La synagogue Pinkas
On entre dans le cimetière de Josefov en passant par la synagogue Pinkas dont la construction remonte à la fin du XVe siècle, entre 1479 et 1535.
La légende affirme que le rabbin Pinkas qui la fit ériger sur l’emplacement d’un sanctuaire du XIe siècle, trouva l’argent nécessaire dans le cadavre d’un singe qui atterrit dans son jardin. La bête appartenait à un orpailleur. Imitant son maitre qui vérifiait l'authenticité des pièces en les mordant, elle les avalait…
L’endroit était alors un lieu de prière privé.
Le bâtiment fut agrandi dans un style gothique tardif par Aaron Meshullam Zalman Horowitz. Après la seconde guerre mondiale, la synagogue fut transformée en mémorial pour les victimes des nazis : les murs furent recouverts de leurs noms.
Elle fut fermée au public en 1968 lorsque la nappe phréatique, remontant le long des murs, fragilisa le bâtiment. Des travaux d’isolation furent entrepris.
Des fouilles archéologiques permirent en 1950 de découvrir dans le sous-sol des pièces voûtées ainsi qu’un puits et un bain rituel utilisé pour l'ablution nécessaire aux rites de pureté dans le judaïsme (mikveh).
Le régime communiste s’arrangea pour que les travaux s’arrêtent, et effaça les noms sur les murs. Ils reprirent en 1990, et en 1992, les noms des 77 297 victimes juives de Bohême et de Moravie furent réécrits sur les murs.
Une plaque commémorative en souvenir d’Horowitz et de son épouse est incrustée sans le mur du vestibule.