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28 août 2006

Dolmen de la Crousette à Roffiac

Le dolmen se situe sur la commune de Roffiac, près de Verdenat.

lozere_200Il est  orienté Est-Ouest et le tertre qui le recouvrait dans son dispositif originel a disparu : ne subsiste qu’une partie de la superstructure.
Il s’agit de deux supports (orthostate), au Sud, (1,50m x 0,95m x 0,35m) et au Nord (1,40m x 1m x 0,20m) et de la dalle de couverture (1,8m x 1,30m x 0,50m) réalisés à partir des affleurements de basalte doléritique (type Bouzentés) présents sur le secteur. Il a été restauré en août 2003
Le dolmen de la Crousette est le témoin majeur de la vie d’il y a 5 000 ans.

lozere_208La restauration de ce dolmen a consisté notamment en la reconstitution de la chambre mégalithique, composée de deux orthostates menaçant de s’écrouler, et sur lesquels reposait une table, mais de manière instable. Pour ce faire, il a été procédé dans un premier temps à des fouilles archéologiques et des sondages, afin de comprendre la position initiale des orthostates. Cette opération a permis la découverte d’un mobilier : éléments de poterie hétérogènes, des objets lithiques et des fragments de diaphyse d’os.

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Il occupe une position géographique interessante, à l'extremité d'un éperon rocheux surplombant Roffiac. Il est aussi entouré de bois de pins, ce qui ajoute à son charme...

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Sur le chemin menant au dolmen, une croix nous rappelle que le christianisme est aussi passé par là.

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29 août 2006

Cham des Bondons

cham_des_bondons_075Pas de commentaires avant d'avoir visité les sites suivants:

http://perso.orange.fr/deesse-mere/1menhir.htm

http://prehist.free.fr/bondons/

Le premier étant plus proche de ma vision des choses, le deuxième ayant une approche plus archéologique.

Nous voici donc dans la Cham des Bondons....tirant son nom de l'occitano-patois Cham (plateau ou causse) et de la proximité de la commune des Bondons en Lozère. C' est un plateau calcaire d'une dizaine de kilomètres carrés s'étendant au pied du Mont Lozère.

cham_des_bondons_007(Wikipédia):Avec ses 154 menhirs de granit, le site constitue la deuxième concentration de monuments mégalithiques en Europe après les alignements de Carnac en Bretagne.cham_des_bondons_013

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cham_des_bondons_009 On estime que la mise en place de ces pierres doit se situer entre la fin du Néolithique et l'âge du Bronze. (Moi je demande à voir... Personne n'a osé jusqu'à présent donner des dates plus conformes aux travaux de radiesthésistes, sauf un site présentant des mégalithes de Bretagne dont j'ai perdu le lien, et qui proposait des -25 000 ans...)

cham_des_bondons_090Ce site recèle également une curiosité géologique : deux mamelons calcaires ayant résisté à l'érosion et dominant la vallée du Tarn. Ces puechs (du latin podium, terre élevée), comme on les appelle, seraient issus selon la légende de la boue tombée des sabots de Gargantua. (On le retrouve vraiment partout ce brave géant...)

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cham_des_bondons_020cham_des_bondons_014cham_des_bondons_024Sur une aire d’à peine 10 km² ont été plantés il y a plus de 4000 ans (Ca c'est au moins...) plus de 150 menhirs. Certains chercheurs avancent le nombre de 154 et d’autres au-delà de ce chiffre. Le premier grand inventaire de ces monolithes remonte aux années 1940 avec le docteur Morel.

cham_des_bondons_025cham_des_bondons_027Depuis, peu ou pas de publications sur ce site, sinon confidentielles. Grâce aux collectivités territoriales et au Service des Antiquités dirigée en Lozère par Gilbert Fages, ce patrimoine est en train de sortir petit à petit de l’ombre.( oui, il sort de l'ombre, et c'est tant mieux... Dommage que les pierres ne soient pas relevées  tout à fait comme elles ont été plantées.)

cham_des_bondons_030En effet, tout au début du XXe siècle, c’était tout au plus entre 3 et 7 menhirs qui étaient encore debout. Dans les années 1980-1990, une trentaine de pierres avaient été relevées. Aujourd’hui, ce sont au moins 80 menhirs qui ont retrouvé la verticale.

cham_des_bondons_125cham_des_bondons_127Parmi ces derniers, on notera au sud des hameaux de la Vaissière et de la Fare, deux très grands menhirs mesurant respectivement 4,80 m et 4,50 m hors sol. Encore couchés il y a quelques années mais aujourd’hui remis à la verticale, ils avoisinaient 6 m de long.

cham_des_bondons_049cham_des_bondons_048cham_des_bondons_046cham_des_bondons_044En premier lieu, on remarque que tous les menhirs de cet ensemble sont en granit extrait des pentes sud du massif du Mont Lozère. Or, ces pierres ont été plantées en terrain entièrement calcaire. Elles ont donc été transportées pour être érigées à cet endroit sur une distance minimum de 800 m. Pour certaines pierres, la distance entre le lieu d’extraction et le lieu d’érection doit se compter en kilomètres.

cham_des_bondons_056cham_des_bondons_062En second lieu, les menhirs ne semblent pas disposés dans l’espace de manière rationnelle. On trouve un grand nombre de menhirs seuls, des menhirs par paires et plus rarement en ligne de trois. Des demi-cercles et de vagues cercles (cromlechs) se dessinent aux groupes n°2 de la Fage et à la Baraque de l’Air.

cham_des_bondons_117Il n’y a donc pas ici de longs alignements du type Carnac en Bretagne ou des dispositions en cercles parfaits comme sur le Causse de Blandas (département du Gard) Les plus grands menhirs sont souvent sur des buttes mais là encore ce n’est pas une généralité.

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cham_des_bondons_088cham_des_bondons_095cham_des_bondons_101En troisième lieu et le plus sujet à hypothèses, c’est bien sûr de connaître la motivation des constructeurs préhistoriques d’élever autant de pierres en un endroit aussi restreint. On a ainsi parlé de balisages de chemins antiques par temps de fortes neiges,( j'avais pas pensé à ça), de bornes indicatrices d’entrées de mines,(non plus) de jalons d’une « route de l’uranium » (à voir)…

cham_des_bondons_131Rien ne permet aujourd’hui d’étayer ou de réfuter totalement telles ou telles hypothèses. Néanmoins, on peut avancer l’idée que ces monolithes dressés par dizaines auraient pu démontrer le fort sentiment religieux et la puissance d’une tribu sur d’autres.(pourquoi vouloir toujours mêler la religion aux mégalithes... Sauf si on prend le mot dans sa première signification qui est "relier à".)

Nombreuses sont les légendes arrivées jusqu’à nous et qui rappellent le pouvoir de fertilité et de force attaché aux pierres plantées.( on se rapproche)

cham_des_bondons_135En planter autant sur quelques kilomètres carrés devait revêtir une très importante symbolique religieuse (encore!!!) sinon politique (si la politique se mêlait d'initiation aux courants telluriques...) et ainsi conférer à la Cham des Bondons il y a plus de 4000 ans la notion de « lieu sacré » . Ce qui est sûr aujourd’hui, c’est que la mystérieuse Cham des Bondons garde jalousement le mystère des peuples qui ont dressés ces monolithes dirigés vers le ciel et leur fonction originelle. La Cham des Bondons, en plus d’être la seconde plus importante concentration française de menhirs après Carnac, est aussi un très agréable lieu de randonnée très facile à explorer et où la Préhistoire lozérienne et cévenole se dévoile à chaque détour de chemins.(Wikipédia)

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Bon, je me moque un peu, mais cet article est très bien fait et a le mérite de parler d'un des sites les plus extraordinaires que je connaisse. Mes photos vous l'auront, je l'espère, démontré.

Il est vrai qu'il n'est plus très brillant aux niveau des énergies, mais quelques endroits marchent très bien encore. De plus, à chacun ses ressentis: il y a tant de pierres levées, que toute personne doit pouvoir trouver celle qui va la faire vibrer...

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Et que de bonheur de pouvoir toucher les pierres, les renifler, leur parler, sortir son pendule, tourner autour, les caresser, méditer, danser si le coeur vous en dit, sans zones interdites ni foule dévisageante... j'ai même pensé voir, sur une colline au loin, plusieurs pierres dressées côte à côte: zoom x 24. Surprise...

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La Cham des Bondons se compose de plusieurs groupes de menhirs de taille et d’intérêt variable :

Le groupe de la Fage, fort d’une vingtaine de menhirs couchés, se confond dans un reboisement et les monolithes sont de taille moyenne (entre 1,50 et 2,50 m). Du fait de son occultation par la végétation et de la relative petitesse des menhirs, l’intérêt de ce groupe est peu élevé.

cham_des_bondons_080Le groupe n°2 de la Fage est certainement le plus connu et le plus visité. Il compte plus d'une vingtaine de menhirs redressés, un dolmen et des tumulus.

cham_des_bondons_105Le parking aménagé est implanté très près du point de départ de ce groupe et de son menhir emblématique « la Pierre des Trois Paroisses ». On reconnaît facilement cette belle pierre aux marques taillées dans la roche laissées par des essais de débitage effectués par des carriers. Autrefois couchée, elle aurait avoisiner 5,45 m de longueur. Elle a été en partie amputée par les carriers et aujourd’hui, une fois redressée, elle culmine à moins de 3 m de hauteur.

cham_des_bondons_142Tout autour de cette pierre et en se rapprochant du hameau des Combettes (en contrebas dans la vallée), on rencontre en suivant le GR le dolmen de la Fage, quelques menhirs isolés et sur un replat un peu plus bas, le bel ensemble formé par les trois menhirs alignés de Chabusses.

cham_des_bondons_097cham_des_bondons_026Une fois traversé la petite pinède située juste à côté et en suivant le GR, ce sont des menhirs seuls ou par groupes de deux qui attendent les randonneurs et cela jusqu’aux Combettes. En allant vers l’est à partir de « la Pierre des Trois Paroisses », plusieurs paires de menhirs ont été replantés et cela jusqu’au sommet d’un mamelon.

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Le groupe de la baraque de l'Air compte une vingtaine de menhirs dont la taille moyenne se situe entre 1,70 et 2 m. Ils sont pour leur grande majorité implantés aux sommets de petites croupes situées au sud de la maison dite de la Baraque de l’Air. Ces pierres semblent dessiner pour certaines des demi-cercles de petites envergure ou des alignements imparfaits.

cham_des_bondons_136Le groupe de la Vaissière présente les plus grands menhirs de la Cham des Bondons. Situé au sud des hameaux quasi-abandonnés de la Vaissière et de la Fare, c’est un ensemble numériquement très important (une quarantaine de menhirs) mais aussi très étalé sur le terrain.

cham_des_bondons_149C’est ce groupe qui a le plus bénéficié des dernières restaurations, ce qui a permit de revoir érigé en majesté de très grands monolithes avoisinant les 5 mètres de hauteur. En se baladant dans ce groupe, on remarque encore près d’une dizaine de pierres couchées, pierres qui devraient être replantées dans les mois ou les années à venir.

cham_des_bondons_126Très proche du groupe de la Vaissière mais séparé par un profond ravin, le groupe de Colobrières est facile à atteindre en une demie-heure de marche. L’intérêt vient surtout du beau menhir de Colobrières haut de près de 4 mètres et planté en haut d’une croupe. Les autres menhirs alentours sont toujours couchés et de taille inférieure.

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J'allais oublier mon petit pote...

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11 septembre 2006

Fontaine Saint Colomban, Carnac

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Saint Colomban est un hameau, près de la mer, sur la commune française de Carnac dans le Morbihan.

aout_2005_bretagne_101Sa fontaine, du XVI ème siècle, abritait autrefois une statue du Saint. L'ensemble a été inscrit à l'inventaire des monuments historiques en mai 1966, en même temps que le village situé un peu plus loin et auquel on accède par une route ouverte en 1968 seulement. Jusqu'en 1475, ce hameau portait le nom de Lez-énez Bras. (Village de la presqu'île)

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Les restes d'un habitat abrité par une falaise témoignent de la présence de l'homme en ce lieu au paléolithique ancien, vers 450 000 ans avant J.C.aout_2005_bretagne_112

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Personne ne semble faire attention aux menhirs disposés en arc autour de la fontaine, qui servait aux lavandières et abreuvait les troupeaux. Les bassins me semblent quand même bien druidiques...

C'est un endroit d'une grande beauté, il est étonnant qu'il n'y ait pas plus d'informations sur lui. Il semblerait que le saint ait été invoqué pour les simples d'esprits, c'est peut-être pour ça....

aout_2005_bretagne_114La plage, un peu plus loin, m'a touchée aussi.

4 septembre 2006

La cathédrale Notre-Dame et Saint-Privat de Mende

lozere_001La région est un ancien site de peuplement remontant à l'âge du bronze, mais la ville à proprement parler ne date que du Moyen Âge. (Viculus Mimatensis, tiré du Mont Mimât où se trouve l'ermitage de Saint Privat). la montagne du Gévaudan était un lieu sacré pour les Celtes qui vénéraient la déesse-mère.

lozere_005951 est la date souvent avancée comme celle de la constitution de l'évêché de Mende. Avant celle-ci, une église devait s'élever, suivant la coutume, au-dessus de la crypte de Saint Privat pour glorifier ce martyre qui suscita de nombreux pèlerinage dans la ville de Mende.

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lozere_003Le Gévaudan, au XIIème siècle, c'était couvert d'églises romanes, humbles pour la plupart mais d'une austère beauté, en harmonie avec cette terre.

Ce fut le pape gévaudanais Urbain V qui offrit à son diocèse natal la cathédrale gothique. En mars 1369, il donne à la future cathédrale une relique précieuse: une épine de la couronne du Christ que Saint Louis avait ramenée de terre sainte.(Je vous dis pas le poids de ses valises à ce pauvre Louis, avec tout ce qu'il a ramené de là-bas. Heureusement pour lui, je pense qu'il avait des porteurs...) Il donne aussi le chef de saint Blaise et des reliquaires.

lozere_007Les travaux de 1369-70 permirent d'édifier la nef. De nombreux tailleurs de pierre étrangers se joignirent aux ouvriers du pays: on reconnait le maître d'oeuvre Pierre Morel, de Majorque.( Il a construit la Chaise-Dieu, qui a les mêmes dimensions que Mende, puis on le retrouvera à Lyon et à Avignon) et Pierre Juglar.(qui édifia plus tard La Sainte Chapelle de Riom et le palais du Duc de Berry)

lozere_021La mort du pape marque l'arret des travaux. Pendant 60 ans, la cathédrale fut réduite à la nef: au milieu, côté sud, l'autel de la Sainte-Croix, au desus de la crypte de Saint Privat, les taisseries des galères d'Urbain V décoraient les murs; dans l'armoire aux reliques, on avait enfermé la Vierge, saint Blaise et les joyaux précieux.

lozere_024la cathédrale fut consacrée en 1521, de même que la monumentale cloche de la tour nord, baptisée la " non pareille de toute la Chrétienté ".(plus grosse cloche au monde, fondue entre 1517 et 1521 à Villefort et détruite lors des guerres de religion. Il n'en subsiste que le battant. )

lozere_046Détruit en grande partie durant les guerres de Religion, l'édifice fut restauré en deux étapes : à chaque fois, on chercha à renouer avec le style gothique. Ce principe présida à la rapide reconstruction qui intervint au début du 17e siècle - ce qui est un fait exceptionnel -, mais aussi aux importants travaux entamés de 1868 à 1906, où les architectes cherchèrent à imiter le gothique du XV ème siècle. On restaura alors les décors sculptés - et parfois on les restitua. Les chapelles, voûtées en berceau, furent couvertes d'une voûte d'ogives.

Quelques dates et chiffres:

Longueur: 67 mètres, Largeur totale:29, Hauteur: 25. Abside entourée d'un déambulatoire (pas de transept ni de chapelles absidiales). Les chapelles latérales sont rectangulaires et les deux chapelles de Notre-Dame et de saint Privat sont pentagonales.

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image1105: consécration de l'autel

1308: Urbain V fait édifier la nef

1452-1467: achèvement de la nef et construction de l'abside.

1508-1516: construction des deux clochers

1581: Merle détruit la plus grande partie de la nef

1599-1605: reconstruction sans ornements

1846: installation de 9 cloches venues d'Avignon

1855: On dégage l'édifice au sud par la démolition du palais episcopal. On refait les portails nord et sud dans le style flamboyant

1896-1905:on édifie le grand porche d'entrée sous la rosace.

lozere_029De temps immémorial, l'Église de Mende est sous le patronage de Saint Privat. Dans son histoire des Francs, Grégoire de Tours relate les circonstances de sa mort et le range parmi les saints illustres des Gaules, avec Denis de Paris, Saturnin de Toulouse, Martial de Limoges, Martin de Tours, Ferréeol de Vienne, Julien de Brioude...
Saint Privat aurait été envoyé en Gévaudan par Saint Austremoine. Il serait né à Coudes, non loin de Clermont.

lozere_049La date du 21 août serait celle de son martyre. Grégoire de Tours le situe au temps de Valérien et Gallien (253-260). Dans son ouvrage sur Saint Privat le chanoine Remize dit qu'il fut martyrisé par les bandes de Chrocus aux vers l'an 258. A cette époque, des Alamans dévastèrent le Gévaudan après avoir ruiné Javols. La défense se concentra sur la forteresse de Grèzes qui tint en échec les envahisseurs.

lozere_050 Ceux-ci mirent la main sur Saint Privat réfugié dans la grotte du Mont Mimat. Il refusa d'ordonner la capitulation de son peuple. Maltraité et poussé à coups de bâtons jusqu'à Mende, on lui demanda de sacrifier aux idoles. Sur un nouveau refus, les bourreaux continuèrent à le supplicier et se retirèrent, croyant leur victime morte. N'ayant pu obtenir la réalisation de leur projet, les Alamans traitèrent avec les assiégés et quittèrent le pays. Saint Privat ne tarda pas à succomber et fut enseveli dans une crypte de la cathédrale de Mende.
Vers 631, son corps fut transporté à Saint Denis près de Paris. Vers 776, il fut transféré à Salone en Lorraine. Plusieurs localités du nom de Saint Privat, font état de ce séjour. Plus tard, un moine du nom de Clocbert le ramena en Gévaudan; sur le chemin du retour des églises furent bâties sous son vocable dans les environs d'Orléans et de Bourges.

lozere_047Les Mendois dissimulèrent les restes de Saint Privat dans les sous-sols de l'église Sainte Thècle à l'ouest du grand clocher actuel de la cathédrale jusqu'en 1170, où l'évêque Aldebert III du Tournel le ramena dans la crypte primitive. En 1579, les guerres de religion et plus tard la Révolution firent disparaître en partie ses reliques. Ce qui en subsiste est conservé en l'église de l'Ermitage.
Le culte de Saint Privat s'est toujours maintenu dans le diocèse de Mende. Le livre des « Miracles de St. Privat » relate un certain nombre de faits extraordinaires qui lui sont attribués.

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La grotte du Mont Mimat, n'a jamais cessé d'être un lieu de pèlerinage fréquenté. Dès le Xlle siècle l'évêque y installe à demeure, un chapelain. Les divers édifices qui l'avoisinent de nos jours, constituent un site propice au recueillement et à la prière.
Une quinzaine de paroisses lozériennes s'honorent du patronage de Saint Privat. L'aire de son rayonnement s'étend bien au delà du diocèse. Tout cela marque le crédit dont jouit encore le Saint que le Gévaudan a eu pour apôtre.

26 juin 2006

Notre-Dame des croisades

thuret_marsat_riom_025_editedJe vous présente la dame des croisades. Une vierge noire fut vénérée à Thuret depuis la septième croisade, préchée au Puy devant Saint louis et les seigneurs de Thuret. Celle-ci date du XVII ème siècle et a du être reproduite sur le modèle de l'ancienne. Elle nous ouvre les portes de l'église thérapeutique de Thuret.

http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/thuret/index.html

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26 juin 2006

Notre-Dame de Valfleury

Il y avait là une ancienne chapelle dédiée à la vierge où coulait une source guérisseuse. Notre Dame de Valfleury a été trouvée, la veille de Noël, un peu avant l'an 800. Un berger  vit un genêt en fleurs. En ayant écarté les branches, il trouva la statue.Le curé la transporta dans l'église, et le lendemain, elle fut retrouvée dans son buisson...

Encore une fois un symbole chrétien vient se lier au rocher, à la source ancienne, comme si les anciens lieux de culte ne pouvaint se séparer des nouveaux.

Les mêmes forces de la terre et du ciel donnent des lieux privilégiés se succédant au cours du temps. Les nombreux miracles et guérisons spontanés répertoriés au cours des derniers siècles prouvent l'importance des forces de Valfleury.2003_1120nana0016

11 septembre 2006

Plomeur et ses mégalithes.

aout_2005_bretagne_320Sur la carte des mégalithes de Bretagne on est surpris de constater le grand nombre de monuments existant sur le pays Bigouden. La seule commune de Plomeur possède une vingtaine de sites préhistoriques classés.

A Penmarc'h près du musée préhistorique de Porz-Carn  sont regroupés de nombreux menhirs et stèles ainsi qu'une sépulture à deux couloirs découverts dans les communes voisines. En 1866, on dénombrait plus de 700 mégalithes...Dommage....

aout_2005_bretagne_300Non loin du bourg de Plomeur se dresse la Torche (du Breton "torchenn" signifiant "siège".) Il s'agit d'un énorme rocher, séparé de la terre ferme par une crevasse profonde surnommée "le saut du moine".

L'éperon rocheux de la Torche marque la fin de l'immense baie d'Audierne. Ce paradis de la glisse rassemble les adeptes du surf et du funboard.

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aout_2005_bretagne_301Beg an Dorchen est un ensemble mégalithique formé d'un dolmen à chambre compartimentée et à couloir de plus de 6000 ans prolongé par une allée couverte désaxée plus récente.

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aout_2005_bretagne_309Le dolmen à couloir et à chambre compartimentée disposé en T de Kérugou, toujours sur la commune de Plomeur. C'est un dolmen à cabinet latéraux. La dalle supérieure est maintenue par une pierre sculptée venant probablement de la chapelle avoisinante.

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Les fouilles de 1876 ont donné de la céramique ornée de nervures verticales caractéristiques du style dit de "Kérugou" très répandu dans le sud de la Bretagne. Age : 5000 ans environ,néolithique final.( Waraezplomeur.com)

aout_2005_bretagne_314L'actuel phare d'Eckmühl est le troisième phare de Penmarc'h. Le phare a été construit conformément au testament de la marquise de Blocqueville, fille de Louis Nicolas Davout, Prince d'Eckmühl. La construction du phare commença en 1893. Il rentra en activité en octobre 1897.

l'inauguration fut reportée au 17 octobre en raison de la grande Foire de Pont l'Abbé. Mais cela n'empêcha pas la fête : aubade, course de vélos, banquet populaire, régates, vin d'honneur. Mais l'apothéose fut à 17 H 00 quand, pour la première fois, Eckmühl adressa son faisceau lumineux à tous les bâteaux en mer. La fête s'est achevée par un dîner avec, au menu :

Potage Reine

Croute au pot

Turban de filet de sole à la Normande

Filet de boeuf savarin

Ris de veau Toulouse

Chaudfroid de perdreaux

Faisans truffés

Pâtés de foie-gras de Strasbourg

Galantine de volaille truffée

Cèpes Bordelais

Petits pois à l'Anglaise

Mille-feuilles

Glace

Dessert

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Avec comme vins:Madère, Sauterne, Saint-Julien,Pichon, Longueville, Moulin-à-vent,Nuits, Champagne Montebello.

Comme vous avez pu le constater dans ma présentation, je ne pouvais pas passer à côté du monde de Troy... Et là, on est en plein dedans!!!!

Veuillez me pardonner, Eckmühl n'a rien d'un lieu sacré... quoi-que, dans le monde de Troy...

30 septembre 2006

La tour Fenestrelle et la cathédrale Saint Théodorit

Uz_s_191Uzès possède des vestiges préhistoriques qui attestent de son ancienneté, autour de la source de l'Eure et dans les grottes de l'Alzon.

Au V ème siècle avant J.C., l'oppidum d'Ucetia fut le centre d'une colonie Grecque, dont il reste un tronçon de mur non loin de la fontaine Saint Théodorit. Puis les Celtes occupèrent le site à partir du III ème siècle.

Uz_s_033Plus tard, les romains s'installèrent et firent construire un aqueduc de 50 km (Le pont du gard en est un témoignage).

En 1090, sur l'emplacement d'un temple romain, un premier édifice de style roman est construit. Il est sous influence de Cluny.

Uz_s_020La cathédrale fut partiellement détruite plusieurs fois au cours des siècles, comme pendant la croisade des albigeois en 1177, puis en 1563 pendant les guerres de religion. Destruction totale en 1621. (merci beaucoup, circulez...)

Uz_s_021Seule la tour Fenestrelle, le campanile, resta debout, mais amputée de deux étages.

Reconstruite de 1642 à 1663, elle a été transformée en 1801 quand elle est passée d'église de l'évéché à église paroissiale.

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Rien de bien passionnant, peu d'énergie, reste la tour qui mérite le dé..tour. Une étude plus poussée de son symbolisme reste à faire.

Uz_s_183Finalement, la place aux herbes et sa fontaine m'a fait meilleure impression...

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26 juin 2006

Notre-Dame du Romigier

La Vierge noire

 

Manosque église ND de Romigier 10Sculptée dans une seule pièce de bois d’aulne, elle mesure 70 cm de haut, 24 de large, 18 d’épaisseur.

C’est une Vierge en majesté, assise sur une cathèdre. Elle tient l’enfant sur son genou gauche. Elle est vêtue à la mérovingienne d’une tunique, d’une longue robe ornée d’une large bordure (stola), et d’un manteau fermé d’une agrafe ronde (pallium). Sa tête, portant une couronne, est couverte et encadrée d’un voile court. Sa main gauche repose sur la cuisse de l’enfant, sa main droite a disparu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Manosque église ND de Romigier 12L’enfant est vêtu d’une robe longue et d’un manteau revenant sur ses genoux et décoré d’un col à large bordure. Il porte lui aussi une couronne de style mérovingien.  

Lors de sa restauration en 1993 elle perdit sa couleur noire et des traces de polychromie apparurent sur les vêtements : du bleu pour la robe de la Vierge, du rouge pour celle de l’enfant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Manosque église ND de Romigier 11Les experts délégués par les Monuments historiques l’ont datée du Xe siècle ce qui fait que Notre-Dame du Romigier est l’une des plus anciennes Vierges noires de France.

Elle est classée aux Monuments Historiques depuis 1909.  Au XIXe siècle, la statue était recouverte de vêtements et d’étoffes luxueuses comme on peut encore le voir sur les ex-voto qui la représentent.

Elle avait le pouvoir de ramener à la vie les enfants mort-nés le temps de leur baptême. Cette Vierge Noire était particulièrement invoquée pour protéger les femmes en couches, pour redonner la vie aux enfants mort-nés et contre les chutes mortelles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La légende de la Vierge noire

 

Manosque église ND de Romigier 8Une très ancienne légende parle de la vénération des habitants de Manosque pour une antique statue de la Vierge. Beaucoup de gens venaient en pèlerinage l’invoquer pour sa protection. Vers l’an 900, Manosque fut pillée et incendiée par les Sarrasins. La statue fut cachée puis oubliée. Les habitants, qui s’étaient réfugiés dans les collines environnantes du Mont d’Or, de Toutes Aures et de Montaigut, revinrent peu à peu s’établir dans le bourg. Dans la ville, en partie reconstruite, les jardins et les petits champs labourés étaient nombreux.

Un jour vers l’an 973, un paysan défrichait et labourait près des ruines de l’ancienne église dédiée à la Vierge. Ses bœufs soudainement s’arrêtèrent devant un roncier (roumi en provençal). Le laboureur mit le feu au buisson et reprit son travail mais son attelage refusa d’avancer et les bœufs s’agenouillèrent. Stupéfait, le paysan appela les passants et ensemble ils décidèrent de creuser là où se trouvait le roncier. Ils trouvèrent alors un sarcophage sculpté en marbre blanc. Ils firent venir un prêtre qui procéda à son ouverture. Le sarcophage contenait, enveloppé d’étoffes précieuses, une statue de la Vierge tenant son enfant sur ses genoux. Aussitôt la foule réclama la construction d’une église pour abriter la statue. Il fut décidé de relever de ses ruines l’antique église dédiée à Notre-Dame et on y installa la statue qui fut appelée Notre-Dame-de-Romigier en souvenir de sa découverte miraculeuse.

Le sarcophage a servi d’autel à la statue de la Vierge puis est devenu l’autel majeur de l’église.

12 novembre 2006

Watchstone

Orcades__m_galithes_006La pierre nommée "Watchstone" est un géant (5m 60 de haut) posé au bord de la route qui relie Stennes et Brodgar, à l'entrée de la mince bande de terre qui forme un isthme entre les lacs de Stenness et Harray. (les lacs d'eau salée et d'eau douce). Elle entre dans la catégorie des géants pétrifiés. Une légende raconte qu'elle plonge dans le lac le soir de la nouvelle année pour se désalterer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Orcades__m_galithes_005Il y a longtemps, elle avait une jumelle, avec laquelle elle formait une porte devant Brodgar et une annexe à Stenness. En 1930, les restes de cette seconde pierre furent découverts à 13 mètres environ, de l'autre côté de la route. De part leurs positions, il semblerait que ces deux pierres aient fait partie d'un autre cercle disparu à ce jour. Si l'hypothèse d'un autre cercle ne se vérifie pas, il reste celle du chemin initiatique reliant par des portes Brodgar et Stenness.

 

 

 

 

 

 

 

 

Orcades_307Au solstice d'hiver, vu du Watchstone, le soleil disparaît derrière la colline de Hoy pendant plusieurs minutes, et puis réapparaît momentanément au nord de la colline.


















Orcades_308Juste aprés le solstice d'hiver, le soleil monte clairement dans l'entaille dess les collines de Hoy.  Il y a également un événement semblable plus tôt et plus tard dans l'année, quand le soleil « clignote » derrière Cuilags et le Kame de Hoy. (étude de Charles Tait). Ce phénomène a fait émettre l'hypothèse que la pierre était un marqueur dans l'étude de la trajectoire du soleil et permettait à l'observateur de mesurer l'approche du solstice d'hiver. A mon avis, c'est bien plus que celà.

Winter solstice sunset from the Watchstone       

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tous les soirs, les cygnes viennent de reposer près d'elle...

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12 novembre 2006

La pierre d'Odin

odin1024Jusqu'en hiver 1814 , la pierre d'Odin se tenait devant le cercle de Stenness. cette pierre a joué un rôle important dans la vie des Orcadiens. Elle a été datée de 3 000 environ avant J.C.; mesurait 2 mètres 50 de haut pour une largeur d'un mètre. Sa particularité était le trou qu'elle avait en son centre.

Les archéologues ont retrouvé précisément l'endroit où elle se tenait, et nous gardons quelques dessins faits par des gens avant sa destruction.(croquis d'Elisabeth, marquise de Stafford). Elle se situait à environ 150 mètres au nord du cercle de Stenness, près de la ferme dite d'Odin.

 

odinst19cElle fut détruite par un fermier qui louait les terres sur lesquelles elle se tenait. Il fut arrêté par les habitants de l'île avant qu'il ne continue son œuvre sur les pierres restantes du cercle de Stenness. Il réussit quand même à en détruire une ! (Il faillit d'ailleurs y laisser sa vie, sa maison ayant été incendiée peu après. On ne plaisante pas avec ça chez nous...)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un jour, un jeune homme fut conduit au tribunal par les anciens. Il avait abandonné sa belle. Rien de bien grave a dit le juge.... ben si, ont-ils répondu, il a cassé la promesse d'Odin... La promesse d'Odin ? Les vieux ont alors raconté l'histoire: les promis joignaient leurs mains au travers du trou de la pierre et faisaient une promesse, qui devenait alors la promesse d'Odin, et ne pas la tenir était sacrilège.
Les enfants étaient passés au travers du trou pour garder toute leur vie une bonne santé... Il était d'usage de laisser des offrandes, comme un morceau de pain, ou bien du fromage, un vêtement ou alors une petite pierre.

13 octobre 2006

Orphir, Earl's Bu

Orcades_652Orphir nous présente les restes de la seule église médiévale ronde d'Ecosse. malheureusement, les deux tiers de ses pierres servirent à la construction d'une nouvelle église paroissiale, en 1757.






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Orcades_656L'église se composait d'une nef d'environ 6 mètres de diamètre interne, jointe par un mur d'1 mètre d'épaisseur. L'église a été construite en 1123 et a été consacrée à Saint Nicholas. Elle reprend le plan de l'ancienne église du Saint Sépulcre à Jérusalem.









Orcades_658Orcades_657Selon la saga d'Orkneyinga, le comte Hakon, après le meurtre de magnus, ayant des remords, fit construire cette église? S'il n'eut pas de remords, le simple fait que ses sujets commencent à parler de Magnus comme d'un saint l'incita surement à faire des concessions... Il fit donc le pélerinage à jérusalem et à son retour, commença l'édification de l'église.

 

Orcades_665Il est mentionné aussi dans la saga qu'un palais du comte se tenait tout près de l'église, et qu'entre deux beuveries, ses gens allaient se repentir à l'intérieur... Les ruines de ce palais ont été découvertes en 1859. Il est bien difficile de s'imaginer un palais en ce lieu. Il s'agissait plus probablement d'une ferme importante.









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17 octobre 2006

Chapelle Saint Romain de Roche

Simandre_St_alban_St_hymetiere_026Nous voilà donc sur le chemin de la chapelle Saint Romain après être passés devant le gardien des lieux. L'âne nous a montré que le site peut nous permettre de nous rapprocher de l'Initiation absolue  et d'être enfin digne de revêtir sa peau.

Qui était Saint Romain ?

Saint Romain de Condat était moine dans le Jura, fondateur de monastères et abbé. Il était le frère de Saint Lupicin de Lauconne, moine et abbé comme lui.

Gallo-romain, saint Romain aurait été originaire d'Izernore dans le Haut-Bugey (non loin de Nantua, actuel département de l'Ain).

Saint_Romain_1La jeunesse de Romain demeura pure de toute corruption du siècle. Après s'être mis quelques temps sous la conduite d'un saint abbé, qui lui fit étudier sérieusement la vie cénobitique, il se retira, âgé de trente-cinq ans, à Condat, dans les forêts du Jura, où il mena la vie des anciens anachorètes, au milieu des bêtes féroces, et oublié du monde, qu'il avait oublié le premier. Mais ce n'était là, dans les desseins de Dieu, qu'une préparation: la vocation de Romain était de fonder des monastères où l'on verrait fleurir toutes les merveilles de sainteté accomplies depuis plus de deux siècles dans les déserts d'Orient. Le premier de ses disciples fut son frère Lupicin. Pour leurs nombreux disciples, il fondèrent vers 425-430, au confluent de la Bienne et du Tacon, l'abbaye de Condat qu'ils gouvernèrent ensemble.

Simandre_St_alban_St_hymetiere_043Saint Romain et saint Lupicin avaient installé leur sœur Iola comme abbesse de leur fondation pour moniales à La Balme ou La Baume, dans une combe pittoresque qui s'ouvre sur la rive droite de la Bienne, appelée ensuite Saint-Romain-de-Roche.

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C'est en effet là que fut enseveli saint Romain après sa mort en 460. Mais ce monastère devint plus tard un simple prieuré d'hommes dépendant de l'abbaye de Saint-Claude. Celle-ci enleva la relique au VIIe siècle pour en enrichir sa propre église.

Tous ces faits furent rapportés par un moine anonyme auteur de "la vie des pères du Jura". Cet ouvrage décrit l'installation de Romain" au bord de la Bienne, aux pieds d'un noir sapin, au milieu d'un désert...

Simandre_St_alban_St_hymetiere_034On identifie d'époque romane cette chapelle par son portail ouest encadré de colonnettes, sans doute de la première moitié du XIII ème siècle.

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Simandre_St_alban_St_hymetiere_056_1Au fronton nous attend de nouveau l'âne initiateur.

Ses oreilles forment un angle d'environ 60°, la tête est penchée du côté droit, comme pour éviter un courant tellurique, (vraissemblablement une faille ou une caverne située juste en dessous) ce qui est confirmé par la vrille de l'arbre enraciné juste à côté.Saint_Romain5

Simandre_St_alban_St_hymetiere_057Sur la droite, une figure humaine se trouve à l'extrémité d'une ligne partant du haut des colonnettes, qui arrive au niveau de ses yeux. Bien regarder ce qu'il se passe ?

Simandre_St_alban_St_hymetiere_076Sur la facade nord, un bel éclatoir.

Saint_Romain_2Un peu plus haut se trouve une butte qui, dans la légende, servait de lieu de culte aux druides.

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Saint_Romain_4Elle est desservie par un escalier en pierre qui part du pied de la butte, à l'endroit où se trouve un autel de plein air. Cet endroit vibre singulièrement...

Saint_RomainA l'intérieur de la chapelle, quelques apports du XVII ème siècle. Heureusement ils ne sont pas très nombreux...

Simandre_St_alban_St_hymetiere_050 Une poutre de gloire datée de 1627 ainsi qu'un muret qui sépare la nef du choeur. Par contre, la sculpture se trouvant sous un arc en plein cintre est d'une autre facture !

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26 juin 2006

Basilique Notre-Dame de bon secours, Guingamp

Avant toute chose, je voudrais rendre hommage à un Homme immense... Henri Blanquart. L'analyse qui suit est tirée en grande partie de son livre sur la basilique. Henri, tu nous manques...

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On traduit de nos jours Guingamp par "camp blanc" ou "lieu blanc", ce qui n'est pas très évocateur. Gwyn, actuellement traduit par "blanc" était le nom donné à la sphère supérieure spirituelle dans la cosmogonie druidique. Traduisons donc (même si Gwynfyd soit bien autre chose) Guingamp par "haut lieu" ou encore "centre spirituel".

Le nom de Notre-Dame de bon secours devrait aussi nous mettre la puce à l'oreille... On peut penser aux prières qui implorent la guérison ou le retour d'un marin. Mais le "bon" secours est celui qui nous guérit de la maladie fondamentale, dont souffrent la pluspart des hommes. N'est Homme que celui qui a atteind l'état de sagesse (comme au temps de socrate), le Satori (chez les Japonnais), qui a réalisé Dieu (comme on dit aux Indes), qui est parvenu à l'illumination (comme on dit dans le monde chrétien).

Avant d'avoir atteind cet état, l'homme est perdu dans le monde que lui offrent ses sens, sans savoir d'où il vient ni où il va, ni dans quel état j'erre.( pardon Henri...)

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L'entrée de l'édifice se trouve sur le côté nord (côté de la porte des initiés). C'est une chapelle rajoutée probablement au dessus de l'ancienne crypte où était vénérée Notre-Dame de sous terre. C'est ici que trône la vierge noire, Notre-dame de Bon secours. C'est une statue reconstituée au XIX ème siècle à partir de fragments épars de trois statues différentes.

Elle était posée sur un piedestal en hauteur, entourée de deux anges qui l'encensent. (depuis la fin des années 60, elle n'est plus remontée sur son socle qui reste vide, mais est posée après le pardon sur l'autel en contrebas)

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Son piedestal représente le baphomet, figure effrayante et pleine de grandeur...( il entoure aussi les fonds baptismaux). Au dessus des anges, une chaine d'arpenteur. Nous ne sommes pas loin d'un message initiatique.

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guingamp1La longueur de la nef, du transept et la hauteur de la grande tour sont dans les rapports du nombre d'or.

En baissant les yeux, nous  nous apercevons que nous sommes dans le labyrinthe. Son entrée se trouve sur le bord extérieur et tout le chemin à parcourir consiste à parvenir en son centre, où se trouve une pierre noire sur laquelle nous lisons: "ave Maria". C'est la leçon fondamentale, c'est vers le centre (de nous même) qu'il faut aller...Le labyrinthe est trop étroit pour pouvoir faire le chemin à pied, c'est doncjuste un objet symbolique de méditation.(gnôti seauton)

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Ainsi, des milliers d'hommes et de femmes marchent sur le labyrinthe, à guingamp, à Chartres et ailleurs, sans comprendre son enseignement: on ne peut sortir du labyrinthe de la vie qu'en parvenant en son centre, en "notre" centre. Ayant atteind le centre, abandonnant la terre, l'eau et le feu, c'est vers le haut, par l'élément air, que l'on peut alors s'échapper.Le labyrinthe était parfois appelé "la maison des morts"... L'homme qui n'a pas atteind l'état de sagesse est mort à la vie éternelle, il erre dans le labyrinthe du rêve de la vie. On ne peut s'en échapper qu'en trouvant dans le chakra du coeur, le Silence (qui n'est pas absence de bruit) la Paix (qui n'est pas absence de guerre) et l'obscurité (qui n'est pas absence de lumière) mais qui est attente, comme la graine dans la terre, de l'éclosion vers la lumière divine, par l'éveil à la vie spirituelle.

A l'extérieur de la basilique,sur la façade sud, il manque manifestement un portail, pourtant marqué dans la pierre, avec ses deux portes qui n'existent pas. il donnerait dans la chapelle Saint jacques. Portail jubilaire ?

Le mur, la où la porte devrait exister, comporte une ligne architecturale double, décalée, brisée. Elle marque un passage hydrotellurique. Les fonds baptismaux sont placés sur la diagonale qui relie les brisures,(ce qui explique qu'ils soient placés à droite en entrant) ainsi qu' une série de puits situés dans les caves des maisons faisant face à la fontaine "la plomée".

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On remarque ainsi que les fonds baptismaux sont placés sur une pierre noire et carrée (début de l'oeuvre pour le nouveau baptisé) . Sous le petit banc de pierre, on trouve aussi un signe gravé: c'est la signature du maître. Sa main dirige le triple folio vers le haut et vers l'orient.(les trois feuilles sont divisées elles même en tois parties, ammenant le nombre 9: le grand oeuvre et les degrés de la sagesse)

A la croisée du transept, des motifs sculptés montrent l'adepte qui cherche, et qui trouve en face de lui le rictus de l'incompréhension, ou la grimace de la stupidité. Nous sommes ici à un point de force de la basilique, d'où l'initié peut contempler les trois verrieres (rosaces dans les cathédrales). Ces points de force se retrouvent dans chacune des trois tables qui servaient aux constructeurs à dresser les plans de l'édifice sacré: la ronde au centre de la nef, la carrée (sur la pointe)  à la croisée des transepts, et la rectangulaire, ou carré long dans le choeur.

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Tout dans la basilique nous ramène à compostelle... On retrouve des coquilles saint Jacques, une chapelle saint Jacques , et un symbolisme qui nous fait penser au pélerinage. Mais...

Au moyen-âge, alors que toute la chrétienté se ruait sur les chemins de saint jacques pour se rendre à Compostelle, les Bretons restaient chez eux... Sur les cartes de cette épopée, les grands chemins sillonnaient la France. Seuls de petits rameaux partent de Bretagne. Non pas que les Bretons manquaient de foi et de ferveur religieuse, (tout le mode connait le mysticisme breton) mais simplement parce qu'ils n'avaient nul besoin de se rendre à Compostelle, ayant chez eux, en Bretagne même, tout ce qu'il fallait pour le grand pélerinage.

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Je rajouterai (et c'est une hypothèse personnelle) que ce chemin partait du mont sainte odile pour aboutir à la pointe du Van, où l'on retrouve la fontaine de saint They, l'eau la plus haute au niveau vibratoire que je n'ai jamais trouvé.

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http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/bretagne/index.html

Veuillez m'excuser pour l'oubli... Quelques-unes des photos proviennent du site des Baladins de la Tradition:

http://www.bldt.net/Om/article.php3?id_article=419

29 août 2016

Plouhinec, l’allée couverte de Menez Korriged

 

Plouhinec Menez Korriged 17aPetite crique devenue port il y a 100 ans, Pors-Poulhan, situé à quatre kilomètres du bourg de Plouhinec, marque le partage des eaux entre le Cap Sizun et le Pays bigouden.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plouhinec Menez Korriged 2Sur la petite falaise dominant le port se dresse fièrement le Menez Korriged, une allée couverte ayant subi bien des déboires.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plouhinec Menez Korriged 3Dès 1825, mon ami Christophe-Paulin de la Poix de Fréminville décrivit l'allée couverte de Pors-Poulhan comme « l'un des plus beaux et plus grands dolmens de tout le Finistère ».

 

 

 

 

 

 

 

Plouhinec Menez Korriged 10Ce qui ne l'empêchera pas d'être mis à mal par une activité d'extraction de pierres de construction dès le Moyen-âge (la dalle de couverture s’inclina à force vers la fin du XIXe siècle), d'être utilisé au début du XXème siècle comme remise à charrettes et enfin d'être dynamité par les allemands en 1942, parce qu’il gênait la visibilité d'une batterie côtière.

 

 

 

 

 

 

Plouhinec Menez Korriged 6Ce site mégalithique, acquis par le Conseil Général, fut néanmoins fouillé entre 1986 et 1987, puis enfin restauré entre 1988 et 1989 grâce à différents plans, dont une lithographie du XIXe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

Plouhinec Menez Korriged 1aDe plan naviforme, orientée est/ouest et longue de 10,80 m, l’allée est composée de 16 piliers sur deux rangs parallèles, qui supportaient à l'origine trois ou quatre dalles de couverture (deux sont conservées à ce jour).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plouhinec Menez Korriged 7La fouille a révélé une conception architecturale particulière, que l'on retrouve principalement dans la péninsule ibérique, et un riche mobilier (poteries, armes, outils, bijoux) attestant un usage de sépulture, sur un temps assez long, de la fin du néolithique (entre 3300 et 2800 avant notre ère) à l'époque gallo-romaine(urnes cinéraires -contenant des cendres- retrouvées enfouies).

 

 

 

 

 

Plouhinec Menez Korriged 8Mais rien ne prouve qu’elle ait été construite dans ce but particulier : les églises romanes n’ont pas été bâties pour être des sites funéraires, on y trouve pourtant parfois des sépultures, toujours de personnages « importants » d’ailleurs…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plouhinec Menez Korriged 4Au centre se trouve la chambre « funéraire » dont l'entrée est rétrécie par un petit pilier sur lequel s'appuyait la dalle de fermeture, retrouvée brisée.

 

 

 

 

 

 

 

Plouhinec Menez Korriged 9Orientée est/ouest, la chambre est fermée à l'est par une dalle de chevet derrière laquelle se trouve une cella (petite cellule), précédée d'un parvis ogival limité par les pierres dressées.

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Plouhinec Menez Korriged 19aA l'origine, un tertre recouvrait la chambre funéraire. Devant l’entrée, à l’est, un parvis dallé, en bordure une ceinture de petites pierres dressées: le périsalithe.

 

 

 

 

 

 

 

Plouhinec Menez Korriged 12Selon la légende, l'allée couverte représentait l'autel des sacrifices. Chaque mois d'août, un homme était immolé pour obtenir un temps favorable pour la récolte.

Les dépressions existantes sur la table de couverture inclinée, laissaient couler le sang. Cette légende date du XIXe siècle, puisque avant la dalle n’était pas inclinée. Mais que nous apprend l’étymologie de cette allée couverte ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Korrigan 1ab

Menez en breton, c’est une montagne, un terrain en hauteur. Korriged est issu de « korr », le nain, suivi du diminutif « ig » et du pluriel « ed ». Nous sommes en présence de la montagne des petits nains. Nous les connaissons actuellement sous le nom de korrigan, généralisation de nombreux termes désignant des esprits de la nature liés à la terre. En effet, le petit peuple breton est riche et diversifié.

 

 Korrigan 1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Korrigans 20

Nous trouvons, au travers des différentes régions, des kornikans, kourrils, korrigs, korils, courils, corrics, komaudons, korandons, kormandons, kérions, kriores, kéréores, boudics, boudiguets, fomiquets, folliquets, chorriquets, poulpiquets, polpicans, boléguéans, nozegans, ozégans, hoseguéannets, teuz, duz et autres bouffon noz, qui jouent dans les grottes, les tumuli, les dolmens, les menhirs, les sources, les fontaines et les landes.

 

 

 

 

 

 

 

 

http://www.keris-studio.fr/blog/?p=6952

http://fr.topic-topos.com/allee-couverte-de-menez-korriged-plouhinec

Les dessins sont de Pascal Moguérou : http://pascal.moguerou.free.fr/pascal_moguerou_illustrations.php



 

 

23 octobre 2006

Ordonnaz

Sully a fait planter quelques arbres afin de fournir du bois pour la construction des bateaux qui allaient vers la Nouvelle-France.

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""Cela dit, les faits sont un peu contradictoires : des forêts dans certains cas, des plantations le long des routes dans d'autres (et on disait qu'il faudrait nommer ces arbres des birons du nom d'un ancien courtisan et officier qui avait été décapité). Si on se reporte au contexte historique, il y a très peu d'arbres à l'époque et très peu de bois pour les bateaux ou les constructions de maisons sauf dans quelques régions montagneuses bien précises et généralement bien desservies par des rivières, il y avait beaucoup moins de bois qu'aujourd'hui, tout ou presque avait été défriché et on gardait juste en plaine quelques forêts pour la chasse.

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Le bois devient très très cher à ce moment, d'autant que l'on rentre dans ce que les historiens nomment le Petit Âge glaciaire (qui s'achève vers le début du XIXe s.) La pierre ou la brique se répand pour la construction des demeures bourgeoises parallèlement au refroidissement. La plantation le long des routes devait être une astuce ou une embrouille juridico-commerciale afin de ne pas payer le bois à des propriétaires de domaines ou à des communes.""http://correcteurs.blog.lemonde.fr/correcteurs/2005/10/servir.html

Bugey_090Voilà donc l'explication du nom des deux arbres à qui j'ai pu dire bonjour ce week-end, dans le Bugey... Les deux d'ailleurs plantés devant une église.

Commençons donc par Ordonnaz...

Petit village  sympatique, où la tradition veut que les convives aillent chercher le mouton tous ensemble dans le four commun, en chantant pour la bête sacrifiée.

Bugey_117Située en Ordonnaz le vieux, ou le bas, l'église a été reconstruite bien des fois. (voir les pierres enchâssées dans le mur nord...)

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Devant se dresse le vieux "Sully", magnifique arbre méritant à lui seul le déplacement. Tout autour de l'endroit, des pierres se dressent dans les champs. Je ne sais pas si le lieu a été habité par le peuple des mégalithes, (les vieux du village ne remontent pas l'histoire avant le XVIIIème...) mais quelques pierres intéressantes se retrouvent ça et là, et j'ai retrouvé, à l'abandon, une ancienne source qui m'a paru bien s'integrer au reste...

Dans l'église, un croisement eau/faille/réseau tellurique permet de recevoir les énergies.

30 juin 2006

Vassivière

Vasivière  viendrait de ''vas iver" (le temple de l'eau) ;  le site est un ancien lieu celtique honorant les divinités des eaux de la Couze, de la Clamouze et du lac Pavin. Notre-Dame prit naturellement la succession de ces divinités, comme  source de vie et protectrice des voyageurs.

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Situé au pied du Puy du Paraillet, à une distance de 8 km du village de Besse, Vassivière possède une source sainte, la chapelloune, et domine le partage de deux bassins hydrauliques, à l'est l'allier et la Loire, à l'ouest la dordogne et la Garonne.

Niché à 1 197 m d'altitude dans la chaîne des Monts Dore, le lac Pavin épouse l'arrondi parfait du cratère qu'il occupe. Son superbe écrin verdoyant contraste avec ses eaux bleu nuit, trahissant ses 92 mètres de profondeur. Jeune de six mille ans, il s'étale sur 44 hectares et mesure 750 mètres de diamètre. La légende raconte que le lac, considéré comme le plus beau d'Auvergne, a englouti la cité de Besse, punie par les dieux. Elle serait à l'origine de son nom : Pavin, déformation du latin pavens, voulant dire épouvantable.

Pas étonnant que le lieu soit consacré à l'élément "eau".

Devant le sanctuaire, d'anciennes pierres sortent du pâturage. Dommage que cet endroit soit déjà habité, je n'ai pas pris le risque de faire partir tout un troupeau, même si j'ai beaucoup d'affinité avec ces belles vaches rousses...

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En 1321, Bernard VII de la Tour fit don au chapître cathédrale des pierres de la chapelle de Vassivière ruinée pour la reconstruction de l'église de Condat en Feniers dans le cantal. De cette période, on ne sait pas si la première chapelle fut dévastée par les Anglais lors de la guerre de cent ans ou bien l'éloignement du site aurait fait oublier le sanctuaire.

En souvenir de ce temple, on y laissa une statuette de la vierge que l'on ne manquait pas de saluer au passage.

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L'histoire aurait pu s'en arreter là si, en 1547, un marchand de Besse répondant au nom de Pierre Gef, qui se rendait à la Tour d'auvergne, refusa de la saluer en se moquant de la dévotion portée par ses camarades pour cette statuette noire. Il se retrouva aussitôt aveugle. Il retrouvera la vue qu'après s'être repenti et fait amende honorable. On décida alors de descendre la vierge à l'église de Saint André à Besse. Le lendemain, elle était revenue toute seule dans sa niche de montagne et ceci se reproduit trois fois. La nouvelle se propagea très vite., et on parla de miracle.

C'est à cette époque que l'on décida de construire la chapelle, Catherine de Médicis, alors propriétaire des lieux en donna l'autorisation. Les travaux débutèrent en 1550, la chapelle consacrée en 1555 et  achevée le 6 Juin 1556.

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On instaura un pélerinage permettant à la belle saison de monter la Dame en procession le 2 Juillet dans son sanctuaire de montagne (altitude 1 300 mètres) et de la redescendre en grande pompe le dernier dimanche de septembre après la saint Matthieu, (ou après l'équinoxe d'automne): la dévalade. Elle suit donc les règles de la transhumance, sur les 8 km séparant Vassivière de Besse.

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Pendant la révolution, la chapelle sera transformée en grange et vendue en bien national, en 1804. Ce n'est qu'en 1809 que Napoléon signera la réouverture.

Sur le site, il existe une chapelle dite "d'été", ouverte seulement les jours de la Saint Louis et la Saint Michel. En remontant en direction du sanctuaire, on peut trouver plusieurs portes de vie, attestant l'ancienneté du  haut-lieu. Une particulièrement fait penser à un siège. Il est vrai que l'on ressent une douceur extrème en prenant place, comme si la pierre voulait enlever toute lassitude au pélerin....

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30 juin 2006

Besse en Chandesse

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L'origine de Besse en Chandesse est encore à élucider. Concernant le nom du village,on sait qu'il y a près de mille ans, les feux de Besse dépendaient d'un autre lieu, plus important: la chandesse, aujourd'hui hameau de Chandèze. A l'époque médiévale, le village affirme sa position d'étape, de relai, marché et foire.


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L'église Saint André fut bâtie à la fin du XIIe. Le bâtiment, devenu trop petit avec l’afflux des pèlerins venant vénérer Notre Dame de Vassivière, fut agrandi en 1551, le chœur fut remplacé par un chevet plat.

 

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Puis, aux XVIIe et XVIIIe siècles, des chapelles latérales furent ajoutées et le porche repris. En 1822, une abside semi-circulaire remplaça le chevet plat et en 1862, un clocher remplacera celui détruit sous la révolution (M.H. 1886 ).


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Les chapiteaux romans qui surmontent les colonnes des arcades faisant communiquer la nef et les bas-côtés représentent l’histoire de Lazarre, le festin du mauvais riche, la passion de Saint André, l’homme singe tenu en laisse,(tiens, comme à Thuret encore une fois) minotaures et centaures. Les 28 chapiteaux de la nef et de la croisée témoignent de l'ingéniosité des sculpteurs auvergnats.


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Derrière l'autel se trouve la statue de Notre-Dame-de-Vassivière, Vierge noire avec son enfant sur les genoux. (voir vierges noires fichier et vierges noires)

 

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http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/vierges_noires__fichier/index.html

http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/vierges_noires/index.html







Le 2 juillet, cette statue est montée dans les alpages, à la chapelle de Vassivière, haut lieu de pèlerinage d'Auvergne. Elle est redescendue à l'église de Besse le dimanche suivant le 21 septembre, dans la fête de la "Dévalade".(voir Vassivière)

http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/vassiviere/index.html

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A l'entrée de l'église, côté nord, des pierres sont serties dans le mur. Il me semble qu'un gardien, ou autre chose d'assez puissant, se tient là. De l'autre côté du mur, une batisse et...une chambre avec un lit ! Je crois que je n'aimerais pas trop dormir ici.


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21 janvier 2007

La pierre aux sacrifices de Biesse

Dans les Gorges de la Loire, les pierres à bassin sont nombreuses.

montbrison_007Les cupules, cuvettes et bassins creusés dans les rochers de granit sont à l’origine de légendes où interviennent des lutins, des fées, le diable aussi bien que les saints (surtout Saint-Martin) et la Vierge Marie.
Sur l’île de Grangent, la pierre à bassin toujours visible et remplie d’eau de pluie aurait servi à la Vierge Marie qui y lavait les langes de Jésus.








montbrison_013Aux Echandes, certains rochers présentent des sillons incurvées en sabot qui selon la tradition « attestent »
la présence du diable.
Entre Boulain et Le Dorier dans le bois de Châtelard, la pierre du Rachat, énorme galet de 2 m de haut et 3 m de large évoque les sacrifices comme la pierre Beneytière de Saint-Maurice-en-Gourgois.







montbrison_014Les rochers jouissaient comme les plantes, selon la tradition populaire, de la possibilité de croître à l’infini. Les pierres qui pointaient dans la cuisine au sol en terre battue comme celles qui obligeaient le laboureur à faire un détour étaient considérées comme une fatalité. Le laboureur avait bonne conscience de se dire qu’il était inutile de les extraire ou de les rogner puisqu’elles allaient repousser de plus belle !













montbrison_019Les pierres avaient également la possibilité de se déplacer. Quant aux objets qui disparaissaient ou changeaient de place, ils prouvaient la présence de lutins facétieux qui s’ingéniaient à donner du travail supplémentaire à la ménagère.
Ils s’appelaient : le Culard ou Fardelet, le Mami… (extrait du dépliant sur les gorges de la Loire) www.smagl.com/telechargement/lettre_info25.pdf -


montbrison_023La pierre aux sacrifices de Biesse se situe juste sur les hauteurs de la vallée de la Loire. Le chemin à parcourir pour y accéder n'est pas aussi simple qu'il n'y parait. Les photos de pierres ci-dessus font partie de ce cheminement. Il y en a d'autres, comme cet endroit où la voie se scinde en deux de chaque côté d'un affleurement rocheux. Il m'a semblé trouver la partie réservée aux femmes et celle réservée aux hommes, sénestrogyre pour les unes, dextrogyre pour les autres.

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Un gardien au milieu des deux voies...









montbrison_029montbrison_030Puis les portes que l'on remarque le plus se présentent à nous, après avoir fait le tour du site que l'on a abordé par le bas, comme si l'on remontait de la Loire.

montbrison_031Le site est remarquable, par la beauté et la sérénité qui s'en dégage.








montbrison_034La pierre est creusée d'une cupule assez profonde, environ 25 cm, et de plusieurs rigoles, la première partant vers l'est se scindant en deux, d'un côté vers le nord de la pierre, l'autre vers le sud, et l'autre partant directement vers le sud.

montbrison_042La pierre semble travailler comme harmonisateur. Elle a été utilisée aussi comme lieu de culte, et doit avoir une fonction de guérison. En fait, chacun d'entre nous a trouvé sur place de quoi satisfaire l'amélioration de ses maux.

montbrison_043En partant, après avoir remercié, nous sommes passés par une autre porte que nous n'avions pas remarqué en arrivant. Elle nous a amenés vers le gardien végétal...



montbrison_048Bel arbre planté là, tu as du bien souffrir quand la foudre est tombée sur toi. Mais tu es resté un bon compagnon, et un merveilleux gardien.

montbrison_044Si j'avais plus de temps, j'irai dans tes bras pour que tu me racontes l'histoire de ta campagne.



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23 octobre 2006

Chartreuse de Portes

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Dans le Bugey, sur la commune de Bénonces, la chartreuse de Portes se blottit dans un vallon magique. La visite est interdite, et j'ai respecté le vœu de solitude des moines. je n'ai donc pas de photos de l'abbaye en elle même, mais de l'entrée, oui...













Bugey_082 C'est un chemin forestier, qui débute par une belle porte de vie....

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Impressionnant !


porteLes photos des bâtiments sont donc tirées de deux sites:








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http://www.chartreux.org et marius.bernard.free.fr/ain.html.

porteSituée dans les montagnes du Bugey à distance presque égale de Lyon et de Genève, la chartreuse de Portes est blottie au haut d'un col, à l'écart des grands-routes, à 7 km du village le plus proche. A près de 1.000 m d'altitude, elle jouit du climat rude et sain des montages.

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Première maison de France à s'être ralliée à la Grande Chartreuse, Portes a été appelée : " la fille aînée de l'Ordre cartusien ". Elle reçut également la dénomination de " Chartreuse des saints " car elle abrita à l'origine des moines de haut mérite, dont quelques-uns furent canonisés.

En 1115, Bernard de Varey et Ponce, moines de l'abbaye bénédictine d'Ambronay, se retirent au massif de Portes, désireux de vivre la vie cartusienne dont ils ont entendu parler. La construction du premier monastère bâti en pierre date de 1125.chartrportescorr03

Pendant la Révolution, la communauté se disperse. Les biens furent tranformés en ferme avec plus ou moins de bonheur qui conduisit a la ruine des bâtiments.










 

portes_4En 1855, les chartreux rachètent le domaine de  Portes, dont les bâtiments ont été laissés à l'abandon par les divers propriétaires et remirent tout en état selon les plans d'origine. Le domaine est d'environ 250 hectares.

Avec ses 12 cellules, la chartreuse de Portes a gardé le type traditionnel des anciennes maisons de l'Ordre.

En gros, le premier village de bungalows de l'histoire de France.... (je plaisante...:)) )

3 juillet 2006

Le Cheix

dsc03342Non loin de Besse, en redescendant dans la vallée, les grottes de Jonas sont là pour nous parler un peu d'histoire. Juste avant de tourner sur la petite route ombragée, un petit village perdu, Le Cheix.dsc03333

Arret obligatoire !

Sur le côté de la route, face à une jolie église,(dans laquelle une vierge fleurie nous dit bonjour, (malheureusement, comme d'habitude, il faut les clés !) une pierre couchée au bord d'un ruisseau. Ce n'est peut-être pas un mégalithe, mais elle est efficace pour le mal de dos.

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De l'autre côté de la route, une chapelle miniature dédiée à Saint Roch.... Y'a tout pour plaire.

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5 juillet 2006

Rocamadour

Une importante tradition celtique se perpétue à Rocamadour, avec la permanence d'un culte à la déesse-mère, dans le "val ténébreux", creusé par l'Alzou dans le Causse: Cybèle, puis Vénus, et enfin la vierge Marie, sous la forme d'une vierge noire. http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/vierges_noires__fichier/index.html

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Le pélerinage connut au moyen-âge un succès considérable. On vint de toute l'Europe, étape obligatoire des jacquaires.

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Il faut parcourir les 216 marches (le nombre a quelque peu varié au cours du temps. ll n'y en avait autrefois que 210. Jusqu'à la petite terrasse où se trouvaient les maisons des chanoines, à l'entrée de l'enceinte sacrée, il y a 140 marches. Il y en aurait donc eu 70 jusqu'à la chapelle Notre-Dame. Multiple de 7... Les vierges ont 70 cm de hauteur) pour parvenir à la chapelle Notre-dame, dont une des parois est la roche même.

La statue date du XII ème siècle est d'allure primitive. Elle est recouverte de plaques d'argent et succède à une statue beaucoup plus ancienne sur laquelle nous avons peu de renseignements.(une référence à une statue vénérée avant le XIIème par exemple).Sous l'autel se trouve encore encastré un ancien autel druidique, et c'est sur cette pierre qu'Amadour était censé avoir officié.

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De nombreux miracles lui sont attribués: délivrance des captifs, protection des navigateurs (l'antique cloche de la chapelle se mettant parfois à tinter d'elle-même, calmant ainsi les tempêtes. Une fois même, un navire entier fut transporté à ...Saint jacques en Galice !), fécondité, protection des enfants, résurection des enfants morts-nés, accordant la vie jusqu'au baptème.

Les premiers documents sur le pélerinage datent du XI ème, et sont l'oeuvre des Bénédictins. Le principal d'entre eux, rédigé vers 1170, est la chronique de Robert de Thorigny, abbé ...du Mont Saint Michel !

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C'est donc vers cette époque que les Bénédictins installent la vierge noire, et découvrent sur place le corps de Saint Amadour, lors du terrassement d'une tombe prévue devant l'ermitage. Les textes ajoutent que le corps était dans un  état de conservation parfait.

Les légendes vont voir le jour. la version la plus courante est la suivante: Amadour aurait été Zachée en personne, le publicain qui avait donné l'hospitalité à Jésus. Il est compagnon de Sainte Véronique.( Zachée et Véronique assisteront Marie jusqu'à sa "dormition" puis seront missionnés, nantis des reliques du St Visage et de quelques gouttes de lait de la Vierge, pour évangéliser la Gaule.). Il fut transporté en bateau dans les Gaules, se fixa à Rocamadour où il vécu en ermite. C'est lui qui aurait ramené la statue de la vierge, sculptée par Saint Luc.(introduction de l'élément solaire). Selon A. Pradelle le nom Amadour proviendrait de l'arabe Amad-Aour (le juste), soit Zaccaï.

Mais Rocamadour n'est pas le seul endroit qui revendique la présence de Zachée. Selon certaines chroniques, Amadour aurait fondé le sanctuaire du Puy et aurait fait étape à Compostelle. Il y aurait un Amadour catalan, portugais, berrichon, mais là, il prend le nom de Sylvain.

Selon d'autres légendes, il serait né à Lucques, en Italie. Un Sylvain né à Lucques, nous voilà plongés dans le monde païen, confirmant la continuité des lieux de cultes de la vierge noire et de pratiques religieuses plus anciennes.

De la place du sanctuaire on accède à 7 chapelles: l'église de St Amadour, la basilique St Sauveur, les chapelles St Jean Baptiste, St Blaise, Ste Anne et la chapelle Notre Dame.(encore le chiffre 7).

rocamadour_epeeA droite de l'entrée de la chapelle miraculeuse se trouve une grille de fer. C'est ici que fut retrouvé le corps d' Amadour-Zachée. On peut voir, dans la roche, "l'épée de Roland". Après avoir vainement tenté de la détruire, la légende assure qu'il l'aurait lancée si fort qu'elle serait venue se ficher dans la roche. L'arme que l'on voit à présent est une copie de l'originale enlevée par les Anglais au VIII ème siècle.

Rocamadour est un des seuls endroits où tous ces saints et saintes se trouvent réunis près de la vierge noire. Mais, chose curieuse, on en retrouve toujours un ou plusieurs directement associés aux sanctuaires des statues.

Sainte Anne: c'est la mère de Marie. L'origine de son culte est proche des vierges noires, se confondant parfois, ayant succédé l'une et l'autre à celle de l'antique déesse-mère.

Saint Blaise: Il n'a jamais existé. Par contre, chez les Celtes, il y avait un dieu Bletz, qui serait à l'origine de notre Blaise.(Balise...) Il était une représentation de la mort, envisagée en tant que passage à une autre vie.

On peut passer sur le sens de Baptiste, qui se rapproche de celui de Saint Michel, ayant déjà été étudié.

La présente étude est tirée du livre de Jacques Huynen, l'énigme des vierges noires.

Je peux rajouter que chaque vierge noire a une fonction particulière, chaque humain a une approche particulière de la vierge noire. Il est clair pour moi que Rocamadour est un site à palier. Lors de ma première visite, je n'ai rien ressenti, si ce n'est la beauté du lieu. La deuxième fut bien différente. Cette Dame là ne fait pas dans la dentelle du Puy, ni dans la douceur des eaux de Vassivière... Je dirais plutôt qu'elle fait office de lance-flamme, mais de celui qui met à nu, sans brûlure, mais avec la possibilité de se retrouver dans le plus simple appareil, aucune fioriture. Nous sommes face à nous-même, et croyez moi c'est un beau cadeau, même si ce n'est pas facile à digerer...

2 novembre 2006

Cathédrale Saint Magnus, Kirkwall

 

 

 

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Les Orcades (Orkney Islands en anglais) sont un archipel situés au nord de l'Ecosse. Cet archipel compte 67 îles légèrement vallonnées, dont 16 seulement sont habitées. Les 20 000 Orcadiens vivent pour la plupart sur l'île principale, Mainland, dans les villes de Kirkwall et Stromness.

La langue parlée dans ces îles est restée le vieux norrois (langue dérivée du scandinave ancien) jusque vers 1750, avant d'être remplacée par l'anglais. Cet héritage scandinave reste très marqué aujourd'hui encore, aux Orcades comme aux Shetlands.

Donc, pas facile de comprendre ces gens, adorables, très accueillants, souriants et contents d'habiter un pays aussi beau. L'accent me fait penser à celui des Berrichons en France, sauce anglaise.

Orcades_006En arrivant dans Kirkwall, on ne peut rater la cathédrale, visible de très loin.
La cathédrale saint Magnus est un mélange des styles roman et gothique primitif. La première construction peut-être aperçue dans l'enceinte du choeur, vers les transepts et la nef orientale.

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Orcades_015Il y a  de fortes chances pour que les piliers transversaux aient été construits bien plus tard, ceci suggérant que le remplacement d'une tour plus ancienne aurait nécessité des travaux de renforcement.

La construction du XII ème siècle se terminait par une abside vers l'est et deux tours jumelles auraient été construites côté ouest à quelques 9 mètres du côté est de la facade principale.
Une autre théorie est que la construction des tours aurait été prévue, mais jamais aboutie.

 

 

 

 

 

Orcades_037Début XIII ème siècle, le bâtiment fut agrandi vers l'est. Cette construction est actuellement la chapelle dédiée à Saint Rognvald et est d'une construction plus laborieuse que la construction antérieure quoique la même simplicité architecturale ait été conservée. Les travaux plus récents peuvent se voir à l'extrème ouest du bâtiment. Certains arguments portent à croire que la partie basse de la façade auraient été plus éloignée de la façade actuelle, formant une sorte de porche avant d'être jointe au corps principal de l'église au XIV ème siècle.

 

 

 

 

 

Orcades_060La cathédrale a donc été fondée en 1137 par le comte Rognvald-Kali, neveu du comte Magnus. Elle est dédiée à Magnus et recèle également ses ossements.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Orcades_088Qui fut Saint Magnus ? Il hérita du comté Norvégien d'Orkney avec la co-régence de son cousin, le comte Haakon Paulson.
Les deux cousins luttèrent pour le pouvoir. En 1116, ils envisagèrent une approche de paix et décidèrent de se rencontrer sur l'ïle d'Egilsay. Le comte Haakon ne fit pas honneur au contrat. Il était convenu que chaque partie devait se munir d'un seul bateau et d'environ une trentaine d'hommes. Haakon arriva avec une flotte de 8 bateaux et environ 300 hommes armés.

 

 

 

Orcades_102Voyant celà, Magnus s'avoua perdu et demanda grâce, ce qui ne fut pas accordé. Plutôt que d'exécuter Magnus lui même, Haakon ordonna à son cuisinier personnel de pourvoir au forfait et Magnus fut assassiné pour le "bien de la paix dans les Orcades". Après son décès, les histoires et légendes de la sainteté de Magnus prirent une grande importance et lorsque Rongvald-Kali reçut le comté des Orcades, après le trépas de Haakon dans les années 1120, il demanda protection et conseil divin à son illustre oncle martyrisé et promit également de construire un grand édifice divin en pierre solide à sa mémoire.

 

 

 

 

 

 

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Magnus et Rognvald furent sanctifiés et leurs gisements sont à jamais dans les deux piliers se trouvant près du choeur.

 

 

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Orcades_049Au niveau des énergies, la cathédrale est bien posée sur un croisement important. Il faut remarque les arcs trilobés en chevrons, qui montent bien l'énergie passant dans l'édifice.

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J'ai l'impression qu'elle est double, des figures accolées se faisant face étant posées sur chacun des piliers. Un dragon tirant la langue est aussi posé en pleine nef, aux yeux de tous. L'énergie, par moment, est triple, ce que l'on voit sur les chevrons et ce qui est indiqué sur la porte.Orcades_052

 

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Les gargouilles extérieurs sont assez réussies. Toujours la même symbolique romane, présente de partout.

 

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Quand aux piliers, je n'ai pas ressenti de vibrations déterminantes... Ce Magnus était-t-il aussi saint qu'on veut bien nous le faire croire, ou bien ses ossements sont-ils ailleurs  ?

 

 

Orcades_075Orcades_033Présence d'éclatoirs un peu partout, délestant comme il faut la puissante énergie de cette terre du nord.

Vu aussi la représentation de Cernnunos sur une pierre tombale...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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5 février 2007

L'église Saint Loup de Penol

La_c_te_Saint_Andr__004Dans l'église Saint-Loup de Penol, seule l'abside et les absidioles remontent au Moyen-Age et peuvent être datées de la seconde moitié du XII ème siècle. L'église est classée Monument historique pour l'abside et inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques pour la nef et la baie du clocher.






















La_c_te_Saint_Andr__045L'intérêt de ce monument réside dans le riche décor des colonnes à chapiteaux. Son portail du XIème siècle, fortement en saillie, est remarquable. Il se compose de 2 colonnes cylindriques avec chapiteaux à feuilles d'acanthe et volutes accompagnées de masques grimaçants (je dirais la représentation du verbe jaillissant) supportant une arcade en plein cintre.














La_c_te_Saint_Andr__0143 baies éclairent le chœur leurs colonnes présentent les mêmes caractéristiques que celles du portail.


















La_c_te_Saint_Andr__021aUne autre explication pour les sculptures des chapiteaux: il pourait s'agir d'indications quand aux énergies du lieu. On retrouve souvent les nombres 2, 3 et 8, représentés par les pétales de la rose, les traits horizontaux entre les feuilles, les liens enserrant ce qui sort de la bouche des "monstres".










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La_c_te_Saint_Andr__026aDe plus, ce qui sort se termine en volutes. Donc je dirais deux failles, trois cours d'eau et deux cheminées cosmo-telluriques. Plus un réseau sacré, ce qui donne 8. La présence des éclatoirs nous montre bien que les énergies sont importantes ici.



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La_c_te_Saint_Andr__018aDans l'église, une grille protège une cavité se trouvant à droite du choeur. Il est dit dans le village que le bâtiment fut construit sur un ancien cimetière et que la cavité est l'une des tombes. Il me semble que les anciens évitaient ce genre d'emplacements pour leurs lieux de culte. Par contre, une ancienne crypte mithraïque ne me déplairai pas.

Des travaux ont révélé un sol pavé de mosaïques. L'église aurait donc été construite sur les ruines d'une villa gallo-romaine. Ou bien d'un ancien temple.

La_c_te_Saint_Andr__037_bLe titre de Saint-Loup, bien connu en Champagne, fut aussi donné à quelques églises de la région Dauphinoise, comme celle de Penol et celle de la minuscule paroisse d’Uriol, initialement placée sous la protection de Saint Michel (vocable fréquent dans les lieux élevés, l’archange étant censé relier la terre et le ciel), qui subsiste jusqu’à la Révolution.

Saint Loup, (évêque de Troyes de 426 à 470), issu d’une famille de l’aristocratie gallo-romaine, fut d’abord marié. Au bout de six ans de vie commune, les époux décidèrent, par consentement mutuel, de se séparer : elle, pour devenir moniale ; lui, pour entrer à l’abbaye de Lérins. C’est là qu’on vint le chercher pour le placer à la tête de l’Eglise de Troyes. Il dut bientôt s’absenter de son diocèse, en 429 accompagner l’évêque Germain d’Auxerre en Angleterre où sévissait l’erreur du pélagianisme. Passant à Nanterre, il eut l’occasion d’y bénir une petite fille qui deviendra Sainte Geneviève. Plus tard, il osa affronter le terrible Attila qu’il parvint à émouvoir, grâce à sa grandeur d’âme.

La_c_te_Saint_Andr__020_a"... En ce temps-là, florissait le bienheureux Saint-Loup, évêque de Troyes. Quand Attila attaquait cette ville, le bienheureux Loup lui demanda de dessus la porte à haute voix qui il était pour venir fondre ainsi sur eux. " Je suis, lui répondit-il, Attila, le fléau de Dieu." L'humble prélat lui répliqua avec gémissement : " Et moi je suis Loup; hélas! je ravage le troupeau de Dieu et j'ai besoin d'être frappé par le fléau de Dieu." Et à l'instant il fit ouvrir les portes. Mais Dieu aveugla les ennemis qui passèrent d'une porte à l'autre, sans voir personne et sans aucun mal. Le bienheureux Germain prit avec lui Loup et partit pour les îles Britanniques où pullulaient les hérétiques..." (la Légende Dorée,Jacques de Voragine XIIIè siècle) "


La_c_te_Saint_Andr__005Le bénitier semble ancien, ainsi que les traces à l'extérieur d'un cadran solaire et d'une ancienne porte comblée.

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5 novembre 2006

Stone O'Quoybune

Orcades_381Datant de 2 200 ans avant J.C. et s'élevant à presque 4 mètres de haut, ce menhir est un exemple des nombreux mégalithes solitaires qui jalonnent le paysage des Orcades. Il se tient dans un champ, près de la route, ce qui rend sa visite plus aisée.

Il fait partie des légendes de géants pétrifiés.

Comme le Yetnasteen sur l'île de Rousay, l'O'Quoybune voyage chaque matin de la nouvelle année. Il se rend près du lac tout proche afin de se désalterer dans ses eaux froides. Un dicton raconte qu'un voyageur se trouvant en face de lui cette nuit là, ne verra pas le jour de l'an suivant....

Beaucoup d'histoires ont circulé, beaucoup sont oubliées.













Orcades_383Il en reste une pourtant, relatée dans des écrits de 1884. On peut lire qu'un jeune homme écossais s'est retrouvé en face de la pierre, le soir du nouvel an, vers minuit. Se rendant compte tout d'un coup où il se trouvait, il fut pris de tremblements et vit la pierre marcher vers le lac... Ses amis le retrouvèrent le lendemain matin, inanimé et dans un état de fatigue surprenant. Celui là s'en est bien sorti, puisque la plupart des autres étaient retrouvés morts purement et simplement!

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