A Rome, les premiers chrétiens, longtemps contraints à la pratique secrète de leur nouvelle religion, se réunissaient dans les catacombes, mais aussi dans des maisons particulières, chez de riches adeptes de la nouvelle foi. Ces "chefs de file" ont souvent subi le martyr, et quand Constantin laissa éclore au grand jour le Christianisme, on a voulu honorer ces martyrs, construire des temples à leur gloire.
D'anciens lieux de cultes païens ont été récupérés, rituellement purifiés, des colonnes et des pierres provenant de ces édifices ont été utilisés pour la construction des premières basiliques bâties sur le modèle des demeures et des temples antiques. L'ordonnance en croix avec nef et campanile arrivera quelques siècles
plus tard.
Presque toutes ces premières églises sont caractérisées par la présence de remarquables mosaïques représentant le Christ triomphant, les fresques seront ajoutées au fil du temps.
Remarquables aussi les pavements dits « cosmatesques » du nom des Cosma ou Cosmati (famille de décorateurs, cosma en grec signifie orner, décorer) qui ont décoré les églises romaines durant un siècle, jouant inlassablement avec les marbres polychromes disposés en savants dessins géométriques, au sol comme sur les colonnades.
Si elles n'ont pas l'opulence des églises baroques, il y règne une tout autre atmosphère, une humilité, une simplicité touchantes qui rappellent la discrétion dans laquelle ont dû évoluer les premiers chrétiens.
De nos jours, quelques touristes les fréquentent, la plupart sont répertoriées dans les guides, et elles semblent très prisées par les familles romaines qui y célèbrent mariages et baptêmes, dans un cadre emprunt de la simplicité authentique des lieux de culte primitifs.
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