Située dans le quartier des notables, mentionnée dès le XIVe siècle, c’est l’une des plus anciennes demeures de Salers. Elle fut réédifiée au cours du XVe siècle et devint la propriété de marchands et de magistrats. La maison, appelée au début du XVIIIe siècle vieille maison de Malesaigne, fut réaménagée par Israël de Mossier, commandeur des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (devenus chevaliers de Rhodes puis de Malte) chargé de l’entretien des biens de l’ancienne commanderie templière de Carlat.
Achetée bien plus tard par le curé Jean Chaumeil, elle devint en 1889 une école privée de garçons. C’est lors de cette vente qu’elle fut appelée maison des Templiers ou maison de la Fauvelie. Elle devint, sous le nom de Notre-Dame de Lorette, une école libre de filles au début du XXe siècle. L’école fut fermée en 1987, puis la maison fut louée au syndicat d’initiative de Salers en 1988. Elle est depuis devenue le musée des arts et traditions populaires.
La façade est percée de larges fenêtres à meneaux.
Le visiteur entre par un long couloir voûté d’ogives.
Les sculptures, clés de voûte et culots, d’inspiration hospitalière, ont sans doute contribué à accréditer la légende qui en fait une maison templière. En fait, il n’existe aucune mention de Salers dans la liste des biens du Temple, et la maison fut construite après leur disparition.
1ère clé de voûte : lotus, alpha et oméga, sacré cœur.
2ème clé de voûte : rose à 8 pétales, 8 béatitudes.
3ème clé de voûte : saint Jean-Baptiste, patron des Hospitaliers
4ème clé de voûte : armoiries martelées représentant à l’origine une croix fleurdelisée cantonnée de feuilles de chêne
5ème clé de voûte : armoiries du commanditaire, entièrement supprimées durant la Révolution
Les culots de retombée d’ogive sont aussi sculptés : un visage portant une couronne de lierre, un visage féminin représentant peut-être Isis, un calice floral,
le lion de David et le lion de Judas couronné, un visage portant une couronne surmontée de 3 fleurs de lys, un combattant portant un casque nasal surmonté d’une couronne, un visage portant une couronne à 3 besants, un autre une barbe, peut-être Hippocrate.
Une salle du rez-de-chaussée présente le mobilier de l’ancienne pharmacie Raveyre.
L’escalier à vis mène à plusieurs salles.
Dans l’une d’elles, sur le mur, sont sculptées trois roses reliées en triangle, ce qui a fait dire que la maison a appartenu à une confrérie initiatique bien connue.