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10 juillet 2006

Ben nevis (Ecosse)

J'ai fait ce voyage il y a longtemps, et n'ai pas de documents auxquels me référer. (je ne me souviens plus du nom des sites visités par exemple...)

Aussi ne vous proposerai-je qu'une vue d'ensemble de cette merveilleuse contrée, qui m'appelle du haut de son Ben Nevis.

On commence par lui, la montagne la plus haute d'Écosse, et par là même de la Grande-Bretagne. Mais l'Écosse n'a rien à voir avec l'Angleterre, même géologiquement:05_08_70__806x1200_

05_08_69__1600x1067_"Pendant la période du Silurien (443-416 millions d'années avant J-C), le territoire qui allait devenir l'Écosse faisait partie du continent Laurentia. De l'autre côté de l'océan Iapetus, au sud, se trouvait le continent Baltica. Les deux continents se sont progressivement heurtés, joignant l'Écosse à ce qui allait devenir l'Angleterre et l'Europe. Cet événement est connu comme l'orogénèse calédonienne, et la ligne de faille des Highlands marque aujourd'hui cette jonction entre les deux continents." (Wikipédia)

Je ne sais pas pourquoi cette montagne m'a interpellée, il n'y a aucune trace de présence humaine à son sommet, comme des mégalithes ou autres temples. Finalement, c'est peut-être pour ça....

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Il parait que le Ben Nevis est dans les nuages 355 jours pas an... J'ai eu de la chance, non ?

Ah si, lieux sacré quand même...

Et aux dernières nouvelles:

Le sommet du Ben Nevis, la plus haute montagne du Royaume-Uni, située au nord-ouest de l'Écosse et qui culmine à 1.344 mètres d'altitude : drôle d'endroit pour découvrir un piano. C'est pourtant là que quinze bénévoles de l'association John Muir Trust, venus nettoyer le sommet, ont découvert l'instrument. Ils ont lancé un appel à témoin pour comprendre comment ce piano avait pu se retrouver là.

«Nos gars n'en croyaient pas leurs yeux», a rapporté Nigel Hawkins, directeur de l'association. «Au début, ils ont pensé que c'était un coffre en bois, mais ils ont ensuite vu l'ensemble du cadre métallique ainsi que les cordes.» «La seule chose qui manque est le clavier, et ça, c'est un autre mystère. Il est peut-être dissimulé ailleurs sur la montagne», a-t-il ajouté.

Depuis... On a retrouvé : C'est un groupe de déménageurs originaires de Dundee qui l'avait monté, il y a 20 ans, accomplissant cet exploit au profit d'une œuvre caritative.

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10 mai 2006

Le Puy, la vierge noire

Voir: http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/vierges_noires__fichier/index.html

polignac_182La statue du XVIIème siècle, qui se trouve actuellement sur le maître-autel, provient l'ancienne chapelle Saint-Maurice du Refuge.

Elle fut couronnée par l'évêque du Puy au nom du Pape Pie IX, le 8 juin 1856, jour anniversaire de la destruction de la précédente effigie qui fut brûlée par les ultra-révolutionnaires de Louis Guyardin (le représentant de la Convention en mission en Haute-Loire) le 8 juin 1794, jour de Pentecôte, devenu celui de l'Etre Suprême.


st_michel_bourges_le_puy_v_zelay_005Au Xème siècle, le concile du Puy avait autorisé pour la première fois les reliquaires en ronde bosse à l'image humaine, d'où la floraison des statues dites « chefs » et des Vierges en majesté d'abord dans le centre de la France, puis dans tout le pays. La Vierge noire du Puy a pu contenir des reliques, étant la plus ancienne connue, il est tout à fait possible qu'elle ait servi de modèle aux autres.

Il ne reste aucune trace de l'image de la Vierge vénérée dans la cathédrale avant la fin du Xème siècle, sinon quelques représentations hypothétiques. À cette époque, elle aurait été remplacée par celle offerte par le roi Louis IX (Saint-Louis) au retour de la 7ème croisade.

Faujas de Saint-Fons a put l’étudier à loisir, il laissa, en 1777, une description et un dessin certainement très fidèles.

Il s'agissait d'une statue en cèdre représentant la Vierge assise sur un trône, l'Enfant Jésus sur les genoux. Si les visages de là Mère et de L'Enfant étaient d'un noir foncé, les mains, en revanche, étaient peintes en blanc. Sur le visage de Marie se détachaient des yeux en verre et un nez démesuré. La Vierge était vêtue d'une robe de style oriental dans les tons rouge, bleu-vert et ocre et était couronnée d'une sorte de casque à oreillettes en cuivre doré, orné de camées antiques. La statue était entièrement enveloppée de plusieurs bandes d'une toile assez fine, fortement collées sur le bois et peintes. Selon Faujas de Saint-Fons, il s'agissait d'une statue très ancienne d'Isis, que l'on avait métamorphosé en Vierge, Il est vrai que des statuettes d'Isis tenant Osiris sur les genoux lui ressemble de façon frappante.

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En janvier 1794, la Vierge Noire arrachée de son autel fut dépouillée de ses richesses et reléguée aux Archives. On se souvint malheureusement d'elle : le 8 juin 1794, jour de la Pentecôte, les représentants du pouvoir révolutionnaire vinrent la chercher pour la brûler place du Martouret. Quand les toiles enduites de couleur eurent fini de se consumer, une petite porte secrète pratiquée dans le dos de la statue s'ouvrit et une sorte de parchemin roulé en boule en sortit; malgré les protestations, on ne chercha pas à savoir ce qu'il contenait.(Wikipédia)





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D'après l'étude de Derderian, la  vierge noire du Puy est d'origine celto-gauloise."le caractère archaïque comme l'antiquité et la renommée de son culte, l'un explicant l'autre, provient de la continuité fidèle du culte de la grande déesse-mère vévérée au Puy sous le nom d'Anis, qu'un sculpteur probablement chrétien aura reproduit aux alentours du VI ème siècle pour en substituer l'ancienne représentation."


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polignac_265On retrouve de partout dans la ville des représentations de la Dame.

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On en retrouve aussi dans le musée du cloitre.







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La Statue présentée aux fidèles dans le chœur de la cathédrale n'a pourtant pas les vibrations de celle de la chapelle des reliques, qui est la réplique de l'ancienne statue brûlée au moyen-âge. Cette chapelle, située sur la gauche du transept, est l'un des endroits les plus "habités par l'esprit" de la cathédrale. Il faut descendre 8 marches pour y pénétrer. De chaque côté de la porte, de nombreux éclatoirs...




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10 mai 2006

Le puy, la façade

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La façade de la cathédrale se dresse au haut d'un grand escalier. Elle comporte cinq étages d'architecture en appareil polychrome avec décoration de pierres disposées comme une mosaïque, et provenant des carrières de la région. Certains ont voulu voir l'origine de cette ornementation mozarabe dans le nombre considérable d'espagnols qui fréquenta, au Moyen Age, le pèlerinage à la Vierge noire. D'autres l'attribuent à l'influence des Croisés.

Avec ses arcs en plein cintre, cette façade appartient au style roman et peut être datée de la fin du XIIème siècle.

st_michel_bourges_le_puy_v_zelay_028Un escalier de 102 marches, qui se continue sous le porche, débouche sous la nef. Cet escalier occupe toute la largeur de l'édifice durant les deux premières travées, puis se rétrécit pour ne plus avoir que celle de la nef principale pendant les deux travées suivantes contre les murs desquelles ont été placées les portes en bois sculpté, qui se trouvaient autrefois sur la façade.(Wikipédia)

On a invoqué une influence mauresque pour la polychromie de la façade: le sommet est une mosaïque de pierres noires, blanches et rouges (les trois couleurs du grand-œuvre alchimique). Autour de chaque porche, l'alternance des claveaux noirs et blancs ne répond pas seulement à un souci d'esthétique:ils dessinent des rayons lumineux qui émanent de l'intérieur de l'édifice.



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On peut voir dans l'opposition des pierres sombres et claires l'amorce de la symbolique initiatique de la vierge noire Déesse de la vie (blanc), maitresse de la mort (noir) et de l'initiation qui réunit le noir et le blanc: les ténèbres et la lumière, l'ignorance et la connaissance.

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Le triple étagement de la façade renvoie à la trinité, mais aussi à la triple constitution de l'homme (corps, âme, esprit), aux trois étapes de la connaissance initiatique, aux triades druidiques, etc...( Derderian)

19 décembre 2007

Ars

ars_031L'église Saint Sixte d'Ars date de la fin du XVIème siècle. Elle fut construite, comme beaucoup, sur un ancien lieu de culte dont il ne reste rien. Elle a été construite selon les normes énergétiques courantes à toutes les églises, avec la présence de deux courants d'eau parallèles à la nef et deux autres sensiblement perpendiculaires, dont l'un sert de "jourdain".



 

ars_004Par contre, la nouvelle basilique, construite fin XIXème en extension de l'ancienne église, et la crypte, construite en 1961, n'ont rien d'énergétique. Les tonnes d'acier et de béton, plus les installations électriques véhiculent même des énergies que l'on nomme "vert electrique".












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La seule présence de la chasse du curé d'Ars, jean- Marie Vianney, fait que le lieu se classe parmis les lieux sacrés. Il se dégage une énergie protectrice incroyable de son corps, exhumé au XXème siècle.






2007_Stampf_094b Il n'a pas subi de putréfaction, et seul son visage a été recouvert de cire.












10 mai 2006

Le puy, la cathédrale

polignac_169Au commencement de notre ère, les romains édifièrent sur le mont Anis, prenant l'allure d'une véritable acropole, une série d'édifices religieux dont le temple de Diane, à l'emplacement actuel du baptistère, et le temple qui englobait la source et le dolmen. Il devait avoir les dimensions et l'aspect de la maison carrée de Nîmes.

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A l'époque du déclin de l'empire, les chrétiens investirent les lieux, détruisant les temples mais conservant le dolmen et la source. Ils bâtirent autour d'eux, aux alentours du Vème siècle, ce qui allait devenir la basilique.

L'église primitive ne comprenait qu'une seule nef dont l'abside était probablement pentagonale. Puis eurent lieu divers remaniements dont il ne reste pratiquement plus rien. Au XI ème siècle, la nécessité d'agrandir le bâtiment se fit sentir. On construisit deux travées supplémentaires et les deux transepts. Ces derniers étaient aussi grands que la nef, ce qui donnait à l'église la forme d'une croix grecque. Les constructeurs ont utilisé tout l'espace à leur disposition.

Au milieu du XIIème siècle, devant l'afflux des pèlerins venus prier la vierge noire, l'agrandissement se poursuit. Pas à l'est puisque la pierre sacrée et la source se trouvent là, donc on dut prolonger le sanctuaire dans le vide. Deux travées reposant sur d'énormes piliers furent mises en place. Deux chapelles, Saint Gilles et Saint Martin prirent place dessous, fermées par les portes de cèdres.(Derderian)

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La cathédrale est de style roman, d'inspiration byzantine. Elle est entièrement dédiée à la vierge noire, jouant le rôle de la crypte. Il est vrai que la pénombre reste de mise dans l'édifice, posé à même le roc.

L'ascension au sanctuaire, par la montée des marches, devient un parcours où le corps et l'esprit se préparent à recevoir la Dame, comme à Rocamadour, et bien d'autres lieux.

Neuf degrés pour arriver à la première travée, onze pour la suivante. Arrêt sur les septième et huitième marches, où l'on trouve une inscription latine: "Ni caveas crimen caveas contingere limen/nam regina poli vult sine sorde coli", " si tu ne te gardes du crime, garde-toi de franchir ce seuil, car la reine du ciel exige un culte sans tâche". C'est l'ultime barrière magique, analogue aux avertissements que l'on retrouve dans chaque lieu initiatique.polignac_264

De part et d'autres, de magnifiques fresques du XIIIème siècle, dont la Theotokos, mère de Dieu trônant sur sa cathèdre.

L'intérieur de la cathédrale ne présente plus son aspect d'autrefois. Elle avait deux chœurs, comme les églises byzantines. A l'est celui des chanoines contenant la pierre et la vierge, à l'ouest celui de Saint André, (Andros, l'homme) réserve au peuple.

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Je terminerai en faisant la comparaison entre Chartres et le Puy.
Chartres fut le centre sacré de la Gaulle du nord, le Puy celui du sud. L'un et l'autre furent des centres druidiques importants dont un dolmen servit d'assise à la cathédrale. Chacun abrita une vierge noire qui furent parmis les plus célèbres. Toutes deux eurent le même sort à la révolution. (Les deux sanctuaires abritaient des statues plus anciennes). Aucun des deux sanctuaires ne peuvent recevoir de sépultures, si de dépouilles, tant le lieu était saint et ne pouvait célébrer que la vie.

polignac_263A Chartres on adore la vierge du pilier, et la vierge du Puy est la "regina poli", reine du pôle (pilier et pôle ont la même symbolique). Il y a aussi homophonie avec le puits des saints Forts à Chartres et la place du For au Puy. Présence d'une source sacrée ou d'un puits aux eaux curatives...

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Et voilà... Un dernier hommage à Cernunnos, à l'intérieur de l'édifice. Et le départ pour Compostelle...


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2 août 2006

Vézelay, la basilique

Toujours quand je m'approche d'un haut-lieu, un milan vient me souhaiter la bienvenue...Cette fois, ils étaient plusieurs, je ne les ai pas tous sur la photo...vezelay_msm_bourges_st_bertrand_002

L'histoire de l'abbaye et de la ville de Vézelay est longue et importante. Les origines se trouvent dans la vallée de la Cure au pied de la colline, à l'emplacement du vieux village de Saint Père, où l'existence d'un temple païen et d'un oratoire Saint-Jean-Baptiste est connue depuis longtemps. L'abbaye de Vézelay trouve son origine avec la fondation vers l'an 858 d'un monastère de femmes moniales dans la vallée, par le comte Girard de Roussillon et sa femme Berthe. Le couvent obtient la protection directe du pape en 863. Quelques années après, le couvent est détruit par les Normands et on décide de le déplacer sur la haute colline voisine, plus facile à défendre. Ici est alors créé un nouveau monastère bénédictin d’hommes, dirigé par l'abbé Eudes, avec des moines venus probablement d’Autun. Le monastère s'entoure d'une enceinte et est dédié à Saint-Pierre, Saint-Paul et Sainte-Marie. Une première église carolingienne est consacrée en 878. Un incendie au début du Xème siècle nécessite des restaurations. L'abbaye devient de plus en plus importante après l'arrivée des reliques de Sainte-Maire-Madeleine, venues du Provence et confirmées vers 1050 par le pape. L'abbatiale est alors dédiée à Sainte-Marie-Madeleine. vezelay_msm_bourges_st_bertrand_023

La façade de la basilique est composite, mutilée et restaurée, datant du XII ème au XIX ème siècle.  Sa construction achevait la grande abbatiale romane. Les trois portails de l'étage inférieur sont de cette époque, mais les sculptures et tympans romans mutilés au cours de l'histoire ont disparu.

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Le grand portail central possède un tympan au Jugement Dernier sculpté en 1856. Le grand Christ en Majesté, le linteau, les voussures et le trumeau sont tous de cette époque moderne et remplacent les sculptures romanes partiellement conservées au musée de l'abbaye. Les deux portails latéraux sont plus modestes. 

Quelques chapiteaux datent du XII ème siècle, les autres sont des copies modernes. La partie centrale de la façade est occupée par un pignon du milieu du XIII ème siècle avec plusieurs statues du Christ, de la Vierge, d'anges et de saints. Le pignon est flanqué des bases des deux tours, aux arcatures du XII ème siècle, seule la tour sud est achevée. C'est la Tour Saint Michel dont l'étage supérieur est du XIII ème siècle,  restauré par Viollet le Duc qui a construit la balustrade au XIX ème siècle.

le grand narthex, ajouté vers 1140-1150 comme espace d'accueil pour les pèlerins, lieu de rassemblement et de préparation

VEZELAYnar2 est doté de sculptures romanes qui sont parmi les plus belles qui soient: une collection de chapiteaux complémentaires à ceux de la nef, mais surtout les trois portails qui s'ouvrent sur la nef. Le portail central est la gloire de Vézelay et l'un des plus beaux portails romans en France. L'ensemble d'une richesse énorme est sculpté vers 1125-1130 et représente le miracle de la Pentecôte, avec l’envoi des Apôtres autour du Christ en Majesté. Son corps majestueux occupe le mandorle, ses mains envoient des rayons aux têtes des douze apôtres. La scène est entourée par huit compartiments où sont sculptées plusieurs scènes de saints et peuples variés.VEZELAYchrist

Le large linteau sous le tympan est peuplé par des personnages étranges: on remarque des scythes, le monde romain, les macrobii, les Pygmées et les Panotii avec leurs oreilles démesurées.

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Il est supporté par le trumeau où la figure de Saint-Jean-Baptiste fut mutilée à la Révolution. Deux rangées de voussures entourent cet ensemble: la première est composée de 29 médaillons contenant les Signes du Zodiaque et les Travaux des Mois; la deuxième est sculptée de palmettes. Sur les chapiteaux on peut reconnaître Adam et Eve chassés du paradis terrestre, une Faunesse et un oiseau fabuleux.

Après le narthex, on continue avec la grande nef, dont l'architecture est antérieure. C'est sans doute la plus belle partie de la basilique: une merveille romane, construite entre 1120 et 1140, pénétrée par une lumière abondante et mystique. vez1

Plus encore que le narthex, la nef est remarquable par ses chapiteaux romans. Les sculptures sont datées de 1125-1140. Sur l'ensemble de 100 chapiteaux de la nef, 8  sont remplacés au XIX ème siècle par des copies et 25 sont sculptés de feuillages et motifs floraux. Les autres chapiteaux sont historiés et on peut y découvrir la bible en pierre, un monde médiéval plein de mystères.vezelay_msm_bourges_st_bertrand_047

Le choeur et le transept sont construits à la fin du XII ème siècle dans le nouveau style gothique primitif après l'incendie en 1165 qui détruisit le choeur roman des années 1100. Cette partie de l'église est très lumineuse et s'oppose à la nef romane par son style très différent.VEZELAYcr

Sous le choeur se trouve la crypte où sont conservées les reliques de Sainte-Madeleine. Elle conserve les vestiges d'une première crypte de l'abbatiale carolingienne du IX ème siècle: le petit espace voûté en berceau sur le côté ouest de la crypte, où est conservée la chasse des reliques, serait de cette époque. st_michel_bourges_le_puy_v_zelay_075__1600x1200_La crypte actuelle fut construite après l'incendie de 1165 dans un style mi-roman, mi-gothique. Les voûtes d'arêtes des 7 travées sont portées par des colonnes monolithes aux chapiteaux lisses. Quelques fresques du XIII ème siècle y sont conservées, dont un Christ en majesté.

Autrefois, un ensemble important de bâtiments monastiques se trouvait au flanc sud de l'église autour d'un cloître central. Ces constructions furent en grande partie détruites après la Révolution. Aujourd'hui ne subsiste que le bâtiment des moines contre le transept de l'église. Le rez-de-chaussée de ce bâtiment date de la deuxième moitié du XII ème siècle et se compose de deux salles romanes. La plus importante est la salle capitulaire, aujourd'hui chapelle du Saint-Sacrement, restaurée par Viollet le Duc. On y trouve un médaillon de Saint Michel terrassant le dragon... st_michel_bourges_le_puy_v_zelay_067__1600x1200_

La salle suivante  est également voûtée d'ogives, elle ne se visite pas. Ce bâtiment était à l'origine flanqué au côté ouest du cloitre, reconstruit au XIII ème siècle puis détruit à la fin du XVIII ème siècle siècle.  L'emplacement du préau du cloître est clairement visible et un puits y est encore conservé. Ici se trouve sous terre une citerne d'eau romane, importante mais inaccessible, à deux nefs en berceau porté par neuf colonnes. Contre le mur latéral de la basilique sont déposées depuis 1851 les grandes pierres de l'ancien tympan de la façade. ( Eduard Van Boxtel, site sur l'art roman)

10 mai 2006

Le Puy, les entrées

polignac_177Un escalier de 134 marches, qui se continue sous le porche, débouche sous la nef. Cet escalier occupe toute la largeur de l'édifice durant les deux premières travées, puis se rétrécit pour ne plus avoir que celle de la nef principale pendant les deux travées suivantes contre les murs desquelles ont été placées les portes en bois sculpté, qui se trouvaient autrefois sur la façade. On les appelle les "portes de cèdre" bien qu'elles soient  en bois de pin. Elles datent du XIIème siècle te sont les seules portes romanes sculptées de ce genre en France, inspirées de l'art oriental. L'encadrement des portes contient des caractères arabes en écriture coufique qui, selon l'érudit égyptien Ahmad Fikry, répètent l'invocation Mâ Châllah:" voilà ce que Dieu a bien voulu".

L'escalier se termine maintenant par un palier où, jusqu'en 1780, s'ouvrait la porte Dorée. De chaque côté, deux colonnes de porphyre rouge encadrent l'entrée . On sait qu'elles proviennent du temple romain primitif. Derrière la porte, dix-sept marches conduisaient au centre de la nef. On aboutissait entre deux piliers, exactement en face du maître-autel et de la vierge noire. Ce qui a permis à un religieux (le frère Théodore... le bien nommé) de dire que « l'on entrait dans l'église par le nombril et que l'on en sortait par les deux oreilles. » (Wikipedia)

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"Emprunter le passage du nombril de la cathédrale c'est subir un nouvel enfantement, renaitre symboliquement à la vraie vie que dispense la vierge noire, et en même temps réintégrer le sein maternel, c'est à dire effectuer le trajet inverse de la naissance car en pénétrant dans le sanctuaire on retourne dans "la ténèbre" originelle d'où vient toute source de vie et toute lumière. Initiatiquement, la leçon qu'on peut en dégager est que la naissance est une mort en soi et la mort une renaissance sur un autre plan de conscience" (Derderian)

En ressortir par les oreilles, c’est avoir effectué le contact avec le divin, le sacré, l’universel cosmique... C’est avoir eu connaissance du souffle qui engendre le Verbe, le Mot, l’initiation Orale, primordiale qui n’a plus besoin du livre ni de l’écrit... C’est avoir entendu...(France-secret)

Malheureusement, Mgr De Galard fit obturer le passage en 1781. Il donnait des courants d'air... Oui, dans le cerveau, puisqu'il n'y avait pas grand chose entre les deux oreilles de ce monsieur...(non, je suis méchante...Mais bon, des fois, ça fait du bien!) ( ça me fait penser que je le mettrais bien dans le même sac avec celui qui a enlevé le labyrinthe d'Amiens... oups, scuzez)

Les grands escaliers étaient réservés aux évêques et au peuple. Au nord-est, le porche saint Jean, près du baptistère dont il porte le nom, recevait les rois et les princes. Au sud-est, le porche du For (du latin forum, que les latins avaient installé en ce lieu) abrite la porte papale. La placette est soutenue par un mur vertigineux contenant les vestiges du mur d'enceinte gallo-romain.

P1020775__1600x1200_Le porche du For date du XIIIème siècle. Sur le plan architectural, il repose sur des blocs de basalte d'origine romaine. Ces pierres sont reconnaissables par l'entaille en leur centre qui permettait leur prise par des engins de levage. Les colonnes latérales sont dites gaufrées.

P1020773__1600x1200_Deux portes donnent accès à l'église. La porte papale, réservée aux pontifes, est la plus grande. Sur le pilier massif, on retrouve une sirène bifide, accompagnée d'une jumelle.  Donc le message est clair, il y a quatre courants d'eau se croisant sous le porche.




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On peut remarquer aussi un atlante. (Le porche du For est une coupole cosmique de plan carré à la base, la terre, et dont la voûte circulaire est portée par des ogives dessinant une croix ornée de symboles célestes "la symbolique, Eds que sais-je"). Il fait pendant à la main de dieu soutenant la retombée d'ogive symbolisant l'univers entier, c'est à dire la création.

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Sur la gauche on peut voir un petit personnage scrutant la porte. Il est le jumeau de l'alchimiste de Notre-Dame de Paris. Il est le maitre, l'adepte qui veille et observe. Il est le gardien de la porte

La porte a reçu, en 1847, un linteau retrouvé lors de fouilles, portant l'inscription : Scutari papa Vive Deo, donnant ainsi le nom de l'architecte, Scutaire. Son sépulcre, d'origine païenne, montre sur une face jadis exposée au public, un soleil, emblème de Mithra. (Je ne serais pas étonnée qu'en dessous se trouve l'ancien lieu du culte mithriaque).


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Au dessus du tympan, une frise de "S", que l'on retrouve dans les fondations de la cathédrale au niveau des vestiges romains. Les "S" sont séparés les uns des autres par une barre verticale. Il ne reste plus qu'à lire: -ISISISIS-. Celà peut aussi représenter les énergies sortant du lieu.

On retrouve donc cette frise dans la cour donnant accès au clocher. Celle-là se trouve au dessus de fresques représentant des lions chassant des cerfs et des biches. (de nouveau Mithra, on retrouve aussi le serpent caché sous une biche). st_michel_bourges_le_puy_v_zelay_011__1600x1200_

Ces blocs datent du Ier siècle et ornaient le premier temple qui enserrait le dolmen. C'est là aussi que se trouve le puits. Il est aujourd'hui condamné, mais eut autrefois la renommée d'une eau miraculeuse, ainsi qu'en fait foi l'inscription située sur le mur au dessus des blocs sculptés: "Fons ope divina languentibus est medicina subveniens gratis ubi deficit ars Ypocratis" " par œuvre divine, cette fontaine est une médecine qui subvient gratuitement aux malades là où l'art d'Hyppocrate fait défaut". Tout un programme...

Cette eau provient surement de la source qui jaillissait près du dolmen. Plus de dolmen, plus de source, plus de miracles...

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L'accès oriental de la cathédrale nous réserve une surprise: il faut passer sous un porche au nom particulier, qui existe depuis le XIIème siècle, Grateloup. Sous l'arche, une pierre encastrée a été martelée. Elle représentait un Hermès ithyphallique, d'origine romaine. Elle surmontait une petite fontaine dont on voit encore le trou d'écoulement.

En gros, le thème païen de la virilité fécondante n'a pas plu à tout le monde...

polignac_202Quelques pas plus loin, le baptistère saint Jean, du Xème siècle, dont l'entrée est affublée de deux lions sculptés, représentant les gardiens du seuil. (Symbolique de l'initiation qui passe par le fait d'être dévoré par un monstre, avalé par les lions, pour renaitre à la vie nouvelle de l'initié) Il est construit sur les ruines d'un ancien temple romain dédié à Diane.



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De là, on peut voir en entier le clocher de sept étages,dont chaque angle est affublé d'un personnage vêtu à la mode du XIIème siècle, et qui esquissent des gestes que l'on peut interpréter comme initiatiques .






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Ils sont accompagnés d'une tête d'animal (bélier, taureau, lion , le quatrième angle étant encastré dans la cathédrale.

On peut y voir les Keroubim placés par dieu aux quatre portes du paradis . Ils en défendaient l'accès avec des épées flamboyantes. Le clocher prend sa place de pilier du monde.polignac_189

10 juillet 2006

Rosslyn (Ecosse)

Je remercie la providence de m'avoir permis de visiter ce lieu avant l'engouement du à un certain livre sorti depuis....

 

05_08_62__1600x1057_La  Rosslyn chapel (anciennement nommée Collégiale Saint-Matthieu) est une église qui fut construite au XVe siècle dans le village de Roslin, dans le Midlothian en Écosse.

 

 

 

 

 

rosslyn2Elle fut dessinée par William Sinclair (orthographe alternative Saint-Clair) de la famille Sinclair, une famille noble écossaise descendant des chevaliers Normands de Saint-Clair et, selon la légende, liée aux Chevaliers du Temple. La construction de la chapelle commença en 1440 – bien que la date officielle de fondation soit 1446 – et s'acheva quarante ans plus tard.(Wikipédia)

 

 

 

 

 

 

 

 

05_08_64__800x1200_05_08_66__804x1200_Les fouilles réalisées au XIXe siècle suggèrent que la chapelle faisait partie autrefois d’un ensemble plus grand, dont la construction aurait été interrompue à la mort de William Sinclair.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

05_08_65__803x1200_Cependant certains auteurs émettent la théorie selon laquelle le mur ouest de la chapelle serait en fait une représentation du mur des lamentations de Jérusalem et qu’il fait donc partie de la structure comme élément de décoration, plus qu’être une preuve de la volonté d’extension de l’église, ce qui lui aurait donné les dimensions d’une cathédrale. Ajoutons que la chapelle de Rosslyn ressemble beaucoup au chœur est de la cathédrale de Glasgow.

 

 

 

 

 

 

 

05_08_63__1600x1052_La chapelle est connue pour deux de ses piliers : le pilier de l'apprenti et le pilier du maitre, de chaque côté du pilier de l’Artisan. Ces deux piliers ont des sculptures différentes.

 

 

 

 

 

rosslyn1La légende veut que le maître maçon entamma la réalisation de ce qu'on nomme aujourd'hui le pilier de l'apprenti, jusqu'au jour où se sentant incapable de le terminer, il part en voyage d'études à Rome afin d'améliorer ses compétences. Pendant son absence, son apprenti termina lui-même l'oeuvre, ce qui déclencha la colère du maître-maçon qui tua l'apprenti.

 

 

 

rosslyn3Je ne peux vous donner le ressenti des courants cosmo-telluriques, ne sachant même pas à l'époque qu'ils puissent exister... Mais en regardant les photos, je m'aperçois qu'il y a un bien bel exemple de Moïse cornu... Je me souviens juste d'avoir le sentiment, dans la crypte, qu'un autre endroit était caché derrière les murs.

 

 

 

 

 

 

 

rosslynWallace-Murphy et Hopkins ont été les premiers à écrire sur ce lieu:

 

 

 

 

" Ce qui est en haut et comme ce qui est en bas ", disait Hermès Trismégiste. Cette célèbre maxime en tête, Tim Wallace-Murphy et Marilyn Hopkins sont partis sur les traces des plus grands mystiques de l'histoire spirituelle européenne, des néo-platoniciens aux templiers, des gnostiques aux francs-maçons, des cathares aux bâtisseurs de cathédrales, tous membres d'une informelle confrérie initiatique du Graal. Or, c'est en Egypte qu'ils trouvent la clé de l'une des plus formidables révélations de ce siècle : depuis la nuit des temps, des sanctuaires - des oracles - ont été construits et fréquentés en des lieux de pouvoirs fonctionnant comme d'authentiques centres d'énergie, des chakras terrestres. Après l'Egypte, les auteurs découvrent qu'il en était de même en Europe. L'un après l'autre, ils retrouvent ces chakras géographiques - logiquement au nombre de sept comme les chakras du corps humain - chacun sous l'égide d'une divinité planétaire.

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Chacun de ces points de force a fait l'objet d'un culte ancestral et son emplacement est encore marqué par la présence de certains des plus envoûtants sanctuaires : Saint-Jacques de Compostelle, Toulouse, Orléans, Chartres, Paris, Amiens et la moins connue mais non moins inspirante et puissante chapelle écossaise de Rosslyn. En somme, l'itinéraire médiéval du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Pour mieux appréhender le mystère de l'authentique pèlerinage initiatique, les deux auteurs empruntent à leur tour - avec le lecteur - cette route, revivant l'initiation ancienne en redécouvrant, étape après étape, la symbolique des lieux. Ils ressentent dans leur être la manifestation des chakras terrestres sur leurs propres chakras. " Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ". Ainsi est résolue l'énigme dissimulée dans la symbolique extraordinaire de la chapelle de Rosslyn et dans la configuration même de ces sept lieux de pèlerinage : la date de l'Apocalypse, la Révélation ultime.

 

 

 

 

10 juillet 2006

Loch Ness (Ecosse)

La légende de Nessie est particulièrement ancienne, puisqu'on en retrouve les premières traces dans les chroniques de Saint Colomban. Les "apparitions" se sont multipliées depuis....(Wikipédia)

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Le château d'Urquart, date du XIIe siècle mais le promontoire était occupé depuis la préhistoire semble-t-il. Il appartenait à la ligne défensive du Great glenn et eut une part active et sanglante dans la formation et le développement de l'Écosse, dixit la pancarte qui présente le site. En 1692, sur ordre gouvernemental, il fut détruit pour contrer toute occupation jacobite.

En 565 de notre ère, Saint Colomban rendit visite au seigneur du lieu, Brude, et aperçut un monstre marin dans le loch... La légende était née. A rattacher aux légendes de dragons et de vouivre ?

Toujours est-il que l'écossais arrivant pour jouer Scotland the brave à la cornemuse sur l'un des murs du château m'a donné pas mal de frissons...

19 juin 2006

Le menhir de pierre-fiche de Champeix



Ludesse_11Il est situé sur la petite commune de Ludesse, sur la route qui mène à Champeix. Planté au milieu d'un champ de blé, il s'élève à près de 3 mètres 37. Son poids total est de 10 tonnes. C'est l'un des plus gros monolithes d'Auvergne.

 

 

 

 

 

Ludesse_7Il est visible de très loin et est connu sous plusieurs appelations qui témoignent de son empreinte profonde dans le paysage et dans les croyances :  pierre Fichade, pierre des Fées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ludesse_1La légende raconte que ce sont les fées qui ont érigé le menhir. Les fées sont très présentes dans la région.

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Ludesse_8Constitué d'arkose, il est daté par les archéologues de la fin du néolithique (environ 4 000 avant notre ère).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ludesse_6Le menhir est orienté est/ouest.
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Ludesse_2Sa face ouest est parcourue de deux grandes fissures obliques qui lui donnent l'aspect d'un hyppocampe, ou d'une tête de cheval repliée sur elle-même.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ludesse_3Le menhir était relié à un dolmen dont il reste la trace vibratoire sur le sommet de la colline qui le surplombe à l'est. Il est placé sur une CCT puissante.

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17 mai 2006

Le Puy

LA LÉGENDE

A l'époque gallo-romaine, une matrone souffrant d'une fièvre tenace, inspirée par une vision, se rendit sur le mont Anis, plus connu de nos jours sous le nom de rocher corneille. Là elle s'endormit, épuisée. A son réveil, la vierge trônant sur un dolmen lui confia son désir d'avoir une église en ces lieux. Sa fièvre avait disparu. Saint Georges, alors évêque du Velay, se rendit sur place. Bien qu'en plein mois de Juillet, le sol était couvert de neige sur laquelle un cerf dessina de ses sabots le tracé d'une église. L'argent manquait et l'évêque se contenta de marquer le tracé par une haie de buissons épineux. Le lendemain, la haie était couverte de fleurs. Le temps passa, puis une autre guérison miraculeuse eut lieu dans des conditions similaires: la vierge renouvelait son souhait.

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L'évêque de l'époque, Vozy, s'en fut à Rome demander l'autorisation au pape de construire une église. Scutaire, sénateur et architecte romain aurait été chargé de la construction.

L'église achevée, l'évêque se dirigea de nouveau vers Rome pour en demander la consécration. En chemin, au lieu-dit "les trois pierres", deux vieillards habillés de blanc leurs conseillèrent de retourner d'où ils venaient, les chargèrent de reliques et disparurent sur ces mots: " nous vous précédons et vaquerons à tout." Quand Vozy et Scutaire arrivèrent à Anis, ils trouvèrent leur église baignée d'une lumière irréelle et les cloches animées par des êtres invisibles.

La dédicace de la première église fut l'œuvre des anges dit-on. Pour cette raison, elle fut appelée chambre angélique.

Scutaire réalisa la première église entre 415 et 430. Dans le même temps il transféra son siège épiscopal d'Espally au Puy. Le Puy-en-Velay est, avec Chartres, le plus ancien sanctuaire marial de la Gaule chrétienne. On a retrouvé sous le pavé du chœur les fondations de cette première église qui mesurait 12 m x 24 m.

La pierre fut intégrée dans l'église, et ce fut certainement la raison de sa demande à Rome, n'ayant absolument pas besoin de l'accord du pape pour construire une église.

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Cette église s'est donc édifiée sur les restes d'un temple romain dédié à Adidon et Auguste. Ce sanctuaire se dressait aux côtés d'une source miraculeuse et abritait lui-même le dolmen, preuve de l'ancienneté du culte en ces lieux.  Le Puy est au centre d'une immense étoile dont les rayons partent vers autant de mégalithes ou de sites celtes spécifiquement sacrés. Jacques Derderian (à qui je fais très souvent des emprunts, "Le puy, haut-lieu ésotérique" aux éditions Dervy) parle même du Puy comme un centre sacré druidique, celui du sud, Chartres étant celui du nord.

Parlons de l'épigraphe d'où est tiré le nom d'Adidon.C'est un texte de dédicace adressée à l'empereur et à une divinité: "A Adidon et à Auguste,Sextus Talonius, musicien a fait faire ceci de ses deniers."

D'où vient Adidon ? Préfixe Adi et terminaison Don: Ani Dun, colline de la déesse Ana...

La matrone couchée sur la pierre ? Rituel celtique avec apparition du cerf (Cernunnos)

Neige en Juillet ? Opposée au soleil et au lion zodiacal du mois de Juillet, la neige incarne le principe féminin qui va subir la fécondation indispensable à l'éclosion de la vie. (opérée par le cerf, le sillon étant symbole de l'acte sexuel, version primitive de l'immaculée conception). Le buisson d'épine est là pour confirmer la fécondation, le lendemain.

Les vieillards ? passation des pouvoirs, symbolisés par les reliques, des druides aux responsables de la religion chrétienne. En échange, le dolmen sera conservé et la vierge sera noire.

Les anciens évêques du puy étaient-ils des druides convertis à la foi du Christ, par obligation ?

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31 mai 2023

Manosque, Notre-Dame-de-Romigier

 

Manosque, historique

 

Manosque fouilles 1On sait, d’après les vestiges retrouvés en centre-ville près de l’église de Notre-Dame-de-Romigier, que le site de Manosque fut occupé dès le Néolithique (IIIe millénaire avant notre ère) et que cette occupation fut poursuivie de façon continue jusqu’à l’époque romaine (des fouilles archéologiques ont mis à jour les vestiges d’un premier centre urbain du IIIe siècle dans ce secteur), et le haut Moyen-âge.

 

 

 

 

Manosque 1D’autres habitats castraux étaient établis sur les hauteurs des cinq collines avoisinantes, comme les castrums du Mont d’Or, de Toutes Aures, de Montaigut, Saint-Pierre et Saint-Maxime. Vers l’an 900, les Sarrasins pillèrent et incendièrent la ville. Les habitants revinrent peu à peu s’installer et Manosque en se développant se dota de remparts ouverts par des portes posées aux quatre points cardinaux. Deux ont survécu au temps.

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L’église Notre-Dame-du-Romigier

 

Manosque église ND de Romigier 3C'est vraisemblablement au cinquième siècle que la première église de Manosque fut construite et dédiée à Notre-Dame. Cette église primitive fut bâtie sur l’emplacement d’un ancien sanctuaire dédié à Cybèle, déesse de Phrygie dont le nom signifie la caverne. C’est la personnification des forces naturelles, la Magna Mater, la Grande-Déesse, mère des Dieux, l’initiatrice adoptée par la suite par les Grecs puis les Romains.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cybèle 2Les anciens mystères phrygiens comprenaient un rituel d’initiation où un taureau était sacrifié. Pour de nombreux historiens, la Vierge Marie aurait hérité de ses symboles et de ses fonctions. De cette époque furent retrouvés, concentrés autour de l’église, des éléments qui témoignent d’une vie communautaire déjà organisée (céramique fine estampée grise des Ve et VIe siècles, des sculptures du VIIIe).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Manosque église ND de Romigier 2C’est après la destruction de la ville par les Sarrasins vers l’an 900 que l’église fut reconstruite. On a fêté le millénaire de l’église en 1960 mais les travaux de construction ne furent achevés qu’autour de 980. L’église de Notre Dame devint le lieu le plus important de la ville autant sur le plan religieux que sur celui des affaires de la cité. Une charte de l’abbaye de Saint-Victor datée de 984 relate la présence de Guillaume 1er, comte de Provence, dans l’église où il tenait ses cours de justice. Guillaume 1er, dit le Libérateur, est célèbre pour avoir vaincu et chassé les Sarrasins de Provence en 979.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Manosque église ND de Romigier 10A cette époque, l’église et ses dépendances constituaient un prieuré placé sous l’autorité de l’abbaye Saint-Victor de Marseille. Jusqu’au XIIe siècle, Notre-Dame restera la seule église paroissiale de la ville. De nombreux miracles furent attribués à la Vierge noire de Notre-Dame de Romigier. Cette reconnaissance suscita la jalousie de l’autre église de Manosque, Saint-Sauveur, construite entre le XIIe et le XIVe siècle et dépendante du chapitre de Forcalquier, qui devait recevoir beaucoup moins de dons.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Manosque église ND de Romigier 21Au début du XVIIe, la voûte, effondrée suite à un tremblement de terre, fut reconstruite. L’église fut transformée en magasin de fourrages durant la période de la Révolution après le pillage et le saccage du mobilier. Heureusement, encore une fois, la Vierge noire fut cachée et protégée de la fureur destructrice des hommes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Manosque église ND de Romigier 26aDans la deuxième moitié du XIXe siècle (entre 1886 et 1890) elle fut entièrement rénovée par des artistes italiens et la Vierge noire fut posée dans une niche tapissée d’un tissu bleu qui ne la mettait pas en valeur.. Restaurée dans les années 1970, elle n’est véritablement réouverte au culte qu’en l’an 2000.

Manosque église ND de Romigier 27a

 

 

 

 

 

 

 

Description

 

Manosque église ND de Romigier 18L’église Notre-Dame-de-Romigier est un édifice de style roman remanié au cours des siècles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Manosque église ND de Romigier 6Les travées 2 et 3 sont les seuls vestiges de l’édifice du Xe siècle. Elles sont séparées par des pilastres flanqués de quarts de colonnes engagées et surmontés de frises-chapiteaux très finement décorés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Manosque église ND de Romigier 7Les murs latéraux, massifs, dont on remarquera le dévers, sont ornés d’arcs de décharge à double rouleau très large et pas très haut.

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Cette nef romane en voûte d’arêtes nervurées se prolonge par une travée de chœur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Manosque église ND de Romigier 22Se substituant très vraisemblablement au sanctuaire du Xe siècle, le chœur actuel, composé d’une abside pentagonale flanquée d’absidioles également pentagonales, précédées de petits croisillons réunis par un passage assez étroit à la travée de chœur, correspond à une extension du monument réalisé dans la première moitié du XIIIe siècle.

 

 

 

 

 

Manosque église ND de Romigier 8L’abside centrale, éclairée par trois baies qui s’ouvrent sur une arcature de plein cintre, est couverte d’une voûte d’arêtes dont les nervures, rayonnant autour d’une clef ornée de l’Agneau pascal, prennent appui sur des colonnettes.

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Manosque église ND de Romigier 20Les bas-côtés ainsi que la première travée de la nef, bien que du XVIIe siècle, sont également couverts d’une voûte d’arêtes nervurées.

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Manosque église ND de Romigier 25Le portail occidental, très sobre, présente un tympan sans sculpture et un encadrement renaissance. Cet encadrement, abimé au cours des ans, se trouvait dans un état lamentable il y a 30 ans. Il a été restauré ainsi que le parvis.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Manosque église ND de Romigier 3Le chevet roman est décoré de petites arcatures saillantes portées par des modillons historiés.

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Le pentagramme

 

Manosque église ND de Romigier 23Sur le parvis de l’église apparait un pentagramme, une étoile à 5 branches fabriquée en mosaïque de cailloux noirs et blancs et de briques rouges, les trois couleurs du Grand Œuvre. Ici, ce pentacle (étoile à cinq branches composée grâce au tracé des diagonales du pentagone régulier) est censé, d’après les guides de voyage, être la représentation des 5 plaies du Christ. Le pentagramme est fondé sur le nombre 5, union du 2, principe féminin et du 3 masculin. Il représente donc l’union des contraires ou l’androgynie. Le pentagramme droit (pointe en haut) représente l'esprit sur la matière, le pentagramme inversé (pointe en bas) représente le contraire, la matière sur l'esprit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Manosque église ND de Romigier 24Déjà utilisé chez les Sumériens chez qui il représentait les cieux et les 4 directions de l’espace, il devint signe de reconnaissance chez les pythagoriciens (selon Pythagore, le pentacle est un signe symbolisant l'harmonie, la beauté et la santé et il ouvre la voie du secret). Chez les gnostiques, il était le symbole des 5 éléments (esprit, terre, eau, feu et air). Plus tard, il prendra, en plus de sa représentation symbolique de la connaissance, une connotation magique et les adeptes de magie s’en serviront comme moyen de conjuration et d’acquisition.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Vierge noire

 

Manosque église ND de Romigier 10Sculptée dans une seule pièce de bois d’aulne, elle mesure 70 cm de haut, 24 de large, 18 d’épaisseur.

C’est une Vierge en majesté, assise sur une cathèdre. Elle tient l’enfant sur son genou gauche. Elle est vêtue à la mérovingienne d’une tunique, d’une longue robe ornée d’une large bordure (stola), et d’un manteau fermé d’une agrafe ronde (pallium). Sa tête, portant une couronne, est couverte et encadrée d’un voile court. Sa main gauche repose sur la cuisse de l’enfant, sa main droite a disparu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Manosque église ND de Romigier 12L’enfant est vêtu d’une robe longue et d’un manteau revenant sur ses genoux et décoré d’un col à large bordure. Il porte lui aussi une couronne de style mérovingien.  

Lors de sa restauration en 1993 elle perdit sa couleur noire et des traces de polychromie apparurent sur les vêtements : du bleu pour la robe de la Vierge, du rouge pour celle de l’enfant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Manosque église ND de Romigier 11Les experts délégués par les Monuments historiques l’ont datée du Xe siècle ce qui fait que Notre-Dame du Romigier est l’une des plus anciennes Vierges noires de France.

Elle est classée aux Monuments Historiques depuis 1909.  Au XIXe siècle, la statue était recouverte de vêtements et d’étoffes luxueuses comme on peut encore le voir sur les ex-voto qui la représentent.

Elle avait le pouvoir de ramener à la vie les enfants mort-nés le temps de leur baptême. Cette Vierge Noire était particulièrement invoquée pour protéger les femmes en couches, pour redonner la vie aux enfants mort-nés et contre les chutes mortelles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La légende de la Vierge noire

 

Manosque église ND de Romigier 8Une très ancienne légende parle de la vénération des habitants de Manosque pour une antique statue de la Vierge. Beaucoup de gens venaient en pèlerinage l’invoquer pour sa protection. Vers l’an 900, Manosque fut pillée et incendiée par les Sarrasins. La statue fut cachée puis oubliée. Les habitants, qui s’étaient réfugiés dans les collines environnantes du Mont d’Or, de Toutes Aures et de Montaigut, revinrent peu à peu s’établir dans le bourg. Dans la ville, en partie reconstruite, les jardins et les petits champs labourés étaient nombreux.

Un jour vers l’an 973, un paysan défrichait et labourait près des ruines de l’ancienne église dédiée à la Vierge. Ses bœufs soudainement s’arrêtèrent devant un roncier (roumi en provençal). Le laboureur mit le feu au buisson et reprit son travail mais son attelage refusa d’avancer et les bœufs s’agenouillèrent. Stupéfait, le paysan appela les passants et ensemble ils décidèrent de creuser là où se trouvait le roncier. Ils trouvèrent alors un sarcophage sculpté en marbre blanc. Ils firent venir un prêtre qui procéda à son ouverture. Le sarcophage contenait, enveloppé d’étoffes précieuses, une statue de la Vierge tenant son enfant sur ses genoux. Aussitôt la foule réclama la construction d’une église pour abriter la statue. Il fut décidé de relever de ses ruines l’antique église dédiée à Notre-Dame et on y installa la statue qui fut appelée Notre-Dame-de-Romigier en souvenir de sa découverte miraculeuse.

Le sarcophage a servi d’autel à la statue de la Vierge puis est devenu l’autel majeur de l’église.

 

 

 

 

 

 

Le sarcophage de l’Anastasis

 

Manosque église ND de Romigier 14Classé monument historique le 25 janvier 1898, l’autel majeur est un sarcophage paléochrétien en marbre de Carrare attribué aux ateliers d’Arles et daterait de la fin du IVe siècle ou du début du Ve.

 

 

 

 

 

 

 

 

Manosque église ND de Romigier 15En haut relief, sous la voûte céleste suggérée par des étoiles, sont représentés les 12 apôtres faisant le geste d’acclamation vers le signe de la résurrection, la croix de l’Anastasis (mot grec signifiant résurrection, action de se relever, utilisé pour dénommer le sanctuaire de la Résurrection abritant, à Jérusalem, le tombeau du Christ). Cette croix coiffée d’une couronne a disparu lors de la restauration du tombeau. De part et d’autre de son emplacement, le soleil et la lune. Au pied, deux soldats à qui il manque la tête sont les gardiens du sépulcre.

 

 

Manosque église ND de Romigier 17Sur la face latérale gauche, le péché originel : Adam et Eve au jardin d’Eden.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Manosque église ND de Romigier 16Sur la face droite, 3 hébreux ayant refusé d’adorer la statue d’or de Nabuchodonosor, sont jetés dans la fournaise : ils chantent et ne brûlent pas. Le roi reconnait alors qu’il n’y a pas d’autre Dieu qui puisse délivrer ainsi (Livre du prophète Daniel, ch.3).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La croix de pierre

 

Manosque église ND de Romigier 13C’est une croix du début du XVIe siècle qui se trouvait dans le cimetière de l’église Notre-Dame, placée à l’intérieur de l’église au XIXe siècle. Du côté visible elle porte l’image de la Vierge, de l’autre le Christ en croix posant les pieds sur un crâne. Elle est entourée d’un décor gothique, le seul de tout l’édifice.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

https://notre-dame-de-romigier.jimdofree.com/historique/

https://www.ville-manosque.fr/

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Notre-Dame-de-Romigier_de_Manosque

http://www.paleotime.fr/rue-sans-nom-manosque-alpes-de-haute-provence/

 

 

 

12 mai 2006

La fontaine de Barenton

La fontaine de Barenton résume parfaitement la magie de Brocéliande: il faut, pour trouver cette fontaine,s'enfoncer au coeur de la forêt. Elle a un lourd passé ou histoire et légende se mèlent, on dit que ses eaux sont curatives et qu'elles ont le pouvoir de guérir les maladies chroniques.Elle fut un sanctuaire pour la religion celtique. Les druides y avaient installé une école et un hôpital et y célébraient leur culte voué au dieu solaire Bélénos, dieu de la foudre et des sources, grand dieu guérisseur. Le nom de la fontaine dans les textes féodaux est d'ailleurs Balenton, ou Beleton, noms qui se rapprochent par consonnance du nom du dieu. broc_liande_0521

     broc_liande_176broc_liande_1461 On dit aussi que c'est là que Merlin renconrtra Viviane pour la
première fois, et que naquit leur amour. C'est là aussi que Chrétien de Troyes situe l'action de son roman "le chevalier au lion".

Il semble que le site fut christianisé après le départ des druides, par la construction d'une chapelle à côté de la fontaine, la disparition de cette chapelle étant consécutive à la venue dans la région d'un personnage étrange,  Eon de l'Etoile, au XII ème siècle.

Enfin Barenton est, depuis Chrétien de Troyes et par les romanciers du XVI ème siècle, le site où l'eau puisée à la fontaine et versée sur la pierre appelée "le perron de Merlin", déclenche dans l'heure la tempête et les orages indescriptibles proche du cataclysme dernier. La légende se transforma en croyance populaire, amenant des générations successives  à se rendre à des processions pour demander la pluie.   

22 mai 2008

Le cloître


Saint_Martin_du_Canigou_xLes restaurations des années 1900-1920 furent assez libres dans le cloître, dont il est difficile d'imaginer l'aspect original. Il a la forme d'un quadrilatère irrégulier (

14 mètres

de longueur pour les galeries nord, sud et est,

10 mètres

pour la galerie occidentale).

 






Saint_Martin_du_Canigou__31_aIl comportait deux niveaux, construits pour le premier au tout début du XIème siècle et pour le deuxième à la fin du XIIème siècle. Le niveau inférieur, qui présentait des galeries voûtées et des arcades en plein cintre dénudées de tout décor, n’a conservé que trois galeries qui ont été fortement restaurées, leur faisant perdre leur caractère d'origine.






Saint_Martin_du_Canigou__14_aLe niveau supérieur, couvert en appentis, possédait des chapiteaux de marbre, qui furent éparpillés après la fermeture du monastère à

la Révolution.

Saint_Martin_du_Canigou__28_aLa

restauration a permis d'en récupérer certains, qui furent intégrés dans la nouvelle galerie méridionale. Cette galerie est en effet pure fantaisie, car l'aile méridionale des bâtiments conventuels avait totalement disparu et sa reconstruction était invraisemblable : d'où l'établissement de cette galerie sud, ouvrant sur le précipice, et réutilisant des chapiteaux tant de l'ancien étage supérieur (en marbre blanc, vers 1170) que d'autres leur étant postérieurs (marbre rose, courant XIIIème siècle).

Saint_Martin_du_Canigou__29_a

 







Saint_Martin_du_Canigou__19_aQuelques uns sont historiés. Nous trouvons la danse de Salomé, expliquée bien entendu comme une allégorie de la luxure (arghhh),  








Saint_Martin_du_Canigou__21_aune procession liturgique de moines,









Saint_Martin_du_Canigou__24_ades animaux ailés tenant dans leurs gueules le bout de leurs ailes,











Saint_Martin_du_Canigou__33_aun arbre de vie sous lequel ondule un serpent (connaissance) ou un poisson (Ichtyus, symbole de l’ère des poissons que nous quittons),Saint_Martin_du_Canigou__42_a








Saint_Martin_du_Canigou__25_a la représentation de colonnes torves surmontées de grenades (temple de Salomon ?). Difficile de trouver une progression.










Saint_Martin_du_Canigou__18_aLes pierres tombales, de style gothique, de trois abbés de Saint-Martin sont insérées dans les piliers du cloître.

Saint_Martin_du_Canigou__26_a

 

 





Saint_Martin_du_Canigou_bbLe reste des bâtiments conventuels date du début du XXème siècle : il ne restait pratiquement plus rien des anciens locaux.

11 mai 2007

Notre-Dame-de-Vie

Notre-Dame-de-Vie

Am_lie_les_Bains__5_aLa vierge romane d'Amélie-les-Bains, dans les Pyrénées Orientales, Notre-Dame-de-Vie, est une vierge de majesté du XIIIème siècle qui provient de l'ancienne église. L'enfant est assis sur l'avant bras gauche replié de la vierge, ses pieds reposant sur ses cuisses.
















Am_lie_les_Bains__7_aSa polychromie est traditionnelle, rouge et verte. Ses mains sont démesurées, elle est assise sur une cathèdre, l'enfant parait plus agé. Nul doute, c'est bien une vierge noire.

Il existe d'autres chapelle sur le territoire : la chapelle Saint-Joseph, celle de Saint-Félix (XIème siècle), et un oratoire, celui de la source de la Madone.

Am_lie_les_Bains__10_a












12 mai 2008

L'église Notre-Dame de la Victoire

Thuir__26_aThuir, capitale  de l'Aspre, est située aux pieds des Pyrénées. Mis à part quelques vestiges gallo-romains, sa trace remonte au Xème siècle  : le premier texte connu, de 953, évoque une vente faite par un nommé Eldebrand au monastère de Cuxa. La ville, fortifiée à la fin du XIIIème siècle (une première enceinte appelée aussi "cellera" entourait déjà l'église et un château), eut à subir de nombreux assauts au fil des siècles et fut pillée tantôt par les Français, tantôt par les Espagnols.












Thuir__25_aL'église sainte Marie de la Victoire de Thuir est un édifice reconstruit sur les bases d'une église romane dédiée initialement à saint Pierre. Elle était inscrite à l'intérieur des deux remparts de la ville. De l'église initiale il reste quelques rares éléments architecturaux, comme une inscription du XIIIe siècle ou les fonds baptismaux de la même époque. La bénédiction de la première pierre eut lieu en 1785 et la consécration définitive sous le vocable de Notre-Dame de la Victoire se fit en 1816.












Thuir__3_aLa nouvelle église a un côté massif, avec un large fronton auquel on accède par des escaliers montant de la place en contrebas.
Thuir__1_a

















Thuir__4_aA l'intérieur, une vaste nef en plein-cintre, soutenue par cinq arcs doubleaux, conduit à un chevet semi-circulaire, comme le sont aussi les absidioles des deux chapelles latérales situées devant le choeur et formant un transept.
















La vierge de la Victoire

Thuir_vierge_noireCette statue haute de 50 cm datant de la fin du XIIème siècle, est en étain et en plomb moulé. Celle de Châteauneuf-les-Bains, dans le Puy-de-Dôme, sort du même moule.
















vierge"Bien que le revêtement métallique soit d'un poids modeste, on peut supposer que nombre d'entre elles ont été fondues. Notre-dame de Châteauneuf peut être comparée aux Vierges de Thuir (Pyrénées-Orientales), Saint-Georges-de-Batailles (Loire) et de Barcelone (Espagne).
Une légende rapporte qu'elle aurait été ramenée d'Orient par un seigneur de Montmorin St Héreme qui avait participé aux Croisades. Cachée durant la Révolution par Mme Foussat, du Got, cette vierge fut exposée en l'église St-Valentin avant d'échouer à la cure, où l'abbé Rance l'a prise pour l'installer en bonne place dans l'église.
"





Thuir__vierge_noire__9_aCelle-là porte une couronne ornée de crochets et de perles, surmontée d'une sorte de boule, ce qui semble une allusion à son appellation de "Notre-Dame de la Victoire" et à une légende qui nous ramène au temps de Charlemagne.















Thuir__13_"Charlemagne, prêt à marcher contre les Sarrasins, se trouvait dans la plaine de Thuir, et il avait placé la statue de la Vierge au milieu de son armée (on remarquera l'anachronisme fréquent dans ce type de légende). L'ennemi se trouve sur les hauteurs de Passa ; il contemple les Francs épuisés par la chaleur et par la soif, désespérés, laissant l'un après l'autre tomber leurs armes. Semblable à Moïse, l'empereur est sur le point d'être abandonné par ses troupes lorsqu'il se décide à invoquer la Vierge et à plonger son épée dans le sable d'un torrent desséché : aussitôt jaillit une source abondante qui redonne des forces aux soldats francs. Une fois désaltérés, ces derniers n'auront aucun mal à chasser l'ennemi au-delà des montagnes. Aussitôt après la bataille, Charles décide de fonder sur le lieu du miracle un monastère qu'on appellera plus tard le Monestir del Camp.









Thuir__24_aPar la suite, les Sarrasins ayant de nouveau envahi les terres chrétiennes, la statue sera cachée jusqu'à ce qu'un berger à la recherche d'une bête égarée la découvre dans un bois épais, sur l'emplacement de l'actuelle ville de Thuir qui n'existait pas encore. En hommage à cette Vierge miraculeuse, on bâtit une chapelle au milieu du bois, et peu à peu les habitants de l'ancien village de Thuir viendront bâtir leurs maisons auprès de la chapelle, sous la protection de la Vierge."



La Vierge de Thuir était l'objet d'un culte très important, et lors des cérémonies on ne manquait pas de la recouvrir de vêtements et de pierreries: un prêtre élu chaque année avait même pour mission de l'habiller et de la déshabiller. On peut penser que l'ancien manteau de soie de provenance orientale, dont l'église de Thuir a conservé quelques fragments, lui était destiné.

Si j'osais... Bon, allez, j'ose : un moule pour une vierge noire, ce serait alors un... dark moule, bien connu des amateurs de space-opéra. Oups. Aïe. Pas sur la tête.

http://jeantosti.com/villages/thuir.htm
http://www.thuir-roussillon.info/historique/notredame/notredam.htm
http://histoireduroussillon.free.fr/Villages/Histoire/Thuir.php

12 mai 2007

La vierge de la Victoire de Thuir

Thuir_vierge_noireCette statue haute de 50 cm datant de la fin du XIIème siècle, est en étain et en plomb moulé. Celle de Châteauneuf-les-Bains, dans le Puy-de-Dôme, sort du même moule.
















vierge"Bien que le revêtement métallique soit d'un poids modeste, on peut supposer que nombre d'entre elles ont été fondues. Notre-dame de Châteauneuf peut être comparée aux Vierges de Thuir (Pyrénées-Orientales), Saint-Georges-de-Batailles (Loire) et de Barcelone (Espagne).
Une légende rapporte qu'elle aurait été ramenée d'Orient par un seigneur de Montmorin St Héreme qui avait participé aux Croisades. Cachée durant la Révolution par Mme Foussat, du Got, cette vierge fut exposée en l'église St-Valentin avant d'échouer à la cure, où l'abbé Rance l'a prise pour l'installer en bonne place dans l'église.
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Thuir__vierge_noire__9_aCelle-là porte une couronne ornée de crochets et de perles, surmontée d'une sorte de boule, ce qui semble une allusion à son appellation de "Notre-Dame de la Victoire" et à une légende qui nous ramène au temps de Charlemagne.















Thuir__13_"Charlemagne, prêt à marcher contre les Sarrasins, se trouvait dans la plaine de Thuir, et il avait placé la statue de la Vierge au milieu de son armée (on remarquera l'anachronisme fréquent dans ce type de légende). L'ennemi se trouve sur les hauteurs de Passa ; il contemple les Francs épuisés par la chaleur et par la soif, désespérés, laissant l'un après l'autre tomber leurs armes. Semblable à Moïse, l'empereur est sur le point d'être abandonné par ses troupes lorsqu'il se décide à invoquer la Vierge et à plonger son épée dans le sable d'un torrent desséché : aussitôt jaillit une source abondante qui redonne des forces aux soldats francs. Une fois désaltérés, ces derniers n'auront aucun mal à chasser l'ennemi au-delà des montagnes. Aussitôt après la bataille, Charles décide de fonder sur le lieu du miracle un monastère qu'on appellera plus tard le Monestir del Camp.









Thuir__24_aPar la suite, les Sarrasins ayant de nouveau envahi les terres chrétiennes, la statue sera cachée jusqu'à ce qu'un berger à la recherche d'une bête égarée la découvre dans un bois épais, sur l'emplacement de l'actuelle ville de Thuir qui n'existait pas encore. En hommage à cette Vierge miraculeuse, on bâtit une chapelle au milieu du bois, et peu à peu les habitants de l'ancien village de Thuir viendront bâtir leurs maisons auprès de la chapelle, sous la protection de la Vierge."



La Vierge de Thuir était l'objet d'un culte très important, et lors des cérémonies on ne manquait pas de la recouvrir de vêtements et de pierreries: un prêtre élu chaque année avait même pour mission de l'habiller et de la déshabiller. On peut penser que l'ancien manteau de soie de provenance orientale, dont l'église de Thuir a conservé quelques fragments, lui était destiné.


17 octobre 2007

Eglise Saint-Martin de Coulandon

CoulandonaLa partie orientale de l'église date du XIème siècle début XIIème siècle.












Coulandon__1_aEn avant du pignon de façade, un porche de plan rectangulaire fut élevé au XVème siècle, appelé dans la région caquetoire (lieu où l'on bavarde).
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Coulandon__20_aLe clocher carré, de plan barlong, du XVIIème siècle, élevé sur le chœur, a été couronné d'une toiture en pavillon exécutée en 1608, suivant l'inscription gravée sur le coq faîtier. Selon la tradition, il possédait une flèche en pierre démolie à la Révolution, ainsi que la majeure partie de sa base. L'étage de beffroi a été remonté à partir de quelques assises de soubassement.

Deux vitraux du XIIIème siècle représentent un évêque mitré, tenant une crosse et bénissant : il s'agit vraisemblablement de saint Martin.










Coulandon__2_bL'église possède un transept et une abside de la fin du XIIème siècle, ainsi qu'une nef unique, de quatre travées, couverte par une voûte en berceau avec arcs doubleaux.
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Coulandon__10_aL'abside en hémicycle est précédée d'un chœur dont les parties droites étaient terminées par deux absidioles démolies en 1871. Il a encore  deux petites travées, avec bas-côtés, fermées par des berceaux en plein cintre.
Une bulle de 1152 mentionne l'église comme dépendant du prieuré de Souvigny.


Coulandon_vierge_aCoulandon possédait une nierge noire, qui se trouve actuellement à Moulins. En bois polychrome, elle est haute de 77 cm et a été apportée au grand séminaire. (voir ici)

12 mai 2008

Eglise Sainte-Marie de Corneilla de Conflent

Corneilla_de_Conflent__5_aL'occupation préhistorique est attestée par la découverte, aux grottes d'Embullà, de gisements datant du Paléolithique supérieur et du Paléolithique moyen. A noter aussi deux dolmens, aux lieux-dits el Corbatorat et el serrat d'en Perot, ainsi que des roches à cupules.
Corneilla fut à partir du Xème siècle, et peut-être avant, la résidence préférée des comtes de Cerdagne, qui y firent bâtir un château au XIème siècle (palatium Cornelani, 1047).








Corneilla_de_Conflent__6_aDans son testament de 1094, le comte Guillem Ramon avait prévu de fonder un prieuré de chanoines augustins, ce que réalisa deux ans plus tard son fils, Guillem Jordà, avant de partir en croisade (fondation en 1097). Au cours des siècles suivants, le prieuré, qui détenait bien évidemment la seigneurie du village, eut une importance croissante, acquérant de nombreux biens en Conflent et en Cerdagne. Son déclin commence au XVème siècle, mais jusqu'à la Révolution le prieur restera seigneur de Corneilla.











Corneilla_de_Conflent__8_aL'éxistence de l'église, dédiée à la Vierge, est attestée en 1018 (testament de la comtesse de Cerdagne Guisla). Elle devient siège du prieuré et s'agrandit considérablement à partir de 1097, puis dans le dernier quart du XIIème siècle, où la façade et le chevet sont reconstruits.














Corneilla_de_Conflent__10_aAu centre de la façade, un portail en marbre rose de Conflent avec son tympan représentant une Vierge en majesté. La Vierge à l'enfant se trouve dans une mandorle, entourée d'anges. Ce tympan est encadré de boudins toriques ornés de motifs géométriques reposant sur des chapiteaux finement sculptés.
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Corneilla_de_Conflent__12_aRemarquez les sculptures des chapiteaux : d'un coté, au nord, une femme et un homme, au milieu de feuillages; les autres représentent les lions et les griffons.
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Corneilla_de_Conflent__13_aAu sud, les mêmes personnages, mais avec quelques différences... Ils sont passés par l'initiation.
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Corneilla_de_Conflent__17_aLe tympan est surmonté d'une petite baie cintrée. Des créneaux couronnent le tout.

















Corneilla_de_Conflent__4_aUn clocher-tour de la fin du XIème siècle, à base carrée, s'élève sur le flanc sud de cette façade. Il comporte quatre niveaux. Les deux premiers niveaux sont simplement percés de petites baies meurtrières. Le troisième niveau est percé de deux baies cintrées. Enfin, le troisième niveau est percé d'une baie unique mais plus large. On trouve entre les niveaux des frises de petites arcatures.













Corneilla_de_Conflent__28_aLe chevet roman est très sobre. Son sommet est orné de petites arcatures. Les principaux éléments décoratifs sont les trois baies ébrasements garnis de colonnettes soutenant des boudins toriques. Une archivolte à redents les surmonte.










Corneilla_de_Conflent__26_a"Les trois fenêtres extérieures de l'abside sont décorées d'une abondance de sculptures qui, du nord au sud, offrent un récit itinérant de lions en griffons et d'aigles en végétaux, permettant de transiter depuis les lions de la terre jusqu'aux promesses végétales de l'arbre de la connaissance."
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Corneilla_de_Conflent__30_aCorneilla_de_Conflent__24_a

















Corneilla_de_Conflent__7_aA l'extérieur encore, les vestiges de deux cloîtres successifs.









Corneilla_de_Conflent_vierge_noireL'église, malheureusement fermée à mon arrivée, abrite plusieurs vierges : Notre Dame de Corneilla (la Mare de Déu de Cornellà, XIIème  siècle, la vierge noire),

















Corneilla_de_Conflent__vierge_romaneune vierge romane, Notre Dame de la Crêche (la Mare de Déu del Pessebre, XIVème  siècle), venant de l'abbaye  St Michel de Cuxa, et une Vierge romane (XIIIème  siècle), de Barcelone.
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http://architecture.relig.free.fr/corneilla.htm
http://jeantosti.com/villages/corconfl.htm

2 août 2006

La croix de Vézelay

Beaucoup de visiteurs peuvent passer à côté d'une petite merveille, la croix de Vézelay, située aux pieds de la colline. Il suffit, devant la façade de la basilique, de prendre sur la gauche en direction d'une chapelle du XII ème siècle.

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La pente est périlleuse... Mais l'on est récompensé, au bout du chemin, par la vison de grosses pierres empilées les unes sur les autres sur lesquelles une immense croix est posée. Et quand on a fait le tour de la croix, on peut apercevoir les belles cupules creusées dans la pierre. Elles sont en fait plus de la taille de bassins.

En ce lieu, moins de bruit, moins d'agitation, moins de pelerins... Et pourtant! La vibration est énorme!

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7 août 2006

Cathédrale Saint Etienne de Bourges

Six Cathédrales en France ont pour patron Saint-Étienne :

Cathédrale Saint-Étienne d'Auxerre, de Bourges, de Cahors, de Limoges, de Metz et de Toulouse.

Je voudrais juste préciser, avant tout, qu'il est très difficile de trouver des infos sur Bourges. C'est une des cathédrales les plus importantes de France pourtant. C'est comme si le travail devait se faire seul, ou bien que les informations qu'elle contient ne devaient pas être connues. Ca me fait penser à Notre-Dame de l'épine dans un autre style...

En 1195, Henri de Sully, archevêque de Bourges, fait une donation au chapitre de la cathédrale de Bourges.

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Cette donation sera le point de départ de la construction d'une nouvelle cathédrale, destinée à remplacer la cathédrale romane, jugée trop petite, datant des XI ème et XII7me siècles, dont nous ne connaissons pas grand chose. On sait seulement qu'il y a eu sur le site un centre de culte chrétien depuis le III ème siècle, à l'époque où la ville romaine d'Avaricum abritait la première communauté chrétienne de Gaule. Quatre édifices se succédèrent sur le lieu de l'actuelle cathédrale : des cryptes monumentales furent érigées par saint Ursin au III ème siècle, saint Palais, archevêque au IV ème siècle, et Raoul de Turenne, archevêque au IX ème siècle. Gozlin, archevêque de sang royal  (il était le frère de Robert II le Pieux) , fut le constructeur de la première cathédrale romane, au début du XI ème siècle.vezelay_msm_bourges_st_bertrand_181

Bourges, ville royale depuis 1100, était située à l’époque à la limite sud du domaine royal, à quelques lieues de l’Aquitaine, possession anglaise. L’archevêque de Bourges avait d'ailleurs le titre de  Primat d’Aquitaine  et son autorité, souvent contestée, s’étendait jusqu’à Bordeaux.

Cette nouvelle cathédrale est le premier édifice gothique construit au sud de la Loire, et elle apparaissait d’une grande importance aussi bien pour le prestige du roi de France, que pour celui de l’archevêque.vezelay_msm_bourges_st_bertrand_207

Figure de proue du domaine capétien face au midi de la France, la cathédrale Saint-Etienne de Bourges se devait d'être unique dans sa conception. Il fut donc décidé de réaliser un édifice de grande envergure, comparable à Notre-Dame de Paris, et d'innover.

Pour ce faire, il fallait construire au-delà du vieux mur d’enceinte gallo-romain sur lequel s’était appuyé le chœur roman et déborder dans les fossés. La différence de niveau nécessitait la construction d’un soubassement qui anticipe exactement le plan du chevet. C’est l'église basse que l’on appelle à tort la crypte.vezelay_msm_bourges_st_bertrand_183

La construction fut entreprise dès 1195, et en 1214 près de la moitié du bâtiment ( à un peu plus du chœur actuel) était achevée.

Le plan de la nouvelle cathédrale est simple, mais harmonieux. Il s'agit d'une forme de basilique avec des chapelles qui entourent la nef. Ce qui rendra le nouvel édifice remarquable, ce sont la perspective des murs latéraux et l'unité de l'espace intérieur. Au départ, l'archevêque Henri de Sully, semble s'être inspiré du plan de Notre-Dame de Paris. Mais, il meurt en 1199.

vezelay_msm_bourges_st_bertrand_198 Son successeur l'archevêque Guillaume de Dangeon, ancien abbé cistercien, prend une part importante dans le développement du chantier et dans la définition du programme iconographique. Le décès de Guillaume en 1209, bientôt suivi de sa canonisation, entraîne un afflux de dons de la part des fidèles et des pèlerins.

Après une interruption d’une dizaine d’années, la deuxième campagne de construction ( gros œuvre de la nef et de la façade occidentale) commence en 1225 et se poursuivra jusqu’en 1230. A cette date le gros œuvre est terminé.vezelay_msm_bourges_st_bertrand_212

Ensuite, les travaux de la façade ont été effectués au ralenti. En 1313, il fallut étayer la tour sud, dans laquelle étaient apparues des fissures, en implantant un énorme pilier butant. Il n'a jamais été possible, en raison de cette fragilité, d'y implanter des cloches, d'où son nom de " tour sourde " ou " la muette " car il aurait été imprudent, parait-il, de faire sonner les cloches à l'intérieur... D’autres travaux de consolidation de la façade furent entrepris, et la tour nord était encore inachevée lors de la consécration de la cathédrale le 13 mai 1324.

Les architectes qui ont succédé au premier Maître de Bourges (dont on ignore le nom) ont su préserver la cohérence et la simplicité apparente du programme, l'absence de transept contribuant à l'effet d'unité de l'espace.

Lorsqu’on voulut achever la tour nord, à la fin du XV ème siècle, celle-ci s’écroula, en 1506, et fut reconstruite en harmonie avec la façade gothique bien qu'elle comporte certains éléments décoratifs Renaissance. On l'a appelée la " tour du beurre ", parce qu’elle fut en partie financée par les sommes versées par les fidèles et qui leur valurent d'être dispensés de jeûne pendant le carême.

Le beffroi contient 7 grosses cloches: louise, Célèstine, Martine, Daniel-Mathilde, Marie-Thérèse, Henri, Guillaume-Etienne ou Gros-Guillaume.

Lors des guerres de religion, en 1562, Bourges ayant été prise par les Protestants, les sculptures de la cathédrale furent gravement endommagées.vezelay_msm_bourges_st_bertrand_204

La face occidentale est la plus large des édifices gothiques de France (plus de 40 m), avec cinq portails, tous à double porte, correspondants exactement aux cinq nefs, dont les sculptures sont particulièrement magnifiques. Le portail central offre au regard la magnifique scène du jugement dernier.vezelay_msm_bourges_st_bertrand_211

La cathédrale de Bourges surprend tant par son absence de transept que par son double bas-côté. Cette particularité offre une perspective longitudinale continue que la coupure traditionnelle d'un transept rompt ailleurs. La coupe transversale offre un profil pyramidal. Cette disposition originale découvre un volume intérieur unifié.vezelay_msm_bourges_st_bertrand_191

Les vitraux de la cathédrale de Bourges sont pour une part du XIII ème siècle ; au XVI ème siècle, on ajouta de nouveaux vitraux, réalisés par l'artiste berruyer Jean Lecuyer. (Wikipédia)

7 août 2006

Etude symbolique de la cathédrale Saint Etienne de Bourges

Les mesures au sol donnent :

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121,60 mètres de longueur, 40,50 mètres de largeur, 37,15 mètres de hauteur.

La metrologie ésotérique donne des dimensions dites pythagoriciennes :

399 pieds (longueur totale), 333 pieds (longueur de la nef), 133 pieds (largeur intérieure). Le pied est clunisien (0,3048 M) 

La coupe en transversale présente un triangle équilateral de 133 pieds et 2 pouces de côté et de 123 pieds 4 pouces de hauteur.

Nous voici dans la tetraktys de Pythagore.

L'absence de transept donne à la nef une longueur impressionnante 13 travées, en continu, 3 niveaux en hauteur (grandes arcades, triforium vitraillé, et fenêtres hautes), un choeur rayonnant à 5 chapelles.http://medieval.mrugala.net/Roman/Bourges/Bourges.html

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L'emplacement de la cathédrale fut utilisé depuis fort longtemps. Les Gaulois y étaient déjà installés. L'aevnsa cite une vierge noire à Bourges. Aucun récit, aucune trace pourtant.

Trois grands courants telluriques se croisent sous le côté gauche de la cathédrale, un se dirigeant vers Saint Jacques de compostelle, un autre vers le Mont Sainte odile et Srasbourg et un autre vers Marseille.(les nefs latérales nord et sud, construites entre 1225 et 1250, suivent deux de ces courants)

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Dans la crypte, le tellurisme est très puissant, surtout dans la partie nord. Je me souviens l'avoir visitée, il y a longtemps, avec Henri Blanquart. Il me semble qu'en entrant dans la crypte par la gauche, les sculptures enseignent le chemin aux visiteurs: un centaure par exemple, vise avec son arc l'endroit où le pélerin doit se rendre pour ressentir et utiliser au mieux les forces du bâtiment...bourges_cr Il existe normalement une "petite crypte" sous le choeur, qui n'est pas "la grande crypte", mal nommée puisqu'au niveau du sol et ouverte par les vitraux sur l'extérieur.bourges_cry

10 mai 2006

Saint Bonnet le froid

dragon_011Le long de la route des crêtes, entre le col de la Luère (lumière) et celui de Maleval (l'inverse) se trouve le hameau, entre deux pattes du dragon.

Il y passait une voie romaine (d'Aquitaine). De tout temps ce sommet fut consacré à divers cultes: les druides y ont élevé un autel, les romains un autel à Mercure, et au VIII ème siècle, les chrétiens une chapelle.
Sur la façade de l'oratoire actuel, on peut lire:
"les premiers chrétiens consacrèrent à la sainte Vierge mon autel druidique. Je fus dévouée à saint Bonnet en l'an 740."
L'autel est toujours visible dans la cour.

Ce lieu a certainement été aussi un ancien culte des eaux. Malgré son altitude, il y jaillit de nombreuses sources. Une fontaine contigüe à la chapelle est considérée comme bienfaisante.
Le culte de Saint Bonnet se rapporte au culte solaire.Les reliques du saint ont été transportées suivant une ligne qui part de saint Bonnet le froid, passant par saint Bonnet les Oules pour arriver à saint Bonnet le château. L'étape en ce lieu s'est effectué la nuit du 23 au 24 juin.(solstice)

Certainement un lieu alchimique dans ce mariage de l'eau et du feu.p1020100__900x1200_

8 août 2006

Le palais Jacques Coeur

"A coeur vaillant rien d'impossible..."vezelay_msm_bourges_st_bertrand_216

Le palais se trouve dans la vieille ville de Bourges.

Il est fait mention, sous le palais, d'une entrée d'un réseau souterrain aboutissant à la "salle des saintes eaux". Les autres entrées se situeraient sous l'hôtel Lallemand et dans la crypte de la cathédrale...

Jacques Coeur:

Homme d'affaires français, il envoya ses vaisseaux dans presque toutes les parties du monde alors connu, et acquit en peu de temps la fortune la plus considérable de l'Europe. Il noua des relations commerciales avec les pays du Levant, l'Espagne, l'Italie, et établit des comptoirs à Avignon, Lyon, Limoges, Rouen, Paris et Bruges. Ses activités étaient multiples (banques, change, mines, )vezelay_msm_bourges_st_bertrand_218vezelay_msm_bourges_st_bertrand_217

Charles VII le nomma son argentier (trésorier de son épargne), l'ennoblit. Il lui confia plusieurs missions diplomatiques, et eut plus d'une fois recours à sa bourse : en 1448, Jacques Cœur lui prêta 200 000 écus d'or. Il remplit des charges officielles (maître des monnaies en 1436, argentier du roi en 1439, conseiller du roi en 1442) et contribua à l'assainissement des monnaies.

Il fit construire un fastueux palais à Bourges, ainsi que des collèges à Paris, Montpellier et Bourges.

Jacques Cœur étant très jalousé pour sa grande fortune, ses ennemis et ses envieux parvinrent à le perdre. Après la mort d'Agnès Sorel qui le protégeait, Charles oublia ses services et l'abandonna à l'avidité des courtisans, qui se partagèrent ses dépouilles.vezelay_msm_bourges_st_bertrand_221

Accusé de crimes imaginaires, il est arrêté pour malversation et condamné à mort. Il s'évade en 1454, après 3 ans de prison et se sauve à Rome, le pape Calixte III lui donnant le commandement d'une partie de la flotte qu'il avait armée contre les Turcs. Jacques Cœur tombe malade pendant la campagne, et meure à Chio, en 1456.

Sa mémoire fut réhabilitée par Louis XI.(Wikipédia)

Jacques Cœur avait mis en place une organisation importante pour la construction de son palais:

La maîtrise d'œuvre est assurée par deux "hommes à lui", Pierre Jobert et Jacquelin Collet, aidé à partir de 1447 de Guillot Trépan.vezelay_msm_bourges_st_bertrand_222

La maîtrise d'ouvrage est effectuée par les gens d'expérience qui avaient travaillé à la construction du palais du duc Jean de Berry. C'est dans la mouvance de Beauneuveu et Dammartin que ce chantier se déroule, mais l'homme de la situation est Colin le Picard, "maître des œuvres du roi" , il habite à Bourges dès 1413.vezelay_msm_bourges_st_bertrand_229

Pour les charpentes, très importantes, le responsable se nomme Jean de Blois.

Le bois viendra de la forêt de Blois, mais aussi d'Aubigny, alors que les pierres, de manière classique à Bourges proviennent de Vallenay, Saint Florent et bien entendu de Charly pour les pierres sculptées.

Pour la partie décoration, sculpture ou héraldite, il ne fait pas de doute que Jacques Coeur a participé à certains choix. http://jacques-coeur.bourges.net/le%20palais%20Jacques%20Coeur.htm

De nombreux ouvrages ont été édités sur la symbolique alchimiste du palais, en particulier le livre de Fulcanelli. Je ne connais pas grand chose du grand-oeuvre. Je me suis laissée porter par mon ressenti pour les différentes photos que j'ai pu prendre. Je me rappelais vaguement que l'escargot fait partie des symboles, et que le palais avait une sculpture d'un alchimiste... Je crois que je l'ai eu...vezelay_msm_bourges_st_bertrand_226

13 mai 2006

Pointe du Van, fontaine saint They

aout_2005_bretagne_0411Voilà la fontaine sacrée par exellence, Saint They. C'est en ce lieu que j'ai eu un de mes plus fort ressenti, comme une porte qui s'ouvrait sur ..."autre chose". La falaise en contrebas présente deux portes de vie posées à 90° l'une de l'autre. L'eau de cette source est incroyablement élevée en taux vibratoire, et je pense qu'elle est la fin d'un ancien pelerinage, à l'identique de Compostelle, mais plus au nord. Le début doit se trouver au mont Sainte Odile, et passer par de hauts lieux comme Chartres, Rennes,ou peut-être même Guingamp et suivre la route des fontaines sacrées bretonnesaout_2005_bretagne_043

Il serait presque impossible de trouver une fontaine mieux située, en bord de mer, surplombant une côte rocheuse, à la pointe nord de la baie des trépassés. On dit que le voyage vers l'au-delà commence dans la baie, que les reliques des druides disparus furent transportées par bateau jusqu'à leur tombe située sur l'ile de Sein, que le jour des morts, tous les noyés se réunissent et cherchent ceux qu'ils aimaient sur terre.Les âmes sont tantôt des feux sur l'océan, tantôt des êtres, qui, par série de sept, surgissent des vagues  et lancent un appel, tantôt des esprits pacifiques formant une longue procession, qui vont prier dans la chapelle des vivants.

On raconta aussi que les eaux des puits sont purifiées par la lune, lorsqu'elles ont été empoisonnées par le soleil.(Guide de 117 fontaines sacrées de Bretagne, de Daniel Spoerri, aux éditions Jean-Michel Place)

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La statue du saint a été volée dans les années 70.

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Les photos en hiver sont trouvées sur le net.

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