La chartreuse de Valbonne
Le portail d'entrée
Il est surmonté du symbole des chartreux, la Terre surmontée d'une croix, qui signifie "le monde change mais la croix demeure". Les 7 étoiles des armoiries commémorent le souvenir de la création de l'ordre au XIème siècle par saint Bruno et 6 compagnons. Au dessus, l'ange gardien.
La cour d'entrée
Sur la gauche, l'ancienne hôtellerie des chartreux. A droite le mur d'enceinte avec en son centre une tour carrée de style renaissance édifiée en 1634 sous le prieurat de Don François Laurent. Ce portail monumental, autrefois muni d'une herse et d'une bretèche à mâchicoulis, constituait, avec les deux tours d'angle munies de meurtrières, les éléments de défense du monastère.
Les deux niches accueillent saint Bruno, fondateur de l'ordre en 1084 et saint Jean-Baptiste, guide spirituel de Bruno. Entre les deux, un cartouche dédié à Guilhem de Vénéjan, le fondateur.
La cour d'honneur
Après
le porche, cette cour fermée à l'acoustique naturelle remarquable, est
bordée à gauche par les anciens ateliers des frères (boulangerie,
confection de vêtements, de fromages,...)
et
au-dessus les cellules des frères actuellement aménagées en chambres
d'hôtel. A droite, la cave de vinification toujours utilisée pour
l'élaboration de vins. A l'étage, l'appartement du père prieur.
La façade de style baroque de l'église conventuelle, de la fin du XVIème siècle, donne sur cette cour. Elle est dédiée à la vierge Marie.
Les chapelles des étrangers
Elles étaient réservées aux pèlerins de passage. A gauche, la chapelle sainte Philomène, avec une voûte en croisées d'ogives à liernes et tiercerons, date du XVème siècle.
C'est
une période où le monastère s'embellit, grâce notamment à l'évêque
d'Uzès Nicolas de Maufgras, dont le blason est apposé sur deux piliers.
A droite, la chapelle saint Joseph du XVIIème siècle présente une voûte simple en croisées d'ogives.
Le chœur des frères
Il est composé de 24 stalles et de deux autels, surmontés chacun d'un tableau, l'un de sainte Roselyne, l'autre de saint Bruno.
Le chœur des pères
Un jubé, ou cloison de marqueterie, sépare les deux parties de la nef, le chœur des frères et le chœur des pères.
Les stalles du XVIIIème siècle sont l'oeuvre d'ébénistes lyonnais et présentent une diversité de motifs végétaux réalisés en relief et en marqueterie de noyer, d'ébène, d'acajou et de buis.
Au-dessus
des stalles, des chapiteaux recouverts de soufre fondu. L'autel de
style baroque est surmonté d'un baldaquin à colonnes torses. Il
abritait autrefois une statue de la Vierge, remplacée aujourd'hui par
celle de St Jean-Baptiste.
Le chœur à pans coupés est recouvert de
marbre d'Italie, l'autel et son baldaquin de style baroque sont en
marbre polychrome. est en marbre polychrome.
La nef de l'église avec sa voûte de pierres sèches fut construite à la fin du XVIIIème siècle (1770-1780 ) pendant le prieurat de Dom François Baffier, par deux compagnons spiripontains: Briat et Pépin, selon les plans directeurs de l'architecte Franque d'Avignon.
La chapelle de la compassion
Du XVIIIème siècle, elle présente un autel de style baroque surmonté d'une piéta où il est inscrit " je languis d'amour".
La chapelle des familles
Elle date de la fin du XVIIIème siècle.
L'autel en marbre représente l'arrivée de Marie chez sa cousine Élisabeth.
La chapelle Sainte-Madeleine
Sur la croisée d'ogives est sculpté l'agneau portant étendard. Au-dessus de la niche où se trouvait la statue, une croix de Camargue rappelle l'histoire de la sainte.
La chapelle des reliques
Construite en 1712, elle est restaurée en 1870. L'autel en bois est en forme de tombeau.
L'ancienne salle du chapitre
C'est la salle capitulaire. Elle date du XIIIème siècle et possède une voûte sur croisées d'ogives.
Le petit cloître
Témoin
de l'art roman provençal du début du XIIIème siècle fut achevé en 1219.
Les galeries sont couvertes de berceaux en plein cintre, soutenues par
ds doubleaux retombants sur des consoles. Il est la forme achevée de la
fusion des styles, roman et gothique régionaux.
Le petit cloître était réservé au prieur et aux entretiens particuliers demandés par les pères chartreux.
Le vestibule
Passage entre les deux cloîtres, il ouvre sur le réfectoire des pères. Il possède une très belle voûte formée par une coupole aplatie.
Le grand cloître
Sans doute l'un des plus grands d'Europe, il fut commencé au XVIIème siècle et ne fut achevé qu'un siècle plus tard.
La galerie forme un vaste rectangle de 118 mètres sur 55, soit 350 mètres environ de périmètre, et dessert les 24 cellules où vivaient les pères.
84 grandes baies éclairent l'ensemble couvert de voûtes d'arêtes.
Les cellules
Le père chartreux disposait de 180m2, comprenant : L'Avé Maria (où chaque fois qu'il entre, il récite la salutation angélique), le promenoir,
l'oratoire ou cabinet de travail et de prière,
et l'atelier. Le Père demeurait 20 heures par jour dans sa cellule à prier, lire, écrire, méditer. Nul autre que lui ne peut y avoir accès.
Il offre une belle vue d'ensemble sur le cloître.
On
y retrouve le cimetière des chartreux avec leur ossuaire, une statue de
saint Joseph, un bassin central avec le système d'irrigation.
La chapelle Saint-Jean
Les chartreux reconstruisirent à partir de 1250 la chapelle de l'ancien couvent des moniales de Bondilhon, situé à quelques centaines de mètres de leur monastère. Ils la placèrent sous la protection de saint Jean Baptiste qui comme eux se retira au désert. Cette chapelle romane intègre des décors intérieurs de style gothique. Le clocher actuel est récent. Il fut rajouté par les chartreux dans les années 1870.