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lieux sacrés
16 mars 2007

Saint Nizier, historique

Lyon_224aLe premier édifice religieux situé sur le site de l'église actuelle est un monument romain, probablement un temple d'Attis. Attis ou Atys est une divinité d'origine phrygienne, parèdre de la déesse Cybèle, dont il est à la fois le fils et l'amant. Il peut être comparé à Adonis, parèdre d'Aphrodite-Astarté, ou encore Tammuz, parèdre d'Ishtar. Son culte à mystères s'est répandu en Grèce, puis dans tout l'Empire romain. Les monuments représentent Attis en berger phrygien, avec le bonnet, le bâton du pâtre, la syrinx et le tympanon, son costume collant laissant le ventre à découvert. Il porte un pantalon typiquement perse (anaxyrides). Un de ses emblèmes est le coq (galles), car Attis fut le premier des galles. On le voit aussi avec Cybèle, dans le même char traîné par des lions. Les fidèles d'Attis auraient joué un rôle dans la persécution antichrétienne de 177.




 

Lyon_231D'après la légende, un nouveau sanctuaire, en 150,  a été construit sur l'emplacement du monument romain, (dont on aperçoit encore les colonnes devant la façade sur le plan du XVIeme siècle) , par Saint Pothin. C'est un lieu de culte qu'il dédie à la vierge. Saint Pothin fut le premier évêque de Lyon et le premier évêque de Gaule. Issu d'une communauté du Levant en Phrygie, il fut arrêté en même temps que sainte Blandine et qu'un groupe de chrétiens sous le règne de Marc Aurèle en 177. Ils sont connus sous le nom de Martyrs de Lyon. Saint Pothin meurt en prison vraisemblablement le 2 juin à la suite des mauvais traitements infligées par ses bourreaux. Saint Irénée lui a succédé.



Saint_Nizier_1aAu Vème siècle, selon la tradition, Saint Eucher, 19ème évêque de Lyon, bâtit sur les ruines de l'édifice une basilique pour abriter les reliques des 48 premiers martyrs de Lyon, parmi lesquels saint Pothin et sainte Blandine.

L'église reçoit le nom d'« église des Saints Apôtres », à savoir Pierre et Paul. Les évêques de Lyon s'y font enterrer durant tout le VIème siècle, en particulier saint Nizier, 28ème évêque. Le corps de saint Nizier, oncle de Grégoire de Tours, enterré en 573, a donné lieu tout de suite à de nombreux miracles. Grégoire lui consacre plusieurs chapitres du Liber vitae patrum.

Saint_Nizier_13De ces textes on peut tirer une description du tombeau de Saint Nizier qui doit être en bonne place dans l'église et surélevé puisqu'un aveugle est guéri en se plaçant sous le cercueil. Très vite un culte de ce saint évêque de Lyon c'est développé au point que l'église finit par prendre son nom. Le corps de ce dernier attire une foule si grande, les miracles qu'on lui prête sont si nombreux que l'église finit par prendre son nom.


 

Saint_Nizier_36Dans la première moitié de VIIIème siècle, saint Nizier, comme les autres églises lyonnaises, est ravagé par des incursions de Sarassins remontant la vallée du Rhône puis par les brutales reconquêtes de Charles Martel. Elle n'est reconstruite qu'au IXème siècle, sur l'ordre de l'évêque Leidrade, ami de Charlemagne, qui lui adjoint un chapitre canonial. C'est alors une petite église romane avec clocher que l'on peut voir sur un sceau datant de 1271, et comme dans tout chapitre, la vie s'organise autour d'un cloître. Ce cloître était situé au sud de l'église, entre celle-ci et la rue Poulaillerie. Il devait avoir environ 15 mètres de côté.



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Le quartier de l'église s'embourgeoise, désormais l'élection des consuls et échevins y est proclamée. Pierre Valdo, au XIIIème siècle, en est le paroissien. Ses disciples, les vaudois, choqués par la richesse des lieux,  mettent le feu à l'église en 1253.




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L'archevêque Louis de Villars entreprend la construction de l'église actuelle au XIVème siècle, avec l'aide des bourgeois qui souhaitent avoir leur propre église dans la presqu'île (la primatiale Saint-jean est en cours d'achèvement sur l'autre rive de la Saône).


Saint_Nizier_35Il fonde en 1306 un chapître collégial, c'est à dire un collège de chanoines destiné à tenir l'église et à y assurer l'office divin. Il commence par le choeur, à l'est, comme le veut la tradition. Les travaux avancent progressivement, et l'église n'est achevée qu'à la fin du XVIème siècle.
Elle subit les dégâts causés par les bandes huguenotes de la région, qui pillèrent les tombes des évêques de Lyon, puis ceux de la Révolution française.


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Saint_Nizier_28 http://www.visitelyon.fr/eglises-cathedrales/eglise,saint-nizier.php

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Nizier_(Lyon)

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14 mars 2007

Saint-Nizier, l'église

Ce monument de style gothique flamboyant annonce déjà par endroit la Renaissance. La construction s'est opérée par étapes, du choeur à la façade, à partir du XIVème siècle et jusqu'au XVIème siècle pour l'ensemble de la nef centrale, des nefs latérales et de leurs voûtements, ainsi que des chapelles latérales. Le clocher Nord avec sa flèche de briques roses est élevé au milieu du XVème siècle. Ce n'est que la fin du XVIème siècle que l'architecte Benoit achève la façade par la construction du pignon gothique au-dessus du portail central et du clocher Sud en 1856.




Saint_Nizier_10Sur un mur de la crypte, un fragment de l'épitaphe de saint Sacerdos, évêque de Lyon (549-552). Toujours dans la crypte on peut admirer une première statue de Notre-Dame de Grâce du XVIème siècle.

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Saint_Nizier_15La première crypte a été détruite en 1883. Grâce à une enquête datant de 1308, nous savons qu'elle contenait les tombes des évêques et leurs épitaphes.

Saint_Nizier_34Les descriptions de 1883 sont assez précises : le carré central de 4m de côté est entouré de 4 absidioles de 2,50m de diamètre. Une tombe en forme d'auge apparait à la naissance d'une voûte. Des escaliers latéraux donnent accès au choeur.



Saint_Nizier_20Le plan de l'église est caractéristique du XIVème et du gothique flamboyant : 3 niveaux d'élévation avec un triforium, 3 nefs, un transept, une abside et 2 absidioles, 9 chapelles latérales, de vastes baies et des voûtes gothiques finement décorées.






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Ses dimensions sont impressionantes pour une église paroissiale : 74m de longueur, 28 de largeur et 29 de hauteur.

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A l'extérieur, on admire les arcs boutants sur les façades latérales nord et sud. Les blocs de calcaire de la partie basse de l'édifice proviennent en partie des récupérations de la ville romaine de Lugdunum sur la colline de Fourvière.

Saint Nizier est la seule église de Lyon ayant deux clochers.


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Posé à l'extérieur de l'abside, un homme velu s'interroge : que faire pour sortir de l'animalité ?
















14 mars 2007

Saint-Nizier, étude tellurique

Saint_Nizier_39Georges Prat a fait une étude géobiologique de l'égise. Il trouve deux cheminées cosmo-telluriques , l'une à la croisée des transepts et l'autre dans la chapelle des fonds baptismaux. dans l'axe de l'église, un courant d'eau souterrain de la largeur de la porte principale. Sur l'emplacement de l'autel, se croisent ce courant, un autre courant ainsi qu'une faille. Un autre courant sert de jourdain. La faiblesse de l'énergie tellurique a été paliée par l'ajout de lits de galets (bandes bleues) qui agissent comme de vrais courants d'eau.

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14 mars 2007

La cathédrale Saint-Jean, historique

Lyon_179aL’église Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne est la cathédrale et primatiale de Lyon. Le terme de primatiale vient de celui de Primat des Gaules, titre historique de l'évêque de Lyon: la cathédrale a été reconnue comme telle en 1079 par le pape Grégoire VII, pour tenir compte de l'ancienneté du siège archiépiscopal de Saint Pothin.
Sa construction, décidée au début du XIIème siècle par l’abbé Gauceran, le fondateur d’Ainay, moine clunisien devenu archevêque de Lyon, durera cinq siècles.

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Elle doit son nom à la présence d'une relique : un os de la mâchoire de Saint Jean. Elle s'élève sur l'emplacement d'églises épiscopales primitives remontant au Vème siècle dont on a retrouvé les fondations.










Lyon_172aNous avons encore les structures des églises Saint Etienne (où fut intégré le premier baptistère Lyonnais du IVème siècle dont on reconnait la cuve octogonale)

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et Sainte Croix (arcade en élévation, prise dans la construction d'immeubles au XIXème siècle et remise dans sa position d'origine), deux des trois édifices cultuels du groupe cathédral de Lyon. Ce groupe était protégé de la Saône, alors plus proche, par un mur élevé au IVème siècle, disparu avant la reconstruction de la cathédrale.

Scuplté sur le porche nord, un acrobate tenant le ciel dans ses mains commence son retournement. A côté de lui, la "naissance", l'homme nouveau sortant de la "bête".
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Lyon_121aConstruite de 1180 à 1480, elle mélange le style roman et le gothique. La construction a commencée au XIIème siècle par le mur du cloître.
Les parties basses de l'abside , les deux chapelles latérales et le transept sont construit entre 1165 et 1180 en style roman. La voûte de l'abside puis du transept en style gothique, les deux tours orientales, les quatre premières travées de la nef et leur voûtefin sont achevés entre le XIIème siècle et 1er tiers du XIIIème siècle.










Lyon_129Au milieu du XIIIème siècle, les verrières du chœur et les deux rosaces du transept sont achevées. Entre la fin du XIIIème siècle et le premier tiers du XIVème siècle, les quatre dernières travées et la partie inférieure de la façade sont achevés. La fin du XIVème siècle voit l'achévement de la voûte des dernières travées et de la rosace de la façade en 1392.








Lyon_186Au XVème siècle, la partie haute de la façade et les tours sont terminée. La statue de Dieu le Père est placée au sommet du pignon en 1481.
La chapelle des Bourbons (du nom des archevêques qui en ont ordonné la construction), de style gothique flamboyant, est construite entre la fin du XVème siècle et le début XVIème siècle. En 1562, La cathédrale est dévastée par les troupes calvinistes du baron des Adrets.













Lyon_187Les verrières médiévales de la grande nef et du tympan du grand portail sont détruite au XVIIIème siècle sur l'ordre des Chanoines. Pendant la révolution, la Cathédrale subit quelques dégradations. Entre 1791 et 1793, l'évêque Lamourette ordonne la modification du chœur. Il fait notamment détruire le jubé. Le chœur est restauré dans sa disposition médiévale entre 1935 et 1936. Lors de la libération de Lyon en septembre 1944, une partie des vitraux ont été détruits.








http://architecture.relig.free.fr/lyon_jean.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Primatiale_Saint-Jean_(Lyon)

14 mars 2007

Saint-Jean, la façade


Lyon_117aElle est en partie composée de blocs provenant d'anciens monuments romains s'étant effondrés au IXe siècle, en particulier de l'ancien forum. Elle est très marquée par la fin du XVe siècle, à savoir un gothique des plus flambloyants.
Les 300 médaillons de façade racontent différents épisodes de l'Ancien et du Nouveau Testament. Au XVIe siècle, le Baron des Adrets, calviniste, détruisit toutes les statues des saints dans les niches de la façade et décapita tous les anges des trois portails.

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14 mars 2007

Saint-Jean, le chevet


Lyon_183Pour bien le voir, il est nécessaire de traverser la Saône.
Il s'agit d'un chevet d'inspiration romane, sans arc-boutants, à trois niveaux : des fenêtres en arcs brisés, une galerie d'arcs en plein cintre, aveugles, correspondant au triforium, et des fenêtres hautes géminées, abritées sous un porche profond.












Lyon_182aIl est couronné d'une balustrade ponctuée de pinacles et encadré par les tours du transept, elles aussi à toit plat et peu élevées.

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14 mars 2007

Saint-Jean, la manécanterie



Lyon_124aIl s'agit vraisemblablement de l'ancien réfectoire canonial des chanoines de Saint-Jean, qui devint le logement des chantres au XIVème siècle, d'où son nom :"mane cantare" qui veut dire "chanter de bon matin". Elle est le seul édifice civil d'époque romane à Lyon.







Lyon_125aSa façade du XIème siècle est romane et comporte un étage d'arcatures richement décoré, notamment une figure debout pointant l'index vers une étoile à 8 branches (astronomie?), un musicien, un géomètre et une femme dans l'attitude de la vierge à l'enfant entourée de 4 personnages dont un homme d'armes.

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14 mars 2007

Saint-Jean, l'intérieur



Lyon_202aLyon_140alongueur à l'intérieur 80 m
hauteur de la tour Ouest 44 m
hauteur de la nef 32.50 m
largeur de la nef 26 m
longueur de la nef 19.30
hauteur du choeur 24.30 m
longueur du choeur 20 m












Lyon_149aLyon_150aOn peut y observer la chronologie de construction: l'abside et le chœur sont romans et plus l'on s'avance vers la façade, plus le style est gothique.
Les vitraux, tels que la rosace centrale et celles du transept datent des alentours de 1390 et sont dans des tons bleu-violet caractéristiques. La couleur des vitraux a été adaptée à leur position: les plus au sud ont des couleurs froides pour compenser la chaleur du soleil, alors que ceux au nord ont des couleurs plus chaudes.

Lyon_156aL'abside est la partie la plus ancienne, datant du XIIème siècle et est donc intégralement romane. La nef est couverte de voûtes sexpartites. La chapelle des Bourbons est pleinement représentative du gothique flamboyant.
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14 mars 2007

Saint-jean, la nef



Lyon_146ade huit travées, couverte par des voûtes sexpartites, a une élévation à trois niveaux : de grandes arcades ; un triforium à mur de fond plein, composé de baies à quatre arcades, groupées par deux par un arc de décharge brisé. Les remplages sont percés d'oculi polylobés dans les deux premières travées. Le troisième niveau est occupé par des fenêtres hautes à trois lancettes, surmontées de trois oculi.


















Lyon_130aOn remarque aussi que l'axe de l'église est dévié deux fois : au niveau de la quatrième travée et à l'entrée de l'abside.
Le revers de la façade comporte, au-dessus des portails ornés de gâbles, un triforium à quatre baies composées de deux arcades puis la rose (avec au centre l'agnus dei).














Lyon_155aLe mur de raccordement entre la nef et le transept, rendu nécessaire par la différence d'élévation, est orné d'une rose rayonnante encadrée de deux petites baies. Le mur de raccordement entre les croisillons du transept et la croisée sont décorés par une galerie aveugle surmontée d'un oculus. Chaque croisillon du transept comporte deux travées dont l'une ouvre sur les absidioles.





14 mars 2007

Saint-Jean, l'horloge astronomique



Lyon_152aOriginellement du XIVe siècle, elle fut remaniée plusieurs fois.
Elle indique: la date, les positions de la lune, du soleil et de la Terre, ainsi que celle des étoiles au-dessus de Lyon. Bien entendu, compte tenu des connaissances de l'époque, c'est le soleil qui tourne autour de la Terre. La date donnée sera exacte jusqu'en 2019.









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