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lieux sacrés
19 juin 2023

L’abbaye de Ganagobie

Pour une meilleure compréhension symbolique de l'ensemble, n'hésitez pas à cliquer sur les liens de couleur rouge ou beige dans le texte, ils vous emmèneront sur une page dans un nouvel onglet.

 

Le plateau

 

Ganagobie plateau plan 1aL’abbaye de Ganagobie fut construite au sommet d’un plateau rocheux ovale formé il y a 25 millions d’années dans le bassin de Forcalquier qui était à cette époque reculée recouvert par la mer.

 

 

 

 

 

 

Ganagobie 51Il domine la vallée de la Durance du haut de ses 350 mètres avec ses falaises abruptes de calcaire du Miocène posées sur une base de marnes de l’Oligocène qui forme un talus boisé. Sur le plateau qui servit de carrière pour la construction de l’abbaye et du village, certains affleurements plus riches en grains de quartz permirent la fabrication de meules pour les moulins à huile et à blé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Étymologie

Ganagobie 53Le nom de Ganagobie provient de la racine ligure gan/kan/car, le rocher, associé à la racine celte gob/gov, la courbe, le cercle (mais aussi le forgeron). Certains pensent que le nom vient du gaulois tanno, le chêne, d’autres de gan et de kopp, la source, ce qui ferait de Ganagobie le plateau de la source, d’autres encore font dériver le nom de l’occitan cana, roseau, et gòbia, tordu. Une légende locale parle même d’une chienne boiteuse, cana gobi, qui aurait trouvé refuge en ce lieu. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ganagobie cloitre 1Le monastère apparait pour la première fois dans un texte du Xe siècle en tant que cella Ganagobiacensis puis podium Ganaguobiense qui se transforme en Canagobiensis puis en Ganagobiæ.

 

 

 

 

 

Historique

 

Ganagobie pont romainLe site de Ganagobie, avec ses abris sous-roche, fut habité dès l’Âge du Bronze, vers 2000 ans avant notre ère. Sa configuration en fit un lieu stratégique où un peuple gaulois, les Sogionti, construisit un oppidum, devenu plus tard le village de Villevieille. Il semblerait ensuite qu’une villa gallo-romaine s’y soit installée, près de la via Domitia, route très fréquentée qui reliait l’Italie à l’Espagne, qui suivait la vallée de la Durance, dont il reste un pont romain qui enjambe le ravin du Buès.

 

 

 

 

 

Ganagobie 52Apparut ensuite un premier foyer chrétien sur le plateau avec quelques ermites anachorètes installés dans les grottes, devenant cénobites en fondant le premier monastère avec une église bordée d’un cimetière dont il ne reste rien (quelques tombes furent retrouvées datant des VIe et VIIIe siècles, dont celle d’un abbé avec son bâton pastoral).

Ganagobie 82a

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ganagobie 24Vers 965, l’évêque de Sisteron Jean III qui probablement l’avait fait reconstruire (l’église fut dédiée à Notre-Dame), en fit don à l’abbaye de Cluny qui avait à sa tête l’abbé saint Mayeul, originaire de Valensole (proche de Ganagobie). Il fit de Ganagobie un lieu d’importance. Le monastère s'enrichit rapidement de donations diverses, notamment aux XIIe et XIIIe siècles, de la part des comtes de Forcalquier. L’église fut agrandie à cette époque.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ganagobie 11Vers 1471, la peste noire et la guerre de Cent Ans dépeuplèrent l’endroit. Les guerres de Religions finirent de le saccager : en 1562, les Huguenots, réfugiés au monastère, en furent délogés par le gouverneur de Provence qui fit abattre la voûte de l’église et le logis prioral afin d’éviter qu’ils n’y reviennent. Après un sursaut au XVIIe siècle, le monastère périclite jusqu’à la Révolution et il est vendu comme bien national. En 1794, le directoire du district de Forcalquier fit démolir à la masse les transepts et le chœur de l'église ainsi que la partie orientale du monastère.

 

 

Ganagobie 89En 1891, ce qui reste du monastère est cédé par son propriétaire, le comte de Malijai, à l’abbaye bénédictine de Sainte-Marie-madeleine de Marseille. Les moines restaurèrent le cloitre et retrouvèrent d’antiques mosaïques en 1898 en déblayant l’église avant de s’exiler en Italie en 1901. De gros travaux commencèrent en 1953 : les Monuments Historiques reconstruisirent l’église.

 

 

 

 

 

Ganagobie 87Le chevet et les absides furent relevés entre 1960 et 1975 avec les pierres restées sur place, et les mosaïques, restaurées en atelier, furent replacées dans le chœur en 1986. La communauté s’installa à l’abbaye d’Hautecombe en Savoie d’où quelques moines partirent retrouver Ganagobie en 1987. L’ensemble de la communauté reprit possession des lieux en 1992 et le prieuré devint abbaye.

 

 

 

 

L’église

 

Ganagobie plan 1bConstruite au XIIe siècle sur l’emplacement d’anciennes constructions (deux églises préromanes retrouvées lors des fouilles en 1960), consacrée à Notre-Dame de l’Assomption, elle comporte une nef à trois travées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ganagobie 22Primitivement charpentée, elle est voûtée en berceau brisé sur doubleaux reposant sur des pilastres plaqués contre les piliers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ganagobie 16La tribune est accessible par un escalier du XVIIe siècle. Elle est décorée de modillons.

 

Ganagobie 31

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ganagobie 12La nef est prolongée par un double transept. Le bras nord du premier transept est voûté en berceau brisé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ganagobie 63Le transept donne sur un chœur à trois absides.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ganagobie 68Côté sud, une statue de la Vierge en majesté est datée du XIIIe ou XIVe siècle. Assise sur une cathèdre, l’enfant sur son genou gauche, elle tient de sa main droite un sceptre terminé par une fleur de Lys. Ses mains semblent très longues. Pas de trace de la polychromie d’origine, mais son attitude qui est plus bonhomme qu’hiératique laisse présager qu’elle ne fait pas partie des Vierges noires. Elle n’est pas répertoriée dans la liste de celles qui sont arrivées jusqu’à nous et pourtant… Elle m’a laissée songeuse. Cet endroit aurait pu être une de ses demeures.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ganagobie 67Chaque soir, à la fin de l’office de Complies, les moines quittent le chœur pour former un cercle autour de la Vierge où ils chantent le Salve Regina.

Ganagobie 20

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ganagobie 91A l’extérieur, adossée à la façade nord, la tour date probablement du XIe siècle.

 

 

 

 

 

Ganagobie 42C’est aussi côté nord ( ancien cimetière) que se trouvent conservées deux tombes dont l’une conserve son couvercle, ce qui est assez rare pour être noté.

Ganagobie 43

 

 

 

 

 

Ganagobie 48Un peu plus loin toujours au nord d’anciennes tombes creusées à même le rocher. Il semblerait que le monastère ait été très prisé des familles nobles de Provence pour y installer leur sépulture, ce qui fait penser à l‘ile de Maguelone.

 

 

 

 

Ganagobie 7aUn peu plus bas, le chemin mène à un ancien lavoir alimenté par une source.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le sarcophage de Lurs

 

Ganagobie 27Il fut découvert semble-t-il au XVIIIe siècle puis transporté dans une ferme près de Lurs où il servit d’auge au milieu d’un champ de blé à la ferme des Raffins jusqu’en 1930. Il est alors acquis par un antiquaire d’Avignon qui le cède au docteur Gutmann pour orner les jardins de sa propriété de la Beaume à Domazan dans le Gard. En 1982, il revient à Ganagobie suite au legs de son propriétaire. Estimé dans un premier temps au VIIe ou au VIIIe siècle, il fut ensuite daté du XIIe. A la lumière des fouilles récentes, on a tendance à penser aujourd’hui qu’il pourrait appartenir aux premiers temps du monastère soit au IXe siècle.

 

Ganagobie 28

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ganagobie 28bTrois des côtés de ce sarcophage sont ornés d’un décor de style archaïsant. De gauche à droite nous trouvons une spirale (mouvement cyclique infini ou retour sur soi-même, symbole d’évolution ou d’involution, toujours signe de fécondité physique et spirituelle -crosse de l’évêque-), un homme nu dans la position de l’homme de Vitruve, les deux mains écartées démesurées (à cette époque les proportions étaient liées à la symbolique, si les mains sont plus grandes c’est qu’elles ont une importance particulière), la bouche, les yeux et les oreilles bien ouverts. Les guides parlent d’un orant. Mouais. Drôle de position pour prier, mais pourquoi pas.

 

 

 

Ganagobie 29aSur la gauche, une spirale qui passe à une petite fleur à 7 pétales puis au-dessus une grande fleur bien ouverte à 8 pétales. Nous sommes dans la symbolique de la transformation, ce qui me parait approprié pour la demeure d’un trépassé.

 

 

 

 

 

 

 

 



Le portail

 

Ganagobie 34La façade occidentale présente, sous un oculus d’assez grande dimension, un portail monumental surmonté d’un arc brisé. Il est daté du XIIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ganagobie 35Il est composé d’une archivolte où des voussures pleines, associées à des voussures festonnées, sont portées par des colonnettes. Il semblerait que ces festons aient été rajoutés ultérieurement, peut-être au XVIIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ganagobie 37Les colonnettes sont réhaussées de chapiteaux de style corinthien que les historiens parent de feuilles d’acanthe.

Comme d’habitude, il semblerait que l’acanthe grecque ait remplacé dans le cœur des spécialistes la chélidoine celte. Il suffit de regarder le petit bourgeon sur le premier chapiteau devenir plus gros sur le deuxième pour se transformer en fleur épanouie sur le troisième pour comprendre que le message de l’art roman est bien différent du grec.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ganagobie 38Sur le pied-droit côté sud, la dernière colonne porte un chapiteau montrant deux figures grimaçantes ressemblant à des masques sortant des feuilles, entourées de deux fleurs épanouies. Leur coiffure pourrait paraitre solaire. Ou bien ces figures sont-elles coiffées de pétales ? Elles portent les oreilles bien haut et montrent des dents démesurées. Attention, dent j’ai ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ganagobie 38a« Le masque est à la fois ce que l’on montre de soi (l’image de l’énergie intérieure) et ce que l’on veut que les autres regardent. La plupart des pensées spirituelles ou initiatiques considèrent comme essentielle la vérité se cachant sous le masque. Que l’on déguise ses défauts ou que l’on s’attribue des qualités inexistantes, le masque est impitoyablement détruit par le miroir que tendent les Dieux aux hommes, c’est là une des premières épreuves initiatiques et la raison de leur présence permanente dans l’art roman. » Robert-Jacques Thibaud

 

 

 

 

 

 

 

Ganagobie 40

 

 

Le linteau monolithe présente les 12 apôtres sur un bas-relief. Pierre est le seul facilement identifiable avec ses clés. Dans les Évangiles, les apôtres sont classés selon un ordre de préséance qui traduit leur importance au sein de l’Église primitive, Pierre étant toujours cité en tête. Ici, il est représenté en deuxième position. Qui est celui qui se tient à sa droite ? Serait-ce Jean, celui qui représente l’enseignement ésotérique de la doctrine chrétienne, « celui qui forme, avec Jean le Baptiste, l’axe polaire nord /sud, lune et soleil, la Saint-Jean d’été et la Saint-Jean d’Hiver ? Jean, la lumière qui nait dans la nuit, au point d’espérance luisant dans les ténèbres ».

Ganagobie 41Le tympan entouré d’un cordon de bâtons brisés pouvant symboliser l’arc céleste peut être daté du XIIe siècle. Il est possible qu’il soit un réemploi et date de l’église du XIe siècle, le caractère archaïque des sculptures tendant à le démontrer. Il est fait d’un assemblage de pièces et il semblerait que certaines, comme la mandorle, aient été retaillées.

 

 

 

 

 

 

 

Ganagobie 36Il présente la figure classique du Christ en majesté dans sa mandorle entouré des Quatre Vivants, le Tétramorphe entourant Dieu dans la vision d’Ézéchiel, provenant de l’art sumérien et devenu symbole des Évangélistes. Le lion, Marc, en bas à droite, symbolise l’élément feu et la Résurrection. Le taureau, Luc, en bas à gauche, symbolise l’élément eau et la Passion. L’aigle, Jean, en haut à droite, symbolise l’élément air et l’Ascension. L’homme, Matthieu, en haut à gauche, symbolise l’élément terre et l’Incarnation. Le Tétramorphe correspond à toutes les énergies se manifestant par le nombre 4 qui demeure celui de l’incarnation de l’esprit dans la matière. Les animaux solaires sont bien représentés au sud, côté droit.

 

Les mosaïques

 

Ganagobie 65L’église de Ganagobie est connue pour ses mosaïques, couvrant, dans l’abside, les absidioles et le transept, une superficie de 72m². Fait rarissime, nous connaissons le nom de l’artiste qui la réalisa. La mosaïque autour de l’autel principal porte cette inscription latine : Me prior et fieri Bertranne jubes et haberi et Petrus urgebat Trutber meq(ue) regebat, Prieur Bertrand, tu as ordonné que l’on me fasse et Pierre Trutbert pressait et dirigeait mon exécution.

 

 

 

 

Ganagobie mosaÏque 1L’historien Guy Barruol réussit à dater les mosaïques en retrouvant le prieur Bertrand, nommé sous l’abbatiat du clunisien Pierre le Vénérable entre 1122 et 1156.  Pierre Trutbert étant décédé en 1129, il data leur exécution aux environs de 1124/1125. Elles sont faites à partir de morceaux de calcaire noir, de marbre blanc et de grès rouge récupérés dans les ruines des antiques villas romaines situées dans la plaine de la Durance. Les trois couleurs du Grand-Œuvre alchimique, nous sommes dans la transformation.

 

 

Ganagobie mosaique 11aIl manque la partie centrale devant l’autel principal, d’environ 10m², sans doute détruite lors de l’effondrement de la coupole au XVIe siècle ou bien lors de la démolition de l’église en 1794. Redécouvertes en 1898 par les moines de Sainte-Marie-madeleine de Marseille, recouverts afin de les protéger des intempéries puis enfin restaurées en atelier en 1976, elles furent remises en place en 1986 dans l’église rénovée par les Monuments Historiques. 

 

 

 

 

Ganagobie mosaïque 9aLes mosaïques représentent des animaux fantastiques comme des griffons ou des chimères (la chimère, créature à tête de lionne -c’est une fille- corps de chèvre et queue de dragon qui représente l’abus du pouvoir et de la force sur la matière et les hommes) et même une sirène (la sirène était du temps des grecs une femme-oiseau) ou une harpie,

 

 

 

 

Ganagobie mosaïque 3d’autres inhabituels comme des éléphants de guerre avec leurs tours de bois sur le dos, des chevaliers combattant des dragons dont un saint Georges reconnaissable, un centaure tirant à l’arc.

 

 

 

 

 

 

Ganagobie mosaïque 4bbet des motifs d’entrelacs de tradition carolingienne comme à Cruas ou lombarde

 

Ganagobie mosaïque 4c

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ganagobie mosaïque 6mais présente aussi des motifs typiquement byzantins, et donc d’inspiration orientale. L’ensemble peut évoquer les motifs persans des textiles sassanides ou des tapis d’Orient très prisés des cours européennes du XIIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ganagobie mos1aCes mosaïques pourraient se lire comme une bande-dessinée, partant de la gauche avec la représentation du mal ou mieux encore de l’animalité qui est en nous (les chimères) qu’un chevalier essaie de combattre. C’est la transformation de l’homme, essayant de maitriser ses pulsions animales pour devenir un homme nouveau.

 

 

Ganagobie mosaïque 2L’affrontement continue dans la partie centrale où le chevalier reçoit de l’aide (concentration d’énergies au centre du chœur)  puis,

 

 

 

 

 

 

Ganagobie mosaïque 5apassant par la croix de saint André, patron de nombreux ordres chevaleresques,

 

 

 

 

 

 

 

 

Ganagobie Mosaique 10il se termine par le terrassement du dragon.

Une étude datant de 1995 faite par le frère Régis Blanchard, moine de Ganagobie, mentionne la présence des quatre éléments autour de l’autel central : la terre avec l’éléphant, l’air avec le griffon ailé, l’eau avec les poissons (ils ne sont pas la représentation du signe du Zodiaque puisqu’ils vont dans la même direction), et enfin le feu avec le lion.

Nous sommes peut-être en présence de l’interprétation symbolique d’une cérémonie d’initiation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le cloitre

 

Ganagobie cloitre 8aEn forme de quadrilatère irrégulier, le cloitre a dû être construit entre 1175 et 1220.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ganagobie cloitre 14aDétruit en partie durant la Révolution, l’angle sud fut relevé entre 1895 et 1905 avec les pierres trouvées sur place.

Il est décoré de façon très austère, presque cistercienne. Les chapiteaux sont principalement sculptés d’un décor végétal avec parfois quelques têtes d’hommes dont des rinceaux sortent de la bouche.

 

 

 

 

 

Ganagobie cloitre 12aDes têtes d’animaux en modillons, un lion riant montrant de belles dents, un taureau tirant la langue. La langue possède une symbolique multiple. Tout d’abord, elle se tient dans la bouche qui représente la grotte originelle, la caverne matricielle chaude et humide de la Déesse Mère.

Ganagobie cloitre 11a

 

 

 

 

 

 

 

Ganagobie cloitre 13aLa langue sera dragon ou serpent, les gardiens du trésor, c'est-à-dire du verbe créateur.  La langue, organe de la parole donc de la connaissance, mais aussi du goût donc du discernement, créé ou anéantit, fait passer le mensonge ou la vérité, la calomnie ou la bénédiction, induit le conflit et la dispute ou la richesse.  Elle peut séparer ce qui est bien de ce qui est mal.

 

 

 

 

 

Ganagobie cloitre 17Une des colonnes d’angle est une statue d’un personnage debout habillé d’une robe et d’un manteau plissés dont les mains semblent porter le visage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ganagobie chapitre 1aLe cloitre donne sur la salle capitulaire

Ganagobie cloitre 9a

 

 

 

 

 

Ganagobie réfectoire 2aet sur le réfectoire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La bibliothèque

 

Ganagobie bibliothèque 1aL’abbaye de Ganagobie possède une bibliothèque de plus de 100 000 livres dont les plus anciens, des incunables et des manuscrits datés du XIIe au XVIIIe siècle, sont près de 8 000. Creusée dans la roche du plateau sur plusieurs niveaux, elle a été aménagée et conçue afin d'assurer aux livres un niveau de température et d'humidité constant leur permettant une conservation dans les meilleures conditions. Les livres, qui traitent bien sûr en grande partie de religion, abordent des thèmes divers, notamment par des auteurs provençaux. L’informatisation des ouvrages de la bibliothèque est en cours depuis plusieurs années.

Ganagobie bibliothèque 2a

 

 

 

 

 

 

 

Les vitraux

 

Ganagobie 69Certains diront que c’est une hérésie. Certes on est loin des vitraux alchimiques de Chartres transformant la lumière mais je trouve ça plutôt pas mal. C’est moins puissant qu’à Conques, peut-être un peu plus poétique. C’est le père Kim En Joong, bénédictin coréen, qui a été mandaté en 2006 par la communauté pour réaliser ces vitraux.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les pierres à cupules

 

Ganagobie 9Petite anecdote. En arrivant sur le plateau et en laissant aller mes pieds, je suis tombée sur plusieurs endroits où des labyrinthes de cailloux ont été aménagés au sol ou autour des arbres. J’en ai parcouru un. Oh ce n’est pas Chartres, mais j’ai quand même ressenti quelque chose de doux et puissant en même temps. Je ne sais pas qui en est l’auteur, je n’ai trouvé aucune information sur ce sujet. C’est assez récent et bien trouvé.

 

 

 

 

Ganagobie 74Fort de cette expérience, suivant toujours mes pieds, je me suis cette fois retrouvée devant des pierres creusées de grosses cupules, presque des bassins. Fière de moi et trop contente jusqu’au moment où j’ai appris que le site de Ganagobie a servi de carrière pour la fabrication de meules. Pfff…

Ganagobie 75

 

 

 

 

 

 

 

 

http://millenaire1.free.fr/408_13_4_ganagobie.html
http://www.archives04.fr/depot_ad04v3/articles/994/ganagobie_doc.pdf

http://dignois.fr/Ganagobie/

https://www.crapahut-nature-aventures.fr/article-5-249#

https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_Notre-Dame_de_Ganagobie

http://www.passionprovence.org/archives/2021/05/18/38967928.html

https://www.geocaching.com/geocache/GC61YPP_les-calcaires-de-ganagobie

http://moimessouliers.free.fr/tous/topos/le_prieure_de_ganagobie/texte.htm

https://www.abbaye-ganagobie.com/index.htm

Dépliant sur Ganagobie acheté sur place

* Citations de Robert-Jacques Thibaud

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11 juin 2023

Le gnomon du frère Arsène

Annecy 1À Annecy, sur le quai Napoléon III, en bordure du Lac, se trouve un gnomon qui sert à mesurer le temps. Nommé l’« unique », ce cadran solaire multiple appelé gnomon polyorénome fut mis au point en 1874, par le frère Arsène (Jean-Marie Dumurgier, 1808-1879), moine capucin originaire d'Annecy et fut inauguré 22 juillet 1876.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

gnomonMais qu’est-ce qu’un gnomon ? Le nom vient du latin gnomon, dérivé du grec γνώμων, gnṓmōn, qui connait, qui indique, qui discerne, qui interprète. Un gnomon est un instrument constitué d'une tige verticale, appelée style, fixée sur un socle, projetant l'ombre du soleil ou de la lune sur un écran horizontal et permettant ainsi de mesurer leur hauteur au-dessus de l'horizon : l'ombre projetée du style change de direction et de longueur au cours d'une journée et constitue ainsi un repère temporel des déplacements des astres sur la voûte céleste.

 

Carré solsticialPeut-être existe-t-il un lien entre la mesure du temps et le sacré ? Il suffit par exemple d’étudier les mesures et l’orientation d’une église romane (ça marche aussi avec les mégalithes, les fanums, les temples grecs, les pyramides, etc.) et de faire le lien avec le carré solsticial pour en être convaincu.

 

 

 

 

 

 

Annecy 2« Le frère Arsène a réalisé une étoile à 7 branches faisant corps avec un pied vertical de forme parallélépipédique. L'orientation et l'inclinaison de l'étoile ne doivent rien au hasard mais à la latitude locale, en avance de 25 minutes sur l'heure légale de Greenwich.

L'ombre projetée par les extrémités des branches de l'étoile donne l'heure sur les côtés des branches voisines. Au centre de la face supérieure de l'étoile un autre cadran solaire, dit cadran équinoxial, qui donne l'heure en été. Deux autres cadrans disposés symétriquement sur la face inférieure de l'étoile donnent l'heure en hiver.

 

 

 

 

 

 

 

 

Annecy 3Le cadran gravé sur le côté "oriental" du pied de l'étoile fonctionne de 4 à 11 heures et celui du côté "occidental" de 13 à 20 heures. Le cadran de la face sud, vertical et perpendiculaire au méridien est utilisable de 6 à 18 heures alors que celui de la face "septentrionale" s'étend de part et d'autre de la ligne est-ouest : il est gradué de 4 à 8 heures à l'ouest et de 16 à 20 heures à l'est.

La courbe fermée en forme de huit qui se trouve sur la face sud du piédestal est une "méridienne de temps moyen", qui permet, pour une date donnée, de déterminer le nombre de minutes qu'il convient d'ajouter à l'heure vraie donnée par le gnomon du père Arsène pour obtenir l'heure moyenne d’Annecy ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si vous voulez plus de détails, il vous faudra consulter l'étude descriptive qu'en a fait le capitaine de frégate Henri Bencker, à l'époque lieutenant de vaisseau au service hydrographique de la Marine.

« Dans un appareil aussi multiple que celui du frère Arsène on ne rencontre pas moins de trois cadrans solaires.

Le premier se trouve au centre de la face supérieure de l’étoile ; il sert en été, tant que le soleil demeure dans la partie septentrionale du ciel par rapport à l'équateur, qui est aussi le plan de l'étoile. Il est dénommé "cadran équinoxial". Les deux autres sont disposés symétriquement l'un de l'autre sur la face inférieure de l'étoile à l'enracinement des branches élevées. Ils sont destinés à servir en hiver alors que le soleil demeure en-dessous de l'équateur (ou du plan de l'étoile) dit "équinoxial inférieur ». 

https://www.elsolieltemps.com/pdf/gnomonica/172.pdf

http://www.cadrans-solaires.fr/cadran-annecy.html

https://cadranssolairesfb.files.wordpress.com/2015/06/passion_cadrans_solaires_112015.pdf

11 juin 2023

Riez

 

Riez, historique

Riez 0Le site fut occupé dès l’âge du Bronze. Les premiers occupants connus de l’âge du Fer, les Reii (tribu celto-ligure de la Gaule Narbonnaise dont le nom pourrait signifier « les Libres », à l’origine du toponyme Riez), construisirent un oppidum au sommet d’une colline (Saint-Maxime) dominant les vallées des rivières de Colostre et de son affluent l’Auvestre, au croisement stratégique des routes reliant Fréjus, Aix, Digne et Castellane.

 

 

 

Riez 11Durant le Haut-Empire, la cité, élevée au rang de colonie de droit latin (colonia juris latini) par l’empereur Auguste, va se développer et prendre le nom de Colonia Julia Augusta Apollinarium Reiorum puis de Alebaece Reiorum Apollinarium au Ier siècle. L’agglomération s’étendait alors sur une vingtaine d’hectares. La cité s’est appelée ensuite Reii Apollinares au IVe, puis Reii au Ve siècle alors que la ville devient le siège d’un évêché, pour évoluer naturellement en Riez. Vu son toponyme, il ne fait aucun doute que la cité romaine était dédiée à Apollon.

 

 

 

Riez 9Vers 477, la région fut envahie par les Wisigoths et Riez passa sous leur autorité. Puis la ville basse fut saccagée par les Lombards et les Saxons au VIe siècle, et les Sarrasins au début du IXe. Les habitants déménagèrent de la plaine où s’était installé le complexe épiscopal près de l’emplacement de la ville romaine à la colline de Saint-Maxime au sommet de laquelle se construisit un castrum. Durant la période du Moyen-âge, la ville se dota de remparts et la ville basse se développa à nouveau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Riez 26

La ville perdit l’évêché durant la période révolutionnaire et va péricliter pour devenir cette petite bourgade pleine de charme riche de son passé prestigieux.

Riez 33

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les colonnes romaines

Riez 17Alebaece Reiorum Apollinarium était l’une des principales cités de la Narbonnaise du temps de l'Empire Romain. La ville comprenait des thermes luxueux, des temples, de nombreuses habitations, une grande nécropole et un forum, grande esplanade carrée de 35 mètres de côté bordée de galeries.

 

 

 

 

 

Riez 16Il ne reste de visible que 4 colonnes d’un temple, les autres se trouvant en réemploi comme dans le baptistère ou dans l’église.

 

 

 

 

 

 

Riez 12Les colonnes monolithes en granit gris de l’Esterel, hautes de 7 mètres, sont surmontées d’une architrave richement décorée en calcaire tendre. Les bases et les chapiteaux corinthiens sont en marbre blanc. Elles constituaient la façade orientale d’un temple tétrastyle construit au Ier siècle et vraisemblablement dédié à Apollon de qui la ville tenait son nom. Cet édifice mesurait 22 mètres de long sur 11 mètres de large.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Riez 13Du haut de l’imposant socle en grand appareil, le temple dominait le niveau antique de circulation, la grande voie vers Aix. Deux massifs prolongeaient le podium en avant des colonnes extrêmes qui enserraient un escalier. L’édifice fut détruit à la fin de l’Antiquité et les matériaux furent récupérés, mais la colonnade et son support furent respectés.

 

Riez 10

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Riez 14De nombreuses colonnes ont été découvertes à Riez. Elles dateraient du premier siècle de notre ère, ayant probablement été utilisées pour la construction de différents édifices comme le théâtre ou le temple. Celles qui se dressent dans le champ à gauche à l'entrée du village seraient le reste d'un temple dédié à Apollon.

 

 

 

 

Le groupe cathédral antique du Ve siècle

Riez baptistere plan gLe groupe épiscopal primitif, situé sur le rebord méridional du Colostre en bordure de la ville antique, fut aménagé au début du Ve siècle sur l’emplacement d’anciens thermes romains sous l’impulsion du premier évêque de Riez, saint Maxime (Maximus), venu de l’abbaye des iles  de Lérins où il avait été élu abbé à la suite de saint Honorat. Son successeur, saint Fauste, continua la construction (Eh oui, à cette époque, les abbés et les évêques étaient très souvent saints).

 

 

Riez 6Une grande église (de plan basilical, composée d’une nef centrale de 9,40 mètres de largeur, de collatéraux séparés par une double colonnade et d’une profonde abside semi-circulaire), Notre-Dame de Sede (ou Notre-Dame du Siège), et un baptistère, dans le même axe, furent construits sur l'emplacement des thermes romains publics monumentaux dont ils remploient les pierres pour leur construction.

 

 

 

Riez 8Les deux bâtiments étaient reliés par une galerie de près de 2 mètres de large.

 

 

 

 

 

Riez 5L’évêque Édolde, en 879, décida d’abandonner son église et de s’installer sur la colline de Saint-Maxime. L’ancienne cathédrale devint église paroissiale et, délaissée, dut être reconstruite au XIIe siècle.

 

 

 

 

Riez 7L’évêque franco-italien Marc Lascaris de Tende, en 1463, abandonna la colline de Saint-Maxime et fit construire une nouvelle cathédrale dans le bourg vers 1490, utilisant les pierres de l’ancienne cathédrale qui fut totalement détruite.

 

 

 

 

Le baptistère

Riez Baptistère 12Le baptistère (du grec baptistêrion, piscine), seule composante épargnée du groupe épiscopal primitif, fut édifié entre la première moitié du IVe et le début du Ve siècle avec des matériaux antiques en réemploi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Riez Baptistère plan 2eDe plan octogonal inscrit dans une construction de plan presque carré (11,10 sur 10,80 mètres), à l'origine entouré d'un portique et parfaitement aligné sur les points cardinaux, il présente une alternance de 4 absidioles semi-circulaires et d’une niche rectangulaire aménagées à l’intérieur du bâtiment qui ne sont pas visibles de l’extérieur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Riez Baptistère 16L’entrée est ouverte à l’est. Les façades sud et nord sont percées d’une fenêtre en plein cintre.

 

Riez Baptistère 7

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Riez Baptistère 13Huit colonnes antiques de granit surmontées de chapiteaux corinthiens de marbre, disposées en cercle, entourent la cuve baptismale octogonale et supportent la coupole qui fut refaite au XIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Riez Baptistère 2aIl fut découvert, lors de fouilles, des inscriptions se rapportant à la construction d'un temple dédié à Cybèle, ce qui fit penser que le bâtiment avait été un temple dédié à cette déesse, puis d’autres inscriptions parlant de plusieurs autres dieux laissèrent envisager qu’il avait été un Panthéon.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Riez Baptistère 15Le baptistère, miraculeusement épargné après le démantèlement du groupe épiscopal en 1498, devint en 1559 simple chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste. Il fut cédé ensuite à la confrérie des tailleurs d’habits qui lui adjoignirent le vocable de Saint-Clair, saint patron de leur corporation. En 1707, la chapelle fut confiée à la congrégation des Pénitents blancs juste avant d’être désacralisée pendant la Révolution et servir de grange pour entreposer les moissons.

Riez Baptistère 8

 

 

 

 

 

Riez Baptistère 17aUn lanternon cylindrique, couronné d'une corniche et coiffé d'un mur-pignon, ainsi que le mur octogonal élevé au-dessus de la première corniche furent supprimés lors d’une restauration malhabile en 1818.

 

 

 

 

 

Riez Baptistère 9Il fut, comme les colonnes antiques, classé aux Monuments Historiques en 1840. Une autre restauration du baptistère fut faite en 1906, une autre encore, la dernière, qui s’acheva en 2016.

 

 

 

 

 

Riez Baptistère 10Les baptistères paléochrétiens étaient spécialement construits pour les baptêmes par immersion. C’est à partir du XIIe siècle que l’église utilisa le baptême par infusion ou aspersion en se contentant de simples cuves appelées fonts baptismaux. Seul l’évêque pouvait baptiser les cathéchumènes, seulement pendant la nuit de Pâques au tout début, puis à Pentecôte et lors de l’Épiphanie, raison pour laquelle ces édifices étaient construits à proximité des cathédrales. Après les cérémonies, les portes étaient refermées et scellées du sceau de l’évêque.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Riez Baptistère 11Le rituel du baptême par immersion appartient à un principe universel d’initiation où l’impétrant meurt à un ancien comportement, se purifie et renait à un nouveau. C’est un acte souvent secret de transformation spirituelle, de changement de niveau de conscience, réalisé par l’expérimentation de la mort, de la purification puis de la renaissance.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les fontaines et lavoirs de Riez

La fontaine Benoite

Riez 31La présence d’une fontaine à cet emplacement est attestée depuis le XVe siècle. Face à l’une des portes principales de la ville médiévale (porte Sanson ou Saint-Sols), la fontaine servait à l’approvisionnement des habitants de la ville close et à ceux des quartiers extérieurs. Elle permettait aussi aux voyageurs et à leurs montures de se désaltérer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Riez 27L'eau qui alimente la fontaine et le lavoir viendrait de la source dite de Saint-Maxime. La fontaine actuelle date de 1819. Ses proportions importantes furent conçues pour de nombreux utilisateurs, à l’époque Riez comptait plus de 3 000 habitants.

Quelques années plus tard, on construisit à côté le vaste lavoir pour répondre aux besoins des habitants qui, longtemps, allèrent rincer le linge dans la rivière du Colostre, en bas de la ville.

 

 

La fontaine de la colonne

IMG_20230518_132514Située face à la porte d'Ayguières du XIVe siècle, des actes datant de 1412 la nomment « fontaine ronde ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La fontaine Sanson

Riez 29Cette partie de la ville, située entre la porte médiévale Sanson et le ruisseau de l’Auvestre, était essentiellement occupé par les tanneurs, les tisserands et les teinturiers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Riez 30Pour tanner les peaux ou rouir le chanvre, les artisans utilisaient l’eau du ruisseau la rendant impropre à la consommation. Pour les besoins en eau potable, on comptait sur cette fontaine, alimentée par une source.

 

 

 

 

La fontaine Blanchon

Riez 18La fontaine de Blanchon, proche de l’ancienne ville romaine, date de la moitié du XVIIIe siècle.

Elle est alimentée par une source dont l'eau arrive jusqu'au bassin par un canal souterrain qui traverse les caves de plusieurs maisons.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Riez 19Elle fut utilisée par le personnel de l’Hôtel-Dieu qui venait y laver le linge des malades. Pourrait-elle avoir des propriétés thérapeutiques ?

 

 

 

 

 

Riez 20L’eau s’écoule en trois arrivées qui rappellent une vulve. Très féminin comme endroit quoi qu’il en soit, près de l'ancienne cathédrale Notre-Dame, protégé par l'énergie de l'antique temple d'Apollon comme il se doit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Les remparts

Riez 28La construction des remparts se fit vers 1371, à l’initiative de l'évêque franciscain Jean de Maillac, qui travailla à la restauration de la ville épiscopale ruinée à la suite de l’attaque de troupes de mercenaires. 

 

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Riez 1aDeux portes, Saint-Sols et Ayguière, sont insérées dans la fortification.

 

Riez 2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 L'église

Riez 21

L’ancienne cathédrale ayant brûlé durant les guerres civiles, l'évêque de Riez Marc de Tende posa les premiers fondements d’une nouvelle église, Notre-Dame de l'Assomption et Saint-Maxime.

 

 

 

 

Riez 22Les travaux débutèrent vers 1490. Elle fut reconstruite au XIXe siècle, après un effondrement partiel de la nef en 1842. Reconstruite, elle s’effondra à nouveau en 1952. Elle fut le siège du diocèse de Riez jusqu’en 1801puis devint simple église paroissiale.

 

Riez 23

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Riez 25De plan en croix latine, elle possède un clocher de plan carré qui s’élève au-dessus de la façade, renforçant l’effet de hauteur.

 

 

 

 

 

Riez 32Il est coiffé d’une flèche en pierre cantonnée par 4 clochetons.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

https://www.ville-riez.fr/histoire-patrimoine/histoire-village

http://dignois.fr/Riez-ex-cathedrale/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Riez#Culture_locale_et_patrimoine

https://ber-dranreb04.overblog.com/2021/09/eglise-de-riez-ancienne-cathedrale-les-rites-baptismaux-au-veme-siecle-ap-j.c.html

Panneaux indicateurs de la ville

Brochure éditée par les Amis du vieux Riez en 2016

Notes préalables du Parc Naturel Régional du Verdon

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