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lieux sacrés
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9 septembre 2006

L'abbaye royale de Santes Creus, la salle capitulaire et le deuxième cloître

poblet_santa_creus_199La salle capitulaire occupe un vaste espace carré de 11 mètres de côté et couvert de 9 voûtes disposées sur des croisées d'ogive soutenues par 4 colonnes.

De la salle capitulaire part un escalier qui nous mène au dortoir. Cette immense salle de 46 mètres par 11 communique au nord avec l'église.

Le parloir ou corridor unissant le cloître gothique au deuxième cloitre, est suivi de l'entrée à la salle des moines transformée à l'époque moderne en chapelle Saint Bernard. La salle des moines fait 17 mètres par 11; elle est recouverte de 6 voûtes soutenues par 2 colonnes.C'est l'une des plus belles salles de l'architecture de Santes Creus, avec la salle capitulaire. Malheureusement, je n'ai pu la prendre en photo.

 

poblet_arches2Le deuxième cloître est construit sur un plan rectangulaire de 25 mètres par 37. Il est considéré par de nombreux chercheurs  comme une oeuvre de la première période de l'abbaye.

poblet_santa_creus_135Il serait donc antérieur au cloître principal. Il joua un rôle de trait d'union entre les espaces en intégrant le palais royal. On peut voir au sol les restes du premier lavabo.

Guillem de Ferrera intervint dans cet espace pour le réorganiser au plan plus fonctionnel. Il fit sculpter ses armes dans la cour du palais. Ce palais fut construit par Jacques II lorsqu'il décida de fixer sa résidence à Santes Creus.

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poblet_santa_creus_212Le palais était indépendant de l'abbaye et l'on pouvait y entreret sortir sans gêner les moines. La structure du palais est gothique: une cour entourée d'une zone d'habitation. De royal, il devint abbatial et fut réaménagé.

 

 

 

 

 

 

 

 

poblet_santa_creus_223La zone située derrière le cloître s'organisait autour d'une chapelle, qui fut la première église de l'abbaye avant de devenir chapelle de l'infirmerie au XIII ème siècle: c'est la chapelle de la trinité.

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Elle est construite sur un plan rectangulaire de10 mètres par 5. Elle reproduit le modèle typique des églises de la fin du XII ème siècle. Il n'y a pas d'abside se détachant de l'ensemble, la porte est orientée au sud, eu égard à la fonctionnalité de la chapelle et non pas au modèle. (fonctionnalité englobe réseaux telluriques)


 

 

 

 

poblet_santa_creus_218Ces premières dépendances de Santes Creus ont non seulement été modifiées, mais aussi démembrées en grande partie. Seuls subsistent aujourd'hui quelques pans de mur qui témoignent de leur existence. Il nous reste une merveilleuse fontaine... C'est ici que je me suis sentie le mieux.

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2 mai 2007

Chapelle Saint-Bonnet de Montmelas-Saint-Sorlin

Chapelle_Saint_Bonnet__3_aLa chapelle de Saint Bonnet, du XIIème siècle, était un lieu de pélerinages pour la guérison de la goutte et des maux de tête.

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Chapelle_Saint_Bonnet__12_aLe clocher, très massif, repose sur des portiques en plein cintre, intégrés dans la maçonnerie. Deux chapiteaux romans ornent la porte d'entrée.

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Chapelle_Saint_Bonnet__11_aL'église est à l'abandon, les ouvertures sont condamnées par des grilles qui permettent de voir à l'intérieur le désastre. La porte d'entrée est même maçonnée.

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Deux routes mènent au promontoire où est implantée la chapelle.

Chapelle_Saint_Bonnet__1_aL'une, en partant sur la droite du parking, large, ensoleillée, serpente autour de la colline sur plusieurs kilomètres.
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Chapelle_Saint_Bonnet__7_aChapelle_Saint_Bonnet__8_aLe chemin est facile, bien entretenu. Deux magnifiques arbres gardent l'entrée de la dernière montée au sanctuaire. Un chêne et un cèdre.
















Chapelle_Saint_Bonnet__29_aL'autre, en partant sur la gauche, entre dans un bois assez dense de sapins tordus. Là, pas de lumière, une atmosphère sombre et oppressante, mais le chemin est droit et plat et mène directement et sans détour à la chapelle.
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Voie sèche, voie humide ?

Chapelle_Saint_Bonnet__26_aCurieusement, des abeilles ont choisi un trou dans le mur sud de la chapelle pour élire domicile, comme sur le mur nord de l'église de Salles-Arbuissonas...

Salles_Arbuissonas_en_Beaujolais__11_a
http://www.rhonetourisme.com/site/page_main.asp?ContentID=43&FromContentID=61&VersionID=1&isRub=2   

14 mai 2007

Eglise Saint-Pierre et Saint-Paul de Souvigny

Souvigny__2_C'est Aimard, ancêtre des Bourbons, qui, en 915 ou en 920, donna à l'abbaye de Cluny (elle même fondée en 910) quelques biens qu'il possédait à Souvigny ainsi qu'une église dédiée à Saint Pierre.










Souvigny__5_Le modèste monastère, établi vers 960, connaitra très rapidement un essor providentiel. Saint Mayeul et Saint Odilon, abbés clunisiens, y décédèrent successivement en 994 et 1049.
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Souvigny__24_Souvigny devint alors l'un des centres de pélerinage les plus fréquentés de l'occident chrétien. Jusqu'au milieu du XIIème siècle, alors que la puissance temporellle s'affirmait, le prieuré fut source d'un très grand rayonnement spirituel.
Souvigny__27_














Souvigny__22_Cette expansion est indissociable de l'ascension de la famille des Bourbons, fondateurs et protecteurs du monastère. Bien vite cependant, des frictions se manifestèrent  entre les deux pouvoirs, et c'est très certainement l'une des raisons qui conduisirent les sires de Bourbon, au début du XIIIème siècle, à délaisser leur résidence de Souvigny pour s'installer à Moulins.

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Souvigny__10_Le XVème siècle, avec les prieurs Eudes de la Ferrière qui réinstaura la rigueur monastique, et Geoffroy Chollet qui remit de l’ordre dans les finances et releva les bâtiments, le retour des Bourbons qui y établissent leur sépulture et comblent de leurs largesses le prieuré, relève Souvigny.









Souvigny__12_Souvigny, qui avait été la première capitale du Bourbonnais, en demeura l'une des principales villes jusqu'au XVIIIème siècle. A l’époque de la Révolution, Il ne reste que quinze moines. Les bâtiments conventuels sont vendus comme Biens Nationaux. L’église prieurale devient paroisse. En 1991, l’église retrouve sa vocation prieurale avec l’installation à Souvigny des frères de la congrégation Saint-Jean.

L'immense église de pélerinage pouvait accueillir dix à douze mille fidèles a été maintes fois remaniée au cours des siècles. Elle a gardé une nef en grande partie romane, comme son chevet.










16 juillet 2007

L'entrée du sanctuaire

La façade

Sacra_San_Michele_022aIl s'agit de la partie la plus grandiose et la plus monumentale de l'Abbaye. La façade, massive, a une hauteur de 41 mètres. Le soubassement fait déjà 26 mètres de haut et soutient la structure de l'église.


Le 24 Septembre 2005, la statue de Saint Michel Archange réalisée par l'artiste Paul De Doss-Moroder a été placée près de la rampe des escaliers extérieurs.
























Sacra_San_Michele_146aLe complexe monumental est caractérisée par une particulière combinaison géométrique et d'effets de couleurs entre les lignes droites de l'embasement gris fer et les lignes courbes de l'église, avec son abside centrale et sa galerie.
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Sacra_San_Michele_153aLes moines bénédictins ont commencé les travaux pour la réalisation de l'embasement dans la première moitié du XIIème siècle, pour y bâtir, au-dessus, la grande église composée de cinq absides.


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Sacra_San_Michele_145aLe porche d'entrée nous présente deux animaux se tenant par la queue. (énergie tellurique remontant en volutes ?)
De l'autre côté de beaux éclatoirs, signe que les énergies peuvent s'échapper sans s'accumuler, ce qui rendrait l'édifice propice aux éboulements...

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La galerie des arcades

Sacra_San_Michele_157aEn haut, cette galerie compte parmi les plus exceptionnelles galeries absidiales de l'Italie romane. Elle est située à l'emplacement le plus élevé.











Sacra_San_Michele_154aUne couronne d'arcades (appellées viretti en italien) repose sur 16 colonnettes, enrichies de chapiteaux, tous différents dans leur ornementation. La corniche domine le seuil d'accès de 41 mètres.

16 juillet 2007

La porte du zodiaque

Sacra_San_Michele_062aSacra_San_Michele_044aL'escalier des morts s'ouvre à la lumière. Mais avant, il faut passer devant la porte du zodiaque. Les montants de marbre qui l'ornent proviennent peut-être de la chapelle Saint-Etienne, dite le sépulcre des moines. Il semble bien qu'ils ne sont pas à leur emplacement d'origine. Leur symbolique peut s'en retrouver changée.

La porte et une bonne partie de sa décoration sont l'oeuvre de maitre Nicholaus, l'architecte de la partie du XIIème siècle de la Sacra. Sur l'un des pilastres, il a signé de son nom : non pas un Z, mais "Vos qui transitis sursum vel forte reditis, vos legite versus quo descripsit Nicolaus", c'est à dire "vous qui montez ou peut-être descendez, oui, vous, lisez ces vers écrits par Nicolas".







Les chapiteaux de droite

Sacra_San_Michele_042aIls représentent des sujets historiés, tirés de la bible. Nous retrouvons des épisodes de la vie de Samson, dont l'un le représente secouant les colonnes du temple des Philistins.
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Puis nous avons le meurtre d'Abel, et trois hommes dans une rixe se saisissant par les cheveux. Mais quel est le message ? Les cheveux sont bien présents...


Sacra_San_Michele_058aL'inscription latine donne un début d'explication : "Ce lieu est un lieu de paix, laissez de côté toute source de querelle." Mais si l'on va plus loin, peut-être le sculpteur nous fait-il réflechir sur la symbolique des cheveux, et par là leur fonction de capter les énergies. Et si l'on regarde encore mieux, on peut imaginer que l'homme (et les femmes) ne se battent pas, mais qu'ils ont les pieds bien posés sur la terre, (symbolisée par le bourrelet à la base du chapiteau), que leurs jambes font un retournement, et qu'ils ne se tirent pas du tout les cheveux, mais par un habile entrelacement de leurs mains tenant la chevelure du voisin, les mèches étant tournées vers le ciel, ils récupèrent les forces cosmiques... Et pour celà, il faut maitriser l'émotionnel, donc laisser de côté les querelles. De plus, nous avons l'homme face à nous et les femmes tournées vers l'intérieur. Polarités ?
Mais bon, faut pas dire ça il parait, c'est pas marqué dans les livres de classe.

Sacra_San_Michele_057aLe montant de droite nous montre les signes du zodiaque, qui, curieusement, sont au nombre de 11. Effectivement, nous trouvons dans un même cercle la balance et le scorpion... Sur la base du pilier, le lion. En haut, le symbole du verbe...
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Les chapiteaux de gauche

Sacra_San_Michele_045aIls sont au nombre de 6.









Sacra_San_Michele_049aNous avons une magnifique représentation de sirènes. Au centre, un triton, avec son abondante chevelure (encore) dont le côté gauche est tressé. La chevelure rayonnante montre qu'il est porteur de l'eau du ciel, le feu. Dans ce cas, les aigles ne sont pas loin.














Sacra_San_Michele_051aEffectivement, nous les retrouvons sur le chapiteau voisin, les pattes posées sur un cercle au dessus de la terre, les ailes tournées vers la terre. Seul celui du milieu a les ailes tournées vers le ciel, et les pattes ne sont plus visibles... Energies cosmiques et telluriques.
Son pagne a 7 plis (symbole du 7) et il tient dans ses mains sa queue bifide qui monte vers le ciel.












Sacra_San_Michele_056aLa sirène peut aussi être androgyne, moitié homme moitié femme. Elle devient le symbole de l'accomplissement des contraires. Nous avons donc su le côté une belle sirène femelle, reconnaissable à ses cheveux recourbés. son pagne n'a plus que 3 plis...









Sacra_San_Michele_047aNous retrouvons le lion à tête de dragon... Sa queue recourbée passant entre ses jambes, comme sur le chapiteau du porche d'entrée. Nous trouvons la représentation de constellations autre que celles du zodiaque connu.

Sacra_San_Michele_055aTiens, des griffons enfonçant leurs becs dans une tête d'homme...













Sacra_San_Michele_050aLe dernier chapiteau représente des femmes allaitant des serpents, ou plutot des amphisbènes, du grec amphis, des deux côtés, et bainein, marcher...En bas, leurs têtes mordent le petit doigt de pied des dames. Nos serpents, donc énergie ou vouivre, qui marchent des deux côtés à la fois, sont reliés au cosmique et au tellurique. Terme de la quête, maitrise complète des énergies.

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8 août 2007

Le dolmen de la Pierre Luteau à Ruan (Loiret)

Dolmen_de_la_Pierre_Luteau_6Ruan, dont le nom signifie "Rue" en bas latin, s'est appelé  "Ruata" en 870. Il y fut découvert une ancienne villa gallo-romaine. Ce village possède une église du XIIème siècle, Saint-Félix.










Dolmen_de_la_Pierre_Luteau_5Mais son passé remonte à bien plus loin puisque l'on retrouve un dolmen, la Pierre Luteau, niché au milieu des champs, au lieu-dit "le Montant". Il est propriété de la commune et a été inscrit aux monuments historiques en 1992.










Dolmen_de_la_Pierre_Luteau_4Il a bien souffert, mais reste un témoin assez rare de l'époque néolithique dans la Beauce orléanaise.

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Dolmen_de_la_Pierre_Luteau_2De nombreuses légendes s'y rattachent, colportées par la tradition populaire, et les gens du coin parlent de lui comme d'un monument "druidique"...
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1 août 2007

L'abbaye de Noirlac, historique

Noirlac_pr_histoireBien avant l'apparition des cisterciens, bien avant même la venue des romains, la région a vu s'installer l’homme d’Heidelberg (apparenté à la famille des homo erectus). Les nombreuses prospections dans le lit du Cher ont donné lieu à la découverte d’industries très anciennes, dont il nous reste des outils, taillés dans les galets.


Noirlac_cherBien avant encore, au début du Jurassique, la région est recouverte d’une mer chaude peu profonde en bordure du Massif Central. Une importante sédimentation génère des dépôts, qualifiés d’Hettangien selon la détermination d’Eugène Rénevier. Mais je m'égare. (http://drevant.free.fr/index.php?lng=fr)



noirlac_053aL'Abbaye de Noirlac était appelée l'Abbaye de Maison Dieu (Momus dei). Elle est située au nord de Saint-Amand Montrond, sur la rive droite du Cher dans la commune de Bruère-Allichamps : centre géométrique de la France selon les calculs du géographe français Adolphe-Laurent Joanne. Il y fut retrouvé une borne remontant au règne d'Alexandre Sévère (180-235). C'est la seule borne connue qui atteste d'un trivium (carrefour de trois routes). Elle avait été creusée en sarcophage.






noirlac_075aMaison-Dieu ? Le site eut cette dénomination jusqu'en 1276. Il faudrait y voir une de ces nombreuses maisons-Dieu, modestes fondations charitables à l'intention des pauvres voyageurs, ou bien d'un petit ermitage, témoin du spiritualisme de ce temps. Nombre de communautés cisterciennes reçurent l'hospitalité d'ermites, quand ils ne furent pas appelés pour reprendre les ermitages.







Noirlac_036aC'est donc en 1136, dans ce site sauvage et inculte, au fond d'une vallée marécageuse, conformément à la tradition, que 12 moines issus de Clairvaux s'installèrent. Ils étaient sous la conduite de leur abbé, Robert de Châtillon, proche parent de Bernard de Clairvaux : "Plante là où coulent les eaux, c'est là qu'abonde la grâce" a dit Saint Bernard... qui fut lui même obligé d'intervenir en 1149 auprès du roi afin que la petite communauté dénuée de tout puisse survivre. Une donation eut lieu l'année suivante. Elle marqua la fondation matérielle de l'abbaye. Le seigneur du lieu, Ebbe V de Charenton, leur assura les moyens de survivre et accorda aux moines, qui vivaient jusqu'alors de cueillette et d'aumône, en 1150 leur première charte d'établissement. Il abandonnait tout droits seigneuriaux en cet endroit, pour bâtir une abbaye en l'honneur de Notre-Dame.

Noirlac_048L'abbaye est un lieu triplement clos (tiens ? triple enceinte ?) : la première clôture est assurée par la topographie même, le bord de la rivière d'un côté, le versant de la colline de l'autre, en avant et en arrière des bois touffus aux sentiers à peine tracés. La seconde clôture renferme ce que l'on appelle la basse-cour. C'est là que sont reçus les visiteurs et que sont regroupés les bâtiments utilitaires. Elle fut d'abord de pieux et d'épines, avant de devenir mur en pierre. A l'orient de la cour  s'élèvent les bâtiments conventuels, dont le quadrilatère forme la troisième enceinte.




Noirlac_007aA la fin du XIIème siècle apparaissent les premiers revenus indirects : dîme, rentes en argent, produits seigneuriaux. L'abbaye s'enrichit progressivement pour atteindre son apogée vers 1250. Les grandes donations cessèrent à la fin du XIIIème siècle. C'est à cette période que Maison-Dieu devint Noirlac (première mention en 1322). La tradition rapporte que c'est à cette époque que le fils d'un seigneur se noya dans le Cher non loin de l'abbaye, au cours d'une chasse et que l'abbaye prit ce nom à cause de cet incident. Mais on peut remarquer que la carrière de pierre portait déjà le nom de Noirlac en 1261...



noirlac_054aEn 1423, les moines reçurent l'autorisation de fortifier l'abbaye, après l'épisode de l'occupation des lieux par les soudards du capitaine anglais Robert Knolles entre 1359 et 1360. Ils élevèrent un donjon, dont l'accès était défendu par un pont-levis placé sur un fossé plein d'eau qui courait tout le long de la façade de l'église.














Noirlac_044A la fin du XVème siècle l'abbaye traverse une crise morale profonde. Puis vint le système de la commende qui n'arrangea rien à l'affaire. Au XVIIème siècle, il restait 4 moines en les murs...
En 1650, les bâtiments sont gravement endommagés dans les combats opposants partisans du Prince de Condé et troupes royales.
En 1724, des travaux de reconstruction sont entrepris. Terminés en 1730, après l'obligation de vendre les bois, ils transforment complètement l’aile des moines qui ressemble maintenant à une façade classique de château. Les restes de fortifications sont rasés, le bief des pêcheries comblé.


Noirlac_052aA la révolution, l'abbaye est prête à être vendue comme maison de campagne au titre des biens nationnaux. Elle fut rachetée par Amable-Jean Desjobert, homme de loi parisien. En 1822, la demeure est rachetée par des manufacturiers, Merlin de Failly et Hull. Il transformèrent les bâtiments en fabrique de porcelaine, alors que l'aile sud était réservée au directeur, l'ancien dortoir aux ouvriers. Dans l'église, les fours de séchage et l'atelier à émail dans le choeur...




Noirlac_050aEn 1894, l'abbé Jules Pailler, curé de Saint Amand rachète le tout. Pour installer son orphelinat, il entreprend une première remise en état.




Noirlac_091aPuis en 1909, après son acquisition par le département du Cher, Noirlac sert de colonie de vacances aux premiers petits chanteurs à la croix de bois.








Noirlac_093aEn 1950, restauration sous la conduite des architectes Ranjard et Lebouteux qui prendra fin en 1980.

1 août 2007

L'église abbatiale


noirlac_054aAprès avoir franchi l'arcade, reste du long passage voûté qui formait l'entrée de la clôture, nous nous trouvons devant l'église abbatiale. Le portail d'entrée, sur la façade occidentale, était au XIIIème siècle précédé d'un porche de 4 travées voûtées.
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Noirlac_042aL'église reprend le plan en croix cistercien, composé de deux travées à chevet plat, ouvert sur la croisée du transept dont chaque croisillon porte, à l'Est, deux chapelles.











noirlac_058aLa nef comprend 8 travées voûtées d'ogives et se compose d'un vaisseau central accosté de deux bas-côtés. Les dimensions de l'église contribuent à l'harmonie de l'ensemble du monastère :
Longueur totale de 59 m, largeur 17, longueur du transept 28 m et largeur 8 m, choeur réduit à 10 m par 8. Les voûtes du transept s'élèvent à 17 m sous clé.
A noter que la largeur de la nef principale passe de 8 m entre les piles proches du transept à 7,35 m à l'entrée de l'église, ce qui forme un trapèze et non un rectangle, comme à Bourges.




noirlac_065aL'ensemble fut bâti en trois campagnes : 1150-1160, qui vit s'élever le sanctuaire, le transept, et les deux premières travées. Puis entre 1170 et 1190, le mur Sud de la nef, qui borde la galerie nord du cloître, puis enfin, dans la première moitié du XIIIème siècle, l'achèvement de la nef, la façade d'entrée et le porche.
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noirlac_060aL'église comporte deux niveaux d'élévation : de petites fenêtres se nichent sous les voûtes, au-dessus de grandes arcades brisées. Celles-ci retombent sur des piles rectangulaires. Le fût des colonnes se rétrécit dans sa partie haute, au niveau des culots, qui soutiennent la retombée des ogives.    
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noirlac_070aLe bras nord du transept est éclairé par trois fenêtres brisées et une rose polylobée. A son extrêmité, on trouve la porte des morts qui donnait sur l'ancien cimetière, situé derrière le chevet près d'une chapelle dédiée à Marie-Madeleine, disparue au XVIIIème siècle.

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31 août 2007

Abbaye de Montmajour, historique

Montmajour_hypog_eDepuis la nuit des temps, Montmajour semble bien avoir été considéré comme un lieu sacré. Sa butte fut occupée par les populations préhistoriques, puis par les Celtes, enfin par les Romains, avant de devenir le séjour des moines, envoyés par Louis le Gros pour défricher les marécages des alentours.
La présence d'habitants dans le secteur apparaît aux environs de 5.000 ans avant Jésus Christ. Elle est attestée par la découverte des hypogées du Néolithique situées sur la montagne des Cordes et le plateau du Castelet.
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Montmajour_hypog_e__4La grotte des Fées de Cordes est le plus impressionnant des hypogées provençaux, mais il en existe quatre autres, dissimulés dans les environs immédiats : ceux de Coutignargues, de Bounias, de la Source et du Castellet. On les trouvera, après avoir franchi, au sud, les vestiges de l'enceinte préhistorique qui isolait la colline. Parmi ces pierres, parfois énormes, s'allonge un menhir renversé. Long de près de 3 m, il est fort bien taillé. La chronique nous apprend qu'il fut christianisé et devint saint Coutignardes.
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(voir le site sur les dolmens de Provence ici)








Montmajour_Fontvieille_3aLa route qui longe les ruines du château du Mont Paon mène à un très curieux vestige: l'autel de la Coquille. Les Romains taillèrent cet autel dans la pierre tendre d'une carrière de la route des Baux, et l'ornèrent d'une coquille de Pecten, ou « Saint Jacques ». Plus tard, les pèlerins en route vers Compostelle, passant près de l'autel du mont Paon, y virent le reflet de leur quête spirituelle. Mais, avant d'être l'insigne des croisés de Galice, la coquille Saint-Jacques avait été iden­tifiée au berceau nacré de Vénus. La mythologie provençale lui avait, du reste, attribué une troi­sième fonction symbolique : celle de la fécondité, liée au culte des eaux de toutes les Alpilles.
(photo Bruno Tassan)







Montmajour__154_aAccueillir les morts semble avoir été la vocation immémoriale de ces rochers du Castellet et de la montagne des Cordes. A 5 km d'Arles, le mons major des chartes médiévales n'était qu'une modeste butte calcaire de 43 m d'altitude, qui formait une véritable île cernée par des eaux mortes, et dont l'accès ne se faisait qu'en barque.  A partir du Vème siècle, quelques hommes pieux avaient choisi la solitude du rocher, alors occupé par un cimetière. Pour s'affirmer face à l'éclat du siège épiscopal d'Arles, Montmajour se devait de trouver un patronnage insigne aux origines de l'abbaye. Les moines parlèrent donc de Saint Trophime et de Saint Césaire.



Montmajour_Trophime_a"Trophime était un grec d'Ephèse converti par saint Paul, qui parle de lui avec tant d'affection dans ses épîtres ; bravant le martyre, il accourut à travers mille dangers, porter l'Evangile, la bonne nouvelle, à la Rome des Gaules (Arles), idolâtre, orgueilleuse de sa puissance et de sa splendeur, « rendez-vous de tous les peuples qui habitaient sur les bords du Rhône et de la Méditerranée », suivant les termes même d'un édit impérial.    
Bien souvent, après sa prédication, le saint Missionnaire se retirait dans sa cellule de Montmajour. Les disciples vinrent en foule, et grâce à lui le christianisme conquit à Arles le droit de cité. Saint Trophime devint ainsi le premier évêque d'Arles.
En 502, saint Césaire quitta le monastère de Lérins pour accepter l'évêché d'Arles. Il résista aux menaces des rois Alaric et Théodoric, maintint dans sa province l'intégrité de la foi. Ses travaux, ses luttes, les pénibles fonctions de son ministère ne lui faisaient pas oublier sa chère retraite de Montmajour, où son éloquence et sa réputation de sainteté attirèrent autour de lui de nombreux disciples. C'est lui qui posa la première pierre du monastère. Bientôt, le lieu devint une colonie de pieux cénobites vivant là en commun, s'appelant du nom de frères, et obéissant à une règle, expression sévère de la loi nouvelle qui avait fait de la vie de chrétien une continuelle préparation à la mort. La piété et la science fleurirent longtemps dans ce sanctuaire jusqu'à l'époque de l'invasion sarrasine."

Montmajour_ermitage_005bAinsi l'origine de l'abbaye est-elle liée à la présence d'anachorètes retirés "au désert" dans cette île, propriété du chapitre d'Arles. Le 7 Octobre 949, une pieuse femme, Teucinde, (voir sa pierre tombale ci-contre) appartenant à l'aristocratie franque, soeur du prévôt du chapitre, Gontard, en fit l'acquisition par un échange avec l'archevêque d'Arles, Manassès. Puis par son testament de 977, elle en fit donation aux religieux qui s'étaient constitués en une communauté monastique régulière, obéissant à la règle de Saint Benoit.
L'abbaye prend alors le patronnage de Saint-Pierre. En quelques décennies, elle devient une puissante abbaye bénédictine, propriétaire d'un domaine foncier important, grâce aux dons du roi de Bourgogne-Provence, Conrad le magnifique (937-993), aux comtes d'Arles, à la maison de Barcelone, et aux riches familles de l'aristocratie provencale. L'abbaye devint aussi un sanctuaire dynastique pour les comtes de Provence. A la fin du XIIIème siècle, Montmajour étendait son autorité sur 56 prieurés.





Montmajour_ermitage_004aC'est en 1016 que fut fondée la basilique. A cette date l'oeuvre n'était que commencée. Elle avança avec lenteur et il est facile de voir aux différents genres de style qui se mêlent dans cette construction que, pendant plus de deux cents ans, du XIème au XIIIème siècle, des ouvriers, des artistes, la plupart inconnus les uns aux autres, y ont successivement déposé le fruit de leur talent. Quant à l'église qui sert de support à la basilique, elle a été faite d'un seul jet.




Montmajour_ermitage_006aMontmajour avait aussi l'immense privilège de posseder une relique de la Vraie Croix, vénérée le 3 Mai lors d'un pélerinage dit "pardon de Montmajour", institué en 1030. C'est pour mieux accueillir les pélerins que les moines firent construire au XIIème siècle, la chapelle de la Sainte-Croix. 
L'abbatiale est construite au XIIème siècle. Au XIVème siècle, le monastère est fortifié pour se protéger de bandes de pillards. Durant les guerres de religions, il sert de caserne. La congrégation de Saint Maur réforme l'abbaye à partir du XVIIème siècle. Les mauristes édifient de nouveaux bâtiments, avec l'architecte avignonnais Pierre Mignard. Un incendie en 1726 occasionne une reconstruction dirigée par l'architecte Jean Baptiste Franque.    






Montmajour_ermitage_001aVendus en 1791, les bâtiments sont en partie achetés par la ville d'Arles. Prosper Mérimée fait classer l'édifice comme monument historique en 1840. De premières restaurations sont effectuées en 1872 par l'architecte Henri Revoil. En 1943, l'état fait l'acquisition de l'abbaye qui figure depuis 1968 au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO.
http://alpilles.online.free.fr/communes/abbaye_montmajour_%20insolite.htm
http://www.art-roman.net/montmajour/montmajour.htm
http://architecture.relig.free.fr/montmajour.htm
http://dolmen2.free.fr/oc2/Hypogees_de_Pr.html
http://rupestre.free.fr/Montmajour/
http://www.fontvieille-provence.com/decouverte/histoire.htm
http://alpilles.online.free.fr/communes/fontvieille_%20insolite.htm#cordes
http://via-aurelia.net/Site%20aurelia/trajet.htm
L'abbaye de Montmajour, éditions du patrimoine.

1 août 2007

La salle capitulaire

noirlac_079aC'est la pièce la plus soignée et la plus remarquable. Elle date du XIIIe siècle. C'est le lieu de réunion de la communauté où l'abbé exerçait son magistère et où il rappelait les chapitres de la règle.










noirlac_081aD'ailleurs, les frères convers avaient droit au chapitre, mais n'avaient pas droit à la "voix". "Ne pas avoir voix au chapitre" a été souvent déformé par "ne pas avoir droit au chapitre"...











noirlac_085aL'espace rectangulaire de 12,64 m sur 8,48 m est organisé en deux nefs formant six travées carrées voûtées sur croisée d'ogives, dont les retombées sont supportées au milieu par deux piles taillées en facettes multiples et surmontées de chapiteaux ornés de feuilles d'eau, larges et plates. La salle ouvre sur le cloître par une arcade centrale flanquée de deux arcades géminées sur bahut.

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1 août 2007

La salle des moines

Noirlac_001aLa salle des moines date de la fin du XIIème siècle. Cette pièce est agrémentée d'une cheminée, peut-être rajoutée à une date ultérieure. Les grandes fenêtres datent du XVIIIème siècle siècle.
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Noirlac_004aCette salle, très remaniée, à conservé sa voûte d'arêtes. Sur la cheminée, deux crosses d'abbé adossées, image emblématique de l'ordre cistercien.
Elle devait servir de scriptorium.    
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26 avril 2007

Vierge de Coulandon

Coulandon_vierge_aVers l’an 1000, l’évêque de Clermont, Etienne II, demande à son orfèvre Aleaume de réaliser une statue de Vierge à l’Enfant, destinée à recevoir des reliques, dont l’âme de bois est recouverte d’or et de pierres précieuses.
Cette majesté servit de modèle à une importante production destinée à présenter aux fidèles une image intemporelle de la Mère de Dieu et du Sauveur. La Vierge est assise sur un trône, la tête droite, et de face. Elle est vêtue d’une longue tunique et d’un manteau à larges manches. Le voile sur la tête laisse voir ses cheveux au niveau du front. Les drapés des statues les plus anciennes offrent des plis concentriques mais deviennent plus plat en avançant dans le temps. La Vierge tient l’enfant assis sur ses genoux, il bénit de la main droite et tient le Nouveau Testament de la main gauche.
La Vierge en Majesté de Coulandon est une ronde-bosse en bois marouflé (recouvert de tissu) polychrome de 77 cm de hauteur. Elle provient de l’église paroissiale de Coulandon, a été sauvée du bûcher révolutionnaire et conservée par la famille Aumaître qui l’offrit à l’abbé Joseph Clément avant 1910 ; elle fait partie du dépôt d’art sacré de l’évêché de Moulins.
La statue fut présentée en décembre 1904 à l’exposition internationale mariale de Rome pour l’étude de la permanence et de l’imitation des types à travers les âges.
La Vierge est assise sur son trône et présente l'enfant couronné sans le tenir. Elle est vêtue d’une tunique et d’une cape aux plis peu marqués, caractéristiques des représentations du XIIIème siècle ; elle est coiffée d’un voile qui épouse son crâne et laisse à peine voir ses cheveux châtains coiffés d’une raie médiane. Son visage est éclairée par ses immenses yeux bleus, son air serein a perdu la sévérité des Vierges des XIème et IXIème.

http://www.ville-souvigny.com/SouvignyII/Souvigny/Tourisme/Musee/Vierges.html
http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_98=LOCA&VALUE_98=%20Coulandon&DOM=Tous&REL_SPECIFIC=1

23 avril 2007

Eglise Saint-Pierre de Gipcy

Gip_y__2_aGipcy a une éthymologie gauloise. La paroisse de Gipcy appartenait autrefois au diocèse de Bourges et dépendait de l'abesse de saint-Menoux.
Construite en grès qui varient du jaune au gris, elle est constituée d'une longue nef de six travées avec voûte en berceau brisé soutenue par des doubleaux.
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Gip_y__8_aL'église est terminée, sans transept, par une abside en hémicycle. Ce fut au moyen-âge un prieuré bénédictin, non loin de l'abbaye de Grandmont, fortifiée au XIème siècle. Au XVIIème siècle, un pélerinage y était encore en vigueur.
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Gip_y__15_aL'église est vendue à la révolution comme bien national et fut restaurée au XIXème siècle. Le chevet d'époque romane est alors prolongé d'une travée et d'une absidiole. La sacristie est construite et une charpente vient remplacer la voûte écroulée.
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Gip_y__4_aA l'origine, elle fut sans doute décorée de peintures murales. Le portail en plein cintre est surmonté d'une archivolte à quatre voussures qui retombent sur des colonnettes et des pilastres sculptés. Au-dessus du clocher carré s'élève une flèche octogonale en pierre. Des chapelles voûtées d'ogives sont rajoutées au XVème siècle. On retrouve des signes lapidaires sur les façades.
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Gip_y__11_aDans la nef de l'église, le chapiteau roman présente, sous une rangée en dent de scie, un décor d'arcatures. Cet édifice présente le plan habituel des églises romanes bourbonaises. La nef centrale, voûtée en berceau, est accostée de deux collatéraux et dépourvue de transept.

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Gip_y__10_aLes fonds baptismaux sont encastrés dans le mur du bas-côté droit de l'église. La face centrale présente un écu mutilé et illisible entouré d'arcatures. les parois latérales ne sont pas décorées. Cet élément de pierre peut-être un réemploi. Il date du XVème siècle. Le couvercle, plus récent, est en bois.


   
31 août 2007

La tour Pons de l'Orme

Montmajour__149_aOn y accède en longeant le mur du réfectoire. La tour élevée sur l'ancien cimetière fut édifiée à partir de 1369 par le maitre d'oeuvre Guillaume Helinc à l'initiative de l'abbé cardinal Pons de l'Orme (1368-1380). Placée sous l'autorité du pape d'Avignon.



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Montmajour__97_aCette réalisation permit de protéger la communauté qui subissait comme toute la région le contrecoup de la guerre de cent ans (invasion des "grandes compagnies". Bertrand Duguesclin, sénéchal du roi de France, tenait le siège à Arles en 1368. Terreur imposée en France par le seigneur des Baux, Raymond de Turenne, en conflit contre les Angevins).


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Montmajour__98_aHaute de 26m, la tour comportait 4 niveaux surmontés d'une terrasse entourée de créneaux et de mâchicoulis. Elle est de plan barlong, avec un ressaut à l'Ouest pour le logement de l'escalier à vis qui dessert la terrasse.


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Montmajour__92_aLes armoiries de l'abbé Pons de l'Orme (un orme supporté par deux moines-anges) sont sculptées sur les faces de la tour. Le rez-de-chaussée est creusé directement dans le rocher.



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Montmajour__86_aElle dominait les terres du monastère, exprimant ainsi par son grand volume le pouvoir que l'abbé exerçait sur sa seigneurie. Son architecture s'apparente aux tours du palais pontifical d'Avignon (XIVème siècle) et à celles des remparts d'Aigues-Mortes (XIIIème siècle), dont les pierres comme ici sont taillées en bossage.

L'endroit offre une très belle vue sur l'ensemble du monastère, ainsi que sur les paysages alentours. Au loin, la montagne de Cordes, et Arles.
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9 septembre 2007

Aigues-Mortes, historique

Aigues_Mortes__17_aL'origine d'Aigues-Mortes se perd dans la nuit des temps. Les hommes pêchaient, ramassaient le sel, domptaient les caprices de la nature sauvage d'un climat paludéen.
L’histoire se borne à ignorer l’époque des premiers habitants d’Aigues-Mortes. Pourtant, il nous reste quelques artéfacts, comme à Port Vielh, où nous avons des traces d'un habitat protohistorique, et la découverte de diverses monnaies et médailles sur son territoire attestent du séjour des Romains.

Aigues_Mortes_c_1Au VIIIème siècle, Charlemagne protège la côte en érigeant, en 791, la tour Matafère, au milieu des marécages, pour la sûreté des pêcheurs et des ouvriers des salins. On avance que la signalisation et la transmission des nouvelles n’étaient pas étrangères à l’érection de cette tour chargée de donner l’alerte, en cas d’arrivée d’une flotte, à la célèbre tour de Nîmes, la tour Magne.






Aigues_Mortes__62_aLa vocation de la tour Matafère passa du plan guerrier au plan spirituel quand l’empereur d’Occident l’octroie à l’abbaye de Bénédictins, consacrés à l’Opus Dei et dont les incessantes psalmodies, de jour et de nuit, font désigner leur couvent du titre de Psalmody ou Psalmodi. Ce couvent existe en 812, date d’une dotation faite par le nîmois Badila à l’abbaye.


Aigues_Mortes__38_Le XIIème siècle est celui de l’extension du port d’Aigues-Mortes. Déjà, d’Alexandrie et de Gênes beaucoup de navires viennent et de longue date, s’abriter dans cette anse naturelle, dont le vrai créateur et rénovateur est le roi Louis IX.
En décidant de fonder cette ville nouvelle en 1240, il devient le premier roi de France à disposer d'un port d'accès à la Méditerranée et aux échanges commerciaux avec l'Italie et l'Orient.






Aigues_Mortes__49_De plus, il s'imposait politiquement sur une bande de terre cernée à l'Est par la Provence, qui dépendant du Saint Empire Romain Germanique, et à l'Ouest par une Aquitaine anglaise et par Montpellier, possession du roi d'Aragon.
Afin d'attirer la population, le roi accorda à la cité une charte de privilèges l'exemptant d'impots. Ses successeurs continuèrent son oeuvre et firent bâtir les remparts. Après cette éphémère période d'apogée, la cité cessa de croître, le port s'ensable, et une fois la Provence rattachée à la France en 1481, Marseille remplaça Aigues-Mortes, qui perdit son interet stratégique.









Aigues_Mortes__60_aOn attribue en général l’idée du plan orthogonal des rues tel qu’on le trouve plus ou moins régulier dans le tracé des rues d’Aigues-Mortes, à Hippodamos de Milet qui vivait au Vème siècle avant J.C. Mais on pense que cet urbaniste avait importé le modèle de l’Orient mésopotamien.
On a par ailleurs bien souvent rapproché l’architecture et le plan d’Aigues-Mortes de ceux de Damiette ou de Saint Jean d’Acre mais surtout d’Antioche. Il est certain que la redécouverte de l’Orient provoquée par les Croisades du XIIème siècle a pu avoir un écho dans les conceptions urbanistiques de l’Europe chrétienne.

Aigues_Mortes__28_aEngagé dans toutes sortes d’entreprises, organisation des croisades et tout ce que cela représente sur le plan de la construction navale, Louis IX n’eut que le temps et les moyens de préparer les aménagements portuaires et de fixer l’espace topographique où devait prendre place la ville. Il le fit par la construction de l’église de Notre Dame des Sablons et de quelques édifices contemporains, comme les bases de la Tour de Constance ou le couvent des Cordeliers.

Pour voir la carte, cliquer ici.

http://www.ot-aiguesmortes.fr/FR/VIIIsiecle.htm
http://www.123savoie.com/article-37692-1-aigues-mortes-et-le-noel-camarguais.html

13 avril 2007

Fontaine Saint Rémy à Saint Sauvier

Saint_Sauvier_aLa paroisse de Saint-Sauvier , à la limite de l'Allier et de la Creuse, a été fondée au début du VIème siècle, en 501, par Saint Rémi, venu dans le pays à la suite des armées de Clovis, afin de chasser les Wisigoths.










Saint_Sauvier__4_aIl y avait déjà en ce lieu une source très ancienne, celte ou gallo-romaine. Saint Rémi, dit-on, pour mettre fin aux pratiques idolâtres, bénit la source, et avec son eau, guérit ceux qui vinrent à lui. Les habitants, frappés par ces miracles, détruisirent l'enceinte sacrée du sanctuaire et élevèrent une chapelle.














Saint_Sauvier__8_aLa chapelle actuelle, dédiée à Jean-Baptiste, fut construite au XVIIème siècle sur la fontaine. De haut débit, elle se déverse dans un bassin empierré. La source sort sous la nef, ou se trouve, dans une niche située au dessus de la fontaine, une statue de Marie-Madeleine.
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Saint_Sauvier__15_aElle pourait être le témoin des fêtes du solstice d'été, quand jadis, le 24 Juin, la foule venait boire l'eau et se baigner, afin de guérir des rhumatismes et des maladies oculaires. Ces festivités furent interdites par l'église en 1827, ce qui n'empêcha pas les visites. Le site est toujours très fréquenté, et une messe y est dite le Dimanche qui suit le 24 Juin, suivie d'une bénédiction de la fontaine.

Le débit de la source est toujours le même, et celà en toutes saisons. Et son eau ne gèle jamais...

9 septembre 2007

Les remparts

Aigues_Mortes_ab_1La ville se constitue entre 1246 et 1272, soit 26 ans d’avance sur l’enceinte. Il y a donc un rapport entre la ville, préexistante, et la composition du plan de l’enceinte. La position des portes est déterminée par un tracé de voirie déjà fixé. Les portes sont irrégulièrement espacées. Les tracés résultent donc d’un évident développement urbain qui contraint les ingénieurs royaux, constructeurs, à une irrégularité de fait. L’aménagement de l’étang de Psalmodi, comme second port, ou bassin de mouillage, dirige spontanément vers le rivage les premières artères de la ville naissante.


Aigues_Mortes_tour_carbonn_reA 3 km au nord de la cité, entre d’anciens marais, est établie une tour barrant l’unique voie d’accès terrestre. C’est un ouvrage avancé dont la destination défensive est attestée par un texte de 1346 qui précise les fonctions de la tour.
Sa situation constitue pour Aigues-Mortes une défense efficace. Elle prend le nom de « Tour Carbonnière » du pont Carbonnière qui enjambe le cours du Vistre, (détourné en 1778), coupant la chaussée, et qui coule aux abords immédiats du Nord de la Tour.




Aigues_Mortes__e_1A la mort de Louis IX, les fondations des remparts ne sont encore qu’en partie tracées. Son fils Philippe le Hardi fait reprendre les travaux en 1272 puis entre en guerre contre le Royaume d’Aragon. Au début du XIVème siècle, l’enceinte est achevée.







aigues_mortes_78aIl s’agit d’un quadrilatère quasiment parfait, hérissé de tours et percé de portes. Les plans sont établis par Louis IX et son architecte Eudes de Montreuil. Celui-ci meurt en 1289 et Cominelli termine l’ouvrage.
Les fondations reposent généralement sur une plate-forme de bois prenant appui sur des pieux de chêne enfoncés jusqu’au sol dur. Amenée par bateau, la pierre calcaire provient des carrières de Beaucaire et des Baux. Les remparts se déroulent sur 1634 m :10 portes, 5 tours, un mur de 11m de hauteur et 2,5m d'épaisseur.


http://www.camargue-photos.de/2006/07/09/aigues-mortes/

9 septembre 2007

La tour de Constance

Aigues_Mortes__29_aPrimitivement appelée grosse forte tour, le nom n'apparait qu'à la fin du XIVème siècle. Son origine, pour laquelle plusieurs hypothèses ont été proposées, n'a jamais été surement établie.Aigues_Mortes__31_a On peut affirmer par contre que sa construction fut entreprise et achevée sur les ordres et du vivant du roi Louis IX entre les années 1241 et 1250. Dès 1249, un acte en porte mention précise sous le nom de "Tour du seigneur du roi".







Aigues_Mortes_b_1La défense intérieure de la Tour a été savamment organisée. Une première porte avec d'épais vantaux et une herse, une deuxième porte qui, ouverte, dissimule complètement l’entrée de l’escalier conduisant aux étages supérieurs. Une dernière porte se fermant d’une serrure et d’une barre transversale.









Le rez-de-chaussée : La Salle des gardes

Aigues_Mortes__34_aAu centre de cette pièce, une grande ouverture circulaire fermée par une grille est la seule voie d’accès pour aller à la réserve du sous-sol. Elle est magasin à vivres, à munitions, cachots, appelée Cul de Basse-fosse. Cette salle mesure 10 m de diamètre et 12 m de haut. Au dessus de la porte et dans l’épaisseur des murs est intégré un mécanisme du fonctionnement des herses.
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Aigues_Mortes__35_aElles est dotée d’un placard, d’un four à pain, d’un puits d’eau potable et d’une statue de St Louis. L’escalier en spirale sert d’accès à l’étage. La base de la citerne d’eau descend depuis le toit pour récupérer l’eau de pluie. La voûte a 12 artères aux branches d’ogive. La clé de voûte donne une ouverture sur la Salle des Chevaliers.














Au premier étage : La Salle des Chevaliers

Aigues_Mortes__42_aCette salle épouse les mêmes volumes et la même architecture que celle du bas. Les fenêtres sont si longues qu’elles descendent au dessous du plancher. L’accès à cette salle est précédé d’un vestibule voûté qui a servi d’oratoire à Louis IX. La salle des Chevaliers sert à plusieurs reprises de prison : 45 templiers, puis Charles d’Artois et Jean II D’Alençon, accusés tous deux de trahison, y sont emprisonnés respectivement au début et à la fin du XIVème siècle, et suite à la révocation de l'édit de Nantes, de nombreux protestants y furent également enfermés dès 1686.

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Aigues_Mortes__43_aElle est couverte d'une voûte à 12 quartiers comme la salle basse dont elle reproduit le plan. Sa clé annulaire communique avec la terrasse. Un petit vestibule aménagé dans l'épaisseur des murs précède cette salle. Une première travée est couverte d'une voûte en berceau brisé et la seconde d'une voûte d'ogives dont les nervures reposent sur 4 colonnettes rondes d'une grancde finesse. La tour disposait d'une citerne qui recueillait les eaux de pluie de la terrasse dans le massif du mur à hauteur de la salle haute.





Aiges_Mortes_tour_constanceLa Plate-forme supérieure est surmontée d’une cage ajourée en fer forgé. Elle est coiffée d’une toiture conique en plomb. Cet abri doit protéger les feux de vigie ou de guetteurs, à la fois tour de guet et phare.
Hauteur à la terrasse : 22 m
Hauteur à la lanterne : 33 m
Épaisseur des murs à la base : 6 m
Diamètre de la Tour : 22 m.

1 août 2007

Le cellier

noirlac_055aLes murs du cellier sont certainement antérieurs au mur de la façade de l'église qui vient s'y coller, et datent de la campagne de travaux effectuée de 1170 à 1190.











Noirlac_014aLes voûtes datent probablement de la première moitié du XIIIème siècle. A l'origine, ses ouvertures étaient fermées par des toiles huilées.

(Tiré de l'ouvrage de Jean-Yves Ribault, "l'abbaye de Noirlac" aux éditions Ouest-France )
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12 septembre 2007

Le roi René

Les_Saintes_Maries_de_la_Mer_Ren__2En 1448, une bulle papale autorise le roi rené d'Anjou, comte de Provence, d'entreprendre des fouilles. Il découvre en décembre 1448 plusieurs têtes disposées en croix et les corps de deux squelettes enfouis dans la terre, dont l'un aurait les bras croisés. Pour les chercheurs ce ne pouvaient être que les corps des saintes femmes. Personne ne s'est posé de questions, à savoir si ce n'était que la trace d'un foyer très ancien qui se serait touvé à l'emplacement de l'église ... Au temps du roi René, nul doute ne vint à l'esprit des chrétiens. Selon les consignations de l'évèque, un miracle vint confirmer les certitudes de tous : un parfum suave se répandit, qu'exhalaient ces restes humains.


Saintes_Maries_de_la_Mer__56_aIl  consigna aussi la découverte, presque sous l'autel majeur d'un pilier et d'une dalle de marbre (que l'on appellera plus tard "l'oreiller des Saintes", actuellement enchâssée dans une colonne de l'église), qui furent considérés comme les restes d'un autel portatif. Cet autel gallo-romain est placé aujourd'hui dans la nef. Fait important, ces reliques sont mises à jour sous le maître autel de la première église, ce qui confirmerait l'idée que ces ossements sont bien ceux des saintes femmes, l'usage voulant, dans l'église primitive, que la messe soit célébrée au dessus des reliques.
En accordant une sainte origine et un pouvoir miraculeux à ces ossements, les ecclésiastiques les désignaient comme des reliques que l'on peut adorer. Un culte nouveau venait de naître.

Saintes_Maries_de_la_Mer__reliquaire_1Lors d'une importante cérémonie en présence du Roi René, de la Reine Isabelle, d'un grand nombre d'évêques et de grands seigneurs de Provence, les reliques sont ammenées devant le maître autel. Le légat les lava avec du vin blanc, puis les déposa dans une châsse en bois de cyprès avec un peu de terre prélevée sur les lieux des fouilles. Le tout fut recouvert d'une etoffe de soie brodée d'or. La chapelle haute, dite de Saint-Michel, fut aménagée pour recevoir les châsses.

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Le roi René ordonna par la suite d'aménager l'église qui accueillait le culte nouveau. Ceci fut malheureusement fait sans ménagement pour certaines pièces perdues à jamais : ainsi la chapelle intérieure "assez étendue, close par devant par une grille de fer, et sur les deux côtés et par derrière, par un mur de pierres de taille" située au centre de la nef, fut carrément détruite ! Sans doute pour permettre d'agrandir la nef à l'intérieur et de recevoir plus de pélerins. Cette chapelle primitive était pourtant considérée comme le premier logis des deux Saintes !
Puis la petite chapelle souterraine, boulversée par les fouilles, fut étendue. Le sol fut excavé sous le choeur et l'abside et une nouvelle crypte bâtie. Pour en permettre l'accès, on établit un large escalier central. Seulement voilà, la crypte nécessita le réhaussement du niveau du choeur ...
Ensuite, le puits d'eau douce, au milieu de la nef, ceinturé d'une grille en guise de margelle, dont la source, selon la tradition, outre son origine miraculeuse, avait des vertus de fécondité et des propriétés antirabiques. De plus il était un élément défensif essentiel pour la population en cas de siège de la ville par les ennemis. Ce puits donc, fut déplacé sans ménagement ... il resta cependant dans l'église, et la symbolique fut respectée.

25 avril 2007

Saint-Pourçain sur Sioule, église Sainte-Croix

Saint_Pour_ain_sur_Sioule__4_aLa cité a été fondée au Vème siècle autour d'un petit monastère qui à l'époque mérovingienne devient une abbaye puis un riche et puissant prieuré.

C'est à partir du VIème siècle que l'on trouve des traces de la ville dans l'histoire lorsque Porcianus, un ancien porcher qui devint abbé d'un monastère et s'établit à une date inconnue sur cette petite hauteur dominant la rivière. Au Moyen Âge, le prieuré bénédictin, qui dépendait de l'Abbaye Saint-Philibert de Tournus prospèra en même temps que la ville. C'est au XIVème siècle que le bourg s'entoura de murailles. Si la ville s'est fortifiée, le prieuré également, preuve en est le beffroi qui était alors une des tours de guet de l'enceinte monastique.







Saint_Pour_ain_sur_Sioule__7_aCité prospère grâce à son vignoble, on en retrouve trace jusqu’à la Bibliothèque Nationale : pendant plus de 2 siècles, Saint-Pourçain aura été l’un des 8 ateliers monétaires royaux, frappant le royal d’or de Charles V et le jeton de Anne de Baujeu, reconnaissables par la présence d’un point sous la 11ème lettre de la légende.








Saint_Pour_ain_sur_Sioule__15_aL'ancienne prieurale Sainte-Croix, aujourd'hui paroissiale, est un vaste édifice qui nécessita plusieurs campagnes de construction. Elle présente un porche datant du début de l'époque romane au-dessus duquel s'élève le clocher. La nef gothique est couverte d'une charpente en carène de vaisseau. A l'intérieur,  le chœur dont le rond-point comporte des arcs aigus très élégants, est désaxé au sud et est entouré d'un déambulatoire à quatre chapelles rayonnantes avec maître-autel du XVIIIe siècle. Le porche nord a conservé les niches et les bases de ses anciennes statues-colonnes détruites à la Révolution.
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Saint_Pour_ain_sur_Sioule__18_aLes stalles de moines bénédictins du XVème siècle, la statue de l'Ecce homo en pierre polychrome de la fin du XVIème siècle et le maître autel du XVIIIème siècle constituent les plus beaux objets conservés à l'intérieur de cette église qui possèdent aussi un orgue Cavaillé-Coll du XIXème siècle.

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Saint_Pour_ain_sur_Sioule__2_aLa partie occidentale de l'église est la plus ancienne, remontant au XIème siècle, et forme l'avant-nef. L'architecte Nollet fit sa restauration en 1830 et utilisa le grès de Coulandon. Au dessus de la façade, côté sud, se dresse le clocher, lui aussi issu de plusieurs campagnes de travaux : sa base pourait dater du XIème siècle. Chacun de ses côtés est percé de deux fenetres en arc légèrement brisé, ce qui suppose une influence bourgignone : Saint-Pourçain fut longtemps liée à Tournus. La partie supérieure du clocher appartient au gothique et est disposé à 90° par rapport à sa base. Elle fut plusieurs fois refaite.
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7 août 2007

La Pierre-clouée d'Andonville

Dolmen_de_la_pierre_clou_e_1Andonville est une commune française, située dans le département du Loiret (45). Son église, bâtie au XIVème siècle, sous le vocable de Saint-Pierre et de Saint-Loup, était à l'origine une chapelle castrale. Elle était comprise dans l'enceinte fortifiée. Une sorte de crypte ou caveau, dans les souterrains, contient les tombes des seigneurs du lieu. On retrouve encore des restes de fondations du château, détruit au XIXème siècle, et de l'enceinte. L'ancien pélerinage de Saint-Loup est encore fréquenté. Proche du village, on retrouve les sources de la Juine, de Fontaine et de Saint-Jacques.




Dolmen_de_la_pierre_clou_e__18Un peu plus loin, route d'Annemont, à 600 mètres au sud du bourg, se dresse la Pierre-clouée, ou Clouet, dite aussi Pierre Koraïre. C'est un dolmen daté du néolithique, classé monument historique depuis 1992. Il a plus de 6 000 ans.
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Dolmen_de_la_pierre_clou_e__12Au beau milieu des champs de blé, il était, selon la légende, le lieu de rendez-vous des chefs gaulois du coin.
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Dolmen_de_la_pierre_clou_e__3Formé de plusieurs blocs de grès, il présente sur l'un de ses côtés, des rainures de polissoir. Sa dalle de couverture fut brisée en trois morceaux.

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Dolmen_de_la_pierre_clou_e__10Sur l'une des dalles de support, plusieurs cupules ont été creusées. La plus profonde en haut, puis une série d'autres plus petites communiquant entre-elles. En bas de la dalle Est, on peut voir un trou. A quel rituel cette pierre servit-elle ?
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17 septembre 2007

Glanum, historique

Glanum__16_aGlanum se situe près du village de Saint-Rémy de Provence dans les Bouches-du-Rhône. Les plus anciennes traces d'occupation remontent au premier millénaire avant notre ère, telle qu'en témoigne la récente découverte d'un habitat protégé de fortifications datant de l'âge du fer.
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Glanum__46_aL'habitat s'est implanté au débouché d'un défilé, passage étroit naturel qui entaille la chaine des Alpilles, à proximité de la voie Domitienne, antique itinéraire qui conduisait d'Espagne en Italie. Une configuration géographique favorable, un territoire fertile, des ressources d'eau et des carrières de pierre ont permis le développement d'un site fortifié de près de 40 hectares de superficie.







Glanum__40_bUn premier habitat s'est développé aux VIIème et VI ème siècles avant notre ère, autour d'une source et d'un aven qui ont du favoriser l'installation d'un sanctuaire. Les habitants, des Salyens, s'appelaient Glaniques, du nom du dieu local, Glan. Ces hommes se signalèrent par une culture guerrière et une religion qui les apparente aux celto-ligures établis dans la région. Des relations avec le monde grec, sans doute par l'intermédiaire de Marseille, ont procuré aux Glaniques une prospérité qui s'est traduite au début du IIème siècle avant notre ère, par le développement de l'agglomération et par la construction d'édifices du type grec.










Glanum__42_aL'époque gallo-grecque, aux IIème et Ier siècles avant notre ère, se distingue donc par la construction d'édifices publics aux murs faits de grands blocs de pierre, comme ceux du rempart qui fermait le défilé au Sud de la ville. 6 périodes de construction se sont succédées avant de laisser place au rempart hellenistique). Au nord, de belles maisons sont conçues autour d'une cour centrale bordée de galeries à colonnade ouverte.
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Glanum__12_aL'époque Gallo-romaine, de la fin du Ier siècle avant notre ère au IIème siècle, a été marquée par un véritable programme monumental qui a transformé Glanum en ville romaine pour satisfaire aux exigences d'une vie urbaine de qualité. Celà se traduit notamment par de grands bâtiments publics civils et religieux soigneusement décorés et par des équipements tels que  des aqueducs et des égouts.
Glanum__82_aLa ville s'organise avec des maisons qui donnent sur une rue principale et surtout un centre monumental dont le forum et les constructions qui l'accompagnent, construites sur les remblais de constructions antérieures, sont les éléments majeurs.










Glanum__32_aSous la domination de Rome, Glanum dut acceder au rang de colonie latine, mais vers 260, les invasions germaniques mirent un terme brutal à sa prospérité.
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Glanum__84_ahttp://www.etab.ac-caen.fr/lescourtils/provence/glanum.htm
http://antique.mrugala.net/Rome/Glanum/1introduction.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Glanum
http://antique.mrugala.net/Rome/Glanum/1introduction.htm

9 janvier 2009

Le porche de Sainte-Foy

Sainte_Foy_S_lestat_13Avant de pénétrer dans la nef, on traverse un porche voûté qu'on peut considérer comme un narthex, survivance d'une tradition paléochrétienne : les catéchumènes (postulants au baptême à l'époque de l'Eglise primitive) n'étaient pas autorisés à entrer dans le sanctuaire et devaient suivre les offices depuis ce vestibule.
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Sainte_Foy_S_lestat_53L'entrée du porche est surmontée de trois arcatures aveugles dans les archivoltes ornées de torsades retombent sur de fines colonnettes. L'arcature du centre en plein cintre est percée d'une grande arcade ronde, celles des cotés, en ogive, sont percées de deux baies géminées. Sur les clés de chaque arc et sur leurs retombées reposent sept colonnettes supportant, à hauteur du ressaut du soubassement des tours, un bandeau à dessin de losanges doublé d'une frise à rosaces. Le tympan repose sur deux atlantes formant console. Il est plat et recouvert d'une peinture moderne.










Sainte_Foy_S_lestat_15Les tailleurs de pierre responsables des chapiteaux des colonnes arrivant de Saint-Dié, d'un monastère de l'église primitive d'Irlande, possédaient une liturgie fortement emprunte de symboles celtes : on retrouve une forte ressemblance entre le décor des chapiteaux et ceux reproduits dans le manuscrit de Kells-Iona. Des chapiteaux à feuilles d'acanthes, provenant probablement de l'édifice primitif du XIème siècle, sont remployés lors de la reconstruction du XIIème siècle.

9 janvier 2009

La nef de Sainte-Foy

Sainte_Foy_S_lestat_18De plan basilical, l'intérieur s'ordonne en une nef centrale voûtée d'ogives et deux nefs latérales voûtées d'arêtes. Un transept peu saillant relie ces vaisseaux au chœur voûté en cul-de-four. Tous les vitraux sont modernes et datent de la restauration du XIXème siècle.









Sainte_Foy_S_lestat_25L'élévation de la nef se compose des grandes arcades et des fenêtres hautes.
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Sainte_Foy_S_lestat_31Le vaisseau à trois nefs est composé de trois travées doubles, ce qui entraine l'alternance des supports forts, faits d'une pile avec 4 colonnes engagées, et faibles avec une section quadrilobée. De même les bases de ces piliers présentent une apparence originale. Le voûtement est caractéristique des édifices romans alsaciens de la fin du XIIème siècle avec une voûte d'ogive quadripartite dans la nef et des voûtes d'arêtes dans les bas côtés.












SELESTAT_Ste_Foy_L'ensemble des chapiteaux et des bases des piliers présente une décoration sculptée variée s'inscrivant dans un registre qui diffère de la tradition alsacienne. On observe qu'ici est privilégié l'ornementation à principe géométrique au détriment  des motifs figuratifs, que l'on trouve uniquement sur les chapiteaux du pilier sud ouest de la croisée et sur un bas relief vraisemblablement plus ancien.







Sainte_Foy_S_lestat_35Les chapiteaux néo romans des piles faibles du vaisseau central datent de 1891.
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Sainte_Foy_S_lestat_24Un couvercle de sarcophage d'enfant, mis au jour en 1892, est fixé au mur du bas-côté nord. On distingue, aux quatre coins de ce remarquable bas-relief roman, les attributs des évangélistes. 
















Sainte_Foy_S_lestat_19En 1892, on enleva l'ancien dallage pour le remplacer par une mosaïque. Ce pavement, à l'entrée de l'église, présente un labyrinthe entouré des 4 fleuves du paradis.
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Sainte_Foy_S_lestat_54Dans le transept sont représentés les signes du zodiaque. Dans le chœur, les symboles des 4 évangélistes. Au cours de l'enlèvement du vieux dallage, on découvrit l'ancienne crypte, fermée par les jésuites au XVIIème siècle.
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