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lieux sacrés
25 février 2008

L'église de Luriecq

Luriecq_1Luriecq, village connu pour son dolmen de Roche-Cubertelle, était, au début du moyen-âge, éloigné de toute voie de communication.

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Luriecq_9Des moines bénédictins virent s’installer et lui donnèrent son nom, Lidriaco ou Loutrio qui signifierait « lieu humide ». Le monastère se dota d’une première église aux alentours de l’an 1000.

 

 

 

 

 

Luriecq_7La première mention historique de la paroisse date de 1214, date à laquelle le seigneur de Saint-Bonnet, Robert, fit don de la moitié de la dîme perçue à l’église Saint-Just de Lyon. L’église est alors sous le vocable de Saint-Polycarpe, évêque de Smyrne.
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Luriecq_8L’église fut reconstruite au XV ème siècle, gardant toutefois des parties romanes. En 1662, elle prend le nom de Saint-Irénée, évêque de Lyon.

 

 

 

 

 

 

 

Luriecq_2De style gothique flamboyant, elle a gardé l’arc principal en plein cintre roman du porche d’entrée.

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Luriecq_4De chaque coté, des contreforts sont surmontés de clochetons. Un pyramidion en maçonnerie, souvent détérioré par la foudre, surmonte le campanile.

 

 

 

 

 

 

Luriecq_10Un pyramidion en maçonnerie, souvent détérioré par la foudre, surmonte le campanile.
 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://www.premiumorange.com/luriecq/spip.php?article3

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11 février 2008

La cathédrale Christ Church de Dublin

Christ_Church_Dublin__99_aLa Cathédrale de la Sainte-Trinité, communément appelée Christ Church, maintenant cathédrale des diocèses de Dublin et Glendalough, est le plus vieux monument de la ville.
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Christ_Church_Dublin__11_aElle fut construite en bois autour de l'an 1038, surplombant la rivière Liffey, par Sitric Silkenbeard, le roi danois des vikings venus s'installer sur place, pour le premier évêque de Dublin Donan ou Donagh (le diocèse de Dublin était à l'époque un petit territoire entouré de l'immense diocèse de Glendalough).
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Christ_Church_Dublin__plan_aSa forme définitive lui fut donnée en 1172, après qu' Henri II ait assisté à la messe de Noël en 1171, par l'archevêque Saint Laurence O'Toole et par le chevalier normand Richard de Clare, plus connu sous le nom de Strongbow. Le plan devient cruciforme, et le bâtiment reconstruit en pierre : construction d'un choeur, des transepts et allées, de la crypte, des chapelles Saint-Edmond, Sainte-Marie et Saint-Lo.



Christ_Church_Dublin__53_aDès sa nomination en 1162, O'Toole entreprend de réformer la tradition celtique de la cathédrale en suivant le modèle européen. Ses chanoines devinrent moines, ou chanoines réguliers de l'ordre de saint Augustin, et la liturgie suivit l'usage de Sarum (Salisbury).
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Christ_Church_Dublin__65_aUne chapelle dédiée à Saint-Laurent O'Toole a été ajoutée en 1200 et la majeure partie de la nef a été construite en 1230. En 1358, la nef de la cathédrale a été en partie utilisée à les fins laïques, et un nouveau choeur de plus de 10 mètres a été rajouté.
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Christ_Church_Dublin__54_aA partir de 1530, la réforme anglaise atteind l'Irlande, et lorsque Henri VIII rompt avec le pape, l'église et la majorité de ses évêques se voient obligés de suivre le courant politique prédominant. A Christ Church, le dernier prieur augustinien devient le premier doyen, et la liturgie adopte l'usage et la langue anglaise.
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Christ_Church_Dublin__78_aEn 1562, la voûte de la nef s'est effondrée et le tombeau de Strongbow a été détruit.


























Christ_Church_Dublin__71_aC'est le tombeau d'un inconnu, transféré de l'église de Drogheda, qui prit sa place. Le petit tombeau qui se trouve juste à côté semblerait être un fragment de l'original.
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Christ_Church_Dublin__89_aLa cathédrale était en ruines et une reconstruction d'urgence a eu lieu immédiatement. Cette solution temporaire a duré jusque dans les années 1870. Le mur nord, qui visiblement se penche, a survécu.
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Christ_Church_Dublin__4_aLa cathédrale a été largement rénovée à l'époque victorienne, grâce aux dons du distillateur Henry Roe, qui a également construit la salle adjacente du Synode, reliée par un pont, en se servant des vestiges de l'église Saint Michael, restauration et rénovation effectuée par l'architecte George Edmund Street. D'autres rénovations ont été effectuées, notamment entre 1980 et 1982.





Christ_Church_Dublin__10_aLa cathédrale fait 69,8 mètres de long, 35.7mètres de large aux transepts, pour une hauteur de voûte de 24,7 mètres.
La tour fait 48 mètres de haut. Seuls les transepts, la crypte, et quelques petites parties ayant survécu aux rénovations datent de l'époque médiévale.
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Christ_Church_Dublin__8_aÀ l'extérieur de la cathédrale, côté sud, on peut encore voir les ruines de la maison du chapitre, datant du XIIIème siècle, époque où Christ Church était encore un monastère.











Christ_Church_Dublin__9_aUne ancienne porte romane nous montre que l'église n'a pas été construite n'importe où, et que les énergies sont bien présentes.

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Christ_Church_Dublin__59_aLe carrelage actuel a été refait d'après des dessins originaux trouvés pendant la restauration.
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11 février 2008

La crypte de la cathédrale Christ Church


Christ_Church_Dublin__24_Construite en 1172, elle est l'une des plus vastes cryptes médiévales des îles britanniques, originale par sa disposition sous la nef aussi bien que sous le choeur.











Christ_Church_Dublin__18_aAu cours des XVIème et XVIIème siècles, elle fut utilisée comme marché, lieu de rencontre pour les commerçants, et même comme taverne en 1633.











Christ_Church_Dublin__plan_crypte_Mesurant 63,4 mètres de long, elle comporte une multitude de piliers massifs en pierre brute soutenant le poids entier de la cathédrale et de la tour centrale.








Christ_Church_Dublin__27_aLa crypte renferme plusieurs objets historiques ayant survécu simplement parce qu'ils ne gênaient personne...
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Christ_Church_Dublin_crypte_st_gabriel_aSur les murs de la chapelle Saint-Gabriel, une fresque représentant saint Jean-Baptiste.
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11 février 2008

Árd Eaglais Naomh Pádraig, la cathédrale Saint-Patrick de Dublin

Saint_Patrick_Dublin_dessin_aOn dit que saint Patrick, de son vrai nom Maewyn Succat, baptisait ceux qui se convertissaient à la foi chrétienne avec l'eau d'un puits. Pour commémorer cet événement, une petite église en bois fut construite à cet endroit dès le Vème siècle.
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Saint_Patrick_Dublin_aL'invasion anglaise sous Henri II, dans la seconde moitié du XIIème siècle, a abouti à d'importantes réformes au sein de l'Eglise en Irlande.
En 1191 John Comyn, le premier archevêque de Dublin anglo-normand, a élevé la petite église de Saint Patrick au statut d'église collégiale, confirmé par une bulle du pape Céléstin III.







Saint_Patrick_Dublin__1_aElle fut alors desservie par un corps de clergé  et consacrée à l'adoration et à l'apprentissage. Une partie de sa motivation résidait dans l'aversion des normands pour les ordres monastiques, mais peut-être plus important encore, par la construction de son propre palais et d'une église en dehors des murs de la ville.
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Saint_Patrick_Dublin__44_aSur son propre territoire, Comyn n'était plus soumis à la juridiction des prévôts. Seul le baptistère à l'entrée de la cathédrale reste de cette époque.
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Saint_Patrick_Dublin__35_aLe successeur de Comyn, Henry of London, fut élu en 1212 par les chapitres de Christ Church et de Saint-Patrick et reconnu par le pape Innocent III. C'est à ce moment là que l'on croit que l'église fut élevée au rang de cathédrale, fait sans précédent puisque la ville de Dublin possédait déjà Christ Church. Il est possible que Saint-Patrick devait remplacer la première, ce qui ne fut évidemment pas du goût de celle-ci. Il y eut donc deux cathédrales...



















Saint_Patrick_Dublin__56_aUn ordre du roi Henri III en 1225 a permis la collecte de dons pendant 4 ans à travers l'Irlande afin de financer la reconstruction de la cathédrale et Henry fut chargé des travaux.










Saint_Patrick_Dublin_plan_3Il lui donna la forme sous laquelle nous la voyons aujourd'hui. La construction de la nouvelle église dans le style gothique anglais dura environ trente ans.
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Saint_Patrick_Dublin__29_aLa chapelle de la Dame fut ajoutée par l'archevêque Foulques de Saundford en 1270.
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Saint_Patrick_Dublin__4_aEn 1362,  la tour et la partie ouest de la nef ont été détruites par le feu. En 1370, après l'incendie, l'archevêque Minot fit reconstruire la tour ouest.
Au XVIème siècle, la cathédrale dut subir de nombreux changements à la suite des tribulations politiques en Angleterre. En 1537, par une ordonnance de Thomas Cromwell, toutes les sculptures des saints dans les niches du chœur ont été démolies, et il fit de la nef de la cathédrale une écurie pour ses ses chevaux... L'état de la cathédrale a empiré en 1544 avec l'effondrement du toit de la nef.




Saint_Patrick_Dublin__32_aEdward VI réduisit le statut de  Saint-Patrick à celui d'église paroissiale, et désigna une partie du bâtiment pour être utilisée comme palais de justice en 1559.
Après les guerres de religions en France, de nombreux huguenots ont trouvé refuge et tolérance religieuse en Irlande. A Dublin, il n'y avait pas d'église où ils auraient pu faire leur culte dans leur langue maternelle. À cette fin, le comte d'Ormonde, vice-roi de l'Irlande a demandé à l'archevêque de Dublin, qui a suggéré l'utilisation de la cathédrale Saint-Patrick.
En 1666, le chapitre de la cathédrale leur donne la chapelle de la Dame, qui prit le nom de l'église française de Saint-patrick.


Saint_Patrick_Dublin__15_aL'écrivain et satiriste Jonathan Swift, auteur des Voyages de Gulliver, fut doyen de la cathédrale de 1713 à 1745. La toute première interprétation du "Messie" de Handel fut donnée dans le choeur de la cathédrale en 1742.
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Saint_Patrick_Dublin__46_Ce n’est qu’en 1860 que Benjamin Guinness prit les choses en main et entreprit une restauration d’envergure basée sur la charte architecturale originale de l’édifice religieux : des modifications plus radicales, et notamment l'adjonction des arcs rampants, furent effectuées grâce à son financement. Décidément, le clergé d'Irlande, dans la pureté du culte, doit beaucoup aux distributeurs d'alcool... et je m'en réjouis.
En 1870, Saint Patrick devint la première cathédrale du pays au détriment de Christ Church.
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Saint_Patrick_Dublin__34_aDe 1783 jusqu'en 1871, la cathédrale a servi de chapelle au très illustre Ordre de Saint Patrick. Avec la dissolution de l'Église d'Irlande en 1871, les cérémonies ont déménagé à Saint-Patrick's Hall, château de Dublin, mais les bannières des chevaliers sont restées sur place.
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Saint_Patrick_Dublin__26_aSaint-Patrick est l'une des plus grandes cathédrales d'Irlande, où elles ont tendance à être plus petites que celles du continent. Elle fait 91 mètres de long et 17 mètres de haut.
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11 février 2008

Les pierres celtiques de la cathédrale Saint-patrick

Saint_Patrick_Dublin__82_aEn 1901, le puits de Saint Patrick fut découvert par Sir Thomas Drew, architecte, au cours de fouilles autour de la rivière Poddle dans Patrick Street, c'est à dire à proximité de la première église construite avant 1192.








Saint_Patrick_Dublin__11_aLa pierre en granit, qui recouvrait le puits et sur laquelle est gravée une croix celtique, a été transférée dans la cathédrale, ainsi qu'une autre pierre gravée, retrouvée aussi pendant les fouilles, surement la dalle du tombeau d'un chrétien.
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Saint_Patrick_Dublin__8_aLes archéologues pensent que les pierres ont été taillées entre 800 et 1100. Par contre, les carrières d'où elles ont été extraites restent inconnues. Je pencherai pour la réutilisation d'un mégalithe, la pierre du puits dégage plein de choses...

Seulement 32 pierres de ce type ont été trouvés à Dublin : 6 se trouvent dans la cathédrale Saint-Patrick.
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11 février 2008

La Porte de la Réconciliation de la cathédrale Saint-Patrick

Saint_Patrick_Dublin__13_aCette  porte capitulaire, avec son "trou", a une histoire fameuse : celle d'une réconciliation qui amena la paix entre deux lords anglais en 1492.
Après une bataille, l'un des protagonistes, James Black, comte d'Ormond, fut contraint de se retirer dans la salle capitulaire à l'intérieur de la cathédrale. Il fallait la paix. L'autre, Gerald Fitzgerald, huitième comte de Kildare, ne voulait pas entrer en ce lieu où ses serviteurs furent assassinés. James Black, soupçonnant une traitrise, ne voulut pas sortir. Fitzgerald fit alors un trou dans la porte et tendis son bras à l'intérieur afin d'offrir sa main en signe de paix...

10 février 2008

La vie de saint Patrick

Saint Patrick et la christianisation de l'Irlande
par Jean Guiffan, chargé d’enseignement à l’université de Nantes

Saint_Patrick__11_aUne très ancienne tradition irlandaise fait de saint Patrick, de son nom chrétien de naissance Maewyn Succat, l'évangélisateur de l'Irlande dans le second tiers du Vème siècle.
Amplifiées avec le temps, de nombreuses légendes courent autour de ce saint patron mais, faute de repères historiques précis, il est difficile à son sujet d'extraire la réalité du merveilleux.
Saint_Patrick__7_aLes documents anciens attribués à Saint Patrick ou à ses disciples, deux écrits latins : la Confession et la Lettre aux soldats de Coroticus, sont sujets à caution et les récits de ses premiers biographes, Muirchu et Tirechan, ne sont pas très fiables : rédigés au VIIème siècle, lors du conflit entre Rome et les chrétientés celtiques, ils épousent manifestement les thèses de la cause romaine. C'est donc avec une extrême prudence que Jean Guiffan, auteur d'une Histoire de l'Irlande, a tenté de retracer la vie de saint Patrick.










La vie et la mission de saint Patrick

Saint_Patrick__4_a"Issu d'une famille bretonne romanisée et christianisée (son père était décurion et diacre), Patrick serait né vers 385-390 près de Dumbarton, au nord de l'Angleterre actuelle. Il aurait été enlevé à seize ans par des pirates scots, c'est-à-dire à cette époque irlandais, et emmené en Ulster, dans le comté d'Antrim, devenant pendant six ans l'esclave d'un druide. Saint_Patrick__3_aObéissant à une vision divine, il se serait évadé, réussissant à rejoindre sa famille en Grande-Bretagne. Là, si l'on en croit la Confession, il aurait eu une autre vision dans laquelle les Irlandais l'imploraient pour qu'il revienne parmi eux.

Saint_Patrick__8_aPatrick va acquérir en Gaule la formation religieuse qui lui manque. Selon certaines sources, il aurait rendu visite à saint Martin de Tours, ce qui n'est chronologiquement pas possible. Une autre tradition tardive qui le fait séjourner à Lérins, fondation monastique du sud de la Gaule, semble également dépourvue de tout fondement. En revanche, il est possible qu'il se soit fixé à Auxerre, comme l'affirme "La vie de Saint Patrick de Muirchu", et même qu'il ait été consacré des mains de saint Germain avant d'être envoyé en Irlande par le pape Célestin.

Saint_Patrick__9_aD'après les Annales d'Ulster, Patrick serait arrivé dans l'île en 432, débarquant à Saul, près de Downpatrick. Selon la tradition, c'est lui qui aurait converti l'île païenne au christianisme en défiant les druides dans des joutes singulières comme l'épreuve du feu et en expliquant le mystère de la Sainte Trinité par la feuille trilobée du trèfle qui deviendra, avec la harpe celtique, le symbole de l'Irlande. S'adressant de préférence aux rois et à leur famille pour convertir ensuite plus facilement le reste de la population, il aurait été pendant une trentaine d'années, avec quelques disciples, l'infatigable propagateur de l'Évangile en Irlande, baptisant des milliers de personnes, fondant de nombreuses églises et l'évêché d'Armagh.
Saint_Patrick_aSi des incertitudes planent sur la date exacte de sa mort, sans doute vers 461, (la légende parle du 17 mars, jour de sa fête actuelle) il n'en demeure pas moins qu'à la fin du Vème siècle, l'Irlande païenne était bien entièrement christianisée. On pense que la plupart des druides devinrent moines, adoptant la religion chrétienne. Il est enterré aux côtés de sainte Brigitte et de saint Columcille, tous deux également patrons de l'Irlande."














La tradition face à l'histoire

Saint_Patrick__1_a"Sans vouloir offenser la tradition irlandaise ni diminuer les mérites de saint Patrick, il est difficile de croire qu'il ait trouvé en 432 l'Irlande vierge de toute influence chrétienne alors que l'île voisine, la Grande-Bretagne, avait été touchée par la nouvelle religion au moins deux siècles plus tôt. Il est probable que le message chrétien avait en fait déjà été introduit dans l'île par des missionnaires venus de Grande-Bretagne, d'Aquitaine, d'Espagne ou même d'Orient dès la fin du IVe siècle ou les débuts du Ve siècle.

La chronique de Prosper d'Aquitaine, source généralement digne de confiance, nous apprend d'ailleurs qu'en 431 le pape Célestin avait envoyé en Irlande un certain Palladius comme évêque pour les Irlandais "croyant dans le Christ", in Christum credentes. Cela implique l'existence de communautés chrétiennes en Irlande avant l'arrivée de saint Patrick et souligne la volonté de Rome de les faire entrer dans l'obédience pontificale. On ne sait malheureusement rien de plus sur la mission de ce Palladius mais, comme le montre la création de l'évêché d'Armagh vers 445, c'est bien une Église épiscopale de type continental que Rome a cherché à implanter en Irlande.

Saint_Patrick__6_aOr c'est sous la forme du monachisme que le christianisme va se développer dans l'île aux VIème et VIIème siècles. Sans remettre en cause l'organisation diocésaine existante, l'Irlande se couvre alors de nombreux monastères indépendants les uns des autres qui deviennent les véritables centres de la vie religieuse. Leurs saints fondateurs ne se réfèrent jamais à Palladius ou à Patrick dont on semble même oublier le nom. Isolée de la papauté romaine par les invasions barbares, l'Irlande, comme les autres pays celtiques, va être pendant près de deux siècles le grand refuge du christianisme occidental face à un continent retombé en partie dans le paganisme, mais un foyer original que Rome ne tardera pas à reprendre en main."


http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/saint_patrick_et_la_christianisation_de_l_irlande.asp

10 février 2008

Saint-Michan de Dublin

Saint_Michan__DublinL'église fut construite en 1095 sur le site d'une ancienne chapelle fondée par une communauté viking danoise, expulsée expulsée de la ville fortifiée de Dublin. Ce qui expliquerait la dédicace à Michan, qui aurait été un saint homme du Danemark.
En 1095, à la mort de l'évêque, les danois élirent son neveu Samuel O'Haingli, un moine venant de Worcester, pour être son successeur. On retrouve à l'intérieur de l'église une statue de l'évêque dans sa tenue épiscopale datant du XIIème siècle. A sa mort, en 1121, il fut enterré dans l'église qu'il avait fait construire.










Saint_Michan__Dublin__6_aEn 1547, l'église dépendait de la cathédrale Christ Church, et se trouvait sous la responsabilité du chantre.
Saint-Michan fut, jusqu'en 1686, la seule église paroissiale du côté nord de la ville de Dublin, sur l'autre rive de la rivière Liffey. La population de cette paroisse était si nombreuse qu'elle fut reconstruite pour servir une congrégation plus prospère dans une zone créée par Sir Humphrey Jervis. Les historiens pensent que l'Eglise peut avoir été conçu par Sir William Robinson, arpenteur général de l'Irlande (1645 - 1712).











Saint_Michan__Dublin__7_aL'église contient l'un des orgues les plus anciens encore en usage en Irlande. Haendel est sensé l'avoir utilisé pour composer "Le Messie". L'église a eu d'importantes réparations en 1828. Pendant le bombardement de la Four Courts en 1922, le toit a subi des avaries
En 1870, quand l'église anglicane rompit les liens avec l'état, la paroisse fut séparée de la cathédrale, pour revenir en son giron quelques années plus tard.
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La crypte

Saint_Michan__Dublin__1_aUne particularité de Saint-Michan est qu'elle contient, dans sa crypte, de nombreuses momies, conservées grâce aux conditions atmosphériques particulièrement seches sous les voûtes. Les murs sont faits de calcaire, ce qui garde l'air très sec et maintient une température constante, créant des conditions idéales pour la préservation.














Saint_Michan__Dublin__2_aOn entre dans la crypte par le côté nord de l'église, en descendant des marches de pierres abruptes. Le passage souterrain, tout en longeur, de chaque côté duquel se trouvent plusieurs cellules, dont certaines appartenant encore à des familles célèbres de Dublin, se termine par un autre escalier muré, qui correspondait avec l'intérieur de l'église.
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Saint_Michan__Dublin__3_aParmi ceux qui ont été momifiés, on retrouve les frères John et Henry Sheares, dirigeants de la rébellion de 1798 qui ont été exécutés, une bonne-soeur retrouvée en odeur de sainteté, un soit-disant croisé, un voleur à qui il manque les mains... Les différents titulaires du titre de comte de Kenmare sont également enterrés ici.
Bram Stoker, l'écrivain bien connu de "Dracula", né à Dublin, est venu en visite. Il est dit qu'il s'inspira de la crypte pour son roman !

10 février 2008

Dublin, historique

Dublin_42a"Dublin (Baile Átha Cliath en irlandais) est la capitale et la plus grande ville d'Irlande, située à peu près au milieu de la côte est irlandaise, à l'embouchure de la Liffey et au centre de la Région de Dublin.
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Dublin_1aLe nom de Dublin est généralement considéré comme provenant du gaélique Dubh Linn (l'étang noir), le nom d'un bassin d'un affluent de la Liffey, près duquel s'est érigé la première place forte des Vikings.

Le nom gaélique contemporain Baile Átha Cliath (La ville du gué des haies de roseaux) fait référence au hameau qui se trouvait à côté du site de fondation de Dublin.












Dublin_2aLa première référence à l'existence de la ville se trouve dans les écrits de Ptolémée aux environs de 140. Elle est alors désignée sous le nom de Eblana. La proximité de ce nom avec le nom actuel (b, l et n en commun) suffit à jeter le doute sur le lien entre Dublin et Dubh Linn, mais on ne sait pas si ces deux origines sont liées.

Le nom Dubh Linn se retrouve également en islandais : djúp lind (mare profonde).













Dublin_4aSelon Ptolémée, Eblana existait dès l'an 140 après J.-C. Le village celte Áth Cliath (le gué de la haie) est en fait antérieur à la fondation de Dublin en tant que "Dubh Linn" par les Vikings au IXème siècle.









Dublin_9aQuelle que soit l'origine du nom de Dublin, en l'an 837, Turgesius y revient pour la deuxième fois, accompagné cette fois d'une flotte de 120 navires. Soixante d'entre eux remontent la rivière Boyne, les soixante autres la rivière Liffey.










Dublin_6Selon les annales de l'époque, cette formidable force militaire se rassemble sous son autorité. Inconnu dans son propre pays, tous les récits relatifs à ses conquètes se trouvent en Irlande et dans les îles britanniques. A leur arrivée à Dublin, ses hommes s'emparent de cette communauté de pêcheurs et agriculteurs et érigent un solide fort selon les méthodes de construction scandinaves, sur la colline où se trouve l'actuel château de Dublin.









Dublin_14aLes noms modernes de Dublin font référence à cette double origine : le hameau originel pour le nom gaélique, et le village viking pour la version anglaise.
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Dublin__53Après l'invasion de l'Irlande par les Normands, Dublin a remplacé la colline de Tara comme capitale de l'Irlande, le pouvoir s'installant au château de Dublin jusqu'à l'indépendance.






Dublin_24aDublin__52Un évêché y fut érigé en 1018 ; en 1213 les Anglais, qui s'en étaient rendus maîtres, y élevèrent un château, fortifié au XVème siècle.
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Dublin_28aDepuis le début de l'occupation anglaise au XIIème siècle, la ville a joué le rôle de capitale de l'île irlandaise, sous toutes les formes qu'a pu prendre l'autorité politique :  la Seigneurie d'Irlande (1171-1541), le Royaume d'Irlande (1541-1800), l'île en tant que membre du Royaume-Uni (1801-1922) puis la République autoproclamée d'Irlande (1919-1922). À partir de 1922, à la suite de la partition de l'Irlande, Dublin est la capitale de l'État Libre d'Irlande (1922–1937)". (Wikipédia)




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Les photos illustrant l'historique proviennent du Musée National d'Irlande, qui possède la plus prestigieuse collection d'objets préhistoriques en or d'Europe, ainsi que de splendides pièces d'orfèvrerie d'art celtique du Moyen Age.







Dublin_50Vous retrouvez les objets provenant du site de Newgrange et Knowth, la pierre gravée d'un labyrinthe de Glendalough, une pierre gravée d'oghams, une autre avec un triskell, la broche de Tara (VIIIème siècle), le calice d'Ardagh (VIIIème siècle), une copie du chaudron de Gundestrup, des nonnes portant haut les chakras, plusieurs sheela na gig, et....









Dublin_36aUne vierge noire datant probablement du XIIème siècle. Sa provenance n'est pas indiquée, et à ma connaissance, il n'y en avait pas en Irlande.
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6 février 2008

Newgrange

 

Orcades_279Après Maeshowe , dans les Orcades, je vous présente Newgrange, sur la rivière Boyne (voir Bru na Boine).





 

 

 

Newgrange__100_Ces deux tumulus ont pour moi une seule et même fonction, celle d'un centre initiatique. Ils sont conçus de la même manière, et tous deux sont entourés d'un cercle de pierres levées. Tous deux sont présentés comme ayant été construits pendant la période néolithique, vers 3 000 avant notre ère, c'est à dire avant Kéops, en oubliant de préciser que la pyramide est datée "scientifiquement" (je précise...) par les géographes spécialisés dans les phénomènes d'érosions d'au moins 10 000 ans, voire plus.

 

Newgrange__55_Le monument est dans une zone mégalithique importante où se trouve une dizaine d’autres tumuli et les archéologues fouillent actuellement encore Knowth et Dowth, entre autres, qui sont fort proches de Newgrange : à 1 km 340 et à 2 km.

 

 

 

 

Newgrange__45_aA en juger par la splendeur et la magnificence de Newgrange, Knowth et Dowth, il est probable que ces temples étaient d'importants sites astrologiques, spirituels et religieux, un peu comme aujourd'hui les cathédrales sont des lieux de culte où des dignitaires peuvent être enterrés. Ce site, appelé Bru na Boinne, porte le nom de la déesse Boann, maitresse du Dagda et mère d'Oengus.

Malheureusement, ce site étant vraiment très connu, il est difficile de pouvoir en profiter sans profiter en même temps des touristes, même en semaine au mois de janvier... Je n'ose imaginer ce que ça doit donner en août.

 

Newgrange, historique

 

Newgrange__8_aNewgrange est donné donc pour être construit à la période néolithique selon la datation10 au carbone 14 corrigée de plus de 3 000 ans avant notre ère. Un astrophysicien, P.Ray, découvrit que la galerie centrale se trouvait au moment du solstice d’hiver d’il y a 5 150 ans en plein dans l’axe du levant. Il semble avoir été abandonné vers -2 800.
Le “livre des conquêtes” nous apprend que "les hommes d’Irlande firent le Brug sous la royauté des mystérieux et divins Tuatha dé Danann venus des Îles du Nord du Monde", il nous dit aussi que "Ruthraige (Rig le Rouge), roi des Fir Bolg leurs cousins, mourut dans le Brug".

 

Newgrange__14_a"Les populations celtiques qui peuplèrent l’île d’Irlande y trouvèrent non seulement une population locale qui possédait déjà ses propres mythes, mais aussi d’impressionnants monuments mégalithiques auxquels leur singularité et leur ancienneté conférait un caractère sacré. Ceux-ci devinrent donc les demeures des Dieux, ce qui fut notamment le cas des lieux associés à des rituels particuliers comme les monuments mégalithiques du site de Tara . (voir le peuplement de l'Irlande  et le domaine des Dieux )

 

Newgrange__48_aCes cavernes artificielles chargées de mystère et cachées sous des tertres représentaient pour les habitants celtiques de l’Irlande une ouverture vers le monde sous terrain, le Sidh (voir l'article sur le Sidh), l’Autre Monde qui est la résidence des Dieux, mais aussi celle des morts qui y jouissent d’une éternelle félicité.
Vers -2 000, à la fin du néolithique, de nouveaux peuples abordèrent les terres d'Irlande. Cette période prend le nom de Beaker, en raison des poteries qui y sont associées. Newgrange était déjà abandonné. Cependant, son pouvoir d'attraction en tant que site rituelique majeur n'a pas décliné.

 

 

 

Newgrange__40_aLe peuple de Beaker construisit une énorme enceinte, double cercle de poteaux en bois d'environ 100 mètres de diamètre, que les archéologues nomment le "Pit circle", le cercle aux puits.
Avec l'arrivée des Celtes vers -500, Newgrange changea de statut. Il passa de lieu de rassemblement à celui de demeure des Dieux. Il prend le nom de Sid im Brug (le mont aux fées de Bru), résidence de Dagda Mor et de son fils Oengus. Ces divinités inspirèrent une telle crainte que le site fut révéré même par les visiteurs arrivant de Bretagne romaine jusqu'en 400. Des pièces de monnaie et des bijoux, offrandes déposées en guise de remerciement, ont été retrouvées à l'entrée de Newgrange.

 

 

Mellifont_AbbeyEn 1142, après la fondation d'une abbaye cistercienne à Mellifont, les terres autour de Newgrange furent acquises par l'ordre. Le site devint une annexe de l'abbaye, où elle posa plusieurs granges, d'où son nom actuel New farm of Mellifont, ou New-grange.

 

 

 

 

 

 

Newgrange__16_aNewgrange redevint accessible en 1699 et devint un lieu très prisé des antiquaires. Ce n'est pourtant qu'en 1962 qu'il fit l'objet de fouilles. Le passage intérieur fut redressé. Pour soulager la pression, un autre couloir plus grand, invisible, fut mis en place. La façade en quartz et granit fut reconstruite à l'aide des pierres trouvées sur place.

 

 

 

 

 

Newgrange, description

 

C’est un tumulus de 85 mètres de diamètre (entre 79 m axe Nord-ouest/Sud-est et 85 m axe Nord-Est/Sud-Ouest)à l’intérieur duquel on atteint la chambre funéraire par un long passage couvert. Il fait partie de tout un ensemble appelé Brú na Bóinne, comprenant les deux autres tumuli Knowth et Dowth.

 

Newgrange_Knowth__23_Sa hauteur est de 11 mètres et sa surface d'un demi hectare. La température interne est constante, de 8 à 10 °C.
les materiaux : 450 blocs de pierre, 7 millions de pierres lisses issues de la rivière Boyne avec les pierres de la façade en quartz blanc, provenant des monts Wicklow (où se trouve Glendalough ), et en granit, provenant de Mourne et de Carlingford. Le poids total est estimé à 200 000 tonnes.

 

 

Newgrange__31_aLa bordure est faite de 97 pierres d'entre 1,7 m et 4,5 m en longueur, dont 85 sont décorées de symboles. Le couloir couvert présente 22 pierres verticales à gauche et 21 à droite, hautes de 1,5 à 2 mètres.

 

 

 

 

Ce couloir, orienté sud/est fait 19 mètres de longueur, et aboutit sur une pièce centrale donnant sur trois pièces (je préfère les appeler ainsi plutôt que chambres funéraires...) orientées au nord, est et ouest.

 

 

Newgrange__80_aCes pièces sont couvertes par une toiture en encorbellement, qui est toujours étanche !
Une allée de cheminement sous le tumulus permet aller jusqu’à la chambre principale, mais elle est légèrement en zigzag et, de ce fait, les rayons du soleil ne peuvent y pénétrer.
La grande salle de Newgrange, la Chambre du Soleil ou Chambre d’Oengus, ne s’illumine donc qu’au matin du solstice d’hiver (comme à Gâvr Innis) à 9 h 54 progressivement et pendant 6 minutes comme une aurore en miniature, puis brille somptueusement pendant 9 minutes puis elle s’obscurcit progressivement en 6 minutes comme un crépuscule, pour s’éteindre brusquement à 10 H 15.
La “chambre du Soleil” ou Grianan a donc reçu la visite du Mac Oc (le Dieu Fils) pendant 21 minutes… et ceci se passe au bout d’un couloir lumineux de… 21 mètres, le… 21 décembre.

"Le “grand trèfle” que représente le Sidh du tumulus de Newgrange correspond tellement bien, dans sa structure avec ses trois salles et sa longue allée ondulée, au Trèfle du blason irlandais, mais aussi au Temple troglodytique de Malte, puis à la Croix podée qui structure certaines églises chrétiennes et toutes les cathédrales gothiques qu’on pourrait – ou qu’on devrait – penser qu’il en fut le prototype sacré.
Les grands maîtres du compagnonnage des bâtisseurs de cathédrales transmirent ainsi le “Sçavoir” par delà les siècles en traversant ces nouvelles modes imposées – et certains de leurs terrorismes intellectuels – comme il le firent aussi pour les labyrinthes des dallages (Chartres) ou les svastikas sacrés des rosaces, des balcons ou des pavages (Amiens) et pour les personnages symboliques (et non pas décoratifs) qu’ils sculptèrent sur les chapiteaux ! Il faut dire qu’ils profitèrent abondamment de l’inculture de leurs commanditaires obnubilés par le système mono-idéologique de la “nouvelle foi” totalitaire et qu’ils devinrent ainsi, malgré ceux-ci, les gardiens des restes de leur culture maternelle : “l’ancienne coutume”. Visitant le site du sidh avec des amis franco-irlandais, nous avons trouvé le mur qui entoure le tumulus de Newgrange bien décevant. Bien sûr, on l’a découvert, écroulé sous une masse de terre, et puisqu’il y avait des pierres blanches de quartzite en proportion à peu près constante parmi les grises, les archéologues ont pensé que ce devait être un décor régulier : une pierre blanche pour douze ou quinze grises, simplement “pour faire joli”…
Mais, si cela satisfait peut-être le touriste lambda, avouons que nous sommes resté sur notre faim… culturelle : voilà ce peuple des Danann qui se réfugie en Eire “le pays de la paix” après l’une des grandes submersions du Nord et qui, ayant conservé les connaissances de ses ancêtres en matière de construction navale, de navigation et d’astrologie/ astronomie, “colonise” pour ses besoins religieux le vieux Sidh des ancêtres Ethné de l’époque mégalithique –  eux qui savaient déterminer le solstice d’une manière si précise  – et il ne décorerait pas ce mur des figures des constellations, des astérismes runiques venus de leur “vieux pays” l’Alt-Land englouti dans… “l’eau de là” ?… Qui sait ? Mais, sans doute sommes-nous un peu trop “rêveur
”…
http://racines.traditions.free.fr/sidhnewg/index.htm

 

 

Newgrange_146La pièce orientée à l'est est la plus grande et la plus décorée. Sur son sol reposent deux cuvettes de granit, appelées pierres à bassin, l'une placée à l'intérieur de l'autre : la cuvette supérieure dans laquelle ont été retrouvés des outils et des ossements, des billes en pierre polie, des pendentifs et autres perles et la cuvette inférieure qui, comme le sarcophage de la chambre du roi dans la pyramide de Kéops, a du être placée avant la fin de la construction du tumulus, ses dimensions l’empêchant de passer

 

Newgrange__62_

 

 

 

 

 

 

 
Les pierres gravées
 

Newgrange__32_aNous retrouvons sur les pierres des combinaisons de spirales, de losanges, de chevrons, triangles, lignes parallèles, arcs, voire des symboles  ne pouvant être compris par notre civilisation actuelle.

Newgrange__136a

 

 

 

 

 

 

Newgrange__18_aNewgrange__87_eLes deux pierres les plus abouties se trouvent de part et d'autre de l'axe du couloir, et sont considérées comme figurant parmi les œuvres les plus réussies de l'art néolithique européen.





 

Newgrange__123aNewgrange__87_cDe nombreuses pierres portent des dessins sur des surfaces aujourd'hui cachées. Les fouilles ont révélé que ces pierres sont sculptées sur leurs faces intérieures et sur les côtés tournés vers l'intérieur du tumulus.
La seule présence de ces dessins, sans que l'on puisse les voir, suffisait à les transformer en objet "sacré" pour certains membres de la civilisation actuelle. D'autres membres de cette même civilisation, des fous, pourraient parler de "dessins actifs", de radionique.

 

 

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