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lieux sacrés
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2 avril 2007

La fontaine Saint-Martin

Saint_Menoux_36A Saint-Menoux, la fontaine Saint-Martin, appelée parfois par les gens du pays fontaine du bon Menoux se trouve en contrebas de l'église, quelques 200 mètres plus loin. Il faut alors passer devant un boulanger qui fait son pain au feu de bois. C'est une merveille de déguster ses pâtés de pomme de terre, spécialité bourbonnaise.

La fontaine est probablement duidique, christianisée plus tard.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Menoux_37Un jour, un énorme serpent vint s'installer sur sa margelle, interdisant à quiconque de venir y puiser de l'eau. Saint Menoux glissa l'extremité de son bâton sous le reptile et le projeta au loin en disant : "Là où tu tomberas, tu seras couleuvre." Le serpent tomba en un lieu désert devenu la commune de Couleuvre. Qui dit serpent dit vouivre...

Le linge lavé dans la fontaine, seché puis porté à même la peau a la réputation de guérir les dermatoses. Autrefois, on y plongeait les bredins pendant que le prêtre récitait les oraisons à Saint Menoux...

L'eau y est très pure, des poissons y ont élu domicile. Le taux vibratoire en est très élevé.

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5 avril 2007

Colombier, la fontaine Saint Patrocle et l'église prieurale

Colombier_6La construction de l’église prieurale débuta au XIème siècle, des transformations furent exécutées aux XIIème et XIIIème siècles notamment. Le très beau clocher élevé sur la croisée du transept est du XIIème, de style roman. Le portail d’entrée et du début de la période gothique. A proximité de l’église coule la fontaine Saint-Patrocle, du nom du saint dont les restes reposent toujours dans l’église.













Colombier_3aÉdifice roman, composé d’une nef de cinq travées, flanquée de bas-côtés, d’un transept saillant, une absidiole ouvrant sur chaque bras. Le chœur à chevet plat date du XVème siècle, la sacristie, qui le prolonge, est du XIXème siècle. La façade actuelle a été construite au début de la période gothique.














Colombier_4aOutre l’église, la dévotion à saint Patrocle se centre sur la fontaine. Cette eau, toujours fraîche, est réputée avoir des vertus thérapeutiques. La légende rapporte que celui-ci manquant d’eau lorsqu’il construisit le monastère, il lança un marteau de telle force qu’il retomba à près de 300 mètres en créant la source. D'autres appellent l'endroit "le marteau de Thor". Pourtant, c'est Sucellus, le dieu gaulois, qui aurait été le mieux placé : "Sucellus, dieu au maillet et au chaudron, protecteur de la fécondité, il fait jaillir les sources sylvestres en frappant le sol de sa masse. Il a été assimilé à Sylvain ou à Vulcain. On le représente sous la forme d'un vieillard ou d'un homme d'âge mûr, vêtu à la gauloise d'une tunique à capuche, de braies et de bottes, et portant un maillet et parfois un chaudron, souvent accompagné d'un chien. Il est souvent accompagné de la déesse Nantosvelta. Contrairement aux autres dieux gaulois, qui ont leur équivalent en Irlande et au pays de Galles, on ne le trouve qu'en Gaule. "
La source est réputée pour la guérison des maladies de peau et pour que les jeunes filles à marier trouvent un partenaire. Il suffit pour celà qu'elles trempent leur pied droit deux fois dans le dernier bassin. Une procession à la fontaine a lieu le dernier Dimanche de Juillet. Le pélerinage à Saint Patrocle, survivance probable d'un culte gaulois, n'a cessé qu'en 1970.









Fontaine_Saint_Patrocle___Colombier_8aNé dans la région de Bourges, Patrocle s'intruisit très vite dans les sciences, les lettres sacrées et profanes. L'évêque de Bourges l'ordonna diacre à l'âge de vingt-cinq ans, puis archidiacre. On le considérait comme l'un des hommes les plus saints et les plus cultivés de son époque.
Devenu le précepteur des fils de Clodomir, roi des Francs, il eut pu vivre à la cour, être l'un des conseillers du royaume. Les honneurs ne le tentaient pas, une existence fastueuse ne convenait pas à son caractère. Le clergé séculier lui parut même trop attaché aux biens de ce monde. Il avait l'ardent désir de se consacrer uniquement à Dieu et il se retira dans la solitude, pour y vivre, prier, méditer.



Légende de Saint Patrocle










Fontaine_Saint_Patrocle___Colombier_5aIl s'arreta à Neris où il construisit une maison, un oratoire et une école. Les guérisons qu'il opérait lui valurent le renom de sainteté. Cherchant la solitude, il partit avec sa bêche et sa hache à deux tranchants, et s'installa en ermite à la Celle, dans la forêt. Dix ans plus tard, il repartit pour Colombier où il fondit un monastère. Le monastère fut vendu au prieuré de Souvigny au XIème siècle.




















Fontaine_Saint_Patrocle___Colombier_2aNous avons donc là un saint portant la francisque, ou le marteau cher aux dieux nordiques, une source miraculeuse, c'est à dire de l'eau chargée, l'ermitage dans la forêt, la biche compagne du saint... Voilà bien des ingrédients laissant paraitre un fond de druidisme. Quand à la forme de la fontaine elle-même, avec ses trois bassins, rond, carré et rectangulaire, nous y voici plongés. Les ondes de forme des bassins font le reste.
On peut voir, dans le premier bassin de forme ronde, l'eau qui bouillonne.




Fontaine_Saint_Patrocle___Colombier_10al'endroit a été christianisé, mais de très beaux arbres entourent encore cette fontaine miraculeuse qui se déverse dans le champ en contrebas.

















Fontaine_Saint_Patrocle___Colombier_12a

A la fontaine Saint-Patrocle, christianisation d'un ancien culte païen, probablement à Dispater, l on trouve donc les restes bien conservés des captages gallo-romains de la source.

Le captage de la source est un puits gaulois de madriers, comme à Voingt.

http://www.cc-commentry.fr/tour.asp?IdPage=4668
http://www.coldev.org/sanctuaires/index.php?r=cons&sr=cons&id=216

6 avril 2007

L'église Saint Jacques de Villefranche et la source SainteThorette

Villefranche_d_Allier_1aC’est Archambauld VI de Bourbon et son épouse Agnès qui établirent en 1138 la charte de franchise autorisant la création, aux portes du chapitre de Montcenoux, d’une ville franche protégée par le seigneur de Bourbon et où les chanoines renonçaient à exercer leurs droits seigneuriaux.















Villefranche_d_Allier_5La charte accordait à une communauté d’habitants un ensemble de libertés et de garanties favorisant ainsi la mise en place d’un régime commercial sans entraves, créant un lieu de rencontres et de transactions permanentes entre les marchands bourbonnais et ceux des seigneuries voisines, et ce en substituant le principe de liberté à l’assujettissement seigneurial du droit commun.







Villefranche_d_Allier_9aLes privilèges accordés furent confirmés par les chartes qui suivirent et la commune devint un centre commercial prospère.

L’église Saint Jacques le Majeur date de la fondation de la ville au XIIème siècle. Placée sur un des itinéraires qui menaient à St Jacques de Compostelle, cette église romane de vastes proportions fut commencée en grès rose, continuée en grès houiller rouge, exhaussée et remaniée au début de l’époque gothique en grès jaune, ce qui lui donne une personnalité certaine.




Villefranche_d_Allier_19aLe passage des troupes protestantes dévastatrices au XVIème siècle lui coûta deux ou peut-être même trois travées dont il reste encore quelques traces sur le sol de la place.











Villefranche_d_Allier_13aLe chevet à l’est, le portail et la  rosace au sud sont remarquables ainsi que la statue de St Jacques le Majeur qui se trouve à l’extérieur sur la façade ouest. A l’intérieur, des peintures sur la voûte et les murs de l’abside, les différents tableaux, la châsse renfermant l’effigie de Sainte Thorette.









Villefranche_d_Allier_6aThorette était une humble bergère qui vivait à Nouzillers, hameau de Villefranche, au XIème siècle. Elle a fait de nombreux miracles et fut considérée comme sainte par la population locale de son vivant. Son gisant occupe la chapelle du transept nord. On l'invoque pour la protection des biens et des personnes.









L’oratoire de Ste Thorette

Villefranche_d_Allier_37Il se situe à la sortie de la ville, au fond du vallon de Montcenoux.



















Villefranche_d_Allier_34aIl a été construit en 1946 en hommage à la petite bergère qui, depuis sa naissance, a plusieurs fois protégé la ville de dangers qui la menaçaient.

















Villefranche_d_Allier_24aTout près se trouve une source à laquelle les pèlerins en route pour Compostelle venaient puiser de l’eau à laquelle ils ajoutaient un peu de roche sacrée qu’ils avaient récupérée par grattage des pierres de la maison natale de la sainte ou de celles de l’église comme en témoignent les cupules encore visibles sur le portail ouest.












Villefranche_d_Allier_23a La source est bien plus vieille qu'il n'y parait, et ma foi, est bien accompagnée. Une chouette nous y a accueilli, mais elle n'était pas seule.

Villefranche_d_Allier_29a















Villefranche_d_Allier_27ahttp://www.villefranchedallier.fr/

7 avril 2007

Église Saint-Gervais-et-Saint-Protais du Montet

Le_Montet_1bLa paroisse du Montet appartenait autrefois au diocèse de Bourges. Cette église romane marque le centre d'un ancien prieuré bénédictin fondé en 1195 par le sire de Bourbon, Archambault II, et dépendait du monastère de Michel-de-La-Cluse à Avagliana près de Turin dans le Piémont.

Le sommet de la colline où elle s'élève a livré les traces d'une importante occupation antique, site néolithique et ancien camp romain.

Dévastée par les protestants en 1568, l'église originelle, où les premiers Bourbon avaient choisi d'élever leurs tombeaux, a été amputée au XIXème siècle de sa partie est.








Le_Montet_12aLe_Montet_16aActuellement, elle ne comporte plus qu'une nef et deux bas-côtés terminés par un petit choeur.

 


















Le_Montet_2aSes chapiteaux et son portail principal à l'ouest ont reçu un décor sculpté d'un grand intéret.

Le_Montet_6a





















Le_Montet_7aOn retrouve là, gravé dans la pierre, les indications sur toutes les énergies présentes en ce lieu : les serpents entrelacés montrent bien les deux vouivres se croisant sous l'église. Il y aurait aussi présence de rivières souterraines artificielles sous forme de galets.


Le_Montet_47a




Sur le parvis, un carré magique, et à l'emplacement du Saint Michel, une cheminée cosmo-tellurique.

Le_Montet_15a

















Le_Montet_18aSur les chapiteaux, des oiseaux affrontés buvant au même calice, des entrelacs, des rinceaux et autres feuilles d'acanthe rappellent ceux de Souvigny, alors que le portail, dont la frise grecque et les serpents sont authentiquement romans, rappelle l'un des portails du monastère de Cluse. Le style des chapiteaux porte à croire que l'équipe venue de Bourgogne vers 1150 pour embellir les monastères voisins se doubla d'une équipe de sculpteurs de l'école d'Auvergne pour les chapiteaux à personnages et les têtes phytomorphes (jaillissant de feuillages).

Le_Montet_19a















Le_Montet_45aUn superbe triton nous parle encore des deux courants d'eau souterrains avec sa queue de poisson bifide.












 

Le_Montet_44aSur un autre pilier, de la gueule d'un taureau (tellurisme) sortent les deux courants, qui se séparent en deux chacun, puis en trois. Ce qui nous donne 12 à la fin. Entre ces entrelacs, une grenade, symbole de la connaissance.















Le_Montet_23aUn lion à tête d'homme, ailes d'aigle et pieds de taureau (tétramorphe ou sphinx), les deux pattes arrière dans un vase entouré du serpent terrestre, les énergies d'en bas,(sur le serpent, les 7 chakras principaux) montre le cordon autour des reins du personnage à sa gauche (d'ailleurs ce n'est pas un noeud qui ferme le cordon, mais les deux pans passent l'un dans l'autre, le "flux" n'est pas coupé). Ce personnage est bien ancré par la position de ses jambes à la terre, et se relie au ciel avec un bras levé. De l'autre main, il montre son chakra coronal. Le cordon, ou ceinture des moines marque la différence entre les chakras supérieurs et inférieurs. Un des pieds du personnage est relié à une sorte de bourgeon-grenade, ou peut-être le symbole des failles, sur lequel le tétramorphe pose aussi une patte. La queue de l'animal se termine par une tête de... je ne sais pas trop quoi, (il se pourrait que ce soit la tête du taureau vu précédemment) regardant en arrière, vers le passé, vers l'expérience.

Le_Montet_42aIl a la gueule ouverte, pour raconter, prévenir ?  Le tétramorphe de l'autre côté a une crinière différente. Je pencherai pour une face de soleil et une face de lune, ce qui relie aux astres.
L'énergie du lieu nous permettrait-elle de nous élever ?
Dans l'explication "éxotérique", il est dit que ce chapiteau représente le prophète Daniel dans la fosse aux lions, levant une main afin d'imposer le respect aux bêtes...


Que ceux qui ont des oreilles entendent.







Le_Montet_39a



Et où va se nicher la connaissance ?










Le_Montet_9a

Le clocher, situé à l'angle nord-ouest du monument, est l'oeuvre de l'architecte Lassus, auteur du sacré-coeur de Moulins. Il s'est servi des pierres de l'ancienne église ruinée.

La longueur de l'église est de 60 mètres, largeur 15 mètres, longueur du transept 28 mètres, sa largeur 6 mètres, la hauteur des bas-côtés de 9 mètres, la hauteur du transept de 13 mètres et celle de la grande nef de 15 mètres.











A l'intérieur, plusieurs maquettes représentent Le Montet aux différents âges de son histoire :

Le_Montet_34aHabitée depuis la plus haute antiquité, la colline était, avant que la main de l'homme n'en eut adouci les pentes, un rocher, au sommet duquel les gaulois bâtirent un premier sanctuaire. Les romains installèrent également un camp fortifié, avec la présence d'un temple.





Le_Montet_35aLe christianisme s'implanta dans la région, et Le Montet fut évangélisé par Saint Ursin. Une modeste église fut construite près du sanctuaire païen. Le village est protégé par des palissades en bois contre les invasions wisigothes. Le Montet de par sa position géographique, était situé à la bifurcation d'anciennes voies romaines, donc gauloises, ce qui a permi son rapide développement.

Le_Montet_36aAu moyen-âge, Le Montet devint un poste d'observation. Le monastère fut fondé en 940 et devint un important prieuré de plus de 50 moines. C'est sur leur initiative que fut érigée la muraille d'enceinte de la ville.L'église prieurale était  considérée à l'époque comme le plus beau et le plus vaste des édifices religieux du Bourbonnais. Jusqu'au désastre de 1568, où la ville fut ravagée par les protestants. Il reste des traces de l'incendie dans l'église, sur les pierres.








Le_Montet_29a

Le_Montet_40a

3 mars 2007

Cathédrale Saint Vincent de Viviers

viviers_2Viviers tire son nom des viviers qui alimentaient la proche ville gallo-romaine d'Alba (Aps). Il reste dans le quartier du  château  des traces d'une présence romaine. Au V ème siècle, transfert de l'évêché dans l'antique Vivarium, oppidum des Helviens, après la destruction de la capitale Alba. Des fouilles ont permis de découvrir les restes d'une place antique et une base de villa à collonades.













Viviers_24L'évêque est seigneur de la ville, et la vie économique et sociale s'organise peu à peu autour de la présence de l'évêché : dans la ville haute s'établit le quartier canonial, tandis que les habitations civiles s'étagent dans la pente et dans la ville basse.









Viviers_32Le bourg devint alors une puissante cité épiscopale aux privilèges confirmés par Lothaire et Charles le Chauve au IX ème siècle.











Viviers_3L'évêque, vrai maître du pays avec l'archevêque de Lyon, lutta pour l'indépendance du Vivarais jusqu'à l'annexion de Lyon par Philippe le Bel au XIV ème siècle.
Le sud du pays, avec Viviers, reconnut alors la suzeraineté du roi de France et les évêques prirent, au XV ème siècle, le titre de comtes de Viviers, princes de Donzère et de Châteauneuf-du-Rhône. Viviers a été rattaché à l'empire romain germanique de 1032 à 1308.













La cathédrale Saint Vincent

Viviers_7Entre le III ème siècle et le V ème siècle, les évêques s'installèrent à Viviers. Une première cathédrale fut bâtie. rasée et reconstruite plusieurs fois, au XI ème siècle fut édifié un bel édifice roman.

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Viviers_5La cité haute consolide ses remparts. On y pénètre par une porte monumentale qui est la tour aujourd'hui clocher de la cathédrale.












Viviers_21Saint-Vincent présente aujourd'hui un aspect composite. Il fut bâti en style roman entre le dernier tiers du XII ème siècle et la première moitié du siècle suivant. Le clocher-porche et la nef, même s'ils ont subi de nombreux remaniements, datent en grande partie de cette époque.

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Viviers_8Les guerres de Religion endommagèrent gravement à la cathédrale romane, qui avait été jusque là préservée : les voûtes s'effondrèrent. Les restaurations durèrent jusqu'au XVIII ème siècle.
Le chœur gothique et ses chapelles rayonnantes, édifiés par Charles de Tournon à la fin du XV ème siècle, furent restitués. Celui-ci apparaît disproportionné par rapport à la nef, qui a conservé ses proportions d'origine ; de plus, la luxuriance du décor du chœur contraste avec la quasi absence d'ornementation dans la nef.











Viviers_35La nef conserve d'importants éléments architecturaux romans : à l'extérieur, à mi-hauteur des murs latéraux, on voit des traces de reprise et de changement de l'appareil. Chaque travée comporte une baie en plein cintre murée. Une trace de reprise au dessus de la baie de la façade ouest (XVII ème siècle) signale l'emplacement de la toiture romane.











Viviers_17On retrouve à l'intérieur des vestiges correspondants, qui permettent de restituer une nef et des collatéraux de trois travées.

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Viviers_11En ce qui concerne le plan du chevet, on peut restituer un déambulatoire et 4 chapelles rayonnantes rectangulaires, analogues à celles de Saint Philibert de Tournus.
Viviers_29















Viviers_25Une coursière béante occupe la partie haute du choeur et relie entre eux les 3 arcs boutants et les 8 contreforts en une composition décorative complexe où se mèlent garde-corps ajourés, clochetons, gâbles, pinacles, gargouilles, guirlandes de pierre et cul-de-lampe. L'ensemble s'orne d'une profusion de fleurons, crochets et motifs végétaux.








Viviers_28Les deux clochetons latéraux ont leurs 6 faces sculptées d'animaux fabuleux ou familiers. Sur le clocheton nord, deux petits moines assis lisant constituent les seules représentations humaines de tout le décor extérieur du choeur.










Viviers_14On remarque 11 cul-de-lampe à décors variés au centre de chaque pan de l'abside et le réemploi de fragments gallo-romains et carolingiens, avec des signes lapidaires. Dans l'angle sud-ouest, un taureau nous rappelle que Mithra n'est pas loin.







La tour Saint Michel

Viviers_33Le campanile de la cathédrale, ou tour Saint Michel, est haut de 40 m et large à sa base de 9m. Il a été construit en deux parties : d'abord la base carrée, romane du XI ème siècle servant de baptistère, ensuite la tour carrée élevée pour se défendre à la fin du XIV ème siècle.

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Viviers_36Il est rattaché au reste de l'édifice par un porche. Les créneaux de celui-ci rappellent sa vocation militaire primitive.
Les cloches sont au nombre de 4 : Marie-Jeanette (1439 kg), Théodorine-Joséphine (760 kg), Arsène-Elisabeth (446 kg), Antoinette-Sophie (338 kg).

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Viviers_38Au loin du bourg, posée sur une colline, Saint Michel veille.

http://www.mairie-viviers.fr/visiter/patrimoine_et_paysages/
www.monum.fr/visitez/decouvrir/fiche.dml?id=195&lang=fr

Viviers_30

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10 septembre 2006

Saint Galoneg et Demet

aout_2005_bretagne_004A l'extrême pointe de l'Europe, au milieu de la Baie d'Audierne entre la Pointe du Raz et la Pointe de Penmarc'h se trouve Plozevet.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

aout_2005_bretagne_003Les sources de Plozevet figurent parmis les plus anciennes connues de Bretagne. Elles sont situées sous les fondations de l'église Saint Galoneg et Demet, et jaillissent des deux côtés de la porte principale. Il s'agit d'un signe qui montre qu'un culte de l'eau de l'époque celte ou même pré-celte fut ici christianisé.

aout_2005_bretagne_005

 

Contrairement à la logique de construction, beaucoup d'églises qui devaient prendre la place des anciens lieux de culte furent érigées sur des sources, si bien qu'au cours des siècles, elles furent recouvertes de mousse. Ces églises sont nombreuses en Bretagne.

 

aout_2005_bretagne_002A Plozevet, on vénère Saint Galoneg et Saint Demet, ce qui signifie en Breton "le vaillant" ou "le brave".

 

Saint Galoneg était un moine Irlandais et les mères prononcaient les paroles suivantes pour exaucer leurs souhaits pour leurs enfants: "Saint Galoneg donne à nos enfants deux coeurs, un coeur de lion pour bien agir et un coeur de colombe pour bien aimer." (source: Guide de 117 fontaines sacrées de Bretagne, de Daniel spoerri chez JMP )

 

 

 

aout_2005_bretagne_001L'enclos Paroissial  regroupe l'église gothique des XVème et XVIème siècles avec ses arcades romanes du XIIème, ses 2 calvaires, les monuments aux morts des guerres 14/18 et 39/45 situés près d'un menhir impressionant et à proximité, la fontaine de St Théleau.
Cette fontaine contient deux statues massives en granit représentant des saints. Saint Théleau (ou Délo)était réputé pour guérir de la fièvre.

 

aout_2005_bretagne_006

 

 

 

 

Plozevet fut la première fontaine de mon chemin que j'ai mesurée avec une intensité vibratoire hors norme. Mais le plus beau restait à venir...

voir ici

23 avril 2007

L'église Saint-Aignan de Bègues

B_gues__1_aDu celte Bec ou Beg signifiant "pointe rocheuse avancée", Bègues surplombe la vallée de la Sioule et communique avec elle par des passages situés entre deux escarpements.
De nombreuses découvertes archéologiques ont révélé l'ancienneté du site : un menhir, des éléments dans une grotte, la "cafrotte", creusée dans le rocher au niveau de la Sioule, témoignent aussi d'une occupation préhistorique. Présence aussi de tumuli avec des haches de bronze.
Plus tard, les gaulois ont fortifié le lieu en oppidum. Le site représentait probablement un camp avancé arverne faisant face aux Bituriges de l'autre côté de la Sioule.
Après la conquête romaine, la fonction commerciale de Bègues s'est confirmée. La voie romaine venant de Clermont passait par là, pour preuve la borne militaire rerouvée, datant du règne de Trajan (98-117).











L'église Saint-Aignan de Bègues

B_gues__12_aLa paroisse de Bègues appartenait à l'ancien diocèse de Clermont, sous la dépendance de l'abbé d'Ebreuil.










B_gues__2_aEdifice du XIIème siècle, l'église Saint-Aignan comprend une nef occidentale flanquée de bas-côtés et un choeur composé d'une abside et de deux absidioles.
B_gues__11_a















B_gues__7_aLe chevet déstructuré témoigne des nombreux remaniements liés probablement à la surélévation des voûtes. Les grandes arcades en arc brisé sont portées par des piles rectangulaires. la nef, les bas-côtés et le transept sont couverts de berceaux brisés. Le clocher carré élevé sur la croisée du transept, date certainement de cette période.

B_gues__5_a












B_gues__13_aA l'intérieur, au dessus de la porte occidentale, il faut remarquer la présence d'une peinture murale de la fin de l'époque gothique. La scène représente l'annonciation : la Vierge est entourée de deux anges, à droite Gabriel lui annonce qu'elle va mettre un enfant au monde.Sur la gauche, un donateur est représenté par un évêque (peut-être Saint-Aignan). La partie inférieure de la composition a été détruite lors de la restauration de la porte.

B_gues__16_a

18 avril 2007

La lanterne des morts de Culhat

Culhat__3_Une lanterne des morts est un édifice maçonné, de forme variable, souvent élancé (comme une petite tour élancée), généralement creux et surmonté d'un pavillon ajouré (au moins trois ouvertures), dans lequel au crépuscule, on hissait, souvent avec un système de poulies, une lampe allumée, supposée servir de guide aux défunts.
Culhat__11_a














Culhat__4_aConstruites pour la plupart aux environs du XIIème siècle, on pense que ces petites tours creuses, surmontées d'un pavillon ajouré et dans lequel on hissait au crépuscule une lampe allumée, jouaient le rôle d'une sorte de phare destiné à guider les âmes des disparus vers le repos éternel. D'autant plus qu'on ne les retrouve pratiquement qu'aux abords des cimetières, bien que certains aient pu disparaître au fil du temps. La présence d'une lanterne, si elle n'a pas été déplacée, peut matérialiser alors l'emplacement d'un ancien lieu de sépulture aujourd'hui oublié.






Culhat__7_aSurvivance d'un rite religieux d'origine celte, on pensait aussi que la lumière protectrice dégagée de ces lieux durant la nuit, pouvait retenir la mort et l'empêcher d'aller rôder faire de nouvelles victimes. Ceci notamment en période d'épidémie où la flamme du lampier pouvait également servir à alimenter en feu les foyers, évitant ainsi un contact inutile entre les villageois qui aurait pu leur être fatal.

Celle de Culhat est une lanterne des morts cylindrique du XIIème siècle en arkose, située à l'emplacement de l'ancien cimetière. Tout autour d'elle, l'herbe forme un cercle plus épais d'herbe. Il semblerait que l'on soit en présence d'un vortex et d'un croisement de réseaux telluriques. Ces lanternes, au niveau énergétique, servaient peut-être de phare, de douche et d'ascenseur aux âmes en partances... (on en trouve aussi sur certaines églises jouxtant un cimetière)

http://lanternes.free.fr/presentation.htm

19 avril 2007

Saint-Amable de Riom

Riom__9_aLe nom de Riom est d'origine celtique: Ricomagum, le bourg arverne, ( Vicus Ricomagensis ) "le riche marché", de rico, riche et de magum, marché, indique un centre économique aux fonctions commerciales importantes au carrefour de deux grandes voies, la route de la vallée de l'Allier (la voie Claudia reliant Augusto-Nemetum, Clermont-Ferrand, à Avaricum, Bourges ) et celle de l'océan Atlantique.
La région de Riom a été probablement peuplées de bonne heure. Peut-on avancer une présence humaine vers 20.000 ans avant l'ère chrétienne ? Des haches polies, des objets en silex, des grattoirs ont étés retrouvés au cours de fouilles.









Riom__11_aA l'époque Gallo-romaine,  Riom est alors une agglomération à vocation agricole sans fortifications connues qui deviendra à la fin du IVème siècle le siège d'une vaste paroisse primitive. Aucun vestige de cette époque n'est visible dans la ville ancienne mais le peuplement gallo-romain est attesté par la présence de villae dans la campagne proche.
Au Vème siècle, Saint Amable fonde un sanctuaire,  l'église Saint-Bénigne, puis un baptistère. Il meurt en 475. Au VIIème, l'église est agrandie et prend le nom de Saint Amable. En 1077, un chapitre de chanoines s'installe. En 1212, Riom devient capitale de la terre d'Auvergne. En 1477 et 1490 : plusieurs séries de tremblements de terre détruisent une bonne partie de la région riomoise.









Saint Amable

Riom__19_aIl exerça son ministère dans l'église de Riom, puis fut appelé au siège épiscopal de l'Auvergne (Clermont), probablement par saint Sidoine Apollinaire.
On raconte qu'à sa voix les bêtes venimeuses et les démons s'enfuyaient. Les images et médailles représentant le saint portent toujours cette inscription « le démon s’enfuit, ainsi que le serpent et le feu ». On peut voir à Mirecourt, une toile du XVIIème siècle représentant saint Amable, saint réputé protéger des serpents et des sorciers.
Il est mort un 11 novembre de la fin du Vème siècle. Sa fête a cependant toujours été célébrée le 11 juin.
Son tombeau à Clermont a été le lieu de plusieurs miracles dont saint Grégoire de Tours a été témoin et qu'il nous rapporte. Au Xème siècle, on procéda à la translation de ses reliques de Clermont à Riom où on les plaça dans l'église Saint-Bénigne.

La basilique

Riom__23_aLa basilique Saint-Amable à Riom, le plus vaste édifice du diocèse après la cathédrale de Clermont,  est dédiée au saint depuis le VIIème siècle. Elle fut édifiée à la place d'une ancienne chapelle que fit construire Saint Amable, en même temps qu'un baptistère, sur l'emplacement d'une ancienne chapelle dédiée à Saint Gervais et Saint Protais, vers l'an 450 et dans laquelle il fut inhumé en 475.
L'édifice est desservi par un chapitre de chanoines de Saint-Augustin depuis 1077 et  devient séculier en 1548.
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Riom__31_aElevée au rang de collégiale, l'église primitive fut remplacée au XIIème siècle par une construction romane réalisée à la diligence des évêques de Clermont, sans doute par Etienne de Mercoeur. De cette grande église, subsiste seuls aujourd'hui la nef de sept travées au berceau brisé sans doubleaux avec bas-côtés surmontés au-dessus de grandes arcades en tiers-points de tribunes et quelques éléments d'un vaste transept débordant. Toutes les autres parties ont fait l'objet de multiples transformations successives.
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Riom__32_aÀ la Révolution, l'église devient un atelier de salpêtre. Dix-huit mois plus tard, elle est rendue au culte. Elle est intitulée basilique depuis 1912.  Son architecture est complexe puisqu'elle est marquée par toutes les périodes :
La nef bordée de deux bas-côtés est de style roman bien qu'elle soit construite en pierre de Volvic (pierre volcanique) employée seulement à partir du XIIIe siècle. Il s'agirait donc d'un roman tardif.






Riom__34_aLe chœur avec chevet à déambulatoire et trois chapelles rayonnantes reconstruit au XIIIème siècle et chapelles rayonnantes typiquement gothiques (1230-1255).
Les chapelles nord de style gothique flamboyant (fin XIVème siècle).
Les chapelles sud datant de 1747 (elles comblent la démolition du cloître à cette époque).
La façade ouest de 1750.
Le transept et le clocher qui sont reconstruits en 1855. La flèche du clocher avait été supprimée à la Révolution.




Riom__17_aLa basilique Saint-Amable est remarquable par ses dimensions exceptionnelles : 64,50 m par 27 m ; (nef romane : largeur 6,97 m, hauteur 16,15 m) ; (bas-côtés : largeur 3,50 m, hauteur 7,70 m).

Elle l'est aussi par l'architecture de son choeur gothique qui représente avec ses trois travées et son rond-point, l'un des premiers témoignages de l'introduction du nouveau style en Auvergne.

Riom__27_ahttp://fr.wikipedia.org/wiki/Riom
http://membres.lycos.fr/jpax/histoire.html

23 avril 2007

L'église Sainte-Germaine et Saint-Pardoux d'Arfeuilles

Arfeuilles__3_aIl existe une importante présence mégalithique et druidique à Arfeuilles et dans la région ( le rez Gailles, le rez Murceint, le rez des Ecoliers). Ce fut un lieu de passage, ou les celtes, puis les gallo-romains, vinrent s'installer. Le culte à la déesse-mère c'est continué avec la présence d'une vierge noire, Notre-Dame d'Arfeuilles ("Arfolia" en 1337), qui possédait la propriété de faire revivre les enfants morts-nés sans baptême, et de faire tomber la pluie en cas de sécheresse. En cas de calamité, la statue était portée en procession jusqu’à la croix du Verger. Les actions miraculeuses sont alors attribuées à Notre-Dame et sont transmises par la tradition.
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Arfeuilles__6_aOn pense que c'est au cours du XIIème siècle que les moines de l'ordre de Cluny, déjà installés à Châtel-Montagne, vinrent s'établir à Arfeuilles où ils fondèrent une petite communauté dans des bâtiments situés face au côté gauche de l'église actuelle. L'église fut dédiée à Saint Pardoux.









Arfeuilles__16_aAvant la Révolution, des pèlerins venaient de Châtel-Montagne, Châtelus, Isserpent, Laprugne, Le Breuil, Saint-Pierre-Laval et des lisères du Forez, jusqu’à Saint-Just-en-Chevalet. Après la Révolution la statue de la vierge, d'abord cachée par un cordonnier dans un cellier, fut replacée dans l'église. Le 15 août devint la fête patronale de l’agglomération.








Arfeuilles__14_aL'église actuelle a été construite en 1870 par l’architecte Michaud, de Roanne, selon un style gothique. Elle comporte une nef flanquée de bas-côtés et un clocher de façade carré, à flèche de charpente. Une travée droite précède l’abside à trois pans élevée en 1883.  Il ne reste de l'ancienne église romane qu'un bénitier, du XIIème siècle...

19 avril 2007

Notre-Dame de Taxat-Senat ?

Riom__7_aAu musée Mandet se trouve la statue présumée de Notre-Dame de Taxat-Senat. Cette statue représentant une vierge en majesté date du XIIème siècle et provient donc de la région de Clermont-Ferrand.

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Riom__8_ Elle a une cavité creusée dans son dos et une trace de médaillon au niveau du cou qui laissent à penser qu'elle servait de reliquaire, comme Notre-Dame de Vauclair.
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20 avril 2007

Notre-Dame de la Ronde de Chazeuil

Chazeuil__2_aSur un monticule qui longe l'Allier et le chemin de fer, à quelques pas du château de Chazeuil, sélève l'antique chappelle de la Ronde, datant du XIème siècle. Une légende s'y rattache : une statue de la vierge apparait tout d'abord d'abord dans l'église d'Agonges près de Souvigny.









Chazeuil__5_aUn jour, les habitants voulurent la remplacer par une statue plus élégante, et la première fut reléguée dans un coin obscur. Le lendemain, l'antique image de Marie avait repris son trône d'honneur, tandis que la nouvelle statue gisait à terre. Le sacristain rétablit l'une et l'autre en leur place, enfermant la première statue dans une armoire de la sacristie.
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Chazeuil__6_aCette fois encore la vierge déjoua le projet des hommes et alla se réfugier dans le creux d'un ormeau que l'on voit encore aujourd'hui. Un berger la découvrit en cet endroit, et bientôt les fidèles la réinstallèrent dans l'église d'Agonges, à la place qu'elle occupait jadis. Mais la Madone disparut encore, et cette fois, sans retour, du pays d'Agonges, pour reparaitre bien plus tard sur la colline de la Ronde près du château de Chazeuil.







Chazeuil__11_aD'épouvantables fléaux désolèrent alors cette contrée inhospitalière. Le désepoir était à son comble, quand un jour on apprit qu'un pâtre de la fôret de Briailles, près de Saint Pourçain, à sept ou huit lieues de là, avait trouvé une statue de la Sainte Vierge au milieu des épines. Les habitants de Chazeuil s'empressèrent de lui bâtir une chapelle sur le monticule de la Ronde, et ceux d'Agonges, repentants, vinrent tous les ans, pendant de longs siècle, lui faire amende honorable. 












Chazeuil_Notre_dame_de_la_Ronde_aLa statue miraculeuse fut cachée pendant la révolution, et rapportée plus tard à sa chapelle. En 1866, M. le Comte de Montagnac, propriétaire du château de chazeuil, prit l'initiative d'une restauration complète. Tous les ans, le lundi de Pâques, ainsi que le premier dimanche d'Octobre, les fidèles s'y rendent très nombreux.

La statue est une vierge en majesté en bois marouflé, polychrome, de 76 cm de hauteur. La robe de la vierge est verte, celle de l'enfant rouge. Elle est datée du XIIème siècle.

23 avril 2007

Notre-Dame de Montluçon

Montluçon

Montlu_on__8_aLa fondation de la ville se pert dans un brouillard d'incertitudes qui la voit apparaître selon une hypothèse d'archéologue en cantonnement celtique...
Ce qui est sûr est qu'en ces temps reculés où l'empire romain apportait son auguste splendeur aux frustres gaulois, c'est qu'une cohorte de la huitième légion, la légion Octava-Augusta s'était sise en la cité de Neriomagus, future aquae Nerii, future Néris les Bains, dont la source chaude accordait ses bienfaits aux pauvres légionnaires dans le courant du premier siècle...
A quelques kilomètres de là, un piton rocheux dominait la vallée du "caris" (le cher). Lieu stratégique car situé à un important carrefour de voies romaines, ce piton, au pied duquel serpente la rivière, vit Lucius, y installer un oppidum en poste avancé. L'endroit prit alors le nom de Mont Lucius ...

Montlu_on__4_Avec la chute de Rome, la nuit tombe sur l'Europe et Montluçon, et les barbares envahissent... Montluçon passe sous l'égide du royaume d'aquitaine (Vème siècle) avant de redevenir Française, grâce à la victoire de Pépin Le Bref sur les ducs d'Aquitaine (VIIIème siècle).
Au XIème siècle la forteresse de Monte Lucii est mentionnée : il s'agit d'une première ébauche du château bâti par Guillaume, fils d'Archambaud IV de Bourbon, sur les restes du castrum de Lucius. La construction de l'église Saint-Pierre commence alors.











Montlu_on__22_Au XIIème siècle, la ville va subir les premiers assauts de ses soupirants ; voisine de la "frontière" entre les possessions des rois de France et d'Angleterre, Montluçon guerroya, résista mais fut vaincue et soumise aux Anglais de 1171 à 1188.
Montlu_on__24_C'est Guy de Dampierre qui, sur ordre de Philippe Auguste, libéra la ville. Alors siège d'une baronnie, Montluçon va passer sous la protection des Bourbons et devient une châtellenie.

Montlu_on__27_bLa ville est alors gérée par les consuls qui doivent s'élever contre les abus des seigneurs sur les droits des montluçonnais. Le chapître Saint-Nicolas se bâtit vers 1250 et est à ce jour le plus ancien bâtiment de la ville. Un rapace, haut dans le ciel, m'a accueillie.




 

L'église

Montlu_on__25_aNotre-Dame de Montluçon est une église à deux nefs dont la construction s'étale sur trois siècle. Les étapes se retrouvent sur la façade donnant sur la place, d'est en ouest, sur les 6 grandes fenetres : deux premières baies à 4 feuilles dans les remplages, deux baies suivantes flamboyantes, deux autres au tracé épuré du XVIIème siècle. La place était jadis un cimetière, on y a retrouvé des pierres tombales et de nombreux vases à eau bénite.













Montlu_on__3_De cette place part le passage du doyenné, du XIIIème siècle, menant à la chapelle Saint -Louis.
Une première église romane à nef unique se terminait à l'est par trois absides : une seule subsiste.
Au XIVème siècle, la reconstruction débute par le choeur et la première travée de la nef latérale. Les chapiteaux sont garnis de motifs végétaux.

Montlu_on__26_aL'abside en hémicycle est située dans une cour. Elle est le témoin de l'époque romane. On y trouve les vestiges de l'ancien cloître du XIIIème siècle dans le prolongement de l'ancien transept. Le sol est en galets de rivière, typique des constructions Montluçonnaises.

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Montlu_on__17_aLe chevet est dominé par le clocher et marque le début de la rue Notre-Dame bordée d'hôtels particuliers et de maisons des XVème et XIV ème siècles. Ce chevet plat correspond à un choeur rectangulaire. Il est éclairé par une grande baie gothique aux remplages quadrilobés, surmiontés d'une balustrade de pierre des XIV ème et XVème siècles. Le clocher présente sur chacune des faces deux baies trilobées. Avant 1706, une flèche de pierre le surmontait.

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Montlu_on__15_aAu XVème siècle, on établit les voûtes des deux nefs. Leurs nervures pénètrent dans les piliers ronds, dépourvus de chapiteaux. Au XVIIème, on termine l'édifice à l'ouest. Le grand portail date de 1622.
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Les vierges de Notre-Dame de Montluçon

Montlu_on__13_aNous trouvons à l'intérieur de l'église une vierge assise en bois doré, au milieu d'un grand retable du XVIIème siècle.

















Montlu_on__32_aSur la porte ouest de la cathédrale, à l'extérieur, dans une niche, se tient une vierge noire.D'où vient-elle ? Je n'ai aucune information quand à sa provenance, ni si c'est une copie récente. Il me semble qu'elle est la copie d'une autre vierge noire connue... Montluçon me ferait perdre la mémoire ?
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http://www.mairie-montlucon.fr/php/decouvrir/histoire/historique.php

26 avril 2007

Eglise Saint-Martin de Coulandon

CoulandonaLa partie orientale de l'église date du XIème siècle début XIIème siècle.












Coulandon__1_aEn avant du pignon de façade, un porche de plan rectangulaire fut élevé au XVème siècle, appelé dans la région caquetoire (lieu où l'on bavarde).
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Coulandon__20_aLe clocher carré, de plan barlong, du XVIIème siècle, élevé sur le chœur, a été couronné d'une toiture en pavillon exécutée en 1608, suivant l'inscription gravée sur le coq faîtier. Selon la tradition, il possédait une flèche en pierre démolie à la Révolution, ainsi que la majeure partie de sa base. L'étage de beffroi a été remonté à partir de quelques assises de soubassement.

Deux vitraux du XIIIème siècle représentent un évêque mitré, tenant une crosse et bénissant : il s'agit vraisemblablement de saint Martin.










Coulandon__2_bL'église possède un transept et une abside de la fin du XIIème siècle, ainsi qu'une nef unique, de quatre travées, couverte par une voûte en berceau avec arcs doubleaux.
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Coulandon__10_aL'abside en hémicycle est précédée d'un chœur dont les parties droites étaient terminées par deux absidioles démolies en 1871. Il a encore  deux petites travées, avec bas-côtés, fermées par des berceaux en plein cintre.
Une bulle de 1152 mentionne l'église comme dépendant du prieuré de Souvigny.


Coulandon_vierge_aCoulandon possédait une nierge noire, qui se trouve actuellement à Moulins. En bois polychrome, elle est haute de 77 cm et a été apportée au grand séminaire. (voir ici)

23 avril 2007

Beaune-d'Allier

Beaune_d_Allier__9_Beaune-d'Allier vient de Belna, (cité sous le nom de Belna en 1394) du nom de Belenos (dieu gaulois), emplacement certain d'un temple à Bélénos et Minerve sur une source à l'emplacement de la chapelle Saint-Porcien.










Beaune_d_Allier__10_aL'église Saint-Aignan  a perdu au fil des siècles son aspect primitif (style roman auvergnat). Elle date du XIIème siècle pour la nef, des agrandissements ont eu lieu aux XVIème siècle et au XIXème siècle.
La fontaine Saint-Aignan est également une source sacrée gauloise christianisée qui guérissait les maladies oculaires.
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Beaune_d_Allier__11_aAignan naquit dans  une noble famille chrétienne, réfugiée à Vienne. Jeune, il se fit ermite dans une grotte de la région, puis il se plaça sous la conduite de Saint Euverte, évêque d'Orléans. Il fut abbé du monastère de Saint-Laurent-des-Orgerils puis succéda à Saint Euverte en 391. Il sauva sa ville assiégée par les Huns d'Attila. Beaucoup de miracles furent faits en son nom.

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Beaune_d_Allier__4_En arrivant sur Beaune, dans un champ longeant la route, une porte de vie m'attendait. Un peu plus loin, un alignement mégalithique m'a sauté aux yeux. Il n'est répertorié nulle part...

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25 avril 2007

L'église Saint-Pourçain de Naves

Naves__2_aL'occupation de naves semble très ancienne. un mégalithe encore situé à la limite des communes de Vicq, Saint-Bonnet-de-Rochefort et Naves atteste de la présence humaine dès le néolithique. Il représente une chouette stylisée.
La commune était traversée par la voie romaine reliant Clermont à Bourges au lieu-dit Fontchambert, où une villa romaine était probablement installée.
La première mention connue de Naves date de 763. Un acte de Pépin le Bref place la vicairie de Chantelle, l'église de Naves et les terres qu'elle possède sous la protection de l'abbaye de Mozac en Auvergne. Puis on retrouve "Navas" en 833.









Naves__3_aA la fin du XIème ou du début du XIIème siècle est construit le château de Naves. Selon la légende, il aurait appartenu à Jacques Cœur.  En 1147, à la suite d'un conflit de vassalité avec Archambault V de Bourbon, Hugues de Naves cède à Pierre de la Châtre, archevêque de Bourges, son château et  ses domaines de Naves.








Naves__5_aL'édifice actuel du XIIIème siècle, construit par les archevêques de Bourges, Seigneurs de Naves, est bâti à l'emplacement d'au moins deux églises plus anciennes, datant de l’époque carolingienne et du XIIème siècle. Les piedroits du portail sont décorés à leurs extrêmités supérieures par deux têtes d'enfants dont la coiffure peignée est caractéristique du XIIIème siècle. D’autres sculptures sont visibles à l’extérieur et représentent des personnages ainsi que des outils médiévaux.

23 avril 2007

Eglise Saint-Martin de Besson

BessonUne donation du 20 Septembre 1077, de l'évêque de Clermont, Durand, à Guillaume, prieur de Saint-Pourçain sur Sioule, fait figurer Saint-Martin de Besson parmi les possessions de l'abbaye de Tournus.










Besson__20_aA la révolution, l'église fut mise aux enchères et fut achetée par le marquis de Tilly, seigneur de Botz, afin de la sauver de la démolition.
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Besson__5_aC'est un édifice du XIIème siècle à nef de quatre travées, bas-côtés, transept non saillant, absides et absidioles en hémicycle. Sa construction s'est faite en deux temps : le choeur, les bras du transept et les bas-côtés de la nef dans un premier temps et l'achèvement de l'édifice dans un second temps.

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Besson__11_aRattachée à la période romane, la simplicité du plan est à remarquer. Les deux chutes successives du clocher en 1620 et 1700 ont entrainé la disparition des voûtes d'origine à l'exeption d'une partie de celle des bas-côtés.
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Besson__17_aLe bénitier me parait bien curieux, surmonté d'une tête double... Besson, le jumeau ?
Celà proviendrait de l'origine du vocable du village, du latin "bisso", deux fois.

















Besson__6_aLes chapiteaux sont remarquables, avec feuilles de marronniers, de chênes, de houx... La tradition des arbres sacrés se perpétue.
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Besson__14_aIl y avait encore, au XVIIème siècle, à Besson, une chapelle consacrée à Notre-Dame de Cussierges. la vierge de majesté date du XIIème siècle. Elle est en chêne et mesure 80 cm. On distingue encore des traces de polychromie, mais lma statue a perdu ses mains et l'enfant n'a pas été conservé. Elle est en collection particulière.
On retrouve à Besson une présence mégalithique avec le dolmen de la Pierre-Folle.

Dans l'absidiole sud, dédiée à Saint-louis, une peinture le représente.

18 octobre 2006

la chapelle de Saint Alban

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Simandre_St_alban_St_hymetiere_248Entre  saint Hymetière et Simandre, en direction de Montagna-le-templier, se prélasse la petite chapelle Saint Alban. A côté d'elle coule le Suran, que nous allons retrouver longeant le menhir de Simandre.

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la construction n'a rien d'extraordinaire, mais l'atmosphère est interessante...

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Simandre_St_alban_St_hymetiere_254Une source, derriere la chapelle, coule en direction du Suran en passant directement sous l'édifice. Cette source a un gardien, un peu sombre à mon goût, mais bien présent. A l'intérieur, il m'a semblé voir une statue magnifique, mais comme d'habitude, les portes étaient fermées...

Alban, Alba la blanche...

Simandre_St_alban_St_hymetiere_241_1En latin, albus, alba, album était un adjectif de couleur ou plutôt d'absence de couleurs puisqu'il s'agit du blanc, l'aube étant bien cette espèce de clareté incertaine qui précède le lever du jour. Les troubadours du Moyen Âge en avaient fait un moment privilégié pour chanter l'aubade à l'être aimé, en attendant que vienne, avec le soir, l'heure de la sérénade. Le blanc de l'aube ne se confondait pas pour les Romains avec le blanc brillant, éblouissant comme celui de la neige, pour lequel ils employaient le mot candidus. Le mot français " candide " n'évoque plus la blancheur éclatante d'un objet mais une qualité morale ou intellectuelle qualifiant une personne. Mais sait-on ce qu'est, étymologiquement, un candidat ? C'était pour les Romains, celui qui aspirait à une haute fonction et qui, pour ce faire, était revêtu d'une toge blanche.

9 novembre 2006

Le cercle de pierre de Brodgar

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Dans le ciel d'hiver de Brodgar, la nuit, on peut apercevoir la constellation d'Orion au dessus des pierres...

 

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Brodgar__Orcades_022Bienvenue en ce lieu, lui qui m'a envoyé des rêves depuis si longtemps. Des rêves d'envol, des rêves si réels que la vie m'a offert le cadeau de pouvoir m'y retrouver en ce temps de Samain, début de la saison sombre, fête de transition, de passage, et d’ouverture vers l'autre monde, celui des dieux. De par sa définition, elle est propice aux évènements magiques et mythiques...

 

 

 

 

 

 

 

Brodgar__Orcades_033Les îles saintes des Orcades se sont appelées "l'Egypte du nord", en raison de l'abondance des sites pré-chrétiens, puis monastiques du début de l'ère. les vikings eux mêmes s'y référaient en tant qu'ïles saintes.
Il semblerait que des alignements relient les principaux sites à d'autres emplacements sacrés.
Sur un axe Nord/Est on trouve Crosskirk et Papa Westray, Brodgar, Tobermory puis Iona. Sur un axe Nord/Ouest, en passant par Skara Brae, Bookan, Brodgar, Stenness, on tombe sur.... Guizeh !

 

 

 

 

 

Brodgar__Orcades_075Brodgar fait partie de ce que l'on nomme les "henges", comme Stonehenge. Les "henges" sont des  constructions mégalithiques que l'on retrouve principalement sur les îles Britanniques. Elles sont datées d'environ 5 000 ans. Elles se composent généralement d'un monticule de terre de forme circulaire ou ovale, entouré d'un fossé, avec une ou deux entrées. Elles contiennent généralement un cercle de pierres levées, mais on peut trouver aussi les traces de poteaux en bois.

 

 

 

 

 

 

 

Orcades_139Brodgar est un cercle qui comptait à l'origine 60 pierres levées (donc une pierre tous les 6°). Certains pensent qu'il a été réalisé avec la coudée mégalithique, qui est de 0,829 m.
Il a 103,6 m de diamètre, son fossé devait faire environ 9m de large et 3m de profondeur. C'est exactement la même taille que le cercle intérieur d'Avebury.Tout autour du cercle, 13 cairns ont été répertoriés.

 

 

 

 

 

 

Brodgar__Orcades_040Il ne reste que 27 pierres sur les 60 du départ. Certaines d'entre-elles se sont retrouvées en piquets de clôture. (si si, je les ai vues...). Certaines des pierres restantes sont aussi consolidées par du béton, d'autres sont tombées, d'autres ont pris la foudre. Malgré tout celà, l'endroit est magique encore de nos jours. Le lichen gris et orange qui les recouvre y est peut-être pour quelque-chose, comme la bruyère rousse poussant à leurs pieds.

 

 

 

 

 

Brodgar__Orcades_097Ces pierres proviennent sûrement d'une carrière que l'on a retrouvé sur une colline au nord de... Skara Brae. (Tiens tiens, le fameux centre initiatique?...). Cette carrière se nomme Vestra Fiold. On a retrouvé sur place des pierres ayant exactement la forme de celles des cercles, avec peu d'épaisseur et des angles caractéristiques, ayant aussi plus de 5 mètres de long.

 

 

 

 

 

 

 

Brodgar__Orcades_124Le cercle de Brodgar est posé sur une mince bande de terre, entre le lac d'eau salée de Stenness et le lac d'eau douce de Harray, comme celui de Bookan et celui de Stenness, confortant l'idée que l'endroit était un énorme complexe préhistorique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les trois cercles ressemblent légèrement à la ceinture d'Orion... L'emplacement a sûrement été choisi en fonction de la nature exeptionnelle du lieu. j'ai remarqué que de chaque côté du cercle, au loin, les montagnes formaient de grandes portes de vie, comme si le cercle était au centre d'un immense couloir de passage. L'atmosphère première du lieu fait ressentir une certaine sérénité. Une enveloppe douce et bienfaisante n'enlève pas l'admiration et le sentiment de petitesse de notre savoir par rapport aux connaissances de ceux qui ont créé cette merveille.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Brodgar__Orcades_172Dernière trouvaille sur le site: des ouvriers construisant le nouveau parking ont mis à jour ce qui pourrait être le segment d'un mur cyclopéen. Les travaux ont été stoppés immédiatement. La structure s'est avérée être un mur massif d'environ 1m de large, formant une clôture circulaire passant à travers les lacs. les archéologues projettent d'employer des techniques de résonnance électrique pour fournir une idée plus claire de l'ampleur de la construction.

 

 

 

 

 

 

 

Orcades_158Jusqu'en 1840, le cercle de Brodgar était connu sous le nom de "temple du soleil", et Stenness comme celui de la lune. Le site était-il un observatoire astronomique, comme Stonehenge?
C'est une thèse défendue par le professeur Alexandre Thom qui a passé plusieurs décénnies à étudier les alignements. de plus, il pense que Brodgar représentait le secteur symbolique des morts alors que Stennes représentait la vie, et que le chemin les reliant, encore marqué par des pierres levées comme la pierre d'Odin (qui a malheureusement été détruite depuis. Elle avait un trou en son centre, où les amoureux passaient leurs mains afin d'obtenir fécondité) et la pierre de la comète, ou bien le veilleur, pourrait être comparé au voyage symbolique de la vie à la mort.

 

 

Brodgar__Orcades_178Je pense que même si l'observation des étoiles, de la lune et du soleil peut être l'une des utilités de Brodgar, il n'est pas que ça. Il est bien plus. Il est un jalon sur la voie initiatique, la deuxième partie d'un voyage ayant commencé à Skara Brae. Il est sur une ligne tellurique puissante, et en même temps sur une ligne sacrée semblable à celle des saints Michel, qui ammène au cairn de Maeshowe.

 

 

 

 

 

 

 

Brodgar__Orcades_200Je terminerai par la légende qui indique que les Orcades auraient été créées au moment où un héros appelé Assipattle est remonté de l'estomac d'une énorme créature marine, le ver de Stoor, qui aurait alors éclaté, son corps devenant l'Islande et ses dents les Orcades...

 

 

 

 

 

 

 

Brodgar__Orcades_130En 352, l'explorateur Grec Pythéas découvrit les îles , mais décida de rentrer chez lui, pensant qu'il avait trouvé l'Ultima Thulé, le bord du monde, et que son bateau ne pouvait pas aller plus loin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Je me suis souvent inspirée d'un site magnifique pour tout ce qui touche aux études des mégalithes des Orcades:  http://www.orkneyjar.com/Brodgar__Orcades_147










 

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23 avril 2007

Sainte-Thérence

Sainte_Therence__15_Sainte Thérence était une humble bergère qui vécut au début du VIème siècle. Un jour qu'elle traversait à gué pour rejoindre l'ermite Saint Marien, un orage provoqua une crue soudaine. Alors qu'elle se noyait, la voix de Dieu arreta les flots. Pour remercier le seigneur, elle conçut le projet de construire une chapelle.

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Sainte_Therence__3_En gardant son troupeau, elle ramassait les pierres le jour, en remplissait un chariot tiré par son âne et les emportait au maçon le soir en rentrant à la ferme. Un matin, un ours les surptit et égorgea le pauvre âne. Thérence se fâcha, pris l'ours par les oreilles et l'attela à la charette. L'ours remplaça l'âne... Le soir venu, Thérence le libéra et à sa grande surprise, trouva son âne devant sa porte.
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Sainte_Therence__6_Quand la sainte mourut, conformément à sa volonté, son corps fut confié à un chariot attelé par des boeufs, pour qu'elle soit enterrée là où ils s'arreteraient. Ils tombèrent à genoux en un lieu qui devint Sainte-Thérence.
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Sainte_Therence__1_Dans l'axe de l'église, la tombe de la sainte se présente sous forme d'une plaque de granit posée sur deux colonettes. Les gens désireux de calmer les convulsions de leurs enfants vont gratter la pierre, la mettent dans une infusion qu'ils filtrent avant de loa faire boire à l'enfant.









Sainte_TherenceSainte Thérence est représentée dans l'église du XIIème siècle, le pied gauche sur un dragon qui la regarde d'un air soumis. Elle rapelle sa légende la montrant dominant, avec l'aide de Dieu, les forces primordiales issues de la terre.
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3 mars 2007

L’église Saint-Jean-Baptiste de Crupies

crupies_2Etablie sur un site gallo-romain au-dessus du cours du Roubion, elle apparaît dans les textes en 1107, mais son origine est bien plus ancienne (peut-être était-ce une église baptismale), comme le prouvent les fragments remployés au-dessus de la porte.













crupies_4Y sont sculptés en méplat des rameaux de vigne, aux feuilles très découpées, que picore un oiseau, travail préroman, voire pré-carolingien.  Église dépendant du prieuré de Bourdeaux, lui-même dépendant de l'abbaye bénédictine de Savigny, près de l'Arbresle (Rhône), l'édifice était en ruines après les guerres de religion.  Remplaçant aux XVIle et XVIlle siècles l'église Sainte-Catherine du village perché de la Vialle, il fut transformé en temple protestant de 1806 à 1904, désaffecté, puis restauré en 1960.



crupies_3La nef unique comprend deux travées, dont les murs sont renforcés d'arcs de décharge en plein-cintre.  Les impostes qui reçoivent ces derniers sont formées de deux cavets superposés ou d'un cavet surmonté d'un tore, moulures peu fréquentes dans le voisinage.  A l'époque classique, on a fait disparaître un dosseret aux pilastres, rebâti la voûte et la façade, ouvert de grandes fenêtres.







dr_me_provencale_554Le petit appareil en moellons de grès roux des murs gouttereaux de la nef contraste avec les assises plus minces, où se mêlent des moellons calcaires romains, de la partie orientale de l'édifice : le raccord se voit bien dehors à la seconde travée, au sud.

L'église était en travaux quand je suis venue dans le pays.








crupies_5Le contraste apparaît tout aussi net à l'intérieur, quand on arrive à la travée de chœur, vaste et insolite, dépourvue d'arcs de décharge.Deux hauts pilastres, disposés légèrement en oblique pour bien correspondre aux contreforts et portant des tailles décoratives, marquent l'entrée de la travée. Comme ceux de l'abside, ils sont surmontés d'une imposte que décore, seul luxe de l'édifice, une frise de deux ou trois spirales, auxquelles peut s'en ajouter une demie. Le motif, dérivé du rinceau, se rencontre à l'époque carolingienne et deux des frises conservent, entre des spirales, le souvenir déformé d'une petite feuille dont la signification n'était plus perçue. Dans l'hémicycle de l'abside, frappante elle aussi par sa nudité, se remarque une assise de moellons complétés par des briques. Au sud s'ouvre dans la travée une porte ancienne, contiguë à l'un des contreforts très massifs, construits en partie avec le même appareil que l'édifice, ce qui prouve que celui-ci était voûté dès le début.











crupies_6Travée et abside paraissent contemporaines, ou peu s'en faut, de l'installation des moines de Savigny dans plusieurs églises autour de Comps, et en particulier à Bourdeaux, à partir de 1031. La simplicité des structures, le dégagement des volumes dû à la nudité des parois, l'emploi du petit appareil, l'archïsme de la décoration ne démentent pas cette datation ; le motif des spirales se retrouve en remploi à Comps. Quant à la nef, avec sa modénature, elle paraît remonter au Xlle siècle.

http://www.centcols.org/les_rendez-vous/damian/monuments_romans.htm

9 août 2006

Monestir de Poblet, le cloître majeur et la salle capitulaire

poblet_santa_creus_029Puis vient le cloître majeur:

Sa construction débute à la fin du XIII ème siècle. Ses dimensions sont assez imposantes: 40 x 35 mètres. Il est partagé entre roman et gothique.

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Les galeries sont parcourues de bancs de pierres sur lesquels les moines s'asseyaient pour lire, ce qui lui vaut le surnom de "cloître de la lecture".

 

 

 

 

 

 

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Sur la partie supérieure, on construisit au XV ème un deuxième cloitre qui fut détruit. Il n'en reste que l'emplacement des colonnes.

 

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La galerie nord donne sur la cuisine et le refectoire long de 33 mètres, travaillé par le même tailleur de pierre que le temple de l'aile romane, hexagonal, abritant la fontaine ou lavabo, où les moines venaient se purifier.
Et je pense, vu les énergies qui se trouvent en ce lieu, qu'ils ne devaient pas laver que leurs mains... Là doivent se croiser plusieurs réseaux avec des rivières souterraines. C'est l'endoit le plus fort du monastère, et en même temps le plus doux...

 

 

 

 

 

 

poblet_santa_creus_047Puis vient le chauffoir du XIII ème et la salle des moines, aujourd'hui bibliothèque. Au dessus, la salle de l'abbé Copons.poblet_santa_creus_086

 

 

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Puis la salle capitulaire,carré de 15 mètres de côté divisé en 9 compartiments couverts d'une voute en croisée d'ogives.

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7 mai 2007

L'église Sainte-Croix de Gannat

Gannat_rhinoc_ros_laineuxLes traces les plus anciennes découvertes à Gannat remontent à quelques vingt-trois millions d'années. Elles nous emmènent sur la piste des brachypothères, autrement dit des rhinocéros de la fin de l'oligocène.
Gannat semble avoir été un véritable cimetière pour ces animaux, si bien que l'on découvre des multitudes d'ossements fossilisés.
Les chantiers autoroutiers sur le territoire gannatois ont permis de découvrir plusieurs industries sur galets de quartz qui feraient remonter le peuplement de la région autour de huit cent mille ans.

Gannat_succelusMoins loin dans le passé, Gannat est une cité antique à l'extrémité septentrionale de l'opulente plaine de la Limagne. Ses habitants, qui relevaient de la tribu des Avernes, prirent part à la lutte de Vercingétorix contre César. La Ville se situait alors à l'emplacement de l'église Saint-Etienne. Du temple païen érigé à cet endroit, il reste des débris de colonnes et la très belle statue du Dieu Sucellus (visible au Musée Machelon). A partir de l'an mille, Gannat se transporte à l'emplacement actuel de la ville.












L'église Sainte-Croix de Gannat

Gannat__2_aLa paroisse de Gannat dépendait de l'ancien diocèse de Clermont. De l'édifice roman subsistent les deux chapellles rayonnantes, quelques éléments du chevet ainsi que les bras nord du transept. Les remaniements se succederont jusqu'au XVIIIème siècle.
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Gannat__15_aAu XIIIème siècle, les trois travées de la nef et des bas-côtés, précédés d'un porche, furent construites. Du XIVème au XVIème siècle, dix chapelles de plans irréguliers furent accolées sans ordre contre les murs gouttereaux et le chevet. La nef et les bas-côtés consituent un interessant ensemble de la fin du XIIIème siècle, notamment par la présence d'un faux triforium au dessus des bas-côtés.







Gannat__6_aLa porte gothique "de la Faulconnière", située au sud, donne accès à la chapelle fondée par la famille Filhol, dont sont issus les seigneurs propriétaire du château proche de Gannat. Le blason orne le tympan.

Sur la partie romane du chevet se voit encore, par fragments, un cordon de palmettes qui contournait les cintres de fenêtres. Une des colones épaulant l'abside est surmontée d'un chapiteau de la nativité.







Gannat__4_aL'église apparait seule aujourd'hui sur le fond de la place. Il n'en a pas toujours été ainsi. Les deux tiers de cette place étaient occupées par des halles que l'on envisagea  de démonter vers 1830. Un bâtiment avançait jusqu'au portail central ménageant une ruelle étroite entre l'église et lui, dominé par la gargouille dite Bade-gorge qui, les jours de pluie, déversait les eaux de toiture sur le passant imprudent. Juste avant l'angle nord-ouest quelques constructions parasites s'appuyaient contre le mur de l'église. Au nord-est, il y avait un cimetière dont on s'est débarassé à la révolution. La partie romane peut être datée des XIIème et XIIème siècles et la partie gothique du XIIIème au XVème siècle.










Les clochers

Gannat__5_aLa façade occidentale, du XIIIème siècle, est percée d'un portail dont le tympan est orné d'un arc trilobé, surmonté d'un gable.
Les deux clochers font équilibre autour du portail central entre la grosse tour au sud-ouest qui renferme les cloches et ce qui a été un clocher avant d'être arasé à la révolution. Les bases de départ de l'une et l'autre sont semblables, sauf que la tour sud-ouest a été remaniée, épaissie, consolidée entre 1659 et 1665. Le clocher actuel, haut d'environ 30m, contient la "Saturnine", cloche qui pèse 1 100 kg. Il  fut élevé au-dessus de la première travée du bas-côté sud au XVIIIème siècle.




Le portail occidental

Gannat__3_aIl s'offre à la vue dès qu'on met le pied sur la place. Les voussures toriques de son archivolte s'appuyaient sur des colonnettes aux chapiteaux décorés de crochets. Dans les gorges qui les séparent sont sculptés des motifs difficilement lisibles. Le tympan laisse apparaitre une tête de Christ peinte depuis qu' a disparu, en Juin 1942, l'enduit de plâtre qui portait l'inscription "le peuple français reconnait l'être suprème et l'immortalité de l'âme". En 1881 les grandes portes actuelles ont remplacé les antiques portes à meneaux et panneaux. On ne sait par quel tour de passe-passe les deux anciens ventaux se sont retrouvés à Londres au Victoria and Albert museum.










Les portes latérales

Gannat__8_aEn passant au sud, le portail avec ses portes à caisson offre une décoration particulièrement soignée. Deux canaux permettaient l'écoulement des eaux pluviales sont terminés par la tête d'un animal fantastique que certains ont identifié à la vouivre. Ces canaux indiquent la limite de la construction primitive déformée par l'adjonction à des dates diverses des chapelles latérales.
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L'abside romane

Gannat__52_aLa chapelle absidiale en bel appareil est tournée vers l'est. Elle est dite chapelle de Sainte Procule, patronne de Gannat et présentée dans un vitrail. En la contournant, on rencontre l'absidiole nord qui avait son pendant au sud?. Sur un des chapiteaux extérieurs, la naissance su Christ. La porte nord est traitée avec sobriété, . Les fonds baptismaux étaient à droite, fermés dans un placard aux portes peintes.
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La grande nef et le choeur

Gannat__25_aAppuyé contre le grand portail on apprécie l'ampleur de l'édifice et des voûtes d'ogives en distionguant les 4 travées de la nef, l'avant-choeur au niveau du transept, le choeur et la chapelle absidiale.










Gannat__57_aLa longueur de l'édifice est de 43,50m et la largeur de 15m. L'avant choeur étaitr réservé aux prêtres communamistes disposant de 48 stalles, hélas démontées et disposées dans le musée. Les grilles remontant à la construction de l'édifice le fermaient et étaient surmontées par une tribune ou jubé supprimée en 1790.
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Le déambulatoire

Gannat__47_aPrivativement appelé carole, il continue les bas-côtés en faisant le tour du choeur. Il desservait 3 chapelles rayonnantes dont une seule a subsisté. De l'église romane, il nous reste les piliers extéreiurs du passage surmontés de chapiteaux avec de belles ornementations géométriques, florales ou animales, et quelques personnages humains figurant des atlantes, mis à part le chapiteau figuratif représentant la chute d'Adam et Eve au paradis terrestre.






Gannat__9_aLes évangéliaires sont gardés au musée Yves Machelon. (évangéliaire carolingien du IXème siècle, un autre du XIIème.)

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Les chapiteaux

Gannat__36_aaxés sur l'alchimie, intérieure et extérieure...

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Nous avons le labyrinthe, ainsi que la voie royale, la voie du milieu, et l'arbre de la science...
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10 mai 2007

Les bâtiments conventuels de Saint Philibert

Tournus_004aIls furent entrepris dès le milieu du Xlème siècle : autour du cloître, dont la galerie septentrionale vient s'accoler à l'église (seule des quatre galeries subsistant aujourd'hui), s'étend dans un premier temps l'aile occidentale avec le parloir (ancien locutorium) et le cellier.









Tournus_007aL'aile orientale, en revanche, sera conservée dans son état primitif jusqu'à la fin du XIème siècle. Elle abrite, depuis, la salle capitulaire, reconstruite après un incendie au milieu du XIIIème siècle.










Tournus_005aDans la première moitié du XIIème siècle, l'aile sud est réédifiée, abritant le réfectoire voûté, dont on peut toujours admirer l'élévation. Seule l'ancienne cuisine des moines a disparu, en 1656, qui jouxtait le réfectoire depuis le milieu du XIIème siècle.









Tournus_016aDans le chauffoir se trouve actuellement le musée lapidaire.
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10 mai 2007

Chapelle Saint-Michel de Saint-Philibert

Tournus_chapelle_2Au dessus du narthex se situe la chapelle Saint Michel, qui comporte également trois vaisseaux de trois travées. Le vaisseau central est voûté en berceau cintré, soutenu par des piles rondes trapues.
Les premières travées des collatéraux soutiennent les tours. Elles communiquent avec la partie centrale par une baie géminée. Les deux travées orientales des collatéraux sont voûtées en demi-berceaux assez bas.Tous les vaisseaux bénéficient d'un éclairage direct.





Tournus_chapelleLa chapelle domine les collatéraux de la nef, qu'on peut voir par des baies cintrées. Elle se situe également au-dessus de l'orgue, dont on peut observer les mécanismes.

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