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31 août 2011

Notre-Dame de Baffie



Saint_Germain_Laval_Notre_Dame_de_Baffie_17Remplaçant l’ancienne déesse celte, la statue, volée en décembre 1997, possédait bien toutes les caractéristiques des vierges noires. Datant du XIIe siècle, elle était de la même veine que les vierges auvergnates, en majesté, l’enfant sur les genoux.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Germain_Laval_Notre_Dame_de_Baffie_19Elle était sculptée dans du bois de genévrier, probablement issu de Phénicie. Le voile sculpté autour de son visage devait se déployer en plis concentriques sur son torse et ses bras et se prolonger par une tunique, comme ses sœurs de Vauclair et de Gervazy. Les visages sont graves, celui de l’enfant porte des traits d’adulte.

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Germain_Laval_Notre_Dame_de_Baffie_21C’est au XVIe siècle que l’ancienne statue fut mutilée. Un nouveau corps fut alors refait grossièrement, sur lequel on colla les deux têtes, et que l’on cacha par un vêtement. De Vierge en majesté, elle devint vierge debout. Il nous en reste heureusement une vieille photo.

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint_Germain_Laval_Notre_Dame_de_Baffie_18Passons aux légendes. Comme beaucoup de Vierges noires, la première parle de saint Louis la rapportant des croisades en 1254 et l’offrant à Guillaume de Baffie. Il me semble qu’il a du trainer derrière lui un plein chariot de statues le pauvre homme.

 La deuxième raconte l’histoire d’un ménétrier (musicien des fêtes de village) qui, voulant chanter devant la Vierge, ne put que jouer de son violon puisqu’il était empli de péchés. La Vierge lui sourit, pencha la tête, et il put de nouveau reprendre sa chanson.

 

 

 

 

 

Saint_Germain_Laval_Notre_Dame_de_Baffie_20

La troisième nous fait part de la propension de la statue à revenir sur le lieu qu’elle avait choisi : 3 fois elle fut déménagée, trois fois elle revint seule au bord de l’Aix. La dernière fois, elle posa le genou sur un rocher qui garda sa trace. Cette légende était si ancrée dans l’esprit des gens, qu’après la révolution, quand la statue fut mise dans l’église de Saint-Genis-Laval, on l'attacha avec des chaînes à l'autel sur lequel elle était posée.

Une autre légende raconte dans les « Mystères de la Loire » qu’un dénommé Hugues Baffie, seigneur-brigand, déroba la statue. Les fleurs de lys d’or tombèrent alors petit à petit du manteau de la Vierge, laissant au sol une trace sur le chemin emprunté. Pris de remords, Hugues rendit la statue et lui fit construire la chapelle.

Notre-Dame de Baffie était invoquée pour la bonne santé des enfants, pour les malformations osseuses, surtout des jambes. C’est elle qui, toujours selon la légende, empêcha la peste d'atteindre Saint-Germain-Laval. Elle était protectrice des unions, et aujourd’hui encore, les jeunes mariés lui apportent le bouquet de la mariée en hommage.  

Dernière chose, Notre-Dame de Baffie, au rythme des saisons, porte une robe de soie blanche au printemps et une de velours bleu foncé à l’automne. Je vous laisse le soin d’étudier plus profondément le symbolisme de tout ceci.

 

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