Le prieuré de Saint-Romain-le-Puy, l’extérieur
Pour arriver sur le site, il faut suivre un chemin sinueux qui rejoint l’ancienne carrière de basalte. Son exploitation au XIX ème siècle détruisit une partie des enceintes et des maisons qui couvraient les pentes du pic.
Des anciens bâtiments conventuels et du château, il ne reste que quelques ruines. Le château formait un quadrilatère irrégulier long de 40 mètres et large de 20. Ses murailles avaient trois pieds d’épaisseur. Le cloître avait la forme d’un carré de 20 mètres de côté.
L’église Saint-Romain est posée sur le point le plus haut du pic, un rocher se terminant par une pente abrupte du côté nord, et se prolongeant au sud par une pente plus douce.
Le mur gouttereau sud de l’église, construit avant 980, présente les vestiges d’une ancienne porte dégagée en 1910. Le croisillon du transept est un vestige du bâtiment initial.
Sur les murs, des panneaux sculptés du même type que celles qui se trouvent à la basilique de Saint-Martin d'Ainay. Sous le toit est gravée l’inscription « HEC EST ECCLESIA IN HOHORE …MUNDI », « cette église est construite en l’honneur du sauveur du monde ».
La frise présente des symboles empruntés au paganisme, comme les lions affrontés, et la signature d’Aldebertus.
Le chevet à l’est, élevé sur la crypte, date du début du XI ème siècle. Une ancienne porte offrait un accès direct à la crypte.
Le clocher est construit au-dessus de la croisée du transept.
Le portail occidental quand à lui date du XV ème siècle. Il fut réalisé vers 1430 par Jacques de Bouthéon en molasse, matériau friable, et ses décorations gothiques, qui contrastent avec la simplicité du reste de l’église, sont très abimées.