan 2c

 

La Couvertoirade 14On accédait au château par une rampe menant à une barbacane (A), petit ouvrage de fortification avancé qui protégeait une première porte. Les vestiges de cette tour de fortification indiquent qu’une enceinte castrale extérieure existait à l’époque, protégeant une première basse-cour (B).

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade château 22La porte d’entrée, en arc brisé, est surmontée d’une bretèche, technique de défense importée d’orient.

 

La Couvertoirade château 20a

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade château 8Sur la droite en rentrant, les ruines d’un ancien corps de logis (C) ajouté par les Hospitaliers, percé de fenêtres datant du XVe siècle.

 

La Couvertoirade château 4

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade château 2Sur la gauche, le donjon dont les murs sont soutenus par des contreforts plats (ressemblant à des lésènes, bandes verticales de faible relief destinés à la décoration comme les bandes lombardes) qui devaient supporter des mâchicoulis.

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade château 5Il est fait de pierres de taille carrées, lisses et régulières.

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade château 6Une rampe terminée par des escaliers taillés dans le rocher mène à une porte d’entrée romane.

 

La Couvertoirade château 12

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade château 10Au rez-de-chaussée, en partie taillée dans le rocher, une première salle voûtée en berceau (F) est faiblement éclairée par une meurtrière.

 

La Couvertoirade château 11

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade château 9Un autre escalier mène aux étages supérieurs que je n’ai pu visiter. Une salle voûtée en plein cintre, orientée est/ouest, mesurant 3,20 m de longueur sur 5 m de largeur, servait de chapelle aux Templiers. D’après un texte de 1762, elle était elle-même surmontée d’une autre salle, disparue au cours du temps. Il manque donc un étage au donjon.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade plan 3a

Plus au sud, la haute-cour (D) donne accès à deux salles voûtées, dont l’une surmonte une citerne (E). Ces deux salles ne faisaient pas partie de la visite.

 

La Couvertoirade château 7Elle se termine par un rocher sur lequel était construite une tour de défense (G).

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade château 17En dehors de l’enceinte castrale, au sud/est, se tiennent encore les murs d’une ancienne construction dont les pierres sont de même nature que celles du donjon.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 31aLes archéologues pensent que nous sommes là en présence d’une grange, d’une écurie ou d’une bergerie, peut-être les trois à la fois. Cette bâtisse, mentionnée dans un document de 1613, fut restaurée au XVIIe siècle et possédait un toit en charpente supporté par 5 arceaux de pierre.

 

 

 

 

 

Templier 16aLes Templiers sont toujours auréolés de mystères. Ils nous avaient déjà fait le coup d’aller se balader à 9 à Jérusalem (c’est peu pour protéger les routes de Palestine), durant 9 ans (c’est long pour un service militaire) avant de fonder leur ordre et leurs 9 provinces d’occident, non pour eux, mais pour la gloire du nom du Seigneur. Pas mal pour un début.

 

 

 

 

Templier 15aLe 9, 3 fois 3, représente un principe de perfection réalisé sur 3 plans : physique, mental et spirituel, à l’image des deux cavaliers sur le même cheval. Le 9 c’est la triple couronne, le nombre du grand œuvre alchimique, c’est la fin d’un cycle, l’espoir d’une renaissance, d’un renouveau, le retour à l’unité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade ErmiteL’arcane IX du Tarot représente l’Ermite ou Hermite (issu du grec erêmos, le désert, ou du nom d’Hermès Trismégiste, inventeur de l’alchimie). L’Ermite effectivement tient une lanterne, c’est un porteur de lumière qui éclaire le chemin, amenant la sagesse et la connaissance.

 

 

 

 

 

 

 

 

Baphomet 1Et que dire de leur soi-disant icône maléfique appelée Baphomet ? Mais que de mystères (du grec mustês, l’initié…) !  Nous parlions dans l’histoire de La Couvertoirade de la famille de Roquefeuil, dont était peut-être issu saint Fulcran, commanditaire de la première chapelle de Saint-Michel de Grandmont. Voici une bien belle histoire, elle aussi pleine de mystères :

 

 

« Il y a longtemps déjà, au sommet d’un dôme granitique dominant la vallée de la Dourbie, des prêtresses mirent en syntonisation les rochers chaotiques et les forces naturelles de la terre. Les anciens, récupérant l’endroit, y pratiquèrent leur culte solaire, creusant dans la pierre des cupules afin de préparer l’eau lustrale. Ils retaillèrent même des rochers en forme d’arche, leur donnant l’allure d’un dolmen. Plus tard, les bergers y menèrent paitre leurs troupeaux, persuadés qu’ils étaient que le lieu leur apporterait protection et fertilité. Le temporel prenant la place du spirituel, des gaulois y installèrent un oppidum, puis la puissante famille des Roquefeuil, issue des rois carolingiens (le premier Roquefeuil connu, Théodoric, épousa Aldana, fille de Charles Martel), y fit construire un château.

Le christianisme se fit alors plus pressant et remplaça les antiques croyances, qui gardèrent toutefois, pour celui qui sait lire entre les lignes, leur place dans les récits merveilleux de la vie de saints hommes. Au temps des croisades donc, l’épouse du seigneur de Roquefeuil mit au monde trois fils. Leurs cœurs étaient plein de noblesse et de piété, aussi, quand ils s’aperçurent qu’ils étaient tous trois amoureux de la même jeune fille, ils décidèrent de partir sur les routes de Jérusalem afin de protéger le tombeau du Christ. Le plus vaillant des trois obtiendrait la faveur de demander la belle en mariage.

Las, quand ils revinrent du combat, tous auréolés de gloire, la jeune dame était morte de chagrin d’avoir vu ses prétendants partir au-devant du danger. Il est dit aussi qu’un troubadour annonça faussement la mort des trois chevaliers et que la jeune dame ne put le supporter. Les trois frères, fous de douleur, décidèrent alors de se retirer du monde et de devenir ermites. Ils choisirent trois montagnes sacrées situées en triangle autour du château de la belle, et se promirent qu’à la date anniversaire de leur retour de terre sainte, ils allumeraient un grand feu, afin de ne jamais oublier l’amour de leur dame et leur attachement fraternel. Les années passèrent. Un premier feu ne s’alluma pas. Puis un deuxième. Le dernier s’éteignit à son tour. »

La Couvertoirade Saint-Guiral 2Le nom des chevaliers ? Comme celui de la dame, parfois appelée Berthe de Cantobre, Irène de Rogues ou Maguelone de Londres suivant les cas, leurs noms souvent diffèrent, mais Géraud ou Guiral en occitan est toujours présent. Suivant les régions, les deux autres frères s’appellent Alban et Sulpice en Aveyron, Alban et Loup dans le Gard, Loup et Clair dans l’Hérault. Les montagnes prirent le nom des trois chevaliers, le pic Saint-Guiral, le puech Saint-Alban, le pic Saint-Loup ou le mont Saint-Clair.

 

 

 


http://www.templiers.net/departements/index.php?page=12

http://www.tourisme-aveyron.com/fr/decouvrir/incontournables/couvertoirade.php

http://lelarzac.over-blog.com/2014/11/la-couvertoirade.html

http://www.lacouvertoirade.com/tourisme/index.php/Un-peu-d-histoire

http://jc34.eklablog.com/la-couvertoirade-a119326040

http://www.insolite-asso.fr/spip.php?article204#Situation
http://www.auxpaysdemesancetres.com/pages/midi-pyrenees/aveyron-12/la-couvertoirade.html

http://www2.ulg.ac.be/geolsed/processus/processus.htm

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