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lieux sacrés
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23 avril 2007

L'église Saint-Laurent de Châtel-de-Neuvre

Ch_tel_de_Neuvre__24_aL' église romane de Châtel-de-Neuvre surplombe les méandres de la rivière Allier.

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Ch_tel_de_Neuvre__18_aLa paroisse de Châtel-de-Neuvre appartenait au diocèse de Clermont. L'église Saint-Laurent, située au sommet d'une butte dominant la vallée de l'Allier, occupe l'une des positions les plus spéctaculaires du département.










Ch_tel_de_Neuvre__20_aL'église comporte une nef très étroite, l'une des plus anciennes de l'Allier. Celle-ci est éclairée directement et contrebutée de bas-côtés voûtés en quart de cercle.

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Ch_tel_de_Neuvre__1_a Le transept peu saillant fut modifié au nord à l'époque gothique. Les absidioles, asymétriques, sont légèrement plus tardives que la nef. Le clocher, dont la souche remonte également à l'époque romane, a été amputé de sa flèche.

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Ch_tel_de_Neuvre__22_aA mi-hauteur de la façade ouest, de chaque côté, on remarque deux stèles funéraires gallo-romaines très usées, qui confirment, comme certains éléments sculptés remployés dans le parement du côté sud-ouest du transept, la présence d'un ancien établissement antique sur ce site.


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12 avril 2007

Notre-Dame Auxiliatrice d'Ebreuil

Notre-Dame Auxiliatrice d'Ebreuil

Ebreuil_zaDeux vierges sont présente à Ebreuil : l'une d'entre-elles se trouve à l'extérieur et date du XVIème siècle. Cette statue est en lave de Volvic. Une inscription est gravée sur son socle.
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Ebreuil__24_aL'autre est une vierge noire en bois doré du XIIème siècle. Sa figure n'est pas de couleur noire, mais elle en a tous les attributs.

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Malheureusement, son histoire nous est inconnue. Donc point de légendes ni de miracles, ni de provenance. Il ne nous reste que son nom : Notre-Dame Auxiliatrice...
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27 février 2007

Notre-Dame la brune d'Aleyrac

dr_me_provencale_644aClassées Monument Historique depuis 1905, les ruines de l'église Notre-Dame la Brune se dressent juste en contrebas du col d'Aleyrac, entre laBégude-de-Mazenc et Salles-sous-Bois, près de l' importante voie de passage médiévale de Crest vers la Provence, en limite Ouest du diocèse de Die.














dr_me_provencale_597aCette abbaye de religieuses bénédictines dépendant de l'Ile-Barbe de Lyon est connue dès 1105 mais, après une période d'expansion au XIIe siècle, elle subit les troubles de la fin du XIVe siècle et en 1427, les religieuses étaient réfugiées à Valréas. En 1449, l'abbé de 1'lle-Barbe unit ses biens à ceux de la collégiale Sainte-Croix à Montélimar et en 1528, la seigneurie passe définitivement entre des mains laïques.Elle est vendue en 1550 aux Adhémar de Grignan.











dr_me_provencale_620aDu monastère primitif, ne subsiste que l'église qui a malheureusement été dépouillée d'une grande partie des pierres de son parement extérieur au siècle dernier. Il est probable que les bâtiments monastiques s'élevaient en aval, à l'emplacement du cimetière, car des traces d'ancrage de toiture subsistent encore sur le mur sud.





















dr_me_provencale_599aLa façade ouest que l'on découvre en arrivant apparaît largement ajourée au-dessus du vide : trois fenêtres à double ébrasement, un clocheton à deux arcades qui surmonte le pignon, et une porte maintenant inutile.
















dr_me_provencale_635aCelle-ci en effet, s'ouvre au-dessus de l'eau : à l'extérieur coule le ruisseau d'Aleyrac, à l'intérieur une source miraculeuse. Un pont devait permettre de rejoindre la rive opposée.

La source sacrée est exactement à l'endoit où se trouve le Jourdain dans les édifices religieux. C'est une des rares fois où l'on peut le constater de visu...
















dr_me_provencale_641Des traces d'ancrage d'une charpente et d'une toiture au-dessus de la porte attestent l'existence, à une époque indéterminée, d'un porche, peut-être de bois. A l'intérieur, un plancher couvrait une salle aujourd'hui à ciel ouvert où coule une source miraculeuse. Les pélerins y cherchaient la guérison des maux de tête et des maladies de peaux.   
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dr_me_provencale_605aLa patine du temps a donné une couleur grise, presque uniforme, aux moellons des murs faits de calcaire et aux claveaux du sommet des voûtes taillés dans le tuf. La perfection de la taille des pierres n'a pas empêché la réalisation d'un enduit à faux joints rouges sur fond blanc, à peine visible aujourd'hui. Une croix de consécration rouge se devine encore sur les murs de l'abside.














dr_me_provencale_604aLa nef compte trois travées rythmées de larges arcatures, aveugles au nord mais percées d'une fenêtre à double ébrasement au sud. Un transept s'ouvre vers une quatrième arcature et chaque croisillon donne sur une petite absidiole voûtée en cul-de-four et éclairée par une fenêtre axiale. Une travée de chœur précède l'abside pentagonale dont chacun des trois pans médians est percé d'une fenêtre à double ébrasement aujourd'hui obturée.


















dr_me_provencale_612aLa voûte de la nef était en berceau très légèrement brisée comme l’on peut l'observer à hauteur de la première travée à l'ouest.  Elle était soutenue par des- arcs doubleaux reposant sur des pilastres. La seule décoration est celle de la corniche moulurée d'une doucine qui souligne la naissance de la voûte, celle des doubleaux et des arcatures latérales qui rythment les murs gouttereaux.













dr_me_provencale_637aSur le côté sud de l’église, s'y ajoute une simple volute sculptée sur la face latérale de la pierre et que l'on retrouve identique sur celle du petit placard de l'abside.












Aleyrac_planLa position de cette église en travers d'une vallée si étroite étonne et l'on imagine mal aujourd'hui la vie de ces moniales ainsi isolées. L'implantation du monastère s'explique peut-être par le seul souci de christianiser les vertus de la source miraculeuse mais le voisinage de la grande route d'Allemagne en Provence devait faire de ce lieu une halte privilégiée pour les pèlerins et autres voyageurs si nombreux au Moyen Age.






 

dr_me_provencale_621aUne impression de solitude, de douceur, de plénitude se dégage du lieu. Sur la gauche en arrivant, un verger nous accueille. C'est dans ce verger que j'ai entendu un concert de silence... C'est dérangeant, ne rien entendre du tout, comme dans un caisson d'isolement.
L'église étant dédiée à Notre-Dame et s'appelant la brune, je me demande si une vierge noire n'était pas vénérée dans la crypte à la source sacrée...
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Pour voir la carte, cliquer ici.

 

http://www.centcols.org/les_rendez-vous/damian/monuments_romans_suite.htm

2 mai 2007

Saint-Martin de Salles-Arbuissonas

Beaujolais_003aL’histoire de Salles (mot d'origine gauloise signifiant "lieu où l'on s'arrête") trouve les premières traces d’occupation dès le paléolithique (37000 à 5000 ans avant J.C.) . Des fouilles ont permis de retrouver des objets de cette époque, de l'époque gauloise puis gallo-romaine. (pointes de flèches, grattoirs, burins,  tessons décorés au peigne et les poteries non tournées, du IVème siècle avant J.C., assiette, tripode, vase, amphore, dolium du IVème siècle.

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L’église

Beaujolais_012aSaint Martin de Salles est une des plus anciennes églises du Beaujolais. Du fait de l’incendie en 1705 qui consumma les archives du prieuré de Salles, il est difficile de préciser la date exacte de sa fondation.

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Beaujolais_017aCependant, des procés verbaux d’inspecteurs religieux datés de 1260 permettent de supposer une existance bien plus reculée. Ces documents mentionnent plusieurs batiments qui menacaient alors de ruine. L’église avait été construite sur le flanc d’un coteau ce qui avait pour effet d’obtenir une pente importante depuis la porte principale jusqu’au choeur. A la fin du XIXème siècle, quelques marches à l’entrée ont été ajoutées pour amoindrir la pente qui reste cependant visible.

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Beaujolais_079L’influence clunisienne se traduit par un chevet à trois absides greffées sur un transept débordant.











La façade

Beaujolais_009aElle présente une porte en plein cintre de style roman clunisien, encadrée par des pilastres et des colonnettes sobres. les petites arcatures en saillie et les chapiteaux des deux piliers révèlent une influence byzantine et vénitienne.

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Le clocher

Beaujolais_072Il comporte trois étages : le premier est nu, sur chaque face du second s’ouvre une fenêtre en plein cintre sous un fronton triangulaire, au troisième quatre baies sont séparées par des colonnettes.

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Le portail

Beaujolais_020aIl est fait en pierres dorées et date du XIIème siècle. Il est percé dans un pignon encadré de pilastres et de colonnes surmontés de chapiteaux à feuillage. Il a été abimé pendant la révolution.

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4 mai 2007

L'église de Chervinges à Gleizé

Beaujolais_131aGleizé a la chance de posséder une longue histoire et un patrimoine riche et diversifié.
Cette ancienne terre des Sires de Beaujeu, dont certains quartiers remontent à l'époque gallo-romaine, a connu des modifications importantes depuis le XIème siècle, où quelques domaines ruraux étaient établis dans une région couverte de forêts.







Beaujolais_130aIl faut attendre la venue des moines bénédictins au XVème siècle pour que s'organise le village de Gleizé autour de son église, située alors dans la vallée du Morgon.

En 1809, la commune de Chervinges est réunie à Gleizé.
L'église de Chervinges est donc rattachée à la paroisse de Gleizé, sa partie la plus ancienne date du XIIIème siècle.







Beaujolais_133aElle fut vendue en 1836 et passa de main en main. Aujourd'hui, l'église est devenue une propriété privée mais son propriétaire l'a restaurée.

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4 mai 2007

Chapelle de Chevesne à Denicé

Chevennes_5Nous retrouvons la trace du village de Denicé, en tant que Daniceus, dès XIème siècle.
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Chevennes_10La chapelle de Chevesne de Denicé date du XIIème siècle. Elle fut reconstruite au XVème  et restaurée récemment par l'architecte Catelan.
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Chevennes_9Le décor est de style gothique flamboyant avec des arcs brisés. Ce fut une étape sur le chemin de compostelle, et nous retrouvons la mérelle sur le fronton.

Au coin du clocher, des sculptures de têtes humaines encore en bon état.

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1 mars 2007

La cathédrale Notre-Dame et Saint Paul

Histoire

dr_me_provencale_522Le site de Saint-Paul-Trois-Châteaux a été habité dès la Préhistoire. Le Néolithique (- 6 000 à - 2 500 avant J.-C.) y est bien représenté par l’important site des Moulins qui s’étendait au moins sur 4 ha au sud-ouest de la ville actuelle. Une population s’est installée en effet sur une terrasse surplombant la plaine du Rhône s’étendant au sud-ouest de la ville actuelle. Cette civilisation, dite chasséenne est caractérisée par la mise en place de la sédentarisation et le développement des activités d’élevage et d’agriculture.




dr_me_provencale_414aCurieusement, on trouve peu de traces de l’âge du Bronze et de l’âge du Fer, alors que c’est du nom d’une peuplade gauloise de l’époque, les Tricastini, que viennent ceux de la ville romaine, Augusta Tricastinorum, (Elle fut élevée sous l’Empire Romain d’Auguste au rang de chef-lieu de la Narbonnaise) et du Tricastin.  Il semble qu’ils édifièrent une ville sur la colline de Barri (du celte « Bar » signifiant rempart) appréciable pour sa position défendable dominant la vallée du Rhône. Cet oppidum (habitat fortifié de hauteur) devint capitale des Tricastini du IV ème siècle à la fin du I er siècle avant J.C., avant l’occupation romaine.

dr_me_provencale_416aLa ville fut en effet fondée au Ier siècle après J.-C.,  comme nouvelle capitale des Tricastini passés sous domination romaine. D’une superficie de plus de 42 ha, elle était comparable aux plus prestigieuses cités du Sud de la Narbonnaise.

dr_me_provencale_420aAu Bas-Empire, la puissance de Rome s’affaiblit. Et au IV ème siècle alors que la Gaule romaine se christianise, la cité devint siège d’un évêché et fut rebaptisée Civitas Tricastinorum.
A la fin de l’antiquité, le tissu urbain d’Augusta Tricastinorum se rétracte pour se fixer autour de l’actuelle colline du Château. Un premier groupe épiscopal s’installe aux alentours du quartier Saint-Jean ; quelques éléments architecturaux marquent notamment l’emplacement de l’église funéraire.

dr_me_provencale_421aL’importance de la ville ne décroît pas au Moyen Âge et c’est à partir du XIIe siècle qu’est bâtie la Cathédrale, un des plus beaux exemples de l’art roman provençal, au cœur de la ville ceinte d’un rempart défensif en pierre du Midi.

Saint-Paul-Trois-Châteaux doit faire face à d’âpres luttes religieuses pendant l’époque moderne, comme tout le Dauphiné. Destructions et reconstructions modifient peu à peu son visage au XVIIe siècle, tandis que les hôtels particuliers fleurissent au XVIIIe siècle.

 


dr_me_provencale_456aLe nom de Saint-Paul-Trois-Châteaux, qui a suscité bien des interprétations souvent pleines d’imagination, provient en fait de la mauvaise traduction, basée sur une étymologie fantaisiste, de l’ancien nom de la ville : Saint-Paul-en-Tricastin. Le mot « Tricastin », nom du canton issu de celui de la peuplade gauloise qui habitait cette contrée, a été compris comme une expression latine signifiant « trois châteaux » (tricastri). Le blason de la ville représente une tour à trois donjons rehaussée d’une couronne, accompagnée de la devise : « Tricastinensis civitas » : « cité des Tricastins ».







La cathédrale


 

dr_me_provencale_501Sur cet emplacement, situé juste à l'extérieur d'une vaste enceinte urbaine antique, s'élevait auparavant une basilique funéraire qui abritait le tombeau de Saint paul, évêque du V ème siècle et patron de la ville. Elle était dédiée aux apôtres et martyrs.
Le siège cathédral était primitivement situé au centre de la cité antique (Augusta Tricastinorum). Durant le haut-moyen-âge, la cité épiscopale s'est regroupée sur les pentes de la colline du château et a été entourée par le rempart actuel.

dr_me_provencale_438aUn cimetière s'étendait jusque dans l'actuelle cour de la mairie. La cathédrale Notre-Dame et Saint Paul fut érigée entre 1120 et le début du XIII ème siècle. Elle fut construite à l'extérieur de la ville gallo-romaine, au coeur de la ville médiévale.

dr_me_provencale_436aLa construction de la cathédrale s'est déroulée d'est en ouest. Le projet de décoration, dr_me_provencale_436bfortement inspiré de l'antiquité est resté inachevé (sculptures des parties hautes de la nef interrompues au début de la travée centrale, partie haute de la façade ouest).dr_me_provencale_436c


dr_me_provencale_459aLa cathédrale est bâtie en un moyen appareil très soigné de pierre calcaire de Saint Restitut. De nombreuses pierres portent les marques des tâcherons qui les ont taillées.

Construite dans une zone funéraire, la cathédrale fut probablement élevée à l'emplacement du tombeau de l'évêque Saint Paul ( IV ème siècle ?). L'évêché fut supprimé à la révolution.


dr_me_provencale_418aLa décoration extérieure donne une nette préférence au flanc méridionnal tourné vers la ville : triple arcade d'inspiration antique sur la nef, fronton antiquisant sur le transept.

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dr_me_provencale_428Le côté sud de l'église est dominé par les façades gothiques d'une chapelle et du porche. La scène du tympan roman mutilé repsésentait l'adoration des mages.






dr_me_provencale_415Décentré sur le bras méridionnal du transept, le clocher a été remanié aux XVII ème et XIX ème siècles.
Parmi les nombreuses marques de tâcherons, des pierres sculptées en taille de réserve figurent des personnages, des animaux, des signes du zodiaque.

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La façade occidentale frappe par son volume et sa sobriété. Le portail central est entouré de deux pilastres cannelés et de demi-colonnes.













dr_me_provencale_411La décoration restée inachevée devait se terminer par un couronnement à fronton.


Le décor de la porte en plein-cintre reprend celui de l'entrée méridionnale.



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Comme beaucoup d'églises de la région, la cathédrale présente un côté nord aveugle. Le bras nord du transept est simplement décoré de bandes lombardes.

dr_me_provencale_440A l'est, le chevet est formé d'une abside à pans coupés entouré de deux absidioles demi-circulaires ouvertes sur les bras du transept.

Là encore, le décor se révèle très localisé et fouillé (autour des baies aveugles et de la fenêtre de l'abside, sur les pilastres et sur la corniche).

L'édifice de plan basilical est composé d'une nef centrale de trois travées et de deux bas-côtés, d'un transept saillant et de trois absides.




dr_me_provencale_450aL'intérieur, de vastes dimensions, illustre la rigueur et la majesté des constructions romanes (longueur de la nef : 28m,largeur : 24,90m, hauteur de la voûte :19m).
La lumière pénètre dans l'édifice par les ouvertures percées dans la façade occidentale et par les fenêtres hautes de la nef centrale et du transept côté sud.
La nef centrale est voûtée en berceau. la communication avec les nefs latérales en demi-berceau se fait par de grandes arcades en pelin-cintre. Les nefs latérales n'ont reçu qu'un décor très frustre.

dr_me_provencale_454aLe décor sculpté est remarquable notamment au niveau de l'étage haut de la dernière travée de la nef centrale : un faux-triforium (ou fausse tribune) est orné de niches flanquées de petites colonnes.




 


dr_me_provencale_490aLa corniche inférieure est décorée d'oves, de perles, de feuilles d'acanthe et de beux rinceaux.
La frise qui court au dessous figure un rideau dont les plis sont tendus aux extrémités par des personnages vétus à l'antique. La travée suivante séparée par deux demi-colonnesest restée inachevée. Le décor est interrompu dès la seconde travée.






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Aux angles de la nef se trouvent les symboles du

tétramorphe : l'aigle

de Jean, le lion de Marc, le taureau de Luc et l'ange de Matthieu.

Au retour de la corniche qui les surmonte, des masques humains et zoomorphes.

dr_me_provencale_467aFace à l'entrée méridionnale, un des piliers de la nef présente un décor sculpté très mutilé de la fin de l'époque romane : la résurrection des morts et le jugement dernier.




La croisée du transept est couverte d'une coupole sur trompes.






dr_me_provencale_448aDans le choeur, la voûte en cul-de-four est rythmée de 4 nervures plates dans l'axe de colonnes à fûts cannelés ou torsagés et chapiteaux d'inspiration corinthienne.

dr_me_provencale_512aLe sol du presbyterium, pavé d'une mosaïque romane représentant parmi les motifs de rinceaux, d'entrelacs et de végétaux, les symboles des évangélistes (un a disparu) et la ville de Jérusalem, nous apprend que l’église actuelle en a remplacé une précédente dont le sol a été exhaussé.









dr_me_provencale_441aDes peintures murales gothiques ornent plusieurs arcs et piliers.
Les bas-côtés sont flanqués de chapelles élevées postérieurement. Au sud, la chapelle gothique Notre-Dame l'épiscopale, fut édifiée en 1460 par Etienne Genevès, le seul évêque originaire de la ville, en l'honneur de la vierge Marie.

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dr_me_provencale_461ahttp://www.saintpaultroischateaux.fr/www/index.ph
http://www.office-tourisme-tricastin.com/


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6 mai 2007

L'Eglise Notre Dame d'Huriel

Huriel__1_aAncienne église prieurale et paroissiale dépendant autrefois de l'abbaye de Déols, près de Châteauroux, Notre-Dame d'Huriel est un magnifique édifice roman, datant du début du XIIème siècle.
Outre des caractères très marqués, l'église Notre-Dame se distingue également à travers des éléments architecturaux très originaux : en  premier lieu, avec la coupole à huit pans montée sur pendentifs et  trompes surplombant la croisée du transept, et aussi, avec son porche à arcature triple (schéma assez rare dans l'Allier, seulement trois édifices en relevant, notamment Châtel-Montagne) surmonté à l'intérieur par une tribune desservie par un double escalier.
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Huriel__3_aEn forme de croix latine, Notre-Dame trouve son originalité à travers les influences auvergnates, berrichonnes et limousines reconnaissables dans son architecture, influences qui s'expliquent par la situation même de la ville d'Huriel, aux confins de l'Auvergne, près de la Marche et du Berry.
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Huriel_aAvec son plan simple, sans bas-côtés, sa couverture charpentée, la présence de secretariae (petites sacristies en segment de cercle coincées entre les absidioles et le choeur) et les étroits passages latéraux, dits " berrichons ", faisant communiquer la nef avec les bras du transept, Notre-Dame rappelle l'architecture religieuse du Berry.
Des caractères auvergnats se retrouvent au niveau du clocher situé à la croisée du transept :  octogonal et massif, couvert de bardeaux en bois de châtaignier,  il rappelle les clochers des majeures romanes d'Auvergne (Saint Nectaire, Orcival, etc.).
Enfin, au titre de l'ornementation sculptée des murs, des boudins sur colonnettes encadrent les fenêtres, à l'instar des édifices romans limousins, comme Saint-Léonard-de-Noblat.







La tour-clocher

Huriel__2_aElle est décorée d'arcatures aveugles et s'élève sur la croisée du transept. L'abside est surmontée d'un pignon orné d'une croix à Agneau pascal.















La nef

Huriel__10_aElle est couverte en charpente. Elle n'a pas de collatéraux. Elle est éclairée par des fenêtres sans décoration. La nef communique avec les croisillons du transept par des passages étroits appelés passages berrichons.
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La croisée du transept

Huriel__13_aElle est couverte d'une coupole sur un étage octogonal sur pendentifs. Les croisillons sont voûtés en berceau et possèsent une absidiole.
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Le choeur

Huriel__15_aIl comprend une travée droite voûtée en berceau.

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L'abside

Huriel__11_aElle est voûtée en cul-de-four et est éclairée par trois fenêtres. Deux petits oculi sont percés au-dessus du cul-de-four. Les sujets représentés sur les chapiteaux sont peu distincts. A droite, un cavalier et sa monture. Les fenêtres de l'abside sont décorées et surmontées d'un cordon de billettes qui se poursuit sur les absidioles.









Huriel__12_aL'originalité de Notre-Dame ressort également à travers sa sculpture et son mobilier : le décor sculpté extérieur est très riche, avec un cordon de billettes qui cerne l'édifice quasiment en son entier, et au niveau des modillons et des chapiteaux des colonnettes qui flanquent les fenêtres, des éléments abstraits (entrelacs, feuillages, copeaux, ...) mais aussi figuratifs (têtes animales et humaines, petits personnages).
Les chapiteaux de la croisée, s'ils relèvent d'une facture assez frustre due à la dureté du granit employé, n'en sont pas moins intéressants, avec en particulier un homme ascensionnel  jumeau de celui de Châtel-Montagne.



Huriel__15_bAu titre du mobilier, la grille du choeur en fer forgé, réalisée sans aucune soudure ni rivet, est exceptionnelle : en forme de petites volutes, elle date des XIIème-XIIIème siècle, et est classée " objet historique " depuis 1841.





Huriel__23_abCuve baptismale romane décorée de reptiles et d'oiseaux.














Huriel__17_aEn mai 2003, deux importants panneaux peints ont été découverts et restaurés : la première de ces fresques date de la fin XIVème, et représente St Martin dans l'épisode de la Charité... la seconde, date du XVIIème siècle, et figure une Annonciation.
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http://huriel.planet-allier.com/eglise.htm
http://www.art-roman.net/huriel/huriel.htm

10 mai 2006

Le cloître du Mont Saint-Michel


vezelay_msm_bourges_st_bertrand_134Aménagé entre 1217 et 1228, il et de forme trapézoïdale. Le côté sud communique avec l'abbatiale alors que le côté est dessert le refectoire et les cuisines. A l'ouest, il aurait du s'appuyer sur une salle capitulaire qui n'a jamais été construite. L'emplacement de cette porte est aujourd'hui fermée de trois baies vitrées regardant la mer.  Vous avez donc en photo l'original et la copie, peinture à l'huile faite par Madame Dulac....                                                    

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vezelay_msm_bourges_st_bertrand_141Le long du périmetre intérieur court une galerie à portique ornée d'une double rangée d'arcades dissymetriques   reliées par d'étroites voutes en ogive. Ces arcades blanches s'appuient sur des colonettes en porphyre sombre, au nombre de 277.   Cette double rangée symbolise le nombre 2 exprimant la création, la matière, la féminité.La disposition en quinconce des colonnettes qui forment ainsi une suite de trépieds, provoque le triangle et associe le 3 au 2, Saint Michel au dragon.                              vezelay_msm_bourges_st_bertrand_140

10 mai 2006

La crypte des gros piliers


vezelay_msm_bourges_st_bertrand_157Edifiée de 1446 à 1450 sur l'emplacement de la crypte romane éffondrée en 1421.Les piliers sont au nombre de 10, avec une circonférence de 6m. Ils sont assis à même le rocher. Les arcs d'ogive sont branchés bas sur les fûts des colonnes, par groupe de trois, comme pour aller puiser au plus tôt un épais flux à disparser.De fait, le champ énergétique d'ambiance est si fort, dans cette salle, qu'il est indispensable de l'évacuer au plus vite sous peine de rendre le lieu intenable. Nous sommes là sous le choeur de l'abbatiale, dont les piliers reprennent la même structure. Au dessus, l'énorme wouivre se disperse dans le cosmos, à l'aide de nombreux éclateurs d'ondes.

10 mai 2006

L'abbatiale


vezelay_msm_bourges_st_bertrand_133Elle fut amputée de trois travées et fermée d'une nouvelle façade néo-classique en 1780. Sur la terrase qui subsiste à la place des trois travées, on peut encore mesurerles trois points d'abaissement marquant le passage du Jourdain et l'entrée dans le rectangle.
L'axe de la nef correspond à un courant d'eau souterrain, encadré par deux autre courants. l'ancienne façade était construite sur un autre courant d'eau. Dans la croisée des transepts on retrouve une faille surmontée d'un cours d'eau, ainsi que deux autres failles en croix. Et pour finir, une belle cheminée cosmo-tellurique dans le choeur.

vezelay_msm_bourges_st_bertrand_1631Pour finir, quelques vues de la salle des hôtes, de la salle des chevaliers, du scriptorium, la salle de l'aquilon. Bien entendu, les endroits les plus forts comme la crypte des 30 cierges ou bien Notre-Dame de sous-terre ne sont pas ouverts au public...

Quelques vues du Mont Saint-Michel...

 


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2 mars 2007

L'église Saint Raphaël de Solérieux

Sol_rieuxSolérieux n’est qu’un tout petit village assoupi au soleil, posé dans une plaine, qui regroupe quelques belles maisons, des granges en ruine et quelques exploitations agricoles encore en vie.
















Sol_rieux_4Isolé et loin des grands axes, agricole et sans prétention, on l’oublierait s’il ne recelait pas une perle rare, l’église Saint Raphaël.





Sol_rieux_3Fondée par les Templiers, cette église est une merveille des merveilles, d’un pur style roman provençal du XII ème siècle, sans aucun ajout ni modification. Elle a été construite à quelques distance de l'ancien village fortifié depuis longtemps abandonné sur la colline.
La nef, détruite, est occupée par l'ancien cimetière. Cette église dépendait du chapitre des chanoines de la cathédrale de Saint-Paul-tois-châteaux.






Sol_rieux_5Bâtie dans une superbe pierre devenue grise avec le temps, elle se dresse au milieu des champs de lavande, fière et noble, admirable d’harmonie.

A ses pieds, un petit plan d’eau entouré de murs de pierres sèches d’une superbe couleur gris pâle, complète l’ensemble.




http://www.provenceweb.fr/f/drome-provencale/solerieux/solerieux.htm

2 mars 2007

L'ancien monastère de Saint-Pierre et l'église Saint-Blaise

dr_me_provencale_091aCette ancienne église, primitivement sous le vocable de Notre-Dame-des-églises, fut le siège d'un prieuré dépendant de l'abbaye de Cluny et fut ruiné dès la fin du XIV ème siècle.

















dr_me_provencale_105aCe site, désservi par un ancien chemin, du Pontaujard à Nyons, était occupé dès l'époque antique.
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dr_me_provencale_216aDes fouilles ont montré l'ampleur du bâtiment (tois nefs de quatre travées, chevet à tois absides) qui a remplacé aux XI ème et XII ème siècles une église plus ancienne.

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dr_me_provencale_150Des tombes rupestres ont été creusées dans le rocher, surplombant le site.
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3 mars 2007

Saint ¨Pierre de Vesc

Vesc« Vaiesch » en 1113, « Vaiesco » en 1409 (du latin « episcopatum » qui donna en vieux français « evesquet »), Vesc est un ancien fief des évêques de Die.

L'église Saint-Pierre est celle d'un prieuré relevant de l'abbaye de Cruas en Vivarais.  De l'édifice roman, il ne reste que la nef et la façade occidentale : une nef de trois travées,  laissant apparaître, à l'extérieur, dans la façade méridionale, les arrachements des contreforts et les deux baies en plein cintre, aujourd'hui obturées, qui éclairaient les deuxième et troisième travées, la première, plus longue, restant aveugle. 




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vesc_4Ce même mur Sud montre bien aussi que la construction de l'édifice s'est développée à la fois d'Est en Ouest mais aussi, par étapes, de bas en haut : en effet, alors que le moyen appareil en calcaire paremente la partie basse de toute la nef et la totalité de l'élévation de la troisième travée, les parties hautes des deux premières travées sont montées - du fait d'un arrêt du chantier, d'un changement d'entreprise ou d'un approvisionnement auprès d'une nouvelle carrière - dans un grès roux bien différent du matériau utilisé pour le reste du monument.




vesc_1 La façade occidentale est la partie la plus remarquable de l'édifice, avec son portail en plein cintre formé de deux voussures séparées par un tore retombant sur deux colonnettes à chapiteaux ornementaux, aux motifs archaïsants, l'archivolte étant décorée de dents d'engrenage et d'une mouluration qui s'amortit sur deux consoles, celle de droite présentant un couple de têtes humaines (les donateurs ?).  L'un des tailloirs est orné d'entrelacs et la corbeille des chapiteaux couverte de feuillages stylisés, de faible relief mais soigneusement ciselés, aux arêtes vives et, de ce fait, accrochant bien la lumière : à n'en pas douter il s'agit là de sculptures sortant de l'atelier auquel on doit la décoration de la tribune de Cruas (Vivarais). 


vesc_2On observera enfin, ici et là, dans les façades, de nombreux remplois romans : des fragments de reliefs ornementaux dans le mur Sud, des tailles décoratives et des marques de tâcherons (A) dans la façade Ouest et, dans le mur Nord, dont le parement a été remonté, des claveaux numérotés (I, III) et des marques de tâcherons : BA, G, N, R, W. Toutes ces caractéristiques permettent de situer la construction de ce prieuré particulièrement attachant vers le milieu du XIIème siècle.

http://www.centcols.org/les_rendez-vous/damian/monuments_romans.htm

19 février 2007

Notre-Dame de Paris I

paris_007La cathédrale actuelle n’est pas le premier édifice construit sur ce site.






paris_012aDes éléments sculptés datant du règne de l’empereur Tibère (14-37 après J-C) et retrouvés sous le chœur de la cathédrale  permettent de penser que la partie orientale de l’île de la Cité abritait déjà dans l’Antiquité un lieu de culte dédié à des divinités gauloises et romaines.

Paris_000En 1711, les architectes du roi, voulant construire dans le chœur un caveau pour la sépulture des archevêques, y creusèrent une tranchée ; on fouilla jusqu'à cinq mètres, et le 16 mars, la pioche des ouvriers rencontra, à deux mètres du sol, deux anciens murs appliqués l'un à l'autre, qui traversaient ensemble toute la longueur du chœur ; un de ces murs avait un mètre et demi d'épaisseur, l'autre environ quatre-vingts centimètres ; celui-ci paraît avoir été le plus ancien, car ce fut là qu'on trouva employées, au lieu de libage, neuf pierres antiques, chargées de bas-reliefs ou d'inscriptions.

paris_300aCes précieux monuments, taillés dans une pierre analogue à la pierre tendre de Saint-Leu, sont placés dans la grande salle du palais des Thermes, dépendant du musée de Cluny, sous le nom de ‘‘pilier des Nautes’’.


paris_062aL 'obscurité qui enveloppe les commencements de notre histoire s'étend également sur l'origine de Notre-Dame. Il est difficile de découvrir, au milieu des récits contradictoires que l'on trouve dans nos anciens historiens, quel fut le saint ou le roi qui jeta les fondations de cette église. On rencontre beaucoup de fictions, on se perd dans une foule de conjonctures. Ainsi, les uns prétendent que saint Denis posa la première pierre de l'église Notre-Dame. Est-ce dans la cité, est-ce dans les faubourgs ? c'est ce qu'ils ne décident pas. Lui donna-t-on d'abord le nom de Notre-Dame ou celui de Saint-Denis du Pas ? c'est ce qu'ils ignorent. Or, tout porte à croire que l'intervention de saint Denis dans la construction de cette église doit être complètement écartée.
En effet, Grégoire de Tours nous apprend que saint Denis est venu à Paris lorsque cette ville n'était encore que « Lutèce, entourée de la Seine, située dans une île peu étendue, où l'on aborde des deux côtés par des ponts en bois, » comme dit Julien, dans le IIIe siècle, sous l'impérialat de Dèce.

Paris_00fDans ce temps, Paris avait pour pontifes les Druides ; pour cérémonies religieuses, des sacrifices humains ; pour foi, l'idolâtrie et la haine du christianisme. Saint Denis et ses néophytes ne pouvaient célébrer les saints mystères que dans des souterrains, dans des endroits écartés de la ville, appelés cryptes, que l'on suppose avoir été dans l'emplacement où se trouve le quartier Saint-Germain-des-Pré : il est donc très peu probable que les Gaulois, qui auraient sacrifié les chrétiens sur l'autel des Druides, eussent toléré la construction d'une église catholique dans l'enceinte même de la ville naissante.


paris_008A quelle époque l'autel de Jupiter fut-il renversé ? On l'ignore, mais évidemment sa disparition coïncide avec l'introduction du christianisme dans la ville ; des titres authentiques prouvent qu'il était remplacé par une église dès la fin du IV ème siècle. Cette église primitive fut reconstruite par Childebert Ier avec une magnificence que décrit l'évêque poète Fortunatus. En 1847, les substructions de cette splendide basilique aux colonnes de marbre furent mises au jour par des fouilles entreprises au parvis Notre Dame de Paris. Les fondations de l'église de Childebert, enfouies là depuis dix siècles, se confondaient avec celles de plusieurs maisons romaines qu'on avait rasées pour élargir son emplacement.

paris_575aOn retrouva une partie de la mosaïque en petits cubes de marbre de diverses couleurs dont le sol des nefs était pavé, trois colonnes en marbre d'Aquitaine, qu'on appelle grand antique, et un chapiteau corinthien en marbre blanc de sculpture mérovingienne. Les colonnes et le chapiteau sont exposés au musée de Cluny, qui les indique sur son catalogue non pas comme provenant de la basilique de Childebert, selon l'opinion de Guilhermy, mais du temple païen qui aurait précédé cette basilique. La plus complète de ces colonnes a conservé son astragale et son chapiteau corinthien dans le style latin, particularité qui semble donner raison au catalogue de Cluny.

paris_578Ceci ne doit pas nous surprendre, en effet, il n’est pas rare de retrouver des vestiges de temples païens à l’emplacement des églises actuelles, l’Église ayant pris l’habitude d’évangéliser les populations en conservant la localisation des anciens lieux de culte, tout en modifiant le sens de la démarche des fidèles, en les christianisant.



paris_022aDes fouilles plus récentes ont permis de mettre au jour des fragments de mosaïques, de colonnes et de chapiteaux antiques ainsi que d’un chapiteau d’époque mérovingienne et ont révélé les soubassements d’une ancienne église à cinq nefs construite sur le modèle des basiliques constantiniennes (IV ème siècle).
La première église de Paris, reconnue pour cathédrale per le célèbre Grégoire de Tours, était située sous les premières travées actuelles de Notre-Dame, mais alors dédiée à Saint Etienne, le premier des martyrs. Les documents historico-religieux nous présentent cette première cathédrale comme possédant un narthex avec un clocher-porche, couverte de charpentes en bois. On nous décrit son intérieur comme particulièrement luxueux, tant par la décoration que par le mobilier qu'elle contenait.

paris_069Vers la fin du VI ème siècle, l'emplacement actuel de la cathédrale était occupé par deux édifices distincts : l'un,  Saint-Étienne,  le plus important, s'élevait au midi ; l'autre, titré de Sainte-Marie, plus à l'orient et vers le nord. C'est dans la nef de Saint-Étienne que s'assembla, en l'an 829, le célèbre concile de Paris. En 857, alors que Paris était ravagé par les Normands, l'évêque Énée ne put racheter que Saint-Étienne et laissa brûler Sainte-Marie. Celle-ci ne tarda cependant pas à sortir de ses ruines et fut généralement désignée sous le nom d'église neuve, par opposition à celle de Saint-Étienne, qui était beaucoup plus ancienne. Les rois capétiens avaient pris en affection l'église de la Vierge, à laquelle l'archidiacre Étienne de Garlande, mort en 1142, fit faire d'importantes réparations, et à laquelle l'abbé Suger donna un très beau vitrail. Ce fut Maurice de Sully, évêque de Paris de 1160 à 1196 et le soixante-douzième successeur de saint Denis, qui conçut le projet d'édifier une grande cathédrale sur l'emplacement des deux églises, en les réunissant.

paris_067aToujours est-il qu’au début du XII ème siècle, il s’avérait indispensable de rénover ce bâtiment devenu vétuste. L’archidiacre de Paris, Étienne de Garlande fit faire à l’édifice des travaux importants notamment un portail consacré à la Vierge qui a été remonté par la suite dans le portail Sainte-Anne de l’actuelle cathédrale.

paris_072Il faut aussi s’imaginer que le fidèle du début du XII ème ne se trouvait pas face à un édifice unique: il y avait déjà, jouxtant la cathédrale au nord, un baptistère, Saint-Jean-le-Rond, cité dans les textes dès le VI ème siècle, ainsi qu’un vaste enclos réservé aux maisons des chanoines. De plus, il existait aussi un palais épiscopal, à l’est de l’île, et un hôpital.

paris_088À Paris au XII ème siècle, l’initiateur du projet est sans conteste l’évêque Maurice de Sully. Fils de paysans de Sully sur Loire, il ne disposait pas de revenus personnels pour financer les travaux, par contre il a remarquablement bien géré les biens ecclésiastiques affectés à sa charge (la mense épiscopale) et sa participation financière a été capitale. Ses successeurs: Eudes de Sully, mais aussi des hommes comme Guillaume d’Auvergne ou Simon Matifas de Buci auront à cœur de mener le chantier à son achèvement ou d’apporter à l’édifice des modifications d’envergure.

paris_171L’évêque était secondé dans sa tâche par le chapitre, institution qui depuis le IX ème siècle regroupe tous les chanoines desservant la cathédrale. Faute de documents, on ne sait pas si le chapitre est intervenu de façon régulière dans le financement du chantier au XII ème siècle. En revanche, au XIII ème siècle, ce chapitre qui dispose d’une partie de la mense épiscopale et de biens propres prend une part de plus en plus importante dans la gestion du chantier, particulièrement en ce qui concerne l’hôtel-Dieu.


paris_183Contrairement à certaines idées reçues, le roi n’intervient pas dans l’édification de Notre-Dame de Paris. Même si Louis VII a fait un don avant sa mort en 1180, même si les personnages royaux agenouillés au tympan de la ‘‘porte Rouge’’ sont traditionnellement considérés comme saint Louis et Marguerite de Provence, laissant penser que la royauté aurait participé directement au chantier de Notre-Dame, ce pour quoi nous n’avons malheureusement aucun document, la cathédrale ne peut pas être considérée comme un chantier royal.

paris_199Quant à la participation des bourgeois (sont bourgeois ceux qui habitent à l’intérieur des murs de la ville), elle est d’ordre financier et prend la forme d’offrandes; cette pratique des offrandes ne fait d’ailleurs pas l’unanimité parmi le clergé et Pierre le Chantre, doyen du chapitre vers 1180, la critique vivement.

paris_215Si la participation financière du peuple est bien réelle, sa participation au chantier relève plus du mythe que de la réalité. La conception d’un ouvrage aussi grandiose nécessite l’intervention de spécialistes et ce sont des corps de métiers spécialisés et organisés qui travaillent sur le chantier, les tâches de manoeuvres étant confiées à des hommes recrutés sur place et payés à la journée.

Parmi ces hommes de métiers, les architectes sont les plus importants: véritables hommes de science, on leur attribue même le titre de ‘‘maîtres lapicides.’’

Malheureusement, à Notre-Dame, nous ne connaissons pas les noms des premiers architectes des XII ème et XIII ème siècles. Le premier nom qui nous soit parvenu est celui de Jean de Chelles. Il agrandit le transept nord et entreprit la construction du transept sud, mais il disparut en 1258 et c’est son successeur, Pierre de Montreuil, qui poursuivit les travaux. Puis vinrent Pierre de Chelles qui modifia le chevet et lui donna son aspect actuel, et Jean Ravy, qui termina la clôture du chœur.



I er siècle  La partie orientale de l’île de la Cité abritait déjà dans l’Antiquité un lieu de culte dédié à des divinités gauloises et romaines
IV ème      Construction d'une église par Childebert
VI ème      Présence de deux églises: St Etienne et Ste Marie
829      Premier concile de Paris
857      Destruction de Ste Marie par les Normands
1142    Étienne de Garlande, mort en 1142, fit faire d'importantes réparations sur St Etienne,  l'abbé Suger donna un très beau vitrail.
1163     Pose de la première pierre de Notre Dame par Louis VII et le pape Alexandre III
1177     Fin de la construction du choeur
1182     Consécration du maître-autel devant cardinal légat du pape
1182     Fin de la construction de la nef et du transept
1196     Mort de l'évèque de Paris Maurice de Sully, nomination de son successeur, Eudes de Sully
1208     Fin de la construction et de la décoration des portails de la façade
1230     Agrandissement des fenêtres de la partie haute de la nef
1240     Fin de la construction de la tour sud - abandon du projet de flêches sur les tours
1250     Fin de la construction de la tour nord et de la galerie reliant les deux tours
1258     L'architecte Jean de Chelles prend la direction des travaux : on lui doit la façade nord du transept
1265     L'architecte Pierre de Montreuil succède à Jean de Chelles : on lui doit le façade sud du transept
1296     L' architecte Pierre de Chelles succède à Pierre de Montreuil
1318     L'architecte Jean Ravy succède à Pierre de Chelles : on lui doit les chapelles au nord du choeur et les arcs-boutants
1344     L'architecte Jean le Bouteiller, neveu de Jean Ravy, prend sa suite
1363     L'architecte Raymond du temple prend la direction des travaux
1430     Couronnement d'Henri VI roi d'Angleterre
1455     Début du procès de réhabilitation de Jeanne d'Arc
1572     Mariage d'Henri de Navarre, futur Henri IV, avec Marguerite de Valois
1638     Naissance de Louis XIV. Son père prononce alors un voeu et promet de "reconstruire le Grand Autel de l'église cathédrale de Paris"
1699     Louis XIV confie à Robert de Cotte la réalisation des travaux pour respecter le voeu de Louis XIII. Il en résultera la destruction du jubé, des stalles et du maître-autel. Quant aux murs, ils seront badigeonnés de blanc.
1730     Installation du Grand orgue de François Thierry
1741     Poursuite des travaux pour le voeu de Louis XIII : Levieil remplace les vitraux du choeur par du verre blanc
1771     Soufflot détruit le trumeau du portail central qui gênait les processions et empêchait le passage du dais
1783     François-Henri Clicquot entreprend la transformation du grand orgue
1792     Les émeutiers de la révolution abattent les statues de la galerie des rois et font démonter la flêche - La cathédrale est rebaptisée "temple de la Raison" puis transformée en entrepôt.
1802     Bonaparte rétablit le culte dans le cathédrale, conséquence de la signature du concordat
1804     Sacre de Napoléon 1er en présence du pape
1831     Victor Hugo publie Notre Dame de Paris
1843     Les architectes Jean-Baptiste Lassus et Eugène Viollet-le-Duc se voient confier la restauration de    la cathédrale
1857     Mort de Jean-Baptiste Lassus. Viollet-le-Duc prend seul la direction des travaux
1864     Achèvement des travaux de restauration
1868     Restauration du grand orgue de Cliquot par Aristide Cavaillé-Coll
1871     Des chaises et des bancs sont arrosés de pétrole et enflammés. L'incendie est évité de justesse.
1970     Nettoyage des façades
1977     Les têtes des rois de la galerie de la façade ouest, décapitées par les révolutionnaires en 1792, sont retrouvées dans les sous sol de
            la Banque française du commerce extèrieur et transportées au musée de Cluny
1988     L'architecte Bernard Fonquernie prend la direction des travaux de restauration qui se poursuivent
            encore

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28 avril 2007

L'église Saint-Saturnin de Rocles

Rocles_aA la fin du IIIème siècle, d’après M.Bougerolle instituteur à Rocles, Saint-Saturnin (ou Saint-Sornin) introduisit la religion chrétienne dans cette région. La commune voisine porte d’ailleurs son nom (Saint-Sornin) et  l’église de Rocles lui est consacrée (sous son autre nom : Saint-Saturnin). Ce saint venait de Toulouse où l’on retrouve l’église Saint-Sernin. Deux autres prêcheurs avaient également sillonné la contrée. II s'agissait de Saint-Ourse ou Saint-Ursin, venu de Bourges et Saint -Austremoine arrivé de Clermont.





Rocles__1_aC'est vers 1150 que fut construite l'église ; mais de ce premier édifice de style roman, il ne subsiste que l'abside en hémicycle (flanquée au Nord d'une très petite absidiole de même tracé), et le mur de façade. Ces deux parties sont réunies par une nef entièrement reconstruite au XVème siècle, en style gothique, et qui comporte quatre travées.
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Rocles__7_bLa paroisse de Rocles appartenait autrefois au diocèse de Bourges. L'église Saint-Saturnin dépendait alors du monastère du Montet. C'est un monument de style gothique, à l'exception du choeur, de l'absidiole nord et du portail ouest. Elle comporte une nef principale de 3 travées, flanquée au sud d'un bas-côté de 4 travées.

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Rocles__2_aLes éléments les plus remarquables de l'architecture sont le clocher, assis sur la travée droite de l'abside, avec une base romane quadrangulaire surmontée d'une flèche gothique en pierre de plan octogonal, et surtout le portail ouest : de style roman bourguignon, il est entouré d'une archivolte en plein cintre aux voussures garnies de damiers, d'oves de palmettes et de billettes, et que reçoivent de chaque coté, trois colonnettes en délit à chapiteaux d'entrelacs.












Rocles__5_aLe tympan, supporté par deux colonnettes appareillées dressées contre les piédroits, est découpé en festons. 

















Rocles__9_aA l'intérieur, l'absidiole nord conserve la statue sur bois de la Vierge. Assise comme les vierges à l'enfant de l'époque romane, elle appartient pourtant au style et à l'époque gothique.
















Rocles__10_aElle fut trouvée par "hasard" entre les deux guerres dans les combles de l'église où elle avait été cachée pendant la révolution. Haute de 78cm, elle tient dans sa main droite un fleuron. C'est une statue de transition.
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Rocles__6_aOn trouve aussi un grand bénitier de pierre, en forme de chapiteau (seconde moitié du XIIème siècle) décoré de rinceaux végétaux.

http://rocles03.free.fr/tourisme/pag_eglise.htm

12 avril 2007

Notre-Dame de Rocles

Rocles__9_aA l'intérieur de l'église Saint-Saturnin de Rocles, l'absidiole nord conserve la statue sur bois de la Vierge. Assise comme les vierges à l'enfant de l'époque romane, elle appartient pourtant au style et à l'époque gothique.
















Rocles__10_aElle fut trouvée par "hasard" entre les deux guerres dans les combles de l'église où elle avait été cachée pendant la révolution. Haute de 78cm, elle tient dans sa main droite un fleuron. C'est une statue de transition.
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30 avril 2007

Eglise Saint-Leger d'Ebreuil

EbreuilEbreuil a été le refuge des moines de Saint Maixent, fuyant les Danois en emportant les reliques de Saint Maixent, Saint Léger et Saint Guérin.

Vers 898, fuyant les envahisseurs normands, les moines de Saint Maixent prirent la décision de quitter leur monastère on emportant leurs richesses et le corps de leurs saints.

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Ebreuil_xaC'est ainsi qu'un groupe, responsable des reliques de Saint Léger, se dirigea vers l'Auvergne et se fixa à Ebreuil, actuellement chef-lieu de canton de l'Allier, au bord de la Sioule. L'église Saint-Léger fut bâtie en 906, puis une magnifique abbaye fut élevée à la mémoire du saint évêque d'Autun.








Ebreuil__2_aLe calme revenu, vers 929, les moines restés à St Maixent réclamèrent le retour des restes de Saint Léger. Malgré de nombreuses négociations, les terres d'accueil ne tenant guère à se séparer des reliques leur ayant apporté une exceptionnelle réputation, le corps de Saint Léger resta à Ebreuil et les moines de Saint Maixent ne reçurent que d'infimes parcelles, "pesant au total 9 onces" (environ 400 grammes).







Ebreuil__16_aDepuis cette époque et jusqu'au XVIème siècle, les restes de Saint Léger reposaient sous le maître autel d'Ebreuil. A cette époque, ils furent placés dans une grande châsse, de nos jours placée sur un socle, derrière le maître autel. C'est un coffre rectangulaire en chêne, à toit en battière, recouvert de cuivre argenté, orné de médaillons et de sujets en cuivre. On peut la dater du XVIème siècle, mais elle a été assez maladroitement restaurée au XIXème. Elle ne conserve plus les reliques de Saint Léger, dispersées dans la Sioule pendant la révolution.






Ebreuil__31_aLe monastère d'Ebreuil fut érigé en abbaye de l'ordre de Saint-Benoit par Grégoire VII en 1180 et l'église devint paroissiale en 1793.

L'église se compose d'une nef de 6 travées flanquée de bas-côtés et précédée d'un vaste clocher-porche. Elle est munie d'un transept saillant dont le bras sud a été en partie démoli. Sur l'abside à 5 pans, prolongeant une travée du choeur, ouvre un déambulatoire à 5 chapelles rayonnantes, trois au centre de plan hexagonal et deux en hémicycle. L'arc triomphal, situé à l'entrée de l'abside, est supporté par deux piles carolingiennes auxquelles s'adossent les pilastres gothiques.









Ebreuil__27_aEbreuil__32_aElle renferme un des ensembles de peinture romane les plus importants d'Auvergne. Ces peintures recouvrent les parois des tribunes de la nef. On peut y admirer notamment :

Ebreuil__30_abEbreuil__27_aales tribunes de l'église décorées d'un superbe ensemble de fresques exécutées vers 1125 représentant Saint Austremoine, le pape Saint Clément, des épisodes des martyres de Saint Pancrace et de Sainte Valérie de Limoges, de Saint Michel terrassant le démon, de Saint Georges terrassant le dragon, de l'Annonciation et de Saint Raphaël remettant à Tobie le fiel de poisson.




Ebreuil__11_aLa nef, de la fin du XIème siècle, est couverte par une charpente apparente et présente de grandes arcades en plein cintre retombant surdes piles rectangulaires. Sur la travée occidentale, une voûte en berceau supporte une tribune enrichie au XVème siècle d'une balustrade de pierre ajourée. Tandis que le bas-côté sud a été reconstruit au XVIIIème siècle, l'étroit bas-côté nord, couvert par le berceau en plein cintre, est contemporain de la nef.

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Ebreuil__13_aLa croisée du transept, de la fin du XIème siècle, est couverte d'une vaste coupole.












Ebreuil__1_aLe chevet a été réédifié à la fin du XIIème siècle en style gothique d'Ile de France.

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Ebreuil_yaLe clocher-porche à trois étages date du XIIème siècle et présente des similitudes avec celui de Saint-Benoit-sur-Loire. Des arcades aveugles au premier étage, laissent supposer qu'il a été conçu comme donjon défensif.

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Ebreuil_uaLa porte en plein cintre est surmontée d'un tympan que supporte un linteau en bâtière. Ce tympan est décoré de trois hauts-reliefs romans représentant un Christ en majesté, entouré de deux apôtres. Sur les vantaux de la porte sont conservées les ferrures du XIIème siècle, appliquées sur des peaux teintes en rouge. On dit que ce sont des peaux d'ours...

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ADEST PORTA PER QUAM  JUSTI REDEUNT AD PATRIAM

"voici la porte par laquelle les justes reviennent à leur patrie"

Présence d'une crypte ou d'un ancien tombeau sous le choeur ?

Ebreuil_ra"Mention marginale à l’acte de sépulture de Dom Guillaume Lefebvre, prêtre religieux, sacristain de l’abbaye d’Ebrueille (sic), natif de Paris, âgé d’environ 84 ans, est décédé le 20 octobre 1751. Inhumé dans l’église de notre abbaye vis-à-vis la porte de la chapelle.
Il est enterré vis-à-vis la porte de cette chapelle. Il y a ses pieds contre la porte, on voulait faire sa fosse le long de l’autel, cela fut impossible à trois pieds en terre on trouva un bâtiment, il paraît que c’est un ancien tombeau, on n’a pas voulu voir ce que c’était." (Registre paroissial de la paroisse d’Ebreuil, A.D. de l’Allier).

Ebreuil__8_aDans l'église, plusieurs statues interessantes : un Saint-Eutrope, Saint-Michel, et les vierges dont nous reparlerons plus tard.

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Ebreuil__9_aUn baptistère et un livre présenté sur un lutrin.

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http://perso.orange.fr/saintleger/annonces/ebreuil2.htm
http://www.histoire-genealogie.com/article.php3?id_article=188

30 avril 2007

L'église Saint-Pierre d'Yzeure

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Yzeure viendrait du gaulois Iciodorum. Deux traductions possibles : Itio serait un nom de personne (Itis) et dorum signifie  petit village : la ville d’Itius. Ou bien : Icio - itio - iccio est l' adjectif gaulois lié à l’eau et Dorum désigne la porte, dans le sens du passage. Comme nous disons, « eau courante », les gaulois disaient « eau passante ».

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Je préfère la deuxième explication... Comme on le sait, souvent, un haut-lieu est posé sur un croisement de courants d'eau souterrains.












Yzeure__1_aUn monastère fut construit au IXème siecle. L'église Saint-Pierre fut rattachée à l’abbaye de bénédictines de Saint-Menoux au XIIème siècle et garde la trace de plusieurs campagnes de construction.

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Yzeure__5_aConstruite en partie à l'époque romane, elle est remarquable par l'ornementation de sa façade du XIIème siècle et par sa crypte du IXème et Xème siècle.

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Le portail d'influence bourguignonne présente des chapiteaux ornés de monstres, des motifs antiquisants et des modillons à décors fantastiques.











Yzeure_a__3_bDans la nef et les bas-côtés, 32 chapiteaux du XIIème siècle sont sculptés de rinceaux et de végétaux.

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Yzeure_a__7_aLe mobilier est également exceptionnel comme les bancs d'œuvre des corporations, la statue polychrome de la Vierge à l'enfant dont le drapé permet une datation du XIVème siècle et la chaire en bois sculpté de 1623.


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Yzeure_a__18_abcLe chœur fut reconstruit au XIIIème siècle.

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Yzeure_a__1_aLa nef aveugle, longue de quatre travées et les bas-côtés sont un exemple de construction romane bourguignonne. Elle date du XIIème siècle.

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Yzeure_a__2_aLe transept est plus vieux que la nef. Sa perspective est plus sévère, décorée seulemnt d'un cordon de billets. Il date probablement du XIème siècle.

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Yzeure_a__13_aLes chapiteaux ne sont pas sans analogie avec ceux de Souvigny et de Saint-Menoux.

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Yzeure__7_aA l’Ouest, la porte principale à tympan nu offre une ornementation nettement bourguignonne (chapiteaux décorés d’oiseaux affrontés à tête commune).

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Yzeure_a__15_aDans la chapelle Sud-Ouest, de nombreux morceaux de sculpture de l’école bourguignonne du XVème siècle, en particulier Sainte Agnès et Saint Jean-Baptiste.

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La crypte


Yzeure_a__19_aLa crypte, qui s'étend sous le transept, est une salle rectangulaire voûtée en quart de cercle reliée par trois arcs en plein cintre à une construction un peu moins ancienne terminée en hémicycle à l’est et divisée en trois petites nefs séparées par des piliers carrés portant des voûtes d’arêtes.

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Yzeure_a__20_aElle est datée du IXème ou Xème siècle. Elle est décorée par des peintures au plafond, entre chaque pilier.

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http://confluences-lyon.cef.fr/136/moulins.html



17 février 2007

Le musée de Cluny (Paris)

paris_368Le palais des Thermes de Cluny, qui servait en même temps de citadelle, fut bâti, selon toute probabilité, au temps de l'empereur Constance Chlore, le césar des Gaules, le conquérant de l'Angleterre, qui habita Lutèce de 287 à 292 après Jésus-Christ.


paris_376a En l'an 360, le césar Julien dit l'Apostat fut dans ce même palais proclamé auguste, c'est-à-dire empereur, par l'armée et le peuple et il y attacha sa renommée, car on l'appelle communément les Thermes de Julien. On lui devait bien cet honneur en reconnaissance de l'attachement particulier qu'il avait pour « sa chère Lutèce ». Après lui, les empereurs Valentinien et Gratien y passèrent l'hiver de 365.






paris_485Adossé à deux voies romaines : la grande route du Midi, dont le tracé est indiqué aujourd'hui par la rue et le faubourg Saint-Jacques, et une autre dont les substructions ont été découvertes en 1839 sous le sol de la rue de la Harpe, aujourd'hui représentée par le côté oriental du boulevard Saint-Michel, le palais impérial devait présenter au midi sa principale façade, devant laquelle s'étendait jusqu'à la rue Soufflot le campus ou place d'armes.



paris_371Du côté de l'ouest, il dominait d'immenses jardins prolongés jusqu'à l'emplacement actuel de Saint-Germain des Prés, et jusqu'à la Seine du côté nord.





 

paris_374Le palais des thermes sera construit  sur le modèle de tous les grands établissements de bains publics implantés alors dans les capitales de l'Empire romain : une salle chaude (caldacium), une salle tiède (tepidarium), une salle froide (frigidarium). On attribue sa construction à la puissante corporation des Nautes de Paris, qui détenait le monopole de l'eau. Il était alimenté en eau par l'aqueduc romain d'Arcueil, et équipé d'égouts et de couloirs souterrains, les plus anciens de Paris. Il servira de refuge aux parisiens pendant les invasions successives des Huns et des Normands.


paris_378aLe roi mérovingien Childebert l'habitait encore et le poète Fortunat en chantait la magnificence au commencement du VIIe siècle. Les empereurs carlovingiens, qui résidèrent habituellement à Aix-la-Chapelle, abandonnèrent le palais de Paris ; l'Anglais Alcuin, qui fut comme le ministre de Charlemagne pour le développement de l'instruction publique, y établit, dit-on, une école ou plutôt un atelier de manuscrits et de miniatures.



paris_490 Les ruines actuelles ne représentent qu'un tiers du vaste édifice gallo-romain sans doute édifié par la puissante corporation des nautes parisiens. Les Thermes étaient constituées d'espaces pour les bains comme le caldarium (salle chaude), le tepidarium (salle tiède) et le frigidarium (salle froide), ou encore des pièces communes et de services. Des souterrains alimentaient le système de chauffe (hypocaustes) permettant une évacuation des eaux dans le Seine. L'approvisionnement en eau était assuré par un long aqueduc de près de 15 kilomètres directement relié à la plaine de Rungis. Les Thermes furent saccagés et incendiés par les barbares à la fin du IIIème siècle.

paris_380La construction de l'enceinte de Philippe-Auguste, en faisant entrer dans la ville les vastes jardins du palais, qu'on appelait le Clos de Laas, c'est-à-dire de la citadelle (en latin arx, en vieux français li ars), en détermina le lotissement et le morcellement. Les quartiers Saint-André-des-Arts, jusqu'à la rue Hautefeuille et la rue de l'École-de-Médecine, sont formés aux dépens des anciens jardins du vieux palais. Ce fut alors que Philippe-Auguste, par une charte de 1218, fit don à son chambellan Henri du palais lui-même, réduit à l'état de domaine rural, car il contenait un pressoir


paris_379aVers 1330, Pierre de Châlus, abbé de Cluny-en-Bourgogne, achète les ruines et les terrains avoisinant pour y batir un hôtel destiné aux abbés venus au collège qu'il vient de fonder près de la Sorbonne. Rebâti par Jacques d'Ambois, êveque de Clermont à la fin du XIIIème siècle, cette demeure privée du XVème comporte encore des éléments médiévaux tels les tourelles recevant les escaliers ou les crénaux sur le chemin de ronde mais il préfigure aussi les futurs hôtels particuliers parisiens avec un bâtiment construit sur un plan en U et un corps du logis entre cour et jardin. L'hôtel accueille Marie d'Angleterre, veuve de Louis XII, en 1515 puis les nonces du pape au XVIIème siècle.




paris_381Pendant la Révolution, l'hôtel est décrété bien national. Il est vendu et en 1833, Alexandre du Sommerard vient loger à Cluny et y installe une collection d'objets d'art du Moyen-Age et de la Renaissance.  Enfin, lorsque l'État se rendit acquéreur, à la mort de M. du Sommerard, de l'admirable collection formée par cet antiquaire dans l'hôtel de Cluny, la ville de Paris offrit en pur don les ruines du palais des Thermes, et le nouveau musée fut constitué par la loi du 24 juillet 1843 sous le nom de musée des Thermes et de l'hôtel Cluny.







paris_383L'entrée de l'Hôtel de Cluny se trouve rue du Sommerard, dans laquelle on pénètre par une porte en arc surbaissé. La façade de l'hôtel abbatial se compose d'un grand corps de logis flanqué de deux ailes, et divisé dans sa ligne médiane par une grande tourelle à pans coupés.



paris_377La façade et la tourelle sont surmontées d'une galerie à jour derrière laquelle s'élèvent de hautes lucarnes richement sculptées, et dont les tympans représentent les écussons, les insignes et les devises de la famille d'Amboise. L'aile gauche, en entrant dans la cour, est percée de quatre arcades ogivales qui donnent accès dans une salle communiquant au palais des Thermes.




 


paris_372Les murs sont ceux d'une construction romaine, dont l'antique couverture n'a été remaniée qu'en 1737. On l'a remplacée dans les dernières années. L'aile droite renfermait autrefois les cuisines et les offices. Le puits, situé dans l'angle de la cour, a conservé son ancienne et artistique ferrure. Dans l'angle opposé, rejoignant la façade principale, se trouve l'entrée du musée et de ses collections.

paris_382Autour des bâtiments, du côté de la rue de Cluny et sur la grande façade septentrionale que longe le boulevard Saint-Germain, un jardin verdoyant répand sa fraîcheur et son ombre sur les monuments de pierre, statues, colonnes, pilastres, bas-reliefs, inscriptions, autels et pierres tombales qui doublent les collections intérieures d'un musée en plein air. C'est là qu'on a réédifié le portail de l'église Saint-Benoît, retrouvé sous la façade postiche du théâtre du Panthéon, démoli par le passage de la rue des Écoles.




paris_479a La chapelle contiguë à cette chambre conserve également ses voûtes à fines nervures, retombant en faisceaux sur un pilier central, soutenant celui du premier étage, et qui supporte une voûte aux arcades ogivales ; il est surmonté d'un chapiteau portant le K (Karolus) couronné du roi Charles VIII, et les armes de la famille d'Amboise ; on le considère, suivant l'expression de M. E. du Sommerard, comme la pierre de consécration de l'édifice.





 


Paris_00bAujourd'hui les salles du palais des Thermes sont remplies de sculptures, statues, bas-reliefs, ornements votifs, etc., tirés soit du sol parisien, soit d'anciens monuments provenant des anciennes provinces : antiquités romaines, débris du moyen âge et de la Renaissance, tristes épaves de nos révolutions religieuses, politiques ou seulement édilitaires. C'est dans la grande salle du frigidarium que les curieux d'antiquités parisiennes peuvent contempler les plus anciens monuments découverts sur le sol de Lutèce ; ce sont les quatre autels gallo-romains élevés à Jupiter par les Nautes ou corps des mariniers de Lutèce, sous l'empereur Tibère, qui datent par conséquent du 1er siècle de l'ère chrétienne et furent trouvés le 16 mai 1711, comme nous l'avons déjà dit, dans les fondations d'une muraille très ancienne qui traversait du nord au sud le chœur de Notre-Dame, par les ouvriers chargés de creuser l'emplacement d'un caveau pour la sépulture des archevêques de Paris.


Paris_000Le premier de ces autels se compose de deux assises superposées et forme un cippe carré représentant Jupiter, Vulcain, le Mars gaulois ou Esus, cueillant le gui sacré, et un taureau portant trois grues, avec cette inscription : TARVOS (POUR TAURUS) TRIGARANUS. Le second autel est orné, sur trois faces, de figures et d'inscriptions frustes.

L'une de ces pierres renferme l'importante inscription qui se trouve reproduite ci-dessous :

TIB. CAESARE
AVG. I0VI. OPTVMO
MAXSVMO ....M (ARAM)
NAVTAE. PARISIACI.
PVBLICE. POSIERVNT.

Paris_00cC'est-à-dire : « Sous le règne de Tibère César Auguste, à Jupiter excellent et très grand, les NaUtes parisiens posèrent publiquement cet autel. » Il est donc avéré que, dès le commencement de l'ère chrétienne, quatre siècles avant la fondation de la monarchie, il existait à Paris une compagnie de navigateurs ou négociants fluviatiles, qu'il est plausible de considérer comme les ancêtres de la municipalité parisienne.




Paris_00dLe troisième autel représente d'un côté la figure de Pollux, armé de la lance et domptant un cheval ; du côté opposé, une figure semblable, mais sans nom, qui doit être Castor ; sur la troisième face, un vieillard barbu, dont le front chauve est armé de deux cornes de cerf dans lesquelles sont passés des anneaux. C'est le dieu CERNUNNOS, à qui Guilhermy, l'archéologue parisien par excellence, prêtait un caractère mystérieux purement imaginaire ; car c'est le nom très légitime du Bacchus cornu (en grec corne) qui se trouve dans plusieurs inscriptions gallo-latines recueillies par Forcellini ; la quatrième face représente le profil d'un homme, peut-être Hercule, brandissant une massue sur la tête d'un serpent. Le quatrième autel est aussi mutilé dans ses figures que dans ses inscriptions.

Loin d'être un lieu sacré au départ, le musée l'est devenu par le nombre important d'objets sacrés eux-mêmes qu'il contient. Parmi eux, une vierge noire provenant d'Auvergne, quelques belles pieces de représentation de la déesse-mère chrétienne. L'une d'elles porte même des trous sur les chakras. La célèbre tapisserie de la dame à la licorne fait l'objet d'un article à part entière.

http://www.paris-pittoresque.com/monuments/28b.htm

2 mars 2007

Roussas

Roussas_1Niché autour d’un piton rocheux escarpé, Roussas porte les traces d’un passé qui remonte à l’antiquité. De l’ancien village défensif, perché sur son piton rocheux, il reste les ruines d’un château du XII ème siècle et quelques édifices religieux.























Roussas_2Pour y monter, il faut contourner  la colline de Majeyras. Là se trouve l'emplacement d’un ancien lieu de dévotion à Saint-Joseph.

3 mars 2007

L'église Saint Vincent de Taulignan

taulignan_1L'église est celle d'un prieuré dépendant de l'abbaye de Saint Ruf. Elle est mentionnée dès 1119 dans un cartulaire de Die. Au XVI ème siècle, elle reçoit le titre de paroissiale, à la place de Saint pierre, ruinée. Saint Vincent est installée au somment du bourg d'origine castrale organisé de manière concentrique autour du château et détruit à la révolution.














taulignan_4taulignan_6L'église a été en partie reconstruite au XV ème siècle et à l'époque moderne.

Elle comprend une nef unique et deux travées, ainsi qu'un transept et une abside semi-circulaire. Les parties romanes sont visibles à l'extérieur, à la base des murs sud et ouest.












taulignan_2Par ailleurs, on opeut remarquer  de nombreux réemplois dans les refections : inscriptions médiévales dans le contrefort nord du mur occidental, petites têtes sculptées dans le mur sud.










taulignan_5L'église comprend un ossuaire, celui de Saint Martin des ormeaux qui vécut au VII ème siècle. Nommé évêque de Saint-Paul-trois-châteaux en 657, il fut atteint par la lèpre et se retira à Taulignan, dans une petite maison à proximité de la rivière Letz. C'est là qu'il mourut.
L'ossuaire exposé ici était dans une chapelle du XI ème siècle édifiée sur les lieux de son décès, chapelle Saint Martin, maintenant domaine agricole.








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31 août 2006

Monestir de Poblet, l'église

poblet_santa_creus_006L'église a un plan de basilique avec 3 nefs et 7 travées et un large transept sur lequel s'ouvre deux chapelles absidiales et le chevet formé par un déambulatoire. Elle fut construite entre 1166 et 1198, mesure 85 mètres de long sur 28 de haut.

 

 

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poblet_santa_creus_072poblet_santa_creus_012poblet_santa_creus_056L'église abbatiale est longue et étroite. La nef septentrionale et le déambulatoire ont conservé leur toiture originale qui n'est pas encore de style gothique, contrairement à la nef méridionale qui possède une croisée d'ogives splendide. Dans le déambulatoire, à l'arrière de l'autel, de beaux éclatoirs que l'on retrouve un peu partout. Présence donc d'une énergie importante.

de partout sur les pierres, des signes lapidaires compagnoniques.poblet_santa_creus_018

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poblet_santa_creus_087Au XIV ème siècle, l'abbé Copons modifia la nef latérale méridionale pour rajouter les 7 chapelles. C'est lui également qui fit construire la lanterne qui se trouve au croisement  du transept.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

poblet_santa_creus_074L'abbatiale porte les tombes de 8 rois d'Aragon et comtes de Barcelone sur les 13 qui ont éxisté, de 6 reines, nombreux infants et princes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous ne finirons pas la visite sans parler de ce qui a toujours fait la grandeur des abbayes... Je veux parler de ça:

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Benoit, quand il fit sa règle, voulut rajouter le fait que les moines n'avaient pas le droit de boire de vin. C'est la seule fois, sous la pression de ses compagnons, qu'il dut faire marche arrière !

10 mai 2007

L'inscription mystérieuse dans Saint-Philibert

Tournus_inscriptionSur l'une des arcades, dite "arcade de Gerlannus", figure un mystérieux texte gravé dans la pierre qui n'a pu être déchiffré à ce jour; cela fait donc depuis environ mille ans.

Constatons tout d'abord qu'il ne s'agit pas là d'un simple graffiti. Les lettres, en majuscules romaines, bien formées, sont l'œuvre d'un sculpteur de métier. En outre, cette façon d'inverser le S, de lier des lettres entre elles dans un jambage commun - les deux N, le deuxième N et le V de Gerlannus (le V latin se lit U) - est tout à fait dans l'esprit volontairement énigmatique d'autres inscriptions que l'on trouve dans les églises romanes parmi les plus anciennes. Tout cela pour dire que ce n'est, ni par manque de place, ni par paresse, que le sculpteur a gravé les mots sans laisser d'espace entre eux, mais pour nous obliger à un effort ésotérique de déchiffrement.

Constatons ensuite que même en essayant, par tâtonnement, de rétablir des espaces, il est impossible de retrouver quelque chose qui ressemblerait à une phrase ou à des mots intelligibles. Un essai de traduction a été proposé, qui m'enchante :

"Extrayons de la troisième ligne les trois lettres EPI en faisant l'hypothèse qu'il s'agit du mot EPI(SCOPUS) qui signifie EVÊQUE. Il nous reste en fin de ligne VME, mot qui ne correspond à rien sauf... s'il s'agit d'une abréviation : V. ME.. Or, il est courant dans les antiques dédicaces d'offrandes que le donateur termine son texte par les abréviations V(OTUM) ME(RITO), ce que l'on pourrait traduire littéralement par VŒU, RECONNAISSANCE.

De RATEISI, nous tirons RAT(ION)E  ISIS. Nous traduisons l'expression RATIONE ISIS HOMO, par homme ou disciple de la philosophie, ou doctrine, d'Isis.

Donc la traduction peut se comprendre ainsi :  GERLANDUS, X, DISCIPLE D'ISIS ET EVÊQUE, J'OFFRE EN RECONNAISSANCE CETTE MAGNIFIQUE EGLISE


 

Lien sur l'étude complète ici

10 mai 2007

L'église Saint-Valérien de Tournus

Tournus_142bConsidérée comme une chapelle de l'abbaye destinée à honorer Saint Valérien, patron primitif de Tournus martyrisé au IIème siècle, ce fut sans doute l'une des premières églises paroissiales de Tournus. Il ne subsiste aujourd'hui que la nef, voûtée en berceau brisé. A remarquer : le superbe portail, avec ses pilastres cannelés à l'antique et les effets de polychromie de l'arc.









Tournus_143a

A proximité de l'Abbaye, cette église appartenait à un autre monastère, antérieur à celui des moines de Saint-Philibert (ceux-ci sont venus de Noirmoutier après un voyage long et mouvementé). Propriété de la Ville, elle est actuellement louée à un antiquaire, spécialiste renommé du mobilier médiéval.

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