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31 juillet 2012

Notre-Dame de Romay



Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_3La tradition attribue vers 960 la construction de la chapelle de Vallauris, le Val d’Or, à saint Mayeul, quatrième abbé de Cluny. Une première légende remonte à cette période, où des bœufs, sans guide, auraient transporté les pierres de la carrière proche nécessaires à l’édification des sanctuaires de Paray et de Romay. Mais les légendes fondatrices remontent à bien plus loin.


 

 

 

 

Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_20Romay est un toponyme d’origine gauloise. Les druides se retrouvaient autour de la source sacrée, qui possédait des vertus guérisseuses, notamment pour retrouver la vue (faire confiance aux anciens pour laisser des indices : la vue peut être prise comme un sens physique, mais... la lumière peut être intérieure).
Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_19

 

 

 

 

 

Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_18L’endroit était dédié à la grande déesse, maitresse des eaux. A la période gallo-romaine, Isis prit la place. Puis vint le christianisme et la chapelle fut dédiée à la Vierge. Elle prit le titre de « chapelle à répit » : les enfants mort-nés revenaient à la vie le temps de leur baptême.
«Six cents ans après le déluge, si l’on en croit la Tradition, un formidable incendie, relaté d’ailleurs par Diodore de Sicile, ravagea l’Ibérie et la Celtique. Epouvantés, les populations du Val d’Or implorèrent, dit-on, la Vierge qui devait enfanter et promirent de lui élever une pierre de témoignage. Le Val d’Or fut épargné et ce serait dans cette pierre de témoignage que, bien des siècles plus tard, l’image de Notre-Dame de Romay aurait été taillée».

 

 

 

 

 

Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_12Notre-Dame de Romay, qui possède les attributs d’une vierge noire, n’en resta pas à ces miracles. Les Huguenots approchant, elle fut enterrée. Retrouvée grâce à des bœufs qui grattaient la terre, elle fut emmenée par les jésuites dans la chapelle de leur collège : elle retourna toute seule deux fois à Romay. Elle fut sauvée par une jeune fille et son frère lors de la révolution : Catherine Rouiller la plaça dans une niche cachée seulement par les rideaux de son lit. La chambre fut fouillée de fond en comble, mais personne ne souleva les rideaux.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_10Le dernier miracle remonte à 1807 lorsque François Lécué, couvreur de son état, vit une vive lumière à l’intérieur du sanctuaire. Ses deux compagnons pressèrent le pas, mais lui, plus courageux, s’approcha de la porte fermée. Les deux autres le rejoignirent et c’est alors qu’ils entendirent une voix commandant à François de mettre son âme en ordre puisqu’il allait mourir le lendemain à 19h.

 

 

 

 

 

 

 

Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_2Il fit ce que lui demandait la voix, se réconciliant avec un ennemi, réglant ses affaires, demandant l’extrême onction et la bénédiction de sa famille. Effectivement, à 19 heures précise, il mourut. L'évènement attesté fit beaucoup de bruit, et provoqua une communication médicale à l'académie de Macon.

 

 

 

 

 

Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_5Un mur, couvert d’ex-voto, témoigne encore de l’action guérisseuse de l’endroit.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_16A l’heure actuelle, la source est recouverte d’une très moche grotte pseudo-lourdesque.


 

 

 

 

 

Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_14Mais l’eau est toujours là, qui part à l’arrière abreuver un bassin où quelques poissons doivent profiter de ses bienfaits.
Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_15

 

 

 

 

 

Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_8Les murs de la nef de la chapelle, où se trouvent encore des fenêtres romanes murées, datent du XIe siècle.
Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_9

 

 

 

 

 

 

 

 

Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_7Le chœur fut repris au XIVe siècle, et fut agrémenté d’une fenêtre ogivale gothique.


 

 

 

 

 

 

Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_1La façade fut reprise au XIXe siècle, intégrant au-dessus de la porte d’entrée une niche gothique contenant une statue de la Vierge. La chapelle Sainte-Anne construite en 1723 sur le côté sud, les deux aiguilles gothiques à clochetons et la croix du fronton furent détruites à cette époque.
Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_17

 

 

 

 

 

 

 

Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_11La statue de la Vierge, représentée débout portant l’enfant sur le bras droit, date du XIe siècle. Même si elle n’est pas en majesté, elle porte les couleurs traditionnelles des vierges noires, le rouge et le vert. Le couronnement de la statue fut accordé par le pape Léon XIII le 17 juillet 1896.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Paray_le_Monial_Notre_Dame_de_Romay_4

Abbé François Cucherat, « Romay et Sancenay ou les traditions et les monuments du culte de la Vierge », 1853

http://paroisse-paray.fr/bienvenue/notre-paroisse/volesvres/

http://www.paraylemonial.fr/d%C3%A9couvrir-paray/patrimoine/la-chapelle-de-romay.html

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23 juillet 2012

L’église de Saint-Martin-du-Lac

 

Saint_Martin_du_Lac_4Cette petite église, placée sous le vocable de saint Martin, évêque de Tours, apôtre des Gaules au IVe siècle, est située sur une commune où ont été retrouvés les vestiges d’une implantation préhistorique. Le nom du Lac lui fut donné en raison de l’abondance des sources et des étangs. L’église était autrefois sous le patronage du prieur d’Anzy-le-Duc.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_du_Lac_1aL’église précédée d'un porche possède une nef unique se prolongeant par une travée de chœur voûtée en berceau cintré et une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. Ce plan très simple, ainsi que la maçonnerie en petit appareil irrégulier des murs, permettent de dater cette construction de la fin du XIe siècle. Le clocher de plan carré, situé sur le côté sud, possède un seul étage de doubles baies géminées.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_du_Lac_planSur le plan, on remarque que les murs de la travée de chœur, de l'abside et de la base du clocher sont beaucoup plus épais que ceux de la nef. En effet, cette dernière, voûtée en berceau, fut reconstruite au XIXe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_du_Lac_7La travée de chœur est délimitée par deux grandes arcades en plein cintre du côté de la nef et de l'abside. Les murs latéraux sont renforcés d'une double arcade appliquée retombant sur trois colonnettes ornées de chapiteaux et de tailloirs.

 

 

 

 

 

Saint_Martin_du_Lac_8La décoration romane est visible au niveau de la travée du chœur, où des arcs de décharge latéraux retombent sur des colonnes à chapiteaux posées sur un banc de pierre.

 Saint_Martin_du_Lac_6

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_du_Lac_5La corniche de l'abside repose sur quelques modillons intrigants. Ne retrouverait-on pas ici les secrets du tracé ?

On sait que saint Martin fut un pourfendeur de mégalithes. On retrouve une autre église lui étant dédiée à quelques kilomètres de là, Saint-Martin-la-Vallée. Et entre les deux… Ce que les gens d’ici appellent le dolmen du bois de Glenne.

 

 

 

 

http://pjpmartin.pagesperso-orange.fr/site/Chemins_du_roman.htm#Saint-Martin-du-Lac

23 juillet 2012

Le dolmen du bois de Glenne



Saint_Martin_du_Lac_dolmen_du_bois_de_Glenne_9Glenne provient du gaulois Glanna, qui veut dire « la rive aux eaux pures ». Il y avait autrefois un étang, donnant naissance à un ruisseau qui se jetait dans la Loire au sud de Baugy.

 

 

 

 

 

Saint_Martin_du_Lac_dolmen_du_bois_de_Glenne_2

C’est dans le bois de Glenne que se trouve ce dolmen, ou ce qui reste d’une construction plus importante, prise parfois pour un cromlech.

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_du_Lac_dolmen_du_bois_de_Glenne_4Au XIXe siècle, les ouvriers agricoles avaient surnommé l’endroit le « cimetière », ou « la terre des os ». La présence de ces pierres, de ces ossements, le nom même du lieu, laissent à penser qu’un culte a pu être rendu ici à une divinité des eaux.

 

 

 

 

 

Saint_Martin_du_Lac_dolmen_du_bois_de_Glenne_5Le « dolmen » en lui-même est formé d’un bloc de silex d’environ deux mètres posé obliquement sur un petit alignement de pierres plus petites.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_du_Lac_dolmen_du_bois_de_Glenne_7L’endroit est truffé de murs assez larges, d’une hauteur d’environ 50 cm., formés de deux parements de silex d'appareil cyclopéen et dont l'intérieur est formé de pierres plus petites. Certains d’entre eux sont très rectilignes, faisant penser à d’anciennes ruelles. Une vaste enceinte, en partie visible, délimitait ce qui a pu être un village.
Saint_Martin_du_Lac_dolmen_du_bois_de_Glenne_6

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_du_Lac_dolmen_du_bois_de_Glenne_8Aucune fouille récente n’a été entreprise. Les dernières, faites par un groupe d'archéologues de Marcigny, datent de 1910, et rien d’intéressant n’a été découvert mis à part quelques fragments de poteries. Par contre, la présence du village pourrait être en relation avec un gisement de fer et son exploitation aux alentours de l’an 800 avant notre ère. Pour ma part, je verrai bien une belle assemblée druidique.

 

 

 

 

 

http://lvdp.fr/Archives/St_Martin_gisement_ferrugineux.pdf

http://pjpmartin.pagesperso-orange.fr/site/histoire_Marcigny.htm

23 juillet 2012

Le lavoir de la Madeleine

 

 

Semur_en_Brionnais_Sainte_Madeleine_6En traversant la porte au Vau, percée au nord dans la troisième muraille d’enceinte de Semur-en-Brionnais, on tombe sur le lavoir de la Madeleine.

Semur_en_Brionnais_Sainte_Madeleine_1

 

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Sainte_Madeleine_4Il fut construit au XVe siècle sur l’emplacement d’une ancienne église romane du XIIe dédiée à sainte Madeleine. Il ne reste pas grand-chose du bâtiment primitif, si ce n’est une baie étroite en plein cintre.

 

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Sainte_Madeleine_3Ce qui frappe surtout, c’est la présence de l’eau, attirante (j'ai fait quelques centaines de mètres en voiture avant de me retourner, appelée). On peut remarquer que la source fut captée afin de la faire passer directement sous l’édifice. Sans eau, point de vie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Sainte_Madeleine_7La route de la Madeleine nous ammènera ensuite jusqu'à l'église Saint-Martin-la-Vallée.

23 juillet 2012

Notre-Dame de la Touche

 

Anzy_le_Duc_chapelle_de_la_Touche_5Au départ, une source dans la forêt. La Touche provient étymologiquement d'un ancien mot préceltique qui désignait l'état de la forêt après défrichement, c'est à dire un bosquet ou un bois. la source n’est connue que des gens du coin, qui savent depuis longtemps que ses eaux sont guérisseuses. Une légende récente raconte qu’au XVIIIe siècle, une femme allant du hameau de Montmegin, dépendant de Semur-en-Brionnais, au hameau du Bas-des-Augères en direction d’Anzy-le-Duc, se fit renverser par un chariot, passa sous ses roues et en ressortit intacte.

 

 

 

 

Anzy_le_Duc_chapelle_de_la_Touche_6

En remerciement à la Vierge qu’elle crut être responsable de ce miracle, elle fit mettre une statue dans le creux d’un chêne.

 

 

 

 

 

 

 

 

Anzy_le_Duc_chapelle_de_la_Touche_7La statue est posée maintenant dans un petit oratoire construit au-dessus de la source qui n’est plus très guillerette. Derrière, un bassin abandonné.

 Anzy_le_Duc_chapelle_de_la_Touche_8

 

 

 

 

 

 

 

 

Anzy_le_Duc_chapelle_de_la_Touche_1En remontant le chemin par le nord, on arrive à la chapelle Notre-Dame de la Touche.

Anzy_le_Duc_chapelle_de_la_Touche_2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Anzy_le_Duc_chapelle_de_la_Touche_3Elle fut construite à la suite d’un vœu fait par les habitants d’Anzy-le-Duc en 1870 s’ils étaient épargnés par la guerre. Elle fut consacrée le 9 septembre 1874.   

Anzy_le_Duc_chapelle_de_la_Touche_4

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23 juillet 2012

Saint-Martin-la-Vallée



Semur_en_Brionnais_Saint_Martin_la_Vall_e_2Cette église est placée, comme sa sœur de Saint-Martin-du-Lac, sous le vocable de saint Martin, évêque de Tours au IVe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Saint_Martin_la_Vall_e_6Cette paroisse fut antérieure à celle de Semur-en-Brionnais, simple place forte et résidence princière qui dépendait d’elle. C’est en 1274, lors de la fondation de son chapitre, que Semur devint paroisse à son tour. Saint-Martin resta indépendante jusqu’en 1791.


 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Saint_Martin_la_Vall_e_4L’église date du XIe siècle. Conservant son aspect primitif, elle se compose d’une nef unique, charpentée, ouvrant sur le chœur par un arc en plein cintre (présentant un appareillage en épi), et d’une abside semi-circulaire voûtée en cul de four.

 

 

 

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Saint_Martin_la_Vall_e_11Au sud, la travée du chœur communique avec une petite chapelle supportant le clocher, couverte d’une coupole ronde sur trompes et terminée par une absidiole semi-circulaire. Elle fut sans doute rajoutée au XIVe siècle.

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Saint_Martin_la_Vall_e_10L'éclairage de la nef et des absides est assuré par des fenêtres étroites fortement ébrasées vers l'intérieur.
Semur_en_Brionnais_Saint_Martin_la_Vall_e_13

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Saint_Martin_la_Vall_e_12L'église abrite des peintures murales qui s’échelonnent du XIIème au XVIème siècle, en cours de restauration.


 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Saint_Martin_la_Vall_e_5Le clocher est composé d’un soubassement ajouré, d’un étage percé de baies géminées encadrées par une double archivolte retombant, au centre, sur deux fines colonnettes à chapiteaux, et d’une flèche à quatre pans recouverte d'ardoises.
Semur_en_Brionnais_Saint_Martin_la_Vall_e_3

 

 

 

 

 

 

 

Semur_en_Brionnais_Saint_Martin_la_Vall_e_7A l’extérieur, des modillons (dont un très parlant représentant une tête d'homme à l'envers)ornent le pourtour de l’abside centrale et de l’absidiole. Un bénitier est encasrté dans le mur, à l'endroit où passe une rivière souterraine.


 

 

 

 

 

"Le Brionnais, Eglises romanes" de Liliane Schneiter (1967)

http://semur-en-brionnais.pagesperso-orange.fr/patrimoine/eglises/eglise1.html

http://pjpmartin.pagesperso-orange.fr/site/brionnais.htm

20 juillet 2012

La chapelle Saint-Prix



Dyo_chapelle_Saint_Prix_1Diocum, devenu Dyo, est une ancienne baronnie du Mâconnais, remontant à l’époque carolingienne. Il reste quelques ruines du château près du vieux bourg. La chapelle de Saint-Prix, une des plus anciennes du canton, est située à la limite des communes de Dyo et de Saint-Symphorien-des-Bois.

 

 

 

 

 

 

 

 

Dyo_chapelle_Saint_Prix_2D'après une charte du cartulaire de Cluny, la chapelle aurait été fondée au XIe siècle, proche d'une fontaine guérisseuse agissant sur les maladies des yeux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dyo_chapelle_Saint_Prix_7Elle fut dédiée à saint Prix, ou Priest (en latin Priscus), évêque de Clermont au VIIe siècle, fondateur de nombreux monastères en Auvergne, mort assassiné en 674 et placée sous le vocable de la Sainte-Trinité, ce qui semblerait indiquer une origine antérieure au XIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

Dyo_chapelle_Saint_Prix_3La chapelle de plan trapézoïdal, entourée d’un très ancien cimetière, fut remaniée de nombreuses fois : les encadrements des fenêtres ébrasées et du portail occidental, les baies qui percent le clocher, sont datés du XVe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

Dyo_chapelle_Saint_Prix_4La nef unique surmontée d’une charpente (refaite en 1980) ouvre sur un chœur à chevet plat voûté d’arêtes.


 

 

 

 

 

Dyo_chapelle_Saint_Prix_5La fontaine Saint-Prix est située en amont de la chapelle. Elle s’écoule dans un petit lavoir. Un gobelet atteste de son utilisation encore actuelle.  
Dyo_chapelle_Saint_Prix_6

20 juillet 2012

La chapelle de Dun



Dun_chapelle_plan_1Le nom du site déjà nous ramène loin dans le passé. Dun est un toponyme courant (que nous retrouvons par exemple dans Lugdunum), de racine celte. Il fait référence à une colline, un lieu élevé, résidence des dieux, puis à une enceinte fortifiée, une citadelle.

 

 

 

Dun_Sa_ne_et_Loire_1La chapelle est donc située sur la montagne de Dun, à 708 mètres de hauteur, lieu privilégié qui, si l’on en croit l’étymologie des hameaux alentours et les légendes des faillettes, des sources guérisseuses et autres pierres qui virent, servait de sanctuaire à une assemblée de druides.

 

 

 

 

 

Dun_Sa_ne_et_Loire_10Il y eut tout d’abord la nature généreuse, le peuple des fées, celui des mégalithes, puis l’histoire classique prend le dessus avec l’oppidum des gaulois (Eduens), les invasions successives qui font que l’endroit devient une motte castrale.

 

 

 

 

 

 

 

 

Dun_Sa_ne_et_Loire_12Les premières églises (comme la chapelle Saint-Jean-et-Saint-Firmin) s’implantent sur les anciens rochers druidiques.
Dun_Sa_ne_et_Loire_13

 

 

 

 

 

 

Dun_Sa_ne_et_Loire_14aQuand je parle d’histoire classique, voilà arriver les conflits du Moyen-âge avec le clergé et le roi Philippe Auguste d’un côté, les comtes de Chalon, de Mâcon et de Beaujeu, pillant les biens de Cluny de l’autre.

 

 

 

 

 

Dun_plan_4La forteresse n’y résista pas, et en 1180 seules les églises furent épargnées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dun_Sa_ne_et_Loire_2La chapelle de Dun fut construite au XIIe siècle sous le vocable de Pierre et Paul.
Dun_Sa_ne_et_Loire_15

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dun_Sa_ne_et_Loire_7Elle perdit sa fonction d’église paroissiale au profit de l’église de Saint-Racho, bâtie en 1703. La foudre l’endommagea en 1762. Laissée à l’abandon, elle tomba peu à peu en ruine.
Dun_Sa_ne_et_Loire_6

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dun_1aEn 1897, juste avant sa reconstruction demandée par le comte de Rambuteau, il ne restait que la croisée du transept, les murs de l’abside et d’une absidiole, la nef unique de l'église ne laissant que des substructions.

 

 

 

 

 

 

 

 

Dun_Sa_ne_et_Loire_17Les chapiteaux de la croisée du transept, datés de la phase finale de la sculpture romane en Brionnais, nous laissent imaginer ce que fut le site à son apogée, entouré des pierres druidiques, des sources Saint-Jean (guérissant l’épilepsie) et la fontaine Saint-Denis, maintenant taries et perdues.



 

 

 

 

 

 

 

 

Dun_plan_5a


http://www.joannadedun.com/french/accueil.htm

10 juillet 2012

Mozac, historique



Mozac_plan_4Le village de Mozac, du latin Mauziacum (placé au milieu des eaux), est situé à quelques pas de Riom sur la voie Augustonemetum-Avaricum (Clermont-Bourges). Il se développa au bord des ruisseaux d’Ambène et des Moulins-Blancs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mozac_pierre_a_Au sud du bourg, un ancien temple, peut-être dédié aux Génies Arvernes, fut construit : des pierres de réemploi et un autel en marbre datant du Ier siècle furent découverts. C’est sur cet emplacement qu’au VIIe siècle, selon la tradition, saint Calmin fonda la première abbaye. Une première église fut construite sous le vocable de Saint-Pierre, dont il nous reste quelques vestiges au rez-de-chaussée du clocher-porche.

 

 

 

 

Mozac_Calmin_Austremoine_En 848, Pépin II d'Aquitaine fit transférer reliques de saint Austremoine, premier évêque d’Auvergne au IIIe siècle, de Volvic à Mozac. Les pèlerins affluèrent, les dons aussi. Une deuxième église vit le jour, dont il nous reste la base du clocher-porche et la crypte.

 

 

 

 

 

 

 

 

Mozac_crypte_9Placée dès l’origine sous la règle de saint Benoit, l’abbaye, placée sous protection royale, fut rattachée à Cluny en 1095, comme Marsat qui en dépendait. S’ensuivit la construction d’une troisième église, dont seuls subsistent le premier étage du clocher-porche, les bases du transept, la nef centrale et le bas-côté nord, le reste ayant été détruit au XVe siècle par une série de tremblements de terre.

 

 

 

 

 

 

Mozac_22Une inscription latine sur un pilier mentionne le nom d’un chevalier fondateur : Bégo de Lastic. Il semblerait que la construction de l’église romane ait été le fait d’un abbé choisi par Cluny en 1131 : Eustache de Montboissier, descendant de Hugues de Paillers-Montboissier dit le Décousu (fondateur de la Sacra di San Michele), neveu de Hugues II de Semur (abbé de Cluny représenté sur le linteau de l’Hommage) et frère de Pierre le Vénérable (abbé de Cluny successeur de son oncle et ami de saint Bernard).


 

 

 

Mozac_plan_2aLes parties romanes détruites de l’abbaye (dont le grand clocher octogonal) furent restaurées avec de petits moyens par l’abbé Raymond de Marcenat qui fit reconstruire en gothique, avec l’utilisation nouvelle de la pierre de Volvic, le chœur, le transept, le bas-côté sud, le cloître et les bâtiments conventuels.

 

 

 

 

 

 

 

Mozac_29Il fit également réparer, à la même époque, le prieuré Saint-Priest de Volvic, dépendant de Mozac. Il se servit largement des pierres en réemploi, ce qui permit d’en retrouver quelques-unes. La crypte, comblée par l'effondrement du chœur, fut oubliée. Elle ne sera redécouverte qu’en 1849 par l’architecte Aymon Mallay.

 

 

 

 

 

Mozac_Saint_Pierre_et_Saint_Caprais_21Les derniers grands travaux, le remplacement du plafond en bois par une voûte en pierre, furent faits en 1741 par Jean Chalat, maître tailleur de pierre de Riom. A la révolution, après un lent déclin, il ne restait plus que 7 moines qui furent chassés, et l’abbatiale, propriété de la commune, devint paroissiale en 1790 sous le nom de Saint-Austremoine.

 

 

 

 

 

 

 

Mozac_Saint_Pierre_et_Saint_Caprais_32aLe cloître fut détruit par les nouveaux propriétaires, ainsi qu’une partie des bâtiments conventuels. En décembre 2007, le conseil municipal racheta l’ensemble de la propriété qui redevint publique.


 

 

 

 

 

 

 

 

Mozac_Saint_Pierre_et_Saint_Caprais_11http://architecture.relig.free.fr/mozac.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Mozac

http://fr.wikipedia.org/wiki/Calmin

http://www.art-roman.net/mozac/mozac2.htm

 

 

 

 

 

 

 

Mozac_27

 

10 juillet 2012

Mozac, la vie de saint Calmin et le trésor de l’abbaye


Mozac_Calmin_1Saint Calmin est de nos jours invoqué pour toutes les maladies de la langue. Difficile de séparer ce qui vient de la légende de la vie réelle de ce personnage. Plusieurs sources nous parlent de Calmin et de Namadie : tout d’abord du XIIe siècle l’hagiographie écrite par les moines de Mozac, puis les informations que nous donne la châsse contenant ses reliques, puis « Histoire de la vie de saint Calmin », écrite en 1646 par Thomas d’Aquin. Ces sources parlent d’un haut personnage, homme de guerre, puis sénateur romain avant de devenir duc d’Aquitaine et comte d’Auvergne, vivant au temps de Justinien (527-565).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mozac_Calmin_16Homme très fortuné, issu d’une grande famille romaine installée à Clermont, Calminius décide de vivre une vie religieuse. Il part dans le Velay en tant qu’ermite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mozac_le_monastier_aRejoint par des cénobites, il fonde un premier monastère, au Monastier-sur-Gazeille.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mozac_laguenne_aIl reprend la route et s’installe près de Tulle, où il fonde un deuxième monastère à Laguenne. Il se rend à Rome, afin d’obtenir définitivement la consécration du Monastier. Il passe en revenant par l’abbaye de Lérins, sous la règle de saint Benoit qu’il découvre. L’abbé lui confie une vingtaine de moines, et il se rend à Mozac. C’est la fondation de son troisième et dernier monastère.

 

 

 

 

 

 

 

Mozac_calmin_3aIl reprend une dernière fois la route pour Rome et obtient du pape une partie du crâne de saint Pierre (maxillaire). Rentrant à Mozac, il s’arrête à Agen d’où il repart avec une portion du bras de saint Caprais. Ces précieuses reliques vont agrémenter l’abbaye de Mozac, ainsi que la renommée de Calmin, considéré comme un saint de son vivant. Il meurt en odeur de sainteté et est enterré dans la crypte. L’église est alors dédiée à saint pierre et saint Caprais.

 

 

 

 

mozac_Calmin_2aPendant ce temps, son épouse Namadie fonde l’abbaye de Marsat pour les moniales. Devenue veuve, elle s’y retire et y meurt vers l’an 700. Leurs reliques sont conservées dans une châsse, fabriquée au XIIe siècle. L’hagiographie de Calmin date de cette période et se base sur des légendes, enjolivées afin de renforcer la renommée de l’abbaye. En réalité, Calmin ne put pas être duc d’Aquitaine, ni comte d’Auvergne, ces deux titres n’existant pas à son époque. Il s’agit plus de titres honorifiques. Quand au monastère de Marsat, Il fut fondé par l’évêque de Clermont, saint Priest, afin de veiller sur les reliques de la Vierge.

 

 

 

Mozac_Calmin_7Quoi qu’il en soit, la châsse contenant leurs ossements fait partie du trésor de l’abbaye. Elle échappa aux destructions de la Révolution grâce à un habitant du village, conseiller municipal, qui la cacha.

 

 

 

 

 

 

 

Mozac_Calmin_14Datant du XIIe siècle, elle est en bois sur lequel sont fixées 14 plaques de cuivre supportant des émaux champlevés de Limoges. Ses dimensions (0,81 × 0,24 × 0,45 m) en font la plus grande qui soit parvenue jusqu’à nous.

 

 

 

 

 

 

Mozac_Calmin_8Trois des panneaux représentent la fondation des abbayes par Calmin, la mort des époux et la célébration d’une messe par l’abbé Pierre III de Mozac, donateur de la châsse. S’y trouvent aussi représentés une crucifixion, un Christ en gloire, les apôtres, une vierge à l’enfant en majesté et saint Austremoine.


 

 

 

 

 

 

 

 

Mozac_Calmin_10L’abbaye possède justement quelques-unes des reliques d’Austremoine. Elles furent transférées d’Issoire à Volvic, puis à Mozac, qui prit quelquefois le vocable de ce saint. Elles sont contenues dans une châsse en bois peint datant du XVIIe siècle, elle aussi cachée pendant la Révolution. Les peintures représentent les 12 apôtres.


 

 

 

 

Mozac_Calmin_19En même temps que les châsses sont exposés un calice en argent et sa patène, ainsi que d’autres reliquaires de moindre importance.


 

 

 

 

 

 

 

Mozac_Calmin_9

Le musée des tissus de Lyon a fait l’acquisition du suaire d’Austremoine, une soierie datant du VIIIe siècle ayant appartenu à Mozac. Elle est byzantine, et représente deux empereurs chassant le lion de chaque côté d’un arbre de vie.  


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mozac_Calmin_20Dans la chapelle Saint-Austremoine, se tient une statue de saint Antoine représenté avec un cochon. Cette tradition du cochon comme attribut du saint date de la fin du XIVe siècle, Antoine n’ayant dans sa vie jamais eu à faire avec cet animal. Par contre, les Antonins, ordre religieux fondé en Dauphiné en 1095 pour s’occuper des malades atteints du mal des Ardents à Saint-Antoine-l’Abbaye (possédant les reliques du saint) avaient seuls le droit de laisser en liberté leurs cochons, nourris par les habitants. D’où l’amalgame.

 

 

 

 

 

 

 


http://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2sse_de_saint_Calmin

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