Le cloître
Les
restaurations des années 1900-1920 furent assez libres dans le cloître, dont il
est difficile d'imaginer l'aspect original. Il a la forme d'un quadrilatère
irrégulier (
14 mètres
de longueur pour les galeries nord, sud et est,
10 mètres
pour la galerie
occidentale).
Il comportait
deux niveaux, construits pour le premier au tout début du XIème siècle et pour
le deuxième à la fin du XIIème siècle. Le niveau inférieur, qui présentait des
galeries voûtées et des arcades en plein cintre dénudées de tout décor, n’a
conservé que trois galeries qui ont été fortement restaurées, leur faisant
perdre leur caractère d'origine.
Le niveau supérieur, couvert en appentis,
possédait des chapiteaux de marbre, qui furent éparpillés après la fermeture du
monastère à
la Révolution.
restauration a permis d'en récupérer certains, qui furent intégrés dans la nouvelle galerie méridionale. Cette galerie est en effet pure fantaisie, car l'aile méridionale des bâtiments conventuels avait totalement disparu et sa reconstruction était invraisemblable : d'où l'établissement de cette galerie sud, ouvrant sur le précipice, et réutilisant des chapiteaux tant de l'ancien étage supérieur (en marbre blanc, vers 1170) que d'autres leur étant postérieurs (marbre rose, courant XIIIème siècle).
Quelques
uns sont historiés. Nous trouvons la danse de Salomé, expliquée bien entendu
comme une allégorie de la luxure (arghhh),
une procession liturgique de moines,
des animaux
ailés tenant dans leurs gueules le bout de leurs ailes,
un arbre de vie sous
lequel ondule un serpent (connaissance) ou un poisson (Ichtyus, symbole de l’ère
des poissons que nous quittons),
la représentation de colonnes torves surmontées de grenades (temple de Salomon ?). Difficile de trouver une progression.
Les
pierres tombales, de style gothique, de trois abbés de Saint-Martin sont
insérées dans les piliers du cloître.
Le reste
des bâtiments conventuels date du début du XXème siècle : il ne restait
pratiquement plus rien des anciens locaux.