Notre-Dame de la Daurade, la vierge noire
Comme nous l’avons vu, le culte marial de la Daurade fut le premier en Gaulle. Puis Toulouse, étape obligée vers Saint-Jacques-de-Compostelle, attire de nombreux fidèles qui viennent vénérer la vierge Marie. Au Xème siècle, il est fait mention d’une d'une vierge brune. La statue est volée au XIVème siècle, et est remplacée par une copie.
Dès le XVIème siècle, Notre-Dame la Brune fut connue sous le nom de Notre-Dame la Noire.
Au début du XVIIème siècle, le Parlement de Toulouse confie le couvent aux bénédictins de Saint-Maur qui rendent au sanctuaire tout son éclat : le culte de la Vierge s’affirme avec force chaque jour d’avantage. De multiples processions sont organisées avec beaucoup de faste et les sorties de Notre-Dame sont nombreuses.
Les bénédictins de Saint-Maur ont rédigé un précieux manuscrit tenant le compte de ces « descentes » réalisées de 1627 à 1790. Seuls les Capitouls sont habilités à décider de l’intervention de Notre-Dame lorsqu’un fléau - feu, sécheresse, inondation ou épidémie - menace la ville. Elle aurait sauvé le quartier Saint-Michel d'un incendie en 1672. La dernière des processions triomphales eut lieu le 23 juin 1790.
Après la révolution, lorsque le culte est rétabli en 1795, la dévotion mariale est loin d’être éteinte. Lors du retour de la statue de la vierge qui avait été déposée au Musée, la foule se presse avec une telle ferveur que l’administration prend peur et ordonne la destruction de la sculpture.
Le 14 juin 1807 une copie aussi fidèle que possible est réalisée et présentée aux Toulousains, lors d’une grande procession. Elle connaît les plus grands honneurs et suscite toujours respect et dévotion.
Une hypothèse récente semble démontrer que la statue primitive a émigré en Espagne : ce serait la vierge noire de Solsona, en Catalogne.