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lieux sacrés

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27 août 2008

Santa Maria in Cosmedin, historique

Santa_Maria_in_Cosmedin_19L'église Santa maria in Cosmedin (Sainte-Marie en Cosmedin) est située sur la Piazza Bocca della Verità, berceau de l'antique cité de Rome, près du Tibre où s'était installé le premier port de Rome, le Portus. A l'est de la place se situait le marais où, selon la légende, la louve recueillit les enfants Rémus et Romulus, neveux du roi Alba qui les avait fait jeter dans le Tibre.
A cet endroit, situé à 100 mètres du Circus Maximus, s'implanta le Forum Boarium, le marché aux bovins, formé par la petite plaine qui relie les trois collines sur lesquelles naquit Rome : le Palatin, l'Aventin et le Capitolin. C'était un lieu de transbordement des marchandises remontées en bateau d'Ostie jusqu'au port. Un temple consacré à Hercule (qui avait récupéré les boeufs volés par le géant Cacus), l'Ara Maxima Erculis Invicti, ainsi qu'un temple dédié à Cérès, furent érigés à cet endroit, destiné à devenir le siège du praefectus annonae, responsable de l'approvisionnement en céréales de la ville de Rome.
Au VIème siècle, une "diaconie", organisme composé de laïcs et de religieux qui se substituèrent à ceux de l’Empire, et dont la fonction consistait à fixer le cours du blé et à le distribuer, souvent aux plus démunis, s'installa dans les bâtiments en ruine. Le bâtiment était pourvu d’un oratoire qui prit place parmi les pièces réservées aux magasins.





Santa_Maria_in_Cosmedin_7Au VIIIème siècle, en 782, après son agrandissement demandé par le pape Adrien 1er, le bâtiment fut donné à la communauté chrétienne grecque, fuyant Byzance et les persécutions iconoclastes promues par les chrétiens qui croyaient que représenter des images de Dieu, de la vierge ou des saints était un péché. Ceux-ci comme les autres colonies étrangères de Rome, se groupèrent en schola (école) : l'édifice fut alors transformé et prit le nom de Santa Maria de Schola Græca. L'église fut agrandie, selon l'architecture byzantine, par l'ajout d'une abside dans le prolongement de chacune des trois nefs.



Santa_Maria_in_Cosmedin_40Elle reçut à ce moment là le nom de Cosmedin, dont l'origine n'est pas certaine : du grec "kosmelikos", relatif à la parure, à l'ornement ou aux cosmétiques, renvoyant ainsi à la richesse de la décoration et à la lumière,  ou du nom du monastère "Kosmidion" de Constantinople.

L'église fut partiellement détruite lors du sac de Rome par les Normands en 1084. Elle fut restaurée entre 1118 et 1124 par les papes Gélase II et Callixte II, qui rajoutèrent le porche, le campanile roman en briques rouges et les très belles décorations de style cosmatesque à l'intérieur.

L'église fut donnée en 1432 par le Pape Eugène IV aux bénédictins du Monte Cassino. Tombée en ruines, elle fut restaurée dans le style rococo par Giuseppe Sardi en 1718. Au XIXème siècle, entre 1894 et 1899, heureusement, une dernière restauration effaça tout ces ajouts inutiles et l'on peut donc admirer l'aspect que devait certainement avoir l'église entre le VIIIème et le XIIIème siècle.

Son actuel recteur est  Mgr Mtanios Haddad, archimandrite de l'Eglise catholique grecque melkite.

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27 août 2008

Santa Maria in Cosmedin, l'extérieur

Santa_Maria_in_Cosmedin_12La façade en brique rouge datant d'Adrien 1er possède un avant-porche, le prothyron, soutenu par quatre piliers de granit rouge, et un atrium à 7 arcades surmontées de 7 fenêtres. Sur la droite s'élève le clocher de style roman, érigé par Gélase II : haut de 34,20 mètres, il comporte 7 étages, dans lesquels s'ouvrent des rangées de fenêtres à 2 puis 3 arcs, ce qui donne 58.














Santa_Maria_in_Cosmedin_13Sous l'atrium se trouve le monument funéraire du prélat Alfanus qui s'occupa des restaurations de l'église au XIIème siècle. C’est sous l’atrium aussi que se trouve la  Bocca della Verità, la bouche de la vérité.











Santa_Maria_in_Cosmedin_5C'est à cause d'elle, ou grâce à elle, suivant les différents points de vue, que des files incessantes de touristes se font débarquer des cars afin de prendre la photo géniale de leurs connaissances mettant la main à l'intérieur de sa bouche. La légende rapporte que celui qui ment se fait mordre. Je n'ai jamais vu personne sortant sa main en criant, et pourtant les menteurs sont légion...














Santa_Maria_in_Cosmedin_6Basta. C'est un beau disque de marbre antique, de 1,66 mètre de diamètre, sur lequel est sculpté le visage d'une divinité, Neptune ou un des Tritons, fils de Neptune et d'Amphithrite. C'est sans doute une bouche d'égoût de l'ancien Cloaca Maxima, ou bien le dessus d'un puits.

27 août 2008

Santa Maria in Cosmedin, l'intérieur

Santa_Maria_in_Cosmedin_20Malheureusement, la plupart des touristes venus place de la Bocca de la Vérità ne rentrent pas à l'intérieur de cette merveille d'église. Pourtant, c'est l'une des seules, avec San Clemente et Santa Maria in Aracoeli, qui vibrent encore de l'énergie puissante accordée aux hauts-lieux.
















Santa_Maria_in_Cosmedin_18Conservée dans sa simplicité primitive du VIIIème siècle, elle présente un plan basilical à trois nefs.

1- Façade
2- Portique
3- Nef centrale
4- Sacristie
5- Chapelle du chœur
6- Schola cantorum
7- Entrée de la crypte
8- Autel majeur
9- Abside
10-11 Absidioles
12- Chapelle de la confession
13- Chapelle de Saint Jean de Rossi
14- Baptistère





Santa_Maria_in_Cosmedin_21On y retrouve les éléments essentiels du décor des églises primitives : le presbytérium, réservé aux prêtres, ainsi que la Schola Cantorum, espace réservé aux chanteurs, séparé des fidèles par une balustrade derrière laquelle s'élève un autel surmonté d'un baldaquin de style gothique florentin, œuvre de Déodat Cosma, troisième fils de Cosma le jeune (1294).















Santa_Maria_in_Cosmedin_31Sous ce dais gothique de la fin du XIIIème siècle, une baignoire de porphyre orange sombre sert d'autel depuis 1123. On peut imaginer qu'un riche citoyen byzantin, ou un citoyen de la Rome impériale, ait pris des bains parfumés dans ce futur autel chrétien.
Derrière l'autel, la cathèdre ou trône épiscopal, surélevée de trois marches, est une oeuvre d'Alfano, du XIIIème siècle. Les accoudoirs du siège représentent deux lions, le dossier en marbre est surmonté d'un disque en porphyre rouge.
















Santa_Maria_in_Cosmedin_4A droite de la Schola s'élève le cierge de Pâques, ainsi que le pavement aux décors géométriques, les deux travaillés par les Cosma, nom générique donné aux marbriers, sculpteurs, ornementistes romains du XII et XIIIème siècles.
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Santa_Maria_in_Cosmedin_22La nef centrale, la plus large, est séparée des deux nefs collatérales par des colonnes de marbre. Un plafond plat en bois, typique des basiliques byzantines, la couvre. Les peintures situées juste sous le plafond sont du XIIème siècle.

Dans la nef de gauche, près de la porte et dans la sacristie, les grandes colonnes à chapiteaux corinthiens prises dans les murs sont  encore dans leur position d'origine, appartenant au siège du praefectus annonae qui s’étendait transversalement sur la moitié de l’église actuelle.
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Santa_Maria_in_Cosmedin_21Du VIIIème siècle, époque du pape Adrien Ier, il reste le chœur à 3 absides parallèles, dérivé du plan des églises orientales.
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Santa_Maria_in_Cosmedin_39L'accès à la sacristie se fait par le couloir de droite. Dans la sacristie se trouve une mosaïque du VIIIème provenant de l'oratoire de l’originelle basilique Saint Pierre. Elle fut comanditée par Jean VII en 706 et représente l'Epiphanie, avec Marie tenant l'enfant sur ses genoux, et un des mages offrant son présent. Les autres pièces de la mosaïque sont conservées au Vatican et un fragment à l'Uffizi de Florence.













Santa_Maria_in_Cosmedin_41Dans la chapelle du Choeur ou de la madone, construite en hiver 1686, est conservée  une image de Theotokos, la mère de Dieu, du XIVème siècle. Elle était posée avant dans l'abside, et on lui attribue plusieurs miracles.

















Santa_Maria_in_Cosmedin_28Santa Maria in Cosmedin abrite aussi les reliques d'un certain... Saint Valentin, martyr romain.  La fête de la Saint Valentin fut instituée pour contrer la Lupercalia, fête païenne donné le jour de la fertilité et dédiée à Lupercus, dieu des troupeaux et des bergers, et Junon, protectrice des femmes et du mariage romain. Tiens, pas loin du dieu des bovins et de Cérès on dirait.
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http://www.rome-passion.com/santa-maria-in-cosmedin.html
http://www.voix-nomades.com/carnets-voyages/voyager-id-3710_Rome___Sainte_Marie_in_Cosmedin.html
http://www.italie1.com/santa-maria-in-cosmedin-rome-6327.html

27 août 2008

Santa Maria in Cosmedin, la crypte d'Adrien

Santa_Maria_in_Cosmedin_32Le sens du mot Krypte, dérivé du grec qui signifie "cacher, occulter", prend ici toute son ampleur. Il a fallu que je me faufile, en prenant garde que personne ne me voie, afin d'y accéder. Point de gardiens en vue, sauf peut-être de ceux qui ne sont pas humains. 
















Santa_Maria_in_Cosmedin_33La crypte est composée, à l'image de l'église du dessus, de trois nefs séparées par 6 colonnes, avec des chapelles latérales. La base des colonnes est enchâssée profondément dans le sol. Un petit autel dans la nef centrale est creusé dans une colonne romaine, fragment de l'Ara Maxima Herculis, et contient les reliques de sainte Cirille. Il est surmonté d'une mosaïque du VIIIème siècle.








Santa_Maria_in_Cosmedin_34La crypte est connue sous le nom de crypte d'Adrien, en l'honneur du pape qui demanda sa restauration. Elle date du IIIème siècle, époque des persécutions de Dioclétien, quand les premiers chrétiens décidèrent de profiter des fondations du temple païen de Cérès qui se trouvait ici, pour y édifier une petite église secrète. Des bouts de pierre, qui ressortent sur le revêtement du mur sont les restes du temple.

21 août 2008

Alba Augusta Helviorum

Alba_la_Romaine_5Installée sur une voie de communication reliant la vallée du Rhône au Massif Central, au pied du Coiron, Alba, capitale du peuple des Helviens, se situe dans une plaine sur 30 hectares.

l’Helvie correspondait à peu près au sud du département de l’Ardèche.










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Pline l’Ancien relate, en 65 de notre ère, dans l’Histoire Naturelle, l’invention d’un cépage de vigne par les Helviens : "A Alba Helvienne de la province de Narbonnaise, a été inventée une vigne perdant sa fleur en un jour et pour cela très robuste. On l'appelle Carbunica et maintenant toute la province la plante". Ce texte atteste de la présence de la vigne en Helvie à cette époque.





Alba_la_Romaine_32Alba Augusta Helviorum s'organise en réseau de rues perpendiculaires orientées nord-sud/cardo et est-ouest/decumanus. Ville ouverte, sans mur d'enceinte, la cité a en son coeur le centre monumental regroupant un vaste ensemble de bâtiments à vocation administrative, civique, religieuse et économique autour de son forum. Les limites de la ville sont marquées par les nécropoles telles que Saint-Pierre et par le sanctuaire de Bagnols.







Alba_la_Romaine_2De son habitat, on connait deux formes. Une luxueuse, la domus, construite en matériaux nobles, qui s'organise autour d'une cour centrale à portique avec mosaïques, thermes privés et jardins. La domus « Pinard » (ça ne s'invente pas...) a livré 8 mosaïques dont une représentant des poissons et des mollusques d’eau douce. La seconde, plus populaire, est construite en matériaux périssables : bois, terre, et peut recevoir une activité artisanale ou commerciale. Son apogée se situe au IIème siècle après notre ère, période où le centre monumental se développe.




Alba_la_Romaine_36À la chute de l'empire Romain, Alba fut détruite par les Vandales et dépossédée du titre de capitale et de siège de l'évêché au profit de Viviers. La ville est abandonnée. L’ancienne cité devient une petite agglomération située à l’emplacement du village actuel, construit sur un dyke volcanique. Diverses seigneuries se sont ensuite implantées à Alba : le château fut aux mains de la maison d'Aps, puis des Adhémar et La Baume-Suze. Celle d'Aps donna son nom à la ville jusqu'en 1903, date à laquelle la commune reprit son nom antique, auquel fut ajouté « la Romaine » en 1986.

Pour voir la carte, cliquer ici.

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21 août 2008

Le théâtre

Alba_la_Romaine_42L'édifice se situe à la limite est de la ville, sur le ruisseau du Massacre. je ne connais pas l'histoire de ce ruisseau, et pourquoi il porte un nom si peu amène : il semble pourtant si paisible...
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Alba_la_Romaine_13Le premier théâtre, plus petit, n'enjambait pas le ruisseau. Par la suite, le ruisseau fut canalisé. C'est au IIème siècle, période faste de la cité, que l'on doit le troisième théâtre. Il se monumentalise, et se développe sur les deux rives du ruisseau.
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Alba_la_Romaine_39Sur la rive droite se localise l'espace recevant le public : la cavea et l'orchestra. L'espace scénique enjambe le ruisseau alors que le mur de scène et le portique se situent sur la rive gauche.
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Alba_la_Romaine_40L'histoire du théâtre correspond aux temps forts de l'urbanisation d'Alba. Il est un point de repère essentiel pour la romanisation et l'évolution de la ville gallo-romaine.
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Alba_la_Romaine_6Sa capacité est estimée à 3 000 places, plus qu'au théâtre de Fourvière !

21 août 2008

L'édifice économique et religieux

Alba_la_Romaine_20Il se situe sur le point culminant du centre monumental. Construit sur un terrain en pente, il nécessite l'apport de remblais. Le bâtiment se compose de 4 ailes entourant un jardin avec un bassin central. Dans un premier état, 3 ailes à portique s'ouvrent sur le jardin. la partie est ferme l'édifice par un simple mur de clôture. Trente à quarante ans plus tard, elle se transforme également en aile à portique.






Alba_la_Romaine_15A l'ouest, l'exèdre monumentale s'axe dans le prolongement du bassin. Elle est épaulée de salles annexes servant de contreforts.

Sa fonction pourrait être liée à la vie économique et religieuse d'Alba en rapport avec les collèges-associations professionnelles. Une inscription retrouvée en réemploi dans un autre quartier de la cité en nomme quatre : les drapiers-marchands, les ouvriers-charpentiers, les bateliers et les fournisseurs de bois.





Alba_la_Romaine_7L'implantation de l'édifice en bordure du cardo occidental indique son lien avec l'ensemble architectural du sanctuaire de Bagnols.

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21 août 2008

Le quadriportique

Alba_la_Romaine_16Le monument se compose de 4 ailes à portique enserrant un grand jardin avec deux bassins. le portique s'ouvre sur des exèdres semi-circulaires ou rectangulaires de différentes tailles.

Juqu'au milieu du IIème siècle, l'exèdre monumentale est à l'est. Elle se compose d'une grande salle voûtée avec une banquette latérale habillée de mortier de tuileau.



Alba_la_Romaine_33Une piscine est orientée dans son axe au centre du jardin.

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Dans la seconde moitié du IIème siècle, un bassin d'agrément vient completer un nouvel agencement.

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Alba_la_Romaine_35Quant aux deux bâtiments localisés au sud, ils se rattachent au forum. Ils appartiennent à son area sacra, c’est-à-dire l’espace du forum qui complète la grande place publique.

21 août 2008

Le temple monumental

 

Alba_la_Romaine_31Cet édifice du IIème siècle est orienté à l'ouest par un escalier à 5 marches. Le plan en est simple et évoque un temple : un vestibule, le pronaos, s'ouvre sur une grande salle, la cella.

A l'intérieur, face à l'entrée, se situe une niche semi-circulaire. Les sols sont de marbre et les murs décorés d'enduits peints et de céramique.

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Alba_la_Romaine_30Après l'abandon de la ville, une activité agricole, au VIème siècle, réoccupe une partie de l'édifice. L'espace intérieur comprend un foyer et deux bassins surélevés.

21 août 2008

Le sanctuaire impérial

Alba_la_Romaine_29Situé à l'extrémité nord de la ville, le sanctuaire de Bagnols est édifié sur terrasses.

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Alba_la_Romaine_27Succédant à un sanctuaire gaulois, la mise en place du sanctuaire impérial se fait progressivement entre les années 10 et le début du IIème siècle.







Alba_la_Romaine_23Le sanctuaire se compose d'édifices et d'espaces de circulation orientés à l'est. C'est autour du temple axial, pièce maitresse, que s'organisent les édifices. Un quadriportique se met en place devant lui, au même niveau.








Alba_la_Romaine_24Il enserre une grande cour au sein de la quelle on édifie le fanum : temple de tradition gallo-romaine et un temple de plan classique sur un podium.






Alba_la_Romaine_22Au IIème siècle, le sanctuaire subit une phase de restructuration : création d'une voie de circulation reliant le sanctuaire au centre monumental, construction d'un escalier monumental permettant de descendre dans le quadriportique, mise en place de deux cours encadrant le temple axial et installation d'un grand bassin à l'est.

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Alba_la_Romaine_1La statue de l'empereur, découverte dans le temple axial, atteste la pratique du culte impérial à Bagnols. En 1992, la statue de l’empereur divinisé y a été retrouvée, ainsi que d’autres fragments qui portent à 8 le nombre de statues honorées au sein du sanctuaire.

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