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lieux sacrés

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19 novembre 2008

Le dolmen de Saint-Cergues

Saint_Cergues_Reignier_094aLe massif des Voirons connut une occupation précoce aux temps néolithiques. La tradition place à son sommet un lieu de culte à Jupiter, et plusieurs statuettes d'Hercule ont été retrouvées dans le secteur. Puis le massif fut christianisé et ne cessera d'attirer dévotions et édifices religieux.









Saint_Cergues_Reignier_126aUn monument commémore le parcours de saint François de Sales venu en ces lieux en septembre 1594, dans le cadre de sa mission de reconquête du Chablais alors passé à la réforme. La croix fut érigée en 1868 et marque l'endroit où il serait venu confier sa mission à l'ange gardien du Chablais. Depuis cette date, elle marque l'entrée de cette région.














Saint_Cergues_Reignier_097aDe l'autre côté de la RN 206, le dolmen de Saint-Cergues, appelé "la cave aux fées", est relié à celui de Reignier : "Ce dolmen faisait partie d'un groupe de 7, dont il ne reste que celui de Saint-Cergues et celui de Reignier. Ont disparu ceux de Pers-Jussy, détruit en 1864, Cranves-Salles, en 1864 également, Bons-en-Chablais au XIXème siècle, Larringues en 1820 et Etremblières en 1836. Mais leur emplacement reste connu.






Saint_Cergues_Reignier_100aPers-Jussy, Cranves-Salles, Reignier et Cergues sont sur une ligne droite nord-sud qui ne fait un écart que de 5° avec l’axe des pôles, sur laquelle vient s'ajouter un peu décalé Bons-en-Chablais. Etramblières, Cergues et Larringues sont aussi alignés... Il y a là matière à recherche sur les courants telluriques, et sur les réseaux sacrés. Peut-être chercher l'axe passant par Amancy, où l'on retrouve un menhir appelé "Pierre du milieu du monde ?""









Saint_Cergues_Reignier_121aDaté lui aussi de 2 500 à 3 000 avant notre ère, il se situe en amont du pont sur la Chandouze, torrent qui descend des Voirons, et qui l'ensevelit partiellement sous les alluvions. Il comporte 6 dalles en protogine et en roche feuilletée assemblées formant une chambre rectangulaire de 3,20 m sur 2,30 m.

Saint_Cergues_Reignier_102a












Saint_Cergues_Reignier_108aUne ouverture située au nord-ouest au milieu d’un des grands côtés, haute de 1 mètre et large de 1 mètre 30, permet d’y accéder. La dalle de couverture en arkose, mesurant 5 m x 3 m x 0,4 m et d'environ 15 tonnes, est brisée. Le dolmen contenait des ossements partiellement carbonisés. Les montants verticaux, non jointifs, présentent dans les interstices un appareillage de petites pierres.
Reignier_Saint_Cergues_116a












Saint_Cergues_Reignier_110aComme à Reignier, le dolmen possède des légendes liées aux fées : il aurait été l'une de leur demeure. Il fut classé monument historique le 10 juin 1910.

http://www.saint-cergues.fr/spip.php?article184
http://www.saint-cergues.fr/spip.php?article30
http://www.lieux-insolites.fr/hsavoie/cergues/cergues.html
Revue du syndicat d'initiative, 1950

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19 novembre 2008

Le dolmen de la pierre aux fées

Reignier_067aCe dolmen faisait partie d'un groupe de 7, dont il ne reste que celui de Saint-Cergues et celui de Reignier. Ont disparu ceux de Pers-Jussy, détruit en 1864, Cranves-Salles, en 1864 également, Bons-en-Chablais au XIXème siècle, Larringues en 1820 et Etremblières en 1836. Mais leur emplacement reste connu.













Reignier_060bPers-Jussy, Cranves-Salles, Reignier et Saint-Cergues sont sur une ligne droite nord-sud qui ne fait un écart que de 5° avec l’axe des pôles, sur laquelle vient s'ajouter un peu décalé Bons-en-Chablais. Etramblières, Cergues et Larringues sont aussi alignés... Il y a là matière à recherche sur les courants telluriques, et sur les réseaux sacrés.  Peut-être chercher l'axe passant par Amancy, où l'on retrouve un menhir appelé "Pierre du milieu du monde ?"









Reignier_076aLe dolmen de Reignier est situé au hameau de Saint-Ange, sur la plaine des Rocailles, à la lisière d'un bois de chênes. C'est une région morainique parsemée de nombreux blocs erratiques laissés là par les glaciers. Il est composé d'une table de couverture en granit du Mont-Blanc nommé protogine, supportée par trois dalles.








Reignier_085aReignier_082aLa table mesure 4,90 m de long sur 4,50 m de large sur 1 m d'épaisseur et pèse 80 tonnes. Les dalles de support sont creusées de sillons verticaux permettant l’encastrement d'autres dalles, et la table elle même comporte des rainures sous son plafond. J'imagine que ce dolmen fut, il y a quelques temps, le cadeau d'un père à son fils : "Mon fils, il faut que tu saches monter des légos."





Reignier_062aTrêve. Le dolmen est prolongé par plusieurs dalles couchées de moindre importance, une dizaine. Peut-être des pierres ayant servi à la consolidation d'un cairn. Certains avancent la possibilité d'une allée couverte. Le dolmen est ouvert au sud-ouest.









Reignier_080aClassé monument historique, il est daté de 2 000 à 3 000 avant notre ère. Les radiesthésistes donnent pour sa première utilisation des dates bien plus éloignées dans le temps. De plus, trois courants d'eau souterrains se rejoignent sous le dolmen. Présence de croisements de réseaux ainsi que d'une cheminée cosmo-tellurique importante. L'énergie de la pierre est assez puissante, c'est peut-être pour cette raison que l'on trouve une rigole le long de la face orientale de la table, à son point culminant : l'eau recueillie devait avoir des vertus curatives, entre autres.




Reignier_092aUne légende nous rapporte qu'autrefois, le chevalier Raymond de Bellecombe, brave mais pauvre, tomba amoureux d'Alice, la fille du baron du Châtelet. Il demanda sa main, mais le baron, considérant qu'il n'était pas d'assez noble naissance et espérant l'éloigner, lui posa une condition : il devait, avant le lever du soleil, transporter 4 grosses pierres de la plaine afin qu'elles servent de table au repas nuptial.




















Reignier_093Les fées intervinrent : l'une d'entre elles mit la grosse pierre sur sa tête, en prit deux autres sous chacun de ses bras, et la dernière dans son tablier. Le lendemain matin, la table était dressée. Le baron honteux et confus, jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus...

http://www.ateliersante.ch/hauts-lieux.htm
http://www.larochesurforon.com/francais/index.htm?/francais/curios/fees.htm
http://www.lieux-insolites.fr/hsavoie/fees/fees.htm
http://site.voila.fr/louloufab/Reignier.htm
"Les mystères de Haute-Savoie", de Jean-Philippe Buard et jean-Jacques Gabut

17 novembre 2008

L'abbaye de Murbach

Murbach_13L'origine de l'abbaye se situe en 623, où quelques moines pérégrins (c'est à dire refusant de s'enraciner longtemps quelque part : dans l'empire romain, les pérégrins sont des hommes libres, ne disposant ni de la citoyenneté romaine, ni du statut juridique des latins. Du latin peregrinor, "voyager à l'étranger" ou "être à l'étranger".

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Murbach_14De là descendent le mot allemand "pilgern" ou l'anglais "pilgrim") bâtirent une chapelle dans les environs de Bergholtz-Zell. Le comte Eberhard d'Eguisheim, neveu de sainte Odile, frère du duc d'Alsace et puissant seigneur qui venait de perdre son unique héritier, décida de fonder une abbaye sur ses terres de la vallée de Lauch. Il fit appel à l'évêque Pirmin, lui aussi pérégrin, venant de l'abbaye de Reichenau.

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Murbach_39Pirmin, moine de descendance wisigothe des environs de Narbonne, fut influencé par le christianisme irlandais. En 717, il dut fuir les musulmans qui envahissèrent la Septimanie. À partir de 718 il desservit l'église d'Anvers en Austrasie. Puis il fonda en 724 le monastère de Reichenau, dans l'île du même nom sur le lac de Constance, puis un grand nombre d'autres abbayes entre les Vosges et la Forêt-Noire : Gengenbach en 725, Murbach en 728, Amorbach vers 734, Wissembourg, Marmoutier, Neuweiler, Niederaltaich et Herbitzheim, vers 740, puis Hornbach en 742.

Murbach_43Soucieux d'organiser la vie monastique sur des bases plus stables que celles des pérégrins irlandais, il introduisit la règle de saint Benoît. Selon la chronique du moine et savant Herman, Pirmin vint à Murbach accompagné de douze moines de Reichenau. Le monastère prit forme, et sous le nom de Vivarius Peregrinorum, fut le premier d'Alsace à vivre sous la règle bénédictine. Les moines le placèrent sous le patronage de saint Léger, évêque d'Autun, martyrisé en 678 et qu'on disait proche parent du bienfaiteur.

Murbach_8Le 12 juillet 727, le roi franc Thierry IV accorde au monastère le privilège de l'immunité et confirme les donations d'Eberhard. Le 12 mai 728, l'évêque Widegern de Strasbourg accorde aux moines le droit d'élire librement leur abbé. L'abbaye de Murbach deviendra très vite florissante, en raison des prestigieux dons et legs dont elle bénéficia. Sa bibliothèque impressionnera les savants de l'époque.

Le 4 juillet 926, les Hongrois, cavaliers pillards descendants des Huns d'Attila, dévastèrent l'abbaye et assassinèrent sept moines, qui seront vénérés comme des martyrs en Alsace jusqu'à la révolution. L'abbaye sera alors restaurée sous la direction de l'abbaye de Cluny grâce aux dons de l'impératrice Adélaïde de Bourgogne.

Murbach_48Au Moyen-Age, l'abbaye de Murbach fut particulièrement riche, possédant des biens dans près de 350 localités, du Palatinat à la Suisse, et notamment la ville de Lucerne. L'abbaye fut propriétaire non seulement de terres et de châteaux-forts mais aussi d'établissements thermaux, de verreries et de mines.  A partir du XIIIème siècle, l'abbé de Murbach devint même prince d'Empire. Au XVIème siècle, l’abbaye fut l’une des quatre plus importantes du Saint-Empire Romain Germanique

Murbach_45Les difficultés apparurent avec les saccages de la guerre de Trente ans, mais c'est surtout la révolution française qui marqua la fin de l'abbaye qui fut supprimée. Les bâtiments vides furent détruits et les matériaux réutilisés. Seuls subsistent à l'heure actuelle le chevet et le chœur de l'abbatiale.

http://fr.wikikto.eu/index.php/Abbaye_de_Murbach
http://www.alsace-passion.com/murbach/murbach_1.htm
http://www.art-roman.net/murbach/murbach1.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Murbach
L'abbaye de Murbach, de Philippe Legin, dans la collection René Roy aux éditions "La goélette".   

17 novembre 2008

L'abbatiale Saint-Léger

Murbach_52Sur la clé de voute du porche d'entrée figurent les armes du prince-abbé : le lévrier d'argent surnommé autrefois le chien de Murbach par les habitants. L'abbaye comptait parmi les plus riches et les plus influentes de l'époque, et pour être admis à Murbach, il fallait faire preuve de seize quartiers de noblesse : "orgueilleux comme un chien de Murbach" dit encore la chronique populaire.





Murbach_12L'abbatiale est considérée comme l'un des grands chefs-d'œuvre de l'art roman rhénan. Comme pour la Cathédrale de Strasbourg, le matériau de construction est du grès rose des Vosges. Sa construction au XIIème siècle est une superbe synthèse de ce qui se faisait dans l’Empire à cette époque. Par contre, les fouilles archéologiques de 1984 ont permis de dire qu'elle ne fut pas construite sur l'abbatiale primitive, qu'il faut chercher ailleurs.







Murbach_6Le bâtiment faisait environ 50 m de long et comportait une nef et deux bas-côtés détruits en 1768, afin de laisser la place à un édifice baroque qui ne verra jamais le jour.

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Murbach_44Le chœur possède deux chapelles latérales et le transept est surmonté des deux tours à 5 étages.
Deux contreforts contrebutent la poussée des voûtes du transept depuis la démolition de la nef.
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Murbach_29Le chevet est plat et accosté des deux chapelles qui communiquent avec le chœur par une triple arcature en plein cintre, et dont les doubles fenêtres géminées montrent qu'elles possèdent un étage.

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Murbach_32Il y avait déjà un orgue à Murbach avant 1652, l'actuel date de 1906. Les tuyaux de sa façade furent réquisitionnés en avril 1917. En 1986, l'orgue était encore injouable.












Murbach_19La façade est remarquable par son élégance et sa décoration. Au-dessus des deux rangées de fenêtres à arcades, une superbe galerie aveugle à colonnettes est richement sculptée.

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Murbach_20Cette galerie de 17 piliers différents sans aucune utilité pratique est ornée de sculptures représentant des visages, des figures géométriques et des animaux. Au centre, un temple octogonal écrasant un monstre contient une vigne, des ânes ou des chiens imitant les moines jouent de l'orgue, d'un instrument à cordes, l'un chante, l'autre balance un encensoir... Que de symboles.








Murbach_25Le décor du chevet n'offre aucune unité apparente, et se présente comme un ensemble de petites sculptures disséminées selon une logique adressée aux seuls initiés : Samson écartant les piliers du temple, un arbre de vie, des entrelacs, un vieillard levant une coupe à côté d'un ange (le Graal qu'il faut atteindre et que l'abbatiale nous aide à trouver ?), deux dragons enlacés se mordant la queue (représentation des énergies telluriques), une tête humaine crachant un serpent (ou l'avalant, le serpent étant symbole de connaissance).






Murbach_21Un abbé assis sur son trône écoute la confession d'un pénitent agenouillé. Sur le dos de ce dernier se tient un diable grimaçant lui ayant passé une corde au cou. Mais les deux personnages font un clin d'oeil... Bien. Ce n'est donc pas pour confesser une faute si grave que le personnage considéré comme un pénitent est déjà passé en enfer, mais ce personnage se libère de la corde passée à son cou par le diable symbolisant la matière, et pour se faire, il écoute l'abbé. C'est la lecture à l'envers.





Murbach_16Sur le tympan du portail du bras sud du transept deux lions affrontés encadrés de palmettes et de raisins surveillent l'entrée. L'un d'eux tire la langue, comme un baphomet montrant la force de la parole.









Murbach_36Sur le chapiteau de droite, un renard mange des raisins : la vigne symbole de connaissance initiatique.

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Murbach_38Un homme se tient la tête entre les mains (l'intellect supporté par le manuel), un autre s'enlève une épine du pied (pour un meilleur ressenti des énergies), et plusieurs scènes de chasse à l'envers : un lièvre assomme un chasseur. Nous sommes bien dans la quête du graal, dans la conception templière du baphomet.

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Murbach_37Les abeilles ne s'y sont pas trompées.







Murbach_31L’intérieur, étroit et tout en hauteur (près de 19 mètres), abrite deux monuments funéraires. Le premier est le gisant du comte Eberhard, construit au XIIIème siècle en grès peint.

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Murbach_35Le second monument funéraire est celui de 7 moines morts lors de l’invasion des Hongrois au Xème siècle, recouvert d'une dalle baroque datant de 1706. Sur son devant, un relief pré-roman montre 4 bustes stylisés et une inscription du XIIème siècle rappelant la destination de ce tombeau.
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17 novembre 2008

La chapelle Notre Dame de Lorette

Murbach_Notre_Dame_de_Lorette_3Cette chapelle fut construite à la fin du XVIIème siècle, en remplacement d'une antique chapelle Sainte-marie qui se trouvait près du ruisseau du Murbach et qui était délabrée. La nouvelle chapelle dont la première pierre fut posée le 30 mars 1693 fut bâtie dans l’esprit de la Contre-Réforme pour sublimer le culte de la Vierge Marie. Elle doit son originalité au fait qu’elle est une réplique de la "Casa Santa" de Loreto en Italie.













Murbach_Notre_Dame_de_Lorette_8Les chapelles Notre-Dame de Lorette sont des répliques de la "casa santa", la maison de la Vierge de Loreto en Italie. Cette maison où elle naquit, où elle vécut et reçut l'annonciation fut transportée, selon la légende par les anges, de Nazareth jusqu'à Loreto.
L'histoire véritable est plus simple : lorsque les croisés furent expulsés de Palestine en 1291, un prince byzantin, Nicéphore I Doukas Commène, prit en 1290 l'initiative de transférer une maison typique de Palestine depuis Nazareth jusque dans les Marches italiennes. La maison fut démontée à Nazareth en 1291, débarquée ensuite sur les côtes de Dalmatie et finalement réassemblée à Loreto en 1294.









Murbach_Notre_Dame_de_Lorette_9Ces chapelles, généralement édifiées du temps de la contre-réforme entre 1650 et 1750 environ, répondent à une règle architecturale bien précise en respectant les dimensions de la casa santa, l'esprit de son décor et son aménagement intérieur. Elles se trouvent généralement situées sur une hauteur en dehors de la localité.

Ainsi la chapelle de Murbach, comme ses consœurs, comporte deux sanctuaires, qui communiquent par la fenêtre de l’ange. Les deux pièces possèdent chacune un autel. La première est voûtée d'arêtes, la deuxième est couverte d'une voûte en berceau.

Il n’y a pas de fenêtre dans la maison de la Vierge. Une cloison en bois dissimule la sacristie avec sa cheminée, le "sacro camino" qui symbolise la cuisine de la Vierge au-dessus duquel se trouvent, dans une niche, la statue de la Vierge et de l’Enfant, couronnés.




Murbach_Notre_Dame_de_Lorette_10En 1714 le capucin Constantin Mettler fait installer sur le mur arrière de la chapelle un cadran solaire.

La restauration entreprise en 1998 a voulu redonner à la chapelle un décor conforme à l’inspiration baroque d’origine, transposant dans la région l’esprit du sanctuaire italien. Dans la chapelle principale a été restitué le décor en fausses briques, qui existait jusqu'à la restauration de 1946 et qui est conforme à la tradition des Lorette. Les deux murs latéraux sont décorés de grandes peintures murales avec des scènes d’expression figurative, évoquant la vie de la Vierge Marie et de l’enfant Jésus.










Murbach_Notre_Dame_de_Lorette_1Le curé Jean-Thébaut Mellecker, restaurateur de l'abbaye de Murbach fit installer un chemin de croix sur le sentier qui mène à la chapelle Notre Dame de Lorette. Le chemin de croix, proposant aux fidèles un chemin spirituel entre l'église et la chapelle est béni en septembre 1873.
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Murbach_Notre_Dame_de_Lorette_11La première station représente le mont des Oliviers avec le Christ en prière devant un ange portant un calice. A côté, une statue néo-médiévale de saint Pirmin, sculptée en 1864. Puis les stations sont de simples croix portant des citations des évangiles. La douzième station représente une grande croix adossée au mur de la chapelle près du cadran solaire. Au pied de la croix se trouve Marie Madeleine.













Murbach_Notre_Dame_de_Lorette_7La quatorzième station représente la sépulture du Christ reposant dans une grotte appuyée à la montagne.

http://florival-info.net/page17.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Murbach

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12 novembre 2008

L'église Saint-Léger de Guebwiller

 

 

Guebwiller_Saint_Leger_14Guebwiller fut construite le long de la Lauch, à l'entrée des vallées du Florival. Elle est mentionnée pour la première fois dans un acte de donation en faveur de l'abbaye de Murbach, en 774, sous la forme de villa Gebunvillare. Il s'agit alors d'un simple domaine agricole.

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Guebwiller_Saint_Leger_1

La ville médiévale prendra forme au cours du XIIème siècle autour de l'église Saint-Léger et du château du Burgstall. La muraille d'enceinte est érigée entre 1270 et 1287. Guebwiller, capitale de la principauté de Murbach, prospère et compte 1350 habitants en 1394.

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Guebwiller_Saint_Leger_44L'église Saint-Léger, du XIIème et  XIIIème siècle, recouvre les fondations de deux édifices qui se sont succédés à cet emplacement depuis le VIIIème siècle. Elle est la plus ancienne des trois églises de Guebwiller, qui possède aussi l'église et le cloître des Dominicains, de style gothique (aujourd'hui centre polymusical) et l'église Notre-Dame, néo-classique (1762-1785).

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Guebwiller_Saint_Leger_21L'utilisation systématique de la voûte d'ogives et de l'arc brisé a conduit parfois à situer l'édifice dans un art de transition, à mi-chemin entre l'art roman et l'art gothique dans cet emploi de techniques nouvelles. mais cette expression ne convient pas.

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Guebwiller_Saint_Leger_26En effet, la place réduite des ouvertures, l'aspect mural et massif de l'élévation, le caractère traditionnel de la structure, des supports et du décor, situent Saint-léger dans l'art roman tardif. Les nouvelles techniques restent au service d'un espace de type roman.

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Guebwiller_Saint_Leger_3Elle fut construite dès 1182 , sous l'impulsion des abbés de Murbach à qui la cité de Guebwiller doit ses fortifications. Elle sera donc sous la tutelle de l'abbaye de Murbach et de son prince-abbé.

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Guebwiller_Saint_Leger_51En grès rose, l’édifice possède deux tours carrées à l’ouest qui reposent sur des porches, tandis qu’une troisième tour octogonale se situe à la croisée du transept.

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Guebwiller_Saint_Leger_2Vu de l’extérieur, le porche d’entrée est à trois arcades, le tympan représente le Christ entouré de la Vierge et de Saint-Léger.

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Guebwiller_Saint_Leger_40Les sculptures sont très riches en symbolisme. Déjà, nous retrouvons les piliers torsadés et droits de chaque côté du porche, ainsi que les arcatures du tympan, nous indiquant les veines d'eau, les failles et les courants telluriques.

Guebwiller_Saint_Leger_10Une tête centrale regarde celui qui entre.

 

 

 

 

Guebwiller_Saint_Leger_17Puis en regardant mieux, nous trouvons à gauche, sur les chapiteaux des colonnes, une tête avec les poils de barbe raides, jouxtant des oiseaux les pattes agrippées au sol, alors qu'à droite, l'homme possède une barbe frisée et les oiseaux n'ont plus les pieds posés sur terre... Je vous laisse réfléchir.

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Guebwiller_Saint_Leger_4A l'extérieur, sur l'un des pignons, un homme est avalé par un diable. Non non. Ça, c'est l'explication que l'on donne la plupart du temps. En fait, l'homme sort de la bouche de la bête, il a dominé ses passions, il est re-né, c'est l'initié prêt à recevoir les énergies données par l'église Saint-Léger...

 

 

 

Guebwiller_Saint_Leger_7Puis nous avons les 4 sculptures aux coins du clocher central. Je n'ai pas encore cherché leur significations, mais il doit y en avoir une. Les anciens ne faisaient jamais rien au hasard.

 

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Guebwiller_Saint_Leger_11Plusieurs adjonctions et modifications, comme l’abside à cinq pans, ou encore les parties hautes du chœur, ont été faites au cours des siècles.

 

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Guebwiller_Saint_Leger_23L’intérieur est spécifique aux églises romanes avec son alternance piliers forts/piliers faibles.

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Un épisode de la vie de Guebwiller est gravé dans la pierre : la tentative d'assaut des Écorcheurs en février 1445.

Guebwiller_Saint_Leger_33"Guebwiller était protégée par son enceinte fortifiée. Les ennemis voulurent utiliser la ruse. La surveillance s'étant relâchée, ils placèrent leurs échelles sur la muraille, mais une Guebwilléroise, Brigitte Schick, veillait en secret et donna l'alerte.

 

 

 

 

 


Guebwiller_Saint_Leger_30Les assaillants, pris de panique par l'apparition miraculeuse de celle qu'ils prirent pour la Vierge Marie, abandonnèrent leurs échelles. Celles-ci furent conservées dans l'église Saint-Léger, en hommage à la Vierge qui avait protégé la cité."

 

 

 

 


Guebwiller_Saint_Leger_22Au cours des siècles, l'église connut des transformations comme nombre d'autres édifices religieux de l'époque: le choeur roman fut remplacé par le chœur actuel, du XIVème siècle, des travées latérales furent ajoutées, la toiture remodelée.

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Guebwiller_Saint_Leger_39La dernière restauration, décidée en 1976, vit en particulier le dégagement de la tribune, dite chapelle saint Michel, située au-dessus du porche et s'ouvrant largement sur la nef. Elle rappelle le modèle carolingien des églises-porche contenant une chapelle impériale.


 

 

 

 

 


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http://fr.wikipedia.org/wiki/Guebwiller
http://paroisse-guebwiller.com/web/stleger.php?PHPSESSID=70070ff39a341f8466588736ac805737   
http://www.viafrance.com/evenements/eglise-saint-leger-guebwiller-visite-378354.aspx

12 novembre 2008

Saint Leger




saint_leger_1a Saint Leger ou Léger d'Autun (voir la légende de Voragine),francisation du germanique Leudgari, de "leud" (peuple) et "gari" (lance), est un évêque martyr du VIIème siècle qui a joué un rôle politique important dans les soubresauts de la monarchie mérovingienne finissante. Il est lié aux villes de Poitiers, où se fit sa formation et où se trouvent ses reliques, et d'Autun dont fut l'évêque, ainsi qu'à la région de Fécamp et d'Arras où il est mort vers 677/678. Un concile d'évêques a proclamé sa sainteté en 681 et l'Église catholique célèbre sa fête le 2 octobre.

saint_leger_2aDes récits de la vie de saint Léger existent, en latin et en langue romane : ils fournissent des informations nombreuses mais parfois discordantes, et avec une forte tendance à l'hagiographie qui donne le beau rôle au martyr. Les dates restent approximatives et les situations politiques embrouillées de l'époque mérovingienne compliquent l'évocation biographique. "La Vie de Saint Léger" est le recit de la vie et du martyre, composée par un auteur anonyme au cours de la deuxième moitié du Xème siècle, probablement dans la région wallone. Strophes d'hymne de 6 vers d'octosyllabes, assonancés 2 à 2, destinées à être chantées :

Domine Deu devemps lauder,
Et a sos sancz honor porter.
In su' amor cantomps dels sanz,
Quœ por lui augrent granz aanz;
Et or es temps et si est biens
Quœ nos cantumps de sant Lethgier.

saint_LegerD'origine germanique, Léger naît dans une famille riche et noble des bords du Rhin,en Austrasie, vers 615. À la mort de son père, à dix ans, il est envoyé à Poitiers, auprès de son oncle maternel Didon qui occupe la charge d'évêque, pour y étudier, il y devient à 20 ans diacre puis archidiacre au service du diocèse de Poitiers. En 650, il prend l'habit monastique à l’abbaye de Saint-Maixent et en est bientôt élu abbé.
En 656 il est appelé à la cour mérovingienne par la veuve de Clovis II en tant que précepteur des enfants royaux, les futurs Clotaire III, Childéric II et Thierry III/Théodoric. Il est en même temps chargé de responsabilités administratives par la reine régente : il fait ainsi abolir l'esclavage des populations gauloises.

saint_L_ger_aAprès de nombreux déboires entre les prétendants au trône, Léger, conseiller principal du roi, se fait le défenseur des pouvoirs régionaux et ecclésiastiques ce qui entraîne assez vite sa disgrâce. Il est envoyé en exil au monastère de Luxeuil.
Ebroïn, ancien conseiller principal de Théodoric, alors que Leger soutenait Childeric, fait arracher les yeux, puis les lèvres et la langue de son prisonnier qui n'oppose que la prière à la barbarie.

Selon la tradition, Léger survit miraculeusement neuf jours dans la forêt à proximité d'Autun, près de la Pierre de Couhard (l'église de Couhard est dédiée à saint Léger) avant d'être retrouvé par ses proches. Il est ensuite recueilli dans l'abbaye de femmes de Fécamp pendant deux ans où il retrouve miraculeusement la parole.

saint_leger_saint_maixent_aEbroïn, rallié de nouveau à Théodoric et maire du palais, décide finalement de faire mettre à mort celui qui est redevenu dangereux pour le pouvoir en représentant les libertés burgondes. Il ordonne de faire disparaître son corps après décapitation : ses sbires agissent le 2 octobre 678  et ce jour est depuis la fête de saint Léger. Son corps est enterré en pleine forêt près d'Arras, et bientôt des miracles se produisent sur sa tombe. Un concile d'évêques proclame la sainteté du martyr bien que sa mise à mort soit politique et non religieuse, mais son refus de la violence en faisait un exemple de chrétienté et sa défense des droits de l'Église comptait dans les luttes de pouvoir en cette époque aux pouvoirs instables.
La renommée de saint Léger grandit et, vers 683, le roi Théodoric fait assassiner Ebroïn par ses soldats et demande pardon pour ses manquements à l'égard du saint qu'il fait reconnaître et honorer. La translation de sa dépouille a finalement lieu en 684 à Saint-Maixent-l'École, près de Poitiers : on l'inhume dans une nouvelle église, proche de l'abbatiale, qui lui est dédiée. (Wikipédia)


12 novembre 2008

L'église Saint-Maurice de Soultz

Soultz_St_Maurice_1L'occupation de Soultz remonte à la préhistoire, mais ce n'est qu'au VIIème siècle qu'apparait le nom de Sultza, ou "source saline", dans une donation d'Adalric, le père de sainte Odile, au couvent d'Ebersmunster. En 818 un document fait mention d'une église mère et d'une cour seigneuriale.

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Soultz_St_Maurice_4De l'abbaye d'Ebermunster, Soultz passa aux mains des seigneurs évêques de Strasbourg à l'aube du XIème siècle, puis fut confiée en 1118 à la comtesse d'Eguisheim, en 1254 à Guillaume de Soultz et pour finir aux nobles de Pfaffenheim. Fortifiée avant le milieu du XIIIème siècle, vers 1250, Soultz devient "ville" et grandit par la disparition des villages voisins et devint le siège d'un bailli épiscopal.
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Soultz_St_Maurice_9Vers 1254 les bénédictins de l'abbaye de Citeaux y fondent un couvent et y construisent une église et une léproserie, les hospitaliers de Saint Jean, devenu plus tard l'ordre de Malte, y fondèrent une Commanderie vers 1234.

L'actuelle église paroissiale Saint-Maurice vint remplacer au début du XIIIème siècle un bâtiment roman dont il reste certains vestiges de maçonnerie, et qui lui même était précédé d'un premier sanctuaire. La pierre employée provient de deux carrières : le grès jaune près de Rouffach, et le rose de la mariagrube, près du "Nez de Soultz".
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Soultz_St_Maurice_2Entièrement voûtée d'ogives, elle fut construite de 1270 à 1489 en plan de croix latine entourant un chœur carré, que surmonte une tour-clocher octogonale datant du XIVème siècle.

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Soultz_St_Maurice_12Les éléments les plus anciens sont les piliers est de la croisée, qui datent du milieu du XIIIème siècle.
L'abside à chevet plat, l'étage inférieur du clocher et la première travée de la nef datent du début du XIVème tandis que le reste de la nef avec ses deux types de supports et ses bas-côtés simples puis la chapelle latérale furent bâtis entre 1320 et 1340.

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Soultz_St_Maurice_5Le portail sud consacré à saint Maurice à cheval portant les armes de Soultz et à une adoration des Mages date environ de 1325 et se place dans l'héritage de Strasbourg et Colmar.











Soultz_St_Maurice_10La façade-pignon occidentale, le porche à voûte réticulée et le portail du Jugement Dernier furent achevés en 1489.
Quant à la partie supérieure du clocher octogonal dominant l'église avec sa flèche à double balustrade, elle fut terminée en 1611.










Soultz_St_Maurice_20La décoration de l'église se limite aux sculptures des chapiteaux et des clés de voûte, ainsi qu'à des peintures murales encore mystérieuses.

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Soultz_St_Maurice_18Les 4 premiers chapiteaux de la nef sont ornés de feuillages, alors que ceux de la pile fasciculée de l'entrée du chœur présente des têtes humaines. L'une des clés de voûte présente les armoiries de Robert de Bavière, seigneur-évêque des années 1400.
Sur les deux enfeus du transept furent peints en 1320 les membres d'une famille de chevaliers du XIVème siècle, les Pfaffenheim, dans une attitude de prière.






Soultz_St_Maurice_21Un bas-relief en bois polychrome du XVème siècle montre saint Georges terrassant un dragon.

















Soultz_St_Maurice_23Les pierres de l'édifice ont révélés bien des secrets : le bouton en cuivre doré situé  au sommet du clocher-beffroi contenait des documents relatant les évènements mémorables de la ville, alors que dans la main courante de la chaire renaissance on trouva un document très précis stipulant les conditions d'édification de cette chaire en 1628.








Soultz_St_Maurice_17Le premier orgue sera construit vers 1600 dans la travée ouest. Il sera remplacé en 1750 par l'instrument actuel, construit par Jean-André Silberman et ses frères.

























Soultz_St_Maurice_22Aujourd'hui, le chœur a retrouvé le dépouillement des temps de sa conception. Au fond à gauche, la custode, à droite une niche recevant les reliques de saint Maurice.

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Soultz_St_Maurice_15http://www.soultz68.fr/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Soultz-Haut-Rhin
http://www.alsace-route-des-vins.com/NewVersion/index.cfm/fuseaction/Villages.ShowVillage/ID/54/Language/fr.cfm

11 novembre 2008

Le prieuré de Thierenbach

Thierenbach_14Vers 730 des moines bénédictins, venus d'Irlande et d'Écosse virent s'installer en Alsace dans le but d'évangéliser la population. Ils s'installèrent et construisirent un peu partout des églises et chapelles. Quelques religieux auraient créé sur les terres du Rimbach des métairies avec un oratoire.









Thierenbach_18Petit à petit, dès la fin du VIIème siècle, ce lieu de culte dont on a retrouvé des traces aurait attiré les fidèles et serait devenu un lieu de rencontre où la population se réunissait. La légende nous dit que des enfants jouant dans les prés aperçurent dans le ruisseau un objet qu'ils prirent pour un animal.








Thierenbach_15Cet objet était une image de la Vierge qu’on fixa alors à un arbre, puis dans l'oratoire, gardé par un ermite. De là serait parti le pèlerinage marial.
Mais pour avoir une certitude de l'existence d'une chapelle ou d'une église, il faut se reporter au XIIème siècle.

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Thierenbach_7La tradition rapporte qu’en 1125 un jeune homme de Soultz était atteint d’une maladie incurable. Il avait fait le vœu qu’en cas de guérison il donnerait tous ses biens à la Vierge. Il fut transporté à Thierenbach et son vœu fut exaucé. Il fit don de ses biens dans le but de fonder un couvent pour desservir ce lieu de culte. Il se rendit en pèlerinage à l’abbaye de Cluny où il se fit moine.
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Thierenbach_5Il arriva à convaincre le père Abbé, Pierre le Vénérable, de s’arrêter à Thierenbach au cours d’une visite pastorale dans la région. Celui-ci fut saisi par le charme du site et le rayonnement du pèlerinage de sorte qu’il décida d’y implanter un prieuré.









Thierenbach_3Une donation du comte d’Eguisheim, Udalrich ou Ulrich et les nombreuses offrandes des pèlerins permirent la construction de deux prieurés, l’un pour des religieux, l’autre pour des religieuses, et d’une église. C’est en 1130 que l’évêque de Bâle, Berthold de Neuchâtel, de la juridiction duquel dépendait la région, confirme cette fondation qui sera soumise directement à l’abbaye de Cluny. Pour pouvoir subvenir, la ville de Soultz dota en 1135 ce prieuré clunisien de biens fonciers, champs et prés, et de l’usufruit de 61 arpents de forêt.





Thierenbach_6La basilique fut détruite lors de la guerre de Trente Ans et reconstruite entre 1719 et 1723 par l'architecte Peter Thumb. Le prieuré fut supprimé à la Révolution, puis l'église, devenue l'église paroissiale de Jungholtz en 1881, et l'ancien couvent, furent la proie des flammes en 1884, restaurés, avant d'être endommagés à nouveau par les bombardements de la Première Guerre mondiale. La nouvelle restauration s'achève en 1932 par l'édification d'un clocher à bulbe d'inspiration baroque. L'église fut érigée en Basilique mineure par Pie XI en 1936. En 1980 fut fêté le 1250ème anniversaire de la création du pèlerinage à la Vierge miraculeuse, connue sous le vocable de Maria Immerhilf, “Notre Dame de L'Espérance”.










La Vierge miraculeuse

Thierenbach_2La statue originelle de Notre Dame de Thierenbach a disparu, mais elle fut remplacé par une très belle Pieta taillée dans du bois de tilleul. Évidée, elle est très légère, ce qui surprend lorsqu’on la déplace, vu sa hauteur de plus d’un mètre. Le corps du Christ est indépendant de celui de sa mère, assise, qui le porte sur ses genoux. Du XIVème siècle, elle se situe probablement parmi les plus anciennes Vierges de Douleur (Vesperbild) connues dans l’espace rhénan.

Voile blanc, robe rouge, manteau bleu. Les plis de ces trois vêtements tombent droits, dans l’esprit du gothique du XIIIème siècle. Les mains de la Vierge sont d'exécution plutôt raide, un peu rudimentaire même.
Chaque mois de mai, la communauté gitane lui rend hommage.












Thierenbach_8Une autre pietà, datant du XVème siècle, se trouve à l'entrée de l'église.


















Thierenbach_9Sur la face intérieure des piliers de la nef, quatre consoles portent des statues en bois peint et doré, comme sainte Marguerite au dragon guettant à ses pieds. Ces statues appartenaient déjà à l'ancien sanctuaire dès le XVème siècle.
















Thierenbach_4L'intérieur de la basilique de Thierenbach comporte une série d'images votives qui témoignent de la reconnaissance à Notre Dame pour la protection appportée au cours d'un évènement particulier. Ces images votives sont généralement appelées des Ex-Votos. La coutume des ex-votos est très ancienne. Dès le XVème siècle dans la basilique on trouve un ex-voto de la famille des Habsbourg qui remercia la Vierge de Thirenbach d'avoir exaucé un vœu. Plus de 800 existent encore aujourd'hui.






Thierenbach_11La basilique de Thierenbach possède un orgue Didier Fisher Krämer, datant de 1923.












Thierenbach_17La fontaine Saint-Antoine se trouve derrière la basilique, sous un calvaire de 1750, à côté d'un étang.
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http://www.thierenbach.org/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Prieur%C3%A9_de_Thierenbach

11 novembre 2008

Les églises paléochrétiennes

San_Clemente_7A Rome, les premiers chrétiens, longtemps contraints à la pratique secrète de leur nouvelle religion, se réunissaient dans les catacombes, mais aussi dans des maisons particulières, chez de riches adeptes de la nouvelle foi. Ces "chefs de file" ont souvent subi le martyr, et quand Constantin laissa éclore au grand jour le Christianisme, on a voulu honorer ces martyrs, construire des temples à leur gloire.













Santa_Maria_in_Cosmedin_40D'anciens lieux de cultes païens ont été récupérés, rituellement purifiés,  des colonnes et des pierres provenant de ces édifices ont été utilisés pour la construction des premières basiliques bâties sur le modèle des demeures et des temples antiques. L'ordonnance en croix avec nef et campanile arrivera quelques siècles
plus tard.













Santa_Maria_in_Cosmedin_20Presque toutes ces premières églises sont caractérisées par la présence de remarquables mosaïques représentant le Christ triomphant, les fresques seront ajoutées au fil du temps.
Remarquables aussi les pavements dits « cosmatesques » du nom des Cosma ou Cosmati (famille de décorateurs, cosma en grec signifie orner, décorer) qui ont décoré les églises romaines durant un siècle, jouant inlassablement avec les marbres polychromes disposés en savants dessins géométriques, au sol comme sur les colonnades.











San_Gionanni_e_Paolo_al_Celio_26Si elles n'ont pas l'opulence des églises baroques, il y règne une tout autre atmosphère, une humilité, une simplicité touchantes qui rappellent la discrétion dans laquelle ont dû évoluer les premiers chrétiens.
De nos jours, quelques touristes les fréquentent, la plupart sont répertoriées dans les guides, et elles semblent très prisées par les familles romaines qui y célèbrent mariages et baptêmes, dans un cadre emprunt de la simplicité authentique des lieux de culte primitifs.

http://209.85.135.104/search?q=cache:DxX11AzgEbEJ:www.italie1.com/latium/pdf/eglises_primitives_de_rome_1.pdf+san+giorgio+in+velabro&hl=fr&ct=clnk&cd=11&gl=fr&lr=lang_fr

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