Saint-Bonnet-de-Cray
L’église, remarquable par la grande dimension de ses matériaux, fut construite à la fin du XIIe siècle. Elle fut dédiée à saint Bonnet, évêque de Clermont au VIIe siècle.
La nef, ainsi que les archives de la paroisse, furent brûlées par les Huguenots entre 1569 et 1575.
Comme ses voisines de Fleury-la-Montagne, Ligny, Vauban ou Saint-Laurent, elle ne possède plus de roman que le chœur, l’abside et le clocher, la nef ayant été reconstruite au XIXe siècle.
Le clocher trapu, de plan carré, a conservé son toit plat couvert de tuiles creuses.
Il ne comporte qu’un seul étage de baies géminées très ébrasées.
Les voussures en plein cintre retombent sur des groupes de quatre colonnettes ornées de chapiteaux sculptés.
Parmi les sculptures, un orant, des feuillages à fleurs épanouies, et une belle représentation du verbe par l’intermédiaire de feuillages sortant de la bouche d’un homme.
La corniche du toit est soutenue par des modillons. L’un d’eux, à l’angle sud-est, représente une tête humaine tirant la langue, symbole de la parole sacrée. Pour l’entendre, il faudra de grandes oreilles.
L'église est de plan très simple.
La nef communique avec la croisée du transept par une grande arcade en cintre brisé, à double rouleau.
La croisée du transept, voûtée par une coupole sur trompes, communique avec le chœur par un arc triomphal, en cintre brisé, à double rouleau.
La travée de chœur, éclairée par un oculus, est voûtée en berceau brisé.
Des colonnes engagées supportent les retombées intérieures des arcs. Les piliers sont cantonnés de pilastres cannelés du côté de la nef et de colonnes engagées pour la retombée des grandes arcades.
L’abside en hémicycle, voûtée en cul de four, est éclairée par trois petites fenêtres en plein cintre fortement ébrasées dont l'ouverture est encadrée dans un système d'arcatures en plein cintre retombant sur des colonnettes.