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lieux sacrés

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24 décembre 2010

Analyse symbolique de l'église Notre-Dame de Belleville

Belleville__7_a

Le parvis de l’église nous accueille déjà, avec un carré magique de 9 cases bien positionné.












P1060501aLe nombre 8+1, cher aux templiers, que nous retrouverons à l’intérieur, sur le dallage de l’absidiole nord, où une croix templière est gravée. Le sire de Beaujeu, Humbert III, y est surement pour quelque chose.












Belleville_croixMais les templiers eux-mêmes suivirent la symbolique plus ancienne de nos druides. Une croix celtique se trouve en haut de la façade ouest. Nous retrouverons leur influence à l’intérieur, avec les feuilles de chêne et les glands, tout au long des piliers.



Les portes sud


Belleville__16_aBelleville__19_aLes deux portes se trouvaient à l'époque à l'intérieur du cloître.


















Belleville__21_La première que nous trouvons nous montre, sur le chapiteau du pilier de droite, une sirène bifide. Elle est androgyne, moitié mâle, moitié femelle, ce qui nous fait comprendre qu'il faut arriver à la maitrise des côtés antagonistes afin de bien profiter des bienfaits énergétiques du lieu.









Belleville__20_aBifide, elle indique la présence de deux courants d'eau se croisant sous le bâtiment. Sa queue ne touche pas le sol, elle remonte vers le ciel, et la sirène la tient dans ses mains : retournement, maitrise, rapprochement du divin, permis par les énergies présentes.








Belleville__17_La deuxième, au pied du clocher sud, nous montre un singe sculpté sur le chapiteau de gauche. De sa bouche sortent des rinceaux, symbole du verbe.












Belleville__18_aLe singe représente habituellement la partie animale de l'homme, celle qu'il faut maitriser. Le verbe, c'est la création. L'homme, en tant qu'animal, serait-il aussi créateur ? Les pèlerins de Compostelle passaient par cette porte, se déchargeant sur la pierre de seuil qui est une pierre d’abaissement. Ils allaient ensuite se remplir des énergies de l’église.









Les piliers et leurs chapiteaux


Belleville__32_a

Les piliers de l’église nous montrent une progression des énergies, d’ouest en est. En commençant par les chevaliers, faisant face aux musiciens.
















Belleville__153_aUn monstre avale un personnage. Si tu fais le mal, tu iras en enfer. Mais non, je rigole. En fait, comme d’habitude, l’initié sort de la gueule du monstre pour renaitre. La partie animale, matérielle, l’a bien compris, elle qui ouvre ses oreilles. L’initié a les bras tournés vers le chœur, vers l’est.








Belleville__158_aEn face, un loup tient dans sa gueule des végétaux, sur fond vert. C’est le loup vert (l’ouvert), celui qui montre le départ du chemin intérieur.

Belleville__34_a
















Belleville__49_aUn homme est entièrement empêtré dans la matière. Ses jambes et ses bras, tordus, sont accrochés à la terre… Il va lui falloir se retourner.
















Belleville__45_aPuis deux aigles, les ailes repliées, regardent le sol. L’aigle, représentation tétramorphique de saint Jean (la voie ésotérique), se trouve souvent comme gardien de l’entrée de la partie haute du sanctuaire. Il montre le chemin, lui qui peut voler vers le soleil. Ici, les aigles sont prêts pour l’envol.









Belleville__149_aEn face, le serpent, symbolisant les énergies telluriques, est maintenu dans la bouche d’un homme. Les énergies sont maitrisées physiquement. La femme, tête penchée, comme pour mieux l’écouter, ou pour mieux regarder le ciel, tient dans ses mains un bâton, semblant guider l’animal. Elle est la mère des énergies tellurique, liaison entre ciel et terre.   








Belleville__159_aEnsuite vient le pilier des Atlantes, symbolisant la prise de conscience de l’homme qui va faire son « retournement ». Il a les bras tournés vers le ciel, se tenant à l’arbre de vie. Les initiés ont les jambes tournées vers le ciel, ce qui n’est pas encore le cas. Les accomplis se tiennent debout, les pieds posés à terre, les bras au ciel.













Belleville__62_aUn homme se perce la langue avec un couteau. Dans les explications données habituellement, il s'agit du mensonge. Oui, certes. Mais la langue tirée est aussi symbole de la parole, donc du verbe, comme dans le célèbre Baphomet des Templiers. Mais là, ne sommes-nous pas en face de la devise de silence est d’or, or que nous retrouvons sur le côté droit, et sur les oreilles, pour signifier que l’écoute est importante ? 










Belleville__162_aEn face, deux oiseaux buvant au même calice. Une patte a quitté le sol, les ailes sont déployées. On se rapproche.










Belleville__66_aLe sonneur de trompe, qui tient l’instrument avec deux et trois doigts. La tradition chrétienne retient le rythme ternaire comme la perfection, le binaire comme imparfait. La musique est une harmonie des nombres, un moyen d’arriver à la plénitude par la vibration. Et toujours les oreilles pour écouter.









Belleville__157_aLes pommes de pin, symbole de fécondité, des cycles de vie et d’éternel retour, d’immortalité.














Belleville__67_aPlus loin, le musicien tient son instrument avec Huit doigts (symbolique du 8), quatre dessus et quatre dessous, les énergies sont mieux maitrisées. Neuf trous sont visibles : le 8 des Templiers, plus le point central.










Belleville__63_aEn face, la tête de taureau, symbole tétramorphique de saint Luc, des forces telluriques maitrisées, souvenir de Mithra. Les bœufs ont remplacé le taureau dans le christianisme, chassant l’ancien dieu concurrent. Mais c’est lui qui découvre la vierge noire, il est le parèdre d’Hathor, et donc symbole lunaire en même temps que solaire.













Belleville__164_bLes deux piliers suivants montrent des porcs couronnés la gueule ouverte, d'où sortent les énergies : les telluriques, descendantes, et les cosmiques, montantes. La pomme de pin est aussi présente, rappel des cycles de fécondité. Le porc, ou le sanglier, est l’emblème des druides, du pouvoir sacerdotal, de la sagesse et de la maîtrise, qui pourrait être traduite par la lance posée entre eux.













Belleville__141_aC'est là où nous retrouvons les éclatoirs importants, avec une ligne brisée sous eux. L'énergie est puissante. C'est la première fois que je vois ainsi représentée l'énergie suivant le pilier pour arriver dans l'éclatoir où elle est dispersée, maintenant l'édifice dans un équilibre énergétique qui, s'il n'était pas respecté, ferait s'écrouler le bâtiment.








Belleville__175_aLes têtes de lions, l'une plus "humaine" que l'autre. Le lion, emblème tétramorphique de saint Marc, symbole solaire, peut représenter le courage et la force, mais aussi être associé au lion obscur de l’apocalypse. Deux natures s’affrontent. Que celui qui a des oreilles entende. D’ailleurs, les lions sont bien à l’écoute avec leurs grandes oreilles. Le gardien se trouve à ce niveau.







Belleville__53_aUn personnage dont la chevelure ressemble à un canal passant au dessus de sa tête : les cheveux sont symboles de la force physique (voir Samson) mais aussi spirituelle. Ils captent les énergies.











Belleville__44_aLa chèvre, symbole de puissance et de fécondité, comme Amalthée qui nourrit Zeus et dont la peau servit à fabriquer l’égide, dont les cornes nous ramènent à l’abondance, elle qui guida l’homme vers Delphes, nous montre comment poser les sabots sur terre et cornes au ciel.















Les piliers du chœur


Belleville__81_aBelleville__82_aBelleville__83_aBelleville__84_aBelleville__85_aBelleville__86_areprennent la symbolique des piliers du chœur d'Avenas.

















Belleville__51_aD'autres chapiteaux parlants

Belleville__52_a














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7 novembre 2010

La vierge noire d’Orcival

Orcival_Notre_Dame_1a

 

La statue, datant approximativement de 1170, est faite de bois de noyer recouvert dès l’origine de minces feuilles d’argent et de vermeil. Elle mesure 75 cm de haut. C’est l’une des rares statues romanes à posséder encore ce revêtement. Il fut refait par la ville de Clermont en 1631 à la suite d’un vœu. La dernière restauration date de 1960, date à laquelle elle a retrouvé la couleur d’origine de son visage. La main droite est du XVIIIe siècle, la gauche est encore plus tardive.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Orcival_Notre_Dame_10Des trous de fixation furent percés dans les têtes en 1894 pour poser des couronnes. La restauration permit de découvrir une logette dans le dos de la statue, rendue inaccessible par le placage de métal d'origine : la toute première intention a pu être d'en faire un reliquaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

Orcival_Notre_Dame_9Elle est aussi connue sous l’appellation de Notre-Dame des Fers, comme en témoignent les chaines des captifs libérés, posées en ex-voto sur le mur du transept sud de l’église.

Orcival_Notre_Dame_6

 

 

 

 

 

 

 


Orcival_Notre_Dame_3Notre-Dame fit d’autres miracles, comme ramener à la vie des enfants mort-nés, ce qui incombait auparavant à la source miraculeuse. Elle s’occupe aussi de la fécondité et de la grossesse, de la conception à la naissance. En cas d’accouchement difficile, les auvergnates priaient en ces termes : « Moun Diu, bouna Vierza d’Ourcivau, fasta bada la pourto que moun houme a tant baiza pa bada », je vous laisse le soin de la traduction… Et ne vous moquez pas, je suis auvergnate d’origine.

 

 

 

 

 

 

Orcival_Notre_Dame_11La vierge d’Orcival se trouvait dans la crypte jusqu’à une époque assez récente, en 1885, à l’emplacement du Saint-Sacrement, dans la niche centrale. C’est là que les pèlerins venaient la vénérer. Elle fut remontée dans le chœur et posée à un endroit où, le 15 août (fête de l'Assomption) à midi heure solaire, les rayons du soleil pénétrant dans l’église l’illuminent, seul moment de l’année où elle est entièrement éclairée. Mais elle ne retourne plus, comme la tradition le voudrait, dans les ténèbres de sa grotte, les mois d’hiver, quand, le signe de la Vierge se finissant, les énergies passent à saint Michel.

 

 

 

 

 

Orcival__tombeau_de_la_vierge_1Plusieurs légendes se rapportent à la statue. Une première raconte qu’elle fut faite de la main de saint Luc. Une autre qu’elle fut trouvée dans l’ancienne chapelle, l’église primitive qui se trouvait plus haut sur la colline, près d’une source sacrée, à l’endroit que l’on nomme le Tombeau de la Vierge. C’est de là que le maitre d’œuvre, voulant bâtir une nouvelle église, lança son marteau afin qu’il lui indique la meilleure place. Il atterrit là où se trouve le sanctuaire actuel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Orcival_sucellos_1Le marteau du maitre d’œuvre… Serait-ce celui de Sucellos, qui représente dans le monde celtique la puissance créatrice et ordonnatrice d’un lieu ?  Celui que l’on retrouve sur le pilier roman du chœur de l’église de Rozier-Côtes-d'Aurec

 

 

 

 

 

 

 

 

Orcival_Sucellos_2aSucellos, le dieu gaulois au maillet et au chaudron, protecteur de la fécondité (sa parèdre, Nantosuelta, est la déesse de la nature, de  la terre, du feu, de la fertilité, une vraie vierge noire en fait) qui fait jaillir les sources en frappant le sol de son maillet.

 

 

 

 

 

 

Orcival_DagdaIl est assimilé au Dagda celte, le dieu-druide par excellence (et par conséquent le dieu des druides) qui a en charge le sacré, la science, les contrats. Il règne sur le temps, l'éternité et sur les éléments, ainsi que sur le Sidh (l'Autre Monde celtique). C’est le dieu de la transfiguration (son maillet tue d'un côté, et ressuscite de l'autre) qui marque le passage de la vie purement terrestre à la vie spirituelle. Sucellos se retrouve à Dijon, ou à Gannat par exemple.

 

 

 

 

 

Orcival_Thor_Johannes_Gehrts_1Ou bien ce marteau est-il à rapprocher de Mjöllnir, le marteau de Thor, le dieu de la foudre et du tonnerre, symbole de la protection de l'univers face aux forces du chaos ? Ou est-il simplement la représentation de l’outil des maçons qui ne tarderont pas à devenir francs ? D’autres légendes similaires me reviennent à l’esprit, comme celle de la fontaine de Colombier.

 

 

 

 

 

 

 

Orcival__tombeau_de_la_vierge_3Le marteau partit donc du Tombeau de la Vierge, situé sur un petit promontoire où, en 1872, un édicule contenant une copie en pierre de la statue de la vierge noire fut construit. Juste à côté, une grande croix blanche fut érigée en 1945 par des prisonniers venus à Orcival remercier pour leur libération.

 

 

 

 

 

 

 

Orcival__tombeau_de_la_vierge_4Le chemin du pèlerinage actuel de l’Ascension se termine ici. La procession se déroule la nuit, conduite par l’évêque de Clermont.

 

 

 

 

 

 

Orcival_procession_2aLa statue de la Vierge et l’enfant, revêtus de leurs manteaux d’apparat et de leurs couronnes de pierreries, est mise sous un dais et portée par des hommes pieds-nus de la nouvelle église à l’ancienne, suivant un chemin de croix qui ne date que de 1917.

 

 

 

 

 

 

 

Orcival_plan_6Au siècle dernier, la procession se divisait : un groupe partait vers ce promontoire, le second vers la chapelle de la Fontaine de Notre-Dame située sur le versant opposé. C’est ce que l’on appelle le retour aux sources ?

 

 

 

 

 

 

 

Orcival_chapelle_2aCette chapelle, celle de la colline d’en face, contient elle aussi une source miraculeuse. Depuis que celle de la basilique ne coule plus, elle a pris la relève.

Orcival_chapelle_1a

 

 

 

 

 

 

 

 

Orcival_chapelle_3aLes eaux de la source sont reçues dans un bassin au rez-de-chaussée, alors qu’une vierge en majesté trône sur l’autel situé à l’étage.

Orcival_chapelle_8

 

 

 

 

 

Orcival_chapelle_5L’eau coule à l’extérieur, par un tuyau où l’on peut la récupérer sans avoir à entrer dans le sanctuaire.

23 octobre 2010

Les vierges noires de Clermont



La vierge d’Etienne II



Notre_Dame_de_l_Assomption_VN_10C’est au Xe siècle à Clermont qu’apparut la toute première statue d’une vierge en majesté. Vers 946, Etienne II, alors évêque, commanda à Alleaume, un clerc à la fois architecte, sculpteur et orfèvre, une statue reliquaire pour la Vierge. N’oublions pas qu’Etienne fut tout d’abord évêque de Conques, où nous trouvons la statue de sainte Foy, statue reliquaire dorée à l’or fin, fabriquée sans doute au IXe siècle. Etienne a du s’en inspirer. Cette première statue, destinée à orner l’autel de la nouvelle cathédrale, est sans doute l’archétype des vierges romanes auvergnates. Cette statue reliquaire avait une tête en vermeil entourée de pierreries, son corps étant recouvert de plaques d’or, d’argent et de cuivre, la chaire rehaussée d’or et de pierres précieuses.
Détruite et fondue pour la monnaie de Paris pendant la révolution, sa trace fut retrouvée dans le « Codex Claramontanus » de la bibliothèque de Clermont-Ferrand. Le Codex, copié au XIe siècle en latin, décrit, par l’intermédiaire du diacre Arnaud racontant la vision de Robert, abbé de Mozac, les circonstances de la réalisation de la statue : « Il la (la cathédrale) dédia en l’honneur de la Mère de Dieu toujours vierge, et la fit si belle qu’en nos temps on n’en trouverait pas de pareille dans tout l’univers ».
Au verso de la page se trouve un dessin à la plume représentant la statue. La Vierge est assise sur un trône, l’enfant sur les genoux, représenté avec une tête adulte. Les mains sont démesurées. 9a rappelle quelque chose il semblerait…



Notre-Dame de la Bonne-Mort



Notre_Dame_de_l_Assomption_Clermont_VN_1La vierge noire présentée à l’heure actuelle dans la cathédrale n’est pas la vierge d’Etienne. Personne ne sait d’où elle provient vraiment. Elle fut retrouvée en 1972 dans le tombeau d’un évêque de Clermont qui s’était fait enterrer avec elle, et porte à cause de cela le nom de Notre-Dame-de-la-Bonne-Mort.

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre_Dame_de_l_Assomption_Clermont_VN_4aC’est une vierge en majesté du plus pur style auvergnat, proche de Notre-Dame de Marsat. Elle fut restaurée, transformée en vierge noire et dorée au XIXe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le trésor de la cathédrale nous présente trois autres vierges auvergnates :



Notre-Dame de Chalus-Lembron




Notre_Dame_de_l_Assomption_Clermont_VN_Chalus_1Le château de Chalus et sa chapelle, devenue église paroissiale, possédait une vierge en majesté. Sans doute cachée pendant la révolution, elle fut retrouvée par une petite fille de 7 ans, Marie Panel, en 1886 alors qu’elle jouait à cache-cache avec des copains dans une cave du village.

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre_Dame_de_l_Assomption_Clermont_VN_Chalus_2Réalisée au XIIe siècle, de couleur rouge et verte, elle mesure 75 cm. Elle ressemble trait pour trait à Notre-Dame de Tournus.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre-Dame de Colamine-sous-Vodable

 

Notre_Dame_de_l_Assomption_Clermont_VN_ColamineCette vierge en majesté fut retrouvée en compagnie de 6 autres statues polychromes, cachée derrière le retable du maître-autel de l’église du village le 16 août 1979 lors de travaux de réfection. Elle fut réalisée au XIIe siècle, et possède des plis verticaux sur sa robe avec bandeaux à mi-manche.

Notre_Dame_de_l_Assomption_Clermont_VN_Colamine_1

 

 

 

 

 

 

 

Notre-Dame de Roche-Charles

 

Notre_Dame_de_l_Assomption_Clermont_VN_Roches_charlesC’est dans la chapelle du château de Roche-Charles, perchée sur un piton escarpé et encore à l’écart de toute route, que se trouvait une vierge en majesté du XIIe siècle. Près de l’église coulait une source, la fontaine Notre-Dame. La statue est partie pour Clermont, mais le pèlerinage, chaque 15 août, continue.
Cette vierge a la particularité de tendre ses bras, comme l’enfant qu’elle porte, vers celui qui la regarde.

 

 

 

 

 

 

Et le musée d'art Roger-Quilliot possède deux autres vierges en majesté :



Notre-Dame de Vernols



Notre_Dame_de_l_Assomption_Clermont_VN_Vernols_1Datant de la fin du XIIe, la vierge, droite, porte un voile maintenu sur le front par un bandeau circulaire. Un pallium noué au cou retombe droit sur son torse. Le pallium est un ornement liturgique catholique dont le port, sur la chasuble, est réservé au pape, aux primats et aux archevêques métropolitains pendant la célébration de la messe. Bizarre de le retrouver sur une Vierge. La statue aux longs doigts, en bois fruitier, mesure 78cm de haut, sur une base de 30 cm. Elle est restée dans son église jusqu’en 1911.

 

 

 

 

 

 

Notre-Dame d’Usson



Notre_Dame_de_l_Assomption_Clermont_VN_Usson_1La vierge en majesté en bois sculpté et peint polychrome, date du XIIe siècle. Usson est certes plus connu par son château, démoli sur l'ordre du cardinal de Richelieu : il fut en 1585 le lieu de résidence surveillée de Marguerite de Valois dite la Reine Margot, première épouse du roi de France Henri IV.

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21 octobre 2010

L'église Saint-Saturnin de Saulieu

Saulieu_Saint_Saturnin_5Cette église  est située à la croisée de plusieurs anciennes voies gauloises, dont la principale est connue comme étant une partie de la Via Agrippa reliant Chalon à Autun.











Saulieu_Saint_Saturnin_7L'existence de stèles funéraires gallo-romaines dans les alentours prouve que l'église fut construite sur l'emplacement d'une ancienne nécropole.

Saulieu_Saint_Saturnin_2a















Saulieu_Saint_Saturnin_9L'édifice actuel fut remanié au cours des siècles, mais on peut situer sa première construction au XI ème siècle. Sa présence est attestée par un document datant de 1313.
Saulieu_Saint_Saturnin_6















Saulieu_Saint_Saturnin_10L’église est placée sous le vocable de Saint-Saturnin, évêque de Toulouse martyrisé en 250.

















Saulieu_Saint_Saturnin_4aLes parties les plus anciennes datent du XIII ème siècle, comme la croisée du transept, les deux chapelles latérales, la petite porte nord et la première travée du cœur qui présente une voûte avec croisée d'ogive retombant sur des culots à têtes sculptées, et du début du XIV ème, comme le chœur, qui fut rallongé au XVII ème.
Saulieu_Saint_Saturnin_3a













Saulieu_Saint_Saturnin_8La flèche du clocher est recouverte de bardeaux en bois de chêne ou de châtaignier, comme le porche.

19 octobre 2010

Le musée d'art sacré de Dijon


Dijon_Mus_e_art_sacr__7Le musée d'art sacré de Dijon renferme quelques petites merveilles. Il est installé dans l'ancienne église du monastère des Bernardines, érigée au début du XVIII ème siècle. Un accueil chaleureux, pas de billet à sortir, il est gratuit. Il est même permis de prendre quelques photos sans le flash.

L'arrivée dans la rotonde est époustouflante, non à cause du dôme en cuivre et des marbres précieux qui le composent, mais grâce aux simples sculptures en bois qu'il renferme.

 

 

 

 

 

Commençons par les deux plus prestigieuses, les vierges noires de Lantenay et de Vievy.

 

Dijon_Mus_e_art_sacr__ND_Lantenay_2La statue de Notre-Dame la Noire se trouvait dans une chapelle du XII ème siècle construite sur la commune de Lantenay par Agnès de France, fille de saint Louis, à côté d'une source sacrée. 
Dijon_Mus_e_art_sacr__ND_Lantenay_3

 

 

 

 

 

 

Dijon_Mus_e_art_sacr__ND_Lantenay_7Elle était le but d'un pèlerinage très fréquenté, et répondait à sa sœur, Notre-Dame d'Étang, de l'autre côté de la vallée. La légende dit qu'elle fut donnée par un croisé, donc d'origine orientale.

Dijon_Mus_e_art_sacr__ND_Lantenay_6

 

 

 

 

 

 

 

Dijon_Mus_e_art_sacr__ND_Lantenay_5D'une hauteur de 70 cm, en noyer, et présentant des traces de polychromie, elle est effectivement de style "byzantin". Elle est datée du XII ème siècle et portait le nom de Sedes Sapientae, siège de la sagesse.
Dijon_Mus_e_art_sacr__ND_Lantenay_14

 

 

 

 

 

 

Dijon_Mus_e_art_sacr__ND_Vievy_2Quand à sa sœur, aucune information, si ce n'est qu'elle appartenait à la commune de Vievy, plus exactement à l'église Saint-Christophe.
Dijon_Mus_e_art_sacr__ND_Vievy_1


 

 

 

 

Dijon_Mus_e_art_sacr__ND_Vievy_4La statue est datée du XIV ème siècle et porte elle aussi des traces de polychromie.
Dijon_Mus_e_art_sacr__ND_Vievy_8

 

 

 

 

 

 

 

D'autres statues moins chargées en énergie mais très belles leur rendent hommage, dans ce qu'elles ont de plus simple et de plus sophistiqué :

Dijon_Mus_e_art_sacr__5Une vierge à l'enfant, en bois polychrome, datée du XIV ème siècle, provenant de  l'église de l'Assomption de Vandenesse-en-Auxois bâtie la fin du XII ème siècle.
Dijon_Mus_e_art_sacr__6

 

 

 

 

 

 

 

Dijon_Mus_e_art_sacr__2Une vierge à l'enfant pouvant appartenir à l'école rhénane, en bois polychrome, datant du XVI ème siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

Dijon_Mus_e_art_sacr__1Une vierge à l'enfant en bois polychrome de la fin du XV ème siècle, provenant de l'église Saint-Antoine de Pagny-le-Château.

 

 

 

 

 

 

 

Dijon_Mus_e_art_sacr__3Une vierge à l'enfant, en bois polychrome, datant du XIV ème siècle et provenant de Vievy, plus exactement de la chapelle Saint-Aimand de Dracy-Chalas. Cette chapelle du IXème siècle possédait, selon la légende, une cloche ayant le pouvoir d'écarter les orages du hameau. Lors de fortes intempéries, un homme sonnait la cloche pour éloigner les perturbations.

Dijon_Mus_e_art_sacr__4

 

 

 

 

 

 


 

Dijon_Mus_e_art_sacr__13Une vierge à l'enfant, de provenance inconnue, statue en bois du XIV ème siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 


Dijon_Mus_e_art_sacr__8Saint Eloi, statue du XV ème siècle en pierre calcaire avec des traces de polychromie, provenant de Veuvey-sur-Ouche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dijon_Mus_e_art_sacr__9Sainte Marthe, statue en bois de noyer polychromée, mise à nu et cirée, datant de la fin du XV ème siècle. Elle provient de l'église Saint-Christophe de Vievy.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dijon_Mus_e_art_sacr__11Une vierge à l'enfant en albâtre, vers 1430, provenant de l'église de la Nativité de Marcigny-sous-Thil.

 

 

 

 

 

 

 

 

Dijon_Mus_e_art_sacr__12Un bâton de procession représentant saint Georges combattant le dragon, un autre sainte Marthe.

Dijon_Mus_e_art_sacr__10

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19 octobre 2010

Notre-Dame du Port de Clermont-Ferrand




Notre_Dame_du_Port_Clermont_crypte_2Cette vierge représente la déesse-mère de la source, celle qui fut à l’origine du sanctuaire. Elle est intimement liée à l’eau. Il devait y avoir une antique statue protectrice, remplacée au cours des âges. Emile Saillens, dans son livre de 1945 « Nos Vierges Noires », dit que cette statue fut trouvée dans le puits sacré bien avant la construction de l'église.

 

 

 

 

Notre_Dame_du_Port_Clermont_crypte_3aLa statue actuelle de Notre-Dame-du-Port, posée comme il se doit dans la crypte, fut copiée malhabilement sur celle du XIe siècle au XVIIIe par un artisan, l’ancienne étant détériorée. La statue primitive fut perdue à cette époque.

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre_Dame_du_Port_Clermont_18Heureusement, nous en avons une représentation au tympan de la porte sud dans une représentation de l'adoration des Mages.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre_Dame_du_Port_Clermont_crypte_8La vierge actuelle est une vierge dite de tendresse, alors que l'originale était une vierge en majesté. Elle fut cachée pendant la révolution, chez monsieur de Villemont et fut sauvée de la destruction. Elle est sculptée dans du bois de noyer, était au départ recouverte d’un enduit rougeâtre, et ne fait que 29 cm de haut. Malgré cela, elle est toujours l’objet d’une vénération qui dépasse le temps. Les ex-voto en sont témoins. Une procession est organisée chaque année le dimanche suivant le 15 mai. Parmi les miracles qui lui sont attribués, citons celui de la procession de 1614, qui fit arrêter la pluie endommageant les récoltes et celle de 1631, qui arrêta la peste.


19 octobre 2010

Notre-Dame de Vievy


Dijon_Mus_e_art_sacr__ND_Vievy_2Nous ne possédons aucune information sur cette vierge à l'enfant, si ce n'est qu'elle appartenait à la commune de Vievy, plus exactement à l'église Saint-Christophe.

Dijon_Mus_e_art_sacr__ND_Vievy_1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Dijon_Mus_e_art_sacr__ND_Vievy_4La statue est datée du XIV ème siècle et porte des traces de polychromie.











 

 

Dijon_Mus_e_art_sacr__ND_Vievy_7Par contre, elle a tous les critères d'une vierge noire, ne serait-ce que sa taille, ses larges mains, la posture de la mère assise sur une cathèdre et de l'enfant dans son giron, le visage moins travaillé de l'enfant...

 

Dijon_Mus_e_art_sacr__ND_Vievy_3

 

Dijon_Mus_e_art_sacr__ND_Vievy_8

 

 

18 octobre 2010

Eguisheim, historique

Eguisheim_20Comme souvent en Alsace, le site fut occupé dès le Paléolithique. Les Celtes de la tribu des Séquanes virent s’y installer, puis les romains érigèrent un camp à l'entrée du village et introduisirent la culture de la vigne (Eguisheim est considéré comme le berceau du vignoble alsacien). 











Eguisheim_planLe village, sous forme de résidence fortifiée, prit  son essor vers 720, après qu’un parent d'Aldaric (ou Etichon, premier comte d’Alsace et père de sainte Odile d’après la mémoire alsacienne), eut décidé de la construction d’une pfalz,  un premier château, le Castrum Egisheimiensis. C’est à cet homme, prénommé Egino ou Egeno, que la ville doit son nom.








Eguisheim_plan_2A l’extinction de la lignée des comtes, au début du XIII ème siècle, le village fut légué à l’évêché de Strasbourg. Eguisheim fut élevée au rang de ville, fortifiée en 1257 et rattachée au Haut-Mundat de Rouffach. L’ancien château fut reconstruit dans le style de Frédéric II Hohenstaufen, à l’intérieur d’une enceinte octogonale constituée de pierres à bossage en grès jaune de Rouffach.






Eguisheim_31Cette muraille, de parfois plus de 2 mètres de large, était entourée de fossés à eau, qui furent asséchés en 1835.  C’est autour du castrum que s’organisa la ville, en cercles concentriques suivant le tracé des fortifications successives.















Eguisheim_33Aux pieds de l’ancien castrum fut construite en 1557 la fontaine Saint-Léon, de forme octogonale, l’une des plus grosses d’Alsace. Le bétail venait s'y abreuver et les habitants y puiser l'eau pour des usages domestiques. Une statue de saint Léon fut placée en 1842  à son sommet.















Eguisheim_30Saint Léon, qui fut pape entre 1049 et 1054, est né Brunon d'Eguisheim-Dagsbourg. Son père, Hugues IV, est issu de la famille des comtes du Nordgau, seigneurs d'Eguisheim, lié aux rois de Germanie, et sa mère, Heiwige, est la fille du Comte de Dagsbourg (Dabo), lié aux Carolingiens de Francie occidentale. Brunon serait né au château d’Eguisheim le 21 juin 1002.











Eguisheim_15Or, les origines exactes du château d'Eguisheim sont aujourd'hui sérieusement contestées par les meilleurs spécialistes contemporains, et faire naître Brunon dans une petite à forteresse serait inéluctablement rabaisser ce fils du comte de Nordgau, l'un des plus puissants seigneurs de la vallée du Rhin et de l'empire othonien, au rang d'un vassal secondaire. Quoi qu’il en soit, Léon IX est encore vénéré à Eguisheim, où une chapelle lui fut dédiée en 1894.












Eguisheim_32http://www.eguisheim.net/
http://www.ville-eguisheim.fr/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Eguisheim
http://www.trivago.fr/eguisheim-105989/attractions/eglisecathedralemonastere/f_178=1
http://www.parcatho3chateaux.net/articles.php?lng=fr&pg=19
http://www.alsace-passion.com/eguis/eguisheim_2.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_IX
http://www.chateauxforts-alsace.org/page_consultation.php?page=eguisheim_chateau

18 octobre 2010

L’église Saint-Pierre et Saint-Paul

Eguisheim_1Les archives font mention d’une église paroissiale dès 1128, construite sur une ancienne fondation carolingienne et propriété du couvent de Marmoutier.
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Eguisheim_2Puis une autre église fut édifiée dans le deuxième quart du XIII ème siècle. Il n’en subsiste plus que la base du clocher-tour. Cette tour à quatre étages comporte des fenêtres ogivales géminées, et sa charpente, du XVI ème siècle, soutient 4 cloches dont la plus importante provient de l'Abbaye de Marbach.
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Eguisheim_13Une partie de l’ancienne église s’écroula le 22 juillet 1787 pendant un office. Elle fut donc entièrement démolie en 1807, et reconstruite immédiatement. La nouvelle église, sans aucun style, fut consacrée en 1809.
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Le portail

Eguisheim_9La base du clocher forme un narthex qui abrite l'entrée de l’ancienne église, un portail  d’une hauteur de 6 mètres composé de 4 colonnettes à chapiteaux  et d’un tympan à voussures moulurées richement sculpté conservant des traces de polychromie.















Eguisheim_8Les sculptures sont de style roman (entre 1230 et 1240), tandis que les lignes architecturales du tympan et de l’archivolte ont la forme de l’arc brisé gothique. 













Eguisheim_5Le tympan en grès au décor en haut relief présente un Christ bénissant, entouré des apôtres Pierre et Paul.


















Eguisheim_6Sur le linteau est sculpté la parabole des vierges sages et des vierges folles qui chacune de leur côté frappent à la porte du paradis : les premières sont accueillies par le Christ, alors que pour les autres, la porte reste fermée.



La Vierge Ouvrante

Eguisheim_16Le portail  abrite une sculpture haute de 119 cm en bois polychrome dite "Vierge Ouvrante", datant de l’an 1300.  Elle représente la vierge Marie assise tenant l’enfant dans son bras gauche Ces statues assez répandues furent proscrites de l’art religieux par le concile de Trente (1549-1563), aussi sont elles devenues très rares : en Alsace, on ne compte plus que celle d’Eguisheim et celle de Kayersberg.














Eguisheim_18La Vierge portait probablement dans la main droite un lys ou un sceptre disparu. L’enfant devait faire de la main droite enlevée un geste de bénédiction. Il tenait dans sa main gauche un globe. La tête de la Vierge est couverte d’un voile au-dessus duquel se trouve un bois arrondi, destiné à maintenir une couronne, laquelle a également disparu.

Les deux vantaux de la partie centrale de la statue ressemblent aux volets d’un retable et sont ornés sur leur face intérieure d’une peinture représentant un ange tourné vers l’intérieur, debout, et portant un grand cierge.  La partie centrale présente une gloire surmontée d'une hostie, probablement destinée à encadrer un ostensoir, un calice ou une relique. Ces peintures dateraient du XVII ème siècle.








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18 octobre 2010

La chapelle Saint-Léon IX d'Eguisheim

Eguisheim_19Elle fut construite par Mgr Pierre-Paul Stumpf, évêque de Strasbourg et natif d’Eguisheim, entre 1888 et 1894, dans l'enceinte octogonale et sur les fondations de l’ancien donjon du château. 











Eguisheim_21Dédiée au pape Léon IX, dont la statue se dresse sur la façade, elle fut édifiée en grès rose des Vosges dans le style néo-roman.
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Eguisheim_27Les peintures intérieures furent exécutées dans le style du XI ème siècle (mais assez baroques quand même…) et furent achevées en 1897.











Eguisheim_26Les sept médaillons de la voûte représentent sept scènes de la vie de Léon IX.













Eguisheim_25La chapelle et le château attenant furent acquis en 1972 par la commune qui décida une restauration de la peinture intérieure.
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Eguisheim_28Un reliquaire, d’après la légende, pourrait contenir une partie du crâne de Saint Léon. Ces reliques furent auparavant exposées à l'abbaye de Lucelle, fondée en 1123, qui les avait reçues de Rome. Pendant la Révolution, les reliques furent transférées à l'église de Bouxwiller dans le Sundgau. En 1869, elles furent reconnues comme vraies reliques. En 1880, le curé Andlauer d'Eguisheim obtint l'autorisation de l'évêque de Strasbourg qu’une partie du crâne soit transportée à Eguisheim. A la fête de saint Léon en 1881, la châsse fut exposée pour la première fois au public.












La légende de Léon IX

Eguisheim_29Durant sa jeunesse, alors qu'il dormait, un accident survint. Il fut mordu par une bête venimeuse au visage. Il tomba malade au point qu'on désespéra de le voir jamais récupérer la santé. Mais, nous dit le chroniqueur de sa vie, Wibert, "le doux Jésus, qui toujours vient au secours des situations désespérées, donna bientôt à ses parents l'assurance de sa pleine guérison et se souvint de l'Eglise qu'il devait restaurer grâce à lui". En effet, Brunon eût une vision deux mois après son accident lorsqu'il était au plus mal.












Eguisheim_32"Un jour enfin, alors qu'il reposait sur le dos tout éveillé, il lui sembla voir une échelle lumineuse s'élever de son lit, traverser la fenêtre qui lui faisait face, et atteindre le ciel. Un vieillard en habit monastique, d'un éclat éblouissant et d'une blancheur de cheveux vénérable, en descendit, portant dans la main droite une croix resplendissante au bout d'une longue hampe. Lorsqu'il vint près du malade, il tint l'échelle de la main gauche et, de la main droite, apposa d'abord la croix sur ses lèvres, puis en marqua ses plaies et ramena derrière l'oreille tout le pus que le venin avait produit; s'en retournant bientôt comme il était venu, il le laissa sur la voie de la guérison".









papeleonIXQuelques temps après, l'abcès creva et il guérit de l'empoisonnement. Aujourd'hui encore, ajoute Wibert, "il affirme qu'au cours de cette extase, il avait immédiatement identifié à son visage et à son habit, le bienheureux Père des moines, Benoît, dont l'éclat dépasse celui de la lumière." Plus tard, malade durant toute une année, il dut cette fois sa guérison à saint Blaise.

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