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lieux sacrés

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30 janvier 2008

Le puits sacré

Hill_of_Tara_32aSur le versant est de la colline de Tara se trouve l'un des 6 puits sacrés du site qui ont été répertoriés d'après les anciens documents : au nord, Tobar Finn, Adlaic et Diadlaic, sur le versant sud, Neammach (la nacre), à l'ouest Laeg (le puits du veau), et celui de la pente est, connu sous le nom de puits de st patrick. Celui-ci porta de nombreux noms durant les siècles : l'oeil sombre, le guérisseur, source de la vache blanche et enfin Caprach Cormac.



Hill_of_Tara_35a

Il est décrit dans le "Dindshenshas de Tara ", un livre sur l'ancienne tradition écrit autour du Xème siècle.
Coulant tranquillement l'écart depuis des siècles, il peut effectivement avoir été utilisé pour des baptêmes, à l'époque de saint Patrick.
Le grand antiquaire George Petrie en 1839 parle de Neammach et de Caprach Cormac dans son "Histoire et antiquités de Tara Hill" et fait état de "sources d'eau qui coulent dans la vallée".
En 1949, le père du célèbre Oscar Wilde, R. Wilde Willain le décrit dans son livre "Les beautés de la Boyne": "Une belle source anciennement ombragé par un magnifique frêne, dont les racines s'accrochent toujours au dessus d'elle".



Hill_of_Tara_33aMascaliser a écrit dans son "Tara, un sanctuaire païen de l'ancienne Irlande", publié en 1931: "Sur l'identification des Caprach il n'y a aucun doute. C'est une belle source de l'eau claire qui est la source d'approvisionnement pour les habitants du petit hameau moderne se trouvant à proximité, sur la frontière orientale de la colline. La source s'appelle maintenant source de saint Patrick. Le puits était anciennement ombragé par un magnifique frêne, le descendant possible d'un ancien arbre sacré, sans doute planté à côté du puits sacré".




Hill_of_Tara_34aLe puits a toujours été une source qui coule pour le peuple de Tara. Jusque dans les années 1970, les habitants devaient transporter l'eau dans un seau. Mais, en 1971, un comité local composé du père Cooncy PP Bill Donnelly,  de William Kennedy, Eugene Devine, Cormac Murray et Dessis maguire proposait de creuser un nouveau puits près de l'ancien, afin d'ammener un système de canalisation dans le village de Tara.
Un membre de ce comité, Dessie maguire, a marqué son respect pour l'ancienne tradition dans sa dédicace au nouveau puits le  21 mars 2002:  "L'eau est un don de Dieu qui coule librement dans le sous-sol et, éventuellement, apparaît pour nettoyer, étancher la soif de l'homme et des animaux, sans oublier l'humidité qu'elle ammène pour la croissance du monde. La source de saint-Patrick coule sur la colline de Tara depuis des siècles. Les hauts-rois, saint Patrick lui-même, et les milliers d'utilisateurs qui ont suivi, tous ont eu besoin de son eau».

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30 janvier 2008

Les Tuatha De Danann

L'histoire commence avec la partie mythique, celles des invasions successives de l'île par différents peuples :
-Première invasion : Partholon , création de l’être humain.
-Deuxième invasion : Nemed , la spiritualité , la tradition et la religion.
-Troisième invasion : Fir Bolg , les guerriers.
-Quatrième invasion : les Tuatha Dé Dannan , les dieux et le druidisme.
-Cinquième invasion : les Milésiens, ou celtes, époque actuelle.

Hill_of_Tara_Thuata_de_Dannan_cernunnosDans l'histoire mythique, telle qu'elle nous est rapportée par le Lebor Gabála Érenn (Livres des conquêtes de l'Irlande), les Tuatha, les dieux, ont débarqué et pris possession de l'île, après avoir battu les Fir Bolg lors de la Cath Maighe Tuireadh (Seconde bataille de Mag Tured). Selon les sources littéraires médiévales, la société divine est structurée de la même manière que la société humaine, et l'organisation des Tuatha Dé Danann est hiérarchisée en trois classes fonctionnelles :

-la fonction sacerdotale dont le rôle recouvre le Sacré est assurée par le Dagda
-la fonction guerrière qui se charge notamment de la souveraineté, représentée par Ogme le dieu-guerrier et Nuada le dieu-roi
-la fonction artisanale qui doit produire pour l'ensemble de la communauté, figurée par Goibniu, Credne et Luchta

Hill_of_Tara_Thuata_de_Dannan_dagdaLe Dagda est le dieu-druide par excellence (et par conséquent le dieu des druides), il a en charge le sacré, la science, les contrats. Il règne sur le temps, l'éternité et sur les éléments, ainsi que sur le Sidh (l'Autre Monde celtique) mais lui-même habite le Brug na Boinne, ou "hôtel de la Boyne" que Oengus, son fils, va lui ravir. Sous prétexte d'en avoir la jouissance pendant une nuit et un jour, le Dagda prête sa résidence, mais la durée symbolise l'éternité et Oengus la garde définitivement. Cette résidence, qui n'est autre qu'un Sidh, est assimilée au site mégalithique de Newgrange, au nord de Dublin. Oengus est appelé le "maître du sidh de Brug-Na-Boyne".




ogmios1Il forme un binôme avec son frère Ogme (l'Ogmios des Gaulois), le dieu de la magie guerrière, dont il est le complément. De par sa fonction, c’est un druide parfait, il est omniscient et omnipotent, c’est aussi un guerrier puissant. Il a un côté paternel et nourricier. On le décrit parfois comme un géant hideux et un ogre paillard. Ses accouplements avec les déesses sont nombreux. On lui connaît plusieurs talismans, dont le chaudron d'abondance (symbole de prospérité), la massue qui tue et ressuscite (symbole de sa puissance) et la roue (symbole cosmique).





Hill_of_Tara_Thuata_de_Dannan_dagda_7aOengus (ou Aengus, ou Mac Oc) est le fils naturel du Dagda et de Boand (nom de la rivière Boyne). Dans l’organisation des Tuatha Dé Danann, c’est un dieu qui participe aux trois fonctions (sacerdotale, guerrière et artisanale). Il est comparable à Apollon de la mythologie grecque.






aran_aDun Aengus, une forteresse en demi-cercle qui se trouve au bord d'un falaise sur Inishmore, une des îles d'Aran, qui signifie "Forteresse d' Oengus", fut l'une de mes plus belles rencontres. Le lien avec les sites de Newgrange et de Tara s'est donc fait après plusieurs années...

Newgrange__56_

30 janvier 2008

Le cycle mythologique celte irlandais

"Le Livre des invasions raconte comment les premiers habitants de l'Irlande, le peuple de Cesair, périrent dans le déluge biblique, sauf un personnage nommé Fintan. Il y eut alors six grandes invasions de l'Irlande. Les cinq premières par des dieux et des êtres surnaturels, la sixième par des hommes qui évincèrent les anciens dieux.

Les premiers à arriver en Irlande après le déluge furent les Fomore (ou Fomhoiré). Leur nom signifie «géants de la mer». Les Fomore n'étaient qu'à demi humains; on les dépeint comme des démons hideux possédant des pouvoirs surnaturels, n'ayant qu’une jambe, qu'une main, qu'un oeil au milieu du front et trois rangées de dents semblables à des couteaux. Ces envahisseurs « originels » résistèrent sans relâche aux invasions successives. C'est une des caractéristiques des contes mythologiques et héroïques que les ennemis soient dépeints comme des monstres, ce qui ajoute encore à la gloire de ceux qui les ont combattus et maîtrisés.

L'invasion suivante eut lieu, avec une précision biblique, 268 ans plus tard, le 1er mai (qui deviendra la fête celtique de Beltaine), quand un groupe de vingt-quatre hommes et vingt-quatre femmes, venus d'Espagne, débarquèrent. Ces courageux aventuriers étaient conduits par Partholon, un descendant du Japhet de la Bible. Les Partholoniens, comme ils se dénommaient, affrontèrent aussitôt les Fomore et, après des combats acharnés, les chassèrent vers les Hébrides et l'île de Man, ou ils attendirent le moment propice pour retourner en Irlande.

Débarrassés momentanément des démoniaques habitants de l'île, les Partholoniens s'installèrent et commencèrent à cultiver la terre. À leur arrivée, il y avait trois lacs, neuf rivières et une seule plaine sans arbre ni herbe. Les hommes de Partholon se mirent au travail et défrichèrent quatre autres plaines, ils créèrent sept nouveaux lacs, ils brassèrent de la bière et élevèrent du bétail ‑ c'étaient des mineurs qui extrayaient l'or et des artisans; ils firent des chaudrons de métal, qu'ils préféraient aux pots d'argile , ils introduisirent des lois et des rituels dans leur société, et eurent beaucoup d'enfants. En trois cents ans, Partholon eut cinq mille descendants ‑ ce qui fit de lui le dieu de la fertilité dans la mythologie ‑, jusqu'à ce qu'un fléau vienne exterminer tous les Partholoniens sauf un.

Trente ans plus tard eut lieu la troisième invasion, conduite par Nemed mac Agnoman avec juste un petit groupe de huit personnes. Les Némédiens ne rencontrèrent d'abord aucune résistance, puisqu'il n'y avait plus personne sur l'île. Ils défrichèrent de nouvelles plaines et créèrent d'autres lacs.

Mais Nemed mourut et le fléau revint, ainsi que les Fomore. Les Némédiens qui avaient survécu à la seconde catastrophe durent payer un tribut aux Fomore. Le 1er novembre de chaque année (fête de Samhain), les Némédiens étaient contraints de leur donner les deux tiers de leurs enfants nés dans l'année et les deux tiers de leur production de blé, et de vin ou de lait. En dépit des tentatives courageuses de résistance et d'attaque de la forteresse fomorienne, les derniers Némédiens survivants furent contraints de fuir. Certains se rendirent dans le sud de l'Espagne et en Grèce, et d'autres allèrent vers le nord. Ils avaient fui, mais pas oublié , c'étaient des gens tenaces, qui gardèrent vivace le souvenir du pays qu'ils avaient dû quitter, et les descendants des deux groupes retournèrent envahir l'Irlande : le groupe du sud revint sous le nom de Fir Bolg, le groupe du nord sous celui de Tuatha dé Danann.

Les Tuatha Dé Danann ou « gens de la déesse Dana » arrivèrent, une fois encore, symboliquement, le 1er mai. Conduits par leur roi, Nuada, ils vainquirent les Fir Bolg à la Première Bataille de Mag Tuiredh. Eochaid fut tué, et les Fir Bolg survivants durent fuir dans le Connacht. Les Tuatha construisirent une nouvelle capitale à Tara et tentèrent de négocier un accord de paix avec les Fomore, qui avaient profité de la confusion générale pour se réinstaller dans un coin d'Irlande. Une alliance put enfin être conclue grâce à l'élection d'un nouveau roi des Tuatha. En effet, Nuada avait perdu sa main droite dans la Première Bataille de Mag Tuiredh et son handicap physique l'avait contraint à abdiquer. Son successeur fut Bress, dont le père était un Fomore et la mère une Tuatha. Pour sceller son alliance, Bress épousa Brigid, la fille d'un des chefs des Tuatha, appelé le Dagda .

Bress ne tint pas ses promesses, ce qui le rendit rapidement impopulaire. Il imposa de lourdes taxes ; son visage se couvrit de furoncles car il était devenu un objet de risée , et il vola la harpe magique du Dagda. Il dut abdiquer et la trêve entre les Tuatha et les Fomore se trouva brusquement rompue. Le Dagda se rendit chez les Fomore pour tenter de récupérer sa harpe par des moyens diplomatiques, mais ceux-ci, hypocritement, lui servirent un énorme repas et lui offrirent une jeune Fomorienne pour la nuit, afin qu'il perde ses moyens pour la bataille. Le Dagda cependant supporta très bien l'excès de nourriture et combla tant la jeune fille qu'elle lui promit de l'aider au cours du combat qui allait suivre.

Les Tuatha battirent les Fomore à la Seconde Bataille de Mag Tuiredh. La pierre lancée par la fronde d'un autre chef, appelé Lug, frappa l'énorme oeil du Fomore, Balor, avec une telle violence que sa tête explosa : terrorisés, les Fomore prirent la fuite. La harpe volée fut récupérée, et les saisons, symboliquement, retrouvèrent leur cycle normal, chaque épisode de la mythologie celte ayant son équivalent dans le monde réel.

Au cours de la Seconde Bataille de Mag Tuiredh, tous les dieux de Tuatha s'étaient joints au combat pour débarrasser l'Irlande des Fomore, et, dans les légendes, chaque dieu est représenté selon ses compétences particulières : le forgeron qui peut forger des armes infaillibles; le guérisseur qui peut guérir tous les guerriers blessés au combat; le dieu qui fournit des rivets pour les lances, des poignées pour les épées... ; quant au Dagda, il promit « que les os des Fomore sous les coups de sa massue seraient pareils à des grêlons sous les pattes d'une bande de chevaux ».

Les derniers envahisseurs furent les Milesiens, les premiers guerriers vraiment humains, qui destituèrent les dieux celtes des Tuatha. Leur nom complet était « Les Fils de Mile d'Espagne », car c'est de ce pays qu'ils venaient. Cependant, ils débarquèrent aussi en Irlande le jour de la fête de Beltaine, le 1er mai, conduits par Amairgin ou Amorgen Glungel, le poète, et, après deux nouvelles batailles, vainquirent les Tuatha Dé Danann Refusant d'être exilés, les dieux des Tuatha acceptèrent de se retirer dans l'Autre Monde des tertres funéraires (ou sidh) préhistoriques, où ils devinrent les dieux celtes résidents de la période pré chrétienne.
"

http://keltic.johnny.free.fr/histoire/le_cycle_mythologique_celte.htm

28 janvier 2008

Castelruddery

Castelruddery__13_aCe site fait partie des rares monuments cérémoniaux d'Irlande. Il est connu localement comme un "cercle de pierres", mais il appartient plus à un type de monument appelé enclos endigué ou henge. Les sites de ce type datent d'environ 2500 avant notre ère (d'après les archéologues), à la fin du néolithique et au début de la période du bronze.
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Castelruddery__15_aCes monuments en Grande Bretagne et en Irlande semblent avoir été alignés sur des événements astronomiques ou sur des caractéristiques du paysage qui avaient une importance rituelle.
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Castelruddery__4_aLe site présente un talus de terre, d'environ 30 mètres de diamètre, bordé à l'intérieur de 29 pierres levées. L'entrée, au sud-est de l'enceinte, formée par deux énormes blocs de quartz blanc, reste énigmatique. Le quartz a toujours eu une importance dans les sites sacrés. Il reflète la lumière sans l'absorber, très différent du granit qui l'absorbe et la modifie suivant la position du soleil.
Un certain nombre de pierres couchées laissent penser qu'elles furent posées en duo.
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Castelruddery__17_aL'enceinte est entourée par un fossé extérieur d'environ 60 mètres de diamètre, soit exactement le double de la première enceinte (elle est maintenant uniquement visible par voie aérienne). Ceci est inhabituel. On peut penser que des cercles de pierres avaient une fonction purement cérémonielle, on peut penser également que les talus avec fossés extérieurs étaient purement défensifs. Pourtant, nous avons ici les deux ensemble, et leurs dimensions, l'une de moitié de l'autre, montrent qu'elles ont été construites à la même période.





castelruddery__22_aÀ gauche de l'entrée est posée une grande pierre couchée, qui possède sept petites cupules.










Castelruddery__1_aLa première approche m'a semblée rude. Je ne me sentais pas très bien. Puis, je me suis aperçue que de gros fils électriques passaient juste au dessus du cercle, reliés à une importante ligne haute-tension passant à proximité...





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A proximité se trouve un château avec motte de terrassement qui a été construit par les anglo-normands à la fin du XIIème siècle, en surplomb de la rivière. Mais le site est interdit aux visiteurs.

23 janvier 2008

Glendalough, historique

Glendalough_9Glendalough tire son nom de l'Irlandais Gleann Dá Locha qui se traduit par "la vallée des deux lacs". Ces lacs ont pris naissance après la période glaciaire, quand de grands dépôts de terre et de pierres ont été éparpillés à travers la vallée, bloquant les rivières Pollanass et Glenealo. C'était un lieu sauvage et isolé.

Ce fut déjà un lieu tenu pour sacré aux temps des Celtes, où, traditionnellement, les agriculteurs menaient leur bétail dans l'eau pendant la fête de Beltaine pour le garder en bonne santé le restant de l'année.









Glendalough__134_aMais l'histoire la plus connue de la vallée boisée remonte au VIème siècle, à l'aube du christianisme en Irlande, quand Kevin décida de venir s'installer dans cet endroit idéal pour un moine cherchant à vivre en ermite. La légende dit qu'il cherchait un lieu situé au confluent de deux rivières : ce furent Glenealo et Glendasan.








Glendalough__120_aLa légende rapporte aussi qu'une créature serpentiforme vivait près des lacs et mangeait les malheureux qui s'aventuraient dans son voisinage. Ces créatures, symbolisant certainement les énergies de la terre, autrement dit  "vouivres", furent toujours chassées par les premiers chrétiens. Mais Kevin lui a assuré qu'il le laisserait en paix...








Glendalough__132_aUn peu plus tard, il construisit un monastère sur les bords du lac qui devint un important centre ecclésiastique. Le monastère fut attaqué, pillé et incendié par les Danois, basés dans la forteresse de Dublin. Puis, en dépit des dommages causés par un incendie en 1163, il a prospéré jusqu'au début du XIIIème siècle. L'arrivée des Normands en Irlande scella le sort de Glendalough.







Irlande_632aEn 1214, le monastère fut détruit par les envahisseurs et le diocèse de Glendalough et de Dublin furent réunifiés. L'aura culturelle et spirituelle du monastère déclina. En 1398, la destruction de la colonie par les Anglais ne laissa que ruines, mais le site conserva un rôle d'église locale et par la suite, Glendalough, avec ses sept églises, devint l'un des principaux pèlerinages d'Irlande.
Les vestiges actuellement visibles ne racontent qu'une infime partie de son histoire. A son âge d'or, le monastère aurait comporté des ateliers, des salles d'écriture et de copies de manuscrits, des appartements pour les invités, un hôpital, des fermes ainsi que des logements pour les moines et une vaste population laïque. Les édifices qui ont survécu à l'épreuve du temps sont datés du Xème et du XIIème siècle.

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23 janvier 2008

Saint Kevin

Glendalough__st_Kevin_2aSaint Kevin, ou Coemhghien (Coemgen)en gaélique, signifie "le bien engendré". Né en 498, on le dit descendant d'une famille régnante de Leinster. Il étudia, enfant, sous la direction de trois hommes, Eoghan, Lochan et Eanna, puis fut instruit par le Gallois saint Pétroc de Bodmin qui résida un temps en Irlande.
Sa légende a survécu grâce à l'Acta Sanctorum, basé sur un ancien manuscrit. L'auteur d'un commentaire sur ce manuscrit, le Père Francis Baert,  explique que " bien que la véracité de plusieurs des légendes rapportées soient douteuses, il a été décidé de les conserver en faveur de l'antiquité du document, ayant été écrit aux alentours du XIIème siècle".













Glendalough__st_Kevin_1aLa naissance et l'enfance de Kevin figurent en bonne place dans les légendes traditionnelles : un ange sachant que l'enfant était sur le point d'être baptisé, vint voir ses parents et leur dit que l'enfant devait être appelé Kevin. Cronan, le prêtre qui  procéda à la cérémonie, déclara : " Ce fut sûrement un ange du Seigneur, et comme il a nommé l'enfant, ainsi doit-il être appelé". Une mystérieuse vache blanche venait chez ses parents chaque matin et chaque soir pour fournir le lait pour le bébé. Sa légende raconte aussi qu’à l’âge de 7 ans, alors qu'il priait les mains  étirées vers le ciel, un merle est venu pondre ses œufs dans le creux de ses mains. Kevin resta immobile pendant que l’oiseau construisait le nid. Il ne bougea pas pour toute la durée du Carême. L’oiseau nourrissait Kevin avec des baies et des noix. À la fin du
Carême, les oisillons se sont envolés et le nid était vide.
Puis vient une longue série de miracles, allant de la guérison des corps à celle de l'âme.





Glendalough_1Kevin vint s'installer dans une grotte au bord du lac supérieur de Glendalough où il passa 7 ans en ermite. Il priait exclusivement dans la nature, au pied d’un arbre, sur le roc ou même dans la rivière. Quand il priait longtemps dans la rivière, une loutre venait lui porter du poisson pour qu’il conserve son énergie. Chaque jour, une vache sortait du troupeau et venait le voir pour lécher sa tunique pendant qu’il priait. Lorsque la vache revenait pour se faire traire, elle produisait d’immense quantité de lait. Le fermier, intrigué par les pouvoirs de Kevin, fut le premier à être converti dans la région. Kevin eut alors des visions lui demandant de construire un monastère sur les bords du Lac. Ce qu'il fit.

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Il devint l'un des plus grands évangélisateurs d'Irlande après saint Patrick, consacrant le reste de sa vie à diriger son monastère où l'on soignait les malades et où l'on transcrivait les évangiles avec de merveilleuses enluminures. Il mourut en 618, à l'âge de 120 ans.

23 janvier 2008

La pierre de Hollywood et le chemin de saint Kevin

Glendalough__la_pierre_de_HolllywoodElle porte ce nom depuis sa découverte près du village de Hollywood, le "bois sacré", dans le comté de Wicklow en 1908. Elle était couchée face vers le bas sur un sentier. Le bloc, mesurant environ 1,2 m de haut, 0,9 m de largeur par 0,8 m d'épaisseur, représente un labyrinthe.
Il semblerait que la pierre a un lien avec le Pèlerinage de Glendalough. Il peut avoir été utilisé comme marque, tout comme les différentes croix médiévales retrouvées sur le chemin de saint Kevin.
Les labyrinthes sont souvent associés aux pèlerinages chrétiens. On sait que parcourir celui de Chartres équivalait à faire le pélerinage de Jérusalem. Or, dans la tradition, il est dit que faire 7 fois le chemin de Glendalough équivaut à aller jusqu'à Jérusalem... Ou bien, ceux qui s'y rendaient sept fois en pèlerinage gagnaient autant d'indulgences que s'ils faisaient le pèlerinage des sept basiliques romaines.

Glendalough_6Cet ancien chemin, dit "la route de saint Kevin", menait les pèlerins au travers des monts Wicklow jusqu'à Glendalough. Une grande partie du pavage s'est effondré, mais on retrouve parfois encore intactes de petites pierres recouvertes de dalles de granit plus grosses.
La légende rapporte que Kevin, ayant besoin d'un nouveau lieu de retraite après la fondation du monastère, partit à sa recherche avec quelques compagnons en montant vers le nord. Ils se trouvèrent bloqués par des arbres tombés sur le passage.
Glendalough_5


















Glendalough_10Ses compagnons s'arretèrent, mais Kevin leur demanda de continuer. Les arbres s'écartèrent pour les laisser passer. Kevin les bénit, et formula une malédiction contre ceux qui oseraient dès lors les couper. C'est pourquoi ce lieu fut appelé "Holy wood", le bois sacré. Ceci est peut-être la réminiscence d'un ancien bois sacré druidique : la colline s'appelle 'Dragoon hill' (bon, c'est le nom d'un dragon militraire, mais sait-on jamais...) et est couronnée par un cercle de pierre, Piper's stone. Le chemin est parsemé d'anciennes pierres gravées, qui ont été christianisées. Nos anciens connaissaient bien les énergies...Comme Kevin, qui trouvit sa grotte-retraite.

En 2001, un chemin de 29 km a été rétabli, en suivant d'aussi près que possible l'ancienne route.

Glendalough__144_aDans le parc du centre des visiteurs, dessiné dans l'herbe, nous retrouvons un labyrinthe classique à 7 voies, construit par Kevin O 'Kelly. décidément, le 7 est bien présent : 7 ans pour le premier miracle, 7 années d'érémitisme, 7 églises, 7 étages à la tour, 7 tours autour des pierres, 7 cupules pour les 7 fonds...

23 janvier 2008

Piper's stones

Irlande_304aAthgreany, situé non loin de la retraite de Kevin et de Hollywood, fait certainement partie des lieux sacrés entre Glendalough et Kilcullen, autre monastère ayant une lanterne des morts. C'est isolé au sommet d'une colline au dessus d'une plaine innondable (j'en sais quelque chose...) que l'on trouve un cercle de pierre, nommé le Piper's Stone.









Irlande_305abAu centre du cercle, les énergies sont puissantes et réconfortantes. Le cercle de quatorze pierres, dont certains sont des rochers, et d'autres des piliers atteignant jusqu'à 1,8 mètres de haut, fait environ 28 mètres de diamètre. Il semblerait qu'il manque plusieurs pierres. Il est apparement composé de deux formes de pierres distinctes :  alternativement plates et rectangulaires puis en forme de diamant au sommet légèrement pointu.





Irlande_314aHors du cercle, nous retrouvons une autre pierre dressée, qui formerait avec lui un alignement au nord-est, dans l'axe du lever du soleil au solstice dété. celà ammènerait à un point précis sur la colline d'en face.
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Irlande_302aLa légende rapporte que son nom vient d'un joueur de cornemuse, et de jeunes filles, venus danser un soir de sabbat, qui furent pétrifiés. Encore une christianisation d'un lieu païen...
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Irlande_309aUn grand arbre à fée s'est fait une belle place dans le cercle. Une autre légende locale dit que les fées y vont jouer de la cornemuse à minuit. Ce n'est pas difficile à imaginer dans un  lieu aussi magique.
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23 janvier 2008

La forêt de Derrybown

Glendalough__128_aAvant d'arriver dans le monastère, il est préférable de se présenter. Un gardien nous attends face au pont qui amène directement à la "cuisine" de saint Kevin, et face à la pierre aux daims.

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Glendalough__111_aIl n'est pas tout seul, de nombreux confrères se sont postés autour de lui, en cercle. Je n'ai pas compté le nombre de cercles de chênes tant il y en avait !
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Glendalough__126_aBien sûr, il faut éviter la route en macadam, un sentier pratiqué par les connaissants serpente juste à côté. Il passe entre de grosses pierres, dont certaines forment des portes de vie.
Si vous traversez le monastère en direction du nord, vous tomberez sur la passerelle.
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23 janvier 2008

La passerelle

Glendalough__10_aLa passerelle qui mène à la cité monastique de Glendalough est l'un des plus importants monuments, à ce jour unique en Irlande. Elle comptait à l'origine deux étages, avec deux superbes arches de granit. Les antes (ou murs saillants) situées aux extémités donnent à penser que la passerelle fut dotée d'une toiture en bois.

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Glendalough__13_aDans le mur ouest, côté intérieur, se trouve une croix gravée dans la pierre. Elle indiquait la présence d'un sanctuaire, la frontière d'une zone de refuge, une enceinte sacrée nimbée par l'aura de la tour ronde.










Glendalough__8_aDans la cité monastique, le pavage du trottoir est partiellement préservé, mais il ne subsiste presque rien du mur d'enceinte.

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