Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
lieux sacrés
lieux sacrés
Catégories principales
8 avril 2007

L'église de Châtel-montagne

Ch_tel_Montagne_1aaLa Limagne bourbonnaise est bordée par une montagne à l'est où, sur le rebord accidenté des monts de la Madeleine, sur les versants de la Besbre, s'impose un monument roman bien particulier : l'église de Châtel-montagne. C'est un édifice de rugueux granit qui associe les traditions auvergnates et celles de Cluny.






Ch_tel_Montagne_2aExistant déjà à une époque reculée comme en témoignent des silex taillés et des tessons de poterie, ce lieu devint probablement un oppidum gaulois, avant d'être occupé par les romains, protégeant l'une des antique voie qui relie Vichy à Roanne en passant par la Croix du Sud .













Ch_tel_Montagne_6_abOn a découvert, lors d'une récente restauration du dallage, une table dolménique sous le choeur de l'actuelle église, preuve que ce sanctuaire fut construit sur un ancien site mégalithique.
Ch_tel_Montagne_15a















Ch_tel_Montagne_4bEn 1082, le seigneur Dalmas et son épouse Etiennette donnent aux moines de Cluny tous les biens qu'ils possèdent à Châtel-Montagne dont l'église Notre-Dame, église construite en l'honneur de la Vierge Marie et dépendante du diocèse de Cluny. Selon une tradition orale locale, elle aurait été édifiée à l'initiative d'un riche habitant, nommé Ponthonnier. Le pape Urbain Il authentifie cette donation en 1095. Dénommée " castrum in montanis ", elle est le siège d'une des plus importantes baronnies du Bourbonnais.











Ch_tel_Montagne_5_abLa construction de l'église dans son volume actuel,  par agrandissement de l'église primitive, avec un cloître et un prieuré sur le terrain au nord de l'église, est donc l'oeuvre des moines clunisiens, entre 1082, date à laquelle ils ont reçu l'église en don, et le début du XIIème siècle, vers 1210,  période à partir de laquelle le style gothique s'imposa.  L'étude  archéologique  a  reconstitué  qu'elle  était  plus basse de  4 mètres, qu'elle s'étendait jusqu'au milieu du portail sud actuel et  avait  un  plan classique pour l'époque, avec un transept prolongé par trois absides, l'une médiane et deux latérales plus étroites.

Ch_tel_Montagne_43abDe cette église ont été conservées les parties basses de la nef et du transept ainsi que l'entrée des trois absides.

Puis en 1150, la nef est allongée, ainsi que surélevée de près de quatre mètres par la création des fausses tribunes, permettant ainsi le percement des fenêtres hautes qui assurent un éclairage direct.
Ch_tel_Montagne_45ab


















Après cette période fut crééCh_tel_Montagne_7_ab le massif occidental s'appuyant sur la façade qui vient juste d'être construite et dont les fenêtre doivent être rebouchées. La façade ouest sur deux plans, avec ses trois rangées de niches superposée est alors réalisée.











Ch_tel_Montagne_135aAu début du XIIème siècle, du choeur primitif, seule une très courte section de la partie droite des deux chapelles latérales  est conservée, assurant la jonction du nouveau choeur avec le transept primitif encore non remanié.










Ch_tel_Montagne_101aDeux grosses colonnes rondes marquent la séparation entre la partie droite du choeur et l'abside et facilitent le racordement des nouvelles voûtes avec ce qui a du être conservé.
















Ch_tel_Montagne__159aLes voutes du transept sont surélevées, unifiant les volumes. La tour du clocher, en deux étages, est érigée, probablement surmontée d'une flèche couverte de pierre. La construction s'achève avec la création d'un porche au devant de la porte latérale sud.

Au début du XIIIème siècle, époque où la grande église était achevée sous ses aspects actuels, la seigneurie appartient à la puissante famille de Montmorillon, puis à la fin du XIIIème siècle, au marquis de Lapalisse.











Ch_tel_Montagne_10abPendant la révolution, les manifestations locales du jacobinisme sont extrêmes,  le village est rebaptisé " Mont-sur-Besbre ", la flèche en pierre de 13 mètres de l'église est abattu à titre d'emblème de la superstition et toutes les archives détruites. En 1794, l'édifice est mis en vente et devient un entrepôt à salpêtre, gardé par les gardes nationaux, ce qui le sauve de la démolition.







Ch_tel_Montagne_18L'absence de modification à l'époque gothique ou à la renaissance, et une restauration complète entre 1850 et 1890, qui a effacé des modifications et les ajouts tardifs, ont globalement conservé à l'église Notre-Dame de Châtel Montagne et en particulier au chevet roman à déambulatoire un aspect proche de son aspect tel qu'au début du XIIIème siècle.














Ch_tel_Montagne_122aL'église de Châtel-Montagne porte dans sa construction l'empreinte de diverse influences : relèvent d'une influence auvergnate, les détails du chevet de l'église (dont la forme générale est courante au XIème siècle), ainsi que les fausses tribunes de la nef, utilisées dans un petit nombre d'édifices répartis en Europe romane et qui sont fréquentes dans les transepts des "grandes" églises romanes d'Auvergne les quatre chapelles rayonnantes,( Il n'y a pas de chapelle axiale dédiée à la vierge dans les églises portant son nom), le sommier courant le long du déambulatoire et supportant les piliers, les deux piliers jumelés à l'entrée du déambulatoire.










Ch_tel_Montagne_11abSont d'influence bourguignonne, l'ensemble de la nef ( à l'exclusion des fausses tribunes), la décoration sobre limitée aux bandes lombardes et l'ouverture du porche sur l'extérieur au rez de chaussée, les ouvertures regroupées par trois, les piliers carrés des fausses tribunes, le clocher composé d'un soubassement et de deux étages dont un aveugle, décorés de baies géminées et aux angles amortis par des boudins, la décoration sobre limitée aux cordons de bilettes, la  facade originale : batie sur deux plans avec ses ouvertures percées au fond de six niches réparties en deux étages, elle a probablement influencé la construction de la cathédrale du Puy.
Ch_tel_Montagne_12ab











Ch_tel_Montagne_48aL'église comporte près de 90 chapiteaux, presque tous taillés dans un granit très dur, ce qui n'est pas sans conséquence sur le manque de finesse des sculptures et qui les a fait à tors traiter de "grossières".

Plusieurs chapiteaux ont été mutilés à la révolution ou par le zèle puritain du XIXème siècle, certains ont été remplacés par des chapiteaux à motifs végétaux lors des restaurations.


Ch_tel_Montagne_88a

Les tritons sont là pour nous indiquer les réseaux aquifères, les acrobates pour nous montrer la voie de l'initié.




 





Ch_tel_Montagne__162aLes 9 chapiteaux historiés les plus connus sont situés dans la nef : l'âne, tiré par une oreille, retenu par la queue, la luxure, aux cuisses martelées par la censure d'un conseil municipal vers 1835, l'orant bénissant l'assemblée, l'atlante à tête de grenouille, les joueurs de trompe.
Une partie des chapiteaux paraît antérieure au début du XIIème siècle et serait de réemploi.





 


Ch_tel_Montagne_66aDimensions de l'édifice : Longueur totale avec le porche : 41,35 mètres, largeur totale des 3 nefs : 11,45 mètres, hauteur de la voûte principale : 12,60 mètres.

Ch_tel_Montagne_70a


http://www.chatel-montagne.com/

Ch_tel_Montagne_109a



Ch_tel_Montagne_41ab

Ch_tel_Montagne_116a








Ch_tel_Montagne_64a




Publicité
9 avril 2007

L'église Saint-Pourçain et la fontaine-lavoir de Louchy

Louchy_Montfand_6aSituée aux confins occidentaux de l'ancien diocèse de Clermont, la commune actuelle de Louchy recouvre le territoire de deux anciennes paroisses, dont l'une, située à proximité de la forteresse de Montfan a disparu.










Louchy_Montfand_11aL'église actuelle s'élève au milieu d'une petite place. Elle se compose d'une courte nef de deux travées et d'un transept romans, auquels furent ajoutés au XIVème siècle deux chapelles seigneuriales au nord et deux au sud de plan quadrangulaire, ainsi que le choeur de plan pentagonal. Au XIVème siècle, on éleva aussi le clocher à base carrée et au second niveau octogonal, qui à l'origine aurait du être couronné d'une flèche.
Louchy_Montfand_18a












Louchy_Montfand_13aLe coeur, articulé par des nervures, est donc gothique. Un Dieu en majesté domine dans le fond, fragment d'une sculpture plus importante.
Louchy_Montfand_22a


















Louchy_Montfand_23aLes peintures murales, qui recouvraient sans doute l'ensemble du monument, remontent aussi à l'époque médiévale pour les plus anciennes. Dans la nef, le berceau brisé est typiquement bourguignon. Il reflète l'influence de Tournus. L'église se révélant trop petite, on a percé les murs goutteraux très épais et dégagé quatre arcades pour agrandir l'édifice sur les bas-côtés.








Louchy_Montfand_8aL'église Saint-Pourçain est ainsi nommée en souvenir de Porcianus, enfant du village. Né en 450, il était esclave d'un seigneur franc, Mangulfus, propriétaire d'une villa. Porcianus gardait ses cochons. Las d'être maltraité, il s'enfuit et trouva refuge à l'abbaye de Mirande. Mangulfus récupéra le gamin, et la légende veut que Dieu s'en offusqua est le rendit aveugle. touché par le sort de son maitre, Porcianus pria Dieu de le guérir. Le miracle s'accomplit.






Louchy_Montfand_12aMangulfus, touché par la grâce, affranchit son porcher. Devenu moine, il se consacra à la parole de Dieu et à protéger ses concitoyens des envahisseurs. C'est ainsi qu'il défendit l'Auvergne des ravages de Thierry fils de Clovis et roi d'Austrasie, avant de mourir vers 532. L'église appartint à l'origine au prieuré de Saint-Pourçain qui relevait du monastère bénédictin de Tournus. Au dessus du porche est encore visible une inscription révolutionnaire faisant de l'église le "temple de la raison".












Louchy_Montfand_1aUn peu plus loin, la fontaine Saint-Pourçain se présente sous forme d'un lavoir au bassin très ancien, en parfait état.
Louchy_Montfand_2a


















Louchy_Montfand_3aL'eau y est abondante et de très bonne qualité. Elle fut construite là où le corps du saint aurait initialement été enterré. Son eau soulage les brûlures.

9 avril 2007

Eglise Saint-Bathélémy de Bresnay

Bresnay_2aA partir du moyen-âge, l'histoire de Besnay est liée à celle se Souvigny. La paroisse fait partie de la chatellenie de Verneuil et de l'ancien diocèse de Clermont.

Bresnay_3a


















Bresnay_7aL'église Saint-Barthélémy comporte une nef de tois travées et deux collatéraux.












Bresnay_planL'abside est flanquée de deux absidioles. Le plan en a été remanié plusieurs fois. Ainsi, la voûte originelle n'existe plus. A l'extérieur, le chevet du XIIème siècle est désaxé par rapport à l'ensemble de l'édifice.












 

Bresnay_4aLe portail date de la fin de l'époque romane et possède des colonnettes à chapiteaux feuillus.

Au XVIIIème siècle, la nef est refaite et le clocher reconstruit.















Bresnay_12aUn autel en pierre polychrome représente le martyr de Saint sébastien, entouré de deux archers célèbres, Saint Crépin et saint Crépinien. Il est classé aux monuments historiques.





Bresnay_16aLes fonds baptismaux sont du XVème siècle, toujours en pierre polychrome. Ils sont octogonaux et attenants à une piscine carrée, décorés de blasons non identifiés.
Une statue de Sainte Anne en bois, du XVI ème siecle, tient la vierge dans ses bras et lui apprend à lire (lui montre le savoir ?)
Bresnay_17a

10 avril 2007

Notre-Dame de Vernouillet

Bourbon_l_Archambault_24aC'est au musée des amis du vieux Bourbon de Bourbon l'Archambault que se trouve la statue de l'ancien prieuré de Vernouillet. Elle fait l'objet d'un pelerinage le 8 Septembre, fête de la nativité, à l'intention des futurs mariés et des couples stériles. Cette vierge en majesté est restée dans le monastère bénédictin de Vernouillet jusqu'à la révolution. Alors cachée dans le tronc d'un chêne, trop étroit pour la contenir, l'enfant fut raboté.

Le prieuré est une propriété privée maintenant, et les visiteurs sont les mal-venus.
« L’ensemble du prieuré fut vendu 5300 livres, le 26 mars 1791, par le district de Cérilly. L’ancienne chapelle a été transformée en habitation particulière qui, dans un petit réduit, a conservé la vieille statue de la Vierge. Cette chapelle était composée du sanctuaire (8mx6, hors d’œuvre) couvert par des voûtes d’arêtes dont les nervures retombent sur des consoles du commencement du XIVe s. Les parements de cette partie de l’édifice sont en grès et offrent un moyen appareil très régulier ; de la nef, qui mesure 13 mètres de longueur, et qui a été reconstruite plus tard et complètement bouleversée par les dispositions nouvelles de l’habitation. Un campanile surmontait le pignon du chœur. Sous le carrelage on a trouvé des cercueils de pierre en forme d’auge, avec leurs couvercles à pans. » (Abbé Joseph CLEMENT, Inventaire archéologique et bibliographique des communes du département de l’Allier. Canton de Bourbon l’Archambault

« La Vierge est représentée assise sur un siège sans dossier et muni d’arcatures trilobées sur les côtés ; elle a la tête couverte d’une cape et porte une robe à larges anches pendantes ; sur ses genoux est assis l’Enfant bénissant ; une niche à reliques est creusée dans le dos de la statue ; les vêtements sont ornés de peintures du XIIIe siècle formant des bandes remplies d’un jeu de losanges à fleurettes roses bordées d’ocre sur un fond bistré semé de croisettes noires. » (M. GENERMONT et P. PRADEL, Les Églises de France.)

Bourbon_l_Archambault_21a« Cette curieuse figure de la Vierge, qui paraît remonter au XIIIe siècle, est sculptée en bois plein de chêne. La madone est assise sur un siège droit, sans dossier, mais dont les côtés sont élégamment ornés d’arcades trilobées et ajourées. La Vierge est vêtue d’une cape qui recouvre sa tête et dont les manches longues et pendantes forment de nombreux petits plis qui lui donnent un cachet byzantin. Le capuchon d’où s’échappent les cheveux ondulés rappelle la vieille coiffure de cette région. Dans la partie dorsale de la statue on a creusé un compartiment – sorte de custode de reliques – qui était autrefois fermé par une porte scellée de trois pentures dont deux ont disparu. La Vierge repose sur un coussin et tient sur ses genoux l’Enfant Jésus bénissant le monde à la manière latine. Toute la statue, sculptée dans le même bois, est peinte, la robe et la chape en rouge, l’Enfant Jésus en vert, la chaise en blanc avec ornements rouges et verts. » (Abbé Joseph CLEMENT, Inventaire archéologique et bibliographique des communes du département de l’Allier.)









Bourbon_l_Archambault_Vernouillet_1Réputée pour être la protectrice des amoureux, elle donnait lieu à un pélerinage en septembre au cours duquel les jeunes filles cherchant un mari lui offraient un ruban de couleur moyennant quoi leur voeu était éxaucé dans l'année. Il fallait mettre un ruban autour du cou de la statue et emporter un morceau de ceux qui s’y trouvent déjà. Les jeunes filles alors disaient :

"Boun vierge des nouyés,
Parente à nout'Javot
Bayez m'dont un houmme
Qu'au siesse fait comme veudra
Tordu, bossu mais pourvu qu'en siesse un."

Le musée Augustin Bernard de Bourbon-l'Archambault est ouvert à la visite. Demander à la Maison de Pays, au siège de l’office de tourisme, à 14 h 30 et à 16 h 30, où le départ se fait pour le Logis du Roy pour une visite d’une heure et quart environ. Il me reste à remercier Madame la conservatrice pour sa gentillesse et pour sa passion pour la ville et son musée.

Bourbon_l_Archambault_8aLe musée Augustin Bernard, fondé en 1937 par cet érudit Bourbonnais membre de l’Institut, comporte plusieurs parties réparties sur les deux niveaux de l’ancien établissement thermal, aujourd’hui classé Monument Historique. A l’entresol, la célèbre Vierge de Vernouillet.  La curiosité de Bourbon, Saint-Grelichon, mais aussi des vestiges provenant de la Sainte-Chapelle du château.

Bourbon_l_Archambault_12a

Bourbon_l_Archambault_5a


12 avril 2007

Font Saint-Mayeul

Saint_Mayeul_4aSaint Mayeul naquit en Avignon en 906, dans une riche famille noble. Après de brillantes études, il se fit moine bénédictin et fut abbé de Cluny de 948 à 991. Il fut un grand réformateur, ami du roi Hugues Capet et des empereurs Othon Ier et Othon II. Il parvint à se dérober quand ce dernier lui proposa la tiare pontificale, à la mort de Benoit VI assassiné.

Dans la commune du Brethon, la chapelle Saint-Mayeul, élevée par les moines bénédictins, fit partie du prieuré de la Bouteille, qui dépendait de Cluny et aurait abrité des religieux dès le IXème siècle. Avant la révolution, elle dépendait de Souvigny.



Saint_Mayeul_3La Bouteille était une enclave desservie par une voie romaine et située dans la partie la plus sauvage de la Forêt de Tronçais.
Bien que dédiée à Sainte Madeleine, la chapelle fait l'objet d'un culte très actif à Saint Mayeul qui fit jaillir une fontaine miraculeuse à cet endroit. Après les destructions consécutives à la révolution, il ne subsiste que l'abside datant du XIIIème siècle? (clocher-mur)













Saint_Mayeul_5aLa fontaine, de maçonnerie ancienne, coule d'une eau claire dans un bassin circulaire. Elle était donatrice de pluie et l'on y venait en procession jusqu'en 1893. "Le curé qui conduisait la procession s'avançait tout au bord de la fontaine et les pèlerins lançaient de grosses pierres dans l'eau afin d'humecter les vêtements sacerdotaux.








Saint_Mayeul_9Les anciens affirmaient que souvent en se retournant et en atteignant la corne du bois, ils étaient exaucés par la survenance d'une averse bienfaisante".
Le pélerinage a lieu le premier dimanche d'Août. Elle est aussi réputée guérir les furoncles.

("Les saints qui guérissent en Auvergne", de Jean-Robert Maréchal, aux éditions Ouest-France)

Publicité
14 mars 2007

La cathédrale Saint-Jean, historique

Lyon_179aL’église Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne est la cathédrale et primatiale de Lyon. Le terme de primatiale vient de celui de Primat des Gaules, titre historique de l'évêque de Lyon: la cathédrale a été reconnue comme telle en 1079 par le pape Grégoire VII, pour tenir compte de l'ancienneté du siège archiépiscopal de Saint Pothin.
Sa construction, décidée au début du XIIème siècle par l’abbé Gauceran, le fondateur d’Ainay, moine clunisien devenu archevêque de Lyon, durera cinq siècles.

Lyon_129
















Lyon_178a

Elle doit son nom à la présence d'une relique : un os de la mâchoire de Saint Jean. Elle s'élève sur l'emplacement d'églises épiscopales primitives remontant au Vème siècle dont on a retrouvé les fondations.










Lyon_172aNous avons encore les structures des églises Saint Etienne (où fut intégré le premier baptistère Lyonnais du IVème siècle dont on reconnait la cuve octogonale)

Lyon_174a














Lyon_171a

et Sainte Croix (arcade en élévation, prise dans la construction d'immeubles au XIXème siècle et remise dans sa position d'origine), deux des trois édifices cultuels du groupe cathédral de Lyon. Ce groupe était protégé de la Saône, alors plus proche, par un mur élevé au IVème siècle, disparu avant la reconstruction de la cathédrale.

Scuplté sur le porche nord, un acrobate tenant le ciel dans ses mains commence son retournement. A côté de lui, la "naissance", l'homme nouveau sortant de la "bête".
Lyon_167a












Lyon_121aConstruite de 1180 à 1480, elle mélange le style roman et le gothique. La construction a commencée au XIIème siècle par le mur du cloître.
Les parties basses de l'abside , les deux chapelles latérales et le transept sont construit entre 1165 et 1180 en style roman. La voûte de l'abside puis du transept en style gothique, les deux tours orientales, les quatre premières travées de la nef et leur voûtefin sont achevés entre le XIIème siècle et 1er tiers du XIIIème siècle.










Lyon_129Au milieu du XIIIème siècle, les verrières du chœur et les deux rosaces du transept sont achevées. Entre la fin du XIIIème siècle et le premier tiers du XIVème siècle, les quatre dernières travées et la partie inférieure de la façade sont achevés. La fin du XIVème siècle voit l'achévement de la voûte des dernières travées et de la rosace de la façade en 1392.








Lyon_186Au XVème siècle, la partie haute de la façade et les tours sont terminée. La statue de Dieu le Père est placée au sommet du pignon en 1481.
La chapelle des Bourbons (du nom des archevêques qui en ont ordonné la construction), de style gothique flamboyant, est construite entre la fin du XVème siècle et le début XVIème siècle. En 1562, La cathédrale est dévastée par les troupes calvinistes du baron des Adrets.













Lyon_187Les verrières médiévales de la grande nef et du tympan du grand portail sont détruite au XVIIIème siècle sur l'ordre des Chanoines. Pendant la révolution, la Cathédrale subit quelques dégradations. Entre 1791 et 1793, l'évêque Lamourette ordonne la modification du chœur. Il fait notamment détruire le jubé. Le chœur est restauré dans sa disposition médiévale entre 1935 et 1936. Lors de la libération de Lyon en septembre 1944, une partie des vitraux ont été détruits.








http://architecture.relig.free.fr/lyon_jean.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Primatiale_Saint-Jean_(Lyon)

12 avril 2007

Beaune-d'Allier, fontaine Saint-Aignan

Beaune_d_Allier__2_aBeaune-d'Allier vient de Belna, du nom de Belenos (dieu gaulois), emplacement certain d'un temple à Bélénos et Minerve sur une source à l'emplacement de la chapelle Saint-Porcien.
La fontaine Saint-Aignan est également une source sacrée gauloise christianisée qui guérissait les maladies oculaires.














Beaune_d_Allier_14Saint Aignan naquit dans  une noble famille chrétienne, réfugiée à Vienne. Jeune, il se fit ermite dans une grotte de la région, puis il se plaça sous la conduite de Saint Euverte, évêque d'Orléans. Il fut abbé du monastère de Saint-Laurent-des-Orgerils puis succéda à Saint Euverte en 391. Il sauva sa ville assiégée par les Huns d'Attila. Beaucoup de miracles furent faits en son nom.

18 avril 2007

Saint-Eloy de Vitray et sa fontaine

Vitray_1aLa région de Tronçais a toujours eu une vocation forestière, bien avant l'action de Colbert. Ainsi, l'ancienne paroisse de Vitray était-elle vouée à cette activité. La toute petite église datant de l'époque romane comporte un choeur à chevet plat et deux travées voûtées en plein-cintre, précédé d'une nef plus récente, couverte d'une charpente témoignant de l'habileté des charpentiers d'une zone riche en bois. Son clocher est entièrement en bardeau.












Vitray__4aLa dédicace à Saint Eloy, saint patron de tous les métallurgistes, date peut-être de l'installation des forges. Ce monument est aujourd'hui propriété particulière.
















Vitray__13ail faut évoquer la légende du gentil génie païen qui entretenait et fleurissait le château de Vitray, et qui à l'arrivée d'étrangers (peut être chrétiens) poussa de longs gémissements toute une nuit pour disparaître pour toujours le lendemain à l'aube.

La fontaine Saint Eloi, un peu en contrebas de la chapelle du château, alimente un abreuvoir destiné aux chevaux : le maréchal-ferrant étant installé là, les bêtes s'assuraient ainsi  la santé et le ferrage...
Vitray__7a

21 janvier 2007

Luriecq, dolmen de Roche-Cubertelle

montbrison_152La région du Forez est riche en lieux sacrés et peu connue. Située entre le Lyonnais et l'Auvergne, elle fait figure de parent pauvre. Et pourtant...
Nombreuses sont les pierres à cupules, les bois sacrés où les fées se donnent rendez-vous, nombreuses sont les églises romanes, nombreuses étaient les vierges noires avant que des fâcheux ne les subtilisent...













montbrison_158Luriecq est l'un des rares dolmens qui nous est parvenu intact dans cette région. Il témoigne de la très ancienne occupation de ce qui deviendra le territoire des Ségusiaves avec l'arrivée des Celtes. Classé monument historique au siècle dernier, le dolmen de Roche-Cubertelle est daté officiellement du troisième millénaire avant J.C.









montbrison_160Quand nous sommes arrivés, nous avons été baignés dans une énorme énergie. Il dégage quelque chose de puissant. Situé à la croisée de trois courants d'eau et d'un courant tellurique, ce vieux monsieur m'a semblé mal en point. Il nous a fallu le soigner avant tout. Le gardien n'a pas pu empecher des malotrus de faire leur office. Et si ce n'était que des tags, le malheur ne serait point grave... Ce  dolmen avait besoin d'un gros câlin...










montbrison_170


 montbrison_153















montbrison_175

17 avril 2007

Saint-Martin du Vilhain et la pierre Chevriau

Le_Vilhain__1_aOccupé en permanence depuis l'époque gauloise, ce village a dû être un lieu stratégique grâce à son point culminant ( 414 m) et largement dégagé, il permet en effet de voir la chaîne des Puys, le Puy de Dôme, mais aussi, (à vérifier) la tour de la cathédrale de Bourges et 35 clochers de villages. Pendant la guerre de cent ans et l'occupation anglaise, il joua un grand rôle de surveillance dans les attaques menées sur le Château de Hérisson.
De nombreux objets datant de la préhistoire ont été retrouvés, prouvant la vieille origine du village, ainsi que des vestiges gallo-romains. L'existence d'un Château féodal sur le lieu actuel de l'église est prouvé par des textes anciens ( 1304 ) et probablement celle d'un couvent. L'église, construite au XIIème siècle aurait été édifiée par des templiers, sur les ordres d'Archambaud VI.







Le_Vilhain__4_aCette église bien dégagée au milieu d'une place sur laquelle on a également mis en valeur un menhir, est composée d'un choeur gothique à pans et d'une nef de trois travées romanes; les bas-côtés sont voûtés en quart de cercle ou demi-berceau, conférant ainsi beaucoup de solidité à l'ensemble, qui reste néanmoins harmonieux et homogène.
Le_Vilhain__5_a













Le_Vilhain__7_aLa porte Ouest ouvre sur un tympan polylobé (formé de petits arcs juxtaposés), surmonté de moulures retombant sur des colonnettes par l'intermédiaire de chapiteaux. Cet ensemble, qui n'est pas sans rappeler celui de l'église d'Urçay, indique peut-être que le Vilhain était également situé sur le chemin de Saint Jacques.














Menhir du Vilhain

Le_Vilhain__9_aLa pierre Chevriau du Vilhain est un menhir. Haute de 4,56 m, large de 1,48 m, elle était auparavant couchée en bordure de la route du Vilhain à Hérisson, près d'un point de vue. Elle a été relevée en 1985 et placée sur la place de l'église du Vilhain.















Le_Vilhain__3_aL'abbé Charles-Antoine-Marie Bordelle, ancien curé du Vilhain dans la seconde moitié du 19 ème siècle écrivait à propos de cette pierre : "le dessus n'est pas tout à fait plat; il y a comme des espèces d'élévations graduées, qui ont dû être faites exprès, pour faire couler le sang des victimes. Elle a toujours porté le nom de Pierre Chevriau ou Chevau, il est probable qu'elle a conservé le nom des victimes qu'on immolait le plus souvent : les chevreaux et les chevaux"...
Le_Vilhain__8_

















http://paysdetroncais.free.fr/levilhain.html

18 avril 2007

Saint-Saturnin de Cusset

Cusset__1_aCussiacus fundus, à l'époque gallo-romaine, nous a laissé peu de traces : des éléments d'hypocauste et de céramiques ont été mis au jour place Victor-Hugo en 1992 et passage de Valmy en 1994. De la période gallo-romaine ont été découverts des vestiges d'aqueducs et d'hypocauste qui attestent de la présence d'une villa.
En 886, Eumène, évêque de Nevers, fonde une abbaye bénédictine de femmes (le bâtiment est aujourd'hui occupé par l'hôtel de ville).
Le 17 juillet 1440, le dauphin Louis, futur Louis XI, s'y réconcilia avec son père Charles VII, mettant ainsi fin à la Praguerie.
Cusset__3_a









Cusset__28_aLouis XI devenu roi, il fait rebâtir les fortifications de la ville par le maître d'œuvres Vauzy de Saint-Martin, de 1476 à 1483. Avec leurs murs à bossages, leur canonnières à embrasures à la française (en X), elles constituent le prototype de la fortification moderne, capables de répondre aux attaques des boulets métalliques ; Vauban s'en servira de modèle. Détruites petit à petit à partir du XVIIème siècle, il n'en subisiste qu'une tour (qui abrite le musée) et les souterrains, c'est-à-dire les galeries de rez-de-chaussée des portes qui se sont retrouvées enterrées lors du comblement des fossés.
Une abbaye de religieuses bénédictines est installée par Eumène, évêque de Nevers. Elle impose une véritable domination à la cité durant plusieurs siècles tout en contribuant à son développement.







Cusset__23_aAu XIème siècle,Cusset, lieu de transit entre le Bourbonnais, l'Auvergne et les provinces du centre, est le siège de nombreuses foires. La population augmente, également attirée par le tribunal du bailliage à la Vierge noire. Au XIIIème siècle, les premières fortifications entourent "la seule ville qui fut domaine royal en l'Allier et la Loire", dixit Philippe le Bel.

L'église paroissiale Saint-Saturnin, médiévale, a été reconstruite pour des raisons de vétusté entre 1859 et 1868, sur les plans de l'architecte parisien Jean-Baptiste Lassus (1807-1857) qui opta pour un édifice dans le goût du XIIIème siècle.
L'église est dédiée à Saturnin, évêque de Toulouse, martyrisé dans les années 250-251 ; accusé de rendre muet l'oracle du temple païen, il fut attaché à un taureau et eut la tête fracassée lorsque l'animal se mit à dévaler l'escalier du Capitole. Il est réputé guérir les hommes  du vertige et les moutons de la maladie de tournis.




Cusset__29_aL'église est exeptionnellement orientée au nord, et non à l'est pour des problèmes de place au sein du tissu urbain. Le plan est basilical, le transept non saillant. La nef à 6 travées est flanquée de bas-côtés. Le chevet à déambulatoire est entouré de deux sacristies, de la tourelle de l'escalier du clocher et de 3 chapelles rayonnantes pentagonales. L'édifice, dont la base est en pierre de Volvic, , est construit en pierre de Gannat et les décorations sculptées en pierre d'Apremont.
Cusset__31_aPour ces décorations, Lassus s'est inspiré des carnets de croquis de Villard de Honnecourt qu'il avait découverts à la bibliothèque impériale et fait publier.









Cusset__19_aLe portail de la façade principale est divisé en deux parties. Les linteaux sont gravés d'inscriptions latines rappelant l'histoire de la construction. A l'intérieur, les chapiteaux sont sculptés par Martial Liandrat.
Cusset__20_a














La vierge noire

Cusset__11_aLa statue actuelle est une copie de substitution. On possède encore les mains de l'ancienne statue, dans le trésor de l'église. Elles sont datées du Xème siècle et sont ornées de bracelets de vermeil sur lesquels sont fixés des godets contenant une calcédoine pour la main gauche et pour la main droite deux cornalines, intailles romaines représentant Athéna-Minerve et un bouquet avec un gouvernail.
Cusset__18_b

Cusset__18_c











Cusset__12_aLa statue fut trouvée vers le Xème siècle, selon la légende, sur une fontaine de l'abbaye de Cusset. Le culte de Notre-Dame de Cusset fut considérable et les rois de France Louis XI et Philippe le Bel vinrent l'honorer et la couvrir de cadeaux. En 1629, elle stoppa la peste qui ravageait la ville.















Cusset__13_aMais celà n'empêcha pas la statue d'être détruite à la révolution, et malgré la nouvelle statue refaite à la manière de l'ancienne, son culte, qui fut un des plus grands pélerinages au moyen-âge, tomba dans l'oubli.(Jacques Bonvin, Vierges noires)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cusset
http://www.ville-cusset.fr/laville/monum1.htm

12 avril 2007

Freydefond, à Mazirat

Mazirat_Freydefond_16aFreydefont, dans la toponymie auvergnate, voudrait dire "source fraiche". Il est vrai que l'eau y est fraiche, et que nos amis batraciens ne s'y trompent pas.
Mazirat_Freydefond_4a













Mazirat_Freydefond_7aMais là, nous avons à faire à Freydefond, et Freyda n'est pas loin. L'eau se déverse du puits en pierre sèche dans un ancien lavoir, qui, si j'en crois mon ressenti, ne date pas d'aujourd'hui. Il me semble que les lieux sont gardés, et qu'une porte nous accueille.
Mazirat_Freydefond_11a

18 avril 2007

La fontaine Saint-Eloi de Vitray

Vitray__4aLa dédicace à Saint Eloy de l'église de Vitray, saint patron de tous les métallurgistes, date peut-être de l'installation des forges.
il faut évoquer la légende du gentil génie païen qui entretenait et fleurissait le château de Vitray, et qui à l'arrivée d'étrangers (peut être chrétiens) poussa de longs gémissements toute une nuit pour disparaître pour toujours le lendemain à l'aube.













Vitray__13a

La fontaine Saint-Eloi, un peu en contrebas de la chapelle du château, alimente un abreuvoir destiné aux chevaux : le maréchal-ferrant étant installé là, les bêtes s'assuraient ainsi  la santé et le ferrage...
Vitray__7a

18 avril 2007

Le menhir de Bègues

B_gues__1_aDu celte Bec ou Beg signifiant "pointe rocheuse avancée", Bègues surplombe la vallée de la Sioule et Du celte Bec ou Beg signifiant "pointe rocheuse avancée", Bègues surplombe la vallée de la Sioule et communique avec elle par des passages situés entre deux escarpements.
De nombreuses découvertes archéologiques ont révélé l'ancienneté du site : un menhir, des éléments dans une grotte, la "cafrotte", creusée dans le rocher au niveau de la Sioule, témoignent aussi d'une occupation préhistorique. Présence aussi de tumuli avec des haches de bronze.
Plus tard, les gaulois ont fortifié le lieu en oppidum. Le site représentait probablement un camp avancé arverne faisant face aux Bituriges de l'autre côté de la Sioule.
Après la conquête romaine, la fonction commerciale de Bègues s'est confirmée. La voie romaine venant de Clermont passait par là, pour preuve la borne militaire rerouvée, datant du règne de Trajan (98-117).









19 février 2007

Crypte du parvis de Notre-Dame (Paris)

paris_287La Crypte archéologique sous le parvis de Notre-Dame de Paris a été aménagée pour protéger les vestiges découverts lors des fouilles réalisées à partir de 1965, par la Commission du Vieux Paris (département d'histoire de l'architecture et d'archéologie).





paris_227Il ne s'agit pas d'un musée mais de la présentation des ruines conservées dans le sol de l'Ile de la Cité couvrant la période comprise entre le IIIème et le XIXème siècle.

paris_228Cet espace, le plus vaste du genre à l'époque, a ouvert ses portes en 1980 avec pour objectif la présentation des éléments des bâtiments qui se sont succédés sur le site de l'Antiquité au XIXe siècle : quai gallo-romain, sections de la fondation du rempart érigé au IVe siècle,  vestiges d'une grande maison urbaine datant du IVe siècle) dont plusieurs pièces comportent des hypocaustes (système de chauffage que les Romains utilisaient dans les thermes publics et privés),

paris_229fondations d'un grand bâtiment de forme basilicale à cinq nefs  (peut-être la basilique Saint-Etienne (VIe siècle) dont les dimensions (36 m de large sur 70 m de long) laissent penser qu'elle était la plus grande église de Gaule), fondations de l'église Sainte-Geneviève des Ardents (Ixe siècle), sous-sol de l'ancienne chapelle de l'Hôtel-Dieu,  fondations de l'hospice des Enfants-Trouvés, tracé des égouts haussmanniens.



paris_230Le site est né dans l’Ile de la Cité, au croisement d’une route fluviale et d’une route terrestre. La Seine et ses affluents donnaient les moyens de communication par eau, le sous-sol fournissaient la pierre à bâtir et la pierre à plâtre.

paris_256Lutèce gauloise :

Les Parisii semblent s’être fixés au milieu du IIIè siècle av. J.C. César tient une assemblée dans leur ville, Lutèce, en 53 av. J.C. Ils se soulèvent en 52 à l’appel de Vercingétorix. Labiénus, lieutenant de César les écrase.
Lutèce gallo-romaine :
Les conquérants romains installent une ville nouvelle sur la hauteur de la rive gauche L’Ile de la cité semble avoir joué alors un rôle secondaire.

paris_271Les invasions barbares - Le Bas Empire :

Les invasions germaniques de la fin du IIIè siècle ap. J.C. ravagent la ville gallo-romaine. Aux IVè et Vè siècles, Paris joue un grand rôle stratégique. Les empereurs militaires, qui défendaient la frontière du Nord et de l’Est, y séjournent : Julien l’Apostat en 357-358, puis en 359-360, Valentinien en 365 et en 366. Vers le moment où, à Lutèce, Julien est élevé au rang d’Auguste par ses soldats (360 ap. J.C.), la ville commence à perdre son nom pour prendre celui de Paris.

paris_260Du Haut-Empire subsistent des traces d'habitat (parmi lesquelles les archéologues ont découvert une statuette en bronze du dieu Génius), des tronçons du quai et du port antiques de Lutèce ainsi qu'un puissant mur à contrefort, pour lequel il est difficile de donner une interprétation.

paris_275Du Bas-Empire sont conservées des sections de la fondation du rempart érigé au IVe siècle de notre ère, après les invasions barbares de la fin du IIIe siècle. Elle est composée de gros blocs dont certains sont des remplois. C'est au pied de ce rempart qu'un trésor a été découvert en 1970, une céramique brune qui contenait plus de 800 monnaies.


paris_237

La capitale du royaume de Clovis :

Elle devient véritablement une capitale quand Clovis, roi des Francs (482-511) y établit le siège de son royaume. Son fils, Childebert 1er (511-588), fait construire dans la Cité la grande église cathédrale Saint-Etienne, dont le plan à cinq vaisseaux était semblable à celui du premier Saint-Pierre de Rome. Les fondations qui mesuraient 36 m de large et au moins 70 m de long et qu’on retrouve sous la cathédrale actuelle, ont été mises au jour dans les fouilles - notamment une partie de la façade. Ses dimensions en faisaient probablement la plus grande église de Gaule.

paris_248Le Moyen Age :

A l’époque carolingienne, les souverains, tournés vers l’Est, délaissent la capitale à tel point que c’est le Compte de Paris, Eudes, ancêtre des Capétiens, qui défend la ville contre les Normands. Après le très long siège de 885 la ville est réduite à l’Ile de la Cité. En 1163, l’évêque de Paris, Maurice de Sully, commence la façade de Notre-Dame. La cathédrale mérovingienne Saint-Etienne est abattue. Une voie, la rue Neuve Notre-Dame est tracée afin d'acheminer les matériaux nécessaires à la construction de la cathédrale. Conduisant au Parvis, au centre de la façade de Notre-Dame, c’est le sous-sol de cette voie qui est présenté dans la crypte. Cette rue de sept mètres de largeur a été ouverte par Maurice de Sully, vers la fin du XIIème siècle, afin d'acheminer les matériaux nécessaires à la construction de la cathédrale.

paris_252Le Parvis jusqu’au milieu de XVIIIè siècle

• En bordure de la Seine, entre celle-ci et la rue Neuve Notre-Dame, l’ancien Hôtel-Dieu. Il communiquait avec ses dépendances de la rive gauche par deux édifices (la chapelle Ste-Agnès, du XVè siècle), la salle du Légat, du XVIè ;
• à l’Est près de Notre-Dame, était sa propre chapelle. Une petite rue et des maisons le séparaient de la rue Neuve Notre-Dame.
• Au Nord de la rue Neuve Notre-Dame (côté des bâtiments actuels de l’Hôtel-Dieu) étaient des maisons et deux églises, Sainte-Geneviève des Ardents (dont on voit des fondations dans la crypte), à l’Ouest, et Saint-Christophe, vers Notre-Dame.



paris_238L’aménagement du Parvis en 1750 :

Au milieu du XVIIIè siècle, l’architecte Boffrand fut chargé de construire un nouvel hospice des Enfants-Trouvés, côté nord de la rue Neuve Notre-Dame. Il agrandit un peu le parvis, élargit la rue Neuve Notre-Dame vers le nord pour construire son bâtiment. En 1772, un grand incendie ravage l’Hôtel-Dieu : la chapelle Ste-Agnès, la salle du Légat sont détruites. Les bâtiments hospitaliers du long de la Seine seront rebâtis.

paris_233Le Parvis d’Haussmann et le Parvis actuel :

Haussmann étendit le parvis de façon démesurée, éleva une caserne (aujourd’hui la Préfecture de Police) au fond de la place et, en bordure de celle-ci, l’actuel Hôtel-Dieu. Le Parvis devint un espace bitumé au bout duquel la cathédrale semblait rapetissée.

paris_272L’aménagement du Parvis (1970) :

La construction de la crypte archéologique a permis de donner au Parvis un relief et un aspect qui évoquent son état ancien. Une dénivellation marque la limite occidentale du Parvis antérieur aux travaux de Boffrand (de là on peut apprécier les dimensions colossales des tours de la cathédrale). L’espace occupé par l’ancienne rue Neuve Notre-Dame est marqué par de gros pavés; la ligne des façades est signalée par des pierres blanches sur lesquelles sont gravées les noms de leurs enseignes. Un pavage différent figure le plan de l’église mérovingienne Saint-Etienne (à l’exception du 5è vaisseau, au Nord, à l’emplacement duquel passe la chaussée.

paris_232http://www.parissweethome.com/parisrentals/art_fr.php?id=34
http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page_id=6468&document_type_id=5&document_id=19971&portlet_id=14628
http://www.insecula.com/salle/MS00993.html

25 avril 2007

Eglise de la Sainte Trinité d'Autry-Issard

Autry_IssardAutry-Issard fait partie du chemin de Saint-Jacques en Bourbonnais, qui a été repensé il y a peu de temps. Un tracé a été établi suivant des recherches approfondies et a été élaboré afin de proposer au pèlerin du chemin de Saint Jacques en Bourbonnais le plus grand nombre de repères jacquaires, de points forts de l'art roman, une ligne relativement droite et un paysage rural intact, ainsi que des possibilités d’hébergement. Il est difficile de retrouver le chemin véritable, mais la liste suivante s'en rapproche surement :





Autry_Issard__35_a1) Le Veurdre - Agonges (en passant par St. Léopardin d’Augy, Aubigny, Bagneux)
2) Agonges – Souvigny (St. Menoux, Autry-Issard)
3) Souvigny – Châtel de Neuvre (Coulandon, Besson, Chemilly)
4) Châtel de Neuvre – Chantelle (Monetay s. Allier, Contigny, Verneuil, Saulcet, Louchy-Montfond, Cesset, Fleuriel, Deneuille les Chantelle)
5) Chantelle – Ebreuil (Taxat-Sénat, Charroux, St. Bonnet de Rochefort, Vicq, Ebreuil)




Autry_Issard__37_aLe tracé se poursuit dans le Puy de Dôme en passant par Combronde et Mozac/Riom, pour arriver à Clermont-Ferrand.

Il est fait référence à Autry-Issard de la découverte en 1909 d'une vierge en majesté en mauvais état dans l'abside du prieuré de Saint-Maurice, qui serait probablement une ancienne vierge noire.







Autry_Issard__1_aLe sanctuaire d'Autry-Issard est coiffé d'une tour-clocher carrée à deux érages qui est l'une des plus belles du Bourbonnais. L'influence auvergnate est ici évidente.
Autry_Issard__7_a















Autry_Issard__11_a


Le portail

Autry_Issard__2_aLa porte principale, en plein cintre, s'ouvre dans un avant-corps de maçonnerie à deux remapants. elle est sertie d'un boudin continu et d'une archivolte à billette portée sur des colonnes monolithiques.
Deux larges pilastres cannelés l'accostent, aux chapiteaux ornés de rinceaux et d'oiseaux buvant au même calice. Le linteau en bâtière, reposant sur deux colonnes engagées dans les montants, représente une gloire en amande bordée de perles, contenant jadis un Christ bénissant, et soutenu par deux archanges, Michel et Raphaël. De chaque côté pendent des lampes sous des arcades à fond de damiers et d'imbrications.




Autry_Issard__4_aUn petit dais en forme d'arc en mitre abrite la gloire. On y lit l'inscription "PENAS REDDO PRAEMIA DONC BONIS", rappelant que le Christ est aussi juge et souverain. On lit aussi les noms des archanges, et sur le linteau : "CUNCTA DEUS FECI HOMO FACTUS CUNCTA REFECTI", une phrase qui souligne l'identité de l'oeuvre divine et de celle de deiu fait homme, avec, particularité remarquable, la signature de l'artiste : "NATALIS ME FE(CIT)", Noël m'a fait.






Le tableau primitif

Autry_Issard__23_aCette peinture de l'école flamande de la fin du XVème siècle est un tableau votif, comme certaines familles aimaient en offrir à leur église paroissiale. Suivant l'usage du temps, c'est une descente de croix qui figure au centre de la scène. On y retrouve à droite Saint Jean et à gauche Marie-madeleine. Un donateur est derrière Saint Jean, suivi de sa fille et de sa femme, et à gauche, le second donnateur suivi de sa femme et de ses quatre enfants. On ignore encore le nom du peintre et ceux des donnateurs.






Les chapiteaux

Autry_Issard__5_aIls sont très parlants, et l'on retrouve les thèmes chers aux imagiers du moyen-âge : les deux oiseaux buvant au même calice, les figures humaines sortant des rinceaux, les figures géométriques formées par les feuillages. Tout ceci nous apprends la symbolique, et nous montre comment les énergies passent dans l'église.
Autry_Issard__18_a













Autry_Issard__6_a








L'autel

Autry_Issard__30_aIl a la particularité de représenter Moïse avec des cornes.
" Les commentaires et d’autres études expliquent souvent que toute cette idée de cornes est exclusivement liée à une mauvaise interprétation du texte hébreu. Mais ceci n’est pas vraiment sûr. Il me semble, au contraire, que le récit hébreu joue sur l’ambiguïté: le verbe «qaran» peut en effet signifier «rayon-ner» ou «être cornu». Donc pour un auditeur hébreu    les deux significations se mélangent.


Autry_Issard__20_a

La sensibilité à cette ambiguïté se retrouve notamment chez Marc Chagall,   qui présente les «cornes» de Moïse comme des rayons lumineux. Les cornes symbolisent la force et sont souvent des attributs divins. Mais dans le contexte du récit du veau d’or, il y a peut-être un sens encore plus profond. Le peuple voulait un dieu visible; ce faisant il a provoqué la «transgression originelle d’Israël» et la destruction de cette image. Au moment de l’alliance renouvelée, Moïse apparaît avec des «cornes».

Autry_Issard__17_a

A-t-il pris la place du taureau? D’une certaine façon, c’est le cas, puisqu’il est, lui, le médiateur visible entre Yahvé et Israël. Il n’est certes pas la représentation du Dieu d’Israël, mais il demeure définitivement son meilleur représentant. Ainsi,les cornes expriment le statut tout à fait particulier de Moïse. Ce faisant, l’auteur d’Ex 34,29 fait preuve d’une grande audace puisqu’il transpose des attributs du divin sur un homme."

http://www.evangile-et-liberte.net/elements/numeros/190/article8.html

17 février 2007

Eglise Saint Séverin (Paris)

paris_354En sortant de la rue Saint-Julien-le-Pauvre sur la rue Galande, quelques pas nous ramènent à la rue Saint-Jacques, au débouché de la rue Saint-Séverin, qui longe le mur septentrional de l'église de ce nom.


paris_313Elle est placée et comme étouffée au centre d'un lacis extrêmement curieux de rues étroites et tortueuses, qui subsistent comme par miracle entre les larges voies de la rive gauche. Une étroite place devant le portail s'étrangle sur la gauche en une ruelle qui s'appelle la rue des Prêtres.

St Séverin est la doyenne des églises paroissiales de la rive gauche de la Seine.

paris_328a


paris_317


L‘église Saint-Séverin, d'origine mérovingienne, a été construite vers 650 par le moine ermite Saint-Séverin, dit le solitaire. Il s'était retiré près de la porte méridionale, au temps de Childebert Ier, à proximité d'un oratoire dédié à saint Martin.


paris_315Il eut pour disciple Clodoald, le futur Saint Cloud, dernier petit fils de Clovis qui avait échappé au massacre de sa famille par ses oncles. Le petit oratoire qui honorait Séverin devint par la suite une chapelle puis une basilique car les femmes des rois de France qui habitaient alors les Thermes prirent l'habitude de venir y faire leurs dévotions.



paris_319L'église sera reconstruite au XIème siècle après avoir été brûlée et pillée à de nombreuses reprises par les Normands deux siècles plus tôt. Le curé Foulques de Neuilly y prêchera la quatrième Croisade devant une importante foule de fidèles.









paris_320L'église sera reconstruite au XIIIème siècle, sous Philippe-Auguste, dans le style gothique flamboyant que nous connaissons aujourd'hui. La façade a conservé certains vestiges de la période romane.


paris_321

St Séverin devint aussi l'église des voyageurs car elle est située à proximité du Petit Pont, l'unique pont qui reliait au Moyen Age l'île de la Cité à la rive gauche de la Seine. Ceux-ci prirent l'habitude de venir dédier leurs fers à cheval à St Martin avant de partir en voyage.





paris_324Dans l'église du XIII ème siècle, une chapelle de la vierge était accolée au chevet, à la jonction actuelle de l'entrée du choeur et de la sacristie. Là fût érigée en 1311 la première confrérie établie en France en l'honneur de la très sainte vierge sous le titre de la conception immaculée. Les étudiants du collège des normands semblent avoir été à l'origine de cette dévotion mariale novatrice. Les bâtisseurs du XV ème siècle en ont perpétré le souvenir dans la clé de voûtes : le baiser d'Anne et Joachim, les parents de Marie, exprime la chaste conception de l'enfant.


paris_335Toujours au XIII ème siècle, les étudiants prétaient serment devant Notre-Dame de bonne espérance, de ne rien dire ou écrire qui pût offenser la très sainte vierge. La statue de bois disparut au XVIII ème siècle.

Connaissant les étudiants et les confréries, sous ce rituel se cache surement autre chose. Celà me rapelle les cornards du Puy ou les troubadours et leur trobar clus.


 


paris_331L'église est aujourd'hui un robuste monument gothique de 38 mètres de largeur, 58 mètres de longueur, et 17 mètres de hauteur située au coeur du quartier latin. Il renferme l'une des cloches les plus ancienne de la capitale qui porte le nom de Macée, fondue en 1412.


paris_344

Entourée de gargouilles qui dominent la façade des chapelles du bas-côtés, l'église est surmontée d'un clocher carré à deux étages. L'aspect médiéval des ruelles qui l'entourent rappelle la ville d'antan.




paris_316L'église actuelle présente, vue du côté de la façade, un haut pignon triangulaire, accosté d'un clocher en forme de tour carrée, de structure élégante et fine, percée de deux étages de longues baies ogivales, garnies de délicates colonnettes dans les ébrasements.


paris_314 Cette partie de l'édifice remonte au XIIe siècle ; son couronnement, ses clochetons et sa balustrade sont de deux siècles plus jeunes. La tour se termine par une flèche très aiguë, décorée de lucarnes et coiffée d'un lanternon, dont la pointe, dépassant les hautes maisons du vieux quartier, se laisse apercevoir de toute la ligne des quais de la Seine.


paris_345L'église comporte une nef à six travées, un chevet plat et des bas-cotés sans fioritures. La deuxième nef latérale, coté sud, date du XIVème siècle et les chapelles latérales de la fin du XVème.



paris_347La nef a la forme d'un parallélogramme terminé par une abside demi-circulaire. Elle n'a pas de transept. Elle a, comme celle de Notre-Dame, des collatéraux doublés, c'est-à-dire cinq nefs en largeur, environnées d'un centre de chapelles, disposition qui donne une grandeur étonnante à tout l'édifice. Celles-ci sont décorées de placages de marbre, qui enveloppent les piliers et transforment les ogives en arcades cintrées ; cette décoration, fort riche, mais qui dénature le style de cette partie de l'église, a été exécutée en 1684, ainsi que le petit baldaquin du maître-autel, aux frais de Mlle de Montpensier, celle qu'on surnommait la Grande Mademoiselle, la cousine germaine de Louis XIV.




paris_325Cette église possède le plus ancien triforium de Paris, un très beau déambulatoire composé de 10 doubles travées de piliers-palmiers.


paris_332La sacristie, construite en 1540, sera agrandie six années plus tard. Les architectes adopteront une structure triangulaire comportant un pilier central pour résoudre le problème du voûtement qui devait prendre appui sur des bases étroites en raison de la largeur de l'édifice. Le compagnon de Violet le Duc, Lassus, greffera en 1839 le portail du XIIIème siècle de l'église Saint-Pierre-aux-Boeufs de l'île de la Cité, récemment démolie lors du percement de la rue d'Arcole.



 

paris_337

Ce monument comporte de nombreuses sculptures médiévales ainsi que des bustes de Saint Pierre et de Saint Paul, exécutés au XVIIème siècle. La Vierge à l'enfant a été sculptée par Joseph Marius Ramus en 1839.

paris_343

paris_349Le jardin extérieur, curieusement appelé cloître, et dont les côtés sont constitués de curieuses niches d'architecture gothique, est un ancien cimetière. En fait, il s'agit des tombes de notables parisiens édifiés à partir du XVème siècle. Au centre étaient enterrés dans une fosse commune les dépouilles des déshérités.

paris_351Charnier à l'origine, ce cimetière n'en fut pas moins un lieu de vie. C'est ici que s'effectua en 1474 la première opération chirurgicale sur un condamné à mort souffrant de calculs rénaux. L'opération ayant réussi, l'homme fut grâcié. Par ailleurs, dès le XVIIème siècle, les niches furent fermées pour servir d'habitations aux prêtres de Saint Séverin. Il fallut attendre 1920 pour qu'elles soient restaurées.



 

paris_353http://www.paris-pittoresque.com/monuments/27b.htm
http://www.insecula.com/salle/MS01901.html
http://www.uquebec.ca/musique/orgues/france/sseverinp.html

25 avril 2007

L'église Notre-Dame d'Agonges

AgongesL'église d'Agonges a été édifiée sur un monticule central, au milieu d'une série de tertres travaillés de main d'homme comme des postes d'observation ou de travaux de défense. Dépendant jusqu'à la révolution du diocèse de Bourges, possession de l’abbesse de Saint-Menoux, cette paroisse est mentionnée pour la première fois en 1138 sous le vocable "Sanctae Mariae de Agongis".







Agonges__10_aBâti à la fin du XIIème siècle et au début du XIIIème, l'édifice actuel appartient au style roman de transition. En effet, si elle est romane par son plan général, l'ornementation de ses portails et de ses chapiteaux, ses étroites ouvertures en plein cintre, son abside et ses absidioles voûtées en cul-de-four, elle est gothique par la voûte de sa nef.
De plus, édifiée au carrefour de trois diocèses (Bourges, Autun et Clermont), cette construction a subi à la fois l'influence des écoles bourguignonnes, auvergnates et berrichonnes.











Agonges__2_aLes murs extérieurs présentent un mariage de pierres de taille et de moellons de couleurs variées passant du gris et blanc au rose et au jaune. Les pierres de teinte grise ou rose sont en grès du pays, les autres en calcaire à phrygranes de la vallée de l'Allier.
Agonges__8_a















Agonges__6_aLa porte latérale sud est percée dans un fronton très saillant, couvert d'un glaçis dont l'entablement est soutenu par des modillons à têtes sculptées ou à copeaux. La baie est encadrée par trois archivoltes en arc légèrement brisés que reçoivent de part et d'autres trois colonnes dont le tore est applati et à chapiteaux très simples décorés d'écailles, de feuillages et de têtes.
Agonges__3_a












Agonges__39_aLe portail ouest ne fait pas saillie sur le pignon. Ses piedroits sont ornés d'une colonnette engagée entre deux grains d'orge,et encadré intérieurement d'une colonne à base romane et chapiteau à feuillage.

Le mur nord de la nef porte la trace d'une porte en arc brisé qui a été murée. Au dessus de cette ancienne porte, on peut voir un corbeau en pierre. Ce sont probablement les indices d'une ancienne chapelle.



Agonges__40_aUn cordon de billettes court autour de l'abside en contournant les fenêtres. Le mur de cette abside est renforcé par deux contreforts plats.

Les pignons du bas-transept semblent avoir été surélevés à une époque indéterminée. Des trous de boudins sont encore visibles dans le pigon nord et sur le mur nord. les modilloons de l'abside sont à copeaux simplifiés, ceux de l'édifice sont seulement cannelés.
La sacristie, ancienne chapelle construite postérieurement, (probablement au XVème siècle), présente des nervures ogivales moins rudimentaires que celles de la nef et des contreforts plus saillants.









Agonges__41_aLe clocher, de style roman bourguignon, s'élève d'un seul jet sur le côté de la nef. Sa partie supérieure présente, sur chaque face, trois étages d'arcatures ou de fenêtres. Arcatures aveugles formées de trois arcs en plein cintre et quatre fenêtres à l'étage supérieur, séparées par deux colonnes simples et deux colonnes jumelées. La face est ne présente que deux étages de baies et la face nord qu'un seul.

Agonges__23_a











Agonges__4_aLa face sud du clocher présente sous les arcatures, une série de pierres d'appareil ornées de bas-reliefs d'une facture très populaire : personnages soufflant dans une trompe, chien et animaux courant.





Agonges__5_aLe style de ces sculpture est à rapprocher de celui des personnages et animaux figurants sur les arcs du transept et sur certains chapiteaux.  La présence de ce bestiaire débridé, d'origine orientale, pourrait être lié à l'éloignement du pouvoir épiscopal, et à plus de facilité pour pouvoir faire passer un message.



 

L'église est formée d'une nef unique à quatre travées et d'un transept voûté d'ogives Agonges__22_aqui s'ouvrent sur une abside de même plan, d'une chapelle qui prolonge le bras sud du transept (actuellement sacristie) et d'un clocher carré implanté sur le côté méridional.















Agonges__32_aL'abside, voûtée en cul-de -four, st décorée intérieurement d'une arcature sur colonettes composée de trois arcs en plein cintre sous lesquels s'ouvrent les fenêtres et que séparent deux petits arcs en mitre aveugle. Ce type d'arcatures aveugles "en mitre", dite également "en fronton", se retrouvent à Bagneux, Montilly, Franchesse, Louroux et Chateloy.
Sur la face interne de chacun des arcs du transept se trouve des claveaux ornés de 16 figurines représentant des têtes de monstres ou d'animaux affrontés, des personnages accroupis ou sur le dos.











Agonges__11_aLes chapiteaux sont des plus interessants : feuilages entrelacés, têtes d'hommes et de fauves, personnages dansant. Nous avons donc l'initié, couché sur la terre, imprégné de sa partie terrestre et animale, qui se redresse pour atteindre le ciel.
Agonges__12_a














C'est à Agonges que l'histoire de Notre-Dame de la Ronde a débuté. En effet, c'est d'ici que cette vierge noire provient. Elle est maintenant dans la chapelle de Chazeuil. (Voir Chazeuil et la légende de la vierge noire ci-dessus)

Agonges_plan_2a

 

Pour voir la carte, cliquez ici.

25 avril 2007

L'église Saint-Denis de Deux-Chaises

Deux_Chaises__3_aL'église est romane et date des XIème et XIIème siècles. La paroisse de Deux-Chaises appartenait autrefois au diocèse de Bourges. L'église a appartenu à l'abbaye Saint-Denis près de Paris, puis elle est passée dans les possessions de celle de la Chapelaude près de Montluçon, et enfin de celle du Montet.

Deux_Chaises__2_a

Deux_Chaises__15_a











Deux_Chaises__7_aElle se compose d'une nef centrale flanquée de deux collatéraux étroits, d'une abside, précédée d'une longue travée droite, comme les deux absidioles.
Son clocher est à base carrée. La flèche est couverte en essence de châtaigner, alors que la nef a reçu une couverture en tuiles canal.








Deux_Chaises__9_aLe puits est toujours présent, à côté de la façade sud. Il est encore possible d'aller y puiser de l'eau, à l'aide d'un seau laissé à disposition. Sur la façade nord, les sculptures en forme de fleurs annoncent les étapes du grand-oeuvre.
Deux_Chaises__4_a


Deux_Chaises__5_a










Du côté sud de l'entrée du choeur, un petit édicule remonté datant de la renaissance, imitant les stèles gallo-romaines, qui témoigne de l'influence antique dans la région. On trouve non loin la fontaine Saint-Denis, que l'on implorait pour la pluie.

Deux_Chaises__14_Deux_Chaises__6_a









Deux_Chaises__8_a

27 avril 2007

L'église Sainte Radegonde de Cognat-Lyonne

Cognat__1_aL'église Sainte Radegonde de Cognat-Lyonne a été construite au XIIème siècle. Elle en a conservé son clocher octogonal, ses hauts pignons auvergnats à l'avant du transept et son chevet trifolié. C'est le seul vestige du village, qui fut détruit pendant les guerres de religions opposant catholiques et protestants.

Cognat__6_a

Dans le mur du coté gauche du porche, au niveau du sol, une pierre de remploi facilement repérable. Et quelques signes lapidaires...


 

Cognat__10_a

Cognat__8_a


























Cognat__9_aSur le sommet de la butte, un mémorial raconte la bataille, avec un peu d'humour : "C'est en hiver que s'entretuèrent les catholiques et les protestants, sur cette colline, le 6 Janvier 1568. L'armée protestante fut victorieuse, mais son chef, le capitaine Poncenat, fut tué par erreur par ses propres troupes, le soir après la bataille"...







Cognat__4_aUn bénitier est encastré à l'extérieur. Pour les abblutions ?

Cognat__3_a

23 avril 2007

La place de la fontaine

Montlu_on__39_aLa fontaine située au centre de la place est typique des fontaines publiques du XVIème siècle. Sa cuve supportée par un pilier octogonal émergeant d'un bassin à huit pans est surmontée de son couvercle d'origine.

Montlu_on__41_a


















Montlu_on__40_aSon alimentation provenait d'une source captée au lieu-dit "les Conches", hors les murs. L'eau était ammenée ici, puis place Saint-Pierre par une conduite en grès passant en siphon sous les fossés et les remparts de la ville.

26 février 2007

Le val des nymphes

dr_me_provencale_401aLe val des nymphes, encore enveloppé de mystères, fait partie de ces lieux que l'on dit inspirés. Merveille que d'une roche si dure et ingrate jaillisse continument une eau pure et limpide.





















dr_me_provencale_398aPas étonnant que depuis au moins trois millénaires, des hommes se soient fixés autour de ces sources qui leur assuraient la vie. Les Tricastins ne furent sans doute pas les premiers à s'établir là.









dr_me_provencale_241aPlus tard, les romains y marquèrent leur passage: témoin ce petit autel votif dédié aux mères-nymphes déposé aujourd'hui à l'église de la Garde-Adhémar. L'archéologie n'a toujours pas permis de localiser l'antique sanctuaire.








dr_me_provencale_382aDe nombreuses sépultures mises à jour récemment témoignent de la présence durant de longs siècles, autour de chapelles successives, d'une communauté rurale.













dr_me_provencale_350aLa chapelle Notre-Dame du val des nymphes est donc élevée sur les ruines d'un ancien temple païen. Avant la christianisation des lieux, ce val était un sanctuaire des celtes Tricastins en l'honneur des nymphes, déesses des sources. Le culte des nymphes comportait des bains que l'on prenait dans le bassin de la source. Au culte des déesses de la fécondité, les chrétiens substituèrent delui de la vierge Marie.








dr_me_provencale_354aUne chapelle primitive fut ainsi érigée entre le IV ème et le VII ème siècle, révélé par des fouilles récentes et également évoquée dans les documents sur Donzère au VII ème siècle. Un prieuré fut implanté plus tardivement et placé sous le vocable de Notre-Dame. Il est mentionné dans un acte royal daté et signé à Reims par Henri premier, le 23 Mai 1059, parmi les dépendances de l'abbaye de Tournus. La chapelle actuelle, seul vestige subsistant des constructions effectuées en ce lieu, aurait été érigée au cours de la décénnie 1160-1170.

dr_me_provencale_351





dr_me_provencale_328Les derniers repérages archéologiques et historiques ont montré, près de la source permanente, la présence d'un important habitat médiéval (V ème-XII ème siècles) et de quatre églises dont les vestiges de la chapelle primitive Saint-Martin, située près de la source,(V ème VII ème siècle) et des nécropoles chrétiennes.





dr_me_provencale_329

dr_me_provencale_361a Seule demeure, aujourd'hui, l'église priorale édifiée au XII ème siècle par les moines de l'abbaye de Tournus, sous le vocable de Notre-dame. Elle conserve, semble-t-il, le plan et les fondations d'une église antérieure. Deux autres églisess'élevaient aussi en ce lieu : Saint Roman, à fonction exclusivement funéraire, et saint Pierre.

Il s'agirait là du site primitif du village. A partir de la fin du XII ème siècle, ce lieu est progressivement délaissé par ses habitants au profit de l'habitat protégé du bourg castral de La Garde-Adhémar (le castrum) dont les seigneurs appartinrent longtemps à la famille des Adhémar.

L'habitat, les constructions priorales et les trois autres églises disparurent tant du paysage que de la mémoire collective.



 


dr_me_provencale_336aFortement endomagée par les guerres de religion à la fin du XVI ème siècle, la chapelle ne fut pas réparée. Elle resta cependant le lieu de messes et de processions au XVII ème siècle, puis fut abandonnée. Ce n'est qu'en 1950 que la comission des monuments historiques en a fait une restauration partielle, qui a été achevée par la restauration du toit en 1991.


dr_me_provencale_352a





 

dr_me_provencale_368aC'est un vaiseau unique de trois travées:
-l'abside, vers le devant, semi-circulaire voûtée en cul-de-four, présente une décoration de deux étages d'arcatures qui reprend les modèles d'amphithéatres romains.
-la voûte en berceau plein-cintre dont la naissance est accusée par un bandeau de moulures
-les proportions de la façade sont uniques: l'étage intérieur, très dépouillé à l'exeption de l'ouverture du porche, est surmonté par une partie de style Byzantin.







dr_me_provencale_338aL'instabilité du terrain et les nombreux tremblements de terre dans la région explique l'ajout des contreforts latéraux. On peut toujours distinguer les marques des compagnons sur les murs.







dr_me_provencale_301aLe site est entouré d'un bois, que je dirais sacré. On y trouve des chênes et des cerisiers. Le bassin druidique m'a fait forte impression, ainsi que la source qui alimente le grand bassin devant la chapelle.




dr_me_provencale_302aLes trois bassins sont présents: le rond, d'où la source jaillit, puis une rigole qui emmène l'eau dans le bassin carré, après avoir fait une rotation à 90°. Puis le bassin rectangulaire d'où l'eau, qui poursuit sa route, passe sous terre.


dr_me_provencale_309a





dr_me_provencale_313a






dr_me_provencale_384aL'endroit est très chargé, et il est vrai que l'on a l'impression que les nymphes sont toujours là comme dirait un ami très cher... C'est typiquement un endroit de guérison, où l'élément eau est magnifié.

Ah oui, j'oubliais... Si Saint Martin est présent en dédicace d'une première construction, c'est le signe d'une présence païenne développée...Et d'un culte ancien, voire mégalithique.



dr_me_provencale_333a

29 avril 2007

Saint Désiré

Saint_D_sir___7_aParoisse de l'ancien diocèse de Bourges. On croit pouvoir identifier le lieu de Saint-Désiré avec celui de Salviacus, où s'élevait primitivement une chapelle dédiée à Saint Martial. Le nom actuel du lieu aurait été donné par la suite en l'honneur de l'évêque de Bourges, Désiré, qui serait mort à Salviacus au milieu du VIème siècle.








Saint_D_sir__aVers 1055, Archambault de Bourbon, son frère Aymon, archevêque de Bourges et Ebbes de Déols, fondèrent un prieuré à Saint Désiré et le placèrent sous la dépendance de l'abbaye de Saint-Michel de la Cluse, en Savoie.

Saint_D_sir___27_a

Saint_D_sir___9_a











L'église haute

Saint_D_sir___2_aElle est l'oeuvre de trois campagnes de construction, d'époque romane. De la première moitié du XIIème siècle, la nef et les bas-côtés. A la seconde campagne, une partie des piles de la croisée ainsi que le choeur et l'abside, qui ont subi des transformations fin XIIème.

Saint_D_sir___4_aEnfin, à la fin du XIIème, on remania le transept en employant du grès houiller de teinte rouge. L'édifice fut restauré de 1866 à 1878, et l'on éleva un clocher, refit les voûtes de la nef et la façade.

Saint_D_sir___13_a








L'abside

Saint_D_sir___6_aElle est garnie de cinq arcades aveugles en plein cintre, ornées par des colonnettes que séparent de larges pilastres.





 



Saint_D_sir___8_aLes bases, ornées de tores ou de bâtons brisés, reposent à 1m20 du niveau du sol sur un filetgarni de billettes.

Les chapiteaux portent des palmettes, des têtes rudimentaires et sont surmontés de tailloirs. Sous les trois arcades centrales sont percées des fenêtres en plein cintre.

Saint_D_sir___5_a






Le choeur

Saint_D_sir___28_aIl communique avec l'abside, très élevée, par deux escaliers latéraux entre lesquels se dresse un mur vertical réunissant les deux niveaux du sol et percé en son centre d'une large baie donnant vue sur la crypte. Un berceau en plein cintre le couvre. Chaque mur latéral est renforcé de trois hautes arcades aveugles.

Saint_D_sir___49_a













La crypte

Saint_D_sir___37_aElle mesure 4 m sur 2,80 m. Elle est divisée dans le sens de la longueur en trois travées de plan rectangulaire, séparées per deux rangées de trois arcades en plein cintre, retombant sur des colonnes trapues, monolithiques. Saint_D_sir___20_a
Saint_D_sir___38_a










Saint_D_sir___40_aLa travée centrale est plus large et plus profonde que les autres. Toutes trois sont voûtées en un berceau dont la naissance est marquée par un cordon chanfreiné. Un simple tailloir adouci d'un cavet couronne chaque colonne. Une étroite fenêtre percée dans le mur oriental de la travée centrale éclaire cette crypte, que l'on peut dater du XIème siècle. Les chapelles latérales, bâties à une époque plus tardivedans la pérode romane, ont des murs de blocage irrégulier. leur sol est légèrement surélevé vers l'est.





Saint_D_sir___36_aLes pignons des croisillons du transept se dressent au-dessus des toitures, de même que le pignon de la travée droite du choeur. Le choeur compte deux absidioles. Chaque croisillon en possède également une. La nef compte trois travées et des collatéraux voûtés en berceau. La croisée du transept est couverte d'une haute coupole sur pendentifs. Les croisillons du transept sont voûtés en berceau brisés. Les deux travées sont divisées par un arc doubleau extradossé d'un arc diaphragme percé d'une fenêtre.

Saint_D_sir___39_a








Le transept

Saint_D_sir___25_aLa croisée du transept, reprise dans la seconde moitié du XIIème siècle, est couverte d'une coupole sur pendentifs, système que nous retrouvons à Domérat.

Saint_D_sir___19_a

Saint_D_sir___26_a

















Saint_D_sir___52_aLes arcs ouvrant sur les bras sont brisés et à deux rangées de claveaux. Le croisillon nord est muni dans la partie basse de son mur occidental de trois arcades aveugles.

Saint_D_sir___17_a

Saint_D_sir___55_a







La nef

Saint_D_sir___45_a

Saint_D_sir___16_a

La reprise de construction entre le transept et la nef est visible sur les piles occidentales de la croisée. La nef est couverte d'un berceau en plein cintre sur doubleaux, refait à l'époque moderne en remplacement d'une charpente lancée au XVIème siècle après l'écroulement de la voûte primitive. Elle est dépourvue d'éclairage direct. La travée orientale est plus longue que les autres.














Saint_D_sir___62_aOn trouve à côté du bénitier, un ancien puits sur lequel on a posé un couvercle de bois. Je n'ai pas pu aller voir si l'eau était toujours au fond.

Ce sanctuaire est vraiment accueillant, je m'y suis sentie bien immédiatement. La crypte est toujours baignée dans une énergie douce, mais puissante.

Une vraie petite merveille.

29 avril 2007

La chapelle Sainte-Agathe

Sainte_Agathe_aNon loin de Saint-Désiré, sur un promontoire où arrive un chemin de croix, se trouve la chapelle Sainte-Agathe. Lieu de pélerinage, elle conserve des parties romanes.
Sainte_Agathe__3_a










Sainte_Agathe__4_aElle comprend une nef, terminée par une petite abside et deux absidioles. un clocher carré domine la façade. De là-haut, un paysage grandiose s'offre à nos yeux.
Sainte_Agathe__5_a










Sainte_Agathe__1_aEt la gardienne est toujours là...

29 avril 2007

Les roches de Berthaud

dragon_112aCes roches naturelles et imposantes, aux effets de falaises parfois veinées de quartz, n'ont pas manqué d'attirer les cultes anciens.
dragon_113a












dragon_119aSitués sur la veine du dragon des monts du lyonnais, proche du col de Ban, dans la direction opposée au col de la Luère et à Saint-Bonnet le froid, ces arrangements de pierres et les roches naturelles se confondent.
dragon_091a
















dragon_081aDes cupules, des bassins apparaissent sur presque tous les sites. Des roches calées de main d'homme tout au long de la visite, ainsi que des pierres en forme de phallus et des portes de vie. Et un petit gardien.
dragon_080a




dragon_108a











dragon_120aDes aubépines, du houx, des chênes centenaires et des genets en fleurs, un chemin qui serpente le long du dos du dragon... Belle promenade en perspective.


dragon_116a














dragon_124a

dragon_129a

Je vous conseille, si vous voulez en savoir plus sur cette région, le livre "la voie des pierres" de Jean-Louis Augay, aux éditions Mosaïque.

dragon_122a

Publicité
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 3 520 007
lieux sacrés
Archives
Publicité