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11 juin 2012

Saint-Donat-sur-l’Herbasse, la vie de saint Donat

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse__glise_Saint_Pierre_et_Saint_Paul_11Saint Donat du Val ou de Sisteron, fêté le 19 août, vécut au VIe siècle. Sa vie nous est connue par la « Vita Sancti Donati ». Né dans la région d’Orléans, devenu prêtre, il fut appelé à Sisteron par l’évêque Jean Ier. Il s’installa donc en anachorète dans un ermitage au pied de la montagne de Lure. C’est là qu’il fut confronté à un démon qu’il obligea à aplanir une route, et à un dragon qu’il terrassa. Il eut plusieurs disciples, dont Florentinus et saint Mary, et mourut en 535.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il fut l’objet de nombreuses légendes, comme celle de Saint-Donat-sur-l’Herbasse : "c’est au VIIIe siècle que les marécages de Jovinzieu abritèrent un dragon couvert d’écailles qui mangeait les enfants. Les habitants du village appelèrent à leur secours Donat, de passage dans la région. Donat s’approcha de la bête, imposa ses mains : le dragon se coucha à ses pieds, vaincu. "

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_bLa région des Mées possède aussi son histoire merveilleuse. En 1897, Eugène Plauchud l'écrivit : "Rimbaud des Mées qui, ayant vaincu les Sarrasins, reçut dans son château 7 captives mauresques qui l’avaient subjugué. Les habitants, face au scandale, lui demandèrent de les envoyer en Arles où elles devaient être jugées. Rimbaud les protégea. Le prieur de Paillerols et le prieur de Saint-Michel le menacèrent d’excommunication. Rimbaud se fit une raison, et afin de l’humilier, le prieur décida de conduire les sarrasines à la Durance devant tout le pays rassemblé. Les moines se tenaient un peu plus haut, le long de la colline. Devant les belles, ils eurent de mauvaises pensées. De l'autre côté de la Durance, Donat comprit ce qui allait se passer. Pour préserver les moines de ce péché de chair, il les pétrifia tous sur place dans leur robe de bure. Ils devinrent les rochers des pénitents."

 

 

Saint_Donat_sur_l_Herbasse_clo_tre_31aC’est Jean-Louis Fournier, né à Saint-Donat en 1836, qui sculpta la statue du saint à Londres. La reine Victoria, ou Napoléon III selon les versions, en fit don à la commune vers 1860. Donat est représenté avec l’étole des exorcistes, le dragon ailé en laisse à ses pieds.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Donat du Val n’est pas le seul à s’être confronté aux dragons. Donat, évêque de Paramythia dans l'ancienne Épire du IVe siècle, en fit de même. C’est dans le village de Glykys que cela se passa : « à peu de distance du village coule un ruisseau dont les eaux autrefois salubres furent empoisonnées par un dragon monstrueux, de sorte que tous ceux qui en buvaient périssaient. Saint-Donat, ermite respecté de tout le pays, résolut de le délivrer de ce fléau; et, montant sur son âne, sans autres armes qu'une baguette d'osier, il partit pour chercher le monstre. Dès que le dragon l'aperçut, il s'élança sur lui en vomissant des torrents de flammes et de fumée; mais le pieux cénobite, invoquant la Sainte-Vierge, le fit tomber mort en le touchant de sa baguette. »

 

74356661Quand on connaît la symbolique du dragon, pas étonnant que Donat, saint sauroctone comme Michel ou Marguerite, ait agi dans des endroits énergétiquement puissants et où un représentant de la nouvelle religion devait imposer l’ordre face à d’anciens mythes païens.

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9 juin 2012

La Gargouillère de Lignat


Pour une meilleure compréhension, aller lire le reportage sur la provenance géologique des sources.

Busseol_1La commune de Saint-Georges-sur-Allier fut habitée depuis fort longtemps. Les archéologues ont retrouvé des traces d'habitat du néolithique sur le Puy Saint-André, un fanum dit des neuf fontaines, un temple à cella, le chateau de Busséol fut construit sur un ancien castrum gallo-romain. La voie d’Aquitaine (Lyon-Saintes) passe non loin de là.

 

 

 

gargouill_re_planla Gargouillère, déjà connue des romains, se situe à la sortie du bourg de Lignat en allant vers Busséol.

 

 

 

 

 

 

Gargouill_re_Saint_Georges_sur_Allier_1Il y a quelques années, ce mini-geyser faisait partie des célébrités locales. La margelle, ancienne meule de moulin en arkose, voyait l'eau largement déborder.

 

 

 

 

 

Gargouill_re_Saint_Georges_sur_Allier_2Le geyser, d'une régularité parfaite, était en fait artificiel, le bouillonnement de l'eau étant dû à un phénomène de rétention du gaz provoqué par la forme particulière du captage.

 

 

 

 

 

Gargouill_re_Saint_Georges_sur_Allier_3Malheureusement, le site fut aménagé pour les visites : la source fut trafiquée, et perdit sa force. Pour la retrouver, d'énormes travaux de terrassement ont du être effectués. La source fut éventrée, la margelle déplacée.

 

 

 

 

 

Gargouill_re_Saint_Georges_sur_Allier_4Elle a retrouvé son charme gargouillant, en attendant que la nature environnante reprenne ses droits. Pas étonnant qu'elle vibre moins que ses soeurs.

 

 

 

 

 

Gargouill_re_Saint_Georges_sur_Allier_6L'eau sort régulièrement toutes les 7 minutes environ. La hauteur du jet d'eau est d'environ 1 mètre.

5 juin 2012

Saint-Romain-d’Ay, historique




Saint_Romain_d_Ay_4Le site naturel de Saint-Romain, en Ardèche, surplombe la rivière Ay. C’est un promontoire dont le rocher terminal a tenu lieu de sanctuaire depuis fort longtemps. Difficile de dater sa première utilisation, mais il est certain que le peuple des mégalithes y fut présent. D’après certains auteurs, un autel principal se tenait sur l’emplacement de l’actuelle chapelle, entouré de trois menhirs.

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_29L’un d’entre eux est encore enchâssé dans le mur qui monte au donjon de défense, un deuxième peut-être dans le mur de soubassement de la chapelle.
Saint_Romain_d_Ay_26

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_30Le troisième a pu être morcelé et servir de base à l’un des remparts. Un des chemins du site s’appelle encore le chemin des pierres plantées.


 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_8Les Celtes s’y installèrent puis les romains après eux construisirent sur le site, facile à défendre et situé à la jonction de plusieurs voies, une première forteresse, près du sanctuaire où la grande déesse était honorée.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_isis_2Ce fut Maïa, déesse de la fertilité à l’origine du mois de mai, ou bien Isis, représentée noire avec son fils sur les genoux, ou encore Cérès, déesse des moisons et maitresse des mystères d’Eleusis. Une déesse de la fécondité dans tous les cas. Abducille, chef des Allobroges du temps de César, donna les terres à l’ouest du Rhône à son fils Aygus.
Saint_Romain_d_Ay_C_r_s

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_3Au IVe siècle, au début du christianisme, Maïa, Isis et Cérès laissèrent leur place à Marie. Une première chapelle dédiée à la Vierge fut construite. Un petit monastère fut créé. Au VIIIe siècle, lors des invasions des barbares et des sarrasins, le monastère se plaça sous la protection d’un prince, Charles Martel, qui établit le mandement d’Ay.

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_1Ce fut Albert d’Ay, comte de Saint-Alban, descendant d‘Aygus, qu’il plaça à sa tête. En 776, Charlemagne donna l’église de Saint-Romain et ses dépendances à l’abbaye bénédictine de Saint-Claude en Franche-Comté, ce qui fut confirmé en 1184 par Fréderic Barberousse devenu, par son mariage avec Béatrix, suzerain immédiat de la Franche-Comté et donc du monastère de Saint-Claude.

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_14La forteresse prit de l’importance et devint un véritable château à trois donjons, le fortalitium, encerclé d’un puissant rempart. A la fin du XIIème siècle, une vierge noire fit son apparition. Les pèlerins affluèrent.

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_23Au XVIème siècle débutèrent les processions des paroisses du plateau d’Annonay, venant demander la cessation des épidémies de peste ou des fléaux naturels, grêle ou sécheresse. Comme le château d’Ay était la forteresse la plus puissante de la région, le sanctuaire en fut le centre marial.

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_plan_3Au cours des guerres de religion, vers 1570, le monastère et la chapelle auraient été incendiés. Après la révolution, où Saint-Romain d’Ay devint Roche-d’Ay, la chapelle, d’abord agrandie par Antoine Farigoules, fut achevée par Françoise de la Rochette. De 1836 à 1954 les missionnaires jésuites prirent la direction du pèlerinage, puis les prêtres du diocèse de Viviers, curés de Saint-Romain d’Ay. Les principaux pèlerinages se déroulent le 15 août et le 8 septembre. En 1985, 10 000 fidèles y ont assisté

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_5Plusieurs étymologies possibles : Ay viendrait du vieux mot patois désignant l’eau, Aygue (en latin aqua). Deux des plus anciennes appellations du pays d’Ay sont Agium, le pays de l’eau ou de la rivière, et Ayo, par chute du G.

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_9Une autre, soutenue par Pelisson, principal du collège de Tournon, prétend que le nom proviendrait d’Aygus l’Allobroge. Au VIIIe siècle, une légende populaire fournit une troisième étymologie, et l’on sait combien les légendes sont porteuses de vérités à qui sait les lire.

 

 

 

 

 


Saint_Romain_d_Ay_plan_4"Un jour, une jeune bergère gardant ses agneaux, récemment convertie aux idées chrétiennes, priait et ne s'apercevait pas, tant sa ferveur et son extase étaient grandes, que le torrent, dont les eaux mugissaient au-dessous d'elle, frappait et ébranlait à sa base le rocher sur lequel elle était agenouillée. Tout à coup, la jeune fille et le rocher que les eaux ont détaché, roulent au fond de l'abîme : Aie ! Notre Dame ! Aie !... répète-t-elle éperdue.

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_22Ce cri fut entendu et sa prière exaucée. Arrêtée dans sa chute par un pouvoir surnaturel, elle vit venir à elle une belle dame enveloppée dans les longues et flottantes draperies d'un manteau semé d'étoiles, et portant sur son front le triple bandeau, signe distinctif de son pouvoir divin.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_10La jeune fille pour éterniser la mémoire de ce grand événement, fit bâtir sur le lieu même où la Mère de Dieu lui avait donné une preuve si éclatante de sa protection, une modeste chapelle qui fut appelée en souvenir du cri de détresse que la jeune fille avait poussé en tombant."

 

 

 

 

 

 

 

 

Annales de l'école religieuse de Saint-Alban d'Ay, 1886
« Notre-Dame d’Ay, hier et aujourd’hui »  de Michel Faure, 1996
http://www.ardeche.catholique.fr/le-diocese-de-viviers/lieux-d-accueil-lieux-spirituels/lieux-de-pelerinages/notre-dame-d-ay/
http://www.notredameday.fr/fr/
http://www.medarus.org/Ardeche/07commun/07comTex/saitromainday.htm
http://www.nemausensis.com/ardeche/Gravures/NDd_AY.htm

5 juin 2012

Saint-Romain-d’Ay, la chapelle



Saint_Romain_d_Ay_7La première mention d’une chapelle, située à l’extrémité du promontoire, date de 776, quand Charlemagne donna l’église de Saint-Romain et ses dépendances à l’abbaye bénédictine de Saint-Claude.
Saint_Romain_d_Ay_23

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_40Il semblerait que la construction d’une nouvelle chapelle fut entreprise au XIIe siècle, quand la première statue de la vierge noire apparut en 1192. Elle fut sans doute remaniée, puisque l’on trouve une fenêtre trilobée du XIIIe siècle lui appartenant, enserrée dans la chemise du donjon

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_19Pendant la révolution, elle devait devenir bien national. Antoine Farigoules l’acheta avec les petits terrains alentours et y établit sa résidence. Il réalisa l’agrandissement de la chapelle initiale, orientée nord-sud (actuelle chapelle Saint-Joseph), ce qui est rare pour un sanctuaire roman, orienta le nouveau lieu de culte d’ouest en est et construisit un clocher.

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_20Le bâtiment fut vendu le 19 avril 1797 à l’abbé Joseph Laurent, qui desservit la chapelle pendant douze ans, devenant son premier chapelain, en l’absence de toute nomination épiscopale. Au début du XIXème siècle, l’ensemble du site passe aux mains de Françoise de la Rochette qui, en 1831 décida d’entreprendre des travaux.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_11Durant trois ans elle fit agrandir et embellir la chapelle avec les pierres récupérées dans le château : création de la voûte actuelle, construction du chœur et de la coupole, des tribunes et du clocher, encadrement de la grande porte par un frontispice.

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_31L’évêque de Viviers procéda à son inauguration en 1835, date de l’érection du chemin de croix. C’est à cette époque qu’elle fut donnée au diocèse.
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Saint_Romain_d_Ay_28Les Jésuites s’y installèrent jusqu’en 1954. Leur ciletière n'est pas installé n'importe où. En 1890 une statue en fonte de 5m de haut fut placée sur la tour-clocher et proclamée sur autorisation du pape Léon XIII « Reine du Vivarais ».

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_plan_1La chapelle rectangulaire possède un chœur demi-circulaire. L’intérieur dallé possède une tribune à deux étages accessible de l’extérieur. La voûte en plein-cintre est ornée de cordons, de rosaces et de palmettes dorées. La vierge noire trône sur l’autel principal en marbre blanc relevé de bronze doré.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_32La chapelle Saint-Joseph, décorée de bannières utilisées durant les processions, se trouve à l’emplacement du premier oratoire marial. Le clocher, haut de 26 mètres, contient un carillon de dix cloches sur le bourdon duquel on voit les effigies des Vierges de Fourvière, du Puy et d'Ay.
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5 juin 2012

Saint-Romain-d’Ay, la vierge noire


Saint_Romain_d_Ay_37Même s’il est sur qu’un culte païen à la déesse-mère existait depuis longtemps, le culte de la vierge noire d’Ay est réellement attesté depuis le XIIe siècle. Une statue initiale aurait été rapportée de Syrie, peut-être par Odon de Tournon qui participa à la troisième croisade (1189-1192), sous les ordres de Frédéric Barberousse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_40Elle serait alors plus ancienne que ses sœurs du Puy et de Fourvière. Elle avait le pouvoir de ramener à la vie les enfants morts sans baptême. Aucune description de cette statue n’est parvenue jusqu’à nous, et elle disparut au cours de l’incendie de 1570 pendant les guerres de religion.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_39Claudine de la Tour de Turenne de Tournon, à la fin du XVIe siècle fit alors tailler une nouvelle vierge, copie de la précédente au goût de l’époque : au pied de la statue figurent les armoiries de la famille de Tournon.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_33Elle fut épargnée à la Révolution grâce à Antoine Farigoules qui mit en lieu sûr le mobilier et les objets sacrés. En 1835, la statue fut envoyée quelques mois en réparation à Lyon puis réinstallée, le 7 septembre 1836. Elle fut classée monument historique le 19 juillet 1968. D’éminents personnages vinrent se recueillir au près le la Vierge Noire : saint Jean-François Régis, saint Jean-Marie Vianney, sainte Thérèse Couderc et Teilhard de Chardin.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_38Elle est en bois de chêne, haute de 75 centimètres. La Vierge porte une robe aux plis blancs et un riche manteau doublé de bleu et bordé de dessins rouges. L’Enfant Jésus est tenu sur le genou gauche de sa mère et porte un globe dans sa main gauche et bénit les fidèles de la main droite. Les cheveux sont dorés alors que les visages et les mains sont noirs. Lors des pèlerinages et des cérémonies importantes, un large manteau blanc rehaussé de riches motifs dorés, recouvre les épaules des deux personnages, alors couronnés.

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_35Elle fut déplacée de sa position initiale, dans le chœur de l’ancienne chapelle, vers l’autel principal situé dans le nouveau chœur que fit construire Madame de la Rochette.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_le_PuyLa tradition populaire veut que chaque année, le 8 septembre, la vierge d’Ay reçoive la visite de ses deux puissantes sœurs du Puy et de Fourvière. Ce qui est certain, c’est  qu’elles furent toute trois détruites par la bêtise humaine.
Saint_Romain_d_Ay_Fourvi_re

 

 

 

 

 

 

 

 

Et ce qui est certain aussi, c'est que l'éternel féminin, la grande déesse, se retrouve partout à Ay pour qui sait la voir.

 

Saint_Romain_d_Ay_27Saint_Romain_d_Ay_27a

Saint_Romain_d_Ay_6Nulle part mentionnée dans les textes, mais toujours présente chez les habitants de Saint-Romain-d'Ay, l'ancienne source guérisseuse aux pieds de Marie, captée évidemment et devenue inopérante.

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5 juin 2012

Saint-Romain-d’Ay, le château



Saint_Romain_d_Ay_18Rien n’atteste de la présence d’une ancienne fortification avant les romains. Ils jetèrent les bases du premier donjon de défense en -200.
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Saint_Romain_d_Ay_21Des débris de tuiles de cette époque ont été retrouvés dans les murs d’enceinte du château situé au carrefour de plusieurs voies romaines, dont la Varogne ou via Rhodani, descendant de La Louvesc à Sarras. Ce fut Aygus, fils d’Abducille chef des Allobroges à la fin du Ier siècle avant notre ère, qui s’y installa.

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_15Le castro d’Ay prit de l’importance au fil des années et devint le siège d’un mandement au VIIIème siècle, avec à sa tête Albert d’Ay, comte de Saint-Alban, descendant d‘Aygus. Ay devint une puissante et importante seigneurie dès le IXe siècle.
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Saint_Romain_d_Ay_13Au début du XIIIe siècle, Béatrice d’Ay vendit le château à Aymar de Roussillon. Son fils Artaud suréleva le donjon jusqu’à une hauteur de 45 m en 1280.
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Saint_Romain_d_Ay_12Le château passa par mariage à la famille de Tournon en 1396, et Jacques de Tournon en 1440 y fit d’importants travaux de fortification et d’agrandissement. En 1533 Just II modifia l’ensemble en résidence.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_24A partir de 1641, jusqu'à la mort de Just-Louis de Tournon, il passa entre les mains de nombreux propriétaires. La Révolution épargna le site. Monsieur de la Rochette de Bobigneux hérita du domaine qui, laissé à l’abandon puis pillé, présentait un piteux état. Sa veuve, née Jeanne-Françoise de Laborie, en fera don au diocèse.

 

 

 

 

 

Saint_Romain_d_Ay_plan_5jpgLe château comportait un triple mur d’enceinte avec archères et 4 tours de guet, trois donjons : de défense, seigneurial et de vie, un porche d’accès avec pont levis.

23 mai 2012

L’église Saint-Martin de Vion



Saint_Martin_de_Vion_26Situé au bord du Rhône, sur une ancienne route reliant Lyon au sud, Vion  (Vugnon en 993 dans la charte de Cluny, Vion en 1153, Vayn et Vyon en 1275 puis Saint-Martin de Vion en 1464) était connu dès l’antiquité. Au Xe siècle, le village appartenait aux comtes d’Albon, comme Champagne, enclave dauphinoise dans le Vivarais et le royaume de France.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_28Le fief (le territoire et son prieuré, possédant déjà une église dont il nous reste la crypte carolingienne) fut donné au début du XIIe siècle à l’abbaye bénédictine Saint-Martin d’Ainay de Lyon, donation confirmée par la bulle du pape Eugène III en 1153. C’est sans doute à cette époque que la construction d’une nouvelle église fut entreprise. Il semblerait qu’elle fut restaurée au XVIe siècle, mais c’est au XIXe siècle que l’église fut entièrement modifiée. Il ne reste de roman que l’abside centrale, le transept et la partie basse du clocher.

 

 

 

 

 

 


L’extérieur



Saint_Martin_de_Vion_1On remarque de loin l’église Saint-Martin, perchée sur une colline dominant le village.

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_2Le clocher de base carrée, construit sur la croisée du transept et dont la partie haute est du XIXe siècle, conserve un premier étage roman, percé sur chaque face de deux baies géminées à colonnettes en plein cintre. Il rappelle le clocher de Saint-Martin d’Ainay.
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Saint_Martin_de_Vion_23Le chevet comporte une abside polygonale et deux absidioles en forme de tour sur chacun des bras du transept.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_24Un passage voûté sous le presbytère permet d’accéder à la partie la plus basse, la crypte semi-enterrée. Cette crypte supporte le transept et l’abside principale. Elle fut construite à l’époque carolingienne pour compenser la pente du terrain, de ce fait, elle est appelée crypte de correction.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_5La façade occidentale ainsi que la nef, sans grand intérêt, furent reconstruites au XIXe siècle dans le style romano-byzantin propre à la basilique de Fourvière.

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L’intérieur



Saint_Martin_de_Vion_7L’entrée dans l’église peut paraître déconcertante. En effet, la nef romane fut détruite au XIXe siècle et remplacée par  un triple vaisseau couvert de croisées d’ogives, peinturluré et mosaïqué à l’envi.

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_21Seule la piéta en bois polychrome du XVIe siècle, taillée d’une seule pièce dans un morceau de tilleul, accompagnée de la statue de saint Roch du XVe, donne un peu de repos. 
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Saint_Martin_de_Vion_25Même la Cène de Léonard fut (mal) copiée, c’est dire.

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_8Il ne reste de l’ancien tympan qu’un morceau de pierre sculptée, posée dans l’obscurité près de l’entrée. Très abimé, il représente le Christ imposant ses mains sur la tête de deux personnages que l’on imagine féminins. Certains ont voulu y voir saint Pierre et saint Paul accompagnés d’un disciple.

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_plan_2bL’église présente un plan en croix latine orienté à l'est, plan classique des édifices bénédictins.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_9C’est en remontant vers le transept et le chœur que nous retrouvons les parties romanes. Dans les bras du transept à coupole sur trompes (remaniée au XIXe) s’ouvrent deux absidioles voûtées en cul-de-four. Les arcs de la croisée du transept reposent sur des demi-colonnes à chapiteaux.

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_10L’abside à l’extérieur à pans coupés est à l’intérieur de plan semi-circulaire et voûtée en cul-de-four. Elle est décorée d’une arcature s’appuyant sur des colonnettes à chapiteaux.


 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_16Un escalier au centre de la nef permet d'accéder à la crypte en contrebas. L’église est toujours fermée. Si vous voulez rencontrer le gardien des clés, personnage haut en couleurs comme l’église dont il a la garde, il vous faudra demander monsieur Michel Campana.

Saint_Martin_de_Vion_18

 

 

 

 

 

 



Saint_Martin_de_Vion_19http://amisdainay.free.fr/Eglise-Saint-Martin-de-Vion.html
http://www.patrimoine-ardeche.com/visites/vion.htm
http://www.mediterranee-antique.info/Religion/Masse/T_1/M_106.htm
Dans les pas de Cévennes terre de lumière, à la découverte du patrimoine vivarois, l’Ardèche du nord

23 mai 2012

Les chapiteaux



Saint_Martin_de_Vion_chapiteaux_6aLes chapiteaux de la croisée des transepts ont été remaniés au XIXe siècle, un seul ayant gardé son caractère typiquement roman : l’agneau pascal en gloire, soutenu par deux anges dont les corps et une aile occupent la face latérale. L’agneau représente le renouveau, il est l’animal qu’il faut sacrifier afin d’assurer son propre salut, sa libération. Il est en relation avec l’ancien dieu Agni, seigneur du feu sacrificiel dans les Védas : dieu solaire monté sur un bélier, il représente la lumière que l’on atteint dans sa quête de la connaissance suprême. L’agneau ressuscité et glorifié est vainqueur de la mort.

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_chapiteaux_26C’est pendant le concile de Constantinople de 692 que  les prélats décidèrent que l’art chrétien ne devait plus représenter le Christ comme un agneau, mais comme un homme sur la croix… Quand aux anges, ils ont comme fonction de nous permettre de découvrir la réalité de notre être profond, en nous faisant évoluer. Ils sont nos guides sur le chemin de la révélation. Pas étonnant que ce chapiteau soit placé à l’entrée du chœur, le véritable sanctuaire, côté sud, le côté solaire.

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_chapiteaux_13En face, le chapiteau représentant la Nativité, l’Annonciation et la présentation aux rois-mages est sujet à controverse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_chapiteaux_15Il se pourrait qu’il ait été remanié au XVIe siècle, puisque la « rénovation » du XIXe empiète de moitié sur le pauvre Balthazar qui n’en demandait pas tant. Il n’en reste pas moins que les personnages présentent des mains disproportionnées, les têtes de Marie, Joseph et l’enfant qui est représenté au-dessus d’eux sont disposées à l’horizontale, l’âne et le bœuf quand à eux se retrouvent tout en haut, contre le tailloir.

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_plan_5Ne serait-ce pas la représentation des constellations durant la nuit de Noël ? A ce moment là, le soleil se trouve dans le signe du Capricorne. A minuit, c’est le signe opposé, le Cancer, qui culmine aux cieux, accompagné du Lion et de la Vierge. Dans la Vierge se trouve la constellation du Bouvier, le bœuf. Le Lion représente Juda, fils de Jacob, ancêtre de Joseph (c’est dans le signe du Lion que sont placés les fêtes de Joachim et Anne, les parents de la Vierge. Le lion précédant la Vierge, il en est le géniteur).

 

 

 

 

M44_2aDans le signe du Cancer enfin se trouvent deux étoiles, Asellus Australis (Gamma Cancri) et Asellus Borealis (Delta Cancri), les Ânes du sud et du nord en latin. Pour en terminer avec le ciel, ces deux étoiles sont proches de l'amas M44, ou Praesepe en latin et Phatnè en grec, dont le nom signifie la Crèche. M44 représente la porte entre le monde des vivants et le monde des morts pour les Chinois, le refuge des âmes. Le compte est bon.

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_chapiteaux_3Les autres chapiteaux représentent l’arrestation du Christ au jardin des Oliviers avec le baiser de Judas et saint Pierre tranchant l’oreille d’un soldat romain, la déposition de la croix, la mise au tombeau et la résurrection.

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_chapiteaux_11Ces thèmes iconographiques ne sont pratiquement jamais abordés durant la période romane.

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_chapiteaux_1Le pélican de la nef est lui aussi résolument moderne.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_11Les chapiteaux des colonnettes de l'arcature décorant l’abside sont autrement intéressants.

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Saint_Martin_de_Vion_chapiteaux_5Ils sont tout d’abord annoncés par les deux chapiteaux d’entrée dans le chœur, tous deux portant l’arbre de vie, de régénérescence et de fécondité, mais aussi l’arbre de la connaissance, sous forme d’un palmier.
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Saint_Martin_de_Vion_chapiteaux_23L’arbre est symbole d’éternité, mais aussi d’enseignement par l’esprit. Il fait la jonction entre la terre et le ciel, entre les énergies telluriques qu’il transforme et équilibre, et les énergies solaires et  cosmiques qu’il capte par l’intermédiaire de ses feuilles. Sous les tailloirs, des grappes de raisin. La vigne, arbre sacré des grecs, est symbole de la renaissance, de la connaissance initiatique et de l’accès au spirituel. Elle permet de désactiver le mental afin d’arriver à l’ivresse mystique donnant l’enseignement spirituel.

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_11a

Les chapiteaux côté nord présentent tout d’abord des feuillages sous forme de palmettes, qui vont s’ouvrir de plus en plus, porter des fleurs puis des fruits.



Saint_Martin_de_Vion_chapiteaux_22Côté sud, les feuilles s’épanouissent pour arriver jusqu’à une fleur à 8 pétales, totalement solaire. Elle s’ouvre dans les 8 directions de l’espace et rejoint le symbolisme de la Roue de la Fortune.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_chapiteaux_9Elle contient le monde dans son unité (le cœur) et dans sa manifestation (les pétales), pour rejoindre l’harmonie cosmique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_chapiteaux_10Les deux chapiteaux entourant la fenêtre centrale montrent au nord deux lions, symbole de la force brutale incarnée dans la matière lunaire (première nature du lion), affrontés autour de palmes (palmier transformateur et équilibrant). Les pattes ne touchent plus l’astragale, ce qui veut dire que les lions partant du tellurique sont arrivés au cosmique.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_chapiteaux_8Au sud, un seul lion, la dualité n’existe plus. Il est le symbole de la puissance maitrisée du principe solaire accompli (deuxième nature du lion). Il pose ses 4 pattes sur des rinceaux terminés en grappes de raisin, déjà sorti du tellurisme il a désactivé son mental. De son chakra coronal sort une fleur épanouie, au-dessus de laquelle et proche du tailloir, c'est-à-dire du ciel, se tient la rose à 4 pétales.

23 mai 2012

La crypte



Saint_Martin_de_Vion_crypte_1On accède à la crypte carolingienne par un escalier étroit creusé au centre de la nef, protégé par des vantaux horizontaux en bois.
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Saint_Martin_de_Vion_crypte_25L’escalier débouche sur un long couloir transversal voûté en berceau qui s’étend sous toute la longueur du transept.
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Saint_Martin_de_Vion_crypte_16La partie sud du couloir était ouverte sur les anciens bâtiments du prieuré. Quelques pierres abimées nous montrent que plusieurs cours d’eau souterrains traversent l’endroit. L’ancienne source qui sortait à l’est de l’église fut captée par les habitants du village en-dessous, et reste l’objet de litiges…

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_crypte_26Au milieu du couloir s’ouvre l’unique abside basse, alignée vers l’est, qui supporte l’abside centrale de l’église supérieure.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_crypte_18La voûte en cul-de-four de l’abside repose sur une arcature formée de cinq arcs s’appuyant sur de courtes colonnettes à chapiteaux trapézoïdes au décor archaïsant.

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_crypte_4Au centre, un ancien sarcophage paléochrétien transformé en autel et une cuve baptismale monolithe en grès du XIe siècle.
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Saint_Martin_de_Vion_crypte_30L’autre cuve, au nord, ornée de têtes, parait vraiment très ancienne, paléochrétienne voire même plus.
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Saint_Martin_de_Vion_crypte_13Les 6 chapiteaux sculptés ont un décor très simple mais très explicite. Par exemple les palmettes larges et lobées à l’entrée côté nord, seront tournées d’un côté vers le bas et la terre, le tellurique, de l’autre vers le haut et le ciel, le cosmique,

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_crypte_6puis apparaît la transformation, la fusion et la quintessence sous forme d’une fleur à 8 pétales.

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_crypte_10Un autre chapiteau nous montre sous le tailloir une corde tressée, symbole de l’appartenance à la communauté bénédictine à laquelle on peut s’attacher, ou bien symbole de la coupure avec les énergies telluriques extérieures.

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_crypte_12En-dessous, les chapiteaux sont feuillus, un simple, l’autre présentant au-dessus des feuilles la fleur épanouie dans le cosmique.

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_crypte_15Un chapiteau montre un serpent (à moins qu’il ne soit un amphisbène), symbole de la connaissance mais aussi du tellurisme, au milieu de palmettes effilées, représentant la régénérescence et la fécondité.
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Saint_Martin_de_Vion_crypte_21Les trois cours d’eau souterrains nous sont bien indiqués par des pierres gravées de chevrons, comme les hiéroglyphes représentant l’eau.
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Saint_Martin_de_Vion_crypte_17Cette crypte de correction fut construite à l’époque carolingienne pour compenser la pente du terrain. Elle est la seule crypte du Vivarais, avec celle de Cruas datant du XIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Martin_de_Vion_crypte_23Vion reste la plus ancienne des deux, ce qui fait d’elle l’un des plus vieux monuments religieux d’Ardèche.  


10 mai 2012

L’église Saint-Pierre, l'historique


Champagne église Saint-Pierre plan 2Le village de Champagne, situé sur un important itinéraire médiéval qui reliait Grenoble au Puy sur un axe de pèlerinage Rome-Compostelle, se construisit autour de sa première église prieurale, que la tradition attribue à l'ordre des chanoines réguliers de Saint-Augustin, sous la juridiction de Vienne, au IXe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

Champagne église Saint-Pierre 2Devenu dépendant de l'abbaye bénédictine Saint-Barnard de Romans au début du XIe siècle, le prieuré abrita une réunion des évêques du royaume de Bourgogne vers 1026, d’après un manuscrit de la bibliothèque de Berne. Locus Champagniae est cité dans un texte d’Urbain II datant de 1088.

 

 

 

 

Champagne église Saint-Pierre 15Le prieuré devint au XIIe siècle possession de l'abbaye Saint-Chef en Isère qui reconstruisit l’église telle que nous la voyons aujourd’hui : conçue entre 1150 et 1160 comme une église forteresse, dans un but militaire et défensif autant que religieux.

 

 

 

 

 

 

 

Champagne église Saint-Pierre 17Les pierres de l’ancienne église du XIe siècle, en moellons de grès jaune et beige, servirent à l’édification de la nouvelle. Le village fut entouré de remparts. En 1319, Saint-Chef passa sous la dépendance directe de l'évêque de Vienne et en 1328, le prieuré fut supprimé : l’église devint simple paroisse.

 

 

 

 

 

 

 

Champagne église Saint-Pierre 27En 1361, le prieuré fut rétabli au profit des Célestins jusqu'en 1773. L’église fut mutilée lors des guerres de religion, les sculptures des linteaux des portails ayant été partiellement détruits. Au XVIIe siècle, l’église fut restaurée : les tours nord et sud furent en partie démantelées.

 

 

 

 

 

 

 

Champagne église Saint-Pierre plan 3Le tracé des frontières sur la carte de Cassini de 1776 montre Champagne, possession des comtes d’Albon, comme une enclave, place forte avancée du Dauphiné dans le Vivarais et le royaume de France. Le village endossait un rôle portuaire, commercial et militaire.

 

 

 

 

 

 

 

Champagne église Saint-Pierre 1En 1848, l’élargissement de l’ancienne route royale devenue nationale 86 fit disparaître le porche voûté, vestige de la tour accolée à la façade. Le cimetière qui jouxtait l’église au sud fut supprimé. Entre 1889 et 1893, l’église fut à nouveau restaurée. En 1976, par décision du pape Paul VI, l’église devint abbatiale des chanoines réguliers de Saint-Augustin.

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