Pointe du Van, rocher de Morgane
"Située à l'extrême ouest de la commune, cette pointe n'est autre que la petite soeur de la pointe du Raz, toutes deux sont gardiennes de la baie des Trépassés. Elle a, par chance, été plus épargnée que son ainée et certains la préferent pour ce coté plus naturel, moins ravagé par les aléas du tourisme de masse.
La roche qui la compose est plus friable que celle de la pointe du Raz. En conséquence, elle est plus vulnérable aux attaques de la mer. Elle n'a donc de pointe que le nom car, lorsqu'on s'y promène, on a souvent des difficultés à trouver l'extrémité de la pointe tant elle est évasée et tant ses avancées rocheuses sont nombreuses. C'est peut-être ce qui caractérise cette pointe, pas de direction logique, les chemins y sont nombreux et la promenade peut-être longue. Plusieurs rochers monumentaux se distinguent de la pointe, dont le fameux rocher de Morgane.
"Le village actuel de Trouguer, au sommet des falaises de le Pointe du Van qui surplombent la Baie des Trépassés, est bâti à coté d'un vaste établissement romain dont les restes affleurent partout à la surface du sol. La culture, très intense dans cette partie du littoral où les villages sont très peuplés, a malheureusement nivelé presque entièrement les vestiges de construction en petit appareil qui s'élevaient encore, il y a quelques dizaines d'années, à plusieurs mètres au-dessus du sol. De ce camp, il restait à la fin de XVIème siècle un mur de près de 6 mètres de haut. Aujourd'hui, les vestiges qui subsistent sont enfouis à quelques centimètres sous terre et constituent encore un quadrilatère 120 mètres de long environ.
Morgane, et plus loin le rocher de Merlin, bien évidemment. C'est vraiment un lieu "envoûtant", dans tous les sens du terme. Porte d'un autre monde: baie des trépassés, de ceux qui passent trois fois, départ des marins pour l'océan et ses îles perdues, envol au gré du vent et du Van...
Chapelle Saint They, pointe du Van
La chapelle Saint They m'a moins attirée que la fontaine. Peut-être est-ce du à la présence des touristes ?
Il n'empèche, elle est une des plus belles que je connaisse par son emplacement, et les énergies cosmo-telluriques sont bien présente.
"L'édifice a été construit à l'emplacement même d'une autre chapelle qui tombait en ruine, cette autre chapelle ayant elle même remplacé une autre située plus en avant (d'après la tradition).
La chapelle de Saint They est la plus vaste des chapelles de Cleden, son maître-autel en bois sculpté provient de l'église paroissiale, son clocher a supporté de nombreuses cloches dont une née d'un échange avec celle de Langroas.
Un couplet d'un vieux cantique à St They, exprime à la fois la crainte de voir la chapelle engloutie dans les flots de la baie des Trépassés et le souhait de la voir tenir contre les éléments qui la menacent, telle une figure de proue sur l'étrave de la Pointe du Van.
On prétend que la cloche de la chapelle St-They sonnait d'elle-même pour avertir les barques en danger, de se mettre sous la protection du saint.
Un jour, la flotte du roi de France était poursuivie par une flotte ennemie. La cloche se mit à tinter. L'amiral de France répondit à cet appel et dirigea ses vaisseaux dans la Baie des Trépassés, au pied de la falaise sur laquelle est érigée la chapelle. L'ennemi voulut les y suivre, mais un courant contraire prit ses navires et les entraîna dans le Raz où plusieurs frappèrent les écueils, les autres furent dispersés au large.
On sait peu de choses sur l'histoire de Saint They, si ce n'est qu'il vécut au VIème siècle et qu'il fut disciple de St Guénolé fondateur de l'abbaye de Landévennec. St They est connu en Grande-Bretagne, dans le Cornwall, sous le nom de St Day. Il a donné son nom à Lothey, (formé du breton Lok: "lieu consacré" et de They), près de Chateaulin. Des chapelles portent son nom, Saint-Segal, Riec, Plouhinec, Poullan.
La forme primitive de son nom est Dei, la prononciation bretonne a fait muter le D en T.Il s'écrit encore: Dey, Tei, Tey, Thei."
(http://www.cleden-cap-sizun.com/ccs,chapelle-saint-they.html)
A l'extérieur, une croix monumentale tronquée de 1772 exposant deux statues géminées du 16ème siècle (?) probablement de l'atelier de Roland DORE, dédiée à Saint Jacques.
Ra jomo pell c'hoaz en e za
Ar chapelig var ribl ar mor
Ma c'hello sant They divar e zor
welet ar bageier o treiza...
Que demeure longtemps encore debout
La petite chapelle au bord de la mer
Afin que puisse St They depuis sa porte
Voir les bateaux passer...
Pointe du Van, fontaine saint They
Voilà la fontaine sacrée par exellence, Saint They. C'est en ce lieu que j'ai eu un de mes plus fort ressenti, comme une porte qui s'ouvrait sur ..."autre chose". La falaise en contrebas présente deux portes de vie posées à 90° l'une de l'autre. L'eau de cette source est incroyablement élevée en taux vibratoire, et je pense qu'elle est la fin d'un ancien pelerinage, à l'identique de Compostelle, mais plus au nord. Le début doit se trouver au mont Sainte Odile, et passer par de hauts lieux comme Chartres, Rennes,ou peut-être même Guingamp et suivre la route des fontaines sacrées bretonnes
Il serait presque impossible de trouver une fontaine mieux située, en bord de mer, surplombant une côte rocheuse, à la pointe nord de la baie des trépassés. On dit que le voyage vers l'au-delà commence dans la baie, que les reliques des druides disparus furent transportées par bateau jusqu'à leur tombe située sur l'ile de Sein, que le jour des morts, tous les noyés se réunissent et cherchent ceux qu'ils aimaient sur terre.Les âmes sont tantôt des feux sur l'océan, tantôt des êtres, qui, par série de sept, surgissent des vagues et lancent un appel, tantôt des esprits pacifiques formant une longue procession, qui vont prier dans la chapelle des vivants.
On raconta aussi que les eaux des puits sont purifiées par la lune, lorsqu'elles ont été empoisonnées par le soleil.(Guide de 117 fontaines sacrées de Bretagne, de Daniel Spoerri, aux éditions Jean-Michel Place)
La statue du saint a été volée dans les années 70.
Les photos en hiver sont trouvées sur le net.