Le Colisée, à l'origine amphithéâtre Flavien, est un amphithéâtre elliptique, le plus grand jamais construit dans l'Empire romain. Il est l'une des plus grandes oeuvres de l'architecture et de l'ingénierie romaines. Sa construction, juste à l'est du Forum romain, a commencé entre 70 et 72, sous l'empereur Vespasien, et s'est achevée en 80 sous Titus. D'autres modifications ont ensuite été apportées au cours du règne de Domitien (81-96). Le nom d'amphithéâtre Flavien dérive du nom de famille (gens Flavia) des deux empereurs Vespasien et Titus.
Pouvant accueillir entre 50 000 et 75 000 spectateurs, le Colisée a été utilisé pour les combats de gladiateurs et autres spectacles publics. Il est resté en service pendant près de 500 ans, les derniers jeux se prolongeant jusqu'au VIème siècle.
Outre les jeux traditionnels de gladiateurs, de nombreux autres spectacles y ont été organisés, tels que des simulacres de batailles navales (des naumachies), des chasses d'animaux sauvages, des exécutions publiques, des reconstitutions de batailles célèbres et des drames basés sur la mythologie romaine. Le bâtiment a finalement cessé d'être utilisé au cours du haut Moyen Âge. Il a plus tard été réutilisé pour des buts variés tels que des habitations, des ateliers d'artisans, le siège d'un ordre religieux, une forteresse, une carrière et un sanctuaire chrétien.
Bien qu'il soit maintenant en état de ruine en raison des dommages causés par les tremblements de terre et la récupération des pierres, le Colisée est considéré comme un symbole de la Rome Impériale. Aujourd'hui, il est l'un de ceux de la Rome moderne, une des attractions touristiques les plus populaires et a encore des liens étroits avec l'Église catholique romaine : chaque Vendredi saint, le pape mène une procession aux flambeaux sur un chemin de croix aboutissant à l'amphithéâtre.
Le Colisée est représenté sur la pièce de monnaie italienne de 5 centimes d'euro.
Les decennalia sont une fête officielle dans la Rome antique, célébrant les intervalles de dix ans du règne d'un empereur. L'origine de cette fête remonte à Auguste qui n'avait accepté le pouvoir suprême à l'origine que pour une période de dix ans, au bout de laquelle il lui fut formellement renouvelé pour une nouvelle décennie.
Les empereurs conservèrent la tradition des decennalia jusque dans l'Antiquité tardive. Elles étaient marquées par des jeux, des émissions monétaires commémoratives, et des largesses impériales prenant au IVème siècle la forme de pièces d'argenterie telles que le missorium de Théodose. Des monuments pouvaient également être construits pour cette occasion comme l'ensemble des colonnes honorifiques élevées sur le forum pour les secondes decennalia de Dioclétien et Maximien — on parle alors volontiers de vicennalia - en 303.
La base de la colonne de Dioclétien a survécu. Sur les bas-reliefs on reconnait certaines scènes religieuses : le souverain offrant du vin au dieu de la guerre Mars, un sacrifice rituel avec un taureau, un mouton et un cochon, ainsi que deux allégories de la Victoire. J'ai trouvé très bizarre ces allégories... Regardez bien de chaque côté en haut. Moi je trouve que ça ressemble plus à un personnage revêtu d'une combinaison spatiale. Et voilà, encore mon imagination débordante.
Avant Saint-Sauveur, l'église de Grignan était, dès 1106, l' "Ecclesia Sancti Vincentii de Greynhano", Saint-Vincent. En 1345, cette première église fut remplacée par une autre, que l'on dédia à saint Jean-Baptiste en 1458, et dans laquelle fut établi, en 1484 un chapitre composé de six chanoines. Ce chapitre fut transféré en 1543 dans une nouvelle église dite de Saint-Sauveur, "Ecclesia Sancti Salvatoris de Grignano".
La nouvelle collégiale fut construite entre 1535 et 1543 en contre bas du flanc sud/ouest du château par Louis Adhémar de Monteuil, pour la célébration des offices du chapitre des Chanoines.
Elle fut l'objet d'une bulle du pape Paul III, du 2 septembre 1539, qui augmenta considérablement les revenus du chapitre. Cet édifice se rattache au gothique méridional tardif avec une nef unique et un chœur pentagonal. Les voûtes sur doubleau et les croisées d'ogives, les fenêtres à remplage ainsi que les deux tours carrées appartiennent également à cette époque.
A l'intérieur, la tribune sur trompe, située sur le mur nord de la première travée à 15 m de hauteur, communiquait avec la basse-cour du château. Depuis cette tribune, le comte de Grignan et sa famille pouvaient assister aux offices.
Le maître-autel date de 1634. Il est rehaussé d'un retable en bois doré représentant la Transfiguration, signé Ernestimus Grève. Le buffet d'orgue date aussi du XVIIème siècle, oeuvre du facteur flamand Charles de Royer.
L'édification de la façade principale a connu au moins deux étapes de construction : une première en 1654 à la demande de Louis-Adhémar compte de Grignan, avec la tour abritant le clocher puis une seconde 26 ans plus tard rétablissant la symétrie. Le portail, sur le modèle antique de l'arc de triomphe, présente une baie en plein cintre et des colonnes corinthiennes supportant le fronton triangulaire. La façade renaissance qui contraste avec l'intérieur gothique est à rapprocher du décor architectural de la façade de la cour du puits du château.
La couverture en terrasse qui coiffe la collégiale est, par sa superficie, aussi audacieuse qu'originale. En 1680, elle est soulignée d'une balustrade. De la terrasse, les eaux pluviales s'échappent par des gargouilles que terminant en têtes d'animaux fantastiques
Madame de Sévigné s'éteint au Château de Grignan le 18 avril 1696 : son tombeau, ainsi que celui des Adhémar, est situé dans la crypte du chœur.
Le Castel Sant'Angelo, ou château Saint-Ange, se situe à droite du Tibre, face au pont Aelius. C'est un immense bâtiment cylindrique, initialement commandé par l'empereur Hadrien en 135 pour être son mausolée et celui de sa famille. Il fut ensuite utilisé comme une forteresse puis comme château. C'est maintenant un musée.
A l'origine, le mausolée, énorme tumulus, pendant du tombeau d'Auguste de l'autre côté du Tibre, était une rotonde surmontée d'un quadrige de bronze mené par l'empereur Hadrien figuré en soleil et d'un bosquet d'arbres funéraires. Son entrée, du côté du pont, était annoncée par quatre piliers de travertin surmontés de paons de bronze doré dont deux ont été conservés et qu'on peut admirer de nos jours de part et d'autre d'une pomme de pin géante, dans le Cortile della Pigna des musées du Vatican. Le monument était assis sur un podium carré en travertin de 89 m de côté et de 15 m de haut, recouvert de plaques de marbre de Paros.
Au-dessus, une enceinte circulaire de 64 m de diamètre pour 21 m de hauteur était elle aussi recouverte de marbre et portait, du côté du pont, les épitaphes de tous les personnages dont les cendres étaient conservées à l'intérieur de la chambre funéraire. A l'intérieur, une galerie hélicoïdale conduisait à la chambre funéraire centrale, surmontée de deux ou trois pièces superposées. Au-dessus de ces chambres, s'élevait un tumulus de terre couvert de verdure, comme sur le mausolée d'Auguste.
Les cendres d'Hadrien y seront déposées en 139, ainsi que celles de sa femme Sabine, et de son premier fils adoptif, Lucius Aelius, dont le nom fut donné au pont permettant l'arrivée au mausolée depuis le Champ de Mars. A leur suite, de nombreux empereurs s'y firent ensevelir, le dernier étant Caracalla en 217. Les urnes contenant les cendres furent probablement placées profondément à l'intérieur du bâtiment, dans ce qui est maintenant connu sous le nom de "chambre du Trésor".
La forme et l'emplacement du mausolée eurent très vite raison de sa vocation funéraire première. Dès 270 en effet, l'empereur Aurélien l'intègre dans le système de fortifications de la ville, et en 403 il devient un fort protégeant l'accès au pont Aelius depuis la Via Triumphalis.
En 537, au cours du siège de Rome par les Goths, il est pris d'assaut, et ses défenseurs ne trouvent pas d'autres projectiles à lancer contre les assaillants que les statues qui en ornaient les niches. Pendant la période du début du christianisme, les colonnes de pierre du tombeau d'Hadrien servirent à décorer la nouvelle basilique de Saint-Pierre.
Le bâtiment sera transformé en bastion par les papes menacés par les familles nobles romaines.
Léon VI (847-855) fera construite la muraille qui relie le château au Vatican, qu'Alexandre VI surmontera d'un passage secret, le "Passetto", qui permettait aux papes de passer de leur résidence à la forteresse en cas de siège.
Nicolas V (1447-1455) dotera cette dernière de donjons et d'un étage en brique au-dessus de la partie antique. Alexandre VI (1492-1503) fera rajouter les bastions octogonaux. Clément VII, fuyant les troupes de Charles-Quint, y trouvera refuge en 1527 et aménagera les appartements que Paul III embellira par la suite. Le castel servit aussi de prison : Giordano Bruno y fut incarcéré pendant six ans). Jusqu'au XIXème siècle, le château servira à la papauté de prison politique.
La forme compacte du monument l'a préservé des plus grands outrages du temps : surmonté d'un étage de briques au dessus de la partie antique et transformé en forteresse, en prison et en résidence d'été des papes, il a poursuivi sa carrière jusqu'à nos jours sous le nom de Château Saint-Ange.
Le château tire son nom actuel d'une légende apparue au IXème siècle, au sujet de la grande peste de 590. Le pape d'alors, Grégoire Ier, aurait eu une apparition de l'archange Michel au sommet du château, remettant son épée au fourreau, signifiant ainsi la fin de l'épidémie. En mémoire de cet évènement, une statue en bois fut placée au sommet. Elle connut de nombreuses versions, dont certaines en marbre, puis une en bronze qui fut fondue en 1527 pour forger des pistolets, puis une autre en marbre de Raffaello da Montelupo datant de 1544.
La statue actuelle (la sixième) est l'œuvre du travail de l'artiste flamand Peter Anton von Werschaffelt en 1753. En fait, la légende explique a posteriori la présence d'une chapelle dédiée à l'archange par Boniface IV au VIIème siècle. La tradition consistant à coiffer un édifice d'un être ailé est ancienne : presque tous les édifices du Forum romain étaient couronnés de Victoires ailées.
Parties romaines
1- Mur périmétral transformé en enceinte carrée au moyen-âge 2- Chapiteau angulaire en place jusqu'au XVème siècle, actuellement au musée 3- Entrée dans l'axe du pont Aelius, réalisé à la même époque que le mausolée 4- Couches des cellules radiales 5- Corps cylindrique
6- Soupirail qui éclairait la rampe interne 7- Vestibule d'accès à la rampe 8- Première salle dites "des urnes sépulcrales" 9- Salle dite "de la justice" 10- Salle du trésor 11- Tour 12- Rampe d'accès 13- Revêtement extérieur
Au temps du pape Alexandre VI Borgia (1492-1503)
1- Pont Aelius restauré 2- Bastion circulaire construit en 1492 3- Appartement d'Alexandre VI 4- Muraille extérieure 5- Porte dite Collina ou Saint-Pierre, unique accès à la basilique du Vatican 6- Enceinte carrée provenant du mur extérieur de l'embasement romain 7- Bastion saint-jean 8- Bastion Saint-Mathieu 9- Fossé destiné à être rempli d'eau 10- Passage reliant le bastion Saint-Marc aux palais du Vatican, réalisé au XIIIème siècle 11- Revêtement 12-Armoiries d'Alexandre 13- Donjon central d'époque romaine 14- Constructions du XVème siècle 15 Saint-Michel archange
Au temps du pape Urbain VIII (1623-1644)
1- Courtine 2-Corps de garde 3- Porte Barberini 4- Remparts de l'enceinte pentagonale réalisée par Pie IV (1559-1565) 5- Bastions de l'enceinte carrée 5b- Edifice adossé au bastion Saint-Marc 6- Avant-corps existant déjà sous Alexandre, agrandi par Paul III pour contrôler l'accès à la rampe 7- Loggia réalisée par Jules II en 1504 8- Salles pauliniennes de l'appartement pontifical 9- Cour d'honneur de Paul III 10- Statue de l'archange de Raffaelo da Montelupo 11- Pièces autour de la cour du puits 12- Passage couvert réalisé par Pie IV
Actuellement
1- Pont décoré par Le Bernin et ses élèves sous Clément XIX (1667-1669) 2- Quai du Tibre (1884) 3- Bastion Saint-Jean réalisé en même temps que le quai, avec la reconstruction de la petite tour, en lui redonnant l'aspect qu'elle avait au XVIème siècle 4- Bastion Saint-Mathieu transformé au XXème siècle 5- Appartements du vice-châtelain (1750) 6- Terrasse dite "des cuirassiers" 7- Statue de l'archange (1752)
La basilique de Santa Maria in Trastevere est l'une des plus anciennes églises de Rome, située sur l'emplacement d'un miracle légendaire signalé en 38 avant notre ère : une source d’huile aurait jailli à cet endroit le jour de la naissance du Christ.
Le plan de base et la structure de l'église remontent à l'an 340, alors qu'elle faisait partie de l'un des tituli, ces premières basiliques chrétiennes consacrées à un saint. Ici, ce fut saint Calepodius, institué par le pape Alexandre Ier autour de l'an 112. L'inscription sur la chaire épiscopale dit que c'est la première église dédiée à la Mère de Dieu, même si effectivement ce privilège appartient à la basilique Santa Maria Maggiore.
Le site fut donné officiellement aux chrétiens par l'empereur Sévère après un différent pour sa possession entre eux et les patrons d'une taverne, la Taberna Meritoria, qui accueillait les soldats à la retraite. Sévère aurait prononcé ces mots : "Je préfère qu'elle appartienne à ceux qui honnorent leur Dieu, quel que soit leur forme de culte." Le pape Callixte Ier la consacra en tant que basilique en l'an 220, ses reliques sont conservées sous l'autel.
En 340, le pape Jules Ier reconstruisit la "Titulus Callixti", qui devint "Titulus Iulii", peut-être la première église dans laquelle une messe fut célébrée officiellement. Elle fut restaurée aux Vème et VIIIème siècles, puis en 1140, à l'initiative du pape Innocent II, une nouvelle construction fut bâtie sur les fondations. Elle prit alors le nom de Santa Mariae trans Tiberim. Un campanile roman fut bâti.
Les 22 colonnes ioniques utilisées (ainsi que le portique de l'entrée) provenaient des ruines des thermes de Caracalla. Dans leur décor ont été identifiés des sculptures représentant Isis, Serapis et Harpocrate, malheureusement martelées lors d'une restauration faite en 1870 par le pape Pie IX.
La façade fut restaurée en 1702 par Carlo Fontana, qui remplaça
l'ancien porche à toit de tuiles par le portique classique que l'on
voit actuellement.
Au fronton, la mosaïque de Marie semble être la plus ancienne représentation iconographique de la Vierge allaitant l'enfant. Elle est entourée de 10 femmes portant des lampes à huile.
La fontaine octogonale de la place en face de l'église, qui apparaît déjà dans une carte de 1472, également restaurée par Carlo Fontana, est d'origine romaine.
Dans le narthex, une collection de fragments de sculptures païennes romaines, des pierres gravées datant des premiers chrétiens ainsi que des sarcophages (IIIème et IVème siècles), et certains fragments de sculptures du IX siècle et de peintures médiévales.
La chapelle de l' Altemps, conçu par Martino Longhi le Vieux (1584-86), accueille la célèbre "Madonna della Clemenza" datant du VIIème siècle. C'est dans la chapelle du baptistère conçu par Philip Raguzzini en 1741, qu'ont été découvertes, sous le plancher, les fondations de la domus romaine.
Les mosaïques de l'abside, attribuées à Pietro Cavallini, sont du XIIIème siècle. Elles représentent 6 tableaux de la vie de la Vierge, ainsi que les évangélistes entourant le symbole de la croix.
Dans l'une des scènes de la vie de la Vierge, la nativité, on remarque un petit bâtiment sur la gauche d'où sort un ruisseau sombre : c'est l'huile miraculeuse de la légende de la fondation de l'église.
Le chœur présente le Christ et la Vierge, entourés de saints : à droite Pierre, Cornelius, le pape Jules, Calepodius, à gauche le pape Callixte Ier, Laurent et le Pape Innocent II.
La basilique de Santa Maria Maggiore, l'une des quatre basiliques patriarcales de Rome, fut érigée après le concile d’Ephèse en 431 sous le pape Siste III. C'est lors de ce concile que Marie fut proclamée Theotòkos, Mère de Dieu. Ce fut donc la première église romaine dédiée au culte de la divinité de Marie et la seule qui ait conservé les structures paléochrétiennes.
Son histoire commence par une légende, le "miracle de la neige" : "Sous le règne du pape Libère (352-366), en 363 selon Sausseret, et les 4 et 5 août 352 selon Gamba, la Vierge serait apparue en rêve à Giovanni, riche patricien romain, puis à sa femme, pour leur dire d’élever un sanctuaire en son honneur, « un temple dans l’emplacement que, le lendemain, ils trouveraient couvert de neige. Le jour suivant, Giovanni alla tout raconter au pape. Le pontife répondit aux pieux Romains que lui aussi avait eu la même apparition et la même révélation. En conséquence, il ordonna une procession générale. Clergé et peuple allèrent à l’endroit désigné. On le trouva couvert d’une épaisse couche de neige dans l’emplacement que devait occuper l’édifice demandé par la Mère de Dieu. Sous les yeux même de la multitude rassemblée, la neige, s’étendant et se divisant en longues lignes, forma elle-même sur le sol le plan et les proportions de l’édifice ».
Le chantier aurait été financé par le voyant. Ce récit est consigné dans le Legendarium et a été inséré dans la Lectio divina (second nocturne de l’ancien Bréviaire). Une version différente raconte qu’un cerf apparut mystérieusement sur les lieux et traça le plan de l’édifice avec ses bois."
Cela me rappelle la légende de la construction de la cathédrale du Puy en Velay :
"A l'époque gallo-romaine, une matrone souffrant d'une fièvre tenace, inspirée par une vision, se rendit sur le mont Anis, plus connu de nos jours sous le nom de rocher corneille. Là elle s'endormit, épuisée. A son réveil, la vierge trônant sur un dolmen lui confia son désir d'avoir une église en ces lieux. Sa fièvre avait disparu. Saint Georges, alors évêque du Velay, se rendit sur place. Bien qu'en plein mois de Juillet, le sol était couvert de neige sur laquelle un cerf dessina de ses sabots le tracé d'une église. Neige en Juillet ? Opposée au soleil et au lion zodiacal du mois de Juillet, la neige incarne le principe féminin qui va subir la fécondation indispensable à l'éclosion de la vie. (opérée par le cerf, Cernunnos, le sillon étant symbole de l'acte sexuel, version primitive de l'immaculée conception)"
Jusqu’en 1187, aucun document pontifical ne mentionne l’origine prétendument miraculeuse du sanctuaire. Le plus ancien manuscrit mentionnant ce récit légendaire date du XIIIème siècle.
De cette première église nous n'avons aucune trace archéologique, la partie la plus ancienne de l’actuelle basilique date de la première moitié du Vème siècle siècle. Par contre furent retrouvés lors de fouilles un calendrier datant du IIème siècle, ainsi que les restes de murs romains.
Santa Maria Maggiore fut souvent modifiée et restaurée au fil du temps. Le grand campanile, de 75 mètres de hauteur (le plus haut de Rome), fut construit par Grégoire XI lors de son retour d'Avignon à Rome en 1377.
En 1390, l'abside et des transepts sont ajoutés, avec la mosaïque du couronnement de la vierge.
Au XVIème siècle, des chapelles sont rajoutées et le plafond à caisson fut réalisé.
Au XVIIème siècle, les deux façades baroques et les coupoles sont construites.
C'est aussi à cette époque que l'obélisque, provenant du mausolée d'Auguste, et la colonne provenant de la basilique de Maxence, surmontée d'une Vierge à l'enfant faite par Berthelot en 1611, sont transférés sur les places de l'Esquilin et sur la place Sainte Marie Majeure. A ses pieds, une belle fontaine...
L'église est divisée en trois nefs par deux files de colonnes doriques en marbre d'Athènes, provenant sûrement de la première basilique, laquelle utilisa sans doute les éléments d'une construction romaine.
Les mosaïques de la nef commandées par Sixte III, représentant des scènes de l'Ancien Testament, datent du Vème siècle et sont parmi les plus anciennes mosaïques chrétiennes de Rome. On y trouve représentés Abraham, Melchisedek, Jacob, Moïse, Josué et David par exemple.
Le baldaquin domine l'autel central où est placé le reliquaire de la crèche. Ce reliquaire a ses origines en 432 quand le pape Sixte III créa dans la basilique primitive une "grotte de la nativité" semblable à celle de Bethléem. Les nombreux pélerins qui revinrent de Terre Sainte à Rome (dont le pape Théodore peu de temps après la chute de Jérusalem en 638) portèrent en don de précieux fragments du bois du berceau sacré (cunabulum) aujourd'hui conservés dans le reliquaire doré.
Le plafond à caissons, dont la tradition veut que sa dorure fut réalisée avec les premières cargaisons d'or ramenées du Pérou et offert par Isabelle et Ferdinand d'Espagne à Alexandre VI, date du XIIème siècle. Il a subi une restauration au XVIIIème.
Dans la chapelle Pauline se trouve une icône de la Vierge dont la légende prétend qu'elle fut faite par saint Luc. Elle est appelée "Salus Populi Romani", le salut du peuple de Rome. Selon la tradition, le pape saint Grégoire le Grand la transporta dans les rues en 593, quand Rome souffrit de la peste. Sa dernière sortie se fit en 1837, quand le pape Grégoire XVI la porta dans la ville au cours d'une épidémie de choléra. L'icône fut datée du VIIème siècle, mais il parait que la datation au radiocarbone établit qu'elle aurait 2000 ans, ce qui renforcerait ainsi sa tradition sacrée.
San Pietro in Vincoli fut tout
d'abord l'un des tituli de Rome, Titulus Eudoxiae ad Vincula. L'église fut
construite sur les ruines d'une villa impériale en 442 à la demande de l'Impératrice
Eudoxie, ou Licinia Eudoxia, fille de Théodose et épouse de Valentinien, afin
de conserver les chaînes de saint Pierre, l'une provenant de la prison Mamertine
de Rome, les autres de la prison de Jérusalem, encore visibles aujourd'hui dans
la châsse qui se trouve sous le maître-autel. Le contact de ces chaînes
guérissait les malades et chassait les démons. La fête des chaînes de saint
Pierre est célébrée encore de nos jours avec une grande solennité, le 1er août.
"Ce fut donc en mémoire et en
l’honneur de la victoire qu’Auguste remporta le premier août que tous les
Romains solennisaient ce jour, jusqu'à l’époque de l’empereur Théodose qui commença
à régner l’an du (333) Seigneur 426. Eudoxie, fille de ce Théodose et épouse de
Valentinien, se rendit à Jérusalem pour accomplir un voeu. Ce fut là qu'un Juif
lui offrit, pour une somme importante, les deux chaînes dont saint Pierre avait
été lié sous Hérode. Revenue à Rome aux calendes d'août, et voyant le Romain
célébrer une fête en l’honneur d'un empereur qui était idolâtre, elle fut
affligée de ce qu'on rendait de si grands honneurs à un homme damné : elle
reconnut qu'il ne serait pas facile d'abolir cette espèce de culte passé en
coutume; alors elle pensa à laisser subsister cet état de choses, mais dans le
but que la solennité aurait lieu en l’honneur de saint Pierre, et que tout le
peuple nommerait ce jour la fête de saint Pierre aux Liens. Après en avoir
conféré avec le saint pape Pélage, ils unirent leurs efforts pour porter le
peuple, par des exhortations flatteuses, à laisser dans l’oubli la mémoire du
prince des païens, pour faire une mémoire solennelle du prince des apôtres. La
proposition ayant obtenu l’assentiment universel, Eudoxie fit connaître qu'elle
avait rapporté de Jérusalem les chaînes de saint Pierre et les montra au
peuple. Le pape, de son côté, produisit la chaîne dont le même apôtre avait été
lié sous Néron. On les mit ensemble et alors eut lieu ce miracle par lequel de
ces trois chaînes, il s'en forma une seule, comme si elle n'eût pas été
composée de différentes pièces. En même temps, le pape et la reine décidèrent
que l’honneur rendu à un païen, qui était damné, serait attribué à plus juste
titre au prince des apôtres. Le pape donc avec la reine plaça les chaînés dans
l’église de Saint-Pierre-aux-Liens. Il l’enrichit de grands privilèges et
institua que ce jour serait fêté en tous lieux. Voilà ce que dit Bède. Sigebert
rapporte la même chose. On vit en l’an du Seigneur 969 combien grande était la
puissance de cette chaîne car un comte, proche parent de l’empereur Othon, qui
fut saisi, aux yeux de tout le monde, par le diable d'une façon si cruelle,
qu'il se déchirait avec les dents. L'empereur ordonna alors qu'on le menât au
pape Jean, afin de lui entourer le cou avec la chaîne de saint Pierre. On lui
mit d'abord au cou une autre chaîne qui ne délivra pas le possédé, car il n'y
avait en elle aucune vertu ; enfin on prend la chaîne de saint Pierre et on la
met au cou du furieux : mais le diable ne put supporter le poids d'une si
grande puissance, et se retira aussitôt en jetant un cri affreux en présence de
tous les assistants."
"Selon Bède le vénérable au
IXème siècle, la fête de saint Pierre avait pour but la destruction du rite des
gentils. Les romains solennisaient le 1er août la victoire d'Octave Auguste en
Egypte. Eudoxie, la fille de Théodose, acquit en 426 les chaînes de saint
Pierre lors d'un voyage à Jérusalem. Elle revint à Rome un 1er août et,
constatant qu'il serait difficile d'abolir la coutume, décida de remplacer
Octave par saint Pierre.
A cette date du 1er août en Egypte,
Octave n'a pu, en fait, que redonner quelques lustres aux fêtes très anciennes
qui marquaient le début de l'année sothiaque et la crue du Nil. A Rome même,
les fêtes des chaînes de saint Pierre auraient-elles recouvert des cérémonies
égyptiennes introduites à l'occasion du déferlement des religions orientales
dans la capitale ?
L'étude des traditions indigènes,
plus particulièrement celle de la fête celtique Lugnasad du 1er août laisse
envisager d'autres hypothèses..."
Bien. Nous voyons par cet exemple
que rien n'est dû au hasard, même pas les légendes. Zut alors. Les papes des
premiers temps du christianisme ont bien joué le coup.
Revenons à San Pietro. L'église fut
restaurée par le pape Adrien Ier (772-795) puis reconstruite par le pape Sixte
IV (1471-1484) puis par le pape Jules II (1503-1513). Restaurée en 1875, elle
est desservie depuis par les Chanoines réguliers du Latran.
Le portail d'entrée date du XVème
siècle et cache l'ancienne façade.
Construite sur le modèle des
basiliques à 3 nefs auxquelles s'ajoute un transept, l'église contient 22 colonnes doriques antiques qui étonnamment ont
des bases ioniques. La tradition dit qu'elles ont été prises dans la basilique
où saint Pierre fut condamné. Il est plus probable qu'elle provinssent d'un
temple grec.
Une mosaïque byzantine du VIIème
siècle représentant saint Sébastien, barbu et portant un uniforme byzantin, se
trouve au dessus du deuxième autel sur la gauche.
La crypte derrière le sanctuaire
contient un ancien sarcophage romain censé contenir les reliques des saints Macchabées,
7 sept héros juifs morts pour protéger la loi mosaïque. Les reliques furent
transportées à San Pietro par le pape Pélage (556-561). Je n'ai pas pu y accéder.
L'oeuvre la plus célèbre reste le
Moïse de Michel-Ange, sculpté en 1545, que l'on trouve à la droite de l'autel.
Il fut fait pour le tombeau du pape Jules II, censé se trouver au Vatican. 47
autres statues devaient l'accompagner, mais le projet ne fut jamais terminé.
Les statues de Léa (à droite symbolisant la vie active) et Rachel (à gauche, la
vie contemplative), entourant Moïse, sont aussi de Michel-Ange. Le reste du
monument fut réalisé par ses élèves. On dit que Michel-Ange fut tellement impressionné du résultat de son travail qu'il
jeta son marteau contre la statue en criant "pourquoi ne parles-tu pas
?".
Avec le Moïse, nous voilà revenus en
Egypte : Sigmund Freud est venu étudier la statue à Rome. Il considérait Moïse
comme égyptien, et non pas juif. Selon lui, il fut un prêtre adepte du culte du
soleil, qu' Akhenaton mit en place en Egypte vers -1372. Selon lui, Moïse aurait
demandé la protection des juifs, à l'origine ancienne tribu égyptienne. Je
conseille vivement à ce propos la lecture du livre d'Henri Blanquart, "les
mystères du peuple juif", aux éditions du Léopard d'Or, si vous arrivez à
le trouver !
Encore une chose : Michel-Ange a
sculpté un Moïse pourvu de cornes. On dit que ce fut le résultat d'une erreur
de traduction que fit Jérôme dans sa Vulgate: il confondit le terme hébreu
qâran qui signifie "émettant des rais de lumières, rayonnant" avec le
terme qèrèn, substantif qui signifie "cornes" (Exode, 34, 29). En
gros, la traduction exacte devait être "la peau de son visage rayonnait
chaque fois qu'il avait pris contact avec son dieu" et Jérôme en fit
"Ils voyaient que la face de Moïse était cornue". Mais est-ce bien un
erreur ? Jérôme devait maîtriser assez le latin pour ne pas commettre ce genre
de contresens. Il connaissait bien des rabbins, il pouvait en plus se
renseigner auprès d'eux s'il doutait.
Voici ce que Jean Chevalier et Alain
Gheerbrant proposent comme définition des cornes dans leur dictionnaire des
symboles:
"La corne a un sens d'éminence,
d’élévation. Son symbolisme est celui de la puissance. Ce symbolisme est lié à
Apollon-Karneios et à Dyonisos : il fut utilisé par Alexandre le Grand qui prit
l'emblème d'Amon, le bélier, que le livre des morts égyptien nomme
"seigneur des deux cornes". Les guerriers de divers pays, et
notamment les gaulois, ont porté des casques à cornes. La puissance des cornes
n'est d'ailleurs pas seulement d'ordre temporel.
Les cornes de bélier, note Guénon,
sont de caractère solaire, les cornes de taureau de caractère lunaire. Il est
de fait que l'association de la lune et du taureau est bien connue des
sumériens et aussi des hindous.
Les cornes des bovidés sont
l'emblème de la Magna
Mater, déesse de la fertilité. Elles évoquent les prestiges
de la force vitale, de la création périodique, de la vie inépuisable,de la
fécondité. De là, elles sont venues à symboliser la majesté des bienfaits du
pouvoir royal.
Si la corne relève le plus souvent
d'un symbolisme lunaire, et donc féminin, elle peut aussi devenir un vecteur
symbolique solaire et mâle.
Les cornes représentent un principe
actif et masculin par leur forme et par leur force de pénétration, un principe
féminin par leur ouverture en forme de lyre et de réceptacle. En réunissant ces
deux principes dans la formation de sa personnalité, l'être humain parvient à
la maturité, à l'équilibre, à l'harmonie intérieure."
Bien. Nous voyons par cet exemple
que rien n'est dû au hasard, même pas les légendes. Zut alors. Les artistes
connaissants de tout temps du christianisme ont bien joué le coup.
Jérôme fait une autre erreur quand
il traduit BETOULA, “jeune femme”, par “vierge”. D’où le dogme de la Vierge Marie.
Santa Maria in Aracoeli, littéralement Sainte Marie de l'autel du ciel, à l’origine appelée Santa Maria in Capitolo, fut bâtie par des moines byzantins au VIème siècle sur les fondations de l'ancien temple de Junon Moneta, au nord de la colline du Capitole, à l'endroit où la Sibylle de Tibur aurait prédit à l'empereur Auguste l'avènement prochain du Christ. Auguste fit alors construire un autel à l'endroit où il avait eu la révélation, l'ara coeli. C'est aussi à l’emplacement de l’église Santa Maria d’Aracoeli, que résidaient les fameuses oies du Capitole qui sauvèrent Rome des Gaulois en -390 en donnant l’alerte par leurs cris. Une autre hypothèse : l'église aurait remplacé l’auguraculum, le siège de l'augure. Je ne suis pas historienne, mais je pense que la deuxième hypothèse est la bonne. Je vous expliquerai pourquoi plus tard.
L’église et le monastère attenant suivaient donc le rite grec. Au début su IXème siècle, l’église fut prise en charge par la papauté et donnée aux bénédictins. Au XIIIème siècle, elle passa aux mains des franciscains : une bulle papale datée de 1249 la leur accorde. Ils la reconstruisirent sur un plan basilical dans le style roman puis gothique, en incorporant de nombreux éléments de l'ancienne église.
Au XIVème siècle, Cola di Rienzo pris le pouvoir à Rome, en se proclamant Tribun et libérateur de la Sainte République romaine. Après avoir remporté une bataille contre les nobles, il consacra son épée sur l'autel de Santa Maria in Aracoeli et inaugura l’escalier en 1348. Quelques années plus tard, il fut tué aux pieds des marches, où les criminels condamnés étaient exécutés. Sa statue fut érigée à cet endroit.
Durant tout le moyen-âge, l’église fut au cœur de la vie religieuse et civique de Rome. Elle est depuis désignée comme l'église du Sénat et du peuple romain, « Senatus Populusque Romanus ». Il est vrai que les sénateurs romains avaient l’habitude de se réunir dans le temple de Jupiter, situé à quelques mètres de celui de Junon. Des chapelles sont rajoutées aux XVIème et XVIIème siècles, période au cours de laquelle le choeur et les parties hautes sont remises au goût du jour. En 1797, avec l’avènement de la république romaine, la basilique fut désaffectée et transformée en étable.
On accède à Santa Maria par un escalier monumental de 124 marches en marbre, la scalinata d'Aracoeli. Cet immense ex-voto fut construit en 1348 par Simone Andreozzi à la demande des romains pour remercier la Vierge d'avoir épargné la ville de l'épidémie de peste de 1346. On dit que si l’on monte ces escaliers sur les genoux, les péchés seront pardonnés.
La façade de briques de l'église, jamais terminée, était à l'origine décorée de mosaïques et de fresques, dont il ne reste qu’une mosaïque dans le tympan de la porte principale. Les trois portes ont été ajoutées plus tard.
Au-dessus de la porte sud, le tympanon présente une mosaïque de la Vierge entourée de deux anges de l'école de Pietro Cavallini. Seul témoignage de l’époque gothique, une fenêtre, le seul détail que l’on aperçoit en bas des marches.
L'église comporte trois nefs, divisées par 22 colonnes romaines qui sont toutes différentes les unes des autres car prélevées sur différents bâtiments romains antiques du Forum et du Palatin.
Le plafond à caissons fut offert par par Marcantonio Colonna en commémoration de la victoire des forces de l’alliance papale sur la flotte turque à la bataille de Lépante en 1571.
Le pavement du sol fut réalisé au XIIème siècle par la famille Cosma, dont le style particulier était l'incrustation de minuscules bris de marbres colorés aux motifs géométriques. Celui de Santa Maria in Aracoeli reste l’un des mieux conservés.
Des fresques du XVème siècle (1486) du Pinturicchio ornent la première chapelle à droite, et sont consacrées à saint Bernardin de Sienne.
Une autre représente une vierge à l'enfant, peinte par Pietro Cavallini (1259 - 1330), peintre et un mosaïste italien de l'école romaine de la pré-Renaissance du Trecento.
Dans le chœur du sanctuaire se trouve une icône byzantine de la Vierge et l'Enfant, connue sous le nom de Madonna d'Aracoeli, peinte sur bois de hêtre, et datée du XIème siècle. Certains spécialistes prétendent qu'elle serait peut-être plus âgée, et daterait du VIème siècle, à l’époque où les moines byzantins construisirent l’église. D’après une légende, le pape saint Grégoire le Grand en l'an 594 l’aurait fait défiler dans les rues de Rome pendant une épidémie de peste, qu’elle aurait stoppée.
La statue de l'enfant Jésus sculptée au XVème siècle par un moine franciscain à Jérusalem dans du bois d'olivier du jardin de Gethsémani, fut transportée à Rome sur les ordres de la curie franciscaine, dont le siège social se trouvait à Santa Maria in Aracoeli. Son histoire débute déjà par plusieurs miracles : la statue fut peinte par un ange pendant que le sculpteur dormait, puis prise dans une tempête pendant le voyage vers l'Europe, elle fut jetée par-dessus bord, mais elle rebondit sur l’eau et finalement arriva aux pieds du moine franciscain, qui avaient attendu avec impatience sur les rives de la Livourne.
La légende raconte encore que la statue pourrait guérir les malades en phase terminale, et aurait même le pouvoir de ressusciter les morts. Incrustée de bijoux, la statue originale fut volée en 1994 et jamais retrouvée, c’est une copie que l’on trouve maintenant dans sa chapelle privée près de la sacristie.
La mère de l'Empereur Constantin Ier, sainte Hélène, fut inhumée dans l'église d'Aracoeli. Ses reliques sont conservées sous un baldaquin fait par les Cosma au XIIème siècle, dans un autel en porphyre.
Je vais maintenant vous expliquer pourquoi je pense que les fondations de Santa Maria in Aracoeli sont posées sur l’ancienne auguraculum, le siège de l'augure. La légende parlant d’Auguste et de la Sibylle de Tibur date du Moyen-Âge. C’est dans le milieu du XIIème siècle qu’on la trouve pour la première fois, dans un guide de Rome, le « Mirabilia Urbis Romae », où il est dit que l’église s’est construite à l’emplacement de l’ « Ara Primogeniti Dei », là où la sibylle prophétisa. Une légende plus tardive parle carrément d’une apparition mariale devant Auguste. La colline du Capitole fut la plus ancienne et la plus haute de la Rome antique, donc celle qui prit le plus d’importance. Le christianisme ne pouvait que reprendre à son compte cette position afin d’asseoir son pouvoir et assurer la victoire du spirituel sur le temporel. L’apparition mariale vint vite détrôner la Sibylle, à connotation plus que païenne, même si elle annonçait dans ses prédictions la venue du Christ. Et comme il n’y a pas de fumée sans feu, la présence de cette prophétesse en ces lieux n’est pas anodine.
Au cours de ma visite, j’ai senti un point énergétique très puissant, une ligne en fait, passant par deux des premiers piliers de la nef. Une faille géologique passe à cet endroit. Il suffit de se tenir quelques minutes sur cette ligne, et l’on comprend très vite comment la Sibylle pouvait avoir des visions…. Hein ? Mais non j’ai pas fumé la moquette. Essayez, vous verrez bien !
Dans le Bugey, sur la commune de Bénonces, la chartreuse de Portes
se blottit dans un vallon magique. La visite est interdite, et j'ai
respecté le vœu de solitude des moines. je n'ai donc pas de photos de
l'abbaye en elle même, mais de l'entrée, oui...
C'est un chemin forestier, qui débute par une belle porte de vie....
Impressionnant !
Les photos des bâtiments sont donc tirées de deux sites:
Située
dans les montagnes du Bugey à distance presque égale de Lyon et de
Genève, la chartreuse de Portes est blottie au haut d'un col, à l'écart
des grands-routes, à 7 km du village le plus proche. A près de 1.000 m
d'altitude, elle jouit du climat rude et sain des montages.
Première maison de France à s'être ralliée à la Grande Chartreuse,
Portes a été appelée : " la fille aînée de l'Ordre cartusien ". Elle
reçut également la dénomination de " Chartreuse des saints " car elle
abrita à l'origine des moines de haut mérite, dont quelques-uns furent
canonisés.
En 1115, Bernard de Varey et Ponce, moines de l'abbaye bénédictine
d'Ambronay, se retirent au massif de Portes, désireux de vivre la vie
cartusienne dont ils ont entendu parler. La construction du premier
monastère bâti en pierre date de 1125.
Pendant la Révolution, la communauté se disperse. Les biens furent
tranformés en ferme avec plus ou moins de bonheur qui conduisit a la
ruine des bâtiments.
En
1855, les chartreux rachètent le domaine de Portes, dont les bâtiments
ont été laissés à l'abandon par les divers propriétaires et remirent
tout en état selon les plans d'origine. Le domaine est d'environ 250
hectares.
Avec ses 12 cellules, la chartreuse de Portes a gardé le type traditionnel des anciennes maisons de l'Ordre.
En gros, le premier village de bungalows de l'histoire de France.... (je plaisante...:)) )
Il
est surmonté du symbole des chartreux, la Terre surmontée d'une croix,
qui signifie "le monde change mais la croix demeure". Les 7 étoiles des
armoiries commémorent le souvenir de la création de l'ordre au XIème
siècle par saint Bruno et 6 compagnons. Au dessus, l'ange gardien.
La cour d'entrée
Sur la gauche, l'ancienne hôtellerie des chartreux. A droite le mur d'enceinte avec en son centre une tour carrée de style
renaissance édifiée en 1634 sous le prieurat de Don François Laurent.
Ce portail monumental, autrefois muni d'une herse et d'une bretèche à
mâchicoulis, constituait, avec les deux tours d'angle munies de
meurtrières, les éléments de défense du monastère.
Les
deux niches accueillent saint Bruno, fondateur de l'ordre en 1084 et
saint Jean-Baptiste, guide spirituel de Bruno. Entre les deux, un
cartouche dédié à Guilhem de Vénéjan, le fondateur.
La cour d'honneur
Après
le porche, cette cour fermée à l'acoustique naturelle remarquable, est
bordée à gauche par les anciens ateliers des frères (boulangerie,
confection de vêtements, de fromages,...)
et
au-dessus les cellules des frères actuellement aménagées en chambres
d'hôtel. A droite, la cave de vinification toujours utilisée pour
l'élaboration de vins. A l'étage, l'appartement du père prieur.
La
façade de style baroque de l'église conventuelle, de la fin du XVIème
siècle, donne sur cette cour. Elle est dédiée à la vierge Marie.
Les chapelles des étrangers
Elles
étaient réservées aux pèlerins de passage. A gauche, la chapelle sainte
Philomène, avec une voûte en croisées d'ogives à liernes et tiercerons,
date du XVème siècle.
C'est
une période où le monastère s'embellit, grâce notamment à l'évêque
d'Uzès Nicolas de Maufgras, dont le blason est apposé sur deux piliers.
A droite, la chapelle saint Joseph du XVIIème siècle présente une voûte simple en croisées d'ogives.
Le chœur des frères
Il est composé de 24 stalles et de deux autels, surmontés chacun d'un tableau, l'un de sainte Roselyne, l'autre de saint Bruno.
Le chœur des pères
Un jubé, ou cloison de marqueterie, sépare les deux parties de la nef, le chœur des frères et le chœur des pères.
Les
stalles du XVIIIème siècle sont l'oeuvre d'ébénistes lyonnais et
présentent une diversité de motifs végétaux réalisés en relief et en
marqueterie de noyer, d'ébène, d'acajou et de buis.
Au-dessus
des stalles, des chapiteaux recouverts de soufre fondu. L'autel de
style baroque est surmonté d'un baldaquin à colonnes torses. Il
abritait autrefois une statue de la Vierge, remplacée aujourd'hui par
celle de St Jean-Baptiste. Le chœur à pans coupés est recouvert de
marbre d'Italie, l'autel et son baldaquin de style baroque sont en
marbre polychrome. est en marbre polychrome.
La nef de l'église avec sa voûte de pierres sèches fut construite à la
fin du XVIIIème siècle (1770-1780 ) pendant le prieurat de Dom François
Baffier, par deux compagnons spiripontains: Briat et Pépin, selon les
plans directeurs de l'architecte Franque d'Avignon.
La chapelle de la compassion
Du XVIIIème siècle, elle présente un autel de style baroque surmonté d'une piéta où il est inscrit " je languis d'amour".
La chapelle des familles
Elle date de la fin du XVIIIème siècle.
L'autel en marbre représente l'arrivée de Marie chez sa cousine Élisabeth.
La chapelle Sainte-Madeleine
Sur
la croisée d'ogives est sculpté l'agneau portant étendard. Au-dessus de
la niche où se trouvait la statue, une croix de Camargue rappelle
l'histoire de la sainte.
La chapelle des reliques
Construite en 1712, elle est restaurée en 1870. L'autel en bois est en forme de tombeau.
L'ancienne salle du chapitre
C'est la salle capitulaire. Elle date du XIIIème siècle et possède une voûte sur croisées d'ogives.
Le petit cloître
Témoin
de l'art roman provençal du début du XIIIème siècle fut achevé en 1219.
Les galeries sont couvertes de berceaux en plein cintre, soutenues par
ds doubleaux retombants sur des consoles. Il est la forme achevée de la
fusion des styles, roman et gothique régionaux.
Le petit cloître était réservé au prieur et aux entretiens particuliers demandés par les pères chartreux.
Un puits y est encore actif.
Le vestibule
Passage
entre les deux cloîtres, il ouvre sur le réfectoire des pères. Il
possède une très belle voûte formée par une coupole aplatie.
Le grand cloître
Sans doute l'un des plus grands d'Europe, il fut commencé au XVIIème siècle et ne fut achevé qu'un siècle plus tard.
La
galerie forme un vaste rectangle de 118 mètres sur 55, soit 350 mètres
environ de périmètre, et dessert les 24 cellules où vivaient les pères.
84 grandes baies éclairent l'ensemble couvert de voûtes d'arêtes.
Les cellules
Le
père chartreux disposait de 180m2, comprenant : L'Avé Maria (où chaque
fois qu'il entre, il récite la salutation angélique), le promenoir,
l'oratoire ou cabinet de travail et de prière,
le jardin,
et
l'atelier. Le Père demeurait 20 heures par jour dans sa cellule à
prier, lire, écrire, méditer. Nul autre que lui ne peut y avoir accès.
Le jardin
Il offre une belle vue d'ensemble sur le cloître.
On
y retrouve le cimetière des chartreux avec leur ossuaire, une statue de
saint Joseph, un bassin central avec le système d'irrigation.
La chapelle Saint-Jean
Les
chartreux reconstruisirent à partir de 1250 la chapelle de l'ancien
couvent des moniales de Bondilhon, situé à quelques centaines de mètres
de leur monastère. Ils la placèrent sous la protection de saint Jean
Baptiste qui comme eux se retira au désert. Cette chapelle romane
intègre des décors intérieurs de style gothique. Le clocher actuel est
récent. Il fut rajouté par les chartreux dans les années 1870.
Menhirs et dolmens, églises romanes et gothiques, cathédrales, cloitres, vierges noires et gardiens, sources, arbres, fontaines sacrées et temples. Tous les hauts-lieux énergétiques.