Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

lieux sacrés

lieux sacrés
Catégories principales
22 mai 2008

Les églises de Casteil

La commune de Casteil comporte deux sites exceptionnels : l'un naturel, le massif et le pic du Canigou ; l'autre historique, l'abbaye de Saint-Martin du Canigou. Le territoire est recouvert de forêts jusqu'à 2000 mètres, avant de s'élever jusqu'à  2784 mètres, hauteur du pic du Canigou.  
 

La chapelle Saint-Martin le Vieux  

Saint_Martin_du_Canigou_R11L’ancienne église de Casteil, la chapelle de Saint-Martin le Vieux, fut la première église paroissiale.
C'est un édifice du XIème siècle à nef unique.

Saint_Martin_du_Canigou__90_a









Saint_Martin_du_Canigou__4_aL'église est située sur la route reliant Casteil à l'abbaye Saint-Martin, à proximité du château primitif des seigneurs de Vernet. De style roman, elle a été abandonnée au XVIIème siècle au profit de l'église actuelle. Totalement négligé, l'édifice, qui s'effondra, disparut bientôt presque totalement sous la végétation.







Saint_Martin_du_Canigou__85_aLorsqu'on se décida à le dégager et à le restaurer en 1978, il n'en restait plus que les niveaux inférieurs du clocher et de l'église. Il fallut quasiment reconstruire l'édifice, à nef unique charpentée terminée par une abside semi-circulaire voûtée par un cul de four.

il s'agissait vraisemblablement d’une chapelle funéraire, d'une nécropole pour les moines de l'abbaye.






L’église Saint-Martin

 Saint_Martin_du_Canigou__0_D'abord simple oratoire construit vers le XVème siècle, l’église actuelle s'est agrandie à partir du XVIIème siècle, et est devenue église paroissiale en 1786.

Elle est construite en galets et briques, et comporte une nef unique à chevet-plat voûtée en berceau, dotée d'une chapelle latérale au nord. La tour du clocher a été élevée sur la travée du choeur.

Saint_Martin_du_Canigou__93_a









Saint_Martin_du_Canigou__94_aL'ancien mausolée du comte Guifred, fondateur de l'abbaye Saint-Martin, a été transféré dans l'édifice à

la Révolution

et intégré au mur sud de la nef. Ce transfert n'a d'ailleurs pas empêché la profanation du tombeau en 1793. En marbre rose de Villefranche, le monument est composé d'une niche surmontée d'un arc brisé. Il est datable du XIVème siècle. A l'intérieur de cette niche, l'inscription funéraire, inscrite sur un bloc brisé en plusieurs morceaux en caractère gothique, a été déposée.

 




http://fr.wikipedia.org/wiki/Casteil

http://jeantosti.com/villages/casteil.htm

Publicité
18 mai 2008

Le prieuré de Serrabone

Serrabone__4_aSitué dans la vallée du Boulès au coeur des forêts de chêne verts, Serrabone est construit sur un des versants du Canigou. Cette région est habitée dès le néolithique final. Une stèle, dite du Mas Nou, est présentée à l'entrée du prieuré de Serrabone. C'est un bloc de schiste qui servait de seuil d'entrée d'un mas proche du col des Arques. La pierre mesure 1,30 m de long sur 0,40 de large. Les deux motifs gravés peuvent paraître anthropomorphiques : le premier, sans doute symbole féminin, est composé d'un axe vertical avec un petit trait horizontal au sommet. Un autre trait horizontal coupe l'axe au milieu et est surmonté de deux points. Dans sa partie inférieure, l'axe traverse un cercle incomplet.
Le second représente peut-être la partie masculine : l'axe corporel se termine par deux traits écartés, avec au-dessus deux parallèles. La partie supérieure montre un  losange coupé d'un petit chevron au dessus duquel se trouve une cupule. Une autre cupule ovale occupe l'espace entre les deux motifs.






Serrabone_abSainte-Marie de Serrabone (Serra bona : la bonne montagne) est une église fondée au Xème siècle, la plus ancienne mention du lieu remontant à 1069, date à laquelle une église paroissiale dédiée à la Vierge est citée. C'était à l'époque un lieu de pèlerinage, où de nombreux miracles s'étaient produits. En 1082, sous le patronage de seigneurs locaux et du vicomte de Conflent, qui lui donnent des biens et des revenus, l'installation d'un collège de chanoines est décidée, suivant la règle de Saint Augustin.





Serrabone_daUn désaccord surgit alors entre les fondateurs et l'évêque d' Elne, révélateur des tensions engendrées par la "réforme grégorienne", qui voudrait soustraire les fonctions religieuses de l'autorité des laïques. L'évêque entend se réserver la nomination du prieur, mais les riches fondateurs refusent. Un compromis est trouvé, seuls les chanoines éliront leur chef.






Serrabone_faLes religieux augustins mènent une vie communautaire, comme des moines, mais assurent aussi le service paroissial. Dans la première moitié du XIIème siècle, à côté de l'église, ils construisent des lieux qui leur sont propres : cloître, salle capitulaire, réfectoire, dortoir... et dotent le prieuré d'une parure sculptée.








Serrabone_plan70 ans s'écoulent avant que l'église rurale ne se transforme en prieuré. En 1151 a lieu la consécration du nouvel édifice par l'évêque d'Elne. L'évocation de cette cérémonie est matérialisée par des croix gravées dans les murs de la nef et de l'abside. L'édifice fera alors l'objet d'importants travaux d'agrandissement et d'embellissement. Ils ont aussi élevé un clocher au sud, une galerie cloître et un bâtiment en angle comprenant trois salles superposées.












Serrabone__54_aLe collège était mixte, car comprenant des hommes et des femmes (qualifiées de converses).
L'apogée du prieuré fut de courte durée : les troubles commencent aux XIIIème et XIVème siècles avec l'individualisme croissant des chanoines (la vie en communauté a laissé place à des cellules individuelles par exemple...). La décadence devient alors inéluctable et atteint un tel degré au cours du XVIème siècle que le pape sécularise alors le prieuré, comme tous ceux rattachés à la règle de Saint Augustin en Espagne.




Serrabone_eaRattachée à Solsona en Catalogne (nouveau diocèse établi à cette époque), la collégiale devient église paroissiale et tombe lentement dans l'abandon et l'oubli.
L'église Sainte Marie reste pendant deux siècles la paroisse du petit village de Serrabone.
On signale que bergers et troupeaux se réfugient occasionnellement dans le cloître ou l'église. En 1819  toute la partie occidentale de l'église s'effondre, minée par les intempéries, de même on n'hésite pas à démonter, dans le cloître, la rangée intérieure de colonnes et chapiteaux pour constituer un retable dans l'abside.

Serrabone__42_aEn 1822 la commune de Serrabone, pauvre et dépeuplée, est supprimée.
Remarquée par les archéologues, elle est visitée par Mérimée en 1834 : elle devient l'un des tout premiers "monuments historiques".
A partir de 1836 les premiers travaux de consolidation sont réalisés, complétés au XXème siècle par de nombreuses campagnes de restauration qui vont assurer le sauvetage définitif de l'édifice. Offert au Département des Pyrénées-Orientales par la famille Jonquères d' Oriola en 1968, le Prieuré de Serrabone est depuis cette date ouvert au public.

http://www.cg66.fr/culture/patrimoine_catalanite/monuments/serrabone/index.html
Wikipédia
http://notes.romanes.free.fr/images/catalan66/serrabone/cadre.htm
http://histoireduroussillon.free.fr/Thematiques/Batiments/Histoire/PrieureDeSerrabone.php

18 mai 2008

L'église de Serrabone

Serrabone__26_aL'église actuelle est formée par la nef de l'église primitive, constituée d'une nef unique, voûtée en berceau brisé. La venue de la communauté de chanoines entraîne au XIIème un important chantier de transformations : le chevet primitif est remplacé par un transept saillant à l'extérieur flanquée de deux absidioles encloses dans les murs.











 

Serrabone__24_aLes bâtisseurs ont aussi élevé une deuxième nef au nord : il est probable que cette nef était celle qui servait pour les paroissiens de Serrabone. Le baptistère conservé rappelle cette destination. C'est dans ce collatéral que la population de Serrabone était baptisée, assistait aux messes. Un mur aveugle séparait la chapelle primitive, où se déroulait la vie clôturée, et le collatéral.





Serrabone__62_aLa nef, vaisseau long et étroit de 5 mètres de large, éclairé par des baies en plein cintre, est voûtée en berceau brisé et le collatéral en demi berceau. Les deux vaisseaux communiquent entre eux par deux arcades percées dans le mur les séparant (mur faisant partie de l'édifice du XIème siècle). La voûte en berceau brisé atteint 10 mètres de hauteur. Les trois absides sont voûtées en cul-de-four.







Serrabone__34_aLes murs épais de la nef sont construits en schiste local débité en moellons allongés. L'appareillage de la seconde construction est plus élaboré, constitué de gros blocs de schiste taillés et ajusté avec soin. Les sculptures du cloître, du portail, de la fenêtre absidiale et de la tribune sont entièrement ouvragées en marbre rose du Conflent. Elles font un contraste étonnant avec le vert gris du schiste. Des traces de fresque subsistent encore sur le mur droit de la nef.







Serrabone__33_aLe chœur est voûté en cul-de-four. Il est éclairé par une minuscule baie cintrée, encadrée de deux colonnettes surmontées de chapiteaux : à gauche, les feuilles d'acanthe, à droite, des lions ailés se métamorphosant en griffons. A demi mammifère, à demi oiseau, mi-terre mi-ciel, mi-matière mi-esprit...

Serrabone__94_a










Serrabone__entr_e_aLe portail, constitué d'un arc plein cintre, est orné d'un tore semi-circulaire en marbre reposant sur deux colonnes aux chapiteaux ouvragés, de 37cm sur 37 cm, traités au trépan (foret actionné par un arc qui permettait de perforer le marbre). Ces mesures sont celles systématiquement utilisées pour la totalité des autres chapiteaux du prieuré.


Serrabone_ca











Serrabone__2_aA gauche, le Christ en majesté est entouré de deux anges à 4 ailes ornées d'yeux, balançant leurs encensoirs. Il est assis sur le trône de la sagesse.








Serrabone__1_aA droite, une seule gueule de lion s'ouvre sur deux corps séparés. Cette sculpture se retrouve dans le cloître et dans l'église.

Malheureusement volés en 2000, les chapiteaux ont été remplacés par des copies.

18 mai 2008

Le cloître

Serrabone__5_aIl est accolé au côté sud de l'église, et ses arcades ouvrent sur le ravin à proximité.




















Serrabone_abcUn petit jardin est ménagé à son pied, sur une des terrasses ménagées pour soutenir le prieuré.
Serrabone_ac













Serrabone__96_aDans le mur nord se trouvait une porte de la chapelle d'origine. Murée afin de recevoir la tribune, il n'en reste qu'une niche.








Serrabone__16_aRythmé par trois piliers séparant des séries d'arcades, il est constitué d'une seule galerie. Le décor sculpté se déploie sur les huit couples de chapiteaux en marbre.
On remarque l'activité de sculpteurs différents travaillant ensemble : les chapiteaux intérieurs sont une exécution plus habile que les extérieurs.







Serrabone__7_aNous trouvons des lions dressés, qui, comme sur le portail n'ont qu'une gueule pour deux.
Des lions "engoulants", gueules ouvertes, avalant ou bien faisant sortir (?) des pattes ou des bras...











Serrabone__10_aDes lions ailés, dressés sur leurs pattes arrière, qui mordent la pointe de leurs ailes, alors qu'un personnage vêtu d'une longue robe plissée, chevelu et barbu (l'enseignant ?), encercle de ses doigts leurs pattes arrière. Ils sont encore dans la matière.











Serrabone__9_aQuatre aigles, toutes ailes déployées, posant leurs pattes sur l'abaque du chapiteau. Encore dans la matière.
Les feuilles d'acanthe en bouquet végétal laissent apercevoir la tête d'un homme. Apparition de l'initié.











Serrabone__6_aLes lions marchants : le premier est tellurique, la tête et le sexe baissés vers la terre. Au -dessus, une étoile et un homme couronné, au milieu de feuilles simples. Le deuxième, la tête relevée, le sexe épanoui regardant vers le ciel. Au-dessus, l'homme et l'étoile, au milieu de feuillages d'acanthe plus importants... No comment.









Serrabone__8_a

18 mai 2008

La Tribune

 

Serrabone__29_aLa chapelle du prieuré est divisée en deux parties par un portique en marbre rose, la tribune. Le transept et l'abside sont réservés au culte monacal alors que la partie ouest de la nef et le collatéral sont réservés à la mission d'évangélisation.
















Serrabone__38_aLa tribune est considérée comme l'exemple le plus remarquable de travail de sculpture pour l'époque romane en Pays Catalan. La qualité du matériau, le marbre de Villefranche-de-Conflent, contribue à magnifier le chef d'oeuvre des artistes sans nom qui l'ont faite, sans doute peu avant 1150.

Serrabone__52_ab















Serrabone__44_La tribune a une forme à peu rectangulaire de 5,60 x 4,80  pour une hauteur de 3,10 mètres. Une balustrade, dont il ne reste aujourd'hui que quelques restes sculptés, dominait cet ensemble sur une hauteur d'environ 1,50 mètre. Le dessus du portique est une simple plate-forme destinée aux chants liturgiques.














Serrabone__76_aLes croisées d'ogives présentes sous la tribune ne sont en aucun cas une forme primitive de voûte gothique : elles ont ici un rôle purement décoratif, afin de cacher la voûte d'arête les surplombant sans jamais les toucher.

Serrabone__54_a

















Serrabone__40_aTrois arcades surmontées d'une corniche composent la façade. Son aspect ciselé en faible relief s'oppose aux chapiteaux en ronde-bosse.

Serrabone__57_a












Serrabone__55_aElle reprend dans son décor les symboles chrétiens tirés du texte de l'Apocalypse, placés dans les écoinçons des arcs. A l'extrémité, deux anges aux mains ouvertes, leurs ailes couvrant leurs corps. Le lion symbole de Marc est placé à côté de l'aigle de Jean. A l'opposé, le taureau symbole de Luc, voisine l'homme ailé de Mathieu.

Serrabone__71_a















Serrabone__50_aCes quatre représentations entourent l'image du Christ, représenté sous les traits de l'Agneau disposé dans une mandorle. Autour de ce message, un décor végétal varié, de palmettes, de rose à quatre pétales et de rinceaux occupe la surface.
















Serrabone__saint_michel_A l'exception d'un chapiteau mettant en scène Saint Michel terrassant le dragon (normal dans une chapelle dédiée à la vierge, les parèdres sont toujours présents), la sculpture de Serrabone n'est pas narrative, mais symbolique. Et là, un livre entier n'y suffirait pas.

Serrabone__70_a
















Serrabone__61_aCitons quand même la présence de Cernunnos, en face du sagittaire qui le blesse de sa flèche, le tout observé par un homme tonsuré (l'ancienne religion terrassée?), puis un centaure et un lion, que l'homme tonsuré tient respectivement par la langue et par l'oreille ( la parole de l'ancienne tradition racontée à la nouvelle, ou bien Chiron enseignant le lion solaire).








Serrabone__Lions_acrobates_Il existe même un lion acrobate, les pattes dressées vers le ciel...

Publicité
15 mai 2008

Puilaurens, château cathare

Puylaurens__10_aLa présence humaine dans les environs de Puilaurens est attestée vers la fin du paléolitique, au magdalénien supérieur, il y a environ 12000 ans. C'est dans une grotte dominant la Boulzane que les témoins archéologiques de cette époque ont été identifiés par les préhistoriens.











Puylaurens__4_aLe Mont Ardu, ancien nom de la montagne où s'élève le château de Puilaurens (Puèglaurenç), apparaît pour la première fois en 958, dans une charte où Lohtaire concède à l'abbaye Saint-Michel-de-Cuxa la prévôté de Puilaurens, et plus particulièrement l'église Saint-Laurent, chapelle fortifiée située sur ce mont. Au XIème siècle, le château devait relever de la suzeraineté du comte de Besalù, puis de celle du vicomte de Narbonne.




 

Puylaurens__7_aLe premier châtelain connu de Puilaurens, Pierre Catala, est témoin de la soumission de Guillaume de Peyrepertuse à Simon de Montfort. Douze ans plus tard, c’est Guillaume de Peyrepertuse qui commande la place. Puilaurens est ensuite tenu par Roger Catala, qui, comme son prédécesseur, y abrita de nombreux cathares.




 

Puylaurens__8_aEn 1241, le diacre cathare du Fenouillèdes, Pierre Paraire, séjourne dans le lieu et vers 1245-1246 plusieurs parfaits et parfaites y sont hébergés.
On ne connaît pas le moment exact où le château passa sous le contrôle royal mais l'annexion semble consommée vers 1250 : en 1255, Saint-Louis donne l’ordre au sénéchal de Carcassonne de fortifier le château. Défendant la frontière face à l'Aragon, il est occupé en 1259 par la plus importante garnison de toute la frontière, sous les ordres d’Odon de Montreuil.
Jusqu’au Traité des Pyrénées (1659), le château subit à maintes reprises des incursions espagnoles. Mal défendu et peu entretenu dès la fin du XVIIème siècle, il est définitivement abandonné à la Révolution.





Puylaurens__42_aL'entrée du château est protégée par une chicane constituée de plusieurs murs parallèles successifs, du début du XVIIème siècle. Une barbacane adaptée au tir avec des armes à feu complète le système de défense d'entrée.





Puylaurens__15_aLa porte du château est surmontée d'un arc en plein cintre.


Puylaurens__40_a










Puylaurens__37_aLe château est constitué de deux enceintes jumelées dont la plus grande de 70 m de long sur 30 m de large, organisée autour d’une vaste cour, encadre la deuxième, plus ancienne, constituée par le donjon et les logis.











Puylaurens__32_aIl s'agit d'un donjon modifié et agrandi du XIème au XIIIème siècle, entouré par une enceinte crénelée à quatre tours, dont la Tour de la Dame Blanche  qui est certainement la partie la plus ancienne du château, probablement antérieure à la Croisade.







 

Puylaurens__24_aCette tour fut ainsi baptisée en souvenir de Blanche de Bourbon, petite nièce de Philippe le Bel qui avait séjourné ici au cours d'un de ces voyages. Une légende rapporte que la Dame Blanche vient pendant les pâles nuits, promener ses vaporeux voiles sur le chemin de ronde des remparts démantelés... La salle du rez-de-chaussée en est bien conservé, avec une croisée d'ogives.


Puylaurens__25_a








Puylaurens__35_aLa cour la plus vaste est entourée de courtines crénelées où court le chemin de ronde. Vers la poterne sud/est, une tour appareillée en pierre à bossages, caractéristiques de la deuxième moitié du XIIIème siècle, d'où l'on a une vue merveilleuse sur les montagnes voisines.



Puylaurens__36_ahttp://www.occitanie.org/chateaux-cathares/puylaurens/militaire.html
http://www.geocities.com/Paris/2354/cathare.html
http://lescathares.free.fr/chateau/puylaur.html

15 mai 2008

Les cathares

Puylaurens__5_a La racine grecque de cathare signifie " pur ". Actuellement, les plus grands spécialistes de l'étude Cathares s'accordent à dire que les principes de cette religion sont antérieurs à celle du Manichéisme prêché par Manès.






Puylaurens__9_a Plus que le Manichéisme, le gnosticisme semble être la vraie racine du Catharisme. Bien avant Manès, les gnostistes défendaient l'idée d'opposition entre les deux principes du Mal et du Bien. Ils soutenaient que l'âme, image de Dieu, était emprisonnée du corps créé par le Mal.





Puylaurens__6_aCes mêmes théories se retrouvent dans les bases mêmes du Christianisme primitif, il est donc probable que le Catharisme y puise ses racines profondes.






Puylaurens__12_a Au XIIème siècle, cette nouvelle croyance basée sur le christianisme mais très critique vis-à-vis du catholicisme s’est rapidement propagée dans toute l’Occitanie. Le pape Innocent III pour contrer ce mouvement décida de lancer la croisade contre les Albigeois. Cette croisade se doubla rapidement d’une guerre géopolitique entre les seigneurs du Nord et les seigneurs occitans. Les tribunaux de l’Inquisition achevèrent le travail des nombreux sièges et bûchers contre les cathares. Bien que le catharisme fut éradiqué, il est un des symboles de la tolérance, de la liberté et de l’ouverture d’esprit de la culture occitane. Il a laissé son empreinte sur ce territoire et son identité.





Puylaurens__26_a Cette dissidence chrétienne médiévale réclame, comme d’autres mouvements de son temps, le retour au modèle d’Eglise primitive des premiers temps du Christianisme. Elle condamne l’Eglise romaine et sa hiérarchie au prétexte de ce qu’elles ne respecteraient pas l’idéal de vie et de pauvreté du Christ.




Puylaurens__11_aAux yeux de l’Eglise romaine, les cathares représentaient un danger bien pire que les infidèles (juifs et musulmans), car, tout en étant chrétiens, ils interprétaient différemment les Ecritures et refusaient la doctrine des sept sacrements.
Leur croyance était basée sur l’existence de deux mondes, l’un bon et l’autre mauvais. Le premier, le monde invisible dont les créatures sont éternelles, résulte de la création de Dieu le Père ; le second, le monde visible et corruptible, est l’œuvre du Diable. Introduits dans des corps de chair fabriqués par le Diable, des anges déchus sont devenus les âmes des hommes et des femmes.



Puylaurens_b__1024x768_ Pour les cathares, le christ est uniquement l’envoyé du Père venu porter le message du salut aux hommes. Il n’est pas comme chez les catholiques le rédempteur de tous les péchés. Du coup, les cathares ne conservent qu’un seul sacrement, celui du consolamentum (consolation) ou baptême d’imposition des mains pratiqué par le Christ, le seul à apporter le Salut.




Un incontournable : http://www.cathares.org/cathares-et-catharisme.html

http://www.esonews.com/cathares/
http://www.payscathare.org/1-6272-HISTOIRE-DU-CATHARISME.php

14 mai 2008

Le castell de Pena

Cases_de_P_ne_l_ermitage__1_a Le mot pena signifie "piton rocheux". Il désignait au moyen-âge le château bâti dans le roc sur la montagne dominant l'Agly.












Cases_de_P_ne_l_ermitage__12_aIl fut probablement réalisé au Xème siècle par le comte Besalu et jouait un rôle défensif, confirmé par la présence dans la partie la plus élevée et la plus inaccessible de l'escarpement d'une tour à signaux, qui était reliée au château par un étroit passage bordé de courtines et d’une muraille naturelle. La tour communiquait avec la Torre del Far au-dessus de Tautavel.








Cases_de_P_ne_l_ermitage__9_aLe promontoire porte aujourd’hui le surnom de Salt de la Donzella, en référence à une légende populaire : « C’est l’histoire d’une jeune fille poursuivie par les sarrasins. Elle court sur le sentier de Pena, passe devant la chapelle, escalade un rocher. Elle ne peut plus s’échapper qu’en se jetant dans l’abîme. Elle invoque alors Marie et c’est doucement, suavement, qu’elle vient se poser au fond de la vallée. Une autre version prétend qu’elle s’écrasa sur les rochers pour n’avoir pas prié… »
Une autre version avec la chapelle de Saint-Michel d'Aiguilhe...












NervalEn souvenir de cette légende, un des derniers ermites a gravé le prénom supposé de la jeune fille : Aurélia. Ce qui me remet en mémoire Gérard de Nerval et son « Aurélia », qui débute ainsi : « Le rêve est une seconde vie. Je n’ai pu percer sans frémir ces portes d’ivoire ou de corne qui nous séparent du monde invisible. Les premiers instants du sommeil sont l’image de la mort ; un engourdissement nébuleux saisit notre pensée, et nous ne pouvons déterminer l’instant précis où le moi, sous une autre forme, continue l’œuvre de l’existence. C’est un souterrain vague qui s’éclaire peu à peu, et où se dégagent de l’ombre et de la nuit les pâles figures gravement immobiles qui habitent le séjour des limbes. Puis le tableau se forme, une clarté nouvelle illumine et fait jouer ces apparitions bizarres :  le monde des Esprits s’ouvre pour nous. »








Cases_de_P_ne_l_ermitage__3_aPour arriver à l'ermitage, il faut parcourir un chemin escarpé au cours duquel on croise 3 oratoires.
Cases_de_P_ne_l_ermitage__21_a












Cases_de_P_ne_l_ermitage__25_aLe sentier est rude, mais comme dans tous les sanctuaires d’importance, il est nécessaire de se vider physiquement et spirituellement, afin de se remplir d’énergie nouvelle arrivant en haut.
Cases_de_P_ne_l_ermitage__22_a










Cases_de_P_ne_l_ermitage__31_aL'ermite du moment, qui protège la flore, ne c'est pas trompé en mettant une rangée impressionnante de cactées devant la chapelle. Il est bien connu que les cactus prennent les mauvaises ondes.

Cases_de_P_ne_l_ermitage__32_aRegardez ce que nous trouvons en face...

14 mai 2008

Notre-Dame de Pena

Cases_de_P_ne_vierge_noire__3_La découverte d’une statue de la vierge dans la grotte située au-dessus de l’ermitage a été à l’origine de la construction de la chapelle de l’ermitage. Voici le récit de la découverte :

 









Cases_de_P_ne_vierge_noire« Malgré l’aridité des rochers, quelques bœufs d’Espira de l’Agly étaient venus y paître. Tandis qu’ils cherchaient leur nourriture, l’un d’eux se détachant, allait fréquemment vers la grotte, comme attiré, et il y découvrit l’image de Marie. Le berger intrigué monta à la hâte vers l’animal et aperçut à son tour l’image. Sa joie fut grande ainsi que celle de toute la contrée, à qui il communiqua la nouvelle, de telle sorte qu’on décida l’érection de la chapelle sur le rocher d’en face. »

Cases_de_P_ne_vierge_noire__2_

 








Cases_de_P_ne_vierge_noire__4_Le père Camos donne une description de la statue : « Elle est d’un bois très ancien, faite comme en demi-relief, assise sur un trône dont le dossier remonte à la hauteur de la tête. Elle est peinte d’une couleur très ancienne. Sa dimension est d’un peu moins de trois palmes. L’enfant est assis sur le genou gauche de la vierge, soutenu par sa main. Il bénit de sa main droite et tient de la gauche un livre. »

Cases_de_P_ne_vierge_noire__5_

 








Cases_de_P_ne_vierge_noire__1_Il y a de cela quelques années, une autre statue de Notre-Dame, datant du XVème siècle, a été retrouvée dans un coin de l’ermitage. Elle deviendra la reine du sanctuaire après 1793, lorsque la première statue sera emmenée à Baixas. C’est elle qui fut volée.

 

13 mai 2008

L'église saint Julien et sainte Baselisse de Vinça

Vin_a_13aLe nom de Vinçà vient du latin Vincianum, c'est-à-dire que la fondation de ce village, sous cette appellation tout au moins, remonte à l'époque romaine. Il se rencontre pour la première fois en 939  et il est qualifié dès cette date de castrum, c'est-à-dire de village fortifié.

 

Vin_a_12a







Vin_a_15a

Ancienne possession des comtes de Cerdagne, Vinça devint tout naturellement ville royale jusqu' en 1358, date où elle releva de seigneurs particulier . La ville possède de nombreuses fontaines. L'eau du Canigou est très présente.

Vin_a__8_









Vin_a_11aDédiée à saint Julien et à sainte Baselisse, l'église est citée dès le XIème siècle, mais il ne reste pas vraiment de traces de l'édifice roman, sinon peut-être les ferrures de la porte et quelques pierres de réemploi. Construite de 1734 à 1769 sur l'emplacement agrandi d'une ancienne église romane devenue trop petite,  elle est de style gothique catalan.








Notre-Dame de Vinça

Vin_a_vierge_noire_1La vierge noire de Vinça est une vierge en majesté aux grandes mains, du XIVème siècle, qui a la particularité d'avoir les pieds posés sur deux dragons. Il n'en existe qu'une autre celle de Valfleury dans la Loire.


Vin_a_vierge_noire_2






Vin_a_2_vierge_noire_aNous nous trouvons donc en présence d'une Mère maîtrisant la vouivre. Comme d'habitude, la vierge n'était pas sur place, mais en rénovation. Bizarre, non ? Toutes les vierges noires du coin, volées ou parties ?





http://jeantosti.com/villages/vinca.htm

Publicité
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 3 515 690
lieux sacrés
Archives
Publicité