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lieux sacrés
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5 avril 2007

Eglise Sainte-Marie de Chappes

Chappes_1aL'église a fait partie d'un monastère proeuré dont des documents de 907,1095 et 1124 prouvent l'existance. Cette communauté religieuse dépendait de l'abbaye de Souvigny et a longtemps bénéficié des libéralités des ducs de Bourbon. Elle a cessé d'exister au milieu du XVIème siècle pour des raisons inconnues à ce jour. Beaucoup d'indices laissent à penser que les bâtiments se situaient au sud et à l'est de l'église.





L'église

Chappes_6Le clocher s'élève à une trentaine de mètres à la verticale du choeur. On remarquera le cordon de mascarons sculptés qui entoure l'abside et les deux absidioles, cordon que l'on retrouve sur les façades nord et sud.
















Chappes_3Le "caquetouer", ajouté au XVIIème siècle sur la façade sud, permet aux paroissiennes de "caqueter" (bavarder) à l'abri des intempéries à la sortie des offices.
Les contreforts de la façade sud ont dû être réalisés au XIXème siècle pour conforter l'édifice.









Chappes_9aLe portail roman de la façade ouest se compose d'une archivolte, d'un plein-cintre parfait, supporté par des colonnes engagées surmontées de chapiteaux à crochets rappelant les feuilles d'acanthe.
Elles s'élèvent jusqu'à la corniche en saillie le long de laquelle se développe un cordon d'arcs entrelacés. Les portes symétriques sont soutenues par des pentures en fer forgé qui dateraient du XIIème siècle. Leurs pointes sont en forme de serpents.
Chappes_15















L'intérieur

Chappes_29aL'église se compose d'une nef à quatre travées flanquée de bas-côtés symétriques et d'un transept non saillant. Les travées plus petites du transept font la liaison avec l'abside et les deux absidioles arrondies qui, à l'est, ferment le choeur.











Chappes_27aLes quatre travées de la nef centrale sont couvertes d'un berceau continu, soutenu par des arcs en doubleaux et les collatéraux ont reçu des voûtes en quart de cercle. le choeur, à la croisée du transept, est surmonté d'une coupole sur trompe.

Chappes_23a

















Chappes_19aLes piliers sur lesquels retombent les arcs latéraux dénotent plusieurs périodes dans la construction. Les deux piliers orientaux su transept, cruciformes, peuvent remonter au XIème siècle. La première ravée orientale de la nef présente des piles carrées flanquées de colonnes latérales regardant le vaisseau central. Elle daterait du début du XIIème siècle. Les trois autres travées de la nef avec leur piles carrées cantonnées de quatre colonnes engagées, sont elles aussi du XIIème siècle. Ces dernières sont couronnées de chapiteaux sculptés représentant des végétaux ou des êtres fantastiques.




Chappes_24aLes chapiteaux historiés sont au fond de l'église. On voit sur le pilier sud le plus proche du portail une sirène bifide (deux courants d'eau).









Notre-Dame de Sans-Parler de Chappes

Chappes_32acette vierge à l'enfant est une sculpture sur bois datée du XIIème siècle, restaurée "richement" au XIXème. La restauration n'est pas des plus heureuses, certes. On a mis sur la tête de la vierge et de l'enfant des couronnes en doublé ornées de verroteries, et on a recouvert de couleurs éclatantes et de dorures, chairs et costumes.














Chappes_38aLes étudiants la prient la veille des examens, elle guérit et commande à la pluie. Elle fut trouvée à la suite d'un orage, près d'une fontaine. Un sanctuaire lui fut construit, qui devint rapidement très fréquenté. Notre-dame de Sans-parler rendait la vie aux enfants morts-nés, le temps d'un baptême.

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11 mars 2007

Santa Croce

Santa_Croce_5





















Histoire de Santa Croce

Santa_Croce_18Si les origines du premier oratoire franciscain restent vagues, nous avons en revanche beaucoup de documents sur la construction de la nouvelle Basilique de Santa Croce, qui commença officiellement le 3 mai 1294 losrque l’architecte Arnolfo di Cambio posa la première pierre en réalisant un des chefs d’oeuvre du style gothique italien.





 


Santa_Croce_3Construite aux frais du peuple et de la République florentine, elle s'éleva sur les fondations d'une petite église bâtie en 1252 par les frères peu de temps après la mort de Saint François, hors des murs de la ville. Les restes de l'ancien édifice ne purent être localisés qu'en 1966 quand, à la suite des inondations qui envahirent et dévastèrent la ville, une partie du pavement de l'église actuelle s'effondra. Dès son origine, l'histoire de Santa Croce est très intimement liée à l'histoire même de Florence.





Santa_Croce_2Au cours des sept siècles qui se sont écoulés depuis sa fondation, elle a constamment fait l'objet de remaniements et de nouveaux projets de modernisation, acquérant ainsi au fur et à mesure de nouvelles connotations symboliques:
Santa_Croce_17de sa nature primaire d'église franciscaine jusqu'à acquérir le rôle de municipe religieux pour les grandes familles et les corporations de la Florence médicéenne, de laboratoire et d'atelier artistique - humaniste tout d'abord puis Renaissance - jusqu'à centre théologique, de panthéon des gloires italiennes jusqu'à muer en un lieu de référence, au XIXe siècle, de l'histoire politique de l'Italie pré et post-unitaire.



santa_croce_13Les murs minces, soutenus par des arcs en ogive sur piliers octogonaux, rappellent les basiliques paleochrétienne de Rome où Arnolfo travailla longtemps et les problèmes structuraux constituèrent un  véritable défi aux capacités techniques du temps. Il s'agit de la plus grande église franciscaine au monde. Selon la tradition franciscaine, le plafond de la nef principale est agencé avec de simples chevrons en bois.














L’intérieur de la Basilique. 
      

Santa_Croce_11Elle fut construite selon le plan d’une croix égyptienne (en forme de T), avec un intérieur à trois nefs (longues de 114,45 m), un coeur et un transept rempli de chapelles dont le patronage était réservé aux familles les plus illustres du quartier. Les murs de cette chapelle et de l’intérieur de l’église furent immédiatement couverts de fresques, toutes oeuvres de Giotto et de ses élèves, faisant de la basilique un musée de la peinture florentine du XIVème siècle. Ces mêmes artistes dessinèrent également les magnifiques et lumineux vitraux.








Santa_Croce_4De tout temps, Santa Croce fut un symbole prestigieux de la ville de Florence et un lieu de rencontre pour les plus grands artistes, théologiens, religieux, hommes de lettres, humanistes et hommes politiques. Mais elle le fut également pour les puissantes familles qui, dans le bonheur comme dans l’adversité, participèrent à la création de l’identité de la Florence de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance.

Santa_Croce_15Son couvent offrit l’hospitalité à des personnages célèbres de l’histoire de l’Eglise, saint Bonaventure, saint Antoine de Padoue, saint Bernardin de Sienne, saint Louis d’Anjou, évêque de Toulouse.

Santa_Croce_16Elle fut aussi un lieu de repos et d’accueil pour plusieurs papes, Sixte IV, Eugène IV, Léon X, Clément XIV. Avec son architecture gothique imposante, ses merveilleuses fresques, les retables d’autel, les précieux vitraux, les nombreuses sculptures, cette église représente l’une des pages les plus importantes de l’histoire de l’art florentin dès le treizième siècle.





Santa_Croce_7La présence, notamment, de Giotto et de toute son école en fait un ouvrage très complet, précieux témoignage de l’art florentin du quatorzième siècle.

Santa Croce est considérée le panthéon des grands italiens. En effet, Michel-Ange, Galilée, Alfieri, Machiavel, Foscolo, Rossini et d'autres "génies" y ont leurs tombes.

http://www.mega.it/fra/gui/monu/xbasilic.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Santa_Croce

11 mars 2007

San Lorenzo

San_Lorenzo_3C'est l'une des églises les plus célèbres en Europe et des plus visitées à Florence. Elle sera consacrée une première fois par l'évêque saint Ambroise de Milan en 393, puis une seconde fois en 1059 à la suite d'importants travaux d'agrandissement.










San_Lorenzo_2Se dressant au dessus de ses larges escaliers, l'église a été reconstruite plusieurs fois. L'actuelle est considérée le premier bâtiment religieux de style Renaissance. Ses proportions absolument pures à l'intérieur permettent sans aucun doute d'y reconnaître le génie de Brunelleschi.









San_Lorenzo_1A l'intérieur, on trouve deux sacristies (la vieille de Brunelleschi et la nouvelle de Michel-Ange), qui représentent le mausolée des Médicis, et qui sont les meilleurs exemples de structures architecturales Renaissance. Malheureusement, les photos sont interdites.















San_Lorenzo_5C'est l'une des églises les plus célèbres en Europe et des plus visitées à Florence. Elle sera consacrée une première fois par l'évêque saint Ambroise de Milan en 393, puis une seconde fois en 1059 à la suite d'importants travaux d'agrandissement.       

9 avril 2007

Notre-Dame des Vernusses

Bresnay_Les_Vernusses_10abNotre-Dame de Vernusse est une vierge en majesté en noyer du XIIème siècle. Elle mesure 72 cm de haut. Jusqu'à la révolution, elle fut toujours vénérée dans l'ormeau ou elle fut découverte. Pourtant, Vernusse provient de "vern", qui veut dire aulne...
























Bresnay_Les_Vernusses_9abElle est pour l'instant dans une petite chapelle, au milieu du hameau des Vernusses, sur la commune de Bresnay. Cette vierge noire de toute beauté semble oubliée de tous. Heureusement, depuis peu, le maire a promis qu'il enverrait quelqu'un de temps en temps pour nettoyer l'endroit. La dame est reliée à Notre-Dame de Rocamadour et travaille avec le feu.

Bresnay_Les_Vernusses_7a

10 avril 2007

L'église Saint-Georges de Bourbon-l'Archambault

Bourbon_l_Archambault_26aBourbon-l'Archambault dont le nom est tiré à la fois du dieu celte des sources, Borvo, et de la première famille des Bourbons, les Archambault, est connue depuis l'Antiquité pour les vertus de son eau thermale. Situé sur la voie romaine venant de Bourges (Avaricum), Bourbon-l'Archambault était le chef-lieu d'une châtellenie dont dépendaient Franchesse et Saint-Aubin-le-Monial.
C'est dans cette ville que se situe au XIIème siècle le "Roman de Flamenca", histoire d'amour écrite en langue d'oc. Le Bourbonnais, fondé dès le Xème siècle à partir de la forteresse des sires, puis des ducs de Bourbon, constitue la frontière entre le royaume de France et le duché d'Aquitaine. Cette position-clé explique la fortification impressionnante, dont quatre des quinze grosses tours encore intactes permettent d'en mesurer la toute puissance.









L'église Saint-Georges

Bourbon_l_Archambault_37b Simple chapelle bénédictine jusqu'au XIIIème siècle, l'église Saint-Georges de Bourbon-l'Archambault est d'inspiration bourguignonne.
Construite dans la seconde moitié du XIIème siècle, sur l'emplacement d'un ancien temple romain dédié à Apollon, l’église n’était à l'origine qu'une simple chapelle abbatiale des "Dames de Saint-Menoux". Elle ne devint église paroissiale qu'au XVIIIème siècle, et fut alors le siège d'un important archiprêtré du diocèse de Bourges.





Bourbon_l_Archambault_38aPendant la Révolution, elle est devenue dépositaire d'un trésor constitué par l'insigne Relique de la Vraie-Croix et une épine de la Sainte-Couronne, l'une et l'autre apportées à Bourbon en 1287 par Robert, le fils de Saint-Louis, époux de Béatrice, Dame de Bourbon et dernière descendante de la lignée des sires de Bourbon.










Bourbon_l_Archambault_49aLe plan de la chapelle primitive était celui de la "croix latine", peu prononcée en raison du faible développement du transept. Elle comportait trois nefs, la nef principale étant flanquée de deux chapelles absidiales dédiées à la Sainte-Trinité et à Notre-Dame. Le chœur était légèrement incliné à gauche.









Bourbon_l_Archambault_86aAu XVème siècle, les bas-côtés furent élargis, au niveau de la troisième travée, par la construction de deux chapelles latérales de style gothique constituant une sorte de faux transept à la chapelle primitive. Celle située au sud date probablement du début du XVème siècle (début du gothique) ; elle s'ouvre par une baie en anse de panier ; elle est voûtée sous quatre bandes d'ogives et éclairée par deux fenêtres tréflées ; primitivement placée sous le patronage de Saint-Crépin, elle est devenue "chapelle Saint-Georges". La construction de la chapelle au nord est nettement postérieure à celle de la précédente. Elle porte en effet la marque d'un gothique plus avancé. Voûtée d'ogives avec liernes et tiercerons, elle est éclairée par une baie à "rampage flamboyant" annonçant le gothique du même nom. Primitivement dédiée à "Messire Saint-Antoine", elle porta successivement les vocables de "Vigier" et de "Saint-Aubin" ; elle est devenue la "chapelle de la Sainte-Croix" depuis le 12 juin 1791, date à laquelle le maire de Bourbon y fit transporter les Reliques conservées jusqu'alors dans la Sainte-Chapelle du château.


Bourbon_l_Archambault_65aEntre 1845 et 1851, d'importants travaux d'agrandissement et d'aménagement furent entrepris. Les chapelles absidiales disparurent. L'église fut prolongée par un nouveau chœur profond, précédé de deux travées et entouré d'un déambulatoire flanqué de trois chapelles rayonnantes. A l'issue de ces travaux, les dimensions de l'église furent portées à 52 mètres de long et 14m40 de large.







Bourbon_l_Archambault_74aEntre 1871 et 1880, les bras du transept furent prolongés par deux chapelles au plan semi-circulaire : la chapelle de la Sainte-Vierge en 1872, la chapelle du Sacré-Cœur en 1879.
Le monument lui-même est de style roman bourguignon "de transition".















Bourbon_l_Archambault_89aLa porte, construite dans un profond ébrasement sur l'axe de la nef centrale, est formée de quatre puissantes archivoltes qui reçoivent huit colonnes engagées dans des angles rentrants et dont les chapiteaux sont couronnés de feuillages, d'ornements géométriques et de têtes humaines dans le style de celles qu'on rencontre à Souvigny. Deux autres colonnes, plus volumineuses, sont engagées sur la face, surmontées de chapiteaux de même style que les précédents. Enfin, la voussure de l'archivolte extérieure est ornée de rudentures (moulures en forme de bâtons rappelant les éléments constitutifs de la frise "dorique" de l'architecture grecque) pressées (visibles seulement sur les côtés) s'apparentant à des triglyphes antiques.
L'ancien tympan en pierre a disparu pour faire place à une figuration en bois de Saint-Georges terrassant un dragon.

Bourbon_l_Archambault_34a La partie supérieure du bahut est couverte d'un rampant soutenu par une corniche fruste que supportent neuf modillons formés par des têtes humaines, dont seuls ceux des extrémités sont en relativement bon état. Sur les vingt-huit autres, répartis sous la corniche et dans les murs des bas-côtés, on trouve encore quelques têtes humaines, mais plus encore certains ornements géométriques d'inspiration régionale.
Les fenêtres de la façade sont en plein cintre, entourées d'un cordon de billettes.
Une gargouille à tête de démon part du point d'amorce de la chapelle de la Sainte-Croix avec le "bas-côté".

Bourbon_l_Archambault_82a En entrant dans l'église, on remarque les caractères distinctifs du style roman bourguignon : voûte principale dépourvue de fenêtres, en tiers-point, ou berceau brisé, interrompu par les arcs en plein cintre des croisillons, le tracé en arc brisé, en mitre, se retrouvant sur les grandes arcades réunissant la nef aux bas-côtés qui, eux, sont voûtés d'arêtes. Ces arcades reposent sur des piles cruciformes flanquées de quatre colonnes engagées dont les bases sont allégées par une assez large "scotie" ouverte entre deux "tores" parfois agrémentées d'un "câble".






Les chapiteaux

Bourbon_l_Archambault_67a Placés sous des tailloirs ornés ou simplement creusés d'un cavet qui se prolonge, le long de la nef, dans un bandeau, plusieurs des chapiteaux sont demeurés "épannelés", mais d'autres sont revêtus de feuilles d'eau, de marques ou de scènes intéressantes. A l'opposé de l'influence bourguignonne qui caractérise l'église, ces chapiteaux relèvent plutôt du style sculptural auvergnat : chapiteaux ornés de rinceaux symétriques et enroulés, hautement décoratifs, ou d'oiseaux, ou de feuilles de plantes aquatiques, chapiteaux à personnages.











Bourbon_l_Archambault_52aL'église ancienne comptait soixante-six chapiteaux au galbe uniforme. Un certain nombre d'entre eux ont disparu lors des travaux d'agrandissement de l'église. Il en subsiste un peu plus de cinquante. Certains sont sculptés, d'autres sont peints ; plusieurs sont à la fois peints et sculptés ; neuf, enfin, sont des chapiteaux dits "à personnages" de style typiquement auvergnat.
Bourbon_l_Archambault_51a


















Bourbon_l_Archambault_68aParmi ces derniers, il y a lieu de citer :






Bourbon_l_Archambault_48acelui se trouvant sur la face du premier pilier gauche (peint et sculpté) représentant un évêque avec sa crosse et entouré de trois infirmes ;











Bourbon_l_Archambault_80bcelui dit "des musiciens", l'un des plus remarquables, sur la face du pilier gauche de la chapelle du Sacré-Cœur, avec un personnage semblant battre la mesure, entouré d'autres jouant du syrinx (flûte de Pan), de la viole et du cor ;















Bourbon_l_Archambault_53aceux des piliers du transept représentant : l'un des anges sonnant de la trompette au jugement dernier et l'autre des anges présentant des phylactères énumérant les bonnes et mauvaises actions ;
d'autres, sur chaque pilier du chœur (de face), représentant : l'un des anges adorateurs étendant les bras comme les anges "orants" des catacombes, l'autre deux anges bénissant le peuple ;









Bourbon_l_Archambault_54asur le pilier gauche du chœur (côté nef) sont représentés deux anges portant une couronne, représentant la Très Sainte Trinité au milieu de laquelle se tient l'Agneau Pascal;

sur le pilier droit du chœur (côté nef) on peut voir un mélange de têtes humaines et d'oiseaux fantastiques affrontés au milieu de volutes de feuillages et de grappes de fruits ;











Bourbon_l_Archambault_77ale dernier des chapiteaux "à personnages" (sur la face, côté neuf, de la "Vierge de Pierre") est celui dit de la "Luxure" représentant un diable cornu entouré de deux personnages montés sur un bouc et soufflant dans un cor.














La Chapelle de la Sainte-Vierge

Bourbon_l_Archambault_59a Elle est dominée par l’admirable statue, en marbre blanc, de la "Vierge à l'Enfant" datant du XIVe siècle, qui provient de la première Sainte-Chapelle du château (autel de Notre-Dame, au-dessus du Trésor). Cette statue fut apportée à l'église le 12 juin 1791, en même temps que les Saintes-Reliques, ce qui la préserva probablement d'une totale destruction.

http://www.ot-bourbon.com/fr/l_eglise_saint-georges_79.php

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11 mars 2007

San Miniato al Monte

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San_Miniato_al_Monte_3La belle église romane de San Miniato est située sur l'une des collines de Florence, d'où on a une très belle vue sur la ville.

Elle fut construite quelque temps après l'an 1000 sur l'Oratoire pré-existant bâti par San Miniato (Saint Minias), le premier évangéliste et martyr chrétien de Florence.













San_Miniato_al_Monte_4Victime des persécutions de l'empereur Decio (249-251) on dit que Miniato était peut-être un prince arménien: la légende raconte qu'après avoir été décapité, il ramassa sa tête, la remit sur son cou et s'en alla mourir dans la grotte du sommet du mont Fiorentinus, appelé aujourd'hui le mont alle Croci où il vivait en ermite et où ensuite on construisit l'oratoire et l'église portant son nom. Son tombeau se trouve dans la crypte.







San_Miniato_al_Monte_14La construction du temple, qui reste un des plus beaux exemples de pure architecture romane florentine, commença en 1018 grâce à l'évèque Ildebrando et se poursuivit jusqu'en 1207. La façade fut réalisée en marbre blanc de Carrara et vert de Prato (XII-XIIIème siècles) et divisée en deux ordres reliés entre eux par des marqueteries de forme rhomboidale qui font allusion à l'opus reticolatum, tissage mural romain typique de l'âge impérial, qui fut également repris par Leon Battista Alberti pour les bases du Palais Rucellai. Elle est caractérisée par trois nefs et un choeur surélevé au-dessus de la crypte.



San_Miniato_al_Monte_2Il s'agit d'une église romane à plan basilical à 3 nefs et monastère qui a remplacé la chapelle initiale en 1018 sur les ordres de l'évèque Hildebrand.

San_Miniato_al_Monte_10















San_Miniato_al_Monte_11La façade comporte une mosaïque sur fond d'or, du XIIème siècle dans laquelle sont rassemblés la Vierge, le Christ et San Miniato. L'aigle d'or de la corporation florentine Calimala trône au sommet.
Elle inspira Alberti pour l'achèvement du revêtement des façades de Santa Maria Novella, du Dôme et de Santa Croce.














San_Miniato_al_Monte_9Mais l'originalité de San Miniato réside dans les colonnes de la nef qui viennent d'édifices romains, d'une nef qui possède un pavement comportant du marbre et inspiré du zodiaque et d'une charpente en bois polychrome ce qui rend l'ensemble encore plus disparate.













San_Miniato_al_Monte_8La crypte à 7 nefs, du XIe siècle dédiée aux reliques du saint, est en partie recouverte de vestiges de fresques de Taddeo Gaddi datant de 1341.











http://fr.wikipedia.org/wiki/San_Miniato_al_Monte
http://www.florencewelcome.com/eglises-florence/san-miniato-eglise.htm

10 avril 2007

Saint Grelichon

Bourbon_l_Archambault_1aNous retrouvons ce Saint régional dans une ruelle de Bourbon l'Archambault, représenté en buste et vêtu d'habits sacerdotaux, abrité dans une niche d'une façade de maison.
Il est un des personnages les plus populaires et les plus énigmatiques de la ville. Il avait le pouvoir de guérir les femmes stériles selon la légende. Une certitude, c'est qu'il ne fut jamais évêque et ne fut jamais canonisé. Pire, l'église a combattu son culte.
Dans l'ancien temps, les noms portés révélait la personnalité et l'on assignait aux guérisseurs un pouvoir en rapport avec leur nom : Grelichon viendrait de "grelicher", chatouiller, ou bien de "grelot", testicules ? Etait-il un guérisseur, un moine, sage et érudit, faisant partie des capucins installés à Bourbon depuis 1622 ?













Bourbon_l_Archambault_16bLe rituel du culte est connu : les patientes allaient prier dans la chapelle guidées par un père capucin avant d'aller gratter la cheville de bois fixée sur le bas-ventre de la statue. Après une nuit passée en prières (accompagnées toujours du capucin), elles buvaient la poudre miraculeuse macérée dans du vin blanc.

Bien que le diocèse de Bourges ait interdit l'exercice du culte de Saint Grelichon vers 1820, les femmes n'en continuèrent pas moins de s'en remettre à la statue pour combler leur désir de maternité. Au milieu du XIXème siècle, le curé exaspéré fit remplacer la statue de bois par une en pierre peinte, celle-là même que l'on retrouve au musée Augustin Bernard. La statue réapparut dans un grenier et fut remise dans la niche de la maison. Pour plus d'informations sur Saint Grelichon, demander à l'office du tourisme de Bourbon l'Archambault la plaquette de Madame Paulette Debordes.

http://www.coldev.org/sanctuaires/index.php?r=cons&sr=cons&id=211

3 mars 2007

Notre-Dame-de-la-Calle à Dieulefit

dr_me_provencale_590Mentionnée dès 1031 dans la «Gallia Christiana» comme une chapelle de la «vicaria» de Comps, NotreDame-de-la-Calle à Dieulefit, en ruine depuis quelques siècles, se trouve dans le cimetière, à l'ouest de la ville.










dr_me_provencale_591Construite sur un site gallo-romain, elle ne présente plus que quelques pans de mur en petit appareil, recouverts de lierre. A l’est, les vestiges de l'église romane reposent sur des murs plus anciens, entre lesquels on a découvert des pièces de revêtement de marbre en «opus sectile», et des tombes recelant des armures, probablement celles des Vesc qui sont enterrés ici.











dr_me_provencale_594En effet, la coseigneurie de Dieulefît était pariée entre les seigneurs de Comps, puis de Vesc et les Hospitaliers de Saint-Jean de Poët-Laval tout proche. Notre-Dame-de-la-Calle fut utilisée jusqu'aux guerres de religion.










dr_me_provencale_593Elle avait été restaurée à l'époque gothique, ce qui pas sa ruine quelques années après. A l'ouest par contre, l’analyse des murs permet de restituer un édifice de plan polygonal.

http://www.centcols.org/les_rendez-vous/damian/monuments_romans_suite.htm

12 avril 2007

Frontenat, fontaine Saint-Pierre

Frontenat_Archignat_1aAu lieu-dit Frontenat, sur la commune d'Archignat, la fontaine Saint-Pierre est une ancienne source sacrée druidique appelée Font Ana. Puis les romains en firent un culte à Dispater.
Frontenat_Archignat_11b















Frontenat__Archignat_5aElle fut christianisée et elle est maintenant surmontée d'une niche abritant la statue de Saint Pierre. On trempait la statue dans la fontaine pour obtenir la pluie.

Elle coule près de la chapelle Saint-Pardoux et est considérée comme souveraine contre les maux de ventre.
Frontenat_Archignat__7a


12 avril 2007

La Fontaine de Saint Pardoux

Saint_Pardoux_2aLa fontaine de Saint Pardoux capte les eaux d'une source ferrugineuse de la commune de Theneuille. On attribuait à l'eau de cette fontaine de nombreuses propriété, notamment de jouvence et de digestion.
Elle n'est plus exploitée aujourd'hui, cependant, une pompe existe toujours à l'entrée pour votre permettre de goûter à tous les bienfaits de cette eau.

Saint Pardoux l'aurait fait jaillir en frappant le sol de son bâton pour abreuver les pélerins assoifés.

14 mars 2007

La colline de Fourvière

Lyon_120La colline de Fourvière domine la ville par une dénivellation de 120 mètres. La Saône la contourne à son pied. C'est le dernier relief du Massif central avant la plaine du Dauphiné. De Fourvière la vue vers l'Est couvre la chaîne des Alpes.















Lyon_022aOn est assuré de la présence d'hommes à Lyon au moins depuis le Néolithique. De nombreux vestiges en témoignent, notamment dans l'actuel quartier de Vaise. Plus tard, on retrouve la trace d'une petite bourgade celte nommée Condate, située au bord de la Saône, au pied de la colline de la Croix-Rousse. Rhône et Saône sont alors les frontières naturelles des territoires de plusieurs peuples celtes. La ville est déjà une ville frontière marquée par l'importance des deux cours d'eau. Depuis 61 avant J-C, les premiers marchands italiens s'étaient installés à Condate, après avoir été chassés de Vienne.



Lyon_092aLa colline de Fourvière avait déjà alors une vocation religieuse : les Ségusiaves (peuple celte local) l'appelaient Lugdunum, la colline (dunum) de Lug (dieu corbeau) où se trouvait un sanctuaire dédié à cette divinité. Lug est associé à Mercure ou Apollon, eux mêmes reliés à... Saint Michel.
C'est en 48 av. J.-C. que Jules César implante six légions sur la colline. Cette base d'implantation militaire sert alors de trame à la fondation de Lugdunum en 43 av. J.-C. par Munatius Plancus.
Sous Auguste (27 av. J.-C. ; 14 ap. J.-C.) se construit un Forum prenant par la suite le nom de Forum vetus qui par évolution étymologique devient Fourvières perdant son " s " final au XIXe siècle.
Une pieuse tradition raconte que saint Pothin (premier évêque de Lyon) aurait apporté avec lui une icône de la Vierge, vers 150.

Sur la colline de Fourvière  s'était développée une ville gallo-romaine commerçante et prospère qui attirait beaucoup d'étrangers, Italiens et habitants d'Asie mineure, de Phrygie surtout, qui était un ardent foyer de christianisme mais aussi la patrie d'un culte à mystères : celui de Cybèle et Attis. Cybèle permettait la résurrection à ses initiés quand renaissait Attis à chaque équinoxe de printemps.


Lyon_027aCe culte prit à Lyon une grande importance. Ce sont sans doute les fidèles de Cybèle qui déclenchèrent la persécution des Chrétiens en 177 (au cours de laquelle périrent saint Pothin et sainte Blandine), car leur fête joyeuse de la renaissance d'Attis coïncida cette année-là avec le vendredi saint. Ils virent peut-être dans le deuil des Chrétiens martyrs une offense à Cybèle et, bien écoutés des autorités romaines, ils se débarrassèrent de la communauté chrétienne, minoritaire à Lyon.





Lyon_096En 196, lorsque deux empereurs prétendirent à la direction de l'Empire, Lyon choisit Albin. Septime-Sévère, le vainqueur, pilla la ville. Le rôle politique de Lyon s'affaiblit alors au profit de Trêves et d'Arles au cours du IIIè siècle. Les incursions des Francs et des Alamans, ainsi que les Bagaudes (paysans brigands), la destruction des aqueducs (pour se produire le plomb des tuyaux), ruinèrent la ville aux IVè/Vè siècles.
Une partie du forum s'écroula au IXeme siècle à la suite d'un glissement de terrain.

Un nouveau site fut choisi au pied de la colline de Fourvière, le long de la Saône. La colline ne retrouvera que sa vocation religieuse (et non plus son rôle urbain) dans un premier temps, et seulement au XIIè siècle, par la fondation d'une chapelle en l'honneur de la Vierge Marie et de saint Thomas, dotée d'un chapitre dépendant de la cathédrale Saint-Jean.





Lyon_035aEn 1168 une chapelle est construite sur la colline. Elle est détruite par le baron des Adrets en 1562 et reconstruite presque aussitôt.
Durant le Moyen-Age, la plus grande partie de la colline est remise en culture (vigne). A partir du XVIème siècle, l’installation de congrégations religieuses sur la colline (Ursulines, Visitandines, frères Minimes) donne à Fourvière son nom de " colline qui prie ".
Le culte marial à Fourvière se développe. Il devient particulièrement populaire lorsqu'en 1638 Louis XIII consacre la France à la Vierge.

















Lyon_049aLes pèlerinages se développent considérablement et la chapelle ne peut bientôt plus contenir le flot des pèlerins.

En 1848, le Cardinal de Bonald crée une commission pour s'occuper de la reconstruction du clocher de l'ancienne chapelle. Les membres fondateurs sont surtout des notables lyonnais.

Lyon_058a


















Lyon_047ahttp://fr.wikipedia.org/wiki/Fourvi%C3%A8re
http://www.lyon-fourviere.com/his_.htm
http://cathedrale-lyon.cef.fr/visite_guidee/histoire_lyon.html

http://www.lyon.fr/vdl/sections/fr/arrondissements/5arrdt/tourisme_decouverte4601/histoire
http://www.visitelyon.fr/fourviere/nef-fourviere.php

12 avril 2007

La fontaine de Chateloy

ChateloyOccupé depuis la préhistoire, le site de Chateloy a été lieu de culte druidique, avant l'implantation de la cité gallo-romaine de Cordes.

















Chateloy__3a La vierge à l'enfant présentant une grappe de raisin est en grès d'Alsace. Oeuvre du céramiste A. Wattel, elle fut d'abord installée dans la petite abside de l'église. Par la suite, un emplacement convenant mieux à ses dimensions fut trouvé près de l'ancien lavoir et du puits attenant. Inspiration, quand tu nous tiens...
Chateloy__1_












http://herisson.planet-allier.com/eglise/eglise.htm

13 novembre 2006

Maeshowe

maeshowe_a_rienneJe tenais à garder le meilleur pour la fin. Je vous présente donc Maeshowe, qui pour moi est l'équivalent de la pyramide initiatique de Khéops sur le plateau de Ghizey. Ce n'est donc pas pour rien que les Orcades sont  appellées l'Egypte du nord.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Orcades_279Maeshowe (2750 av. J-C) est considérée par les archéologues comme l'une des dernières sépultures communes, avant que les tombes individuelles ne les remplacent. C'est un des plus beaux cairns d'Europe, construit avant les pyramides d'Egypte et avant l'âge d'or de la Chine. Mélange de simplicité et de sophistication, il doit sa survie à la qualité remarquable de sa pierre.

 

 

 

 

 

 

C'est un tumulus de 35 m de diamètre et de 7 m de haut qui était à l'origine entouré d'un large fossé.

 

maeshowe_7Le passage d'entrée, long de 9 m, remonte légèrement avant de déboucher dans la salle principale carrée (environ 4,6 m²) où s'ouvrent trois petites chambres funéraires. Les murs sont de pierres taillées se chevauchant légèrement jusqu'à former le toit, soutenu par quatre contreforts situés dans les coins. Un énorme bloc de pierre logé dans un renfoncement du tunnel permettait de fermer l'entrée du cairn de l'intérieur (sans doute pour les cérémonies).

 

 

 

 

 

maeshowe_2Maes Howe fut construit de manière à ce qu'au solstice d'hiver, les rayons du soleil couchant s'infiltrent par le couloir pour venir frapper la chambre située en face. À cette occasion, les passionnés viennent voir l'événement... lorsqu'il a lieu : le 21 décembre, le soleil couchant réussit rarement à percer les nuages orcadiens !

 

 

 

Au XII ème siècle, les Vikings y laissèrent de nombreux graffitis à l'origine de sa renommée auprès des passionnés d'histoire scandinave.

 

maeshowe_runesmaeshowe_dragonVoilà pour la présentation officielle. Il faut savoir que les pierres s'adaptent parfaitement, sans aucun mortier. On ne peut faire passer une feuille de papier entre elles. Le site fut redécouvert en 1852, après les Vikings qui laissèrent les marques de leur passage en défonçant le toit par exemple et en "taggant" les pierres (Ils font pas dans la dentelles, ces hommes là...). Sur les murs du tombeau, l'ensemble le plus étendu au monde d'inscriptions runiques vikings. Les gravures d'un dragon et d'un serpent se rajoutent aux inscriptions.

 

 

 

Dans "Orkneyinga saga"(saga viking des Orcades), on  apprend que pendant l'absence du comte Rognvald Kali, parti pour Jérusalem, Harald Maddadarson lança une attaque surprise sur l'île le 6 janvier 1153. Pris dans un orage violent, il trouva refuge dans Maeshowe avec quelques-uns de ses hommes. Le lendemain, deux d'entre eux devinrent fous...

 

 

maeshowe_8La connaissance de l'astronomie des constructeurs va juqu' au symbolisme le plus poussé. Les rayons du soleil, avant de taper directement sur le mur arrière de la chambre le jour le plus court de l'année, illuminent le hall central pendant... 40 jours. No comment. Enfin si... 40, c'est le nombre du passage, comme par hasard.(voir Barnhouse) Il existe un site qui propose de regarder un film pris par une caméra posée dans le couloir d'entrée le 21 Décembre...  http://www.maeshowe.co.uk/

 

 

 

 

 

 

 

 

maeshowe_rayonDe plus, une recherche récente sur Maeshowe a montré un autre phénomène lumineux interessant: pendant quelques minutes, le soleil se couchant derrière la colline de Hoy, en ligne directe avec l'entrée du cairn, disparait puis réaparait avant de disparaitre définitivement. C'est le "clignotant solaire", qui amène des flashs à l'intérieur de la chambre principale.

 

 

 

 

 

maeshowe_12Il y a trois "chambres dans les murs qui ont été scellés avec les blocs en pierre gisant maintenant sur le plancher. Le passage d'entrée est constitué de pierres énormes, la plus grande pesant plus de 3 tonnes. Le fait que la pierre de blocage à l'entrée du passage semble être conçue pour être fermée de l'intérieur suggère que les activités avaient  lieu dans le cairn. Ce qui exclut, pour quelqu'un de logique, la fonction de chambre mortuaire...

 

 

 

 

maeshowe_5Encore une fois, les archéologues  présentent ce qu'ils ne comprennent pas comme des tombeaux, comme pour Khéops. Marre à la fin...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a des trous  tout autour de Maeshowe qui semblent être les emplacements vides pour de grandes pierres levées. Un autre cercle disparu?

 

 

 

 

maeshowe_9_1maeshowe_10Maeshowe a été construit sur un plateau de terre avec un fossé circulaire autour. Le fossé étant empli de tourbe, la datation au C14 c'est faite sur les ossements retrouvés dedans. Il est donc soit-disant contemporain de Stenness , Brodgar et Skara Brae. Bien. Récemment, les archéologues laissent entendre que le cairn a déjà été construit sur une première structure...

 

 

 

Maeshowe est donc relié directement aux cercles de Stenness, Brodgar, Bookan, et un peu plus loin Skara Brae par les portails de pierres levées comme Barnhouse, Watchstone, Comet, Odin, plus toutes celles que nous avons perdues.

 

 

Cet ensemble mégalithique me fait penser à un centre initiatique, avec école à Skara Brae et à Gurness, travaux pratiques sur les cercles de pierre, et passage du diplôme dans Maeshowe.

 

 

Orcades_278Maeshowe est un lieu sacré avec un seuil d'entrée. Je n'ai pas eu le plaisir de renconter le gardien, mais nul doute qu'il est bien là. Les personnes n'ayant pas atteind ce seuil en ressortent impressionnés, mais pas transformés. En tout cas pas visiblement.

 

 

 

 

 

Maeshowe_028Je ne sais pas si j'ai atteind le seuil, mais je peux vous dire qu'en me tenant au centre de la chambre principale, le guide n'existait plus, je n'entendais plus ses paroles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Maeshowe_109J'avais l'impression de m'élever rapidement pour atteindre le centre du tout, tous chakras ouverts, tangant sous l'effet des énergies du lieu. Je n'ose même pas imaginer la sensation que je pourais éprouver en passant une nuit entière dans le cairn, surtout au solstice d'hiver.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Maeshowe_106Peut-être la même chose que les impétrants passant la nuit dans la chambre du roi...

 

 

Merci à Jean....

13 avril 2007

La source Sainte-Thorette à Villefranche d'Allier

Villefranche_d_Allier_24aTout près de l'oratoire Sainte-Thorette se trouve une source à laquelle les pèlerins en route pour Compostelle venaient puiser de l’eau à laquelle ils ajoutaient un peu de roche sacrée qu’ils avaient récupérée par grattage des pierres de la maison natale de la sainte ou de celles de l’église comme en témoignent les cupules encore visibles sur le portail ouest.












Villefranche_d_Allier_23a La source est bien plus vieille qu'il n'y parait, et ma foi, est bien accompagnée. Une chouette nous y a accueilli, mais elle n'était pas seule.

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23 avril 2007

L'église Notre-Dame de Domérat

Dom_rat__1_L’église Notre Dame est construite sur d’anciennes parties du XIIème siècle, conservées lors de sa restauration entre 1860 et 1865.
Elle est surtout célèbre pour sa crypte du XIème siècle dans laquelle on peut trouver une statue de Notre Dame de la Râche.

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Dom_rat__5_bLes chapiteaux sont très imagés, et l'on retrouve ici les acrobates, donc futurs initiés, les entrelacs formant caducée, les éclatoirs sur le porche d'entrée montrant que l'énergie est bien présente.

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La Crypte

Dom_rat__19_aCette crypte, la plus grande et l'une des plus anciennes du Bourbonnais,  s’étend sous tout le chœur, à l’emplacement d’une nécropole mérovingienne. Véritable petite église, elle comprend trois nefs de cinq travées, voûtées d’arêtes.
Ces voûtes retombent, dans le vaisseau central, sur des colonnes à chapiteaux simplement épannelés, autrefois peints, et à socle bagué.


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La crypte fut bâtie aux environs de 1090. L'évolution de Domérat est liée à cette église, construite grâce à la présence des moines qui ont planté de la vigne sur le terroir.
La lèpre fit son apparition en 1195, et les habitants du pays se tournèrent vers celle qui aurait pu les aider, Notre-Dame.




 


 

Dom_rat__8_aUne statue lui fut dédiée, qui s'appellera Notre-Dame de la Râche, puisque dans le patois du pays, la lèproserie était baptisée la "Râcherie". On construisit alors de petites chapelles autour de cet enclos, au champ des chapelettes.
Lorsqu'avec le temps la maladie disparut, la statue fut conduite dans la crypte actuelle. Petit à petit naitra la dévotion qui portera sur les maladies ressemblant à la lèpre.

LDom_rat__15_aa vierge en bois sera, à la fin du XVIème siècle, remplacée par une statue en pierre, la vierge à l'oiseau, réplique semble-t-il de l'originale. Mutilée à la révolution, elle fut restaurée en 1971.

Le rituel se déroule selon une tradition antique, avec cette phrase prononcée :" dépouillez-vous du vieil homme pour vous revêtir de l'homme nouveau."



Dom_rat__28_aDans la crypte, certains points permettent de recevoir le son amplifié. Ces points sont situés sur un croisement du réseau Hartmann. Le son envoie des vibrations qui sont senties jusque dans le choeur situé au dessus.

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L'église

Dom_rat__41_aL'église en elle même est simple. L'entrée de la crypte se fait par le côté gauche du choeur, et je pense que la sortie du côté droit à été murée. Quelques peintures anciennes, quelques statues et chasses donnent à l'ensemble une atmosphère sereine.


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16 avril 2007

Cathédrale Notre-Dame de Moulins

Moulins__1_aLa première mention d'habitations dans un lieu se nommant Moulins remonte à 990.
Moulins est devenue capitale du duché de Bourbon, au détriment de Souvigny, à partir de l'accession au duché, en 1488, de Pierre II (1438-1503), dit Pierre de Beaujeu, époux depuis 1474 d'Anne de France (1461-1522).






La cathédrale

Moulins__10_aAvant 1390, il existait, à l'emplacement du choeur, une petite chapelle dédiée à Notre-Dame.A l'initiative de Louis II, elle fut démolie pour construire une collégiale, remplacée à son tour en 1468 par l'actuelle collégiale aux dimensions plus vastes.

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Moulins_planPartie la plus ancienne de l'édifice actuel, construite en style gothique flamboyant, sa première pierre fut posée par Agnès de Bourgogne, mère de Jean le Bon, duc de Bourgogne, et veuve du duc Charles Ier de Bourbon. Les travaux continuèrent sous le duc Pierre II de Bourbon et sa femme, la duchesse Anne de France, fille de Louis XI. Ils se terminèrent vers 1540 par un simple mur de façade orné d'une rose. La collégiale, construite en grès jaune et rouge, était composée d'un vaisseau orienté, flanqué de bas-côtés sur lesqueles s'ouvraient des chapelles latérales. Sa façade orientale avait un chevet plat. Elle constitue actuellement le chœur de la cathédrale.

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Moulins__26_aMoulins fut érigée en évêché en 1822. Le premier évêque, Antoine de La Grange de Pons, établit son siège épiscopal à Notre-Dame et décida de l'agrandissement de cette église, devenue trop exigüe. Son successeur, Pierre-Simon-Louis-Marie de Dreux-Brézé entreprit d'importants travaux : la nef, dont la surface est doublée, les deux collatéraux et la façade harmonique avec ses deux flèches hautes de 81 mètres.

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Moulins__41_aCes ajouts architecturaux sont réalisés en style néogothique, sous l'influence de Viollet-Le-Duc. L'architecte parisien Lassus - auquel on doit la restauration de Notre-Dame de Chartres, de la Sainte Chapelle et de Notre-Dame de Paris dont il construisit la sacristie - commença les travaux qui furent continués par Millet et Selmersheim après la mort de Lassus en 1857.

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16 avril 2007

La vierge noire de Moulins

La vierge noire

Moulins__17_aDepuis toujours, Moulins et sa région ont été consacrées à la déesse-mère, puis à la vierge. La vierge noire de Moulins est une vierge en majesté du XIème siècle, qui a été marouflée au XVème. la croyance populaire en fait un don de Saint Louis et l'histoire voudrait qu'elle ait été ramenée de Palestine par un sire de Bourbon.














Moulins__21_aIl y eut à Moulins deux vierges noires, dont l'une oeuvre d'un sculpteur local. La vierge noire arreta en 1655 l'incendie qui commençait à détruire la ville, par l'action d'un habitant qui jeta dans les flammes le manteau de la statue.















Moulins__15_aOn avait coutume de faire brûler devant Notre-Dame de Moulins une roue de cire, symbole solaire de régénération, comme à Marsat
(Vierges noires, Jacques Bonvin)

16 avril 2007

Vierge de Meillers

La vierge de Meillers

Meillers_61bOn arrive à la chapelle nord par un étroit passage au dessus duquel on remarque l'écusson d'une famille de Meillers. ( symbolique druidique évidente, avec Cernunnos, le chêne et l'étoile).






Meillers_41aLà se trouve Notre-Dame de Meillers, vierge noire bourbonnaise et l'une des plus anciennes, faite dans la tradition auvergnate.

















Meillers_28aelle est en bois marouflé, et porte encore des traces de polychromie. Taillée dans du noyer, elle mesure 0,87 mètres de haut. Seule la vierge est d'époque, ses mains, le siège et l'enfant ont été rapportés.
























Meillers_42aElle est magnifique, et malgré ses restaurations, marche encore à merveille.
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16 avril 2007

Notre-Dame des Vernusses

Notre-Dame des Vernusses

Bresnay_Les_Vernusses_10abNotre-Dame de Vernusse est une vierge en majesté en noyer du XIIème siècle. Elle mesure 72 cm de haut. Jusqu'à la révolution, elle fut toujours vénérée dans l'ormeau ou elle fut découverte. Pourtant, Vernusse provient de "vern", qui veut dire aulne...
























Bresnay_Les_Vernusses_9abElle est pour l'instant dans une petite chapelle, au milieu du hameau des Vernusses, sur la commune de Bresnay. Cette vierge noire de toute beauté semble oubliée de tous. Heureusement, depuis peu, le maire a promis qu'il enverrait quelqu'un de temps en temps pour nettoyer l'endroit. La dame est reliée à Notre-Dame de Rocamadour et travaille avec le feu.

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16 avril 2007

Vierges noires, fichier sans pdf

«Je suis la Nature, mère des choses, maîtresse de tous les éléments, origine et principe des siècles, divinité suprême, reine des Mânes, première entre les habitants du ciel, type uniforme des dieux et des déesses. C’est moi dont la volonté gouverne les voûtes lumineuses du ciel, les souffles salubres de l’océan, le silence lugubre des enfers. Puissance unique, je suis par l’univers entier adorée sous plusieurs formes, avec des cérémonies diverses, avec mille noms différents.
Les phrygiens, premiers nés sur terre, m’appellent la déesse-mère de Pessinonte ; les Athéniens autochtones me nomment Minerve la Cécropienne ; chez les habitants de l’île de Chypre, je suis Vénus de Paphos ; chez les Crétois armés de l’arc, je suis Diane Dictynna ; chez les Siciliens qui parlent trois langues, Proserpine la Strygienne ; chez les habitants d’Eleusis, l’antique Cérès. Les uns m’appellent Junon, d’autres Bellone;ceux-ci Hécate, ceux-là la déesse Ramonte. Mais ceux qui, les premiers, sont éclairés par les rayons du soleil naissant, les peuples d’Ethiopie, de l’Asie et les Egyptiens, puissants par leur antique savoir, ceux-là me rendent mon véritable culte et m’appellent de mon vrai nom : la reine Isis.» 

Apulée «Metamorphoses XI»

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Et si Apulée n’avait pas vécu au IIème siècle avant notre ère, il aurait
pu rajouter «et les chrétiens me nomment la vierge Marie...» Les Vierges Noires sont issues de la civilisation du moyen-âge, des XIIeme et XIIIeme siècles. Cette civilisation est issue d’un effort conscient de différents hommes, qui l’ont conduite à son apogée.
Une petite élite connaissait les secrets qui lui ont permis de faire progresser la culture de ce temps. La vierge Marie prend une place démesurée, Saint Bernard étant le premier à lui donner cette place. Tous les monastères cisterciens sont dédiés à Notre-Dame, toutes les cathédrales gothiques sont consacrées à Notre-Dame, les ordres cisterciens et templiers sont voués à la vierge... Le culte marial est la renaissance du culte primordial à la grande déesse...Comme pour saint Michel, elle ne représente pas une personne, mais incarne un principe, un archétype, un symbole. Donc il faudra faire appel à la symbolique pour en expliquer le sens, occulte mais universel.












VIERGES NOIRES

Moulins__17_aTout d’abord, il faut bien savoir que les vierges noires authentiques ne sont pas nombreuses : à peine une quarantaine, pour celles qui sont parvenues jusqu’à nous. Elles ont toujours treize caractéristiques communes :
1 - Elles sont réalisées aux XIIeme et XIIIeme siècles
C’est l’apogée de la civilisation du haut moyen-âge
2 - Elles sont toujours représentées en majesté
La vierge est assise en une pose aristocratique et princière, mais son siège n’est qu’une cathèdre(siège assez sobre, sans dossier ou avec un dossier court) Dans les représentations antiques, Isis était-elle aussi assise sur ce genre de siège. Les grandes églises de l’époque sont appelées cathédrales depuis la même étymologie (latin: cathedra=siège) et de plus, sont des cathédrales «Notre-Dame»...
3 - le visage ne reflète aucune tendresse, ni compassion
Il est noble, souverain, hiératique...
4 - Le visage de Jésus est moins soigné
Comme si le plus important était la représentation de la mère... L’exercice des cultes des religions antiques s’accompagnait, pour certaines d’entre-elles, de ce que l’on appelait les «mystères». Au cours de cérémonies secrètes, l’initiation était conférée au «myste» qu’après l’avoir éprouvé de différentes  açons (terre, air, eau, feu) afin de s’assurer de sa force de caractère et de ses facultés spirituelles. L’enseignement n’était prodigué que la nuit, au coeur des temples ou dans les cryptes, où des souterrains obscurs figuraient les méandres dans lesquels l’âme serait projetée après la mort. La nuit symbolisait de ce fait la mort, non seulement au sens physique, mais aussi la mort au monde profane. Vierges mères et déesses noires étaient les maîtresses de l’initiation.

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La symbolique est double : mort puis renaissance à l’état d’initié. Les deux aspects sont complémentaires d’une même réalité ésotérique  qui veut que les ténèbres (ignorance) naisse la lumière (connaissance).
C’est pourquoi il a fallu que le christ naisse la nuit de Noël à minuit, c’est à dire à l’heure la plus noire de la nuit la plus longue, au sein d’une grotte (image terre-mère) et non d’une crèche comme cela est improprement traduit. L’enfant ne représente pas seulement Jésus, mais le «myste», qui, par l’initiation, devient le fils de la vierge noire.
C’est pourquoi il est noir comme elle. Il est son enfant, par la connaissance des mystères et figure dans son giron pour faire comprendre littéralement qu’il sort des entrailles de sa mère comme des entrailles de la terre (voir le «je vous salue Marie).
Elle le tient dans un geste protecteur qui n’est pas sans rappeler certaines représentations égyptiennes où le
pharaon est accompagné de sa divinité tutélaire. Il n’y a pas de sentimentalité exprimée dans ce couple car
ce n’est pas une scène familiale. Les liens qui les unissent sont ceux de l’esprit, non ceux de chair.
Meillers_28a5 - Les vêtements sont bleu, blanc, rouge avec des garnitures dorées
Ne pas oublier que pour les artisans du moyen-âge, les couleurs ne sont pas choisies au hasard, chacune
ayant un impact symbolique. Dans les opérations alchimiques, la matière première (materiae prima) se transforme en se colorant de diverses façons. Trois couleurs dominent...oeuvre au noir, oeuvre au blanc et oeuvre au rouge. Le bleu nuit est assimilé au noir (putréfaction), le blanc, phase suivante (purification) et le rouge (rubification, action du feu secret). A la couleur dorée correspond la transmutation des métaux vulgaires en or (symbole de la perfection initiatique). De nombreux autres symboles alchimiques sont liés aux vierges noires, comme le «lait de la vierge» (eau mercurielle) et nous retrouvons là saint Bernard avec l’allégorie de la lactation (il but au sein d’une vierge noire trois gouttes de lait). Souvent la robe de la vierge est décorée de losanges formant un réseau de mailles de filet. Lors de la phase «coagula», la matière prend la forme d’une pâte feuilletée (galette des rois) sur la surface de laquelle apparaît un quadrillage en forme de losanges.
6 - Elles ont toutes les mêmes dimensions
Les différences étant dues à des détails comme la hauteur de la coiffe ou du socle. 70 cm de haut, 30 cm de large et 30 cm de profondeur à la base. La statue est donc réalisée dans une proportion de 7 à 3, deux des nombres chargés d’une signification particulièrement sacrée pour les anciens. 3 évoque les diverses trinités : triades druidiques et templières, les 3 aspects de la matière, tandis que le 7, autre nombre premier, correspond par exemple à la durée de la création, les merveilles du monde, le trivium et quadrivium enseignés dans les abbayes. Souvent les mains sont démesurées. La main a toujours été magique car elle représente le 5 qui est le milieu dans la série de 1 à 10. Il est l’union des inégaux, la somme du 3 qui est le principe masculin et du 2, principe féminin. La main marque donc la réconciliation entre ces deux principes contraires et complémentaires. Pour la plupart des anciens récits sacrés de l’humanité, tout, dans l’univers, naissait de la rencontre d’un principe masculin et d’un féminin. Ainsi la terre vierge fût fécondée par les rayons du soleil et c’est grâce à cette action bienfaisante qu’elle a pu donner la vie. Dès lors, les anciens ont fait de la terre, la grande déesse, la représentation symbolique du grand principe féminin, et du soleil, le principe masculin. C’est pourquoi dans toutes les religions où l’on vénère une déesse-terre, un culte solaire lui est toujours associé.
Dans le cas des vierges noires, cette présence solaire apparaît parfois de manière indirecte et subtile : par exemple, la vierge se trouve directement placée dans un lieu autrefois consacré à Belen (équivalent celtique d’Apollon). Ou bien la présence d’un taureau dans la légende de la découverte miraculeuse de la statue. Le taureau est l’animal viril et solaire par excellence. Parfois il est remplacé par d’autres animaux ayant cependant la même valeur symbolique (cerf, lion...). Même indication solaire qui a attribué la fabrication de
certaines statues à saint Luc (emblème : le taureau...)
2003_1120nana0016 7 - Le lieu où elles étaient placées était connu depuis l’antiquité
On y célébrait la terre-mère (proximité d’une source, un puits, un arbre sacré ou une pierre). Ce sont des lieux bénis par la nature où l’homme, averti par la science «magique» de ses initiés, va se rendre pour y recevoir des bienfaits tant physiques que spirituels. Sans doute devait-il aider par une discipline sous forme de marches, de danses incantatoires, de rondes... Ces lieux sont placés sur les veines de forces telluriques que l’homme a sacralisées. Ces forces peuvent s’associer aux courants hydrographiques. Le tracé de ces lignes sur la carte de France reproduit un quadrillage de lignes qui s’entrecroisent, répétant l’implantation des vierges noires. (En terre gauloise et en Galice, on retrouvera deux caps : Finistère et Finisterre, marquant la fin de deux veines telluriques soulignées (j’allais mettre soignées...) par l’implantation de menhirs et de dolmens) Souvent, l’énergie cosmique est aussi au rendez-vous... Dans nos églises romanes et gothiques, le croisement des deux courants, l’un capté par le puits et l’autre par le clocher, se rencontrent à l’emplacement de l’autel.

Un lieu sacré ,avant d’être utilisé par l’homme, fonctionne à l’état naturel comme point d’échange entre des forces du ciel et de la terre. Les rituels humains ne font que renforcer le processus et le mettre à la disposition des vivants. Le lieu peut se passer de l’homme et de l’appareil, le temple ne peut se passer du lieu, ni des hommes pour son entretien. Les hommes peuvent utiliser le lieu en se passant de l’appareil. Ils peuvent se passer de l’un et de l’autre à partir d’un certain stade d’évolution. La conjonction des trois permet parfois des miracles, lesquels n’existent pas, étant les reflets de lois naturelles intelligemment mises en oeuvre.
8 - Un élément oriental est associé à chaque vierge noire
Les légendes ont souvent cet aspect oriental : statues sculptées en orient par un prophète ou par saint Luc, offertes en hommage à un croisé ou à saint Louis par quelque soudard d’Egypte. On retrouve là une dimension qui s’ajoute à l’apport Celte et Chrétien.
Meillers_59a9 - La vierge noire est un lieu important de pèlerinage
au moyen-âge.

Les pèlerinages suivent les veines telluriques (reprenant souvent le sens des plissements montagneux et des failles). L’homme suivait ces lignes de force qui agissaient sur lui comme un déterminisme, laissant à chaque sanctuaire un témoignage de sa foi, une marque de son savoir et de son faire. C’est la contribution aux premières réalisations architecturales. Souvent la route se faisait pieds nus pour mieux capter les énergies particulières.
10 - Dans l’histoire de leurs sanctuaires, on retrouve
toujours la présence d’abbayes bénédictines, cisterciennes
ou templières.

Ce qui apparaît donc, c’est une certaine protection initiatique qui entoure la statue. Ce qui confirme que les bénédictins, cisterciens et templiers étaient bien les continuateurs éclairés des druides dont la science naturaliste avait été retrouvée, comprise et pratiquée. Son symbolisme d’initiation explique aussi la vénération de saint Bernard.
11 - Malgré les mutilations et les restaurations, les édifices dans lesquels
elles se trouvaient au moyen-âge, lorsqu’ils subsistent, conservent
des signes et des indices à caractère ésotérique et initiatique.

Les vierges noires marquaient des lieux privilégiés pour les initiés. A proximité de leurs sanctuaires ou même à l’intérieur de celui-ci, ils se rencontraient. C’était un point de ralliement pour tous ceux qui cheminaient dans leur» quête du Graal», indiquant que là, ils seraient sûrs de trouver d’autres» chevaliers de la table ronde» avec qui ils pourraient en toute sécurité prendre contact.
Bresnay_Les_Vernusses_10ab12 - Les miracles, ceux de leurs origines ou ceux qu’elles opèrent, sont
concordants

Les moines au moyen-âge, en répandant ces récits extraordinaires, n’ont même pas cherché la vraisemblance. Leur but n’était pas de prouver des miracles pour l’édification des fidèles, il était de greffer sur le culte un
environnement légendaire complétant l’explication ésotérique du sens caché de la statue. Les miracles révèlent une fois de plus deux ordres de choses : d’une part la vierge noire, au delà de la Marie chrétienne, est orientale et celtique, d’autre part, oeuvre d’adeptes, elle représente le cheminement de l’initiation et les étapes du grand oeuvre alchimique. Les deux sens de ces récits souvent se complètent et se confondent.
Les anciens textes contenant les mythes qui traduisent l’acquisition de la connaissance font tous état d’une «traversée», d’un long et difficile voyage maritime (Ulysse, Jason...). L’alchimiste, utilisant la voie rapide, dite Allégorie L’initié (croisé captif, voyageur, navigateur, enfant) a d’abord été, comme chacun, plongé dans la nuit de l’ignorance (les limbes, le cachot du prisonnier, la cécité, le sommeil). Il a montré des dispositions nécessaires pour mériter d’accéder à la lumière (il a prié avec ferveur la vierge noire, c’est à dire, dans le cas de l’alchimiste, a tenté avec patience et renoncement toutes les opérations sur la matière première de l’oeuvre). Il sort de la nuit, accède à la lumière, est libéré des chaînes de l’ignorance, devient un adepte de la connaissance. (le prisonnier est sorti du cachot obscur et ses chaînes sont arrachées, l’aveugle voit et l’endormi se réveille). voie humide, appellera aussi «traversée» l’ensemble des opérations auxquelles il procèdera. (vierges noires protectrices des marins, même si le sanctuaire est placé en haut d’une montagne...)

05_08_25__800x1200__113 - Leurs rituels représentent d’étranges similitudesPlusieurs éléments échappent à toute explication religieuse catholique traditionnelle

comme des offrandes de roues de cire, dépôts processionnels sur une pierre hors l’église, utilisation du vin, cierges de couleur verte...
En conclusion :
Les vierges noires sont issues de trois sources : celtique, orientale et monastique. Mais elles ne sont qu’une des manifestations limitées dans le temps et localisée dans une aire géographique déterminée, d’un phénomène spirituel beaucoup plus vaste. De toutes les civilisations et de toutes
les grandes religions ayant du sacré la même idée et la même vision, celles qui ont vénéré à la fois la déesse-terre et le soleil ont toujours abouti, sous des formes variées à des figurations noires comparables aux vierges noires et riches en profondeur du même impact symbolique : grecs, romains, hindous ou égyptiens, indiens précolombiens, musulmans intégrant dans leur sanctuaire le plus sacré la pierre noire, gitans instaurant au pays du soleil de la mer et des taureaux le culte de Sara.
Car la grande tradition sacrée de l’humanité n’a connu de particularités régionales que dans ses formes les plus extérieures. Mais bien au-delà de
ces nuances et de ces détails, ceux qui, partout et depuis la nuit des temps, savaient ou s’efforçaient de savoir, se reconnaissaient, toujours réunis, dans le langage des symboles, par une vision unique et universelle.

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Petit aparté concernant la roue
De tout temps, pour célébrer le sacré, les civilisations ont connu soit des réunions en cercle, soit des rondes autour d’un feu, d’un arbre, d’une source, d’une statue. Les druides ont pratiqué ces rondes, les évêques aussi (je crois qu’ils l’ont un peu oublié...) et tout le monde connaît les rondes de la saint Jean... Le rond, le cercle, la roue ont donc une valeur sacrée bien spéciale... Dans les représentations hindoues égyptiennes ou grecques, c’est le serpent qui est disposé en cercle et qui signifie ainsi la vie universelle dont l’agent magique, l’agent moteur, est la lumière ; c’est le serpent enroulé qui est au moyen-âge appelé ouroboros et, comme la circonférence entourant les croix hermétiques, il représente pour les alchimistes, l’unité de la matière et en même temps le fluide universel ou la rénovation perpétuelle de la nature. Ce n’est pas le cercle en soi qui a une profonde signification sacrée, c’est le cercle en mouvement, c’est la ronde ou la roue...
Pour les initiés extrême-orientaux, la fleur de lotus en rotation marque la connaissance suprême et Bouddha est représenté dans les temples avec à ses côtés des roues, fleurs de lotus stylisées. Au moyen-âge, en Europe, il en est de même avec les rosaces censées représenter le mouvement circulaire de la rose emblématique des initiés. C’est pourquoi la grande rosace des cathédrales est appelée à l’origine «rota», la roue. On en revient à nos alchimistes... Dans les cathédrales, il y a trois rosaces, une à chaque extrémité du transept, et la troisième, la plus importante, ornant la façade du grand porche. Les églises étant la plupart du temps «orientées» elle se retrouve au soleil couchant. Ainsi, comme dans les couleurs des vêtements des vierges noires, on retrouve les couleurs successives du grand oeuvre : première rosace au nord (le noir, sans soleil), deuxième au sud, (le blanc) et troisième au soleil couchant (le rouge...)
Tout ceci n’est qu’un petit aperçu de la richesse des symboles que l’on peut trouver en étudiant les vierges
noires. Et maintenant, il faudrait compléter cette étude par une autre aussi riche et passionnante, celle de Gargan, Bellen, Apollon... heu, je veux parler de saint Michel archange....
Mais c’est une autre histoire...

Bibliographie :
«l’énigme des vierges noires» de Jacques Huynen
«le puy, haut -lieu ésotérique» de J. Derderian
«la Champagne mystérieuse» de Guy Tarade
«le mont saint Michel et le temple cosmique» de R. Raffin
«le mystère des cathédrales» de Fulcanelli
«le berceau des cathédrales» de M. Guingand
«les mystères de la cathédrale de Chartres» de L. Charpentier
«notre-dame du vitrail» de O. Pactat-Didier

Dossier réalisé par Madame Dulac.

17 avril 2007

Notre-Dame de Vernouillet

Notre-Dame de Vernouillet

Bourbon_l_Archambault_24aC'est au musée des amis du vieux Bourbon de Bourbon l'Archambault que se trouve la statue de l'ancien prieuré de Vernouillet. Elle fait l'objet d'un pelerinage le 8 Septembre, fête de la nativité, à l'intention des futurs mariés et des couples stériles. Cette vierge en majesté est restée dans le monastère bénédictin de Vernouillet jusqu'à la révolution. Alors cachée dans le tronc d'un chêne, trop étroit pour la contenir, l'enfant fut raboté.

Le prieuré est une propriété privée maintenant, et les visiteurs sont les mal-venus.
« L’ensemble du prieuré fut vendu 5300 livres, le 26 mars 1791, par le district de Cérilly. L’ancienne chapelle a été transformée en habitation particulière qui, dans un petit réduit, a conservé la vieille statue de la Vierge. Cette chapelle était composée du sanctuaire (8mx6, hors d’œuvre) couvert par des voûtes d’arêtes dont les nervures retombent sur des consoles du commencement du XIVe s. Les parements de cette partie de l’édifice sont en grès et offrent un moyen appareil très régulier ; de la nef, qui mesure 13 mètres de longueur, et qui a été reconstruite plus tard et complètement bouleversée par les dispositions nouvelles de l’habitation. Un campanile surmontait le pignon du chœur. Sous le carrelage on a trouvé des cercueils de pierre en forme d’auge, avec leurs couvercles à pans. » (Abbé Joseph CLEMENT, Inventaire archéologique et bibliographique des communes du département de l’Allier. Canton de Bourbon l’Archambault

« La Vierge est représentée assise sur un siège sans dossier et muni d’arcatures trilobées sur les côtés ; elle a la tête couverte d’une cape et porte une robe à larges anches pendantes ; sur ses genoux est assis l’Enfant bénissant ; une niche à reliques est creusée dans le dos de la statue ; les vêtements sont ornés de peintures du XIIIe siècle formant des bandes remplies d’un jeu de losanges à fleurettes roses bordées d’ocre sur un fond bistré semé de croisettes noires. » (M. GENERMONT et P. PRADEL, Les Églises de France.)

Bourbon_l_Archambault_21a« Cette curieuse figure de la Vierge, qui paraît remonter au XIIIe siècle, est sculptée en bois plein de chêne. La madone est assise sur un siège droit, sans dossier, mais dont les côtés sont élégamment ornés d’arcades trilobées et ajourées. La Vierge est vêtue d’une cape qui recouvre sa tête et dont les manches longues et pendantes forment de nombreux petits plis qui lui donnent un cachet byzantin. Le capuchon d’où s’échappent les cheveux ondulés rappelle la vieille coiffure de cette région. Dans la partie dorsale de la statue on a creusé un compartiment – sorte de custode de reliques – qui était autrefois fermé par une porte scellée de trois pentures dont deux ont disparu. La Vierge repose sur un coussin et tient sur ses genoux l’Enfant Jésus bénissant le monde à la manière latine. Toute la statue, sculptée dans le même bois, est peinte, la robe et la chape en rouge, l’Enfant Jésus en vert, la chaise en blanc avec ornements rouges et verts. » (Abbé Joseph CLEMENT, Inventaire archéologique et bibliographique des communes du département de l’Allier.)









Bourbon_l_Archambault_Vernouillet_1Réputée pour être la protectrice des amoureux, elle donnait lieu à un pélerinage en septembre au cours duquel les jeunes filles cherchant un mari lui offraient un ruban de couleur moyennant quoi leur voeu était éxaucé dans l'année. Il fallait mettre un ruban autour du cou de la statue et emporter un morceau de ceux qui s’y trouvent déjà. Les jeunes filles alors disaient :

"Boun vierge des nouyés,
Parente à nout'Javot
Bayez m'dont un houmme
Qu'au siesse fait comme veudra
Tordu, bossu mais pourvu qu'en siesse un."

17 avril 2007

Le Brethon d'Allier

Le_Brethon__9_aOn trouve tout autour du village de nombreuses sources recélant des traces d'anciens cultes païens: la font Pissoire, qui guérissait les maladies de la vessie, la font des Andars, qui guérissait les maladies de peau, Saint-Mayeul, où l'on appelait la pluie, la font du Tonneau, oracle, donc vraisemblablement dédiée à Apollon, les Autais.














Le_Brethon__7_aLà se trouvaient de nombreux ateliers gallo-romains, dans des clairières nouvellement défrichées de la forêt de Tronçais.
Sur la D 110, vers Le Vilhain, aux Autais, se trouve près de l'oratoire de Ste-madeleine un menhir de 2 m de hauteur.

Le_Brethon__6_a

10 novembre 2006

les pierres du chemin...

Orcades_312Il est probable qu'un itinéraire jalonné de pierres ait éxisté entre les cercles de Brodgar et Stenness, comme le montrent ces menhirs posé tout au long. Plusieurs sont sans des propriétés privées, mais on les voit très bien de la route.
















Orcades_314De cet alignement devait aussi faire partie la pierre que l'on nommait pierre d'Odin, la pierre comète, et la watchstone. Une étude archéologique n'a pas pu retrouver de traces d'un tel itinéraire.











Orcades_316 Mais rien n'empèche de penser que ces pierres, qui sont parfois jumelles, forment des portes entre les deux cercles.

17 avril 2007

Menhir du Vilhain (Allier)

Menhir du Vilhain

Le_Vilhain__9_aLa pierre Chevriau du Vilhain est un menhir. Haute de 4,56 m, large de 1,48 m, elle était auparavant couchée en bordure de la route du Vilhain à Hérisson, près d'un point de vue. Elle a été relevée en 1985 et placée sur la place de l'église du Vilhain.















Le_Vilhain__3_aL'abbé Charles-Antoine-Marie Bordelle, ancien curé du Vilhain dans la seconde moitié du 19 ème siècle écrivait à propos de cette pierre : "le dessus n'est pas tout à fait plat; il y a comme des espèces d'élévations graduées, qui ont dû être faites exprès, pour faire couler le sang des victimes. Elle a toujours porté le nom de Pierre Chevriau ou Chevau, il est probable qu'elle a conservé le nom des victimes qu'on immolait le plus souvent : les chevreaux et les chevaux"...
Le_Vilhain__8_

















17 avril 2007

Hyds (Allier)

Hyds__13_aCe site celtique, sur le passage d'une voie romaine, devrait son nom au culte d'Isis. Il s'appelait au Moyen Age Ids, contraction de "Isidis".
Se situant au dessus du confluant de l’œil et du ruisseau du Cluzeau, il était un site de surveillance des anciennes voies menant en Auvergne, mais surtout la voie importante de Montluçon à Colombier.








Mégalithes des Pierres-Fougères

Hyds__8_al'ensemble, sur la D 156 entre Hyds et Montvicq : à droite de la route (à 800 m au Nord d'Hyds), bordant un champ embroussaillé et surélevé : "Les Pierres Fougères", grosse pierre ronde de 7 m de hauteur et 8 m de diamètre reposant sur deux piliers taillés.
Hyds__10_a

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