L’église Saint-Pierre et Saint-Paul
Les archives font mention d’une église paroissiale dès 1128, construite sur une ancienne fondation carolingienne et propriété du couvent de Marmoutier.
Puis une autre église fut édifiée dans le deuxième quart du XIII ème siècle. Il n’en subsiste plus que la base du clocher-tour. Cette tour à quatre étages comporte des fenêtres ogivales géminées, et sa charpente, du XVI ème siècle, soutient 4 cloches dont la plus importante provient de l'Abbaye de Marbach.
Une partie de l’ancienne église s’écroula le 22 juillet 1787 pendant un office. Elle fut donc entièrement démolie en 1807, et reconstruite immédiatement. La nouvelle église, sans aucun style, fut consacrée en 1809.
Le portail
La base du clocher forme un narthex qui abrite l'entrée de l’ancienne église, un portail d’une hauteur de 6 mètres composé de 4 colonnettes à chapiteaux et d’un tympan à voussures moulurées richement sculpté conservant des traces de polychromie.
Les sculptures sont de style roman (entre 1230 et 1240), tandis que les lignes architecturales du tympan et de l’archivolte ont la forme de l’arc brisé gothique.
Le tympan en grès au décor en haut relief présente un Christ bénissant, entouré des apôtres Pierre et Paul.
Sur le linteau est sculpté la parabole des vierges sages et des vierges folles qui chacune de leur côté frappent à la porte du paradis : les premières sont accueillies par le Christ, alors que pour les autres, la porte reste fermée.
La Vierge Ouvrante
Le portail abrite une sculpture haute de 119 cm en bois polychrome dite "Vierge Ouvrante", datant de l’an 1300. Elle représente la vierge Marie assise tenant l’enfant dans son bras gauche Ces statues assez répandues furent proscrites de l’art religieux par le concile de Trente (1549-1563), aussi sont elles devenues très rares : en Alsace, on ne compte plus que celle d’Eguisheim et celle de Kayersberg.
La Vierge portait probablement dans la main droite un lys ou un sceptre disparu. L’enfant devait faire de la main droite enlevée un geste de bénédiction. Il tenait dans sa main gauche un globe. La tête de la Vierge est couverte d’un voile au-dessus duquel se trouve un bois arrondi, destiné à maintenir une couronne, laquelle a également disparu.
Les deux vantaux de la partie centrale de la statue ressemblent aux volets d’un retable et sont ornés sur leur face intérieure d’une peinture représentant un ange tourné vers l’intérieur, debout, et portant un grand cierge. La partie centrale présente une gloire surmontée d'une hostie, probablement destinée à encadrer un ostensoir, un calice ou une relique. Ces peintures dateraient du XVII ème siècle.