Le terme acropole (ἀκρόπολις, akrópolis) vient de l’adjectif ἄκρος (ákros "élevé") et du substantif πόλις (pólis, "cité"), signifiant ainsi "ville haute" ou encore "point le plus haut de la ville". L'Acropole d'Athènes fait environ 300 mètres de longueur (axe Est-Ouest) et 85 mètres de largeur (axe Nord-Sud). C'est un plateau calcaire de 156 mètres de hauteur.
Comme en témoignent les vestiges d'une maison et d'un tombeau datant de l'âge du bronze (3 000 avant notre ère), la colline où se trouve l'Acropole était habitée dès l'époque du néolithique. Cette colline n'est ni la plus haute ni la plus vaste de la région, mais on croit qu'elle était habitée dès 5 000 avant notre ère.
On attribuait à Cécrops le premier établissement qui fût installé, Cécropia ou Kranaa. Cécrops avait trouvé là une population autochtone : les Pélages, rameau d'une race préhellénique.
Plus tard, Thésée réunit toutes les bourgades groupées autour de Cécropia et la nouvelle cité prit alors le nom d'Athenaï, pluriel issu du locatif d'Athènes. Athéna, déesse mère, déesse du rocher et du palais mycénien, dont l'attribut était la chouette, oiseau des cavernes et des crevasses.
À l'époque mycénienne, alors que les grandes métropoles du monde mycénien construisaient leurs remparts, Athènes dota elle aussi l'Acropole d'un mur puissant et imposant. Dans ce temps là, les Acropoles ne servaient pas seulement de refuge, mais elles étaient la demeure du chef du gouvernement. Il en était de même à Athènes, où se trouvait un palais dans la partie nord de l'Acropole. Ce palais servait également de lieu de vénération des dieux de la religion mycénienne. Le côté occidental, seul accessible, était défendu par une série de murailles percées de neuf portes successives.
Athènes ayant su repousser les peuples primitifs qui avaient envahi tous les autres territoires mycéniens, a pu continuer de prospérer. On mit fin à la monarchie par la même occasion, le roi Codros étant mort au combat. Ce fut le début de la démocratie. C'est ce changement qui a entraîné la conversion de l'Acropole en un lieu de culte exclusivement, un sanctuaire, puisque les nouveaux dirigeant avaient transporté le centre politique dans la basse ville, là où se développera l'agora, jusqu'à ce que Pisistrate remonte vers la Citadelle avec une rampe carrossable et des Propylées.
Ce sera la première ébauche de l'acropole classique. Elle compte alors un sanctuaire très vénéré, l'ancien Erechteion, un sanctuaire à Artémis Brauronia, et surtout, oeuvre de Pisistrate, organisateur du culte officiel de l'Athéna Polias, l'Hécatompédon, temple long de cent pieds, construit en calcaire et que les fils de Pisistrate agrandirent en marbre.
Malheureusement, pendant les guerres médiques, les Grecs ayant laissé seuls les vieux pour défendre l'Acropole afin d'avoir toutes leur ressources à Salamine, la haute ville fut prise et les Perses saccagèrent tout. Cependant, après la victoire des Grecs à Salamine, les Perses qui occupaient l'Acropole durent s'enfuir.
L'Acropole demeura en ruine pendant près de 30 ans. C'est Périclès, le chef démocratiquement élu d'Athènes, qui, vers 450 av. J.-C., détourna l'argent du trésor de Délos qui devait être utilisé à des fins militaires pour rénover l'Acropole. Pour ce faire, Périclès fit appel à son ami Phidias qui rassembla autour de lui toute une équipe de collaborateurs : les architectes Callicratès, Ictinos, Mnésiclès et Coroïbos, les sculpteurs Paionos, Alcamène, Agoracritos et Crésilas, les peintres Polygnotos et Colôles.
Le plus admirable fut la rapidité d'exécution du travail. Ce qui, aux yeux de beaucoup, aurait dû prendre plusieurs générations consécutives pour être achevé, le fut pendant la période d'apogée d'un seule carrière. On commença par construire le temple d'Athéna la vierge, le Parthénon. Ensuite ce fut le tour de l'entrée monumentale, les Propylées. Puis il y eut le petit temple d'Athéna Niké. Finalement, on remplaça le vieux temple complètement détruit par l'Érechthéion.
Au Vème siècle, l'accès occidental était constitué par une rampe remblayée en pente relativement douce, large de 23 mètres et qui était coupée en deux par un mur de soutènement appuyé sur l'aile nord des Propylées. Sur toute la largeur de cette rampe, serpentait la voie sacrée, qui franchissait par une porte le mur de soutènement.
La voie sacrée était dallée de marbre, et en son milieu elle était entaillée de stries pour que les pieds des bêtes ne glissent pas. La sinuosité compensait la déclivité et permettait le déploiement de belles processions. Aujourd'hui, la voie sacrée n'est plus qu'un sentier de chèvres recouvert de gradins de bois, mais le marbre est encore là.
A son débouché, sur le terre-plein supérieur, la voie sacrée avait à sa droite le temple d'Athéna Nikê, ancien temple dédié à Gaïa. En face, s'étendaient les Propylées.
Voilà pour comprendre un peu mieux le caractère sacré de l'Acropole. Deux endroits m'ont paru dignes d'intérêt : l'ancien temple de Gaïa, avec son autel encore en place, devenu donc le temple d'Athéna Nikê, et l'Érechthéion. Le premier n'est malheureusement plus visitable, étant en rénovation. Je n'ai même pas pu l'approcher. Le deuxième ne peut se visiter que de l'extérieur. Pfff, dur pour renifler. Mais le nez s'allonge.
Wikipédia, http://francoib.chez-alice.fr/rodier/index.htm