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lieux sacrés

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7 août 2006

Etude symbolique de la cathédrale Saint Etienne de Bourges

Les mesures au sol donnent :

bourges

121,60 mètres de longueur, 40,50 mètres de largeur, 37,15 mètres de hauteur.

La metrologie ésotérique donne des dimensions dites pythagoriciennes :

399 pieds (longueur totale), 333 pieds (longueur de la nef), 133 pieds (largeur intérieure). Le pied est clunisien (0,3048 M) 

La coupe en transversale présente un triangle équilateral de 133 pieds et 2 pouces de côté et de 123 pieds 4 pouces de hauteur.

Nous voici dans la tetraktys de Pythagore.

L'absence de transept donne à la nef une longueur impressionnante 13 travées, en continu, 3 niveaux en hauteur (grandes arcades, triforium vitraillé, et fenêtres hautes), un choeur rayonnant à 5 chapelles.http://medieval.mrugala.net/Roman/Bourges/Bourges.html

bourges7

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L'emplacement de la cathédrale fut utilisé depuis fort longtemps. Les Gaulois y étaient déjà installés. L'aevnsa cite une vierge noire à Bourges. Aucun récit, aucune trace pourtant.

Trois grands courants telluriques se croisent sous le côté gauche de la cathédrale, un se dirigeant vers Saint Jacques de compostelle, un autre vers le Mont Sainte odile et Srasbourg et un autre vers Marseille.(les nefs latérales nord et sud, construites entre 1225 et 1250, suivent deux de ces courants)

vezelay_msm_bourges_st_bertrand_203vezelay_msm_bourges_st_bertrand_209vezelay_msm_bourges_st_bertrand_205

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Dans la crypte, le tellurisme est très puissant, surtout dans la partie nord. Je me souviens l'avoir visitée, il y a longtemps, avec Henri Blanquart. Il me semble qu'en entrant dans la crypte par la gauche, les sculptures enseignent le chemin aux visiteurs: un centaure par exemple, vise avec son arc l'endroit où le pélerin doit se rendre pour ressentir et utiliser au mieux les forces du bâtiment...bourges_cr Il existe normalement une "petite crypte" sous le choeur, qui n'est pas "la grande crypte", mal nommée puisqu'au niveau du sol et ouverte par les vitraux sur l'extérieur.bourges_cry

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7 août 2006

Cathédrale Saint Etienne de Bourges

Six Cathédrales en France ont pour patron Saint-Étienne :

Cathédrale Saint-Étienne d'Auxerre, de Bourges, de Cahors, de Limoges, de Metz et de Toulouse.

Je voudrais juste préciser, avant tout, qu'il est très difficile de trouver des infos sur Bourges. C'est une des cathédrales les plus importantes de France pourtant. C'est comme si le travail devait se faire seul, ou bien que les informations qu'elle contient ne devaient pas être connues. Ca me fait penser à Notre-Dame de l'épine dans un autre style...

En 1195, Henri de Sully, archevêque de Bourges, fait une donation au chapitre de la cathédrale de Bourges.

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Cette donation sera le point de départ de la construction d'une nouvelle cathédrale, destinée à remplacer la cathédrale romane, jugée trop petite, datant des XI ème et XII7me siècles, dont nous ne connaissons pas grand chose. On sait seulement qu'il y a eu sur le site un centre de culte chrétien depuis le III ème siècle, à l'époque où la ville romaine d'Avaricum abritait la première communauté chrétienne de Gaule. Quatre édifices se succédèrent sur le lieu de l'actuelle cathédrale : des cryptes monumentales furent érigées par saint Ursin au III ème siècle, saint Palais, archevêque au IV ème siècle, et Raoul de Turenne, archevêque au IX ème siècle. Gozlin, archevêque de sang royal  (il était le frère de Robert II le Pieux) , fut le constructeur de la première cathédrale romane, au début du XI ème siècle.vezelay_msm_bourges_st_bertrand_181

Bourges, ville royale depuis 1100, était située à l’époque à la limite sud du domaine royal, à quelques lieues de l’Aquitaine, possession anglaise. L’archevêque de Bourges avait d'ailleurs le titre de  Primat d’Aquitaine  et son autorité, souvent contestée, s’étendait jusqu’à Bordeaux.

Cette nouvelle cathédrale est le premier édifice gothique construit au sud de la Loire, et elle apparaissait d’une grande importance aussi bien pour le prestige du roi de France, que pour celui de l’archevêque.vezelay_msm_bourges_st_bertrand_207

Figure de proue du domaine capétien face au midi de la France, la cathédrale Saint-Etienne de Bourges se devait d'être unique dans sa conception. Il fut donc décidé de réaliser un édifice de grande envergure, comparable à Notre-Dame de Paris, et d'innover.

Pour ce faire, il fallait construire au-delà du vieux mur d’enceinte gallo-romain sur lequel s’était appuyé le chœur roman et déborder dans les fossés. La différence de niveau nécessitait la construction d’un soubassement qui anticipe exactement le plan du chevet. C’est l'église basse que l’on appelle à tort la crypte.vezelay_msm_bourges_st_bertrand_183

La construction fut entreprise dès 1195, et en 1214 près de la moitié du bâtiment ( à un peu plus du chœur actuel) était achevée.

Le plan de la nouvelle cathédrale est simple, mais harmonieux. Il s'agit d'une forme de basilique avec des chapelles qui entourent la nef. Ce qui rendra le nouvel édifice remarquable, ce sont la perspective des murs latéraux et l'unité de l'espace intérieur. Au départ, l'archevêque Henri de Sully, semble s'être inspiré du plan de Notre-Dame de Paris. Mais, il meurt en 1199.

vezelay_msm_bourges_st_bertrand_198 Son successeur l'archevêque Guillaume de Dangeon, ancien abbé cistercien, prend une part importante dans le développement du chantier et dans la définition du programme iconographique. Le décès de Guillaume en 1209, bientôt suivi de sa canonisation, entraîne un afflux de dons de la part des fidèles et des pèlerins.

Après une interruption d’une dizaine d’années, la deuxième campagne de construction ( gros œuvre de la nef et de la façade occidentale) commence en 1225 et se poursuivra jusqu’en 1230. A cette date le gros œuvre est terminé.vezelay_msm_bourges_st_bertrand_212

Ensuite, les travaux de la façade ont été effectués au ralenti. En 1313, il fallut étayer la tour sud, dans laquelle étaient apparues des fissures, en implantant un énorme pilier butant. Il n'a jamais été possible, en raison de cette fragilité, d'y implanter des cloches, d'où son nom de " tour sourde " ou " la muette " car il aurait été imprudent, parait-il, de faire sonner les cloches à l'intérieur... D’autres travaux de consolidation de la façade furent entrepris, et la tour nord était encore inachevée lors de la consécration de la cathédrale le 13 mai 1324.

Les architectes qui ont succédé au premier Maître de Bourges (dont on ignore le nom) ont su préserver la cohérence et la simplicité apparente du programme, l'absence de transept contribuant à l'effet d'unité de l'espace.

Lorsqu’on voulut achever la tour nord, à la fin du XV ème siècle, celle-ci s’écroula, en 1506, et fut reconstruite en harmonie avec la façade gothique bien qu'elle comporte certains éléments décoratifs Renaissance. On l'a appelée la " tour du beurre ", parce qu’elle fut en partie financée par les sommes versées par les fidèles et qui leur valurent d'être dispensés de jeûne pendant le carême.

Le beffroi contient 7 grosses cloches: louise, Célèstine, Martine, Daniel-Mathilde, Marie-Thérèse, Henri, Guillaume-Etienne ou Gros-Guillaume.

Lors des guerres de religion, en 1562, Bourges ayant été prise par les Protestants, les sculptures de la cathédrale furent gravement endommagées.vezelay_msm_bourges_st_bertrand_204

La face occidentale est la plus large des édifices gothiques de France (plus de 40 m), avec cinq portails, tous à double porte, correspondants exactement aux cinq nefs, dont les sculptures sont particulièrement magnifiques. Le portail central offre au regard la magnifique scène du jugement dernier.vezelay_msm_bourges_st_bertrand_211

La cathédrale de Bourges surprend tant par son absence de transept que par son double bas-côté. Cette particularité offre une perspective longitudinale continue que la coupure traditionnelle d'un transept rompt ailleurs. La coupe transversale offre un profil pyramidal. Cette disposition originale découvre un volume intérieur unifié.vezelay_msm_bourges_st_bertrand_191

Les vitraux de la cathédrale de Bourges sont pour une part du XIII ème siècle ; au XVI ème siècle, on ajouta de nouveaux vitraux, réalisés par l'artiste berruyer Jean Lecuyer. (Wikipédia)

5 août 2006

Menhir de la Chassagne

4 août 2006

Cham des bondons

3 août 2006

Vézelay, étude tellurique et symbolique

Roche des fées, Pierres enchantées, Pierre qui vire, dûment cimentée pour l'empêcher de pirouetter, sur laquelle on percha une statue de la Vierge avant de la flanquer d'un monastère.st_michel_bourges_le_puy_v_zelay_086__1600x1200_

Nous sommes en pays éduen, en Gaule chevelue, en terre druidique. Les moines ont bien tenté de ramener ce joli monde dans le giron ecclésial. Ils ont même cru y réussir. L'écrivain- paysan Henri Vincenot lisait dans les églises du coin une tout autre chanson: celle des compagnons maçons, héritiers du savoir druidique. Ceux-là savaient manier le nombre d'or et la corde à treize nœuds pour insuffler aux édifices sacrés leur science des énergies cosmiques, des courants telluriques irriguant les maisons de Dieu.

La basilique n'y échappe pas, bien au contraire. Pour qui voudrait s'adonner au déchiffrement des symboles cachés, sachez qu'elle en est toute truffée: ce serpent qui se mord la queue, au pied du premier pilier nord de la nef, ne figure-t-il pas les connaissances druidiques? Les marques des tailleurs de pierre, semées sur presque chaque mœllon, ne dessinent-elles pas l'équerre et le compas, instruments du Grand Architecte? l'hexagramme et la feuille de chêne des druides? Et ces spirales sculptées dans les plis compliqués du vêtement du Christ, au tympan du narthex, on les aurait mises là pour faire joli? Vincenot se plaisait à voir le dieu celte Lug dans ce Jésus aux mains immenses, bizarrement vierges de tout stigmate. Et puis il croyait à la vouivre, un courant tellurique qui traverserait le mont Scorpion, source du Bien et du Mal qui s'affrontent ici depuis la nuit des temps.(extrait d'un article de Marion Festraëts paru dans l'express)st_michel_bourges_le_puy_v_zelay_066__1600x1200_

L'abbaye de Vézelay, bien que vouée au culte de Marie-Madeleine, a possédé sa vierge noire et son dolmen.Il est fait mention de la vierge noire dans les "annales des croisades" et Saint Louis se serait agenouillé devant elle à la fin du mois de Septembre 1244. Elle était exposée dans la crypte.vezelay_003

Vézelay fut de tous temps un lieu initiatique. Les druides y ont bien sûr séjourné. Le dolmen marquait le noeud de courants telluriques. Il est toujours sur place, sous le côté droit de la crypte. Comme d'habitude, ainsi qu'à Chartres ou à Notre-Dame de Paris, on ne peut y acceder. Dans le livre de René et Claudine Bouchet, on peut trouver l'étude des courants d'eau, ainsi que dans le livre de  Georges Prat l'étude des différents courants telluriques.vezelay_007

On peut remarquer la position de l'ancien temple dédié à Mithra. Il nous est indiqué par une sculpture représentant une tête de taureau.

vezelay_004Une autre particularité de Vézelay est son appartenance à une série de bâtiments religieux représentant les différents emplacements des étoiles de la grande ourse. Les anciens initiés recherchaient les implantations stellaires où ils projetaient une constellation sur le sol et où chaque menhir ou dolmen figurait une étoile. Nous retrouvons celà dans le Puy de Dôme, avec les Notre-Dame ou bien avec les églises Lyonnaises représentant la constellation de la vierge.

La basilique est aussi un chemin de lumière...

vez1Les projections de lumière qui se meuvent au rythme du mouvement de la terre autour du soleil pour atteindre les points aussi particuliers à des instants aussi précis conduisent à l'évidence émerveillée que non seulement l'axe d'orientation de la nef mais aussi sa structure interne, cet espace limité par l'architecture et empli de lumière, ont été déterminés en tenant compte de la position de la terre par rapport au soleil; elles témoignent du vœu du bâtisseur d'établir la construction dans une relation avec le cosmos.(André Bouchard)

Au solstice d'été, quand le soleil culmine à midi, les dalles du centre de la nef sont marquées de taches de lumière dans un alignement d'une rigoureuse et constante précision.

Dans la basilique se trouvent des signes lapidaires compagnoniques. Sur une colonne, une feuille de chêne nous indique la présence de la tradition druidique, reprise et cachée par les initiés constructeurs et architectes du moyen-âge.vezelay_msm_bourges_st_bertrand_043vezelay_005vezelay_006

"Gilbert n'aurait jamais osé espérer cet honneur. Vézelay, pour le Bourguignon qu'il était, c'était La Mecque. Il y était venu avec son grand-père, en carriole, pour la sainte Madeleine, tous les 22 juillet de son enfance, et il se souvenait de son émerveillement lorsque, passé la montée du Crot, on attaquait la descente sur Saint Père et que, d'un seul coup, à la Montjoie, on découvrait le tertre sacré couronné de cette longue basilique, bloquée à chaque extrémité, par ses tours carrées, dressées très haut dans le ciel d'été. Le grand-pére, alors, arrêtait Cocotte et, debout, se découvrait noblement et criait : « Montjoie ! »
Le petit Gilbert d'alors, à peine conscient, se sentait pris d'une grande fierté et d'un grand respect. Jamais il n'auait osé espérer l'honneur de participer à cette inexprimable grandeur.

Ce qu'il vit là, et qu'il n'avait jamais vu, n'ayant jamais feuilleté un livre d'art depuis les pèlerinages de sa petite enfance, l'intimida tellement qu'il ne put dormir les trois première nuits.
Ces tourbillons de plis enchaînés les uns aux autres donnaient au Christ central un mouvement tellement majestueux que jamais Gilbert n'aurait osé les imiter. Il resta confondu devant ce rythme éblouissant de spirales. Toute une journée, il resta immobile dans le narthex et lorsqu'il ressentit véritablement un vertige, il ne put s'empêcher de penser à la Gazette. Oui, tous ces personnages dansaient ! Ils dansaient sous la conduite du plus grand d'entre eux, celui qui jaillissait de la mandorle. Les autres sautillaient, comme impatients de le suivre, mais lui tournait, dansant littéralement, sans qu'aucun doute fût possible.
Et tout à coup, à force de le regarder fixement, Gilbert le vit tourbillonner. Il lui avait suffit pour cela de fixer simultanément les deux spirales de plis : celle du genou et celle de la hanche. Les spirales secondaires, celle du coude gauche et celle de l'épaule droite, se mirent en mouvement à leur tour, comme des remous, dans une eau profonde, entrainant d'autres remous en sens inverse, créant de larges et lentes interférences, frangées de clapotis.
Oui, cette danse de pierre évoquait l'eau, le tourbillon de la vie. Ou plutôt elle était la vie et le mouvement du monde."

st_michel_bourges_le_puy_v_zelay_068__1600x1200_

st_michel_bourges_le_puy_v_zelay_073__1600x1200_"L'ingénieur s'avançait sur le plateau. La Gazette prit son air cafard et s'approcha du tympan. il se mit à caresser l'admirable main, la grande belle dextre du Christ en gloire, le danseur divin. Puis, l'ayant considérée avec un grand respect, il se pencha, et, pieusement, baisa la paume, longuement.
- Que faites-vous là, monsieur ? lui demanda l'ingénieur.
- Voyez mon fils, je répond à l'invitation qui m'est faite de glorifier la main humaine !
- La main ?
- Oui. Celle-ci est la première qui fut placée au départ sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, celui qui passe par Neuvy-Saint-Sépulchre et Orthez. On la retrouve partout sur le chemin des étoiles...
- Et où voyez-vous qu'il faille lui accorder un respect particulier, monsieur ?
La Gazette toisa l'autre, qui était presque deux fois plus grand que lui.
- Parce que partout, elle est représentée disproportionnée !
- Naïveté ! Maladresse ! lança l'ingénieur avec un maigre sourire de doute.
- Je sais que la science officielle invoque la maladresse des autres chaque fois qu'elle ne comprend pas. Mais je vous le demande, monsieur, les gens qui ont construit cet édifice étaient-ils des manchots ?
- Certainement pas. st_michel_bourges_le_puy_v_zelay_071__1600x1200_
- Alors pourquoi ont-ils représenté cette main, par ailleurs parfaite, deux fois plus grosse qu'elle ne devrait être ?
- Je ne me suis jamais vraiment posé la question.
- C'est un tort, mon fils. Tout ce que l'on fit à cette époque est intentionnel. tout est question, ici, et tout est réponse, et si une main est deux fois trop grosse, c'est qu'on a voulu dire quelque chose!
- Diable, vous m'intéressez, monsieur. Et qu'a-t-on voulu nous dire ?
- Que tout est fait par la main, que tout procède d'elle. Sans la main, pas de cathédrale... pas d'automobile non plus !
Il se fit un silence.
- C'est une grande leçon d'humilité que donne le tympan de Vézelay à l'intellectuel, en vérité ! ajouta la Gazette."

Extraits du "pape des escargots" de Vincenot...http://users.swing.be/pem/vinc_vezelay.html

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2 août 2006

Vézelay, la basilique

Toujours quand je m'approche d'un haut-lieu, un milan vient me souhaiter la bienvenue...Cette fois, ils étaient plusieurs, je ne les ai pas tous sur la photo...vezelay_msm_bourges_st_bertrand_002

L'histoire de l'abbaye et de la ville de Vézelay est longue et importante. Les origines se trouvent dans la vallée de la Cure au pied de la colline, à l'emplacement du vieux village de Saint Père, où l'existence d'un temple païen et d'un oratoire Saint-Jean-Baptiste est connue depuis longtemps. L'abbaye de Vézelay trouve son origine avec la fondation vers l'an 858 d'un monastère de femmes moniales dans la vallée, par le comte Girard de Roussillon et sa femme Berthe. Le couvent obtient la protection directe du pape en 863. Quelques années après, le couvent est détruit par les Normands et on décide de le déplacer sur la haute colline voisine, plus facile à défendre. Ici est alors créé un nouveau monastère bénédictin d’hommes, dirigé par l'abbé Eudes, avec des moines venus probablement d’Autun. Le monastère s'entoure d'une enceinte et est dédié à Saint-Pierre, Saint-Paul et Sainte-Marie. Une première église carolingienne est consacrée en 878. Un incendie au début du Xème siècle nécessite des restaurations. L'abbaye devient de plus en plus importante après l'arrivée des reliques de Sainte-Maire-Madeleine, venues du Provence et confirmées vers 1050 par le pape. L'abbatiale est alors dédiée à Sainte-Marie-Madeleine. vezelay_msm_bourges_st_bertrand_023

La façade de la basilique est composite, mutilée et restaurée, datant du XII ème au XIX ème siècle.  Sa construction achevait la grande abbatiale romane. Les trois portails de l'étage inférieur sont de cette époque, mais les sculptures et tympans romans mutilés au cours de l'histoire ont disparu.

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Le grand portail central possède un tympan au Jugement Dernier sculpté en 1856. Le grand Christ en Majesté, le linteau, les voussures et le trumeau sont tous de cette époque moderne et remplacent les sculptures romanes partiellement conservées au musée de l'abbaye. Les deux portails latéraux sont plus modestes. 

Quelques chapiteaux datent du XII ème siècle, les autres sont des copies modernes. La partie centrale de la façade est occupée par un pignon du milieu du XIII ème siècle avec plusieurs statues du Christ, de la Vierge, d'anges et de saints. Le pignon est flanqué des bases des deux tours, aux arcatures du XII ème siècle, seule la tour sud est achevée. C'est la Tour Saint Michel dont l'étage supérieur est du XIII ème siècle,  restauré par Viollet le Duc qui a construit la balustrade au XIX ème siècle.

le grand narthex, ajouté vers 1140-1150 comme espace d'accueil pour les pèlerins, lieu de rassemblement et de préparation

VEZELAYnar2 est doté de sculptures romanes qui sont parmi les plus belles qui soient: une collection de chapiteaux complémentaires à ceux de la nef, mais surtout les trois portails qui s'ouvrent sur la nef. Le portail central est la gloire de Vézelay et l'un des plus beaux portails romans en France. L'ensemble d'une richesse énorme est sculpté vers 1125-1130 et représente le miracle de la Pentecôte, avec l’envoi des Apôtres autour du Christ en Majesté. Son corps majestueux occupe le mandorle, ses mains envoient des rayons aux têtes des douze apôtres. La scène est entourée par huit compartiments où sont sculptées plusieurs scènes de saints et peuples variés.VEZELAYchrist

Le large linteau sous le tympan est peuplé par des personnages étranges: on remarque des scythes, le monde romain, les macrobii, les Pygmées et les Panotii avec leurs oreilles démesurées.

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Il est supporté par le trumeau où la figure de Saint-Jean-Baptiste fut mutilée à la Révolution. Deux rangées de voussures entourent cet ensemble: la première est composée de 29 médaillons contenant les Signes du Zodiaque et les Travaux des Mois; la deuxième est sculptée de palmettes. Sur les chapiteaux on peut reconnaître Adam et Eve chassés du paradis terrestre, une Faunesse et un oiseau fabuleux.

Après le narthex, on continue avec la grande nef, dont l'architecture est antérieure. C'est sans doute la plus belle partie de la basilique: une merveille romane, construite entre 1120 et 1140, pénétrée par une lumière abondante et mystique. vez1

Plus encore que le narthex, la nef est remarquable par ses chapiteaux romans. Les sculptures sont datées de 1125-1140. Sur l'ensemble de 100 chapiteaux de la nef, 8  sont remplacés au XIX ème siècle par des copies et 25 sont sculptés de feuillages et motifs floraux. Les autres chapiteaux sont historiés et on peut y découvrir la bible en pierre, un monde médiéval plein de mystères.vezelay_msm_bourges_st_bertrand_047

Le choeur et le transept sont construits à la fin du XII ème siècle dans le nouveau style gothique primitif après l'incendie en 1165 qui détruisit le choeur roman des années 1100. Cette partie de l'église est très lumineuse et s'oppose à la nef romane par son style très différent.VEZELAYcr

Sous le choeur se trouve la crypte où sont conservées les reliques de Sainte-Madeleine. Elle conserve les vestiges d'une première crypte de l'abbatiale carolingienne du IX ème siècle: le petit espace voûté en berceau sur le côté ouest de la crypte, où est conservée la chasse des reliques, serait de cette époque. st_michel_bourges_le_puy_v_zelay_075__1600x1200_La crypte actuelle fut construite après l'incendie de 1165 dans un style mi-roman, mi-gothique. Les voûtes d'arêtes des 7 travées sont portées par des colonnes monolithes aux chapiteaux lisses. Quelques fresques du XIII ème siècle y sont conservées, dont un Christ en majesté.

Autrefois, un ensemble important de bâtiments monastiques se trouvait au flanc sud de l'église autour d'un cloître central. Ces constructions furent en grande partie détruites après la Révolution. Aujourd'hui ne subsiste que le bâtiment des moines contre le transept de l'église. Le rez-de-chaussée de ce bâtiment date de la deuxième moitié du XII ème siècle et se compose de deux salles romanes. La plus importante est la salle capitulaire, aujourd'hui chapelle du Saint-Sacrement, restaurée par Viollet le Duc. On y trouve un médaillon de Saint Michel terrassant le dragon... st_michel_bourges_le_puy_v_zelay_067__1600x1200_

La salle suivante  est également voûtée d'ogives, elle ne se visite pas. Ce bâtiment était à l'origine flanqué au côté ouest du cloitre, reconstruit au XIII ème siècle puis détruit à la fin du XVIII ème siècle siècle.  L'emplacement du préau du cloître est clairement visible et un puits y est encore conservé. Ici se trouve sous terre une citerne d'eau romane, importante mais inaccessible, à deux nefs en berceau porté par neuf colonnes. Contre le mur latéral de la basilique sont déposées depuis 1851 les grandes pierres de l'ancien tympan de la façade. ( Eduard Van Boxtel, site sur l'art roman)

2 août 2006

La croix de Vézelay

Beaucoup de visiteurs peuvent passer à côté d'une petite merveille, la croix de Vézelay, située aux pieds de la colline. Il suffit, devant la façade de la basilique, de prendre sur la gauche en direction d'une chapelle du XII ème siècle.

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La pente est périlleuse... Mais l'on est récompensé, au bout du chemin, par la vison de grosses pierres empilées les unes sur les autres sur lesquelles une immense croix est posée. Et quand on a fait le tour de la croix, on peut apercevoir les belles cupules creusées dans la pierre. Elles sont en fait plus de la taille de bassins.

En ce lieu, moins de bruit, moins d'agitation, moins de pelerins... Et pourtant! La vibration est énorme!

vezelay_msm_bourges_st_bertrand_055vezelay_msm_bourges_st_bertrand_056vezelay_msm_bourges_st_bertrand_059

2 août 2006

Les alentours de Vezelay, Saint-Père

vezelay_msm_bourges_st_bertrand_017Au coeur de la Bourgogne, en plein pays celtique et druidique, Vézelay apparaît comme l’un des plus prestigieux sites de la connaissance, en enseignant les grandes lois de la vie du cosmos

A proximité du site de Vézelay, à Druyes, nous trouvons une grotte profonde, actuellement obstruée, qui était appelée « la cave aux fées » et dont l’origine et l’utilisation remontent à une époque fort ancienne. A Saint Père, nous découvrons le site des fontaines salées dominées par trois éperons de granit.

Le site des Fontaines Salées se situe au sud de Vézelay, sur la rive droite de la Cure et à deux kilomètres de Saint-Père-sous-Vézelay. Naturellement remarquable par son eau minérale, radio-active, chlorurée et effervescente, ce site a été occupé dès l’Age du Bronze final (à partir de 1200 av. JC) comme semble l'attester la nécropole à incinération au sud-ouest des thermes, ou plus probablement du Néolithique.

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On a daté du premier Age du Fer ( - 900 av. JC) des cuvelages en chêne destinés à garnir une vingtaine puits de captage d'eau salée.

Une autre phase d’occupation s’étend depuis la fin du second Age du Fer (avant l’invasion romaine) jusqu’à la fin de la période romaine.

C’est de l’époque gauloise que date une curieuse installation, certainement de caractère religieux. Le centre est occupé par un bassin carré de 1,40 m de côté, dallé au fond et sur le pourtour. L’eau gazeuse et salée, qu’avaient recueillie à une époque antérieure des cuvelages de chêne, y remonte. Le bassin est entouré par un anneau ellipsoïdal d’argile tassée, qui rend l’installation étanche. L’espace consacré est enclos par une enceinte circulaire double exactement centrée sur le bassin. Entre les deux cercles de l’enceinte courait une chaussée dont la bordure intérieure devait être un mur assez haut.

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L’enceinte a été supprimée sans doute par l’agrandissement des thermes au IIème siècle. Le bassin carré a continué, malgré des réaménagements ultérieurs, à recevoir des offrandes. Ce sanctuaire gaulois, avec son bassin sacré et sa piscine était consacré aux divinités des sources.

Au XV ème siècle, après l’établissement du grenier à sel de Vézelay, les moines font combler tous les captages afin de contraindre les habitants de la région à acheter leur sel. Le site sera plus tard arasé et comblé par des opérations de remblai qui se poursuivront jusqu'au XVIII ème siècle en raison de la lutte impitoyable que livrait le pouvoir aux trafiquants de sel.

saint_p_reLa petite église de Saint-Père, commencée en 1200 et terminée en 1455, a connu tous les stades de l'évolution du style gothique.saint_pere1 Elle devint église paroissiale au XVI ème siècle, remplaçant l'église Saint Pierre(d'où le nom du village) incendiée en 1567 lors des guerres de religions et jamais reconstruite. Autre lieu hautement sacré,"l'espérance", le restaurant de Marc Meneau...(Avis personnel, bien sûr...)Serge_gainsbourg_1

Serge Gainsbourg connaissait bien Saint-Père, il y passa de nombreuses journées sur la fin de sa vie.(grand homme, avis personnel bien-sûr...)

vezelay_msm_bourges_st_bertrand_004Non loin, la commune de Pierre-Perthuis est composée de 2 hameaux de part et d’autre de la Cure : Pierre-Perthuis et Précy-le-Moult. En suivant le sentier pédestre, en aval de la rivière, le site de la « Roche percée » qui a donné son nom au village, est une arcade d’arkose naturelle de 6 mètres de haut tapissée en surface par une riche flore de montagne. Bel endroit, reposant, avant d'arriver à la colline inspirée.

10 juillet 2006

Rosslyn (Ecosse)

Je remercie la providence de m'avoir permis de visiter ce lieu avant l'engouement du à un certain livre sorti depuis....

 

05_08_62__1600x1057_La  Rosslyn chapel (anciennement nommée Collégiale Saint-Matthieu) est une église qui fut construite au XVe siècle dans le village de Roslin, dans le Midlothian en Écosse.

 

 

 

 

 

rosslyn2Elle fut dessinée par William Sinclair (orthographe alternative Saint-Clair) de la famille Sinclair, une famille noble écossaise descendant des chevaliers Normands de Saint-Clair et, selon la légende, liée aux Chevaliers du Temple. La construction de la chapelle commença en 1440 – bien que la date officielle de fondation soit 1446 – et s'acheva quarante ans plus tard.(Wikipédia)

 

 

 

 

 

 

 

 

05_08_64__800x1200_05_08_66__804x1200_Les fouilles réalisées au XIXe siècle suggèrent que la chapelle faisait partie autrefois d’un ensemble plus grand, dont la construction aurait été interrompue à la mort de William Sinclair.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

05_08_65__803x1200_Cependant certains auteurs émettent la théorie selon laquelle le mur ouest de la chapelle serait en fait une représentation du mur des lamentations de Jérusalem et qu’il fait donc partie de la structure comme élément de décoration, plus qu’être une preuve de la volonté d’extension de l’église, ce qui lui aurait donné les dimensions d’une cathédrale. Ajoutons que la chapelle de Rosslyn ressemble beaucoup au chœur est de la cathédrale de Glasgow.

 

 

 

 

 

 

 

05_08_63__1600x1052_La chapelle est connue pour deux de ses piliers : le pilier de l'apprenti et le pilier du maitre, de chaque côté du pilier de l’Artisan. Ces deux piliers ont des sculptures différentes.

 

 

 

 

 

rosslyn1La légende veut que le maître maçon entamma la réalisation de ce qu'on nomme aujourd'hui le pilier de l'apprenti, jusqu'au jour où se sentant incapable de le terminer, il part en voyage d'études à Rome afin d'améliorer ses compétences. Pendant son absence, son apprenti termina lui-même l'oeuvre, ce qui déclencha la colère du maître-maçon qui tua l'apprenti.

 

 

 

rosslyn3Je ne peux vous donner le ressenti des courants cosmo-telluriques, ne sachant même pas à l'époque qu'ils puissent exister... Mais en regardant les photos, je m'aperçois qu'il y a un bien bel exemple de Moïse cornu... Je me souviens juste d'avoir le sentiment, dans la crypte, qu'un autre endroit était caché derrière les murs.

 

 

 

 

 

 

 

rosslynWallace-Murphy et Hopkins ont été les premiers à écrire sur ce lieu:

 

 

 

 

" Ce qui est en haut et comme ce qui est en bas ", disait Hermès Trismégiste. Cette célèbre maxime en tête, Tim Wallace-Murphy et Marilyn Hopkins sont partis sur les traces des plus grands mystiques de l'histoire spirituelle européenne, des néo-platoniciens aux templiers, des gnostiques aux francs-maçons, des cathares aux bâtisseurs de cathédrales, tous membres d'une informelle confrérie initiatique du Graal. Or, c'est en Egypte qu'ils trouvent la clé de l'une des plus formidables révélations de ce siècle : depuis la nuit des temps, des sanctuaires - des oracles - ont été construits et fréquentés en des lieux de pouvoirs fonctionnant comme d'authentiques centres d'énergie, des chakras terrestres. Après l'Egypte, les auteurs découvrent qu'il en était de même en Europe. L'un après l'autre, ils retrouvent ces chakras géographiques - logiquement au nombre de sept comme les chakras du corps humain - chacun sous l'égide d'une divinité planétaire.

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Chacun de ces points de force a fait l'objet d'un culte ancestral et son emplacement est encore marqué par la présence de certains des plus envoûtants sanctuaires : Saint-Jacques de Compostelle, Toulouse, Orléans, Chartres, Paris, Amiens et la moins connue mais non moins inspirante et puissante chapelle écossaise de Rosslyn. En somme, l'itinéraire médiéval du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Pour mieux appréhender le mystère de l'authentique pèlerinage initiatique, les deux auteurs empruntent à leur tour - avec le lecteur - cette route, revivant l'initiation ancienne en redécouvrant, étape après étape, la symbolique des lieux. Ils ressentent dans leur être la manifestation des chakras terrestres sur leurs propres chakras. " Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ". Ainsi est résolue l'énigme dissimulée dans la symbolique extraordinaire de la chapelle de Rosslyn et dans la configuration même de ces sept lieux de pèlerinage : la date de l'Apocalypse, la Révélation ultime.

 

 

 

 

10 juillet 2006

Pierres levées (Ecosse)

C'est ici que, n'ayant plus les noms des sites, je ne puis vous donner plus de renseignements.... Juste les photos de ces merveilles, avec la certitude qu'ils sont aussi des lieux sacrés.

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Ecosse3

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