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lieux sacrés

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5 novembre 2012

La tour de Cagliostro




Montceau_Vichy_1Abel Claude Marie, marquis de Vichy et comte de Champrond, né en 1740 et issu de familles de l’ancienne noblesse charollaise et forézienne, hérite en 1769 de son père Gaspard de la seigneurie de Montceaux, terres données à son aïeul par saint Louis en 1248 en remerciement de sa participation aux croisades. Il épousa  Claudine de Saint-Georges qui mourut en donnant naissance à leur deuxième fils en 1875.

 

 

 

 

 

 

 

Montceau_l_Etoile_21Dès lors, après avoir détruit l’abside romane de l’église pour y installer dans une nouvelle chapelle sa bien-aimée, il s’enferma dans son château et s’adonna à la physique et à la chimie. Après avoir été initié à Lyon en Franc-maçonnerie à la loge des Neuf Sœurs, il loua en 1784 une maison à Paris, vint y étudier le magnétisme en 1785.

 

 

 

 

 

Montceau_Alessandro_CagliostroC’est à cette période qu’il rencontra Joseph Balsamo, alias le comte de Cagliostro. Abel tomba sous son charme, plongea dans l’alchimie et l’astrologie et fit construire une tour attenante au château de l’Etoile où il pourra travailler.

 

 

 

 

 

 

 

 

Montceau_tourLa tour, haute de 17 mètres, possède 99 marches, une plate forme panoramique, trois étages, des pièces carrées orientées aux quatre points cardinaux, des doubles volets aux fenêtres, une riche décoration intérieure agrémentée de préceptes inscrits sur les murs.  

 

 

 

 

 

 

 

 

Montceau_2aIl suivit Cagliostro en Angleterre en 1886 après l’incarcération du comte lors de l’affaire du collier de la reine, et fut contraint de brader ses biens afin de lui fournir ce dont il avait besoin, c'est-à-dire beaucoup. Il décèdera en 1793, fusillé lors du siège de Lyon. Cagliostro l’aura ruiné. On peut imaginer, vu les pouvoirs dont se targuait le mage (notamment celui de faire apparaitre les morts), qu’Abel fut aveuglé par son désir de retrouver sa femme.

 

 

 

 

 

 

 

Montceau_1aLa croyance populaire fit le reste. La tour, encore debout de nos jours, porte la légende de la venue du grand Joseph Balsamo qui n’a jamais mis les pieds à Montceaux. Au musée de Marcigny, des instruments de chimie sont exposés. Ce sont sans doute ceux qu’Abel utilisa à Paris, et dont Cagliostro se servit.

 

 

 

 

jean_de_alembertPour la petite histoire et le clin d'oeil à un ami, la demi-soeur d'Abel, Julie de Lespinasse, fille de Gaspard de Vichy et de Julie d'Albon, princesse d'Yvetot, fut l'amie de Jean Le Rond d'Alembert.

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4 novembre 2012

L’église Saint-Pons de Baugy



Baugy_3Baugy provient d'un nom d'origine gauloise, Borua,  désignant un terrain marécageux, ou bien du nom du propriétaire d’une villa, Balbius, le bègue en latin. Balgiacum se développa à l'époque gallo-romaine, grâce à sa situation sur une ancienne voie de communication et  à son port sur la Loire. La première mention du Pagus Balbiacensis apparaît dans une charte du VIe siècle, puis une villa Balgicaco, est citée dans une charte de Saint-Benoît-sur-Loire, en 756.

Baugy_1L’église Saint-Pons fut construite dans la deuxième moitié du XIe siècle et, en 1088, Geoffroy II de Semur, frère de l'abbé de Hugues de Cluny, en fit don au prieuré clunisien de dames de Marcigny-sur-Loire.

 

 

 

 

Baugy_4Elle fut dédiée à saint Pons.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Baugy_Saint_Pons_2La vie de Pons nous est connue par le récit attribué à Valère, un de ses disciples. Pons, ou Pontius, naquit à Rome dans une famille sénatoriale païenne dans le premier quart du IIIe siècle. Il s’initia aux lettres et à la philosophie avant de se convertir à la foi chrétienne en 235. Après la mort de ses parents, il fit don de tous ses biens et se consacra à la religion, convertissant l’empereur Philippe. Valérien arriva au pouvoir et reprit les persécutions. Pons se réfugia à Cimiez, près de Nice, mais ne tarda pas à être arrêté. Refusant de sacrifier aux Dieux, il fut martyrisé en 257. Selon la légende à l’origine de sa sanctification, il aurait résisté au supplice du chevalet, aux ours, au bûcher. Il finit donc décapité, un 14 mai, jour où il fut fêté par la suite.  

 

 

 

 

 


L’extérieur



Baugy_2L’église Saint-Pons, l’une des plus anciennes du Brionnais, fut oubliée des guerres et des restaurations malencontreuses du XIXe siècle, et même si les peintures ne furent pas du meilleur goût, l’essentiel fut conservé. Elle fut construite en petit appareil calcaire régulier, signe de son ancienneté.

 

 

 

 

 

 

 

Baugy_5Le clocher, de plan carré, est surmonté d'une haute flèche en ardoises à quatre pans. Au niveau du beffroi, il est percé, sur chaque face, de deux baies dont les fenêtres géminées sont encadrées par une archivolte enveloppante en plein cintre.

 

 

 

 

 

 

 

 

Baugy_6Le portail occidental est surmonté d'un tympan nu encadré par une simple archivolte en plein cintre retombant sur deux colonnes latérales ornées de chapiteaux sculptés.

 

 

 

 

 

 

Baugy_7A gauche, des feuillages de Chélidoine, symbole de l’accès à la lumière.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Baugy_8A droite, les animaux musiciens. Un lapin (symbole de fertilité de la Terre-Mère) sonnant de la trompe, un porc (dans l’ancienne tradition celte, le druide) jouant de la cithare et un âne (symbole de la révélation) de la vièle.

 

 

 

 

 

 

 

 

Baugy_28Les instruments sont eux-mêmes les symboles de la mesure de l’univers et de la transformation harmonique, que l’on trouvera dans le sanctuaire. Ceux qui en jouent a entendu la musique des sphères.

 

 

 

 

 

 

 



L’intérieur



Baugy_plan_1D’un plan simple et de facture archaïque, l’église se compose d’une nef unique, couverte à l’origine d’une charpente, d’une travée de chœur et d’une abside en hémicycle.


 

 

 

 

 

 

Baugy_12A gauche en entrant, côté lunaire, le baptistère, branché directement sur un courant d'eau souterrain.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Baugy_9Les fenêtres en plein cintre éclairant la nef sont aussi de facture archaïque, très étroite et profondément ébrasées à l'intérieur.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Baugy_11La travée de chœur communique avec la nef et l'abside par deux grandes arcades en plein cintre à double rouleau retombant sur des dosserets.

Baugy_10

 

 

 

 

 

 

 



Baugy_15Une croix de consécration est encore dessinée sur le mur.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Baugy_18Baugy_17aBaugy_21Baugy_19


 

 

 

 

 

Les chapiteaux sont en majorité à feuillages, et l’on retrouve ici la progression dans la transformation, du simple feuillage aux fleurs puis aux fruits.


Baugy_16A mi-parcours, côté solaire, un homme sort sa tête des feuillages, il voit la lumière.   

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Baugy_1494aUn chapiteau de la croisée porte même des feuilles de vigne et des grappes de raisin. L’arbre est symbole d’éternité, mais aussi d’enseignement par l’esprit. Il fait la jonction entre la terre et le ciel, entre les énergies telluriques qu’il transforme et équilibre, et les énergies solaires et  cosmiques qu’il capte par l’intermédiaire de ses feuilles. La vigne, arbre sacré des grecs, est symbole de la renaissance, de la connaissance initiatique et de l’accès au spirituel. Elle permet de désactiver le mental afin d’arriver à l’ivresse mystique donnant l’enseignement spirituel.


 

 

 

 

 

Baugy_1490aUn autre nous montre des lions affrontés, posant leurs pattes dans une coupe d’où sortent aussi des feuillages, peut-être des palmes. Le lion, symbole de force et de courage, peut aussi représenter l’orgueil et la colère. C’est la force brutale incarnée dans la matière lunaire, mais aussi la puissance maitrisée du principe solaire accompli. Les deux natures s’affrontent. Les pattes ne touchent plus l’astragale, ce qui veut dire que les lions partant du tellurique sont arrivés au cosmique. Le palmier sera transformateur et équilibrant. Au-dessus d’eux, proche du ciel, la fleur épanouie.

 

 

 

 

 

Baugy_13L'abside est voûtée d'un cul-de-four en plein cintre. Elle est percée de cinq fenêtres encadrées par une série d’arcatures retombant sur des colonnettes à chapiteaux sculptés.
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Baugy_1484aCette fois, les chapiteaux nous montrent, mis à part les feuillages se développant en s’ouvrant jusqu’au centre du sanctuaire, de chaque côté du chœur, des aigles aux ailes déployées. Animal solaire par excellence, il est le gardien de l’entrée du temple. Il montre le chemin, s’élevant vers le soleil. Il est l’équivalent spirituel, céleste,  du pouvoir temporel, terrestre, du lion.

 

 

 

 

 

 

 

Baugy_1489aC’est le symbole de la sagesse et le messager spirituel entre les dieux et l'homme. Au-dessus d’eux, la fleur présente 4 pétales. C’est la fleur solaire, matérialisant le centre du monde et réunissant la divinité, le ciel, l’espace et le temps. Les aigles (à moins que d’aigles ils ne soient devenus phénix) regardent aux 4 points cardinaux.

 

 

 

 

 

 

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Baugy_%28Sa%C3%B4ne-et-Loire%29

http://www.sitesclunisiens.org/article.php?sid=106

http://pjpmartin.pagesperso-orange.fr/site/Chemins_du_roman.htm#Baugy



2 novembre 2012

Saint-Martin de Vindecy


Vindecy_1L’étymologie de Vindecy proviendrait de la racine gauloise Vuindo, blanc, ou de Vindonissa, déesse gauloise de la fertilité, de même racine. Au XIIe siècle, l’église est mentionnée dans une bulle de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, « Ecclesiam de Vindeciaco ».

 

 

 

 

 

 

 

 

Vindecy_3Dédiée à saint Martin, donc érigée sur un ancien lieu de culte païen, elle ne devint romane qu'après l'an 2000... En effet, les façades étaient recouvertes d'un enduit en ciment dissimulant la maçonnerie en «arêtes de poisson», l’Opus Spicatum des spécialistes.

 

 

 

 

 

Vindecy_2Tous les murs de la nef sont donc romans.

 

 

 

 

 

 

 

Vindecy_5Elle fut très remaniée au XIXe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vindecy_6Dans le mur nord de la nef s’ouvre une chapelle gothique, possédant des vitraux flamboyants du XVe siècle. Elle est ornée d'armoiries, celles des Balzac d'Entragues et des Leviste. On retrouve ces armoiries en divers endroits du château d'Arcy pour lequel, dit-on, aurait été commandées les tapisseries de la Dame à la licorne.

 

 

 

 

 

Vindecy_4A l’entrée, un bénitier au nom de Jacques d'Amboise, évêque de Clermont en 1504. C’est lui qui, en tant qu’abbé de Cluny, acheva le palais abbatial de Paray-le-Monial en 1485.

2 novembre 2012

Saint-Julien-de-Jonzy


Saint_Julien_de_Jonzy_1Situé sur l’ancien chemin reliant la Saône et la Loire, importante voie de circulation commerciale à une époque reculée, Saint-Julien-de-Cray devenu Saint-Julien-de-Jonzy  fut un probable lieu de culte durant la période celte puis gallo-romaine. Vers l’an Mille, les ducs de Bourgogne annexèrent la baronnie jusqu’alors indépendante. Une première église est mentionnée pour la première fois dans une charte de l’abbaye de Cluny en 1106. Une deuxième église vit le jour en 1150, à la suite de donations de seigneurs locaux.

 

 

 

Saint_Julien_de_Jonzy_2Construite de modeste dimension, le clocher et le tympan sont toutefois de toute beauté.

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Saint_Julien_de_Jonzy_plan_1bIl ne reste de cette époque que le clocher et son soubassement, ainsi que le portail ouest, qui fut déplacé lors de la reconstruction de la nef au XIXe siècle. La nef a la particularité de se trouver en position inversée par rapport à l’ancienne.

 

 

 

 

 

Saint_Julien_de_Jonzy_12aLe clocher, de base carrée, se retrouve ainsi en façade alors qu’il était situé à la croisée du transept. Le toit à quatre pans fut refait en même temps que la nef. L'étage inférieur est orné d'arcatures lombardes retombant sur de courts pilastres cannelés. L'étage du beffroi est largement ajouré, sur chaque face, par des baies géminées. Les archivoltes à double voussure retombent sur de fines colonnettes ornées de chapiteaux feuillus.

 

 

 

 

 

 

Saint_Julien_de_Jonzy_4Le tympan du portail ouest représente le Christ en majesté, dans une mandorle soutenue par deux anges aux ailes déployées. Le linteau, taillé dans le même bloc de pierre, figure le repas de la Cène. Les têtes du Christ et des apôtres furent martelées au moment de la Révolution, sauf celle de Judas. La sculpture présente des analogies avec celle du grand tympan de Charlieu.

 

 

 

Saint_Julien_de_Jonzy_5

La travée placée sous le clocher est voûtée par une coupole octogonale sur trompes. L’espace est délimité par quatre arcades en cintre brisé retombant sur des colonnes engagées, munies de bases et de chapiteaux sculptés. L'éclairage est donné par deux étroites fenêtres profondément ébrasées, au nord et au sud.
Saint_Julien_de_Jonzy_6

 

 

 

 

 

 

Saint_Julien_de_Jonzy_7L’un des chapiteaux présente une tête de taureau dont les cornes sont tenues par deux personnages. Peut-être la réminiscence d’un ancien culte dédié à Mithra ? Mais s’agit-il d’un taureau ou d’une vache ?

 

 

 

 

 

Hator

 

 

Il ne faut pas oublier qu’au moment de la construction de l’édifice, on était là dans la partie précédent le sanctuaire, c'est-à-dire le chœur, et du côté lunaire. Ce serait donc le symbole lunaire de la Terre-Mère, la grande nourrice, modèle par excellence du principe féminin, souveraine des quatre coins du ciel et maîtresse des points cardinaux, Hator dans l'ancienne Egypte.

 

 

 

 


Saint_Julien_de_Jonzy_3

 

mydas.ath.cx/bourgogneromane/edifices/stjulien.htm
http://www.saintjuliendejonzy.fr/origine-de-saint-julien.html

30 octobre 2012

Saint-Bonnet-de-Cray



Saint_Bonnet_de_Cray_1L’église, remarquable par la grande dimension de ses matériaux, fut construite à la fin du XIIe siècle. Elle fut dédiée à saint Bonnet, évêque de Clermont au VIIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Bonnet_de_Cray_18La nef, ainsi que les archives de la paroisse, furent brûlées par les Huguenots entre 1569 et 1575.

 

 

 

 

 

 

Saint_Bonnet_de_Cray_16Comme ses voisines de Fleury-la-Montagne, Ligny, Vauban ou Saint-Laurent, elle ne possède plus de roman que le chœur, l’abside et le clocher, la nef ayant été reconstruite au XIXe siècle.
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Saint_Bonnet_de_Cray_13Le clocher trapu, de plan carré, a conservé son toit plat couvert de tuiles creuses.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Bonnet_de_Cray_12Il ne comporte qu’un seul étage de baies géminées très ébrasées.  
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Saint_Bonnet_de_Cray_6Les voussures en plein cintre retombent sur des groupes de quatre colonnettes ornées de chapiteaux sculptés.
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Saint_Bonnet_de_Cray_11Parmi les sculptures, un orant, des feuillages à fleurs épanouies, et une belle représentation du verbe par l’intermédiaire de feuillages sortant de la bouche d’un homme.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Bonnet_de_Cray_10La corniche du toit est soutenue par des modillons. L’un d’eux, à l’angle sud-est, représente une tête humaine tirant la langue, symbole de la parole sacrée. Pour l’entendre, il faudra de grandes oreilles.

 

 

 

 

 

 

Saint_Bonnet_de_Cray_plan_2L'église est de plan très simple.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Bonnet_de_Cray_17aLa nef communique avec la croisée du transept par une grande arcade en cintre brisé, à double rouleau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Bonnet_de_Cray_20La croisée du transept, voûtée par une coupole sur trompes, communique avec le chœur par un arc triomphal, en cintre brisé, à double rouleau.
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Saint_Bonnet_de_Cray_19La travée de chœur, éclairée par un oculus, est voûtée en berceau brisé.
Saint_Bonnet_de_Cray_24

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Bonnet_de_Cray_21Des colonnes engagées supportent les retombées intérieures des arcs. Les piliers sont cantonnés de pilastres cannelés du côté de la nef et de colonnes engagées pour la retombée des grandes arcades.
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Saint_Bonnet_de_Cray_22L’abside en hémicycle, voûtée en cul de four, est éclairée par trois petites fenêtres en plein cintre fortement ébrasées dont l'ouverture est encadrée dans un système d'arcatures en plein cintre retombant sur des colonnettes.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Bonnet_de_Cray_23http://pjpmartin.pagesperso-orange.fr/site/FMD2.htm#15

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28 octobre 2012

L'église Saint-Barthélemy de Fleury-la-Montagne



Fleury_la_Montagne_1Fleurié-sur-Loire, comme on l’appelait autrefois, fut tout d’abord une villa gallo-romaine. La donation des terres à l’abbaye de Cluny est mentionnée en 1119. L’église, dédiée à saint Barthélemy, l’un des 12 apôtres fêté le 24 août, date certainement de cette époque.

 

 

 

 

 

 

 

 

Fleury_la_Montagne_3Mais Saint-Barthélemy fut profondément transformée au cours des siècles.
Fleury_la_Montagne_5

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fleury_la_Montagne_4Tout d’abord, en 1780, un plâtrier italien eut la mauvaise idée de décorer le chœur en style baroque. Beuerrrrk. Je peux comprendre ceux qui aiment ça, mais ce n’est pas mon goût. Du tout du tout. Ensuite, en 1814, la nef romane voûtée en berceau fut détruite. La nouvelle, dotée de bas-côtés, fut rallongée vers l’ouest. Le clocher fut paré d’une flèche octogonale.

 

 

 

 

Fleury_la_Montagne_17Deux anciens chapiteaux ont été conservés. Sur l'un d'eux est sculptée la tentation d'Adam et d'Eve.  L’autre est difficile à déchiffrer, les personnages étant trop mutilés.
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Fleury_la_Montagne_planLe plan de l’église est simple : une nef principale à cinq travées flanquée de deux bas-côtés, se prolongeant par une travée de chœur, sous le clocher, recouverte par une voute en berceau qui masque vraisemblablement une coupole sur trompes romane soutenant le massif du clocher. Le chœur se prolonge par une abside en hémicycle entourée de murs épais, couverte par un cul-de-four et éclairée par trois fenêtres ébrasées.

 

 

 

 

Fleury_la_Montagne_6Le clocher implanté au milieu du transept, comprend deux étages. Il a conservé ses anciennes colonnettes du XIIe siècle, et le cordon mouliné qui sépare le premier étage du second.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fleury_la_Montagne_19L'abside possède encore ses anciens modillons.
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Fleury_la_Montagne_7Le portail occidental, seul élément intéressant, comprend un tympan sculpté encadré par une archivolte retombant sur deux colonnes latérales ornées de chapiteaux historiés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fleury_la_Montagne_8Au tympan est représenté un Christ en gloire dans une mandorle, entouré de deux personnages assis.

 

 

 

 

 

 

 

 

Fleury_la_Montagne_11Le linteau représente, dans un style naïf, la scène des rois mages adorant l'Enfant. La Vierge est représentée entourée d'un nimbe circulaire à fond de damier.  Le personnage qui lui fait pendant est entouré de la même façon.

 

 

 

Fleury_la_Montagne_14Les chapiteaux sont sculptés, côté droit, d’un guerrier armé d'une fronde et d'un bouclier rond (David ?) affrontant un animal monstrueux, reptilien (Goliath ?).  Impossible de ne pas penser aux écrits d’Anton Parks
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Fleury_la_Montagne_15Sur le chapiteau de gauche, on découvre des animaux musiciens : un bouc jouant de la vièle et un âne (symbole de la révélation) de la harpe.

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http://pjpmartin.pagesperso-orange.fr/site/FMD2.htm#15

28 octobre 2012

L'église Saint-Martin-de-Lixy



Saint_Martin_de_Lixy_5Sanctus Martinus de Liciaco est mentionnée pour la première fois dans un cartulaire de Saint-Vincent-de-Mâcon au Xe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Lixy_12Une nouvelle église fut édifiée dans la première moitié du XIIe siècle, placée sous le vocable de Saint-Martin, évêque de Tours et apôtres des Gaules au IVe siècle.
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Saint_Martin_de_Lixy_plan_1Cet édifice de proportions modestes et de plan très simple comporte une nef unique et une courte travée de chœur que prolonge une abside en hémicycle voûtée en cul de four.

 

 

 

 

 

 


Saint_Martin_de_Lixy_9L'abside était éclairée par trois fenêtres en plein cintre, dont une seule reste encore ouverte au nord. Devant l'autel est scellée une pierre tombale datée de 1485.
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Saint_Martin_de_Lixy_16aSur le mur sud du chœur s'ouvre une chapelle gothique du XVe siècle, voûtée d'ogives, éclairée par une large fenêtre à double remplace de style flamboyant.

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Saint_Martin_de_Lixy_19La nef, qui fut déplafonnée, est couverte d'une charpente datant de 1607 et marqué au nom de Benoît Petit, maître charpentier. L'arcade qui fait communiquer la nef et le chœur est en plein cintre.

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Lixy_11Dans l’embrasure d’une fenêtre murée au sud est posée une statue de Sainte Agathe, œuvre en pierre polychrome qui peut être datée du XVème siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Lixy_14Les fenêtres côté nord et celle de la façade, étroites et fortement ébrasées, sont d'époque romane. L'épaisseur des murs est d’environ 1 mètre.



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Lixy_20A l'extérieur, entre la fenêtre orientale et l'entrée de l'abside, se voit la trace d’une baie à linteau en arc segmentaire qui fut murée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Lixy_7Au-dessus du mur qui sépare la nef du chœur se dresse un clocher-arcade ou clocher-peigne, unique en Brionnais, ajouré par deux baies en plein cintre séparées par deux fines colonnettes surmontées de chapiteaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Lixy_22La corniche, sous le toit de l'abside, est supportée par des modillons que l’on peut comparer à ceux des églises voisines de Châteauneuf.
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Saint_Martin_de_Lixy_6L'église de Saint-Martin-de-Lixy qui n'a plus aujourd'hui la fonction paroissiale est entourée d'un des plus anciens cimetières conservés du Brionnais, dans lequel on peut observer le coin réservé aux anti-concordataires, appelés " Les Blancs " en Brionnais.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://pjpmartin.pagesperso-orange.fr/site/St_Martin_eglise.htm

26 octobre 2012

L’église Saint-Philippe et Saint-Jacques



Ligny_en_Brionnais_3L’église de Ligny-en-Brionnais a fait partie, avant la Révolution, de l’ancien diocèse de Mâcon et de l'archiprêtré de Beaujeu.
Ligny_en_Brionnais_1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ligny_en_Brionnais_9Edifiée durant la première moitié du XIIe siècle, elle a conservé de cette époque le chœur et l’abside.

Ligny_en_Brionnais_2

 

 

 

 

 


Ligny_en_Brionnais_4Les côtés du transept et l’abside sont percés de fenêtres romanes à double ébrasement.
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Ligny_en_Brionnais_8Côté sud, deux chapelles latérales voûtées sur croisée d’ogive furent ajoutées au XVe siècle, le clocher et la nef quand à eux  furent refaits au XIXe siècle.  

 

 

 

 

 

 

Ligny_en_Brionnais_7La nef unique, rallongée, est recouverte d’un plafond plat. Elle communique avec la travée de chœur romane par une grande arcade en cintre brisé retombant sur des demi-colonnes aux chapiteaux de feuillages.


 

 

 

 

 

 

 

 

Ligny_en_Brionnais_12La travée de chœur située sous le clocher est voutée par une coupole octogonale sur trompes.  

 

 

 

 

 

 

Ligny_en_Brionnais_11Elle communique avec l’abside en hémicycle par un arc triomphal identique à celui qui réunit la nef et le chœur.
 

 

 

 

 

 


Ligny_en_Brionnais_10Dans la chapelle gothique, une Vierge à l'Enfant, statue en bois du XVIIIe siècle.



26 octobre 2012

L'abbaye Saint-Rigaud



ligny_st_rigaud_sProche de Ligny-en-Brionnais, dans la forêt d’Avaize près de la rivière du Bézo, un moine nommé Eustorge vint s’installer dans un ermitage au XIe siècle. Il venait d’Issoire, du monastère Saint-Austremoine. Bientôt rejoint par de nombreux disciples, il se décida à fonder le premier monastère en 1065. La consécration de l'église abbatiale de Saint-Rigaud eut lieu le 18 décembre 1067.  Le monastère fut érigé en abbaye bénédictine par le pape Alexandre II en 1071 sous le vocable de Saint-Rigaud.


 

 

 

 

 

 

Ligny_St_Rigaud_01aL’abbaye,  bien que située à proximité de Cluny et des prieurés de Charlieu, Marcigny et Paray-le-Monial, résista à leur influence. Elle connut son âge d'or entre la fin du XIe siècle et le début du XIIe siècle. L'église érigée dès la fin du XIe siècle était une église romane brionnaise typique. L'abbaye se composait de divers bâtiments (infirmerie, logis, bâtiments agricoles) érigés entre le XIIe et le XVIe siècle autour de l'église et ceinturés par des remparts et fossés.


 

 

 

 

 

 

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1 Pont

2 Porterie

3 Bâtiments agricoles

4 Logis de l'abbé

5 Nouveau cimetière(XVIIe siècle

6 Cloître

7 Puits

8 Jardin (XVIIIe siècle)

9 Salle capitulaire

10 Eglise

11 Potager

12 Sacristie

13 Infirmerie

14 Douves (XVe siècle)

15 Logis du prieur

Ligny_st_rigaud_4Aujourd'hui, après la démolition de la révolution, seul subsiste le logis du prieur du XV-XVIe siècle et la porte de l'abbaye avec son pont. Actuellement restaurée, c'est une propriété privée qui possède un gite rural plutôt sympathique.

Ligny_St_Rigaud_1




23 octobre 2012

Saint-Sernin de Vauban



Vauban_4Vauban portait anciennement le nom de Saint-Sernin-en-Brionnais (Sanctus Saturninus in Briennensi Pago).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vauban_2Le nom de Sancti-Saturnini apparaît pour la première fois en 1272. C’est en 1725, lorsque le roi Louis XV érigea en comté les terres de Saint-Sernin en faveur d'Antoine le Prestre de Vauban, Lieutenant-général des armées et neveu du Maréchal de Vauban, que le village changea de nom.

 

 

 

 

 

 

 

 

Vauban_3L’église est dédiée à saint Sernin, ou saint Saturnin, évêque et martyr de Toulouse au IIIe siècle. Le nom de saint Saturnin, ou saint Sernin après évolution, provient de Saturne, qui vient du latin « serere » = ensemencer. Saturne était dans la mythologie le dieu de l’agriculture et du temps. Signification : le semeur.

 

 

 

 

 

 

 

Vauban_6L’église Saint-Sernin a conservé de la première moitié du XIIe siècle le chœur, l'abside et la base du clocher. En effet, la nef romane devenue trop petite fut démolie et reconstruite entre 1853 et 1857 par l'architecte Berthier puis l’église fut restaurée en 2007.

 

 

 

 

 

 

 

 

Vauban_7Le chœur est composé de deux travées communiquant entre elles par de grandes arcades en cintre brisé et d’une abside en hémicycle à trois fenêtres dont le mur atteint 1m 30 d’épaisseur.  Le clocher s’élève au-dessus de la première travée, voûtée en berceau brisé.

 

 

 

 

 

 

 

 

Vauban_13Les chapiteaux repris du portail ouest (ont-ils été refaits à l’identique ?) nous présentent côté lunaire une chouette aux ailes déployées et deux oiseaux posant leur bec sur une fleur côté solaire.
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Vauban_8A l’intérieur, les chapiteaux restants nous montrent bien la progression spirituelle nécessaire à la compréhension des énergies de l’église. Ici, nous verrons les feuilles épanouies, puis l’arrivée de la fleur.
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Vauban_11Un évêque portant la crosse (Saturnin ? pas sur puisque la crosse est tournée vers lui, c'est-à-dire qu’il est dans son fief) sort du feuillage.

 

 

 

 

 

Vauban_10Quelques représentations difficilement identifiables de « monstres ». La restauration n’a pas arrangé les choses.

 

 

 

 

 

 

Mémoires de la société éduenne 1872

http://fr.wikipedia.org/wiki/Vauban_%28Sa%C3%B4ne-et-Loire%29

http://pjpmartin.pagesperso-orange.fr/site/Chemins_du_roman.htm#Vauban

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