Guebwiller
fut construite le long de la Lauch, à l'entrée des vallées du Florival.
Elle est mentionnée pour la première fois dans un acte de donation en
faveur de l'abbaye de Murbach, en 774, sous la forme de villa
Gebunvillare. Il s'agit alors d'un simple domaine agricole.
La ville médiévale prendra forme au cours du XIIème siècle autour de l'église Saint-Léger et du château du Burgstall. La muraille d'enceinte est érigée entre 1270 et 1287. Guebwiller, capitale de la principauté de Murbach, prospère et compte 1350 habitants en 1394.
L'église
Saint-Léger, du XIIème et XIIIème siècle, recouvre les fondations de
deux édifices qui se sont succédés à cet emplacement depuis le VIIIème
siècle. Elle est la plus ancienne des trois églises de Guebwiller, qui
possède aussi l'église et le cloître des Dominicains, de style gothique
(aujourd'hui centre polymusical) et l'église Notre-Dame, néo-classique
(1762-1785).
L'utilisation
systématique de la voûte d'ogives et de l'arc brisé a conduit parfois à
situer l'édifice dans un art de transition, à mi-chemin entre l'art
roman et l'art gothique dans cet emploi de techniques nouvelles. mais
cette expression ne convient pas.
En
effet, la place réduite des ouvertures, l'aspect mural et massif de
l'élévation, le caractère traditionnel de la structure, des supports et
du décor, situent Saint-léger dans l'art roman tardif. Les nouvelles
techniques restent au service d'un espace de type roman.
Elle
fut construite dès 1182 , sous l'impulsion des abbés de Murbach à qui
la cité de Guebwiller doit ses fortifications. Elle sera donc sous la
tutelle de l'abbaye de Murbach et de son prince-abbé.
En
grès rose, l’édifice possède deux tours carrées à l’ouest qui reposent
sur des porches, tandis qu’une troisième tour octogonale se situe à la
croisée du transept.
Vu
de l’extérieur, le porche d’entrée est à trois arcades, le tympan
représente le Christ entouré de la Vierge et de Saint-Léger.
Les
sculptures sont très riches en symbolisme. Déjà, nous retrouvons les
piliers torsadés et droits de chaque côté du porche, ainsi que les
arcatures du tympan, nous indiquant les veines d'eau, les failles et
les courants telluriques.
Une tête centrale regarde celui qui entre.
Puis
en regardant mieux, nous trouvons à gauche, sur les chapiteaux des
colonnes, une tête avec les poils de barbe raides, jouxtant des oiseaux
les pattes agrippées au sol, alors qu'à droite, l'homme possède une
barbe frisée et les oiseaux n'ont plus les pieds posés sur terre... Je
vous laisse réfléchir.
A
l'extérieur, sur l'un des pignons, un homme est avalé par un diable.
Non non. Ça, c'est l'explication que l'on donne la plupart du temps. En
fait, l'homme sort de la bouche de la bête, il a dominé ses passions,
il est re-né, c'est l'initié prêt à recevoir les énergies données par
l'église Saint-Léger...
Puis
nous avons les 4 sculptures aux coins du clocher central. Je n'ai pas
encore cherché leur significations, mais il doit y en avoir une. Les
anciens ne faisaient jamais rien au hasard.
Plusieurs
adjonctions et modifications, comme l’abside à cinq pans, ou encore les
parties hautes du chœur, ont été faites au cours des siècles.
L’intérieur est spécifique aux églises romanes avec son alternance piliers forts/piliers faibles.
Un épisode de la vie de Guebwiller est gravé dans la pierre : la tentative d'assaut des Écorcheurs en février 1445. "Guebwiller
était protégée par son enceinte fortifiée. Les ennemis voulurent
utiliser la ruse. La surveillance s'étant relâchée, ils placèrent leurs
échelles sur la muraille, mais une Guebwilléroise, Brigitte Schick,
veillait en secret et donna l'alerte.
Les
assaillants, pris de panique par l'apparition miraculeuse de celle
qu'ils prirent pour la Vierge Marie, abandonnèrent leurs échelles.
Celles-ci furent conservées dans l'église Saint-Léger, en hommage à la
Vierge qui avait protégé la cité."
Au
cours des siècles, l'église connut des transformations comme nombre
d'autres édifices religieux de l'époque: le choeur roman fut remplacé
par le chœur actuel, du XIVème siècle, des travées latérales furent
ajoutées, la toiture remodelée.
La
dernière restauration, décidée en 1976, vit en particulier le
dégagement de la tribune, dite chapelle saint Michel, située au-dessus
du porche et s'ouvrant largement sur la nef. Elle rappelle le modèle
carolingien des églises-porche contenant une chapelle impériale.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guebwiller
http://paroisse-guebwiller.com/web/stleger.php?PHPSESSID=70070ff39a341f8466588736ac805737
http://www.viafrance.com/evenements/eglise-saint-leger-guebwiller-visite-378354.aspx
Ils représentent l'Homme dans 4 étapes de sa vie
Si ma mémoire est bonne, ils représentent :
- un homme au début de sa vie active, la bourse est vide
- un homme ayant bien rempli sa vie, la bourse est pleine
- un homme qui découvre les écritures
- un homme qui a finit sa reconversion, avec barbiche et genou découvert de l'initié.
Bravo pour cette synthèse et Bébelbises