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19 octobre 2011

La basilique Notre-Dame-du-Port, la crypte



Notre_Dame_du_Port_Clermont_crypte_6aAppelée la souterraine, la crypte fut construite en 1090. Elle présente le même plan que le chœur. Les voûtes sont portées par huit grosses colonnes correspondant à celles projetées au niveau supérieur.

 

 

 

 

 

Notre_Dame_du_Port_Clermont_crypte_5aOn y accède par deux escaliers latéraux ouverts dans les bras du transept. C’est sans nul doute l’endroit le plus sacré du sanctuaire, là où se trouve l’ancien puits, relié aux eaux guérisseuses.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le puits



Notre_Dame_du_Port_Clermont_crypte_4Le puits, jadis entouré d’une margelle de pierre, est aujourd’hui scellé et recouvert d’une dalle sculptée au XVIe siècle et d’un couvercle. On ne sait jamais, si par hasard quelqu’un aurait la mauvaise idée d’aller s’y désaltérer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre_Dame_du_Port_Clermont_crypte_1La légende assure que c’est ici que les gaulois vouaient un culte à la fontaine, celle dont on disait qu’elle redonnait la vie. Saint Avit ne s’y est pas trompé. Dans ce puits, profond de 3,50 mètres, le niveau de l’eau ne varie jamais, malgré sécheresse ou inondation.

 

 

 

 

 

 

 


La vierge noire



Notre_Dame_du_Port_Clermont_crypte_2Cette vierge représente la déesse-mère de la source, celle qui fut à l’origine du sanctuaire. Elle est intimement liée à l’eau. Il devait y avoir une antique statue protectrice, remplacée au cours des âges. Emile Saillens, dans son livre de 1945 « Nos Vierges Noires », dit que cette statue fut trouvée dans le puits sacré bien avant la construction de l'église.

 

 

 

 

Notre_Dame_du_Port_Clermont_crypte_3aLa statue actuelle de Notre-Dame-du-Port, posée comme il se doit dans la crypte, fut copiée malhabilement sur celle du XIe siècle au XVIIIe par un artisan, l’ancienne étant détériorée. La statue primitive fut perdue à cette époque.

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre_Dame_du_Port_Clermont_18Heureusement, nous en avons une représentation au tympan de la porte sud dans une représentation de l'adoration des Mages.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre_Dame_du_Port_Clermont_crypte_8La vierge actuelle est une vierge dite de tendresse, alors que l'originale était une vierge en majesté. Elle fut cachée pendant la révolution, chez monsieur de Villemont et fut sauvée de la destruction. Elle est sculptée dans du bois de noyer, était au départ recouverte d’un enduit rougeâtre, et ne fait que 29 cm de haut. Malgré cela, elle est toujours l’objet d’une vénération qui dépasse le temps. Les ex-voto en sont témoins. Une procession est organisée chaque année le dimanche suivant le 15 mai. Parmi les miracles qui lui sont attribués, citons celui de la procession de 1614, qui fit arrêter la pluie endommageant les récoltes et celle de 1631, qui arrêta la peste.

Si vous voulez un aperçu de la crypte en panoramique, c’est ici.  

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19 octobre 2011

La basilique Notre-Dame-du-Port, les chapiteaux



Notre_Dame_du_Port_Clermont_chapiteaux_18Notre-Dame-du-Port possède de magnifiques chapiteaux, très parlant. Nous retrouverons dans la nef par exemple le fameux centaure entouré de pommes de pin. Grasset d’Orcet dans son livre  «Matériaux cryptographiques» nous explique que le centaure et la pomme de pin se lisent centur leupin, vulgairement saint Turlupin, monogramme des compagnons bâtisseurs du moyen-âge. Ce sont les noms de quatre dieux gallo-gothiques, ou du cycle de Thor, à savoir: “Can”, le chien; “Tur”, le taureau; “Leu”, le loup, et “Pen”, l’orfraie.

 

 

 

 

 

Notre_Dame_du_Port_Clermont_chapiteaux_16Nous retrouvons notre singe cordé, identique à celui de Thuret, mais aussi l’homme déféquant, comme à Mailhat.

 

 

 

 

 

Notre_Dame_du_Port_Clermont_40Beaucoup de chapiteaux sont inspirés de la « Psychomachie » de Aurelius Prudentius Clemens dit Prudence, écrivain chrétien et conseiller de l'empereur Théodose au IVe siècle. Cet œuvre relate le combat symbolique des vices et des vertus. On retrouve souvent ce thème dans la sculpture romane, ou des personnages ou des animaux sont en opposition. Plus que le combat du bien et du mal, c’est souvent une représentation de la séparation des énergies telluriques et cosmiques de l’église.

 

 

 

 

Notre_Dame_du_Port_Clermont_chapiteaux_1En exemple le combat de Caritas et Avaritia, la charité et l’avarice, casquées et armées, s’affrontant devant un troisième personnage qui indique sur un livre que le démon lutte contre les vertus. Ce chapiteau est de polarité négative.

 

 

 

 

 

Notre_Dame_du_Port_Clermont_chapiteaux_3Plus loin, le triomphe de la largesse et de la charité contre l’avarice : polarité positive, ou le suicide de la colère, représenté par une femme se transperçant la poitrine d'une épée, négative.

Notre_Dame_du_Port_Clermont_chapiteaux_2

 

 

 

 

 

 

 

Notre_Dame_du_Port_Clermont_chapiteaux_8Ainsi trouve-t-on à Notre-Dame-du-Port ces chapiteaux polarisés, en positif ou négatif, balisant le parcours jusqu’au chœur qui devient zone neutre, là où les énergies sont équilibrées, là où se trouve le livre ouvert.

 

 

 

 

 

Notre_Dame_du_Port_Clermont_chapiteaux_6L’un des plus célèbres chapiteaux représente Adam et Eve et le péché originel, de polarité négative, et l’Annonciation, la Visitation et l'annonce faite à Zacharie de la naissance de Jean-Baptiste ainsi que le songe de Joseph de polarité positive.

 

 

 

 

 

Notre_Dame_du_Port_Clermont_chapiteaux_5Quatre des chapiteaux du chœur furent sculptés par Rotbertus, ou Robertus, qui travailla également à Saint-Nectaire. D’autres le furent par Bernard. Il est rare que des imagiers signent leurs œuvres.

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre_Dame_du_Port_Clermont_chapiteaux_12Un aigle, repésenté sur des branchages afin d'indiquer qu'il est totalement cosmique et non tellurique, est posé sur le pilier qui marque la frontière entre la partie tellurique et la partie cosmique de l'église.

 

 

 

 

 

Notre_Dame_du_Port_Clermont_chapiteaux_13Sur le même pilier, regardant le soleil directement, le phénix. Les alchimistes lui donnaient le symbole du rubis philosophique. Ses ailes, contrairement à celles des aigles, sont directement reliées au ciel. C'est la représentation de la capacité de transformation volontaire du principe solaire, conscience et pouvoir mental. C'est véritablement la transformation spirituelle.

 

 

 

 

Notre_Dame_du_Port_Clermont_chapiteaux_14Un homme, les jambes repliées, une ceinture sur le chakra 3 et un collier sur le 4, porte sur son dos un autre homme. Mais n'est-ce pas lui même, la représentation de sa lourdeur, qu'il va laisser de côté quand il arrivera à la transformation complète ? L'ibis, dans le coin, l'oiseau de Thôt qui donna aux hommes l'écriture, la magie, l'astronomie, la médecine et l'alchimie semble y veiller, lui qui symbolise la connaissance solaire alliée à l'énergie lunaire.

 

 

 

 

 

 

Notre_Dame_du_Port_Clermont_chapiteaux_11L'ibis est représenté 22 fois sur les chapiteaux de Notre-Dame-du-Port. Je ne pense pas que ce soit du au hasard.

 

 

 

 

 

 

Notre_Dame_du_Port_Clermont_chapiteaux_15Cette fois, l'homme commence son retournement, du côté solaire, représenté par une tête de lion. De sa geule partent des rayons reliés au troisième chakra, juste au-dessus du pagne.

5 octobre 2011

Mailhat, historique



Mailhat_portailLe village de Mailhat, au pied des monts du Livradois, renferme en son sein un lieu particulier, ce n’est pas une illusion. Nos ancêtres gaulois ne s’y trompèrent pas, qui construisirent ici, à Maxliacum, le premier temple. Les gallo-romains le reprirent. Il nous en reste des colonnes de marbre bleu, deux encadrant le porche de l’église actuelle, quatre dans le chœur.

 

 

 

 

Mailhat_2L’église primitive de Mailhat, dédiée à saint Jean-Baptiste, est déjà mentionnée dans le cartulaire de Brioude datant de février 857. Au XIe siècle, vers 1070, la charte du cartulaire de Sauxillanges mentionne une donation à l’abbaye, faite par le seigneur Robert de Banciac ou de Bansat et par Pierre Bejetiz, copropriétaires de la terre et de l’église. Les moines clunisiens de Sauxillanges y fondèrent un prieuré-cure bénédictin et rebâtirent l’église à la fin du XIIe siècle en style roman du Velay, influencé par l’école languedocienne.

 

 

 

 

 

Mailhat_31La dédicace à Notre-Dame date du XIVe siècle, lorsque les moines construisirent la chapelle nord qui devait servir à leurs sépultures. Jean-Baptiste devint le second patron de l'église. La fête patronale passa du 29 août (décollation de saint Jean Baptiste) au 15 août (assomption de la Vierge Marie).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mailhat_25Dans les années 1575-1577, les huguenots d'Issoire, attirés par les richesses présumées du prieuré de Mailhat, vinrent le piller et livrèrent un combat contre les moines, soutenus par les soldats des seigneurs locaux. L’église resta paroissiale jusqu’en 1782, Lamontgie prenant sa suite.

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Mailhat_32Au XIXe siècle, Mailhat perdit toute importance et son église fut laissée à l’abandon. Depuis, l’association des amis de l'église de Mailhat créée en octobre 1991, qui a pour but la promotion historique, culturelle et spirituelle de l'église, fait un boulot formidable.


 

 

 

 

http://www.mailhat.fr/
http://www.sitesclunisiens.org/article.php?sid=142
http://www.terres-romanes-auvergne.com/mailhat-lamontgie.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mailhat
http://www.fondation-patrimoine.org/fr/auvergne-3/tous-les-projets-206/detail-eglise-notre-dame-de-mailhat-a-lamontgie-3399

5 octobre 2011

Mailhat, l’extérieur



Mailhat_3De loin nous apercevons le clocher carré, construit au XIIIe siècle. A l’époque, il abritait sept cloches, il n’en reste que deux. L’église du XIIe siècle, au chevet polygonal, est construite en arkose blonde à gros grains, pierre extraite de carrières locales.


 

 

 

 

Mailhat_9Le chevet, qui fut surélevé et fortifié, possède cinq pans coupés. Sur chaque pan se détache en creux un arc en plein cintre reposant sur des colonnes encastrées dans les angles, dont certaines sont en spire.

 

 

 

 

 

Mailhat_8La lecture symbolique nous montre que dans le décor les besants se transforment en bourgeons, puis en fleurs, en progression. Deux aigles tournent leur tête en direction du soleil levant.
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Mailhat_6Sous la corniche, certains modillons présentent un caractère que nous qualifierions de trivial si nous n’avions pas compris le langage des imagiers…

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Mailhat_27Ces modillons sont sensés repousser à l’extérieur du sanctuaire tout ce qui ne doit pas y entrer.
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Mailhat_12La façade occidentale présente deux contreforts. Le portail ouest, enfoncé au cours des ans par la surélévation du sol, possède une seule archivolte reçue sur deux colonnes. On devine devant le portail l’ancien tunnel reliant l’église au château, qui s’effondra, entrainant une partie des dallages de l’église.



 

 

 

 

 

 

Mailhat_10Le portail sud est composé d’une quadruple rangée de voussures en plein cintre retombant sur des colonnes à chapiteaux. Les colonnes intérieures, en marbre, sont des remplois de l’époque gallo-romaine.


 

 

 

 

 

 

 

Mailhat_11Les vantaux en bois sculpté, avec des pentures en fer forgé datent du XIVe siècle.



 

 

 

 

 

 

 

Mailhat_15Les sculptures du portail sont étonnantes. Chaque fois je m’amuse à lire les explications symboliques données par les « spécialistes », qui voient là la représentation de l’avarice, de la luxure, de la gourmandise, de tous les vices et de leurs punitions.

 

 

 

 

 

 

 

 

DSC09547Ils oublient que le roman est un style absolument optimiste, que les imagiers parlaient le langage des oiseaux, qu’ils pratiquaient l’art du grimoire et la science du rébus. Comme pour les hiéroglyphes, il y a bien sur trois niveaux de lecture.

 

 

 

 




 

Mailhat_18Prenons comme exemple le côté gauche du portail. Les spécialistes nous dirons que l’on y voit une bête fleur, une femme nue allaitant des serpents (le mal) représentant de la luxure, surmontée par un poisson, symbole du Christ, puis par un moine tenant une bourse sur sa poitrine, évoquant l'avarice. Ouh, c’est pas bien. Bon. On y va ?

 

 

 

 

 

 

 

Mailhat_17Sur le côté gauche, lunaire, féminin, la fleur/esprit commence à s’ouvrir. La déesse-mère, la nourricière, maitrisant les énergies telluriques, les serpents entrecroisés (qui peuvent faire penser au caducée) nous amène au saumon, symbole de la connaissance et de la sagesse. Rappelons-nous que le saumon celte relie le monde lunaire invisible au monde solaire sensible, que le saumon remonte à la source, rappelons-nous l’histoire d’Olwen. Cette connaissance nous amène au moine-soldat (on remarque sa côte de maille sous sa robe de bure, peut-être le donateur, le seigneur de Bansiac parti aux croisades) qui tient le Graal dans ses mains. Pas pareil, non ?


 

 

 

 

 

Mailhat_14Idem pour le chapiteau, qui nous montre non pas une punition par la corde, mais le symbole de l’ordre bénédictin, où les moines, rassemblés sous la même règle, avancent ensemble.


 

 

 

 

 

 

 

Mailhat_21A droite, côté solaire, remarquez les fleurs qui s’épanouissent en montant, promesse du renouveau et de la transformation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mailhat_16Le soi-disant orant en fait nous repousse si nous ne sommes pas prêts à recevoir ce que l’église peut nous amener. En haut, le moine à la bouche ouverte (le verbe) ouvre bien les yeux, il est voyant.


 

 

 

 

 

 

 

Mailhat_20Le chapiteau nous montre non pas une punition de la gourmandise avec cet homme en train de se vider les intestins, mais la représentation symbolique de l’acte de se débarrasser de notre matière fécale, lourde, de nos pulsions, qui nous maintiennent dans la matière et nous empêchent de monter vers le cosmique. Au-dessus, un loup avec des feuillages sortant de sa gueule. C’est le loup vert, l’ouvert en langage des oiseaux, qui marque le début du chemin spirituel.

5 octobre 2011

Mailhat, l’intérieur



68884025bL’église mesure 29 mètres de longueur. Elle possède une nef unique, voûtée en berceau brisé, un chœur à plan tréflé, un narthex. Elle subit quelques aménagements au XIVe siècle : l'abside, de forme polygonale, caractérisée par trois chapelles-niches incorporées dans l'épaisseur du mur, fut surélevée de plusieurs mètres pour recevoir une pièce fortifiée.



 

 

 

 

 

 

 

Mailhat_30La nef comporte trois travées soutenues par des doubleaux reposant sur des colonnes engagées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mailhat_33Sur la gauche, on peut voir des fonts baptismaux rustiques, accompagnés d’une petite cuve, servant pour les offrandes de sel.



 

 

 

 

 

 

 

Mailhat_42La première travée possède des colonnes trapues, aux chapiteaux ornés de feuillages, délimitant le narthex. Une tribune, construite ultérieurement, repose sur leurs tailloirs.
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Mailhat_chapiteaux_2Les chapiteaux des colonnes supérieures représentent des têtes sortant de feuillages : représentation du côté lunaire et solaire. Les personnages sont tournés vers les solstices d’hiver et d’été.
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Mailhat_37La deuxième travée possède deux chapelles qui ont été ouvertes postérieurement : celle du nord au XIVe siècle dédiée à la Vierge, servait de sépulture pour les moines. Celle du sud, plus tardive, où étaient inhumés les défunts de la famille noble de Mailhat.


 

 

 

 

Mailhat_35Le portail sud est situé sur la troisième travée. Un large escalier fut aménagé afin de permettre l’accès au dallage de l’église, plus bas que le niveau actuel du sol.


 

 

 

 

 

 

 

Mailhat_32L’avant-chœur ou transept est surmonté d’une coupole elliptique sur trompes, qui supporte le clocher. Contre le mur nord, un escalier conduit à un autre escalier à vis logé en partie dans l’épaisseur du mur, qui donne accès au clocher. Cet aménagement date de 1902 et remplace la petite tour détruite.

 

 

 

 

 

Mailhat_43Le chœur est la partie la plus intéressante de l’église. Les pans coupés de l’abside renferment un sanctuaire tréflé sur plan circulaire avec 3 vastes niches absidiales sous arc brisé reposant sur 3 colonnes. Elles sont logées dans l’épaisseur du mur, construction qui devait présenter de notables difficultés.



 

 

 

 

Les chapiteaux



Mailhat_chapiteaux_8L’église de Mailhat fait partie des églises enseignantes. Il n’est alors pas étonnant d’y retrouver la chouette, symbole de sagesse, l’oiseau lunaire par excellence. Cette chouette, les pattes bien posées sur le sol, la matière, porte à son bec une tortue.


 

 

 

 

Mailhat_chapiteaux_10La tortue, de part son grand âge et sa sagesse, est un animal possesseur de connaissance. Elle enterre ses petits (pensées) dans le sable afin que le soleil les fasse naitre. En Chine, elle fait partie des 4 animaux célestes avec le dragon, le tigre et le phénix. Elle fait aussi partie des  symboles lunaires, puisque liée à l’eau, et telluriques, puisque liée à la terre. Dans ce cas, elle représente la grande déesse. Elle peut être attachée au retour à l’état primordial, à l’androgynat, représentant le mâle et la femelle en même temps. Elle est aussi le symbole de l’immortalité et de la fertilité, de la divination, située au commencement de l’œuvre de spiritualisation. Les alchimistes la considéraient comme un résumé du grand œuvre. Mais elle est aussi la représentation de l’univers, du dôme céleste porté par les quatre piliers que sont ses pattes. Elle est dans ce sens cosmophore, porteuse du monde.

La tortue sort-elle du bec de la chouette, ou entre-t-elle en elle ?


 

Mailhat_chapiteaux_9Nous retrouvons deux phénix, animaux solaires symbole d’immortalité, de résurrection et de transformation, buvant à une coupe. Transforment-ils le contenu de la coupe en breuvage d’immortalité ? Ou la coupe, le Graal, symbole de la renaissance cyclique, permet-il aux deux oiseaux de renaitre de leurs cendres ?


 

 

 

 

Mailhat_chapiteaux_12Là des aigles, représentation tétramorphique de saint Jean (la voie ésotérique). Les aigles se trouvent souvent comme gardien de l’entrée de la partie haute du sanctuaire. Ils montrent le chemin, eux qui peuvent regarder le soleil.


 

 

 

 

Mailhat_chapiteaux_13Nous arrivons au chœur du sanctuaire. Sur la droite, en face de la chouette, le pilier des commodités. En effet, deux hommes sont représentés en train de déféquer. C’est une chose fort peu commune dans un sanctuaire chrétien, n’est-il pas ? Regardons bien. Sur la gauche, un chapiteau de feuillages laisse échapper des fruits. Nous approchons de l’épanouissement.

 

 

 

 

Mailhat_chapiteaux_14aLe premier homme en fait commence à se débarrasser de sa matière lourde. Puis vient l’indication de la présence de l’eau, celle qui transforme. Le deuxième homme a l’air plus serein, il est bien sur la voie. Le dernier chapiteau montre un homme ailé et non pas un ange. C’est celui qui a su se débarrasser de sa lourdeur, qui peut maintenant grâce à ses ailes aller vers le cosmique. Il a fait son retournement : ses pieds et ses mains sont tournés vers le ciel.

 

 

 

 

Mailhat_chapiteaux_17Sur la gauche du chœur, la représentation d’une sirène bifide. Ses cheveux sont tournés vers le sol, elle porte une ceinture. Le chapiteau suivant montre les fruits sortant des feuillages, mais ils sont ceinturés par la même corde que nous avons trouvée à l’entrée sud : c’est l’appartenance à l’ordre.

 

 

 

 

 

Mailhat_chapiteaux_19En face, une autre sirène, totalement solaire cette fois, les cheveux rayonnants. Elle est accompagnée de tiges portant des fruits ressemblant étrangement à des vulves. Nous y sommes, c’est la renaissance.

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5 octobre 2011

La Vierge noire de Mailhat



Mailhat_Notre_Dame_4Autrefois, l’église possédait deux vierges en majesté, Notre-Dame de Mailhat et Notre-Dame des Varennes, du XIIIe siècle, volée en 1974.



 

 

 

 

 

 

 

Mailhat_Notre_Dame_1La statue de Notre-Dame de Mailhat fait partie des vierges noires. En bois marouflé, polychrome, elle date du XIIe siècle. Les moines, au XIVe siècle, la posaient dans la chapelle funéraire dédiée à la Vierge. Elle fut restaurée en 1994, et fait l'objet d'une procession dans le village chaque 15 août.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mailhat_Notre_Dame_3Afin de la préserver, la statue originale, gardée dans un lieu secret, fut copiée. C’est cette copie, bénie en 2004 par le  Père Ayel, responsable de la Commission de l'Art Sacré et représentant l'archevêque de Clermont, qui est présentée dans l’église.

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19 septembre 2011

La symbolique de la roue de la Fortune



Trente_San_Vigilio_85Sur le transept nord de la cathédrale de Trente se trouve une rosace appelée la roue de la fortune. Effectivement, la symbolique de la rosace ne laisse aucun doute.

 

 

 

 

 

 

 

Trente_San_Vigilio_roue_de_fortune_6Tout d’abord le cercle, la roue, la rosace : de tout temps, pour célébrer le sacré, les civilisations ont connu soit des réunions en cercle, soit des rondes autour d’un feu, d’un arbre, d’une source, d’une statue. Les druides ont pratiqué ces  rondes, les évêques aussi et tout le monde connaît les   rondes de la saint Jean. Le rond, le cercle, la roue ont donc une valeur sacrée bien spéciale, symbole du monde en état de rotation.

 

 

 

 

 

 

Trente_San_Vigilio_roue_de_fortune_11Dans les représentations hindoues égyptiennes ou grecques, c’est le serpent qui est disposé en cercle et qui signifie ainsi la vie universelle dont l’agent magique, l’agent moteur, est la lumière.

 

 

 

 

 

 

 

 

Trente_San_Vigilio_roue_de_fortune_12C’est le serpent enroulé qui est au moyen-âge appelé ouroboros et, comme la circonférence  entourant les croix hermétiques, il représente pour les alchimistes, l’unité de la matière et en  même temps le fluide universel ou la rénovation perpétuelle de la nature. Ce n’est pas le cercle  en soi qui a une profonde signification sacrée, c’est le cercle en mouvement, c’est la ronde ou la   roue.

 

 

 

 

 

 

Trente_San_Vigilio_roue_de_fortune_10Pour les initiés extrême-orientaux, la fleur de lotus en rotation marque la connaissance suprême  et Bouddha est représenté dans les temples avec à ses côtés des roues, fleurs de lotus  stylisées (la roue du Dharma est aussi appelée roue de la loi ou Dharmachakra. 

 

 

 

 

 

 

 

Trente_San_Vigilio_roue_de_fortune_9Elle représente la loi Bouddhiste, enseignée par le Bouddha. Sa connaissance mène à la sagesse, à la discipline génératrice de bien-être, à l’éthique.

 

 

 

 

 

 

 

 

Trente_san_Vigilio_roue_de_fortune_14Pour la découvrir, il faut s’affranchir des illusions et des perceptions superficielles. Lorsque le Bouddha commence à enseigner, il met symboliquement en marche la roue de la loi. Elle symbolise aussi le cycle éternel de la réincarnation, le samsâra. C’est le principe de vie. En cercle aussi sont les représentations des chakras (dérivé du sanscrit et qui signifie roue ou disque).

 

 

 

 

 

 

Trente_san_Vigilio_roue_de_fortune_15aAu moyen-âge, en Europe, il en est de même avec les rosaces censées représenter le mouvement circulaire de la rose emblématique des initiés. C’est pourquoi la grande rosace des cathédrales était appelée à l’origine «rota», la roue.

 

 

 

 

 

 

 

Trente_San_Vigilio_roue_de_fortune_4Lucien Carny nous propose une explication supplémentaire : « La rosace est un abrégé encyclopédique des connaissances et des croyances depuis les temps anciens jusqu'au Moyen Age. Cet abrégé, cette image en raccourci de la nature et des quatre éléments, le microcosme, est représenté symboliquement par l'homme qui est la clef de la création et  aussi le Roi de la création divine.

 

 

 

 

 

 

 

Trente_San_Vigilio_roue_de_fortune_13Cette ascension de la roue de la fortune, c'est la tentative de reconquête de l'état primordial d'avant la chute. La chute de l'homme, c'est la dualité, l'histoire étant le déroulement de l'incarnation du Verbe Divin initiant l'homme à l'intelligence pour le conduire à la Connaissance. C'est l'obscurcissement, par la bêtise humaine, des  révélations divines conduisant à la perte du Verbe. C'est le passage du Paradis Terrestre qui est le centre de la roue, à la chute, c'est-à-dire aux rayons, jusqu'à la circonférence de la roue. Le temps est l'énorme illusion et la plus belle invitation au  sommeil.»

 

 

 

 

Trente_San_Vigilio_roue_de_fortune_3Puis la Fortune. Elle eut ses déesses : Fortuna (du latin fors : sort ou de fero : porter, apporter), la déesse romaine du hasard, était représentée tenant une roue à la main. Elle est aussi identifiée à Tyché. Dans la mythologie grecque, Tyché (du grec ancien Túchê : chance) est la divinité tutélaire de la fortune, de la prospérité et de la destinée d'une cité ou d'un État. Son équivalent germanique est Heil, le salut de l'âme. Tyché décidait du destin des mortels. Les représentations innombrables de la Fortune ont comme attributs principaux la roue, la sphère, le gouvernail, la proue de navire, la corne d'abondance. La déesse est tantôt assise, tantôt debout ; elle porte parfois des ailes.

 

 

 

 

 

Trente_San_Vigilio_roue_de_fortune_5La roue et la Fortune s’associent : bâtie sur le modèle de l’univers visible, la roue de fortune en intègre le symbolisme. Rien n’est fixe dans le cosmos sauf l’axe central, l’axe du monde matérialisé par l’étoile polaire et la pierre levée, le menhir, la montagne sacrée, ou l’arbre. La roue de la fortune est une image du mouvement du cosmos et de sa rotation autour de l’étoile Polaire, mais aussi du rythme des saisons, de l’alternance du jour et de la nuit, des cycles lunaires, de la course du soleil, de la course du Zodiaque dans le ciel, de la répétition des solstices marqués dans la chrétienté par la Saint-Jean d’été et la Saint-Jean d’hiver. Le recommencement est sans fin, inexorable.

 

 

 

 

 

Trente_San_Vigilio_roue_de_fortune_2Nous retrouvons ce thème dans l’arcane X du Tarot, qui clos le premier cycle décimal des arcanes majeurs. Elle met en mouvement le cycle suivant. Le X, 10, est symbole de l’univers, exprimant l’ensemble des connaissances humaines. Le 1, l’unité et le 0, la matière et le chaos duquel tout est sorti, représentent le créé et l’incréé, le commencement et la fin, la série des différents états que nous devons franchir jusqu'à notre libération finale.  5+5 représente les deux sens de courants contraires de la conscience : involution et évolution.
1 L’arcane X évoque la fin d'un cycle et le début d'un autre, le 10 c'est la Tetraktys de Pythagore. C'est le nombre parfait. Chez les Pythagoriciens, la Tetraktys est invoquée comme le dieu de l'Harmonie, qui préside à la naissance de tout être.
1+2+3+4=10, racine essentielle de 4,  nous ramène à l'arcane IIII, l'Empereur, que nous retrouvons en tant que roi au sommet de la roue, ou sphinx dans le Tarot. Ce personnage couronné, c'est le Vieux Roi, c'est Saturne, c'est le Grand Architecte, celui qui a créé le monde et le surveille. C'est également celui qui conduit la Vie ( Zoé Diaconé, conduire la vie), qui surveille le Zodiaque. Dans la Kabbale, Malkout est le royaume personnifié par le Roi assis au sommet de la rose. Le point central de la rose, c'est aussi le Soleil hermétique, autour duquel évolue toute la création, l'or des Alchimistes, le Logos.


Trente_San_Vigilio_5La roue de Trente est divisée par 12 colonnes à chapiteaux décorés de motifs végétaux, reliés par paires par un arc de manière à former douze pétales.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Trente_San_Vigilio_21Au centre, un personnage fait tourner une roue plus petite sur laquelle sont sculptées des feuilles de vigne et des grappes de raisin (la vigne, arbre sacré des grecs, symbole de la renaissance et de l’initiation, de l’accès au spirituel). Peut-être la représentation du temps.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Trente_San_Vigilio_2Au sommet de la roue se tient un homme couronné, au sourire un peu ironique, tenant dans ses deux mains une coupe.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Trente_San_Vigilio_87Sur le pourtour de la roue, 11 personnages (ce qui nous donne 12 avec le roi) semblent tomber à gauche

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Trente_San_Vigilio_91et remonter à droite, ce qui donne à la roue un sens antihoraire.

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Trente_San_Vigilio_aPetite remarque : le roi ainsi que deux autres personnages de la roue, portent une broche (une croix à l'intérieur d'un cercle) qui ferme son manteau. On retrouve la même sur l’un des atlantes du portail est de la cathédrale.

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http://claudedarche-intuition.over-blog.com/article-arcane-x-la-roue-de-fortune-arcane-de-l-alternance-72436224.html
Miniature de l'Hortus Deliciarum de Herrade de Landsberg du XIIe siecle, Paris, Bibliothèque Nationale de France.

19 septembre 2011

le sanctuaire néolithique des Gorges de l'Auzon



Chanonat_Chaos_de_Flore_0Comme les villages voisins de la commune de Saint-Genès-Champanelle, Chanonat (Canonacus ou Cannonagus en latin) possède une histoire très ancienne. La petite rivière qui traverse le village, l'Auzon, a vu bien des hommes la traverser.

 

 

 

 

 

Chanonat_Chaos_de_Flore_1Certainement dès le paléolithique, avant la civilisation qui grava les galets de Glozel,  avant la venue des Arvernes, dont le nom signifierait « ceux qui sont supérieurs ». L'endroit devait être plus qu'intéressant puisqu'il était traversé par une ancienne voie gallo-romaine permettant de rejoindre Clermont à  Saint-Nectaire via Chanonat et la montagne de la Serre, puisqu’au  Au moyen-âge de nombreux châteaux s'y élevèrent, puisque les Templiers y installèrent une commanderie. Chanonat fût aussi une étape sur le chemin de  Saint-Jacques de Compostelle.

 

 

Chanonat_MilanLa montagne de Serre est à 2 km, site d'observation de la LPO (ligue pour la protection des oiseaux), est un point de repère pour les oiseaux migrateurs. Ce sont 250 000 à 400 000 oiseaux qui survolent annuellement le site. Les ornithologues ont recensé plus de 175 espèces. Parmi les plus assidus, le milan.

 

 

 

 

 

 

 

Chanonat_Chaos_de_Flore_2L'endroit qui nous intéresse fut utilisé depuis bien longtemps. Il s'agit du chaos de Flore, un chaos granitique posé au milieu des bois, sur une colline. Avant d'y arriver, il faut passer un vieux pont de pierre.

 

 

 

 

 

 

 

 

Chanonat_Chaos_de_Flore_3Puis se présenter au gardien.
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Chanonat_Chaos_de_Flore_7C'est un vénérable qui propose, dans le trou de son tronc, de faire une offrande avant de pénétrer dans l’enceinte sacrée. 

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Chanonat_Chaos_de_Flore_9Ce chaos granitique fut aménagé à des fins cultuelles et thérapeutiques. Un dolmen en ouvre l’entrée physique.
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Chanonat_Chaos_de_Flore_12Plus loin, les pierres sont disposées en arc de cercle. Près du gros rocher, un endroit d’où l’on peut ressentir les énergies du lieu, si elles sont activées correctement.
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Chanonat_Chaos_de_Flore_17La pierre principale parait gravée d’une main gigantesque. A son sommet, un siège. Difficile d’accès, mais impressionnant.
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Chanonat_Chaos_de_Flore_14Un passage… A vous de trouver vers quoi ou qui il mène.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chanonat_Chaos_de_Flore_15Plusieurs lignes énergétiques se croisent ici, ce que nous montrent les arbres qui s’en éloignent parfois.

 

 

 

 

 

 

Chanonat_Chaos_de_Flore_11Il semblerait, d’après ce que j’ai pu voir et ressentir, qu’un clan de l’ours soit passé dans le coin.

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14 septembre 2011

Les pierres de Fontfreyde


Fontfreyde_1Le village de Fontfreyde, sur la commune de Saint-Genès-Champanelle, se trouve sur une ancienne voie romaine. Plusieurs vestiges nous sont parvenus, comme des amphores, des tuiles à rebord, de la poterie rouge, provenant d’une sépulture gallo-romaine. Il y  eut à Fontfreyde jusqu'à 6 carrières de basalte servant à produire des pierres de taille pour la construction des maisons.

 

 

 

 

Fontfreyde_3Près de l’une d’elles, des rochers sort un courant d’air froid. Plus loin, l’eau garderait en permanence  une température proche de 0°. Fontfreyde en patois veut dire fontaine froide… L’endroit ne manque pas de sources, quelques-unes ayant même des vertus guérisseuses ou miraculeuses, comme la fontaine de Ribeau, petit oratoire dédié à la Vierge, qui fut invoquée lors d’un incendie : l’eau se mit à couler en abondance et le village fut sauvé.

 

 

 

 

 

 

 

Fontfreyde_7Au bord de la nationale, au lieu-dit le Pré de Lait, se tient sur une petite butte un chaos granitique. Ces rochers ont eu plusieurs noms au fil du temps. On les trouve sous l’appellation rochers de la Chaize, pierres de Roux, pierre branlante, chaise du Diable. Le nom de Chaize provient du latin casa, qui veut dire cabane, chaumière, hutte, ou un petit fond de terre.

 

 

 

 

Fontfreyde_9Comme les pierres sont creusées en forme de siège, il était facile de faire de Chaize une chaise, et comme les curés ont diabolisé tout ce qui avait un rapport avec le paganisme, les pierres devinrent la chaise du Diable. 

 

 

 

 

 

Fontfreyde_2Ce qui est sur, c’est que cet ensemble de pierres naturelles a été utilisé pour d’anciens rituels. Un gardien des lieux est bien présent.

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Fontfreyde_5Les sièges, creusés par l’érosion (un peu aidée par la main de l’homme à mon avis) se trouvent au sommet des deux plus hautes pierres. Ce ne sont pas des bassins, l’eau ne pouvant y rester.

 

 

 

 

 

Fontfreyde_6Il semblerait que cet endroit soit utilisé pour la fécondité. Il y a une partie énergétique féminine très représentative, malgré une porte avec une pierre spécifiquement masculine.

 

 

 

 

 

 

Fontfreyde_13La pierre appelée branlante... Non, je ne vais pas le faire. Hein ? Si ? Mais non.

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http://office.champanellois.pagesperso-orange.fr/Randos/Fontfreyde/Fontfreyde.htm

13 septembre 2011

La chapelle Saint-Aubin de Manson


Manson_Saint_Aubin_1Le petit village de Manson fait partie de la vaste commune de Saint-Genès-Champanelle, près de Clermont-Ferrand. Il y fut trouvé, en 1873, un trésor archéologique datant de l’âge du Bronze : beaucoup d’objets gaulois ayant un rapport avec le cheval, comme des plastrons, des brides et des courroies d’harnachement, mais aussi des couteaux, des haches celtiques, des fers de lances, des bracelets et des stylets. Tous ces objets se trouvent au musée Bargoin de Clermont-Ferrand. C’est près de cet endroit que depuis des temps immémoriaux coule une source sacrée.

 

 

Manson_Saint_Aubin_5Le village de Mansion semblerait tirer son nom du latin mansio, qui veut dire hôtellerie. Peut-être en ces temps reculés, le lieu attirait-il les foules. Quoi qu’il en soit, près de la source se trouvait un ancien édifice cultuel, dont il ne restait, au XIXe siècle, que les vestiges des fondations.

 

 

 

 

 

Manson_Saint_Aubin_9Aucun document d’archives n’en a jamais fait mention. Pendant la deuxième guerre mondiale, les habitants du village firent un vœu : ils promirent de réparer la chapelle si le village était épargné. Ce qui arriva. La chapelle actuelle, dédiée à saint Aubin, date donc de 1954.

 

 

 

 

 

 

 

Manson_Saint_Aubin_2L'inauguration se fit le 27 août : une statue de saint Aubin, prise dans l’église du village, fut amenée en grande pompe à la chapelle. 

 

 

 

 

 

 

Manson_Saint_Aubin_6L’eau de la source alimente un abreuvoir à plusieurs bacs, au bout desquels fut installée en 1954 une baignoire à moutons où il était plus facile de les traiter contre les maladies parasitaires.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Manson_Saint_Aubin_7Les moutons sont toujours là, mais la baignoire a disparu. J’imagine que les paysans font confiance aux antibiotiques. Pauvres de nous.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Manson_Saint_Aubin_3La source sacrée, dite de ‘'Chabana", est incluse dans la chapelle. On lui prêtait de nombreuses vertus, comme celle de guérir les maladies oculaires. On l'appelait aussi la source des amoureux, ayant la propriété de renforcer l’amour. Bon nombre de légendes se rapportent au sanctuaire, prouvant par là son importance passée.

 

 

 

 

 

 

 

Manson_Saint_Aubin_4Saint Aubin prit la relève des miracles. Une histoire raconte que des bergers, voulant dérober les pièces offertes au saint à l’aide de leur houlette enduite de poix, perdirent la vue. Une autre que les gens d’un village voisin, voulant dérober la statue, devinrent subitement aveugles en quittant le territoire de Manson.

 

 

 

 

saint_aubin_2Qui est donc ce saint Aubin ? D’après son hagiographie, il serait issu d’une riche famille celte de Grande-Bretagne ayant émigré vers la Petite-Bretagne, près de Vannes. Né en 469, il se prénommait Gwenn, le blanc. Il se fit moine et entra au monastère de Cincillac (Tintillant) où il prit le nom d’Albus,  blanc en latin (d’où, par déformation, Albin).

 

 

 

 

 

 

 


Saint_Aubin_2Il en devint abbé en 504. Il fut ensuite élu par acclamation évêque d’Angers en 529. Il conserva malgré tout ses austères habitudes de vie monastique et lutta contre les mœurs violentes et païennes de son temps (en particulier contre les mariages consanguins et incestueux fréquents dans la noblesse franque de l’époque).  Il assista en 538, avec Rusticus évêque de Nevers, au troisième concile d’Orléans, dont il fut l'un des principaux promoteurs. Il mourut à Angers le 1er mars 550, âgé de quatre-vingts ans, de retour d’un voyage à Arles où il était allé rendre visite à saint Césaire. Dès sa mort, il fut honoré comme un saint.

 

 

 

 

 

Saint_Aubin_aeSon biographe, saint Venance Fortunat, évêque de Poitiers (mort en 605), rapporta que saint Aubin était doué du don des miracles. Son hagiographie canonique date par contre du XIe siècle. Il est vrai que de nombreux miracles lui furent attribués de son vivant et après sa mort, mais son culte ne commença vraiment qu'à l'époque carolingienne.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Aubin_acDe son vivant, on dit qu’il délivra les possédés, qu’il ressuscita un jeune homme mort, qu’il libéra un prisonnier innocent, que la pluie ne le mouillait pas. De nouveaux miracles se produisirent sur ses reliques, dont une apparition miraculeuse du saint monté sur un cheval lumineux, qui provoque la fuite des Normands assiegeant Guérande en 919.

 

 

 

 

 

 

 

Mais le plus important, ce sont les dictons se rapportant au personnage : « Le 1er mars à la saint Aubin, taille pour avoir de gros raisins », et « S'il pleut à la saint Aubin, l'eau sera plus chère que le vin ».

http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2008/03/01/1er-mars-saint-aubin-eveque-d-angers-confesseur-d-une-renomm.html


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