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22 janvier 2007

L'église prieurale de Champdieu

montbrison_285Le nom de Champdieu a évolué au fil des âges. On cite d'abord Candicus (chef romain), puis au XI ème siècle  le village se nomme Candiaco. Au XIIIème siècle vient Chandiaco puis Chandieu et pour finir au XVIème siècle il devient Champdieu.















montbrison_182Champdieu s'est avant tout construit autour de son prieuré. Les traces de vie sont cependant encore plus anciennes dans cette commune : on a retrouvé quelques vestiges du néolithique et d'autres de l'empire romain.















montbrison_195Mais c'est le Xème siècle qui marque surtout la constitution du village. En l'an 980 sous le règne de Conrad le Pacifique, des moines viennent fonder à Champdieu un prieuré. La première construction, celle de la crypte, est de cette époque mais l'accroissement fut considérable au fil des siècles. On estime que le prieuré fut achevé au XIIIème siècle.









montbrison_198Le prieuré de Champdieu fut créé par la volonté de l'abbaye de Manglieu en Auvergne, il en fut très vite un des plus beau fleuron. 24 établissements virent le jour lors de l'essaimage intensif qui eut lieu au cours des IXe et Xe siècles. Position avancée en terre forézienne, ce prieuré bénédictin placé sous le vocable de Saint Domnin, assura son importance en contrôlant des prieurés de même ordre comme Bard, Sail-sous-Couzan, Essertines.







montbrison_206Romane dans sa presque totalité, l'église de Champdieu fut édifiée pour les besoins de la communauté paroissiale locale, les besoins des moines du prieuré et aussi le service du pèlerinage à Saint Domnin.








       

montbrison_268L'influence auvergnate qui marque le transept et les nefs s'explique par le fait que le prieuré de Champdieu a relevé, pendant très longtemps, de l'abbaye de Manglieu en Auvergne.











montbrison_2_139__1600x1200_La partie la plus ancienne est la crypte, l'une des plus belles du Forez, qui s'étend sous le choeur (Xème, XIème siècles).


















montbrison_2_127L'église fut bâtie dans sa plus grande partie aux XIème et XIIème siècles, mêlant les influences Lyonnaises, voire Byzantines (chœur et crypte), et les influences Auvergnates (transept, clocher, nef et narthex).






montbrison_294Au XIVème siècle, aux temps de grande misère de la Guerre de Cent Ans, l'église a été entourée, ainsi que le prieuré, d'une ceinture de fortifications, dont les murs surélevés du chevet et les grands arcs mâchicoulis en sont des restes.




montbrison_286 A la fin du XVème siècle fut édifiée la Chapelle des Bourbons dans l'angle sud-ouest et surélevé le clocher dominant la façade occidentale, bien différent du clocher roman de la croisée du transept, aux proportions très harmonieuses.















montbrison_220L'édifice possède les aspects essentiels de l'art roman qui est à la fois épique, tératologique et symbolique et qui a su s'adapter à des besoins architecturaux et spirituels spécifiques.
















montbrison_189Dès l'entrée, l'édifice nous parle et nous dit l'essentiel dans deux chapiteaux remarquables :












montbrison_2_121- à gauche une petite sirène bifide, montrant la présence de deux courants d'eau souterrains
   - à droite des feuilles d'acanthe servant à la progression spirituelle du pèlerin.
- le porche où l'on retrouve le symbole de l'eau.











champdieuTout le vaisseau, dans tous ses éléments, est chargé de symbolique, vous la trouverez omniprésente dans les chapiteaux très pur, dans les arcs, dans les ouvertures, dans le puits de la crypte, dans les colonnes, dans son orientation.








champdieu_1 Vous pouvez cheminer en reconnaissant au passage le symbole de la Trinité dans le chiffre trois (3 ouvertures, 3 arcs du transept, 3 chapelles au chevet, 3 sortes de colonnes, etc.), le symbole connu des 2 griffons buvant au même calice (griffon, animal mi-lion mi-aigle, énergies solaires terrestres et célestes), celui du Ciel (coupole), celui de la Terre (carré de la croisée du transept), celui de la Force (feuilles de chêne), celui du Martyr (palmier), le Cycle Solaire (tête d'ours), la Vie Eternelle (entrelacs).





montbrison_256Des Atlantes (personnages portant le monde et se retournant pour accéder au céleste), des sirènes, des griffons et autres entrelacs à caractère celtes nous sont parvenus afin que nous puissions travailler sur leur symbolisme.





 

champdieu_3Tout autour du bâtiment, bien visibles sur la façade sud, les éclatoirs nous prouvent que le lieu dégage de fortes énergies.







montbrison_231Dans la crypte, les reliques de Saint Domnin guérissent les troubles locomoteurs.


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montbrison_255La dalle des morts



montbrison_254Sirènes à l'intérieur





montbrison_259Piliers et cornu...





montbrison_273Le chœur

montbrison_277Et la pierre d'abaissement à l'entrée




http://dmd.free.fr/champdieu/champdieu.html

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13 avril 2007

Fontaine Saint Patrocle à Colombier

Fontaine_Saint_Patrocle___Colombier_8aOutre l’église, la dévotion à saint Patrocle se centre sur la fontaine. Cette eau, toujours fraîche, est réputée avoir des vertus thérapeutiques. La légende rapporte que celui-ci manquant d’eau lorsqu’il construisit le monastère, il lança un marteau de telle force qu’il retomba à près de 300 mètres en créant la source. D'autres appellent l'endroit "le marteau de Thor". Pourtant, c'est Sucellus, le dieu gaulois, qui aurait été le mieux placé : "Sucellus, dieu au maillet et au chaudron, protecteur de la fécondité, il fait jaillir les sources sylvestres en frappant le sol de sa masse. Il a été assimilé à Sylvain ou à Vulcain. On le représente sous la forme d'un vieillard ou d'un homme d'âge mûr, vêtu à la gauloise d'une tunique à capuche, de braies et de bottes, et portant un maillet et parfois un chaudron, souvent accompagné d'un chien. Il est souvent accompagné de la déesse Nantosvelta. Contrairement aux autres dieux gaulois, qui ont leur équivalent en Irlande et au pays de Galles, on ne le trouve qu'en Gaule. "
La source est réputée pour la guérison des maladies de peau et pour que les jeunes filles à marier trouvent un partenaire. Il suffit pour celà qu'elles trempent leur pied droit deux fois dans le dernier bassin. Une procession à la fontaine a lieu le dernier Dimanche de Juillet. Le pélerinage à Saint Patrocle, survivance probable d'un culte gaulois, n'a cessé qu'en 1970.

Né dans la région de Bourges, Patrocle s'intruisit très vite dans les sciences, les lettres sacrées et profanes. L'évêque de Bourges l'ordonna diacre à l'âge de vingt-cinq ans, puis archidiacre. On le considérait comme l'un des hommes les plus saints et les plus cultivés de son époque.
Devenu le précepteur des fils de Clodomir, roi des Francs, il eut pu vivre à la cour, être l'un des conseillers du royaume. Les honneurs ne le tentaient pas, une existence fastueuse ne convenait pas à son caractère. Le clergé séculier lui parut même trop attaché aux biens de ce monde. Il avait l'ardent désir de se consacrer uniquement à Dieu et il se retira dans la solitude, pour y vivre, prier, méditer. Légende de Saint Patrocle

Fontaine_Saint_Patrocle___Colombier_5aIl s'arreta à Neris où il construisit une maison, un oratoire et une école. Les guérisons qu'il opérait lui valurent le renom de sainteté. Cherchant la solitude, il partit avec sa bêche et sa hache à deux tranchants, et s'installa en ermite à la Celle, dans la forêt. Dix ans plus tard, il repartit pour Colombier où il fondit un monastère. Le monastère fut vendu au prieuré de Souvigny au XIème siècle.




















Fontaine_Saint_Patrocle___Colombier_2aNous avons donc là un saint portant la francisque, ou le marteau cher aux dieux nordiques, une source miraculeuse, c'est à dire de l'eau chargée, l'ermitage dans la forêt, la biche compagne du saint... Voilà bien des ingrédients laissant paraitre un fond de druidisme. Quand à la forme de la fontaine elle-même, avec ses trois bassins, rond, carré et rectangulaire, nous y voici plongés. Les ondes de forme des bassins font le reste.
On peut voir, dans le premier bassin de forme ronde, l'eau qui bouillonne.




Fontaine_Saint_Patrocle___Colombier_10al'endroit a été christianisé, mais de très beaux arbres entourent encore cette fontaine miraculeuse qui se déverse dans le champ en contrebas.

















Fontaine_Saint_Patrocle___Colombier_12a

A la fontaine Saint-Patrocle, christianisation d'un ancien culte païen, probablement à Dispater, l on trouve donc les restes bien conservés des captages gallo-romains de la source.

Le captage de la source est un puits gaulois de madriers, comme à Voingt.

 

13 avril 2007

La fontaine Saint-Martin à Saint-Menoux

Saint_Menoux_36A Saint-Menoux, la fontaine Saint-Martin, appelée parfois par les gens du pays fontaine du bon Menoux se trouve en contrebas de l'église, quelques 200 mètres plus loin. Il faut alors passer devant un boulanger qui fait son pain au feu de bois. C'est une merveille de déguster ses pâtés de pomme de terre, spécialité bourbonnaise.

La fontaine est probablement duidique, christianisée plus tard.

Saint_Menoux_37Un jour, un énorme serpent vint s'installer sur sa margelle, interdisant à quiconque de venir y puiser de l'eau. Saint Menoux glissa l'extremité de son bâton sous le reptile et le projeta au loin en disant : "Là où tu tomberas, tu seras couleuvre." Le serpent tomba en un lieu désert devenu la commune de Couleuvre. Qui dit serpent dit vouivre...

Le linge lavé dans la fontaine, seché puis porté à même la peau a la réputation de guérir les dermatoses. Autrefois, on y plongeait les bredins pendant que le prêtre récitait les oraisons à Saint Menoux...

L'eau y est très pure, des poissons y ont élu domicile. Le taux vibratoire en est très élevé.

18 avril 2007

Freydefond, à Mazirat

Mazirat_Freydefond_16aFreydefont, dans la toponymie auvergnate, voudrait dire "source fraiche". Il est vrai que l'eau y est fraiche, et que nos amis batraciens ne s'y trompent pas.
Mazirat_Freydefond_4a













Mazirat_Freydefond_7aMais là, nous avons à faire à Freydefond, et Freyda n'est pas loin. L'eau se déverse du puits en pierre sèche dans un ancien lavoir, qui, si j'en crois mon ressenti, ne date pas d'aujourd'hui. Il me semble que les lieux sont gardés, et qu'une porte nous accueille.
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9 septembre 2006

L'abbaye royale de Santes Creus, le cloître

poblet_santa_creus_130Le cloître forme un rectangle de 35 mètres par 40. Le plan original prévoyait un carré de 35 de côté. Le nouveau tracé englobe le petit temple au lavabo, situé à l'endroit désigné dans le plan idéal d'un cloître cistercien. Bien sûr, l'eau est présente en ce lieu, ainsi que des réseaux telluriques puissants. Les moines devaient se purifier...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les chapiteaux sont de toute beauté et représentent un bestiaire impressionnant.

 

 

 

 

Je n'ai que rarement vu autant de personnages ailés, de chauve-souris,de singes, d'ânes, tout ce petit monde étant représenté avec de grandes oreilles.

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poblet_santa_creus_180Dans l'aspect négatif, la chauve-souris est l'image de l'hypocrisie et de la duplicité. C'est elle qui conduit les mauvais génies qui hantent les nuits. Mais elle est aussi le symbole de l'esprit contemplatif qui étudie les textes sacrés afin d'en découvrir le sens caché. Elle est l'évocation de l'âme à la recherche de la lumière. (vu à Saint Bertrand de Comminges)

 

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poblet_santa_creus_179Même un ange tient en main un sarment de vigne tandis que ses pieds se retournent à la façon des acrobates. Il n'est plus de ce monde, les pieds ne touchent plus la terre. Façon habile de nous dire que le vin fut la "boisson des dieux" dans notre europe occidentale ?

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11 février 2008

La Porte de la Réconciliation de la cathédrale Saint-Patrick

Saint_Patrick_Dublin__13_aCette  porte capitulaire, avec son "trou", a une histoire fameuse : celle d'une réconciliation qui amena la paix entre deux lords anglais en 1492.
Après une bataille, l'un des protagonistes, James Black, comte d'Ormond, fut contraint de se retirer dans la salle capitulaire à l'intérieur de la cathédrale. Il fallait la paix. L'autre, Gerald Fitzgerald, huitième comte de Kildare, ne voulait pas entrer en ce lieu où ses serviteurs furent assassinés. James Black, soupçonnant une traitrise, ne voulut pas sortir. Fitzgerald fit alors un trou dans la porte et tendis son bras à l'intérieur afin d'offrir sa main en signe de paix...

11 février 2008

Les pierres celtiques de la cathédrale Saint-patrick

Saint_Patrick_Dublin__82_aEn 1901, le puits de Saint Patrick fut découvert par Sir Thomas Drew, architecte, au cours de fouilles autour de la rivière Poddle dans Patrick Street, c'est à dire à proximité de la première église construite avant 1192.








Saint_Patrick_Dublin__11_aLa pierre en granit, qui recouvrait le puits et sur laquelle est gravée une croix celtique, a été transférée dans la cathédrale, ainsi qu'une autre pierre gravée, retrouvée aussi pendant les fouilles, surement la dalle du tombeau d'un chrétien.
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Saint_Patrick_Dublin__8_aLes archéologues pensent que les pierres ont été taillées entre 800 et 1100. Par contre, les carrières d'où elles ont été extraites restent inconnues. Je pencherai pour la réutilisation d'un mégalithe, la pierre du puits dégage plein de choses...

Seulement 32 pierres de ce type ont été trouvés à Dublin : 6 se trouvent dans la cathédrale Saint-Patrick.
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10 février 2008

Saint-Michan de Dublin

Saint_Michan__DublinL'église fut construite en 1095 sur le site d'une ancienne chapelle fondée par une communauté viking danoise, expulsée expulsée de la ville fortifiée de Dublin. Ce qui expliquerait la dédicace à Michan, qui aurait été un saint homme du Danemark.
En 1095, à la mort de l'évêque, les danois élirent son neveu Samuel O'Haingli, un moine venant de Worcester, pour être son successeur. On retrouve à l'intérieur de l'église une statue de l'évêque dans sa tenue épiscopale datant du XIIème siècle. A sa mort, en 1121, il fut enterré dans l'église qu'il avait fait construire.










Saint_Michan__Dublin__6_aEn 1547, l'église dépendait de la cathédrale Christ Church, et se trouvait sous la responsabilité du chantre.
Saint-Michan fut, jusqu'en 1686, la seule église paroissiale du côté nord de la ville de Dublin, sur l'autre rive de la rivière Liffey. La population de cette paroisse était si nombreuse qu'elle fut reconstruite pour servir une congrégation plus prospère dans une zone créée par Sir Humphrey Jervis. Les historiens pensent que l'Eglise peut avoir été conçu par Sir William Robinson, arpenteur général de l'Irlande (1645 - 1712).











Saint_Michan__Dublin__7_aL'église contient l'un des orgues les plus anciens encore en usage en Irlande. Haendel est sensé l'avoir utilisé pour composer "Le Messie". L'église a eu d'importantes réparations en 1828. Pendant le bombardement de la Four Courts en 1922, le toit a subi des avaries
En 1870, quand l'église anglicane rompit les liens avec l'état, la paroisse fut séparée de la cathédrale, pour revenir en son giron quelques années plus tard.
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La crypte

Saint_Michan__Dublin__1_aUne particularité de Saint-Michan est qu'elle contient, dans sa crypte, de nombreuses momies, conservées grâce aux conditions atmosphériques particulièrement seches sous les voûtes. Les murs sont faits de calcaire, ce qui garde l'air très sec et maintient une température constante, créant des conditions idéales pour la préservation.














Saint_Michan__Dublin__2_aOn entre dans la crypte par le côté nord de l'église, en descendant des marches de pierres abruptes. Le passage souterrain, tout en longeur, de chaque côté duquel se trouvent plusieurs cellules, dont certaines appartenant encore à des familles célèbres de Dublin, se termine par un autre escalier muré, qui correspondait avec l'intérieur de l'église.
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Saint_Michan__Dublin__3_aParmi ceux qui ont été momifiés, on retrouve les frères John et Henry Sheares, dirigeants de la rébellion de 1798 qui ont été exécutés, une bonne-soeur retrouvée en odeur de sainteté, un soit-disant croisé, un voleur à qui il manque les mains... Les différents titulaires du titre de comte de Kenmare sont également enterrés ici.
Bram Stoker, l'écrivain bien connu de "Dracula", né à Dublin, est venu en visite. Il est dit qu'il s'inspira de la crypte pour son roman !

10 février 2008

Dublin, historique

Dublin_42a"Dublin (Baile Átha Cliath en irlandais) est la capitale et la plus grande ville d'Irlande, située à peu près au milieu de la côte est irlandaise, à l'embouchure de la Liffey et au centre de la Région de Dublin.
Dublin_3a













Dublin_1aLe nom de Dublin est généralement considéré comme provenant du gaélique Dubh Linn (l'étang noir), le nom d'un bassin d'un affluent de la Liffey, près duquel s'est érigé la première place forte des Vikings.

Le nom gaélique contemporain Baile Átha Cliath (La ville du gué des haies de roseaux) fait référence au hameau qui se trouvait à côté du site de fondation de Dublin.












Dublin_2aLa première référence à l'existence de la ville se trouve dans les écrits de Ptolémée aux environs de 140. Elle est alors désignée sous le nom de Eblana. La proximité de ce nom avec le nom actuel (b, l et n en commun) suffit à jeter le doute sur le lien entre Dublin et Dubh Linn, mais on ne sait pas si ces deux origines sont liées.

Le nom Dubh Linn se retrouve également en islandais : djúp lind (mare profonde).













Dublin_4aSelon Ptolémée, Eblana existait dès l'an 140 après J.-C. Le village celte Áth Cliath (le gué de la haie) est en fait antérieur à la fondation de Dublin en tant que "Dubh Linn" par les Vikings au IXème siècle.









Dublin_9aQuelle que soit l'origine du nom de Dublin, en l'an 837, Turgesius y revient pour la deuxième fois, accompagné cette fois d'une flotte de 120 navires. Soixante d'entre eux remontent la rivière Boyne, les soixante autres la rivière Liffey.










Dublin_6Selon les annales de l'époque, cette formidable force militaire se rassemble sous son autorité. Inconnu dans son propre pays, tous les récits relatifs à ses conquètes se trouvent en Irlande et dans les îles britanniques. A leur arrivée à Dublin, ses hommes s'emparent de cette communauté de pêcheurs et agriculteurs et érigent un solide fort selon les méthodes de construction scandinaves, sur la colline où se trouve l'actuel château de Dublin.









Dublin_14aLes noms modernes de Dublin font référence à cette double origine : le hameau originel pour le nom gaélique, et le village viking pour la version anglaise.
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Dublin__53Après l'invasion de l'Irlande par les Normands, Dublin a remplacé la colline de Tara comme capitale de l'Irlande, le pouvoir s'installant au château de Dublin jusqu'à l'indépendance.






Dublin_24aDublin__52Un évêché y fut érigé en 1018 ; en 1213 les Anglais, qui s'en étaient rendus maîtres, y élevèrent un château, fortifié au XVème siècle.
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Dublin_28aDepuis le début de l'occupation anglaise au XIIème siècle, la ville a joué le rôle de capitale de l'île irlandaise, sous toutes les formes qu'a pu prendre l'autorité politique :  la Seigneurie d'Irlande (1171-1541), le Royaume d'Irlande (1541-1800), l'île en tant que membre du Royaume-Uni (1801-1922) puis la République autoproclamée d'Irlande (1919-1922). À partir de 1922, à la suite de la partition de l'Irlande, Dublin est la capitale de l'État Libre d'Irlande (1922–1937)". (Wikipédia)




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Les photos illustrant l'historique proviennent du Musée National d'Irlande, qui possède la plus prestigieuse collection d'objets préhistoriques en or d'Europe, ainsi que de splendides pièces d'orfèvrerie d'art celtique du Moyen Age.







Dublin_50Vous retrouvez les objets provenant du site de Newgrange et Knowth, la pierre gravée d'un labyrinthe de Glendalough, une pierre gravée d'oghams, une autre avec un triskell, la broche de Tara (VIIIème siècle), le calice d'Ardagh (VIIIème siècle), une copie du chaudron de Gundestrup, des nonnes portant haut les chakras, plusieurs sheela na gig, et....









Dublin_36aUne vierge noire datant probablement du XIIème siècle. Sa provenance n'est pas indiquée, et à ma connaissance, il n'y en avait pas en Irlande.
Dublin_38_a

23 janvier 2008

Le "caher"

Glendalough_8cette enceinte circulaire aux murs de pierre située entre les deux lacs a 20 mètre de diamètre. Sa date de construction est encore inconnue.  Tout autour de la caher, il existe des vestiges de pierres et de croix, autour desquelles les pèlerins tournaient 7 fois (tiens...) en partant vers la droite. Ancienne coutume druidique reprise par le christianisme encore une fois ?

23 janvier 2008

L'autel de l'église Notre-Dame d'Avenas

Avenas_035abCet autel, un des chefs d’oeuvre de la sculpture romane classé monument historique, unique en France, est formé de quatre blocs en calcaire blanc marmoréen. Il fut sculpté dans le premier quart du XIIème siècle siècle :

- sur la face principale, un Christ en gloire entouré de ses apôtres.
- sur la face nord, quatre scènes de la vie de la Vierge (Annonciation, Nativité, Présentation de Jésus au Temple et Assomption)
- sur la face sud, la donation de l’église, où l’on voit un roi remettant au chapitre de Saint-Vincent de Mâcon une maquette de l’édifice.











Le Christ en gloire

Avenas_047cExtrait de "Histoire du beaujolais et des sires de beaujeu, suivie de l'armorial de la province", publié 1853 par le Baron Ferdinand de La Roche La Carolle, copie de l'exemplaire de la New York Public Library par Google-books :
"La face antérieure représente le Christ assis sur une chaise à l'antique et dans l'attitude de donner sa bénédiction. Cette figure est enfermée dans un médaillon creusé en forme d'ellipse ogivale, occupant toute la hauteur du panneau depuis la plinthe jusqu'à la corniche."






Avenas_054a"A gauche et à droite de ce médaillon se trouvent les douze apôtres, rangés trois par trois, tous assis et disposés sur deux lignes, une supérieure et l'autre inférieure. Les noms de quatre apôtres sont gravés au-dessous des figures du premier rang.
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Avenas_057aIl est impossible de juger aujourd'hui si, dans la ligne inférieure, quelque nom avait été écrit, attendu l'état de détérioration de la base.Saint Pierre tient une clef, presque tous ont un livre à la main. Les animaux symboliques des quatre évangélistes sont placés autour du médaillon : l'ange, l'aigle, le bœuf et le lion."










Avenas_048bLes doigts du Christ sont très longs, comme ceux des vierges noires. La chaise antique ressemble fort à un utérus flanqué des deux trompes. Regardez-bien. La mandorle en est un autre symbole... Ses pieds sont nus, comme chez les grands sages au contact direct de la Terre, et ne sont pas posés au sol, signe de rapprochement avec le divin, mais aussi signe d'initiation. Il nous montre la voie.
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Avenas_056a"Presque tous les apôtres ont un livre à la main", sauf un, qui par l'orientation de ses mains, nous indique les courants énergétiques de l'église.

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Donation de Notre-Dame d'Avenas

Extrait des "Archives historiques et statistiques du département du Rhône":

Avenas_045b"Sous le maitre-autel est un fort beau retable en marbre blanc, sculpté en relief, que Sévert regardait comme un des plus anciens monuments chrétiens qui existât dans le diocèse. Il représente Louis-Le-Débonnaire, la couronne en tête, fléchissant le genou, tenant entre les mains une espèce de chapelle qu'il présente à un religieux (Saint Vincent), et que celui-ci reçoit, ayant la main gauche sur la poitrine, pour marquer l'acceptation qu'il en fait, ou comme si tous les deux voulaint offrir ce temple à la Vierge. On y voit aussi les douze apôtres. Au bas est cette inscription en lettres, partie gothiques partie romaines :



(RE) X LUDOVICVS PIVS ET VIRTVTIS AMCVS  (c'est) le roi Louis, (l'homme) pieux et ami de la vertu
OFFERT AEECLESIAM RECIPIT INTIVS ISTAM  (qui) offre (cette) église : (saint) Vincent la reçoit
LAPADE BISSENA FLVITVRVS IVLIVS IBAT      dans une douzaine de jours Juillet allait être révolu
MORS FVGAT OBPOSITV REGIS AD INTITUM   la mort met en fuite et conduit à sa perte (celui) qui s'oppose au roi.

Avenas_123aOn assure que ce bas-relief a été découvert, en 1612, par les soins de l'évêque de Mâcon, Gaspart Dinet."

L'inscription est sujette à polémique :

"Severt, chanoine de Beaujeu, est le premier qui ait fait connaître cet autel. Il lui fut signalé par monseigneur Dinet, évêque de Mâcon, qui l'avait découvert pendant le cours d'une visite pastorale. Notre historien dit que Louis-le-Débonnaire, se rendant à Aix en Provence en 824 ou 830 pour assister à un concile, passa par Avenas, où il s'arrêta chez des religieux qui y avaient un couvent ; qu'il profita de son séjour en ce lieu pour faire démolir le château de Torvéon, ancienne retraite du traître Ganélon que Charlemagne avait vaincu, et qu'en commémoration de cette victoire, Louis-le-Débonnaire aurait fait édifier l'église et l'autel d'Avenas.
L'autel d'Avenas, étudié sous le rapport de l'art, ne peut plus être classé au nombre des monuments carolingiens. Le style de la composition, le trait du dessin, l'exécution de la sculpture et surtout la forme des lettres de l'inscription s'y opposent invinciblement; tandis que tout y révèle au contraire l'époque du XIème siècle, dont il porte tous les caractères. Il faut donc abandonner l'ancienne prétention, ainsi que la légende rapportée par Severt, et chercher le motif de l'érection ailleurs que dans l'histoire de Ganélon et la prétendue démolition de sa forteresse par Louis-le-Débonnaire."

Nativité de Notre-Dame d'Avenas

Avenas_039bOn retrouve autour de cette Nativité trois autres scène de la vie de la vierge : l’Annonciation, La présentation au temple et la Dormition-Assomption. Au milieu, un pilier où se retrouvent 3 éclatoirs, signe que 3 courants se croisent sous l'autel.






Avenas_084abRegardez la figure centrale de la Dormition-Assomption : la Vierge au centre, comme au dessus d'un bateau (la barque d'Isis), sur lequel serpente un reptile (Apophis)... Un voyage dans l'au-delà en barque, égyptien comme concept, non ?










Avenas_088a"La Présentation au temple occupe la partie droite : le vieillard Siméon se dispose à prendre dans ses bras l'enfant Jésus apporté par la Sainte-Vierge et saint Joseph.
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Avenas_087aLes deux tableaux de la partie inférieure sont plus difficiles à expliquer. Celui de droite représente une figure alitée ; un homme la soutient, et une jeune fille assise vers le pied du lit paraît se livrer à la douleur. Dans le fond apparaît le buste d'un homme enveloppé d'une draperie soutenue par deux mains qui semblent descendre du ciel.
Dans le tableau de gauche, on voit une figure couchée sur un lit et dans l'attitude de la souffrance ; une femme lui présente un enfant au maillot."







Les svastikas

Avenas_040aAux quatre coins du dessus de l'autel et en son centre on trouve des svastikas dextrogyres, ainsi qu'un papier scotché indiquant aux visiteurs que ce symbole, datant de la consécration de l'église au XIIIème siècle, n'a rien à voir avec L'Allemagne hitlérienne...
















Avenas_076a"Le svastika est le symbole de la connaissance du transcendantal et peut se faire dans les deux sens : par les voies détournées de la main droite ou de la main gauche (c’est à dire par tous les moyens possibles). En effet la connaissance du transcendantal ne peut être atteinte directement étant en dehors de toute logique humaine, c’est pourquoi les branches de cette dernière sont tordues et se perdent dans l’immensité indéterminée de l‘espace.
Ceci dit, suivant son orientation, on lui attribue une signification de chance ou de malchance mais même si ce symbole est commun à toutes les civilisations, ces dernières n’ont jamais donné la même signification à son sens rotatif.
C’est le symbole de l’homme qui se place au centre de la croix, au centre des 4 directions ou des 4 éléments, et qui cherche à s’orienter dans l’espace qui l’entoure, espace infini en perpétuel mouvement rotatif.
C’est donc le symbole de l’humilité dont l’Homme doit faire preuve face à l'Univers et à la Connaissance suprême qui ne lui est pas accessible." ( http://www.jainisme.com/symbolique/svastika/ edit 26/09/10 : lien disparu)

svastika_monde

Avenas_042aA l'arrière de l'autel, comme on peut le voir sur le dessin tiré de l'ouvrage de Ferdinand de La Roche La Carolle, se trouve un réceptacle, où devait se trouver les reliques servant à la dédicace.
Avenas_129b

23 janvier 2008

La cellule de saint Kevin

Glendalough_11Construite sur un éperon rocheux surplombant le lac, près d'un petit ruisseau de montagne, cette structure en pierre faisait 3,6 mètres de diamètre avec des murs de 90cm d'épaisseur et une porte à l'est. Aujourd'hui, seules subsistent ses fondations. Il est possible que la cellule ait possédé une toiture de pierre à encorbellement, comparable à celles des huttes "en ruche" de Skellig Michael...

14 mai 2008

Le castell de Pena

Cases_de_P_ne_l_ermitage__1_a Le mot pena signifie "piton rocheux". Il désignait au moyen-âge le château bâti dans le roc sur la montagne dominant l'Agly.












Cases_de_P_ne_l_ermitage__12_aIl fut probablement réalisé au Xème siècle par le comte Besalu et jouait un rôle défensif, confirmé par la présence dans la partie la plus élevée et la plus inaccessible de l'escarpement d'une tour à signaux, qui était reliée au château par un étroit passage bordé de courtines et d’une muraille naturelle. La tour communiquait avec la Torre del Far au-dessus de Tautavel.








Cases_de_P_ne_l_ermitage__9_aLe promontoire porte aujourd’hui le surnom de Salt de la Donzella, en référence à une légende populaire : « C’est l’histoire d’une jeune fille poursuivie par les sarrasins. Elle court sur le sentier de Pena, passe devant la chapelle, escalade un rocher. Elle ne peut plus s’échapper qu’en se jetant dans l’abîme. Elle invoque alors Marie et c’est doucement, suavement, qu’elle vient se poser au fond de la vallée. Une autre version prétend qu’elle s’écrasa sur les rochers pour n’avoir pas prié… »
Une autre version avec la chapelle de Saint-Michel d'Aiguilhe...












NervalEn souvenir de cette légende, un des derniers ermites a gravé le prénom supposé de la jeune fille : Aurélia. Ce qui me remet en mémoire Gérard de Nerval et son « Aurélia », qui débute ainsi : « Le rêve est une seconde vie. Je n’ai pu percer sans frémir ces portes d’ivoire ou de corne qui nous séparent du monde invisible. Les premiers instants du sommeil sont l’image de la mort ; un engourdissement nébuleux saisit notre pensée, et nous ne pouvons déterminer l’instant précis où le moi, sous une autre forme, continue l’œuvre de l’existence. C’est un souterrain vague qui s’éclaire peu à peu, et où se dégagent de l’ombre et de la nuit les pâles figures gravement immobiles qui habitent le séjour des limbes. Puis le tableau se forme, une clarté nouvelle illumine et fait jouer ces apparitions bizarres :  le monde des Esprits s’ouvre pour nous. »








Cases_de_P_ne_l_ermitage__3_aPour arriver à l'ermitage, il faut parcourir un chemin escarpé au cours duquel on croise 3 oratoires.
Cases_de_P_ne_l_ermitage__21_a












Cases_de_P_ne_l_ermitage__25_aLe sentier est rude, mais comme dans tous les sanctuaires d’importance, il est nécessaire de se vider physiquement et spirituellement, afin de se remplir d’énergie nouvelle arrivant en haut.
Cases_de_P_ne_l_ermitage__22_a










Cases_de_P_ne_l_ermitage__31_aL'ermite du moment, qui protège la flore, ne c'est pas trompé en mettant une rangée impressionnante de cactées devant la chapelle. Il est bien connu que les cactus prennent les mauvaises ondes.

Cases_de_P_ne_l_ermitage__32_aRegardez ce que nous trouvons en face...

14 mai 2007

Notre-Dame de Pena de Cases-de-Pène

 

Cases_de_P_ne_vierge_noire__3_La découverte d’une statue de la vierge dans la grotte située au-dessus de l’ermitage a été à l’origine de la construction de la chapelle de l’ermitage. Voici le récit de la découverte :

 









Cases_de_P_ne_vierge_noire« Malgré l’aridité des rochers, quelques bœufs d’Espira de l’Agly étaient venus y paître. Tandis qu’ils cherchaient leur nourriture, l’un d’eux se détachant, allait fréquemment vers la grotte, comme attiré, et il y découvrit l’image de Marie. Le berger intrigué monta à la hâte vers l’animal et aperçut à son tour l’image. Sa joie fut grande ainsi que celle de toute la contrée, à qui il communiqua la nouvelle, de telle sorte qu’on décida l’érection de la chapelle sur le rocher d’en face. »

Cases_de_P_ne_vierge_noire__2_

 








Cases_de_P_ne_vierge_noire__4_Le père Camos donne une description de la statue : « Elle est d’un bois très ancien, faite comme en demi-relief, assise sur un trône dont le dossier remonte à la hauteur de la tête. Elle est peinte d’une couleur très ancienne. Sa dimension est d’un peu moins de trois palmes. L’enfant est assis sur le genou gauche de la vierge, soutenu par sa main. Il bénit de sa main droite et tient de la gauche un livre. »

Cases_de_P_ne_vierge_noire__5_

 







24 octobre 2008

Santa Maria in Trastevere

Santa_Maria_in_Trastevere_9La basilique de Santa Maria in Trastevere est l'une des plus anciennes églises de Rome, située sur l'emplacement d'un miracle légendaire signalé en 38 avant notre ère : une source d’huile aurait jailli à cet endroit le jour de la naissance du Christ.

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Santa_Maria_in_Trastevere_10Le plan de base et la structure de l'église remontent à l'an 340, alors qu'elle faisait partie de l'un des tituli, ces premières basiliques chrétiennes consacrées à un saint. Ici, ce fut saint Calepodius, institué par le pape Alexandre Ier autour de l'an 112.
L'inscription sur la chaire épiscopale dit que c'est la première église dédiée à la Mère de Dieu, même si effectivement ce privilège appartient à la basilique Santa Maria Maggiore.






Santa_Maria_in_Trastevere_11Le site fut donné officiellement aux chrétiens par l'empereur Sévère après un différent pour sa possession entre eux et les patrons d'une taverne, la Taberna Meritoria, qui accueillait les soldats à la retraite. Sévère aurait prononcé ces mots : "Je préfère qu'elle appartienne à ceux qui honnorent leur Dieu, quel que soit leur forme de culte." Le pape Callixte Ier la consacra en tant que basilique en l'an 220, ses reliques sont conservées sous l'autel.






Santa_Maria_in_Trastevere_3En 340, le pape Jules Ier reconstruisit la "Titulus Callixti", qui devint "Titulus Iulii", peut-être la première église dans laquelle une messe fut célébrée officiellement. Elle fut restaurée aux Vème et VIIIème siècles, puis en 1140, à l'initiative du pape Innocent II, une nouvelle construction fut bâtie sur les fondations. Elle prit alors le nom de  Santa Mariae trans Tiberim. Un campanile roman fut bâti.





Santa_Maria_in_Trastevere_16Les 22 colonnes ioniques utilisées (ainsi que le portique de l'entrée) provenaient des ruines des thermes de Caracalla. Dans leur décor ont été identifiés des sculptures représentant Isis, Serapis et Harpocrate, malheureusement martelées lors d'une restauration faite en 1870 par le pape Pie IX.

Santa_Maria_in_Trastevere_19La façade fut restaurée en 1702 par Carlo Fontana, qui remplaça l'ancien porche à toit de tuiles par le portique classique que l'on voit actuellement.






Santa_Maria_in_Trastevere_12Au fronton, la mosaïque de Marie semble être la plus ancienne représentation iconographique de la Vierge allaitant l'enfant. Elle est entourée de 10 femmes portant des lampes à huile.
















Santa_Maria_in_Trastevere_6aLa fontaine octogonale de la place en face de l'église, qui apparaît déjà dans une carte de 1472, également restaurée par Carlo Fontana, est d'origine romaine.













Santa_Maria_in_Trastevere_30Santa_Maria_in_Trastevere_13Dans le narthex, une collection de fragments de sculptures païennes romaines, des pierres gravées datant des premiers chrétiens ainsi que des sarcophages (IIIème et IVème siècles), et certains fragments de sculptures du IX siècle et de peintures médiévales.









Santa_Maria_in_Trastevere_7aLa chapelle de l' Altemps, conçu par Martino Longhi le Vieux (1584-86), accueille  la célèbre "Madonna della Clemenza" datant du VIIème siècle. C'est dans la chapelle du baptistère conçu par Philip Raguzzini en 1741, qu'ont été découvertes, sous le plancher, les fondations de la domus romaine.

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Santa_Maria_in_Trastevere_14Les mosaïques de l'abside, attribuées à Pietro Cavallini, sont du XIIIème siècle. Elles représentent 6 tableaux de la vie de la Vierge, ainsi que les évangélistes entourant le symbole de la croix.

Santa_Maria_in_Trastevere_20aSanta_Maria_in_Trastevere_8a














Santa_Maria_in_Trastevere_22Dans l'une des scènes de la vie de la Vierge, la nativité, on remarque un petit bâtiment sur la gauche d'où sort un ruisseau sombre : c'est l'huile miraculeuse de la légende de la fondation de l'église.









Santa_Maria_in_Trastevere_18Le chœur présente le Christ et la Vierge, entourés de saints : à droite Pierre, Cornelius, le pape Jules, Calepodius, à gauche le pape Callixte Ier, Laurent et le Pape Innocent II.

















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25 octobre 2008

Castel Sant'Angelo

Castel_Sant_Angelo_16Le Castel Sant'Angelo, ou château Saint-Ange, se situe à droite du Tibre, face au pont Aelius. C'est un immense bâtiment cylindrique, initialement commandé par l'empereur Hadrien en 135 pour être son mausolée et celui de sa famille. Il fut ensuite utilisé comme une forteresse puis comme château. C'est maintenant un musée.






















Castel_Sant_Angelo_2Castel_Sant_Angelo_Mausol_e_AugusteA l'origine, le mausolée, énorme tumulus, pendant du tombeau d'Auguste de l'autre côté du Tibre, était une rotonde surmontée d'un quadrige de bronze mené par l'empereur Hadrien figuré en soleil et d'un bosquet d'arbres funéraires. Son entrée, du côté du pont, était annoncée par quatre piliers de travertin surmontés de paons de bronze doré dont deux ont été conservés et qu'on peut admirer de nos jours de part et d'autre d'une pomme de pin géante, dans le Cortile della Pigna des musées du Vatican.
Le monument était assis sur un podium carré en travertin de 89 m de côté et de 15 m de haut, recouvert de plaques de marbre de Paros.      

Castel_Sant_Angelo_1Au-dessus, une enceinte circulaire de 64 m de diamètre pour 21 m de hauteur était elle aussi recouverte de marbre et portait, du côté du pont, les épitaphes de tous les personnages dont les cendres étaient conservées à l'intérieur de la chambre funéraire. A l'intérieur, une galerie hélicoïdale conduisait à la chambre funéraire centrale, surmontée de deux ou trois pièces superposées. Au-dessus de ces chambres, s'élevait un tumulus de terre couvert de verdure, comme sur le mausolée d'Auguste.










Castel_Sant_Angelo_4Les cendres d'Hadrien y seront déposées en 139,  ainsi que celles de sa femme Sabine, et de son premier fils adoptif, Lucius Aelius, dont le nom fut donné au pont permettant l'arrivée au mausolée depuis le Champ de Mars. A leur suite, de nombreux empereurs s'y firent ensevelir, le dernier étant Caracalla en 217. Les urnes contenant les cendres furent probablement placées profondément à l'intérieur du bâtiment, dans ce qui est maintenant connu sous le nom de "chambre du Trésor".










Castel_Sant_Angelo_17La forme et l'emplacement du mausolée eurent très vite raison de sa vocation funéraire première.
Dès 270 en effet, l'empereur Aurélien l'intègre dans le système de fortifications de la ville, et en 403 il devient un fort protégeant l'accès au pont Aelius depuis la Via Triumphalis.








Castel_Sant_Angelo_14En 537, au cours du siège de Rome par les Goths, il est pris d'assaut, et ses défenseurs ne trouvent pas d'autres projectiles à lancer contre les assaillants que les statues qui en ornaient les niches.
Pendant la période du début du christianisme, les colonnes de pierre du tombeau d'Hadrien servirent à décorer la nouvelle basilique de Saint-Pierre.







Castel_Sant_Angelo_22Le bâtiment sera transformé en bastion par les papes menacés par les familles nobles romaines.












Castel_Sant_Angelo_11Léon VI (847-855) fera construite la muraille qui relie le château au Vatican, qu'Alexandre VI surmontera d'un passage secret, le "Passetto", qui permettait aux papes de passer de leur résidence à la forteresse en cas de siège.










Castel_Sant_Angelo_18Nicolas V (1447-1455) dotera cette dernière de donjons et d'un étage en brique au-dessus de la partie antique. Alexandre VI (1492-1503) fera rajouter les bastions octogonaux. Clément VII, fuyant les troupes de Charles-Quint, y trouvera refuge en 1527 et aménagera les appartements que Paul III embellira par la suite. Le castel servit aussi de prison : Giordano Bruno y fut incarcéré pendant six ans).  Jusqu'au XIXème siècle, le château servira à la papauté de prison politique.






Castel_Sant_Angelo_23La forme compacte du monument l'a préservé des plus grands outrages du temps : surmonté d'un étage de briques au dessus de la partie antique et transformé en forteresse, en prison  et en résidence d'été des papes, il a poursuivi sa carrière jusqu'à nos jours sous le nom de Château Saint-Ange.









Castel_Sant_Angelo_5Le château tire son nom actuel d'une légende apparue au IXème siècle, au sujet de la grande peste de 590. Le pape d'alors, Grégoire Ier, aurait eu une apparition de l'archange Michel au sommet du château, remettant son épée au fourreau, signifiant ainsi la fin de l'épidémie. En mémoire de cet évènement, une statue en bois fut placée au sommet. Elle connut de nombreuses versions, dont certaines en marbre, puis une en bronze qui fut fondue en 1527 pour forger des pistolets, puis une autre en marbre de Raffaello da Montelupo datant de 1544.

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Castel_Sant_Angelo_15La statue actuelle (la sixième) est l'œuvre du travail de l'artiste flamand Peter Anton von Werschaffelt en 1753. En fait, la légende explique a posteriori la présence d'une chapelle dédiée à l'archange par Boniface IV au VIIème siècle. La tradition consistant à coiffer un édifice d'un être ailé est ancienne : presque tous les édifices du Forum romain étaient couronnés de Victoires ailées.











Parties romaines

Castel_Sant_Angelo_71- Mur périmétral transformé en enceinte carrée au moyen-âge
2- Chapiteau angulaire en place jusqu'au XVème siècle, actuellement au musée
3- Entrée dans l'axe du pont Aelius, réalisé à la même époque que le mausolée
4- Couches des cellules radiales
5- Corps cylindrique

6- Soupirail qui éclairait la rampe interne
7- Vestibule d'accès à la rampe
8- Première salle dites "des urnes sépulcrales"
9- Salle dite "de la justice"
10- Salle du trésor
11- Tour
12- Rampe d'accès
13- Revêtement extérieur

Au temps du pape Alexandre VI Borgia (1492-1503)

Castel_Sant_Angelo_81- Pont Aelius restauré
2- Bastion circulaire construit en 1492
3- Appartement d'Alexandre VI
4- Muraille extérieure
5- Porte dite Collina ou Saint-Pierre, unique accès à la basilique du Vatican
6- Enceinte carrée provenant du mur extérieur de l'embasement romain
7- Bastion saint-jean
8- Bastion Saint-Mathieu
9- Fossé destiné à être rempli d'eau
10- Passage reliant le bastion Saint-Marc aux palais du Vatican, réalisé au XIIIème siècle
11- Revêtement
12-Armoiries d'Alexandre
13- Donjon central d'époque romaine
14- Constructions du XVème siècle
15 Saint-Michel archange

Au temps du pape Urbain VIII (1623-1644)

Castel_Sant_Angelo_91- Courtine
2-Corps de garde
3- Porte Barberini
4- Remparts de l'enceinte pentagonale réalisée par Pie IV (1559-1565)
5- Bastions de l'enceinte carrée
5b- Edifice adossé au bastion Saint-Marc
6- Avant-corps existant déjà sous Alexandre, agrandi par Paul III pour contrôler l'accès à la rampe
7- Loggia réalisée par Jules II en 1504
8- Salles pauliniennes de l'appartement pontifical
9- Cour d'honneur de Paul III
10- Statue de l'archange de Raffaelo da Montelupo
11- Pièces autour de la cour du puits
12- Passage couvert réalisé par Pie IV

Actuellement

Castel_Sant_Angelo_101- Pont décoré par Le Bernin et ses élèves sous Clément XIX (1667-1669)
2- Quai du Tibre (1884)
3- Bastion Saint-Jean réalisé en même temps que le quai, avec la reconstruction de la petite tour, en lui redonnant l'aspect qu'elle avait au XVIème siècle
4- Bastion Saint-Mathieu transformé au XXème siècle
5- Appartements du vice-châtelain (1750)
6- Terrasse dite "des cuirassiers"
7- Statue de l'archange (1752)







http://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_Saint-Ange
http://www.rome-roma.net/chateau_rome.html
http://www.insecula.com/salle/MS02934.html
http://www.mediterranees.net/art_antique/monuments/tombeaux/mausolee2.html
http://www.rome-passion.com/chateau-saint-ange.html

9 septembre 2008

Santi Quattro Coronati

Santi_Quattro_Coronati_17Dans le secteur du Latran, le quartier résidentiel  patricien de l'antiquité, et à proximité de San Clemente, se trouve la basilique des Santi quattro coronati ( basilique des Quatre-Saints-Couronnés). Elle fut construite le long de la Via dei Quercetti, la rue des chênes, ce qui laisse envisager qu'il s'agissait d'un site consacré à un ancien culte. Elle renferme dans sa crypte (non visitable le jour où je m'y suis rendue malheureusement) les ossements de tailleurs de pierre, romains convertis (Severus, Severianus, Victorinus et Carpoforus) martyrisés pour n'avoir pas voulu sculpter une statue du dieu Esculape sous l'empereur Dioclétien (284-305).





Santi_Quattro_Coronati_15Ils furent condamnés à porter une couronne en fer dentelée que l'on enfonça dans leurs crânes. Les reliques d'autres sculpteurs (Claudius, Nicostratus, Simpronianus, Castorius et Simplicius), originaires de Pannonie, une partie de l'Autriche-Hongrie au sud-ouest du Danube, enterrés hors de Rome, rejoignirent les premiers. Ils devinrent, par assimilation, les 4 saints couronnés.














Santi_Quattro_Coronati__plan_Fin_copieUne première église en leur mémoire vit le jour au IVème siècle sur l'emplacement de l'ancien Titulus Aemilianae, du nom de la propriétaire de l'ancienne maison romaine dont on a retrouvé les vestiges. Lui a succédé un grand édifice commandité par le pape Léon VI (847-855), qui construisit la crypte sous la nef, ajouta des collatéraux,construisit le clocher et les chapelles de sainte Barbara et saint Nicolas. La Basilique carolingienne mesurait alors 95 m de long et 50 m de large.







Santi_Quattro_Coronati_18L'édifice actuel fut commencé en 111 sous le pape Pascal II, sur les ruines de l'église de Léon VI, détruite à la suite de l'invasion des Normands en 1084. La nouvelle église fut consacrée le 20 Janvier 1116. En charge de la protection du Latran et résidence régulière des papes,  elle fut érigée en forteresse durant les XIIème et XIIIème siècles. Dans la première cour se trouvait l'ancien atrium.
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Santi_Quattro_Coronati_23La deuxième cour faisait partie de la basilique initiale comme en témoignent les colonnes de droite, la nef de l'église actuelle étant nettement plus petite.
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Santi_Quattro_Coronati_25L'ancienne nef fut divisée en 3 parties séparées par des colonnes corinthiennes. Par contre, le chœur est resté dans ses dimensions d'origine, ce qui le fait paraitre trop grand. Le pavement de l'allée centrale fut réalisé par la famille Cosma. Les fresques et peintures dans l'abside datent du XVIème siècle.
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Santi_Quattro_Coronati_ConstantinLe neveu de Grégoire IX fit construire en 1249 l'oratoire saint Sylvestre afin de souligner la toute puissance pontificale. Dans cette chapelle, une fresque relate la légende de l'empereur Constantin.
Santi_Quattro_Coronati_fresque_2








Santi_Quattro_Coronati_chapelle_sainte_Barbara_aLa petite chapelle dans la galerie gauche du cloître, dédiée à Sainte-Barbara, possède encore de très belles fresques.

















Santi_Quattro_Coronari_28Celle de la façade, représentant les 4 tailleurs de pierre, est souvent reprise comme symbole maçonnique.


















Santi_Quattro_Coronati_Clo_tre_5Lorsque le Pape Pascal II fit reconstruire l'église, il en attribue la charge à des moines Bénédictins. Ils firent construire un cloître au début du XIIIème siècle par un célèbre tailleur de pierre romain, Pietro de Maria, en l'honneur de ses saints patrons. Au centre, vous trouverez un très beau canthare (vase à ablution) en marbre, entouré d'un bassin.

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Santi_Quattro_Coronati_Clo_tre_4Le cloître est composé de quatre galeries soutenues par des arcs reposant sur 96 colonnes doubles et 10 piliers de marbre.








Santi_Quattro_Coronati_24Le clocher (IX ou XIIème siècle, les historiens ne sont pas d'accord) a clairement servi de structure défensive.
Santi_Quattro_Coronari_dessin

















http://www.rome-passion.com/santi-quattro-coronati.html
http://www.rome-decouverte.com/la-colline-du-caelius/santi-quattro-coronati.html
http://www.santiquattrocoronati.org/

17 octobre 2007

La pierre Godon, à Tillay-le-Peneux

La_pierre_Godon__13Tillay-le-Peneux est une commune du canton d'Orgères-en-Beauce. Mentionné sous le nom de Tilietum-Pagani, Tilletum en 1198, Teillay-le-Pesneux en 1629. Le nom provient du tilleul, arbre présent sur le territoire de la commune depuis fort longtemps.
Près du lieu-dit de Soignoles se trouve le dolmen dit de la pierre Godon. Des fouilles y furent réalisées par Guy Richard, du service régional de l'Archéologie d'Orléans. Elles amenèrent son classement au titre des monuments historiques en 1979.

Lors des fouilles, une cinquantaine d'individus furent retrouvés (30 adultes et de 12 enfants). Selon une datation au carbone 14, ils furent enterrés entre -3400 et -3000 avant J.-C.







La_pierre_Godon__7Sur le plan architectural, 5 pierres en calcaire ou en meulière, verticales à l'origine délimitaient l'espace où étaient déposés les morts. Une petite dalle en couverture en meulière de 2,3 m sur 2,2m recouvrait et déterminait ainsi la chambre funéraire.










La_pierre_Godon__9Outre les restes humains, dents et fragments osseux, le sédiments de la chambre refermait quelques petits objets en silex taillé ou en os et de rares fragments de poterie. Un mobilier qui permet de préciser deux périodes d'utilisation du sépulcre. La première à la fin du Néolithique moyen s'est achevée par l'effondrement partiel de la dalle de couverture sur le sol de la chambre funéraire. Cet événement qui était peut-être naturel fut sur d'autres sites fouillés provoqué par les derniers utilisateurs du sépulcre.
La_pierre_Godon__5











La_pierre_Godon__6Pendant la seconde période d'utilisation, au Néolithique final, d'autres morts sont déposés dans le fond de la chambre après avoir été introduits verticalement. Une analyse pollinique du sédiment contenu dans un crâne donne quelques informations sur l'environnement du mégalithe à l'époque des inhumation notamment l'existence de champs de blé assez éloigné mais révélateur d'une activité agricole ainsi que la présence de tilleuls qui perdurera jusqu'à l'époque moderne comme en témoigne le nom de la commune.

Ce monument fut sauvé in extremis de la destruction en 1975.

http://www.intensite.net/articles.php?lng=fr&pg=3342

17 octobre 2007

Le dolmen de la Pierre Luteau à Ruan

Dolmen_de_la_Pierre_Luteau_6Ruan, dont le nom signifie "Rue" en bas latin, s'est appelé  "Ruata" en 870. Il y fut découvert une ancienne villa gallo-romaine. Ce village possède une église du XIIème siècle, Saint-Félix.










Dolmen_de_la_Pierre_Luteau_5Mais son passé remonte à bien plus loin puisque l'on retrouve un dolmen, la Pierre Luteau, niché au milieu des champs, au lieu-dit "le Montant". Il est propriété de la commune et a été inscrit aux monuments historiques en 1992.










Dolmen_de_la_Pierre_Luteau_4Il a bien souffert, mais reste un témoin assez rare de l'époque néolithique dans la Beauce orléanaise.

Dolmen_de_la_Pierre_Luteau_1















Dolmen_de_la_Pierre_Luteau_2De nombreuses légendes s'y rattachent, colportées par la tradition populaire, et les gens du coin parlent de lui comme d'un monument "druidique"...
Dolmen_de_la_Pierre_Luteau_3

17 octobre 2007

Les pierres d'Hyds

Hyds__13_aCe site celtique, sur le passage d'une voie romaine, devrait son nom au culte d'Isis. Il s'appelait au Moyen Age Ids, contraction de "Isidis".
Se situant au dessus du confluant de l’œil et du ruisseau du Cluzeau, il était un site de surveillance des anciennes voies menant en Auvergne, mais surtout la voie importante de Montluçon à Colombier.








Mégalithes des Pierres-Fougères

Hyds__8_al'ensemble, sur la D 156 entre Hyds et Montvicq : à droite de la route (à 800 m au Nord d'Hyds), bordant un champ embroussaillé et surélevé : "Les Pierres Fougères", grosse pierre ronde de 7 m de hauteur et 8 m de diamètre reposant sur deux piliers taillés.
Hyds__10_a

17 octobre 2007

La pierre Chevriau du Vilhain

Le_Vilhain__9_aLa pierre Chevriau du Vilhain est un menhir. Haute de 4,56 m, large de 1,48 m, elle était auparavant couchée en bordure de la route du Vilhain à Hérisson, près d'un point de vue. Elle a été relevée en 1985 et placée sur la place de l'église du Vilhain.















Le_Vilhain__3_aL'abbé Charles-Antoine-Marie Bordelle, ancien curé du Vilhain dans la seconde moitié du 19 ème siècle écrivait à propos de cette pierre : "le dessus n'est pas tout à fait plat; il y a comme des espèces d'élévations graduées, qui ont dû être faites exprès, pour faire couler le sang des victimes. Elle a toujours porté le nom de Pierre Chevriau ou Chevau, il est probable qu'elle a conservé le nom des victimes qu'on immolait le plus souvent : les chevreaux et les chevaux"...
Le_Vilhain__8_












17 octobre 2007

Le Brethon d'Allier

Le_Brethon__9_aOn trouve tout autour du village de nombreuses sources recélant des traces d'anciens cultes païens: la font Pissoire, qui guérissait les maladies de la vessie, la font des Andars, qui guérissait les maladies de peau, Saint-Mayeul, où l'on appelait la pluie, la font du Tonneau, oracle, donc vraisemblablement dédiée à Apollon, les Autais.














Le_Brethon__7_aLà se trouvaient de nombreux ateliers gallo-romains, dans des clairières nouvellement défrichées de la forêt de Tronçais.
Sur la D 110, vers Le Vilhain, aux Autais, se trouve près de l'oratoire de Ste-madeleine un menhir de 2 m de hauteur.

Le_Brethon__6_a

17 octobre 2007

Dolmen de la Crousette à Roffiac

Le dolmen se situe sur la commune de Roffiac, près de Védernat.

lozere_200Il est  orienté Est-Ouest et le tertre qui le recouvrait dans son dispositif originel a disparu : ne subsiste qu’une partie de la superstructure.
Il s’agit de deux supports (orthostate), au Sud, (1,50m x 0,95m x 0,35m) et au Nord (1,40m x 1m x 0,20m) et de la dalle de couverture (1,8m x 1,30m x 0,50m) réalisés à partir des affleurements de basalte doléritique (type Bouzentés) présents sur le secteur. Il a été restauré en août 2003
Le dolmen de la Crousette est le témoin majeur de la vie d’il y a 5 000 ans.

lozere_208La restauration de ce dolmen a consisté notamment en la reconstitution de la chambre mégalithique, composée de deux orthostates menaçant de s’écrouler, et sur lesquels reposait une table, mais de manière instable. Pour ce faire, il a été procédé dans un premier temps à des fouilles archéologiques et des sondages, afin de comprendre la position initiale des orthostates. Cette opération a permis la découverte d’un mobilier : éléments de poterie hétérogènes, des objets lithiques et des fragments de diaphyse d’os.

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Il occupe une position géographique intéressante, à l'extrémité d'un éperon rocheux surplombant Roffiac. Il est aussi entouré de bois de pins, ce qui ajoute à son charme...

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Sur le chemin menant au dolmen, une croix nous rappelle que le christianisme est aussi passé par là.

17 septembre 2007

L'entrée du sanctuaire


La plateforme

Glanum__64_aIl y eut d'abord un temple, au IIème siècle avant notre ère, tourné vers le sanctuaire du ravin. Son plan au sol assez mal conservé, peut pourtant être restitué sans problème. On connaît mal les édifices qui séparaient ce petit temple toscan du sanctuaire de la source.









Glanum__78_aDes traces révèlent cependant la présence à une trentaine de mètres du temple d'un bâtiment organisé autour d'une cour rectangulaire entourée de portiques, précédant un puits. C'est celui-ci qui retiendra notre attention, à cause d'une étonnante longévité (du début du IIème siècle avant notre ère au début du Ier siècle) et de la place centrale qu'il occupe dans tous les programmes monumentaux qui se sont succèdés en ce secteur.







Glanum__79_aAu pied du temple toscan était creusé un escalier tortueux, qui ne comporte pas moins de trois volées et deux coudes, et conduit huit mètres plus bas à l'eau d'un puits sacré de trois mètres de diamètre. Le couloir (dromos) était couvert de dalles et le puits probablement surmonté d'un édicule, car c'est sur lui que s'orientait et ouvrait ses portes un nouvel édifice, vaste et somptueux, remplaçant l'ancien bâtiment à péristyle rectangulaire dont il remploie de nombreux éléments.




Glanum__77_aLe puits entouré d'un bassin dallé peu profond, est abrité au centre du portique sud où il se trouve en liaison optique avec le puits à dromos, grâce à la large porte du portique nord. Dans les pièces sud se trouvait un autre petit bassin et des aires dallées. Dans l'angle sud-ouest, une fontaine circulaire ouvrait sur la rue qui bordait le bâtiment.










Les temples géminés de Glanum

Glanum__8_Ces deux édifices romains sont ainsi nommés à cause de leur ressemblance. Ils ont été élevés entre 30 et 20 avant notre ère. Une partie de la façade du plus petit a été reconstruite en 1992.
















Glanum__70_aOn a découvert dans ces lieux les portraits en marbre de Livie et Octavie, l’épouse et la sœur de l’empereur Auguste. On suppose donc que ces deux bâtiments étaient des sanctuaires voués à leur culte. En face de ce monument une fontaine, de forme semi-circulaire, date de l'époque héllenistique.
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17 octobre 2007

L'église Saint-Denis de Deux-Chaises

Deux_Chaises__3_aL'église est romane et date des XIème et XIIème siècles. La paroisse de Deux-Chaises appartenait autrefois au diocèse de Bourges. L'église a appartenu à l'abbaye Saint-Denis près de Paris, puis elle est passée dans les possessions de celle de la Chapelaude près de Montluçon, et enfin de celle du Montet.

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Deux_Chaises__7_aElle se compose d'une nef centrale flanquée de deux collatéraux étroits, d'une abside, précédée d'une longue travée droite, comme les deux absidioles.
Son clocher est à base carrée. La flèche est couverte en essence de châtaigner, alors que la nef a reçu une couverture en tuiles canal.








Deux_Chaises__9_aLe puits est toujours présent, à côté de la façade sud. Il est encore possible d'aller y puiser de l'eau, à l'aide d'un seau laissé à disposition. Sur la façade nord, les sculptures en forme de fleurs annoncent les étapes du grand-oeuvre.
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Du côté sud de l'entrée du choeur, un petit édicule remonté datant de la renaissance, imitant les stèles gallo-romaines, qui témoigne de l'influence antique dans la région. On trouve non loin la fontaine Saint-Denis, que l'on implorait pour la pluie.

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