Santa Croce
Si les origines du premier oratoire franciscain restent vagues, nous avons en revanche beaucoup de documents sur la construction de la nouvelle Basilique de Santa Croce, qui commença officiellement le 3 mai 1294 losrque l’architecte Arnolfo di Cambio posa la première pierre en réalisant un des chefs d’oeuvre du style gothique italien.
Construite aux frais du peuple et de la République florentine, elle s'éleva sur les fondations d'une petite église bâtie en 1252 par les frères peu de temps après la mort de Saint François, hors des murs de la ville. Les restes de l'ancien édifice ne purent être localisés qu'en 1966 quand, à la suite des inondations qui envahirent et dévastèrent la ville, une partie du pavement de l'église actuelle s'effondra. Dès son origine, l'histoire de Santa Croce est très intimement liée à l'histoire même de Florence.
Au cours des sept siècles qui se sont écoulés depuis sa fondation, elle a constamment fait l'objet de remaniements et de nouveaux projets de modernisation, acquérant ainsi au fur et à mesure de nouvelles connotations symboliques:
de sa nature primaire d'église franciscaine jusqu'à acquérir le rôle de municipe religieux pour les grandes familles et les corporations de la Florence médicéenne, de laboratoire et d'atelier artistique - humaniste tout d'abord puis Renaissance - jusqu'à centre théologique, de panthéon des gloires italiennes jusqu'à muer en un lieu de référence, au XIXe siècle, de l'histoire politique de l'Italie pré et post-unitaire.
Les murs minces, soutenus par des arcs en ogive sur piliers octogonaux, rappellent les basiliques paleochrétienne de Rome où Arnolfo travailla longtemps et les problèmes structuraux constituèrent un véritable défi aux capacités techniques du temps. Il s'agit de la plus grande église franciscaine au monde. Selon la tradition franciscaine, le plafond de la nef principale est agencé avec de simples chevrons en bois.
L’intérieur de la Basilique.
Elle fut construite selon le plan d’une croix égyptienne (en forme de T), avec un intérieur à trois nefs (longues de 114,45 m), un coeur et un transept rempli de chapelles dont le patronage était réservé aux familles les plus illustres du quartier. Les murs de cette chapelle et de l’intérieur de l’église furent immédiatement couverts de fresques, toutes oeuvres de Giotto et de ses élèves, faisant de la basilique un musée de la peinture florentine du XIVème siècle. Ces mêmes artistes dessinèrent également les magnifiques et lumineux vitraux.
De tout temps, Santa Croce fut un symbole prestigieux de la ville de Florence et un lieu de rencontre pour les plus grands artistes, théologiens, religieux, hommes de lettres, humanistes et hommes politiques. Mais elle le fut également pour les puissantes familles qui, dans le bonheur comme dans l’adversité, participèrent à la création de l’identité de la Florence de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance.
Son couvent offrit l’hospitalité à des personnages célèbres de l’histoire de l’Eglise, saint Bonaventure, saint Antoine de Padoue, saint Bernardin de Sienne, saint Louis d’Anjou, évêque de Toulouse.
Elle fut aussi un lieu de repos et d’accueil pour plusieurs papes, Sixte IV, Eugène IV, Léon X, Clément XIV. Avec son architecture gothique imposante, ses merveilleuses fresques, les retables d’autel, les précieux vitraux, les nombreuses sculptures, cette église représente l’une des pages les plus importantes de l’histoire de l’art florentin dès le treizième siècle.
La présence, notamment, de Giotto et de toute son école en fait un ouvrage très complet, précieux témoignage de l’art florentin du quatorzième siècle.
Santa Croce est considérée le panthéon des grands italiens. En effet, Michel-Ange, Galilée, Alfieri, Machiavel, Foscolo, Rossini et d'autres "génies" y ont leurs tombes.
http://www.mega.it/fra/gui/monu/xbasilic.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Santa_Croce