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4 janvier 2017

La légende du golem

 

Golem 6a

Nous avons rencontré à plusieurs reprises le rabbin Yehuda Loew ben Bezalel, celui qui fabriqua un golem. Un golem, dans la tradition hébraïque, est un une créature humanoïde fabriquée à partir d’eau, de terre et de feu, amenée à la vie grâce à des procédés kabbalistiques, théurgiques et magiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Golem 4a

Le mot golem dans la Bible (Psaume 139:16) est traduit par "matière informe". La mystique hébraïque du IIIème siècle de notre ère donne au mot le sens de sot, en opposition au sage (hakam). Dans le Talmud, Adam, qui est créé par Dieu à partir d’argile rouge, est décrit comme un golem sans âme dans les premières heures de sa vie, avant que ne lui soit insufflé l'esprit de vie (Rouah).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Golem 15a

Un golem fabriqué par un homme dans un acte d’imitation du créateur divin restera une créature imparfaite, muette et sans âme, dénuée de raison, ne sachant distinguer le bien du mal. Les alchimistes d’occident essayèrent eux aussi à travers leur art de façonner un homoncule (du latin homonculus, « petit homme »),

 

 

 

 

 

 

 

Golem 13

les alchimistes ismaéliens un takwin (création artificielle de la vie, qu’elle soit végétale, animale ou humaine),

 

 

 

 

 

 

Mandragore 3a

les magiciens de tout poil d’élever une mandragore (la racine de la plante, après lavage, macération et maturation, devenait un homonculus dangereux mais fidèle à son maître), les moines tibétains de créer un tulpa (entité spirituelle créée par la volonté et forcée à se manifester dans le monde physique),

 

 

 

 

 

 

Frankenstein 1

les fées de donner la vie à un pantin de bois, les savants de fabriquer des monstres grâce à l’électricité, les scientifiques des têtes parlantes, des automates, des robots, pour en arriver au cyborg.

 

 

 

 

 

 

 

Golem 12a

Bref, la création artificielle de la vie occupa et occupe encore bien des gens, qui se soucient peu que leur créature puisse se retourner contre eux, ce qu’elle fait d’ailleurs la plupart du temps. Les hommes, tentés de rivaliser avec Dieu par l’utilisation contre nature de la connaissance, attirent irrémédiablement la Némésis, la juste colère, si l’ambition personnelle ou l’orgueil prennent le pas sur l’équilibre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pinocchio 2

Dans un autre registre, symboliquement, on peut voir dans l’acte de création artificielle le départ d’une vie brute, la matière première, qui doit se transformer, s’épurer, acquérir un esprit en grandissant au travers d’initiations successives, à l’image de Pinocchio, la marionnette inanimée qui prend vie et gagne le droit de devenir un petit garçon au travers de ses épreuves.

 

 

 

 

 

Pierre1a

On passe donc de la matière à l’esprit, certains diraient de la pierre brute à la pierre taillée qui deviendra plus tard une pierre cubique à pointe.

 

 

 

 

 

 

Golem 10a

Comment fabriquer un golem ? Rien de plus simple, j’ai trouvé la recette sur la toile :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Golem 5a

« Il nous faut, pour commencer, de l'argile, ou une terre vierge. Il nous faut aussi de l’eau d'une rivière : 248 mesures d'eau dans un sceau et 365 mesures dans l'autre correspondant aux 613 parties du corps et aux 613 commandements. Ensuite il faut maîtriser la prononciation du Nom Ineffable et ses 231 combinaisons. Une broutille. Puis effectuer une marche circulaire 7 fois autour du golem en récitant 221 fois (certaines sources disent 231) ces combinaisons. Recommencer.

 

 

 

 

 

Golem 7a

Pour donner vie au golem, écrire sur son front le mot hébreu « Emeth » (Aleph, Mem, Tav), autrement dit la vérité. Si le golem devient agressif, effacer rapidement la première lettre, Aleph, de son front. Le mot se lit maintenant « Meth », la mort. Le golem retourne alors en poussière. Une autre version propose de placer dans la bouche du golem un parchemin sur lequel on inscrit l'un des multiples noms de Dieu avec son propre sang, mais je demande à voir. » 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Revenons à notre rabbi Yehuda Loew ben Bezalel, le MaHaRaL (acrostiche de Moreinu HaRav Loew, notre maitre le rabbin Loew) dont je vais vous narrer l’histoire véritable :

Rabbi Loew habitait le quartier juif de Prague. Grâce à sa profonde érudition et à ses grandes qualités humaines, il était devenu celui que l’on appelait le Maharal, considéré comme l'un des plus grands docteurs de la loi de Moïse. Il est vrai que les gens disaient qu’il était issu de la lignée de David… De nombreux élèves venaient l’écouter parler dans la vieille synagogue dont il avait la charge.

En ce temps-là, la communauté juive subissait les attaques sournoises de mauvais chrétiens qui l’accusaient de sacrifier des enfants. Ces extrémistes oubliaient le neuvième commandement qui dit que personne ne doit porter de faux témoignage contre son prochain. C’est moins grave que de tuer ceux qui pensent autrement, mais c’est moche quand même. Rabbi Loew imagina alors la plus belle des parades, créer un golem, un puissant protecteur pour le quartier, un être qui serait redouté de tous, insinuant la peur dans le cœur des détracteurs. Il appela alors son gendre Isaac ben Siméon, un Cohen, et un de ses disciples, le lévite Yakob ben Chaim. La nuit venue, le visage dissimulé sous leurs capuches, ils se rendirent à la lueur de leurs torches sur la rive de la Vltava toute proche.

Là, rabbi Loew demanda à son gendre de se positionner à sa droite, à Yakob à sa gauche, puis il façonna une forme humaine avec l’argile de la rivière. Une fois la statue terminée, il demanda à Isaac de tourner sept fois autour d’elle en prononçant des formules rituelles, évoquant le feu. A son tour Yakob fit de même, évoquant quant à lui l’eau. Rabbi Loew fit de même en ajoutant l’air, ce qui fit, avec la terre argileuse de la créature, que les quatre éléments furent réunis. Rabbi Loew fit alors appel à la magie la plus puissante, celle de l’éther, et écrivit une parole divine, un puissant nom de Dieu, Emeth (la vérité, et je ne mens pas), sur le front du golem. Certains disent qu’il l’écrivit sur un parchemin qu’il mit dans sa bouche. Quoi qu’il en soit, le rabbi insuffla la vie dans la créature qui se mit à son service.

Il rentra chez lui, suivi du golem obéissant. Il lui demanda de veiller sur ses semblables, de prévenir en cas d’attaque, d’effrayer tout intrus et le cas échéant et vu sa force, d’aider madame dans les travaux domestiques, ce qui lui valut une belle frayeur. En effet, un jour qu’elle devait partir rendre visite à une parente, Perel, la femme du rabbi, demanda au golem de puiser de l’eau à l’aide de deux seaux et d’en remplir un tonneau pour la lessive. S’absentant plus longtemps que prévu, elle revint tard et vit que le Golem ne s’était pas arrêté dans sa tâche : la cuisine était totalement inondée. La créature avait de la force, mais pas de raison ni de volonté propre…

Rabbi Loew faisait travailler le golem durant 6 jours, et le laissait se reposer le septième, le jour du Shabbat. Pour cela, il le rendait inerte en effaçant sur son front la première lettre, Aleph. Le mot Meth apparaissait alors, qui veut dire mort. Ou bien il enlevait le parchemin de sa bouche dans la deuxième version. Le temps passa et la créature grandit, non pas en sagesse puisqu’elle en était dépourvue, mais en force et en taille, tout en remplissant son devoir à merveille. Un jour pourtant, le rabbi, la tête prise ailleurs, oublia le soir du Shabbat d’enlever l’Aleph du front du golem et celui-ci, sans recommandations, partit dans la ville où il sema le désordre et la terreur. 

Le Maharal le rattrapa et lui ordonna de rentrer, mais le mal était fait. Le 16 février 1592, il fut convoqué par l’empereur avec son frère, le grand érudit rabbi Sinaï, son beau-frère Isaac Weisel et son gendre rabbi Isaac Cohen. Le bruit courrait que Rodolphe, influencé par les religieux catholiques, voulait expulser les juifs de Bohême… Nul ne sait ce qu’ils se sont dit, mais ce qu’il y a de sûr, c’est qu’une fois le Maharal parti, l’empereur, féru d’alchimie, de magie, d’art et d’essai, promis sa protection à la communauté juive de Prague. Il est fort possible qu’en échange, il ait demandé au rabbi de détruire son golem.

Parce qu’une nuit sans lune, rabbi Loew se rendit avec la créature de nouveau obéissante dans la guenizah située au grenier de sa synagogue. En effet, il ne pouvait la détruire comme le lui avait demandé Rodolphe, le nom sacré de Dieu étant inscrit sur son front. Et puis finalement, personne à part lui ne pouvait savoir que le golem n’avait pas été désintégré, et le garder sous le coude en cas de besoin, c’était faire preuve d’une grande sagesse. Rabbi Loew ne fit qu’effacer encore une fois l’Aleph. Le golem disparut des rues de Prague et l’empereur tint parole : des lois empêchant la persécution des juifs pour de faux motifs furent promulguées.

Voici la véritable histoire du golem de Prague.

Golem 16b

La légende cette fois-ci rapporte que le fils unique du Maharal, Betsalel, aidé de ses trois sœurs, Reichel, Tilla et Reyalino, rendit la vie à la créature. Il parait même (ce ne sont que des ragots, mais enfin…) que quelques allemands, durant la deuxième guerre mondiale, voulurent entrer dans la guenizah pour récupérer le golem : mal leur en prit, jamais ils n’en ressortirent.

 

 

 

 

 

 

 

 

Golem 20a

Certains grincheux insinueront que l’histoire du golem ne parut qu’en 1847 dans un recueil édité chez Wolf Pascheles, et que nulle trace écrite n’existe avant cette date, que la rénovation du grenier de la synagogue en 1883 n’indiqua nulle présence insolite, que le réalisateur d’un film tourné sur place pour la télévision en 1984 n’y vit rien d’étonnant non plus et que la plupart des gens considèrent ce conte comme pure fiction, comme l’écrivit l'écrivain autrichien Gustav Meyrink en 1915.

 

 

 

 

 

 

Golem 9a

Ce sont bien des grincheux… Ceux qui savent affirment que l’histoire est tout à fait authentique, et que le golem, obéissant à son dernier maitre, est allé se cacher dans le cimetière du quartier Žižkov.

 

 

 

 

 

 

 

http://www.kabbale.eu/l-exorcisme-par-les-rabbi-la-magie-et-le-golem/

http://www.kabbale.org/index.htm

http://www.paranormal-encyclopedie.com/wiki/Articles/Golem

http://institut-symbiosis.com/2010/08/les-capitales-mystiques-prague/

http://www.prague.eu/fr/objets/lieux/181?frm.categoryListing=181

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4 janvier 2017

La synagogue Pinkas

 

Prague synagogue Pinkas 9

On entre dans le cimetière de Josefov en passant par la synagogue Pinkas dont la construction remonte à la fin du XVe siècle, entre 1479 et 1535.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prague synagogue Pinkas plan 1

La légende affirme que le rabbin Pinkas qui la fit ériger sur l’emplacement d’un sanctuaire du XIe siècle, trouva l’argent nécessaire dans le cadavre d’un singe qui atterrit dans son jardin. La bête appartenait à un orpailleur. Imitant son maitre qui vérifiait l'authenticité des pièces en les mordant, elle les avalait…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prague synagogue Pinkas 7

L’endroit était alors un lieu de prière privé.

 

 

 

 

 

 

 

Prague synagogue Pinkas 1

Le bâtiment fut agrandi dans un style gothique tardif par Aaron Meshullam Zalman Horowitz. Après la seconde guerre mondiale, la synagogue fut transformée en mémorial pour les victimes des nazis : les murs furent recouverts de leurs noms.

 

 

 

 

 

Prague synagogue Pinkas 3

Elle fut fermée au public en 1968 lorsque la nappe phréatique, remontant le long des murs, fragilisa le bâtiment. Des travaux d’isolation furent entrepris.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prague synagogue Pinkas 4

Des fouilles archéologiques permirent en 1950 de découvrir dans le sous-sol des pièces voûtées ainsi qu’un puits et un bain rituel utilisé pour l'ablution nécessaire aux rites de pureté dans le judaïsme (mikveh).

 

Prague synagogue Pinkas 6

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prague synagogue Pinkas 2

Le régime communiste s’arrangea pour que les travaux s’arrêtent, et effaça les noms sur les murs. Ils reprirent en 1990, et en 1992, les noms des 77 297 victimes juives de Bohême et de Moravie furent réécrits sur les murs.

Prague synagogue Pinkas 5

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prague synagogue Pinkas 8

Une plaque commémorative en souvenir d’Horowitz et de son épouse est incrustée sans le mur du vestibule.

4 janvier 2017

La synagogue Klausen

 

Prague synagogue Klausen 1

A la sortie du cimetière de Josefov se trouve la synagogue Klausen. Son nom provient du mot allemand klausen (pluriel de klaus, issu du latin claustrum, petite pièce, cellule), qui était le nom d’un bâtiment en trois parties érigé en 1590 par Mordechai Maisel, mécène et primat de la cité juive de Prague, grâce à un privilège accordé par Rodolphe II. La première partie servit d’école talmudique, la seconde de lieu de prière et la troisième aux bains rituels (mikveh) et aux soins des malades.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prague synagogue Klausen 4

Ce bâtiment fut détruit dans un incendie en 1689. En 1694, Salamon Kalish Kohen fit reconstruire une synagogue dans le style baroque primitif, qui devint la plus grande du ghetto.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prague synagogue Klausen 3

Elle hébergeait la Société du Dernier Devoir (Hevra Kaddisha, institution qui faisait office de pompe-funèbre et qui s'occupait des cimetières). Le bâtiment fut remanié en 1882 puis en 1921 et après la deuxième guerre mondiale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prague synagogue Klausen 6

Il contient à l’heure actuelle une exposition permanente consacrée aux traditions et coutumes juives.

Prague synagogue Klausen 9

 

 

 

 

 

 

Prague synagogue Klausen 7

 

Prague synagogue Klausen 13

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prague synagogue Klausen 12

Prague synagogue Klausen 10

4 janvier 2017

Le cimetière juif de Josefov

 

Prague cimetière juif 6

Nulle visite de Prague sans faire un détour par le célèbre cimetière juif (Starý židovský hřbitov). Il est considéré comme la plus ancienne nécropole juive, implantée au XVe siècle sur le lieu le plus élevé du quartier. Une fouille archéologique a pourtant mis à jour un cimetière plus ancien créé en 1254, appelé « jardin juif », situé sous la rue Vladislavova dans le quartier de la Nouvelle-Ville, Nové město.

 

De la synagogue Pinkas on grimpe quelques marches qui conduisent au cimetière.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prague cimetière juif 13

Il fut agrandi aux XVe et XVIIIe siècles, et malgré cela, le nombre toujours croissant des membres de la communauté juive et l’interdiction de profaner les tombes (Loi juive ou Halakha) firent que l’on dut superposer les tombes en rajoutant de la terre.

 

 

 

 

 

Prague cimetière juif 7

Il fut abandonné en 1787 par ordre de l'Empereur Joseph II qui ne souhaitait plus que l'on enterre les morts dans les quartiers résidentiels. En 1903, au cours de l'assainissement du quartier, il fallut céder une partie du cimetière pour créer une nouvelle rue.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prague cimetière juif 12

On pense qu’il existe encore une douzaine de strates et environ 12 000 tombes. La plus ancienne retrouvée date de 1439 (rabbi Avigdor ben Isaac Kara, talmudiste et kabbaliste), la plus récente de 1787,

 

Prague cimetière juif 16

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prague cimetière juif 24

 la plus célèbre, celle de rabbi Yehuda Loew ben Bezalel, de 1609.

 

Prague cimetière juif 27

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prague cimetière juif 23

« De nombreuses tombes portent des symboles de la tradition juive, comme le raisin de vigne (symbole de la fertilité et de la sagesse), les coffrets (symbole de la bienfaisance) ou l'étoile de David à 6 branches. Les symboles des familles sont par exemple des mains levées en signe de bénédiction (descendants des prêtes des temples), un arrosoir avec une assiette ou un instrument de musique (descendant des aides de la tribu de Levi), d'autres symboles animaliers illustrant un prénom ou un nom de famille (lion, loup, oie, coq etc.) et des reliefs d'outils comme symboles des professions (mortier - pharmacien, ciseaux - tailleur, violon - musicien etc.) »

 

 

 

 

Prague cimetière juif 18

J’ai été très émue par ce témoignage de l’histoire des juifs d’Europe centrale. J’ai ressenti de la tristesse, mais aussi de la joie et de la sérénité, j’ai entendu des voix qui chuchotaient ou qui chantaient, mais aussi des voix qui criaient, et les arbres qui, penchant leurs branches jusqu’aux sépultures chaotiques comme pour les caresser de leurs feuilles au moindre souffle, apportaient au tableau une touche de romantisme absolu.

2 décembre 2016

Saint Christophe

saint christophe 12aChristophe vient du grec Christós, le Christ, et de phorós, celui qui porte.

 

 

 

 

 

 

Saint Christophe 4aCe personnage imaginaire très populaire est représenté portant le Christ enfant sur ses épaules, lui faisant traverser une rivière. C’est la représentation symbolique d’un passage, qu’il soit spirituel ou alchimique, menant vers la lumière ou vers l’or, sa matérialisation.

 

 

 

 

Saint Christophe 1aLes premiers récits en orient parlaient de lui comme d’un géant à tête de chien, se rapprochant d’Anubis en Egypte, celui qui fait passer les morts dans l’au-delà.

Saint Christophe 5a

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint Christophe 8aEn occident, il est un géant cananéen (canis ?) voulant se mettre au service du plus grand des rois.

 Saint Christophe 7a

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint Christophe 2a

Il est devenu le saint patron des voyageurs, portant une canne qu’un miracle fit refleurir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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2 décembre 2016

La Couvertoirade

 

Historique

 

La Coouvertoirade Paysage karstique 1aLe plateau du Larzac fait partie de ce que l’on appelle les paysages karstiques. Un karst le plus souvent résulte des écoulements d’eau dans les roches calcaires perméables. Le calcaire laisse passer l’eau, rendant le plateau semi-désertique.

 

 

 

 

 

 

La Coouvertoirade Paysage karstiqueLe karst est donc constitué par un ensemble de formes souterraines et de surface, parfois utilisées par l’homme, comme les dolines par exemple, dépressions naturelles, aménagées pour faire des lavognes (de l’occitan lavanha, la mare) : tapissées d’argile et pavées, elles formaient un point d’eau où allaient se désaltérer les troupeaux.

1 terrain non karstique

2 canyon

3 reculée

4 vallée sèche

5 résurgence de rivière

6 perte

7 doline

8 ouvala

9 lapiez

10 aven

11 grotte

12 source vauclusienne

13 rivière souterraine

 

La Couvertoirade menhir Montaymat 1Le sud du plateau semi-désertique du Larzac fut fréquenté depuis l’époque mégalithique. De nombreux dolmens, quelques menhirs,

La Couvertoirade Dolmen Montaymat 1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade statue menhiret quelques statues-menhirs comme celles que l’on trouve dans le sud de la Corse entourent le village de La Couvertoirade qui se situait probablement sur un antique chemin gaulois puis romain reliant Segodunum (Rodez, capitale de la tribu celte des Rutènes) à Cessero (Saint-Thibéry, proche d’Agde) où elle rejoignait la via Domitia.

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 22Le nom du bourg, Cubertoirata, apparaît pour la première fois au XIe siècle dans un cartulaire de l’abbaye de Gellone (Saint-Guilhem le Désert). Son étymologie nous apprend qu’il est issu de l’occitan cubert, recouvrir. Ce serait donc « quelque chose de recouvert, ou couvrant ». Il est mentionné en 1135 dans une bulle du pape Innocent II qui donne l’église « Sancti Xristophori de Cupertoirada » à la nouvelle abbaye de Nant. Le village est alors à 800 m plus à l’est qu’aujourd’hui.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 17En 1181, Richard de Montpaon (Ricartz de Munpaon), seigneur local, céda aux Templiers de la commanderie de Sainte-Eulalie le « mas Aismar de La Cobertoirada ». Ils s’installèrent loin du village de Saint-Christol et terminèrent le château, bâti sur le rocher de la partie la plus haute, en 1249 (après l’autorisation, accordée par Raymond Bérenger, comte de Barcelone, en 1158, d'élever des fortifications et de créer des villages sous l’autorité de leur commanderie de Sainte-Eulalie). Les Templiers construisirent leur propre chapelle à l’intérieur du château. Un nouveau village s’étendit sous leur protection, l’ancien périclita.

 

 

 

La Couvertoirade 16Malgré les attaques des seigneurs voisins, comme le comtour Arnal de Roquefeuil, ils développèrent l’élevage (chevaux, bovins et ovins), ainsi que la culture céréalière. Après l’arrestation des Templiers en 1307, qui furent emmenés prisonniers au château de Najac, la maison du Temple de la Couvertoirade passa aux mains des Hospitaliers qui firent construire une nouvelle église paroissiale à l’emplacement de l’une des basses-cours.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 8Afin de protéger les habitants, devenant de plus en plus nombreux, des exactions de la guerre de 100 ans, ils décidèrent de fortifier le village. Une muraille épaisse s’éleva en 1439, et des tours de garde furent construites, le tout fut terminé en 1442.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 10Le rempart côté est du village dut partager le cimetière en deux avec l’autorisation de l’évêché. Les tombes furent déplacées. Lors de la Révolution, les biens de l’ordre furent vendus comme biens nationaux en1792. Le château était déjà en mauvais état faute d’entretien. En 1895, les remparts furent classés Monuments Historiques, ainsi que l’église, le château et quelques maisons du village en 1945.

 

 

 

 

 

Le village

 

La Couvertoirade 26Chose étonnante, le village de La Couvertoirade est installé sur un lieu aride sans source ni rivière.

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 28aLes habitants, au Moyen-âge, allaient chercher l’eau dans une grande citerne naturelle creusée dans le rocher, la Conque, qui récupérait l’eau du toit de l’église, puis mirent au point un système individuel de récupération de l’eau de pluie sur les toits des maisons.

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 41aLe surplus d’eau s’écoulait ensuite le long des ruelles en pente et allait alimenter une lavogne en contrebas.

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 12Au nord de l’église, proche du trou de la Conque, la muraille est percée d’un trou appelé le « don de l’eau ». Cela permettait aux habitants de faire passer l’eau puisée de la conque dans une auge en pierre, que les gens à l’extérieur des murailles pouvaient récupérer quand le village était fermé, lors des épidémies ou en temps de guerre.

La Couvertoirade 36a

 

 

La Couvertoirade 37a

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 7Le village possède quelques belles maisons, comme le presbytère, daté du XIIe siècle, l’hôtel de Grailhe, du milieu du XVIIe, ou, adossée au rempart, la maison de la Scipione, du XVe siècle, qui accueille les visiteurs.

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 3Ce nom, qui lui fut donné au XIXe siècle, provient de la veuve de Scipion Sabde, propriétaire de l’époque. On disait d’elle qu’elle évoquait les esprits et qu’elle était un peu sorcière. La maison possède une belle tour d’escalier à vis et des fenêtres à meneaux.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 40aLes autres maisons du village sont typiques de l’architecture rurale caussenarde. Bâties comme des chapelles romanes, deux ou trois voûtes se superposent : au rez-de-chaussée, souvent creusés dans la roche, se tiennent la bergerie (A) et le réservoir d’eau alimenté par des chenaux provenant du toit. On accède au premier étage, où se trouvent les pièces d’habitation et la cheminée (B), par un escalier extérieur donnant sur une petite terrasse, le balet (D), souvent protégée par un auvent. Le dernier étage est occupé par le grenier (C), et la couverture du toit est faite de lauzes, plaques de calcaire taillées en écaille.

 

 

Les remparts

La Couvertoirade 4C’est à la suite de nombreux raids contre La Couvertoirade que les Hospitaliers, à la demande des villageois, construisirent une enceinte protectrice.

La Couvertoirade 1

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 6Les travaux commencèrent en 1439 et se poursuivirent jusqu’en 1445, période à laquelle l’évêque de Vabres donna son accord pour que la muraille coupe l’ancien cimetière en deux. A l’intérieur devaient être protégés les points d’eau, la lavogne et les citernes, l’église et les maisons.

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 20Les remparts, percés de meurtrières (les archères, pour les armes de jet, les bombardières, pour les armes à feu), mesurent 420 m de long sur 1,30 m d’épaisseur. Ils sont agrémentés de plusieurs tours rondes reliées par un chemin de ronde et percés de plusieurs portes.

La Couvertoirade 21

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 2La porte nord, appelée « lou portal d’Amoun », est surmontée d’une tour carrée couronnée de mâchicoulis.

La Couvertoirade 19

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 18Elle possède côté village une niche où est posée la statue du saint patron, Christol.

 

La Couvertoirade 42

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 5

La porte sud, «  lou portal d’Abal », équivalente de celle du nord, s’écroula en 1912. Plusieurs tranches de restaurations seront encore nécessaires pour la remonter.

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 43Proche du château, une petite ouverture, la portanelle, permettait d’aller au moulin (restauré en 2009), situé sur la colline d’en face, et à la grange des Templiers.

 

La Couvertoirade 44

 

 

 

 

 

 

2 décembre 2016

L’église Saint-Christol de La Couvertoirade

L’église Saint-Christol

 

La Couvertoirade Saint-Christol 1Le plus ancien bâtiment de La Couvertoirade est une chapelle, à 800m à l’est du village actuel, qui fut construite sous le vocable de Saint-Christol. C’est de ce bâtiment dont il est question dans les cartulaires de Gellone. Il n’en reste pas grand-chose, quelques murs de la nef aux fenêtres à simple ébrasement et une partie du chœur, mais sa restauration est en projet. C’était probablement au départ une chapelle carolingienne dont le chevet carré, en ressaut, fut remplacé par un chœur voûté en berceau vers le XIe siècle. Les Templiers la conservèrent comme église paroissiale.

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 2aLa nouvelle église Saint-Christol, intra-muros, fut normalement construite par les Hospitaliers au XIVe siècle.

La Couvertoirade Église Saint-Christol 3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 12Une clé de voûte représente une croix à huit pointes, symbole des huit Béatitudes qui leur étaient promises.

La Couvertoirade Église Saint-Christol 11

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 5Le mur nord en gros appareil (pierres taillées identiques à celles du château), posé sur le rocher, indiquerait qu’il faisait peut-être partie de l’ancienne enceinte castrale, ou que les pierres utilisées faisaient partie des bâtiments de l’ancienne basse-cour des Templiers.

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 10Une tour de garde quant à elle surmontait le chœur, mais trop épaisse et trop lourde pour pouvoir être conservée, elle fut détruite au XVIIIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 13Le chevet plat, à l’est, faisait entièrement partie de la muraille.

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade plan 1a

L’église, d’un plan très simple, comporte une nef à deux travées flanquée d’une chapelle au sud et un chœur à chevet plat voûté d’ogives.

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 19Le clocher carré surmonte la partie ouest de l’édifice.

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 34aA gauche de la porte d’entrée en plein cintre romane (peut-être réemploi du château), le moulage d’une ancienne plaque en bronze située à l'origine à l'entrée du cimetière est gravée des mots occitans suivants : « Bonas gens que per aissi passatz Pregatz dieu per los trespassatz », « bonne gens qui par ici passez, priez Dieu pour les trépassés », remonterait quant à elle et selon quelques linguistes et quelques règles grammaticales, au XIIIe ou XIVe siècle.

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 7aAu-dessus, trois culs-de-lampe en réemploi sont intégrés dans la façade. D’où proviennent-ils ?

La Couvertoirade Église Saint-Christol 6a

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 22On accédait à l’église par un escalier taillé dans le rocher.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

saint christophe 12aL’église fut dédiée à saint Christol, ou Christophe (du grec Christós, le Christ, et de phorós, celui qui porte).

 

 

 

 

 

 

Saint Christophe 4aCe personnage imaginaire très populaire est représenté portant le Christ enfant sur ses épaules, lui faisant traverser une rivière. C’est la représentation symbolique d’un passage, qu’il soit spirituel ou alchimique, menant vers la lumière ou vers l’or, sa matérialisation.

 

 

 

 

Saint Christophe 1aLes premiers récits en orient parlaient de lui comme d’un géant à tête de chien, se rapprochant d’Anubis en Egypte, celui qui fait passer les morts dans l’au-delà.

Saint Christophe 5a

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint Christophe 8aEn occident, il est un géant cananéen (canis ?) voulant se mettre au service du plus grand des rois.

 Saint Christophe 7a

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint Christophe 2a

Il est devenu le saint patron des voyageurs, portant une canne qu’un miracle fit refleurir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le cimetière

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 14Une partie du fameux cimetière coupé en deux par les remparts en 1445 jouxte l’église. En son sein plusieurs stèles discoïdales (des copies) sont posées, figurant d’anciennes tombes.

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 9Deux de ces stèles, provenant de Saint-Martin-du-Vican, près de Nant, sont posées dans le chœur de l’église. Ces deux-là sont datées du XIVe siècle, alors que celles du cimetière sont plus récentes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 15Les stèles discoïdales monolithiques sont constituées d'un disque de pierre sculpté en général au moins sur une face qui surmonte un socle souvent trapézoïdal. Elles sont dressées au chevet d'une tombe, toujours orientée est/ouest, leurs faces tournées vers le soleil levant, et on les trouve le plus souvent dans des cimetières villageois, monastiques ou hospitaliers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 18A quoi servirent ces stèles ? Plusieurs thèses ont vu le jour, comme celle qui en fait une spécificité funéraire cathare, ou bien templière ou jacquaire, la plupart en faisant un monument présentant des symboles chrétiens. Je pense que cela représente une infime partie de ce qu’elles sont vraiment. Symbole chrétien ? Oui, mais avant….

La Couvertoirade Église Saint-Christol 25

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 17Elles apparaissent à l'époque romaine, voire avant si l’on prend en compte par exemple les disques asturiens de l’Âge du Fer, et connurent une large diffusion entre les XIe et XVe siècles. Ces stèles subirent l’influence locale, comme celles d’Irlande (gaëlique et celtique). Leur diffusion s’est faite du Maroc jusqu'en Scandinavie et du Portugal jusqu’en Syrie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Stèle basque 4Au pays Basque, où elles sont nombreuses, on les appelle hilarri klinthôn, de hil, la mort, et arri, la pierre. On en trouve aussi dans des cimetières étrusques en Italie, en Russie et en Norvège. Certaines furent sculptées alors que le christianisme n’était pas arrivé d’orient, et en des endroits reculés qui n’ont même jamais entendu parler de lui. Il vaut mieux, à mon avis, se tourner vers le symbolisme de leurs dessins et de leurs formes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 23Ces stèles funéraires ont une partie circulaire posée sur une base de forme quadrilatérale, les plus anciennes étant trapézoïdales. Certains les voient d’aspect anthropomorphe, avec une tête importante posée sur un corps.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Stèle Tanit

 

 

D’autres pensent qu’elles ont un rapport avec le signe de la déesse carthaginoise Tanit (connexion du monde terrestre avec le monde céleste en forme d’orant), qui ressemble à l’ankh égyptien (croix de vie ou ansée, symbole de la vie éternelle, clé des mystères qui ouvre les portes de l’au-delà), les deux possédant des vertus apotropaïques.

 

 

 

 

 

Saint Christophe 10b

 

 

Arghhh…. Encore un mot savant qu’il faudra essayer de placer dans votre prochain repas de famille histoire de se la péter un peu : apotropaïque, du grec apotropein, détourner, est un adjectif appliqué à ce qui conjure le mauvais sort, à ce qui vise à détourner les influences maléfiques, comme par exemple…. la médaille de… saint Christophe.

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 30Pour la forme, le cercle, c’est la représentation de la divinité, de la perfection, de l’éternité, des cycles de vie. Avec un point central, il devient actif, comme la roue (de feu, de fortune ou de vie) et protecteur. Le carré, c’est la terre, la matière, de l’incarnation, mais aussi de la connaissance secrète de la matière. Les deux sont reliés par un axe vertical.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Stèle basque 2aLes dessins et signes gravés à l’intérieur du cercle peuvent donner l’axe horizontal. Souvent ils sont symboles solaires, parfois ils sont rouelles, quand le centre se déploie jusqu'à la périphérie telle la roue cosmique, parfois ils se rapprochent de la symbolique de la croix celtique, qui représente l’expérience humaine et son évolution.

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade Église Saint-Christol 24Dans tous les cas, qu’elle soit chrétienne ou païenne, la stèle discoïdale porte toujours la même symbolique, reprise au fil du temps et des croyances, en rapport avec le passage du monde terrestre au monde céleste. Elle indique au visiteur qu’elle protègera le défunt se trouvant à ses pieds dans son voyage vers l’ailleurs. Héritage d’anciennes pratiques, promesse de vie éternelle, elle amène à la résurrection ou à la réincarnation, en tout cas à la renaissance dans un monde nouveau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2 décembre 2016

Le château templier de La Couvertoirade

Le château

 

La Couvertoirade château 19Dominant le village, posé sur un piton rocheux, le château fut terminé en 1249. C’est le seul bâtiment militaire templier en France qu’il nous reste, propriété d’un particulier.

 

La Couvertoirade château 3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade plan 2c

 

La Couvertoirade 14On accédait au château par une rampe menant à une barbacane (A), petit ouvrage de fortification avancé qui protégeait une première porte. Les vestiges de cette tour de fortification indiquent qu’une enceinte castrale extérieure existait à l’époque, protégeant une première basse-cour (B).

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade château 22La porte d’entrée, en arc brisé, est surmontée d’une bretèche, technique de défense importée d’orient.

 

La Couvertoirade château 20a

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade château 8Sur la droite en rentrant, les ruines d’un ancien corps de logis (C) ajouté par les Hospitaliers, percé de fenêtres datant du XVe siècle.

 

La Couvertoirade château 4

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade château 2Sur la gauche, le donjon dont les murs sont soutenus par des contreforts plats (ressemblant à des lésènes, bandes verticales de faible relief destinés à la décoration comme les bandes lombardes) qui devaient supporter des mâchicoulis.

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade château 5Il est fait de pierres de taille carrées, lisses et régulières.

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade château 6Une rampe terminée par des escaliers taillés dans le rocher mène à une porte d’entrée romane.

 

La Couvertoirade château 12

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade château 10Au rez-de-chaussée, en partie taillée dans le rocher, une première salle voûtée en berceau (F) est faiblement éclairée par une meurtrière.

 

La Couvertoirade château 11

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade château 9Un autre escalier mène aux étages supérieurs que je n’ai pu visiter. Une salle voûtée en plein cintre, orientée est/ouest, mesurant 3,20 m de longueur sur 5 m de largeur, servait de chapelle aux Templiers. D’après un texte de 1762, elle était elle-même surmontée d’une autre salle, disparue au cours du temps. Il manque donc un étage au donjon.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade plan 3a

Plus au sud, la haute-cour (D) donne accès à deux salles voûtées, dont l’une surmonte une citerne (E). Ces deux salles ne faisaient pas partie de la visite.

 

La Couvertoirade château 7Elle se termine par un rocher sur lequel était construite une tour de défense (G).

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade château 17En dehors de l’enceinte castrale, au sud/est, se tiennent encore les murs d’une ancienne construction dont les pierres sont de même nature que celles du donjon.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade 31aLes archéologues pensent que nous sommes là en présence d’une grange, d’une écurie ou d’une bergerie, peut-être les trois à la fois. Cette bâtisse, mentionnée dans un document de 1613, fut restaurée au XVIIe siècle et possédait un toit en charpente supporté par 5 arceaux de pierre.

 

 

 

 

 

Templier 16aLes Templiers sont toujours auréolés de mystères. Ils nous avaient déjà fait le coup d’aller se balader à 9 à Jérusalem (c’est peu pour protéger les routes de Palestine), durant 9 ans (c’est long pour un service militaire) avant de fonder leur ordre et leurs 9 provinces d’occident, non pour eux, mais pour la gloire du nom du Seigneur. Pas mal pour un début.

 

 

 

 

Templier 15aLe 9, 3 fois 3, représente un principe de perfection réalisé sur 3 plans : physique, mental et spirituel, à l’image des deux cavaliers sur le même cheval. Le 9 c’est la triple couronne, le nombre du grand œuvre alchimique, c’est la fin d’un cycle, l’espoir d’une renaissance, d’un renouveau, le retour à l’unité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Couvertoirade ErmiteL’arcane IX du Tarot représente l’Ermite ou Hermite (issu du grec erêmos, le désert, ou du nom d’Hermès Trismégiste, inventeur de l’alchimie). L’Ermite effectivement tient une lanterne, c’est un porteur de lumière qui éclaire le chemin, amenant la sagesse et la connaissance.

 

 

 

 

 

 

 

 

Baphomet 1Et que dire de leur soi-disant icône maléfique appelée Baphomet ? Mais que de mystères (du grec mustês, l’initié…) !  Nous parlions dans l’histoire de La Couvertoirade de la famille de Roquefeuil, dont était peut-être issu saint Fulcran, commanditaire de la première chapelle de Saint-Michel de Grandmont. Voici une bien belle histoire, elle aussi pleine de mystères :

 

 

« Il y a longtemps déjà, au sommet d’un dôme granitique dominant la vallée de la Dourbie, des prêtresses mirent en syntonisation les rochers chaotiques et les forces naturelles de la terre. Les anciens, récupérant l’endroit, y pratiquèrent leur culte solaire, creusant dans la pierre des cupules afin de préparer l’eau lustrale. Ils retaillèrent même des rochers en forme d’arche, leur donnant l’allure d’un dolmen. Plus tard, les bergers y menèrent paitre leurs troupeaux, persuadés qu’ils étaient que le lieu leur apporterait protection et fertilité. Le temporel prenant la place du spirituel, des gaulois y installèrent un oppidum, puis la puissante famille des Roquefeuil, issue des rois carolingiens (le premier Roquefeuil connu, Théodoric, épousa Aldana, fille de Charles Martel), y fit construire un château.

Le christianisme se fit alors plus pressant et remplaça les antiques croyances, qui gardèrent toutefois, pour celui qui sait lire entre les lignes, leur place dans les récits merveilleux de la vie de saints hommes. Au temps des croisades donc, l’épouse du seigneur de Roquefeuil mit au monde trois fils. Leurs cœurs étaient plein de noblesse et de piété, aussi, quand ils s’aperçurent qu’ils étaient tous trois amoureux de la même jeune fille, ils décidèrent de partir sur les routes de Jérusalem afin de protéger le tombeau du Christ. Le plus vaillant des trois obtiendrait la faveur de demander la belle en mariage.

Las, quand ils revinrent du combat, tous auréolés de gloire, la jeune dame était morte de chagrin d’avoir vu ses prétendants partir au-devant du danger. Il est dit aussi qu’un troubadour annonça faussement la mort des trois chevaliers et que la jeune dame ne put le supporter. Les trois frères, fous de douleur, décidèrent alors de se retirer du monde et de devenir ermites. Ils choisirent trois montagnes sacrées situées en triangle autour du château de la belle, et se promirent qu’à la date anniversaire de leur retour de terre sainte, ils allumeraient un grand feu, afin de ne jamais oublier l’amour de leur dame et leur attachement fraternel. Les années passèrent. Un premier feu ne s’alluma pas. Puis un deuxième. Le dernier s’éteignit à son tour. »

La Couvertoirade Saint-Guiral 2Le nom des chevaliers ? Comme celui de la dame, parfois appelée Berthe de Cantobre, Irène de Rogues ou Maguelone de Londres suivant les cas, leurs noms souvent diffèrent, mais Géraud ou Guiral en occitan est toujours présent. Suivant les régions, les deux autres frères s’appellent Alban et Sulpice en Aveyron, Alban et Loup dans le Gard, Loup et Clair dans l’Hérault. Les montagnes prirent le nom des trois chevaliers, le pic Saint-Guiral, le puech Saint-Alban, le pic Saint-Loup ou le mont Saint-Clair.

 

 

 


http://www.templiers.net/departements/index.php?page=12

http://www.tourisme-aveyron.com/fr/decouvrir/incontournables/couvertoirade.php

http://lelarzac.over-blog.com/2014/11/la-couvertoirade.html

http://www.lacouvertoirade.com/tourisme/index.php/Un-peu-d-histoire

http://jc34.eklablog.com/la-couvertoirade-a119326040

http://www.insolite-asso.fr/spip.php?article204#Situation
http://www.auxpaysdemesancetres.com/pages/midi-pyrenees/aveyron-12/la-couvertoirade.html

http://www2.ulg.ac.be/geolsed/processus/processus.htm

16 novembre 2016

Le prieuré Saint-Michel-de-Grandmont

 

Saint-Michel de Grandmont 50Le prieuré grandmontain de Saint-Michel se situe sur le point culminant du versant sud d’un plateau de grès du triasique, entouré de champs jadis défrichés par les moines, de forêts de chênes, de châtaigniers et de sapins.

 

 

 

 

 

 

 

 

Grandmont 7Là se trouvait une source, là les anciens érigèrent des menhirs, construisirent des dolmens, creusèrent de larges bassins et de petites cupules dans les rochers. Comme tous les monts Saint-Michel, il fut certainement dédié bien avant l'ère chrétienne aux dieux solaires, Gargan au Néolithique, Lug ou Belen à l'époque celtique, Mercure ou Apollon chez l'occupant romain, tous préfigurant l’archange maitre des milices célestes, grand juge des âmes.

 




Historique de l’ordre de Grandmont

Grandmont 15aL’ordre de Grandmont fut créé à la fin du XIe siècle, lors du renouveau du monachisme. Il fut fondé vers 1076 par Étienne de Muret, fils aîné du vicomte de Thiers, juste avant que Bruno de Cologne ne fonde l’ordre des Chartreux (1084) et que Robert de Molesmes ne fonde Cîteaux (1098).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Grandmont plan 1L’abbaye bénédictine d’Ambazac, près de Limoges, donna à Étienne la jouissance de terres situées dans les bois de Muret où il s’installa, bientôt rejoint par des compagnons attirés par sa vie austère, solitaire et contemplative.

 

 

 

 

 

 

 

Grandmont Etienne 1A sa mort en 1125, les religieux furent expulsés par les bénédictins et durent s’installer sur le plateau granitique de Grandmont, sur des terres données par le seigneur du lieu, Amélius de Montcocu.

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 57aÉtienne de Liciac, le 4ème prieur, écrivit en 1156 la règle selon les préceptes d’Étienne (canonisé en 1189), l’une des plus sévères et pourtant des plus populaires du moment (l’ordre de Grandmont fut l’un des rares à ne pas adopter la règle bénédictine). Solitude, jeûne et silence comme les Pères du Désert, refus des fonctions paroissiales mais accueil des défavorisés, pas de dimes et rude travail manuel, pas de possessions de terres éloignées et de gros troupeaux, pas d’archives afin de ne dépendre de rien, protection des paysans et actions charitables, tout cela fit que l’ordre naissant fut pris sous la protection des puissants et obtint l’affection des petits qui appelaient les grandmontains les « bonshommes ».

 

 

Henri II aGrâce aux dons d’Henri II Plantagenêt, duc d’Aquitaine, la première église fut construite et consacrée en 1166 à Grandmont. L’ordre comprenait des convers, frères laïcs s’occupant des tâches matérielles, et des clercs, frères religieux se consacrant uniquement à la prière, l’originalité résidant dans le fait qu’un « dispensateur » était choisi parmi les premiers afin de diriger les seconds, sous l’autorité d’un correcteur et non d’un prieur, puisque les monastères, appelés « celles », ne prirent le statut de prieuré qu’en 1317. L’austérité de la règle et le manque de structure fiable fit que l’ordre ne connut pas le développement que fut celui des autres ordres contemporains.

 

 

 

 

 

 

Grandmont 8aEn 1317 donc, le pape Jean XXII  réorganisa l’ordre et érigea Grandmont au titre d’abbaye mère. L’ordre, qui ne comptait plus qu’une centaine de religieux, fut dissous en 1772, les prieurés furent vendus pendant la Révolution.

 

 

 

 

 

Grandmont 14

 

Les grandmontains sont quand même reconnus grâce à l’architecture particulière de leurs monastères, et grâce à leur trésor, composé d’orfèvreries, d’émaux et de manuscrits précieux,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Grandmont 2

comme la célèbre châsse d’Ambazac

 

 

 

 

 

 

 

Grandmont Matthieu

ou l’autel majeur de Grandmont.

 

 

 

 

 

 
Historique du prieuré Saint-Michel

Saint-Michel de Grandmont 3Seul prieuré de l’ordre dédié à l’archange Michaël et à Marie plutôt qu’à la Vierge seulement, Saint-Michel de Grandmont est entouré de mystères. Le site fut occupé depuis fort longtemps, comme en témoignent les mégalithes bordant le plateau, l’autel dédié à Jupiter retrouvé à proximité et les tombes wisigothiques du cimetière.

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 0Nous avons gardé la trace d’une ancienne chapelle dédiée à saint Michel, consacrée par l’évêque de Lodève Fulcran vers 975, dans un endroit appelé Cerclarias (devenu Sauclières) où un pèlerinage avait été mis en place. L’étymologie, en abandonnant le R, peut ramener à l’occitan celclaria, bois de châtaigniers, mais il n’y a aucune trace de castanéiculture avant l’arrivée des grandmontains au XIIe siècle. Le mot latin circulus, le petit cercle, semblerait plus approprié, l’endroit étant lié aux anciennes croyances des cercles des fées, des cercles de pierre, des enceintes druidiques, des espaces sacrés circulaires.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 42La chapelle Saint-Michel fut vraisemblablement détruite lors de la fondation du prieuré grandmontain. L’ancien sanctuaire apparaît en 988 dans le testament de saint Fulcran, en 1126 dans une donation de Raymond de Saint-Jean, puis en 1162 dans une bulle du pape Alexandre III, et la celle grandmontaine en 1186 dans un texte relatant un miracle dû à saint Étienne de Muret. La celle fut donc mise en place entre 1162 et 1186 mais personne ne sait qui en fut le fondateur. L’ancienne chapelle fut remplacée par l’église que nous pouvons voir aujourd’hui.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 20Au nord de l’église, hors clôture, fut construit un portique en bois, servant à l’accueil des fidèles ainsi que de parloir aux moines. Les dons affluèrent malgré le vœu de pauvreté collective voulue par la règle de l’ordre. Guilhem de Cazouls, ou Guillaume de Caselles, évêque de Lodève, donna au prieuré les revenus de l’église Saint-Vincent de Mazons et surtout la forêt qui entourait la celle. Il fut inhumé dans l’église grandmontaine en 1259.

 

 

Saint-Michel de Grandmont 9En 1317, Saint-Michel fut élevé au rang de prieuré. En 1325, il fut placé sous protection royale et des fleurs de lys furent gravées sur les pierres. L’ancien portique en bois fut remplacé en 1335 par une chapelle qui restera indépendante de l’ordre, sous l'autorité de l'évêque de Lodève.
L’arrivée de la commende et la diminution des revenus firent qu’au XVIe siècle il ne resta plus que quatre religieux sur place. En 1772, lors de la suppression de l’ordre, Saint-Michel fut attribué au chapitre de Lodève.

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 11Vendu lors de la Révolution, il passa aux mains de particuliers, devint domaine viticole jusqu’en 1957 où la famille Bec (entrepreneurs BTP)le racheta. Après s’être vu refuser la demande d’en faire un hôtel de luxe, elle le réhabilita avec l’aide du service des Monuments Historiques (classé en 1981).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 28A l’heure actuelle, le prieuré est ouvert aux visites en période estivale. Il est entretenu par l'association des Amis du Prieuré Saint-Michel de Grandmont. L’accueil est formidable, l’endroit bien présenté avec un audio-guide qui laisse prendre le temps de ressentir chaque mètre carré du domaine.

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 24Petit bémol : le prieuré est loué pour des manifestations comme des rencontres culturelles ou des mariages. Pas de bol, je suis arrivée pile au mauvais moment, et il m’a fallu affronter les horribles décorations qui dénaturaient l’endroit. Pauvres grandmontains à l’austérité minimaliste, s’ils avaient vu leur église…

 

 

 

 

 


Description

Saint-Michel de Grandmont plan 2dLes monastères grandmontains, appelés « celles », furent toujours construits sur le même plan dans un carré d’environ 30 à 40 m de côté figurant l’espace sacré. Ils se devaient d’être éloignés du monde, au milieu d’une forêt par exemple, à l’intérieur d’un enclos monastique entouré d’un fossé ou d’un mur en dehors duquel nulle possession n’était possible. C’est dans cet enclos que les moines, peu nombreux (environ une douzaine par celle), avaient leur potager(A), leur verger (B) et leur étang (C) dans lequel ils élevaient des poissons.

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont plan 1L’architecture particulière de l’ordre de Grandmont fait ressortir l’idéal des moines : simplicité et austérité. Le monastère comprenait une église (A) posée à l’endroit le plus élevé, en général au nord, dont l’abside sortait du quadrilatère, et trois ailes de bâtiments conventuels entourant le cloitre au centre (B), comprenant la salle capitulaire (C), la salle des moines (D) surmontés du dortoir, parfois une remise au sud en saillie (E), un réfectoire (F) et une cuisine (G), une hôtellerie (H).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 41Les murs intérieurs en petit appareil étaient recouverts d’un enduit à la chaux blanche et peints d’un décor de fausses pierres délimitées par un trait rouge. Sur les murs en pierre de taille, seuls les joints étaient peints en rouge. Les fenêtres et des arcatures étaient entourées d’un trait rouge en dents de scie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 14La visite commence par l’aile ouest de la celle, réservé traditionnellement à l’accueil des hôtes. Au rez-de-chaussée, une pièce carrée voûtée d’ogives (peut-être le réfectoire) dans laquelle fut installée une immense cheminée et dont les larges fenêtres datent du XXe siècle,

 

Saint-Michel de Grandmont 15

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 8et le logis des hôtes au premier étage, éclairé par deux baies romanes géminées à colonnette centrale, transformé au XVIIIe siècle pour loger le prieur, puis au XIXe en appartement privé qui ne se visite pas. Dans le plan grandmontain, ce bâtiment ne joignait pas forcément l’angle de l’église, ce qui est le cas ici puisque la façade occidentale de l’église est en retrait.

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 17Cette pièce communique avec l’ancien couloir, étroit et voûté de plein cintre, qui reliait la cour des communs (la porte fut murée) au cloitre.

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 23Le cloitre fut construit au début du XIIIe siècle, après l’église. De gros piliers rectangulaires et des colonnettes jumelées finement taillées supportent alternativement les arcs géminés en plein cintre.

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 27Les colonnettes sont surmontées de chapiteaux très sobres, aux décors de feuillages, de palmettes et de fleurons.

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 26Un lavabo, alimenté par une source, se trouvait dans l’angle sud/ouest du cloitre, proche du réfectoire. Et promis, les moines ascètes ne mettaient pas un tonneau de pinard au milieu de la cour, ils avaient le sens des convenances et de l’esthétique, eux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 25Les galeries nord, ouest et sud furent voûtées d’ogives probablement plus tardivement. La terrasse les surmontant date du XIXe siècle. La galerie nord était prolongée à l’est par un couloir étroit et voûté de plein cintre, donnant sur le cimetière, appelé le « couloir des morts ».

Saint-Michel de Grandmont 38

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 29De la galerie orientale, à simple plafond charpenté, part un escalier qui desservait le dortoir des moines, l’infirmerie ou cellule du correcteur, ouverte sur l’abside de l’église par une baie qui permettait d’assister aux offices sans se déplacer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 44Cette partie, qui ne se visite pas, fut remaniée entièrement au XIXe siècle et transformée en appartement. La façade fut percée de grandes fenêtres à croisillons et meneaux de style renaissance.

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 54cC’est dans cette galerie qu’un tailloir accolé au mur porte une embase particulière. Sous le tailloir est creusée une niche faisant office d’armarium (armoire en latin) dans laquelle les moines posaient leurs livres de chants et de prières.
L'embase est sertie de 11 entailles, la première sur la gauche étant la plus petite. La distance entre elle et la dernière est de 0,575 m. C’est une unité de mesure, la coudée grandmontaine, que l’on retrouve dans toutes les proportions du cloitre :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 31les galeries font à peu près 25 coudées de long et 5 de large, la cour intérieure est un carré de 12,5 coudées de large, ce qui fait qu’il mesure le quart de la totalité.

Saint-Michel de Grandmont 28

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 33Une porte de la galerie nord du cloitre amène à l’église romane.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 5Datant de la fin du XIIe siècle, elle fut le premier bâtiment construit. Sans contreforts extérieurs, elle possède un portail au nord à trois voussures en arc brisé. Il est entouré de six colonnettes surmontées de chapiteaux très sobres. Il est surmonté de quatre corbeaux de pierre qui soutenaient jadis les poutres du portique.

Saint-Michel de Grandmont 6

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 58aLa porte ouest fut ouverte en 1849, lorsque le bâtiment fut transformé en chai, afin que les tonneaux de vin puissent facilement être entreposés.

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 55aAu-dessus d’elle, une petite baie est ouverte dans la façade, laissant passer les rayons du soleil couchant. Une troisième porte, ouverte au sud, donne sur le cloitre.

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 51aLe petit clocher octogonal, plus récent (fin XIIIe ou début XIVe siècle), construit sur une tour carrée, est coiffé d’un dôme de pierre. On passe du carré à l’octogone pour terminer au cercle, la quadrature est respectée. Plus on s’élève, partant du carré de la terre, plus on se rapproche du ciel et du cercle parfait.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 53aL'église, d’une sobriété absolue, constituée de pierres taillées en grès, possède une unique nef en berceau continu légèrement brisé, délimitée par un cordon mouluré en quart-de-rond (la « vouta plana », spécificité grandmontaine).

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 36Les murs, sans aucune décoration et sans ouverture laissaient les moines dans une semi obscurité propice au recueillement.

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 34Le chevet en cul de four, légèrement plus large (spécificité grandmontaine), est quant à lui percé de trois fenêtres hautes et étroites, fortement ébrasées (spécificité grandmontaine). La lumière n’éclairait que le saint des saints, là où se tenaient les officiants, du côté du soleil levant.

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 35Pas de sacristie chez les grandmontains : elle était remplacée par des niches voûtées aménagées dans la muraille : une piscine pour les ablutions et une armoire liturgique au sud, deux placards pour les livres au nord.

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 40De la galerie orientale du cloitre, trois arcades en plein cintre sous un arc de décharge s’ouvrent sur la salle capitulaire. Carrée à l’origine, elle fut réunie à une autre pièce, la salle des moines ou salle de travail au XIXe siècle, voûtées toutes deux de croisées d’ogive toriques partant du sol.

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 43Elle bénéficiait de deux fenêtres ouvertes à l’orient, fortement ébrasées.L’ancienne salle des moines était reliée à une petite salle voûtée en demi-berceau, ouverte sur les jardins et hors enceinte sacrée. Elle servait probablement de remise pour le matériel agricole.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 59L’aile méridionale de la celle, remaniée en habitation, ne se visite pas non plus. Elle était à l’époque occupée par le réfectoire des moines et la cuisine au rez-de-chaussée, par un grenier à l’étage.

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 49Au nord, la chapelle gothique accolée à l’église fut construite hors clôture au XIVe siècle par Bérenger de Vailhauquès, abbé de Nant, à la place du portique en bois. Le bâtiment, flanqué de contreforts massifs, est voûté de croisées d’ogives.

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 18Au-dessus de sa porte fut encastrée la pierre portant l’inscription de dédicace de l’ancienne chapelle : « consecrata est haec aula XI kl junii in honore sci michaelis archangeli », « ce sanctuaire a été consacré le 11 des calendes de juin en l'honneur de saint Michel archange ».

Saint-Michel de Grandmont 19

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 45A l’est, le cimetière des moines, accessible à l’époque par le « couloir des morts », se tient comme il était d’usage chez les grandmontains devant le chevet de l’église. En 1983, des fouilles permirent de retrouver trois sortes de sépulture.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 47Les plus récentes, deux caveaux maçonnés, contre l’ouverture du couloir des morts et contre le chevet, orientés nord/sud, sans doute construits pour des notables. De simples tombes de moines en dalles de lauzes, alignées est/ouest, datant des XIIe et XIIIe siècles.

Saint-Michel de Grandmont 48

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont 46Enfin deux tombes accolées creusées dans le grès, typiques de la période wisigothique (entre les Ve et VIIe siècles), ce qui prouve que l’endroit fut sacralisé bien avant l’arrivée de Fulcran au Xe siècle.


 

 

 

 

 

 

http://monumentshistoriques.free.fr/abbayes/grandmont/grandmont.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_de_Grandmont

http://www.limousin-medieval.com/grandmont

http://grandmont.pagesperso-orange.fr/index.html

https://saintsulpicelauriere.wordpress.com/labbaye-de-grandmont/

http://www.imagesplus.fr/Le-Prieure-Saint-Michel-de-Grandmont_a199.html

http://fmoreau.recit.free.fr/index.php?ref=MFQ9527



16 novembre 2016

Les mégalithes de Saint-Michel-de-Grandmont



Saint-Michel de Grandmont 1Le prieuré grandmontain de Saint-Michel se situe sur le haut du versant sud d’un plateau de grès du triasique, lui-même posé au milieu d’un petit massif volcanique appelé l’Escandorgue dont les volcans, actifs il y a 2 millions d’années, ont été rabotés par l’usure du temps.

 

 

 

 

 

 

Ruffes 2aIci, au milieu des anomalies magnétiques du bassin de Lodève (ou la présence humaine est attestée depuis le Paléolithique supérieur), les basaltes noirs des coulées de lave côtoient les calcaires blancs du Causse du Larzac tout proche et les roches sédimentaires rouges typiques du Lodévois, nommées ruffes (de l’occitan rufa, rouge), formées de sédiments argileux, de grès fin et d’oxydes de fer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont plan 4cEtonnant ? Là se trouvait une source, là les anciens érigèrent des menhirs, construisirent des dolmens, creusèrent de larges bassins dans les rochers.

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont plan 3bDeux axes relient les principaux sites, l’un passant par le chœur de l’église Saint-Michel (A) et le site mégalithique cultuel (B), l’autre reliant le dolmen de Coste-Rouge (C) à celui du Belvédère (D), se croisant tous deux au milieu du site mégalithique des pierres à bassins (E).

 

 

 

 


 
Le dolmen de Coste-Rouge

Saint-Michel de Grandmont dolmen de Coste-Rouge 3C’est le mégalithe le mieux conservé et le plus connu du domaine. Il fut classé au titre des Monuments Historiques en 1900.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont dolmen de Coste-Rouge 7Erigés au milieu d’une terrasse circulaire dominant le paysage, deux anciens volcans à sa droite, le Brandou et le Serre-Beau (532 et 547 m), le dolmen et son couloir d’accès étaient recouverts d’un tumulus aujourd’hui disparu dont les pierres jonchent encore le sol alentours.

 

 

 

 

 



Saint-Michel de Grandmont dolmen de Coste-Rouge 2Les légendes parlent de lui comme de « l’ostalet das fadas » c'est-à-dire la  maisonnette des fées. Au Moyen-âge, il était reconnu pour ses propriétés curatives, en particulier les maladies de peau : deux moines déshabillaient le malade, brûlaient ses vêtements, et le faisaient s’allonger sur la table.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont dolmen de Coste-Rouge 14Les païens constructeurs de mégalithes se sont vus rafler le fruit de leurs connaissances, et une croix fut gravée sur l’une des dalles de grès située à l’ouest. Moindre mal, le mégalithe est toujours debout.

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont dolmen de Coste-Rouge 13L’unique chambre est constituée de cinq dalles de grès, les murs circulaires sont en rhyolite (l'équivalent volcanique du granite).

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont dolmen de Coste-Rouge 12On accède à la chambre par une ouverture dite en « porte-de-four », taillée dans une dalle de grès. L’intérieur de la chambre mesure 3 m de long sur 2 m  de large.

Saint-Michel de Grandmont dolmen de Coste-Rouge 9

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont dolmen de Coste-Rouge 16La table sommitale, d’un poids de 10 tonnes, mesure 3,15 m de long et 3 m de large.

Saint-Michel de Grandmont dolmen de Coste-Rouge 15

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont dolmen de Coste-Rouge 1aD’après les archéologues, qui se basent sur la découverte d’ossements humains en son centre, c’est un monument funéraire collectif datant de 1500 avant notre ère, au milieu de l’Âge du Bronze.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont dolmen de Coste-Rouge 5Mais vous et moi savons qu’habituellement un dolmen n’est pas une sépulture, comme une église romane n’est pas un tombeau. Sa mise en place me parait bien plus ancienne, et on peut penser qu’il fut réutilisé plus tard à plusieurs occasions. Mais…

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont dolmen de Coste-Rouge 8Le dolmen de Coste-Rouge est orienté au sud/ouest, sur le coucher du soleil au solstice d’hiver. La symbolique des orientations nous apprend que celle-ci en particulier est en rapport avec la mort, la déstructuration de la matière.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont dolmen de Coste-Rouge 6C’est une zone d’évacuation, qu’il ne faut surtout pas verrouiller sous peine de désagréments effectifs. « Le dolmen accélère le voyage des âmes, métamorphose les désincarnés, accueille le chemin de toutes morts, nous dit Tibul, qu’elles soient naturelles ou initiatiques ». Coste-Rouge accomplit cette fonction et fut sans doute utilisé pour ça.
 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont dolmen de Coste Rouge plan

Saint-Michel de Grandmont dolmen de Coste-Rouge 10Saint-Michel de Grandmont dolmen de Coste-Rouge 11

 

 

 

 

 

 

 

 


Le dolmen du Belvédère

Saint-Michel de Grandmont dolmen du Belvédère 2aDe l’autre côté du prieuré, situé sur une avancée du plateau surmontant le ruisseau de la Bouire se dresse un autre dolmen, dit du Belvédère, lui aussi christianisé par une croix gravée sur la dalle ouest.

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont dolmen du belvedere 7aC’est aussi un dolmen à couloir, dont la dalle de couverture mesure 3,20 m de long sur 2,10 m de large.

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont dolmen du belvedere 8aIl est orienté au sud à 194° d’azimut, soit, dans la symbolique des orientations, au début de la déstructuration de l’être après une phase de densification et de prise de conscience.

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont dolmen du belvedere 9aCelui qui entre dans la chambre, où l’on peut se tenir debout, va regarder au sud, il va voir la lumière physique que l’on aperçoit de l’intérieur, au point de mort, dans la destruction de la matière. Aurait-il l’idée d’aller se poser à l’arrière du mégalithe, sous le petit auvent formé par les pierres, le dos contre la dalle du fond, regardant vers le nord ? Là il trouvera, s’il entre en résonance avec le lieu,  le point de vie, la résurrection, la naissance. Il tournera le dos à la lumière physique, mais trouvera la lumière intérieure, spirituelle.


 

 



Le dolmen de Grandmont

Saint-Michel de Grandmont dolmen Grandmont 1aIl se situe à la pointe de l’avancée du plateau dominant le ruisseau de la Bouire, sous le dolmen du Belvédère. Il n’en reste que peu de choses, une dalle debout côté sud/est et deux autres couchées.

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont dolmen Grandmont 2aOn remarque les restes de l’ancien tumulus qui fut entouré d’un muret de pierres sèches.  

    

 

 

 

 

 



Le site mégalithique des pierres à bassins

 

Saint-Michel de Grandmont ensemble mégalithique 31Il occupe toute la partie la plus haute du plateau, au sud-ouest du prieuré.

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont ensemble mégalithique 30Le chemin énergétique ne suit pas du tout le chemin touristique, et il faut passer par plusieurs paliers et portes de vie avant d’arriver aux pierres disséminées dans le sous-bois, ce qui fait penser à une triple enceinte protectrice.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont ensemble mégalithique 33Les pierres sont parfois naturelles, seulement creusées par l’érosion, mais certains blocs de grès furent façonnés de la main de l’homme quand il apparut que ce fut nécessaire. Les cuvettes ou bassins font encore leur office, transformer l’eau naturelle en liquide médicinal.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont ensemble mégalithique 32Des sièges furent aménagés dans la roche, invitant le passant à s’asseoir. Certains soulagent différents maux comme le mal de dos, d’autres permettent une intériorisation propice au voyage intérieur, d’autres sont réservées aux femmes, dans un endroit dédié à la naissance et à la fécondité.

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont ensemble mégalithique 34La Grande-Déesse est bien présente, normal pour une hauteur dédiée à saint Michel. Là se trouve l’ancien hôpital. Comment ne pas penser à un autre site lui ressemblant fortement, celui de Cervières dans la Loire, même présentation, même fonction.

 

 

 

 

 



Le site mégalithique sacré

Saint-Michel de Grandmont ensemble mégalithique 2Proche du centre de soins, au sud, le centre sacré. Les archéologues, par manque d'éléments datables, ont estimé l’endroit de la même époque que le dolmen de Coste-Rouge, c'est-à-dire vers 1500 avant notre ère. Pour ma part, le dolmen fut érigé bien après ces pierres qui sont, à mon avis, les premières traces d’un lieu sacré sur le plateau.

 

 

 

 



Saint-Michel de Grandmont ensemble mégalithique 12Comme tout centre cultuel, l’endroit nous donne la possibilité d’ouvrir le site énergétiquement. Le mode d’emploi sera différent selon l’opérant et selon la date. Et pour celles et ceux qui n’ont pas besoin de clé, il s’ouvre instantanément.

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont ensemble mégalithique 13Une pierre à bassin pourrait servir à la fabrication d’eau lustrale (l’eau est source de vie, moyen de purification et centre de régénération. La fonction du bassin sera alors de renforcer ses propriétés, par la forme, par l’emplacement et par l’intention qu’y pose l’officiant).

Saint-Michel de Grandmont ensemble mégalithique 17

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Saint-Michel de Grandmont ensemble mégalithique 14A une autre, qui pourrait être considérée comme la pierre centrale, j’ai donné le nom de « seize âmes ».  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont ensemble mégalithique 15Une autre encore possède un siège, orienté vers la pierre centrale, sur lequel l’impétrant aurait pu s’asseoir, participant alors à un rituel d’initiation.

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont ensemble mégalithique 1En allant vers l’est, une pierre couchée, fortement énergétique, nous indique une direction bien particulière, le lever du soleil au solstice d’hiver, dans l’axe de laquelle se trouvent plusieurs autres pierres.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont ensemble mégalithique 18La pierre appelée le « menhir », mesure environ 1,40 m de hauteur.  

Saint-Michel de Grandmont ensemble mégalithique 11

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont ensemble mégalithique 3Nous arrivons ensuite au bassin en bordure du plateau. Nous sommes devant un panorama époustouflant, face à la vallée de la rivière Lergue qui conflue dans l’Hérault, jusqu’au Mont-Saint-Loup (l’ancien volcan d’Agde) et la Méditerranée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont ensemble mégalithique 6La cuvette taillée dans le rocher porte plusieurs noms, entre autres « l’écuelle du Diable » ou « la table des sacrifices ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont ensemble mégalithique 4Faut-il que le christianisme ait eu besoin d’affirmer son pouvoir face aux anciennes croyances de ses brebis… Saint Martin de Tours, le zélé destructeur de mégalithes qui suivit à la lettre l’édit de l’empereur Honorius ordonnant la démolition de tous les sites païens aurait pu s’offusquer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont ensemble mégalithique 8La cuvette fut donc intentionnellement creusée, et ses bords entaillés. La plus grosse encoche est orientée sur le lever du soleil au solstice d’hiver, dans l’axe formé avec le menhir et la pierre allongée.

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Grandmont ensemble mégalithique 10D’autres axes sont marqués, comme le lever du soleil au solstice d’hiver ou le coucher du soleil au solstice d’été. Le carré solsticial du lieu nous est présenté, reliant la cuvette aux énergies particulières de cet endroit.

Saint-Michel de Grandmont ensemble mégalithique 9

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint-Michel de Saverne 2

Et cette fois, comment ne pas penser à un autre mont dédié à saint Michel, à Saverne, en Alsace, avec son « école des sorcières », l’Hexenschule, que je qualifiais d’endroit initiatique ( circulaire donc parfait) et réservé aux femmes (malgré la présence de l’archange, le lieu était préalablement dédié à la déesse Herta, d’où son nom primitif de Herthenstein), permettant d'accéder à des mondes différents. En est-il de même ici ?  Probablement, même si je n’ai pas eu le temps d’expérimenter véritablement la chose.

  

 

 

 

 

 

http://fmoreau.recit.free.fr/index.php?ref=MFQ9527*

http://dolmen2.free.fr/crbst_4.html#anchor-top

http://www.t4t35.fr/Megalithes/AfficheSite.aspx?NumSite=9360

http://la.vieille.free.fr/indexa.htm

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