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26 juin 2012

Conférence sur le fonctionnement d'une église romane

 

Voici le plan de la conférence. Pour plus de renseignements, veuillez cliquer sur "Contactez l'auteur". La conférence dure environ 2h avec projection de photos et de schémas, beaucoup plus si des questions s'y rajoutent.

Brochure web à visualiser : Conf_Approche_Eglise_Romane_Brochure_Web

Brochure papier à télécharger : Conf_Approche_Eglise_Romane_Brochure

Approche d'une église romane, union du ciel et de la terre pour un équilibre corps-âme-esprit

 

A - Les forces du ciel et de la terre

1_Ch_tel_Montagne_1

 

 

 

Introduction, définition

B - L'emplacement


8_Champdieu


- L'eau
- Les puits
- Les failles
- Les réseaux

C - L'orientation

7_Cruas_


- Le quadrilatère solsticial
- L'axe

D - Le tracé

48_Cruas_2

- Le bâton du maitre d'oeuvre
- La coudée
- La manifestation de la géométrie

E - Le cheminement

23_Brionnet

 

 

 

- La mise en route de l'appareil
- Cérémonie de la dédicace
- Tellurique et cosmique
- Solaire et lunaire
- L'arbre de vie
- Le cheminement

F - Conclusion

28_Saint_Saturnin

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13 juin 2012

Saint-Donat-sur-l’Herbasse, historique


Saint_Donat_Boson_1Les premières preuves d’une implantation humaine sur le site remontent à la période gallo-romaine. L’ancien village s’est installé autour du mont Chorel, au bord de » la rivière l’Herbasse où se trouvaient des marécages.

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_palais_delphinal_3La tradition rapporte que le village s’appelait alors Vicus Jovinziacus, ou le bourg de Jupiter, et que sur les hauteurs du mont s’élevait un temple lui étant dédié. Quoi qu’il en soit, au VIIIe siècle, une motte castrale existait déjà, édifiée par Boson, roi de Provence.

 

 

 

 

 

Saint_Donat_8aC’est à cette époque que l’évêque de Grenoble Corbus, fuyant les Sarrasins (peut-être en 732), vint s’y réfugier, emportant avec lui les reliques de saint Donat (avant 894, date du plus ancien texte mentionnant Jovinziacus et son église dédiée à Marie et à saint Donat). Le culte du saint se développa et le village prit le nom du saint.

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_20Le château de Boson devint propriété des évêques de Grenoble, qui y construisirent un prieuré autour de l’église collégiale, protégée par les remparts. Ils y installèrent un chapitre de chanoines au IXe siècle, sous la règle de Saint-Augustin.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_32C’est au XIIe siècle, grâce au don de Béatrice de Bourgogne, comtesse d’Albon, que le prieuré fut reconstruit. Dès le XIIIe siècle, les dauphins du Viennois établirent des droits féodaux sur Saint-Donat qui devint terre de France en 1428. Les protestants pillèrent le prieuré en 1562, détruisant les reliques de saint Donat.

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_33Ce fut le début d’un long déclin. En 1600, il ne reste plus que 2 chanoines, et ce fut en 1613 que les Jésuites de Tournon prirent leur suite. Le clocher s’écroula, et le collège fit quelques travaux de restauration. En 1777, les jésuites ayant été expulsés de France, les chanoines, ne pouvant plus faire face aux dépenses d’entretien, demandèrent la réunion de l’église paroissiale dédiée à saint Pierre et de la collégiale, qui abandonna sa dédicace pour prendre à son tour le nom de Saint-Pierre.

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_1aEn 1793, les chanoines partis, les bâtiments conventuels devinrent biens nationaux puis propriété de la commune qui s’en servit pour abriter les services municipaux : la cour du cloître devint la cour de récré de l’école publique jusqu’en 1898.

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse__glise_Saint_Pierre_et_Saint_Paul_1La collégiale prit alors le nom de Saint-Pierre et Saint-Paul. En 1939, la nef romane est détruite et reconstruite. Le cloître fut restauré en 1964, le clocher en 1994. Aujourd’hui, les bâtiments conventuels abritent un lieu culturel, et la collégiale un festival d’orgues de renommée internationale.


http://www.ville-st-donat.fr/images/stories/historiquestdonat.pdf
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Donat-sur-l%27Herbasse
http://www.ville-st-donat.fr/

12 juin 2012

Saint-Donat-sur-l’Herbasse, le cloître



Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_32Le cloître fut construit vers la fin du XIIe siècle sur l’ancienne place d’armes du château. Il n’en reste que la galerie occidentale, après les diverses destructions des hommes et du temps. Elle fut démurée durant la restauration de 1964.


 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_18Les galeries couvertes d’une charpente étaient ouvertes sur un jardin au milieu duquel se tenait un puits. Le puits, toujours opérationnel, n’est pas au centre même du quadrilatère, mais posé au-dessus d’une rivière souterraine qui se prolonge sous la nef de l’église.


 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_8Le cloître comptait 26 arcades et 52 colonnes sculptées.


 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_16Sur les 4 piles d’angle étaient sculptés les bas-reliefs des évangélistes, à rapprocher de la statuaire viennoise du XIIe siècle.
Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_14

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_11aA côté d’eux, la représentation de musiciens. On reconnaît des joueurs de vièle (certains y ont vu un rebec, mais cet instrument n’existait pas au XIIe siècle et n’est jamais représenté sur les sculptures romanes, mis à part celles des restaurations sous Viollet-Leduc).

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_15

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_2Chaque arcade était couronnée d’une frise de feuillage, dans laquelle s’incrustait parfois la représentation d’animaux. Ici, peut-être un poisson genre saumon (la connaissance) et un oiseau. Il est très difficile d’interpréter la symbolique des sculptures, l’ensemble taillé dans la molasse a très mal résisté au temps.


 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_4Entre les arcades, dans un cercle, il semblerait que l’on trouve la représentation de métiers de l’époque, comme un forgeron avec marteau et tenailles, ou un bûcheron ou un paysan fauchant le blé. Comme dans la sculpture romane rien n’est laissé au hasard, le rapport avec la transformation de la matière brute ne vous aura pas échappé.


 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_3Plus curieux sont les deux cercles, symbolisant le cycle éternel de la vie, mais aussi notre champ d’expérience. L’un contient un homme nu tenant dans ses mains deux serpents dont les têtes semblent sortir de sa bouche et dont les corps se rejoignent au niveau de son sexe. Comme les deux serpents d’Hermès s’enroulant autour du caducée, sont-ils la représentation des deux forces, cosmiques et telluriques, que l’homme doit maitriser afin de continuer son évolution ? Sont-ils la représentation de la Kundalini s’éveillant ?


 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_1L’autre cercle est tellement abimé qu’il est pratiquement impossible de le lire. Un homme nu (on ne peut pas dire le contraire) dont les jambes se terminent en nageoires (présence de l’élément eau) tient de ses deux mains peut-être des serpents dont les têtes se retrouvent de chaque côté de son visage. Là encore, l’homme maitrise un élément par la sagesse que lui souffle le serpent.

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_6bQuand on parle du serpent, le voilà en tentateur (ou initiateur) sur le pilier d’Adam et Eve. Il s’enlace autour de l’arbre de Vie, montrant à Eve le fruit de la connaissance qu’elle attrape de sa main. Eve commence à retourner ses jambes vers le ciel.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_5Bizarrement, Adam possède des pieds de bouc bien posés sur le sol. De son côté, l’arbre n’a pas encore de fruits. Serait-il encore trop ancré dans sa bestialité, hésitant à prendre le chemin spirituel de son évolution ?


 

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_7Sur le pilier central, une tête de loup sort des feuillages. Il est au lunaire ce que le lion est au solaire, le feuillage représentant la promesse du fruit. Le début du chemin est souvent marqué par ce loup, que l’on appelle le Loup Vert, entendez l’Ouvert.



 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_24Côté est, les chapiteaux furent refaits récemment par un sculpteur contemporain, soi-disant à l’identique.
Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_27

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_29Vu l’état de délabrement des sculptures d’origine, il me semble inapproprié de vouloir les interpréter, ce qui n’enlève rien au remarquable travail de l’artiste.
Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_28

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_26Les griffons ailés à queue de serpent restent tout de même assez simples à analyser.
Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_25

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_22Cette galerie ouvrait sur la salle capitulaire.

11 juin 2012

Saint-Donat-sur-l’Herbasse, la chapelle Saint-Michel

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_chapelle_Saint_Michel_13Située au nord de la collégiale, la chapelle Saint-Michel fut construite au XIIe siècle pour servir d’oratoire aux évêques de Saint-Donat.

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_chapelle_Saint_Michel_1

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_chapelle_Saint_Michel_2Elle est implantée au-dessus de l’entrée primitive du prieuré, seule voie d’accès aux bâtiments des chanoines et à l’église pendant des siècles.

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_chapelle_Saint_Michel_8

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_5aAu siècle dernier, le passage n’était même pas dégagé.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_chapelle_Saint_Michel_3L’abside de la chapelle, semi-circulaire, fut construite dans le vide, reposant sur une colonnette à chapiteau.

 Saint_Donat_sur_l_Herbasse_chapelle_Saint_Michel_12

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_eL’intérieur ne se visite que sur rendez-vous avec le syndicat d’initiative. La chapelle possède d’anciennes statues, mais surtout une fresque et des décorations murales géométriques sur la voûte décorée d’étoiles sur fond bleu et dans l’embrasure des fenêtres, datant du moyen-âge.

Saint_Donat_6a

 

 

 

 

Saint_Donat_7aLa fresque, sur l’arc triomphal au-dessus de l’autel, représente un chevalier en armure sur son cheval. Ce ne peut être saint Michel, toujours représenté avec des ailes et sans monture. Peut-être que la tradition des saints sauroctones fut la plus forte, et que l’on a, après saint Donat et saint Michel, à faire avec saint Georges.

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_chapelle_Saint_Michel_5La façade nord donne sur l'ancienne entrée du prieuré, entourée de colonnes reposant sur des lions, très endommagés.

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_chapelle_Saint_Michel_7

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_chapelle_Saint_Michel_9On se rend encore bien compte de la majesté de ce passage, donnant à l'époque sur la collégiale, sortant des ténèbres.

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Saint_Donat_sur_l_Herbasse_chapelle_Saint_Michel_11

11 juin 2012

Saint-Donat-sur-l’Herbasse, la collégiale

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse__glise_Saint_Pierre_et_Saint_Paul_1La première trace écrite d’une l’église est un acte daté de 894, parlant d’une dédicace à sainte Marie et à saint Donat.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse__glise_Saint_Pierre_et_Saint_Paul_5La collégiale, quand à elle, fut construite à la fin du XIe siècle en pierre de molasse. Il ne reste plus rien malheureusement de cette époque, mis à part la partie basse du clocher-porche, de plan carré.
Saint_Donat_sur_l_Herbasse__glise_Saint_Pierre_et_Saint_Paul_6

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse__glise_Saint_Pierre_et_Saint_Paul_7Le premier étage fut détruit par la foudre en 1618 et restauré à l’identique. Le deuxième étage fut rajouté au XIXe siècle. Il fut entièrement restauré en style roman en 1994.
Saint_Donat_sur_l_Herbasse__glise_Saint_Pierre_et_Saint_Paul_3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse__glise_Saint_Pierre_et_Saint_Paul_8L’église devenue collégiale fut reconstruite au XIIe siècle, puis embellie au cours des siècles. De cette époque ne restent plus que deux colonnettes du portail nord, conservées au musée de Valence. En 1777, elle devint paroissiale.
Saint_Donat_1a

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse__glise_Saint_Pierre_et_Saint_Paul_2La dédicace changea au XIXe siècle. Elle prit alors le nom de Saint-Pierre et Saint-Paul. La nef fut détruite en 1939 et remplacée en 1940.
Saint_Donat_sur_l_Herbasse__glise_Saint_Pierre_et_Saint_Paul_9

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse__glise_Saint_Pierre_et_Saint_Paul_13Le chœur gothique, de la fin du XIVe siècle début du XVe, est de type ogival rayonnant.
Saint_Donat_sur_l_Herbasse__glise_Saint_Pierre_et_Saint_Paul_14

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse__glise_Saint_Pierre_et_Saint_Paul_15La voûte se compose de deux travées carrées, formées chacune par une croisée d’ogive avec de fortes nervures qui retombent en faisceaux sur 6 cul de lampes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse__glise_Saint_Pierre_et_Saint_Paul_16La chapelle nord, dédiée à saint Joseph, date de la fin du XIVe siècle. Celle du sud, dite chapelle du Saint-Sacrement, est du XVe siècle. Elles ont toutes deux des voûtes d’arête à nervure.
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Saint_Donat_sur_l_Herbasse__glise_Saint_Pierre_et_Saint_Paul_12Une petite chapelle à droite abrite quelques objets et ornements de culte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse__glise_Saint_Pierre_et_Saint_Paul_17Le grand orgue, construit entre 1959 et 1972, fut conçu spécialement pour jouer la musique de Bach.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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11 juin 2012

Saint-Donat-sur-l’Herbasse, l’ancien prieuré, le palais delphinal

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_33Le bâtiment appelé à l’heure actuelle palais delphinal faisait partie des édifices conventuels de l’ancien prieuré, construits au XIe siècle sur les restes de l’ancien château de Boson de Provence datant du IXe siècle. Les divers bâtiments, comprenant chapelles, salle du chapitre, dortoir, chauffoir, cuisine et logements de l’évêque, furent souvent remaniés au cours des siècles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_palais_delphinal_3Ce fut par exemple Béatrice de Bourgogne qui, en 1191, fit construire la salle des Casemates au sous-sol.

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_palais_delphinal_2

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_palais_delphinal_5Les embellissements se poursuivirent jusqu’aux guerres de religion, où les protestants en 1562 mirent à sac le prieuré. Les chanoines ne purent entretenir les bâtiments, allant jusqu’à en vendre les pierres. Ils partirent pendant la révolution, leur prieuré devenant bien national.

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_palais_delphinal_9Ce fut la municipalité qui racheta l’ensemble en 1793, s’en servant comme mairie et école. Aujourd’hui, quelques salles sont ouvertes au public et servent de lieu d’exposition.

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_palais_delphinal_8

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_palais_delphinal_7Dans l’une d’elles, une fresque au-dessus de la cheminée représente un guerrier. Il semble porter un habit oriental, ainsi qu’un cimeterre.

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_palais_delphinal_6

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_palais_delphinal_1

11 juin 2012

Saint-Donat-sur-l’Herbasse, la vie de saint Donat

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse__glise_Saint_Pierre_et_Saint_Paul_11Saint Donat du Val ou de Sisteron, fêté le 19 août, vécut au VIe siècle. Sa vie nous est connue par la « Vita Sancti Donati ». Né dans la région d’Orléans, devenu prêtre, il fut appelé à Sisteron par l’évêque Jean Ier. Il s’installa donc en anachorète dans un ermitage au pied de la montagne de Lure. C’est là qu’il fut confronté à un démon qu’il obligea à aplanir une route, et à un dragon qu’il terrassa. Il eut plusieurs disciples, dont Florentinus et saint Mary, et mourut en 535.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il fut l’objet de nombreuses légendes, comme celle de Saint-Donat-sur-l’Herbasse : "c’est au VIIIe siècle que les marécages de Jovinzieu abritèrent un dragon couvert d’écailles qui mangeait les enfants. Les habitants du village appelèrent à leur secours Donat, de passage dans la région. Donat s’approcha de la bête, imposa ses mains : le dragon se coucha à ses pieds, vaincu. "

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_bLa région des Mées possède aussi son histoire merveilleuse. En 1897, Eugène Plauchud l'écrivit : "Rimbaud des Mées qui, ayant vaincu les Sarrasins, reçut dans son château 7 captives mauresques qui l’avaient subjugué. Les habitants, face au scandale, lui demandèrent de les envoyer en Arles où elles devaient être jugées. Rimbaud les protégea. Le prieur de Paillerols et le prieur de Saint-Michel le menacèrent d’excommunication. Rimbaud se fit une raison, et afin de l’humilier, le prieur décida de conduire les sarrasines à la Durance devant tout le pays rassemblé. Les moines se tenaient un peu plus haut, le long de la colline. Devant les belles, ils eurent de mauvaises pensées. De l'autre côté de la Durance, Donat comprit ce qui allait se passer. Pour préserver les moines de ce péché de chair, il les pétrifia tous sur place dans leur robe de bure. Ils devinrent les rochers des pénitents."

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_31aC’est Jean-Louis Fournier, né à Saint-Donat en 1836, qui sculpta la statue du saint à Londres. La reine Victoria, ou Napoléon III selon les versions, en fit don à la commune vers 1860. Donat est représenté avec l’étole des exorcistes, le dragon ailé en laisse à ses pieds.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Donat du Val n’est pas le seul à s’être confronté aux dragons. Donat, évêque de Paramythia dans l'ancienne Épire du IVe siècle, en fit de même. C’est dans le village de Glykys que cela se passa : « à peu de distance du village coule un ruisseau dont les eaux autrefois salubres furent empoisonnées par un dragon monstrueux, de sorte que tous ceux qui en buvaient périssaient. Saint-Donat, ermite respecté de tout le pays, résolut de le délivrer de ce fléau; et, montant sur son âne, sans autres armes qu'une baguette d'osier, il partit pour chercher le monstre. Dès que le dragon l'aperçut, il s'élança sur lui en vomissant des torrents de flammes et de fumée; mais le pieux cénobite, invoquant la Sainte-Vierge, le fit tomber mort en le touchant de sa baguette. »

 

74356661Quand on connaît la symbolique du dragon, pas étonnant que Donat, saint sauroctone comme Michel ou Marguerite, ait agi dans des endroits énergétiquement puissants et où un représentant de la nouvelle religion devait imposer l’ordre face à d’anciens mythes païens.

9 juin 2012

La Gargouillère de Lignat


Pour une meilleure compréhension, aller lire le reportage sur la provenance géologique des sources.

Busseol_1La commune de Saint-Georges-sur-Allier fut habitée depuis fort longtemps. Les archéologues ont retrouvé des traces d'habitat du néolithique sur le Puy Saint-André, un fanum dit des neuf fontaines, un temple à cella, le chateau de Busséol fut construit sur un ancien castrum gallo-romain. La voie d’Aquitaine (Lyon-Saintes) passe non loin de là.

 

 

 

gargouill_re_planla Gargouillère, déjà connue des romains, se situe à la sortie du bourg de Lignat en allant vers Busséol.

 

 

 

 

 

 

Gargouill_re_Saint_Georges_sur_Allier_1Il y a quelques années, ce mini-geyser faisait partie des célébrités locales. La margelle, ancienne meule de moulin en arkose, voyait l'eau largement déborder.

 

 

 

 

 

Gargouill_re_Saint_Georges_sur_Allier_2Le geyser, d'une régularité parfaite, était en fait artificiel, le bouillonnement de l'eau étant dû à un phénomène de rétention du gaz provoqué par la forme particulière du captage.

 

 

 

 

 

Gargouill_re_Saint_Georges_sur_Allier_3Malheureusement, le site fut aménagé pour les visites : la source fut trafiquée, et perdit sa force. Pour la retrouver, d'énormes travaux de terrassement ont du être effectués. La source fut éventrée, la margelle déplacée.

 

 

 

 

 

Gargouill_re_Saint_Georges_sur_Allier_4Elle a retrouvé son charme gargouillant, en attendant que la nature environnante reprenne ses droits. Pas étonnant qu'elle vibre moins que ses soeurs.

 

 

 

 

 

Gargouill_re_Saint_Georges_sur_Allier_6L'eau sort régulièrement toutes les 7 minutes environ. La hauteur du jet d'eau est d'environ 1 mètre.

5 juin 2012

Saint-Romain-d’Ay, historique




Saint_Romain_d_Ay_4Le site naturel de Saint-Romain, en Ardèche, surplombe la rivière Ay. C’est un promontoire dont le rocher terminal a tenu lieu de sanctuaire depuis fort longtemps. Difficile de dater sa première utilisation, mais il est certain que le peuple des mégalithes y fut présent. D’après certains auteurs, un autel principal se tenait sur l’emplacement de l’actuelle chapelle, entouré de trois menhirs.

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_29L’un d’entre eux est encore enchâssé dans le mur qui monte au donjon de défense, un deuxième peut-être dans le mur de soubassement de la chapelle.
Saint_Romain_d_Ay_26

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_30Le troisième a pu être morcelé et servir de base à l’un des remparts. Un des chemins du site s’appelle encore le chemin des pierres plantées.


 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_8Les Celtes s’y installèrent puis les romains après eux construisirent sur le site, facile à défendre et situé à la jonction de plusieurs voies, une première forteresse, près du sanctuaire où la grande déesse était honorée.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_isis_2Ce fut Maïa, déesse de la fertilité à l’origine du mois de mai, ou bien Isis, représentée noire avec son fils sur les genoux, ou encore Cérès, déesse des moisons et maitresse des mystères d’Eleusis. Une déesse de la fécondité dans tous les cas. Abducille, chef des Allobroges du temps de César, donna les terres à l’ouest du Rhône à son fils Aygus.
Saint_Romain_d_Ay_C_r_s

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_3Au IVe siècle, au début du christianisme, Maïa, Isis et Cérès laissèrent leur place à Marie. Une première chapelle dédiée à la Vierge fut construite. Un petit monastère fut créé. Au VIIIe siècle, lors des invasions des barbares et des sarrasins, le monastère se plaça sous la protection d’un prince, Charles Martel, qui établit le mandement d’Ay.

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_1Ce fut Albert d’Ay, comte de Saint-Alban, descendant d‘Aygus, qu’il plaça à sa tête. En 776, Charlemagne donna l’église de Saint-Romain et ses dépendances à l’abbaye bénédictine de Saint-Claude en Franche-Comté, ce qui fut confirmé en 1184 par Fréderic Barberousse devenu, par son mariage avec Béatrix, suzerain immédiat de la Franche-Comté et donc du monastère de Saint-Claude.

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_14La forteresse prit de l’importance et devint un véritable château à trois donjons, le fortalitium, encerclé d’un puissant rempart. A la fin du XIIème siècle, une vierge noire fit son apparition. Les pèlerins affluèrent.

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_23Au XVIème siècle débutèrent les processions des paroisses du plateau d’Annonay, venant demander la cessation des épidémies de peste ou des fléaux naturels, grêle ou sécheresse. Comme le château d’Ay était la forteresse la plus puissante de la région, le sanctuaire en fut le centre marial.

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_plan_3Au cours des guerres de religion, vers 1570, le monastère et la chapelle auraient été incendiés. Après la révolution, où Saint-Romain d’Ay devint Roche-d’Ay, la chapelle, d’abord agrandie par Antoine Farigoules, fut achevée par Françoise de la Rochette. De 1836 à 1954 les missionnaires jésuites prirent la direction du pèlerinage, puis les prêtres du diocèse de Viviers, curés de Saint-Romain d’Ay. Les principaux pèlerinages se déroulent le 15 août et le 8 septembre. En 1985, 10 000 fidèles y ont assisté

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_5Plusieurs étymologies possibles : Ay viendrait du vieux mot patois désignant l’eau, Aygue (en latin aqua). Deux des plus anciennes appellations du pays d’Ay sont Agium, le pays de l’eau ou de la rivière, et Ayo, par chute du G.

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_9Une autre, soutenue par Pelisson, principal du collège de Tournon, prétend que le nom proviendrait d’Aygus l’Allobroge. Au VIIIe siècle, une légende populaire fournit une troisième étymologie, et l’on sait combien les légendes sont porteuses de vérités à qui sait les lire.

 

 

 

 

 


Saint_Romain_d_Ay_plan_4"Un jour, une jeune bergère gardant ses agneaux, récemment convertie aux idées chrétiennes, priait et ne s'apercevait pas, tant sa ferveur et son extase étaient grandes, que le torrent, dont les eaux mugissaient au-dessous d'elle, frappait et ébranlait à sa base le rocher sur lequel elle était agenouillée. Tout à coup, la jeune fille et le rocher que les eaux ont détaché, roulent au fond de l'abîme : Aie ! Notre Dame ! Aie !... répète-t-elle éperdue.

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_22Ce cri fut entendu et sa prière exaucée. Arrêtée dans sa chute par un pouvoir surnaturel, elle vit venir à elle une belle dame enveloppée dans les longues et flottantes draperies d'un manteau semé d'étoiles, et portant sur son front le triple bandeau, signe distinctif de son pouvoir divin.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_10La jeune fille pour éterniser la mémoire de ce grand événement, fit bâtir sur le lieu même où la Mère de Dieu lui avait donné une preuve si éclatante de sa protection, une modeste chapelle qui fut appelée en souvenir du cri de détresse que la jeune fille avait poussé en tombant."

 

 

 

 

 

 

 

 

Annales de l'école religieuse de Saint-Alban d'Ay, 1886
« Notre-Dame d’Ay, hier et aujourd’hui »  de Michel Faure, 1996
http://www.ardeche.catholique.fr/le-diocese-de-viviers/lieux-d-accueil-lieux-spirituels/lieux-de-pelerinages/notre-dame-d-ay/
http://www.notredameday.fr/fr/
http://www.medarus.org/Ardeche/07commun/07comTex/saitromainday.htm
http://www.nemausensis.com/ardeche/Gravures/NDd_AY.htm

5 juin 2012

Saint-Romain-d’Ay, la chapelle



Saint_Romain_d_Ay_7La première mention d’une chapelle, située à l’extrémité du promontoire, date de 776, quand Charlemagne donna l’église de Saint-Romain et ses dépendances à l’abbaye bénédictine de Saint-Claude.
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Saint_Romain_d_Ay_40Il semblerait que la construction d’une nouvelle chapelle fut entreprise au XIIe siècle, quand la première statue de la vierge noire apparut en 1192. Elle fut sans doute remaniée, puisque l’on trouve une fenêtre trilobée du XIIIe siècle lui appartenant, enserrée dans la chemise du donjon

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_19Pendant la révolution, elle devait devenir bien national. Antoine Farigoules l’acheta avec les petits terrains alentours et y établit sa résidence. Il réalisa l’agrandissement de la chapelle initiale, orientée nord-sud (actuelle chapelle Saint-Joseph), ce qui est rare pour un sanctuaire roman, orienta le nouveau lieu de culte d’ouest en est et construisit un clocher.

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_20Le bâtiment fut vendu le 19 avril 1797 à l’abbé Joseph Laurent, qui desservit la chapelle pendant douze ans, devenant son premier chapelain, en l’absence de toute nomination épiscopale. Au début du XIXème siècle, l’ensemble du site passe aux mains de Françoise de la Rochette qui, en 1831 décida d’entreprendre des travaux.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_11Durant trois ans elle fit agrandir et embellir la chapelle avec les pierres récupérées dans le château : création de la voûte actuelle, construction du chœur et de la coupole, des tribunes et du clocher, encadrement de la grande porte par un frontispice.

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_31L’évêque de Viviers procéda à son inauguration en 1835, date de l’érection du chemin de croix. C’est à cette époque qu’elle fut donnée au diocèse.
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Saint_Romain_d_Ay_28Les Jésuites s’y installèrent jusqu’en 1954. Leur ciletière n'est pas installé n'importe où. En 1890 une statue en fonte de 5m de haut fut placée sur la tour-clocher et proclamée sur autorisation du pape Léon XIII « Reine du Vivarais ».

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_plan_1La chapelle rectangulaire possède un chœur demi-circulaire. L’intérieur dallé possède une tribune à deux étages accessible de l’extérieur. La voûte en plein-cintre est ornée de cordons, de rosaces et de palmettes dorées. La vierge noire trône sur l’autel principal en marbre blanc relevé de bronze doré.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_32La chapelle Saint-Joseph, décorée de bannières utilisées durant les processions, se trouve à l’emplacement du premier oratoire marial. Le clocher, haut de 26 mètres, contient un carillon de dix cloches sur le bourdon duquel on voit les effigies des Vierges de Fourvière, du Puy et d'Ay.
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