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lieux sacrés

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15 juin 2008

La Cathédrale Saint-Étienne de Toulouse, l'intérieur

Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__30_aEn entrant dans la cathédrale, on remarque immédiatement que la nef et le chœur ne sont pas construits sur le même axe, puisque ce dernier fut construit sans tenir compte de la nef qui devait être détruite.


Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__14_a






Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__12_aCelle-ci comprend trois travées de largeurs inégales.


Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__4_






 






Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__21_aTrès remaniée, la cathédrale conserve quand même quelques belles traces gothiques.


Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__23_a







Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__8_aLes voûtes bombées s'appuient sur des ogives massives.


Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__41_a










 


Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__5_aAu dessus de l’entrée la rosace, construite selon l'aspect de celle de Notre-Dame de Paris (6.70m de diamètre) est composée de morceaux de verre des XVème et XVIème siècles.


Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__6_a





 


Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__11_aL'orgue érigé en 1613 est accroché à 17m de hauteur.


Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__16_a








Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__10_aLe chœur comprend cinq travées, une abside à cinq pans et un déambulatoire sur lequel s'ouvrent 14 chapelles rayonnantes de forme pentagonale. Celles-ci (tout comme le déambulatoire) furent voûtées au XIVème siècle et le cœur ne le fut qu’en 1609 après un incendie qui avait détruit la charpente de bois.


Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__7_a



 

 





Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__15_aOn y trouve une double rangée de 114 stalles, de style Louis XIII.

Cath_drale_Saint_Etienne_de_Toulouse__26_a

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13 juin 2008

Notre-Dame du Taur

L__glise_du_Taur_de_Toulouse__0_La tradition veut que cet édifice ait été bâti sur l'emplacement de la sépulture de saint Saturnin, premier Évêque de Toulouse, qui subit le martyre vers 250, sous le consulat de Décius et Gratius.

Attaché par les pieds aux flancs d'un taureau furieux, il fut traîné et déchiqueté. Aussitôt, de saintes femmes inhumèrent sa dépouille aux portes de Toulouse, à l'endroit exact où le corps de saint Saturnin s'était détaché du taureau qui le traînait derrière lui.
L__glise_du_Taur_de_Toulouse__22_aUn oratoire a tout d'abord été installé pour les pèlerins sur le lieu exact de sa mort.















L__glise_du_Taur_de_Toulouse__18_aLes reliques du saint ont été gardées jusqu'en 402, date à laquelle elles ont été transférées en grande pompe à la Basilique Saint-Sernin, qui porte le nom altéré de Saint-Saturnin. Malgré les 150 ans du corps, la légende raconte que la foule a apprécié les « doux effluves » des restes de Saint Saturnin. Selon Rome, c'est un des traits caractéristiques d'un saint.

Depuis lors, son culte s’est perpétué en ce lieu. L'église que nous connaissons a été construite sur l'oratoire aux XIIIème et XIVème siècles.
Saint-Sernin du Taur, puisque c’est ainsi que l’on nommait cette église, ne prit le vocable de Notre-Dame du Taur qu’à partir du XVIème siècle.










L__glise_du_Taur_de_Toulouse__34_aL’édifice actuel, construit en plusieurs étapes à la fin du XIIIème siècle et au cours des XVIème et XVème, s’inscrit parfaitement dans la tradition gothique méridional.
La façade donnant sur la rue du Taur (XIVème-XVIème) présente l’aspect d’une forteresse avec son clocher mur à créneaux et mâchicoulis et abrite un carillon de 13 cloches.













L__glise_du_Taur_de_Toulouse__1_aLe portail de pierre comporte 6 archivoltes et des colonnes ornées de chapiteaux à feuillage. L’intérieur du haut gâble triangulaire est orné d’une statue de la vierge du XVIIIème siècle. De part et d’autre, dans les niches, deux moulages ont remplacé les anciennes statues du XVIème siècle (un apôtre et saint François d’Assise).









L__glise_du_Taur_de_Toulouse__7_aLe chœur est composé d’une petite chapelle centrale à chevet plat et de deux absides à pans coupés de part et d’autre.
Au-dessus de l'autel central, le martyre de saint Saturnin, peinture du XIXème siècle de Bénézet.
L__glise_du_Taur_de_Toulouse__5_a


















L__glise_du_Taur_de_Toulouse__14_aLa chapelle centrale conserve la statue de Notre-Dame du Rempart ou de la délivrance ou du bon Secours, du XVIème siècle, entrée dans l’église en 1783 après la démolition de l’oratoire de la porte de Villeneuve.
L__glise_du_Taur_de_Toulouse__20_b
















L__glise_du_Taur_de_Toulouse__11_bSur le mur sud de la nef subsistent les vestiges d’une généalogie de Jacob en 38 figures, disposée sur deux registres, du XIVème siècle. Cette peinture très effacée fut découverte en 1872 lorsque l’on retira les boiseries qui ornaient alors les parois.

L__glise_du_Taur_de_Toulouse__28_aUn taureau, sculpté dans la partie la plus ancienne de l'église, nous rappelle le martyr de Saturnin.












L__glise_du_Taur_de_Toulouse__21_a



   
13 juin 2008

Saint Saturnin

Le nom de saint Saturnin, ou saint Sernin après évolution, provient de Saturne, qui vient du latin « serere » = ensemencer.
Saturne était dans la mythologie le dieu de l’agriculture et du temps. Signification : le semeur.

st_saturninSaint Saturnin de Toulouse, aujourd'hui connu sous le nom de saint Sernin, est le premier évêque chrétien de Toulouse connu. Il est fêté le 29 novembre. Le nom de Saturnin (Saturninus) a subi de multiples évolutions que l'on retrouve dans de nombreux toponymes et patronymes aujourd'hui.
Saturnin est envoyé de Rome par le pape Fabien, pour évangéliser la Gaule. En passant par Nîmes, un disciple se joint à lui, Honest. Ensemble, ils vont jusqu'à Pampelune, en Espagne. Ils y rencontrent et consacrent le futur saint Firmin. Honest subit le martyre, et Saturnin, accompagné de Hilaire, son futur successeur, revient sur ses pas pour s'arrêter à Toulouse. Saturnin sillonne la région à des fins d'évangélisation. En 250, attribuant le silence des oracles à ses passages fréquents devant le Capitole (temple majeur de la cité antique, dédié à Jupiter), des prêtres païens lui demandèrent d'honorer l'empereur en lui sacrifiant un taureau. Son refus valut à Saturnin d'être attaché au taureau du sacrifice.





Saint_Saturnin_bLes historiens ont longtemps débattu pour savoir où se situait le Capitole à l'époque antique. Ce n'est qu'en 1993 grâce aux fouilles archéologiques du parking de la place Esquirol qu'on a pu déterminer que le temple se situait à cet endroit. La Passion de saint Saturnin, probablement écrite au cinquième siècle, nous apprend qu'il était pourvu d'un escalier monumental. La légende raconte que le taureau, pris d'une rage folle, descendit à toute allure les marches du Capitole, traînant derrière lui l'évêque. Sa tête explosa sur les marches du temple. Le taureau aurait rejoint la campagne en passant par la porte nord de la ville, la Porterie, alors protégée par des remparts, suivant le « cardo » romain (rue Saint Rome).

saint_Saturnin_cLe taureau aurait abandonné Saturnin sur la route de Cahors, la rue du Taur, lui donnant ainsi le nom qu'on lui connaît aujourd'hui. Le corps sans vie du malheureux fut recueilli par les saintes Puelles, deux jeunes femmes. Elles l'inhumèrent à l'endroit exact où son corps fut trouvé, dans un fossé assez profond pour que les païens ne puissent pas profaner la dépouille.


Saint_Saturnin_a

La légende dit que, battues par la foule, les saintes Puelles quittèrent la ville pour se réfugier dans le petit village près de Castelnaudary qui porte leur nom, le Mas-Saintes-Puelles. Hilaire, évêque au quatrième siècle, fit construire une petite église en bois, un oratoire, sur la tombe du martyr. C'est l'emplacement de l'église du Taur que nous connaissons aujourd'hui.








Saturne_4Saturne est une ancienne divinité romaine, agraire à l'origine (on lui attribuait notamment la protection des semailles), qui a été peu à peu assimilée au grec Cronos. Il régnait sur les cieux et sur la terre avant que Jupiter ne l'en chasse : il avait été prédit que l'un de ses enfants le détrônerait un jour. Et pour éviter cela, il dévora chacun de ses enfants à leur naissance.











saturne_3Mais un jour, son épouse Cybèle et sa mère Tellus réussirent à sauver Jupiter en lui faisant avaler une pierre enveloppé dans des langes à la place de son fils. Plus tard, ce dernier réussira effectivement à chasser son père du pouvoir et l'obligera à régurgiter ses frères et sœurs (Neptune, Pluton, Cérès, Junon et Vesta).






jupiterJupiter, dieu romain du Ciel, est aussi le père des dieux. On retrouve également des divinités semblables dans d'autres panthéons : Taranis chez les Gaulois, Thor et Odin chez les Scandinaves ou encore Dyaus Pitar et Varuna chez les hindous. Parmi les divinités, Jupiter tenait toujours le premier rang et son culte était le plus solennel et le plus universellement répandu. Ses trois plus fameux oracles étaient ceux de Dodone, de Libye et de Trophonius. Les victimes les plus ordinaires qu'on lui immolait étaient la chèvre, la brebis et le taureau blanc dont on avait eu soin de dorer les cornes. On ne lui sacrifiait pas de victimes humaines; souvent on se contentait de lui offrir de la farine, du sel et de l'encens. L'aigle, qui plane en haut des cieux et fond comme la foudre sur sa proie, était son oiseau favori. Le jeudi, jour de la semaine, lui était consacré (Jovis dies).

janus_aNous avons donc à Toulouse Saturne (Saturnin-Sernin), tué par les adeptes de son fils Jupiter...  Et pourtant, Saturne, ou Cronos, était souverain de l'âge d'or de l'humanité. C'est pour lui que Janus, le dieu à deux têtes, qui l'avait recueilli quand il fut chassé par Jupiter, créa les Saturnales, afin de commémorer son règne.
Ces fêtes consistaient principalement à représenter l'égalité qui régnait primitivement parmi les hommes. Elles commençaient le 16 décembre de chaque année : d'abord elles ne durèrent qu'un jour, mais l'empereur Auguste ordonna qu'elles se célèbreraient pendant trois jours auxquels plus tard Caligula en ajouta un quatrième. Pendant ces fêtes, on suspendait la puissance des maîtres sur leurs esclaves, et ceux-ci avaient le droit de parler et d'agir en toute liberté. Tout ne respirait alors que le plaisir et la joie : les tribunaux et les écoles étaient en vacances ; il n'était permis ni d'entreprendre aucune guerre, ni d'exécuter un criminel, ni d'exercer d'autre art que celui de la cuisine ; on s'envoyait des présents, et l'on se donnait de somptueux repas. De plus tous les habitants de la ville cessaient leurs travaux. Les esclaves pouvaient critiquer les défauts de leurs maîtres, jouer contre eux, et ceux-ci les servaient à table.

Par reconnaissancepour Janus, le dieu détrôné doua d'une rare prudence qui rendait le passé et l'avenir toujours présents à ses yeux, ce qu'on a exprimé en le représentant avec deux visages tournés en sens contraires. Le nom de Janus est assimilable à un nom commun signifant « passage », ou gardien des portes. L'irlandais a dérivé de la même racine le mot désignant le « gué » et la porte d'une maison se dit en latin janua. Il est le dieu qui préside à toute espèce de transition d'un état à un autre...

13 juin 2008

Basilique Notre-Dame de la Daurade

Notre_Dame_de_la_Daurade_plan_2De ce qui fut l'un des édifices les plus originaux et les plus ornés de la Gaule chrétienne il ne reste plus que des plans, des descriptions, des collections de chapiteaux de marbre et un souvenir qui s'accroche au nom de la Daurade : la Dorée,  Deaurata, qui veut dire couverte d'or pour évoquer un riche décor de mosaïques à fond d'or.



Basilique_Notre_Dame_la_Daurade_de_Toulouse__27_aSon histoire commence au Vème siècle, quand l'empereur Honorius donna aux Chrétiens un certain nombre de temples désaffectés pour en faire des églises. Saint Exupère (405-411 environ) était alors évêque de Toulouse.






Basilique_Notre_Dame_la_Daurade_de_Toulouse__7_aLe sanctuaire primitif, bâti donc sur les vestiges d'un temple romain dodécagonal, sans doute dédié à Apollon, était en briques et de forme décagonale, surmonté d'une coupole côtelée. On a retrouvé des colonnes "soit unies, soit à cannelures torses, soit à cannelures droites revêtues de pampres et de raisins," avec des chapiteaux ioniques ou corinthiens.

Et pour la première fois en Gaule, un sanctuaire marial se dresse sur les bords de la Garonne, Sainte-Marie de Toulouse.

Elle est intégrée au IXème siècle à un monastère bénédictin. Au XIème siècle, l'église, restée dodécagonale, est prolongée par une nef romane. Elle est rattachée à l’abbaye de Moissac en 1077, et le monastère est augmenté d’un cloître.




Basilique_Notre_Dame_la_Daurade_de_Toulouse__6_aLa coupole est détruite en 1703, alors qu'elle manquait de s'écrouler. Un dôme est alors posé en 1760, entamant un peu plus la solidité des murs. En 1761, mal entretenue, toute l'église romane doit être démolie. Un projet de reconstruction débuté en 1764 est arrêté afin de permettre la construction des quais de la Garonne, en contrebas, et sur lesquels les plans de la basilique empiétaient.

Le nouveau projet était ambitieux. Il s'agissait de reproduire Saint-Pierre de Rome. Neuf ans plus tard, l'on modifia les plans, et l'on opéra une rotation et une translation de l'ensemble. Ainsi, le chœur de la basilique primitive, qui était bâtie sur les vestiges du temple romain, sert aujourd'hui de transept. Les travaux furent interrompus par la Révolution. L'église fut consacrée basilique par le pape Pie IX en 1876, soit deux ans avant la Basilique Saint-Sernin. Elle ne fut réellement terminée qu'en 1883.






Basilique_Notre_Dame_la_Daurade_de_Toulouse__9_aL'édifice actuel date du XVIIIème siècle. Basilique à nef unique flanquée de chapelles, elle abrite une étonnante Vierge Noire à laquelle les Toulousains sont restés très attachés.

C'est aussi à cet endroit que l'Académie des Jeux floraux bénit chaque 3 mai les fleurs destinées aux lauréats de ses concours littéraires.

Basilique_Notre_Dame_la_Daurade_de_Toulouse__5_a









http://fr.wikipedia.org/wiki/Notre-Dame_de_la_Daurade
http://www.jacobins.mairie-toulouse.fr/patrhist/jourpatri/textes/N_D_La_Daurade.htm

13 juin 2008

Notre-Dame de la Daurade, la vierge noire

Basilique_Notre_Dame_la_Daurade_de_Toulouse__25_aComme nous l’avons vu, le culte marial de la Daurade fut le premier en Gaulle. Puis Toulouse, étape obligée vers Saint-Jacques-de-Compostelle, attire de nombreux fidèles qui viennent vénérer la vierge Marie. Au Xème siècle, il est fait mention d’une d'une vierge brune. La statue est volée au XIVème siècle, et est remplacée par une copie.
Dès le XVIème siècle, Notre-Dame la Brune fut connue sous le nom de Notre-Dame la Noire.













Basilique_Notre_Dame_la_Daurade_de_Toulouse__10_aAu début du XVIIème siècle, le Parlement de Toulouse confie le couvent aux bénédictins de Saint-Maur qui rendent au sanctuaire tout son éclat : le culte de la Vierge s’affirme avec force chaque jour d’avantage. De multiples processions sont organisées avec beaucoup de faste et les sorties de Notre-Dame sont nombreuses.







Basilique_Notre_Dame_la_Daurade_de_Toulouse__13_aLes bénédictins de Saint-Maur ont rédigé un précieux manuscrit tenant le compte de ces « descentes » réalisées de 1627 à 1790. Seuls les Capitouls sont habilités à décider de l’intervention de Notre-Dame lorsqu’un fléau - feu, sécheresse, inondation ou épidémie - menace la ville. Elle aurait sauvé le quartier Saint-Michel d'un incendie en 1672. La dernière des processions triomphales eut lieu le 23 juin 1790.








Basilique_Notre_Dame_la_Daurade_de_Toulouse__12_aAprès la révolution, lorsque le culte est rétabli en 1795, la dévotion mariale est loin d’être éteinte. Lors du retour de la statue de la vierge qui avait été déposée au Musée, la foule se presse avec une telle ferveur que l’administration prend peur et ordonne la destruction de la sculpture.
Le 14 juin 1807 une copie aussi fidèle que possible est réalisée et présentée aux Toulousains, lors d’une grande procession. Elle connaît les plus grands honneurs et suscite toujours respect et dévotion.











solsona_1aUne hypothèse récente semble démontrer que la statue primitive a émigré en Espagne : ce serait la vierge noire de Solsona, en Catalogne.
solsona_2a

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11 juin 2008

L'abbaye de Valmagne, historique

Abbaye_de_Valmagne__1_Valmagne est située sur la commune de Villeveyrac, prés de Mèze et de l'étang de Thau. Depuis les temps anciens cette contrée est habitée.
Bernard Aton IV Trencavel, vicomte d’Albi et de Nîmes, favorise en 1124 l’installation d’un petit groupe de moines bénédictins venant de la communauté de Cadouin en Dordogne dans une combe déserte du causse d’Augmontel et fonde l'abbaye de Sainte-Marie d’Ardorel.













Valmagne_vue_a_rienne_aRapidement, en une quinzaine d’années, l’abbaye possède un rayonnement considérable. Son influence spirituelle suscite la création de trois autres monastères, Notre-Dame de Valmagne, Saint-Sauveur de Sira et Notre-Dame du Jau.









Abbaye_de_Valmagne__4_aCe fut donc Raymond Trencavel, vicomte de Béziers et fils de Bernard Aton, qui fonda Valmagne en 1138. L'abbaye romane est construite sur l'immense territoire de Tortoriera, sur un tènement appelé Vallis Magna, près d'une source abondante et abrité par une barre rocheuse, appelée "dentelle de valmagne", non loin de la Via Domitia.









Abbaye_de_Valmagne__gLe second abbé de Valmagne, Pierre, veut incorporer l'abbaye à Citeaux. Les abbés de Cadouin et d'Ardorel, ainsi que Cécile de Provence, épouse de Bernard Aton, ne sont pas de cet avis. Ce fut le pape Adrien IV qui finalement affilia Valmagne aux cisterciens en 1159. Dès lors l'abbaye observera la règle morale, mais aussi architecturale définie par St Bernard.











Valmagne_planLa nouvelle église, bâtie en 1257, sera épurée, construite sur le point le plus élevé du terrain, pour une communauté de 80 moines. Les donations et acquisitions se succèdent. L'abbaye s'enrichit, protégée par les familles de Trencavel et par les rois d'Aragon. Le nouveau cloître voit le jour, au début du XIVème siècle.















Abbaye_de_Valmagne__cPuis l'Abbaye fut confrontée à la Guerre de Cent ans. Un certain Pierre de Badafol, chef d'une compagnie de routiers qui terrorise la région, oblige l'abbé à faire des fortifications. Petit à petit, les propriétés de l'abbaye disparaissent. Après la mise en commende de 1477 et les guerres de religions en 1571, l'abbaye fut abandonnée et livrée aux brigands. Il faudra deux siècles pour qu'elle retrouve sa splendeur passée.














Abbaye_de_Valmagne__2_aLes vitraux, par manque d'argent, se seront jamais remplacés, et toutes les ouvertures, afin de ne plus laisser passer le vent, furent maçonnées.
Le cardinal Pierre de Bonzi, de noblesse florentine, administrera Valmagne de 1680 à 1697. Il en fera un palais épiscopal, rehaussera le cloître d'un étage, aménagea des chambres, construira un magnifique escalier, perça une porte sur des jardins à la française, fit une terrasse exposée au midi, bordée par un bassin.






Valmagne_clef_de_vo_te_3Il est servi par une armée de domestiques, et tout le monde vit dans l'aisance et le raffinement, grâce à sa fortune personnelle. A la veille de la révolution, l'abbaye est endettée. les derniers moines s'enfuient, emportant le mobilier précieux et l'argenterie. les paysans insurgés envahirent alors l'abbaye, et brûlèrent les archives, les tableaux et le mobilier. L'abbaye devint un bien national et fut vendue trois ans plus tard, en 1791, à M. Granier-Joyeuse dont les héritiers cédèrent le monastère au comte de Turenne en 1838. L'abbaye aujourd'hui propriété des héritiers du Comte ne sera ouverte au public qu'en 1975.

http://www.valmagne.com/index2.html
http://www.decouvrir-l-herault.com/abbaye-de-valmagne.htm
Abbaye de Valmagne aux éditions Gaud

11 juin 2008

La cour d'honneur

Abbaye_de_Valmagne__39_aEntourée de grilles et de murs datant du XVIIIème siècle, elle présente un bassin, ancien viviers des moines.
Abbaye_de_Valmagne__38_a

















Abbaye_de_Valmagne__13_aEn face, le logis des hôtes, ancien bâtiment des convers. Trois marches plus haut, le parvis de l'église.
Abbaye_de_Valmagne__12_a

11 juin 2008

L'église abbatiale

Abbaye_de_Valmagne__14_aFlanquée de deux tours enserrant le narthex orné d'une balustrade, de plan basilical en forme de croix latine, elle date de 1257.


Abbaye_de_Valmagne__21_a















Le narthex


Abbaye_de_Valmagne__17_aDe style gothique classique, elle s'élève sur les fondations de l'ancienne église romane devenue trop petite et reprend le style des grandes cathédrales du Nord de la France.

Abbaye_de_Valmagne__23_a











Abbaye_de_Valmagne__26_aSous le narthex, trois travées, séparées par des arcs doubleaux, présentent des chapiteaux et des culots intéressants.

Abbaye_de_Valmagne__18_a

















Abbaye_de_Valmagne__28_aLe secret de la sagesse, la dualité du moine partagé entre le bien et le mal,

Abbaye_de_Valmagne__29_aun moine soutenant des pêcheurs,











Valmagne_saint_louisou saint Louis soutenant l'archivolte.

Abbaye_de_Valmagne__24_a Pourtant, un visiteur ne semble pas très  impressionné...














L'église

Abbaye_de_Valmagne__31_aLes voûtes culminent à 24,50 mètres, 30 dans le transept, et la longueur de l'édifice dépasse 83 m. La nef principale est couverte de 7 travées sur croisée d'ogives, décorées de clefs de voûte.
Abbaye_de_Valmagne__32_a

















Valmagne_clef_de_vo_teLes clefs représentent le couronnement de la vierge, ou bien saint Bernard et saint Benoit tenant leur crosse d'évêque, ou bien encore saint Benoit et son disciple Placide.
Valmagne_clef_de_vo_te_2















Abbaye_de_Valmagne__96_aPour créer un effet de profondeur, l'écartement des piliers du choeur diminuent vers le chevet. Les bas-côtés se poursuivent par un déambulatoire, autour duquel s'agencent 9 chapelles rayonnantes. Dans le chevet, une vierge du XVII ème siècle.





 


Abbaye_de_Valmagne__98_aA droite, la porte des matines, permettant eux moines de descendre directement du dortoir au transept, à gauche, la porte des morts, conduisant au cimetière.
Les collatéraux ont été solidifiés par des parois entre les arcs doubleaux. Aujourd'hui, l'église abrite des foudres de chêne où mûrissent les vins.

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11 juin 2008

Le cloître

Abbaye_de_Valmagne__55_aLe nouveau cloître, construit au XIVème siècle sur l'emplacement de l'ancien, conserve quelques parties romanes :
Abbaye_de_Valmagne__63_a



















Abbaye_de_Valmagne__94_a-l'armarium (c'était la bibliothèque des moines. Il nous parait petit, mais au XIIème siècle, les livres étaient rares. Il est couronné d'un arc en plein cintre à dents de scie)








Abbaye_de_Valmagne__93_a- la sacristie : la porte est aussi surmontée d'un arc en plein cintre en dents de scie. Voûtée d'un berceau en plein cintre, elle servait souvent de chapelle à l'abbé.
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Abbaye_de_Valmagne__82_a- la salle capitulaire : sans aucun pilier intérieur, la salle est ornée d'une voûte d'arête surbaissée d'une seule portée.
Abbaye_de_Valmagne__85_a














Abbaye_de_Valmagne__79_aLes vases du cardinal de Bonzi sont placés entre les baies.
Abbaye_de_Valmagne__86_a













Abbaye_de_Valmagne__101_a- le parloir, le sciiptorium et le chauffoir : ces deux dernières pièces n'existent plus depuis les transformations du cadinal de Bonzi.
- la salle des frères convers : restaurée au XIXème siècle, de vaste dimension, elle possède une cheminée renaissance, rapportée du château de Cavillargues, qui fut vendu pour restaurer Valmagne à la fin du XIXème siècle.














Abbaye_de_Valmagne__71_aLes retombées d'ogives du cloître gothique sont-elles ainsi accrochées sur de vieux murs romans. Les arcades sont surmontées d'un oculus, tantôt circulaire, carré ou triangulaire.












Abbaye_de_Valmagne__91_aBordant l'église, la galerie nord, galerie de la lecture, où s'effectuait la cérémonie du lavement de pieds. Au fond de la galerie se trouve un autel dédié à la vierge, et contre le mur de l'église, un enfeu : probablement celui d'un abbé.
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Abbaye_de_Valmagne__eLes ouvertures sont séparées par des groupes de colonnettes à chapiteaux, décorés de feuillage. Certaines sont en marbre, récupérées dans les fouilles de la fondation qui, on s'en souvient, ont été faite sur l'emplacement d'une villa romaine. On y retrouve de nombreux fragments sculptés en réemploi, provenant du jubé.
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11 juin 2008

Le lavabo

Abbaye_de_Valmagne__61_aIl se trouve devant le réfectoire, afin que les moines puissent se purifier les mains avant d'aller manger. Son eau provient de la source de Diane, déjà découverte par les romains. C'est cette source, passant sous l'église, qui alimente tous les bassins de l'abbaye, avant d'aller se perdre dans l'étang de Thau.
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Abbaye_de_Valmagne__66_aL'eau, sortant de la gueule de "griffouls", se déverse dans un bassin octogonal.
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Abbaye_de_Valmagne__47_aLa clôture octogonale est composée des éléments du premier cloître :
Abbaye_de_Valmagne__b



















Abbaye_de_Valmagne__70_ades colonnettes jumelées coiffées par 8 nervures fermées au centre par une clef pendante.



Abbaye_de_Valmagne_a













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Abbaye_de_Valmagne__77_a

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