L'abbaye de Westminster
Une
légende raconte qu'en 616, un pêcheur londonien eut une vision de
l'apôtre Pierre. L'abbaye fut fondée à l'endroit de la vision, sur une
zone marécageuse appelée l'île de Thorney, entourée par des affluents
de la rivière Tyburn. On dit aussi que ce monastère occupait
l’emplacement d’un ancien temple d’Apollon, qu’un tremblement de terre
avait renversé.
En
fait, nous n'avons que la trace des premiers moines bénédictins qui
arrivèrent sur place au Xème siècle, vers 960, envoyés par l'évêque de
Londres saint Dustan, ancien abbé de Canterbury, appuyés par le roi
Edgar le Pacifique. Les premières fondations de cet édifice se situent
vers la porte ouest.
En
1050, Édouard le Confesseur, sacré roi après 35 années d'exil en
Normandie (Dieu serait apparu à un évêque lui montrant, dans une
vision, Édouard sacré roi par saint Pierre), installa son palais à
proximité et fit reconstruire l'abbaye, détruite par les Danois. Elle
fut consacrée à saint Pierre le 28 Décembre 1065. On lui donna alors le
nom de Westminster, en contraction des mots anglais West Monastery,
monastère de l'ouest.
Il existe une représentation de l'église d'Édouard sur la Tapisserie de Bayeux,
celle-là
même qui montre l'apparition de la comète de Halley en 1066,
interprétée alors comme le présage de la victoire de Guillaume le
conquérant sur le roi Harold...
Édouard
le Confesseur, saint patron de l'Angleterre, petit-fils de Richard Ier
duc de Normandie, mort 8 jours après la consécration de Westminster,
fut canonisé en 1161 par le pape Alexandre III. Après sa mort, les
miracles qui se firent sur son tombeau contribuèrent beaucoup à
l’établissement de son culte.
Guillaume
le Conquérant fit enfermer le corps d'Édouard dans un cercueil
magnifique qui fut à son tour placé dans une châsse d’or et d’argent.
La représentation du XIVème siècle ce cette coutume me fait penser au débredinoire de Saint Menoux...
Guillaume se fit couronner roi d'Angleterre dans l'abbatiale le 25
décembre 1066, et après lui, tous les monarques anglais jusqu'à ce
jour.
Il
ne reste que peu de choses de cet édifice : la salle du ciboire (pyx
chamber) et la crypte de Saint-Pierre construite sous l'ancien dortoir
des moines, où se situe maintenant le musée. La pyx chamber fut
construite vers 1070 et servit de sacristie, puis de salle du trésor.
On
y voit encore deux grands coffres rectangulaires datant du XIIIème et
du XIVème siècle, et un autel en pierre du XIIIème siècle qui a survécu
à la Réforme. Le toit est soutenu par des arcades romanes
semi-circulaires. La porte épaisse possédait 7 serrures, dont chaque
clé était confiée à un personnage différent.
Le
16 Mai 1220, Henri III posa la première pierre d'une nouvelle chapelle
à l'extrémité est de l'église, mais les travaux furent interrompus
faute de ressources financières. En 1245, Henri III décida cette fois
de reconstruire l'abbaye dans le style gothique, en l'honneur d'Édouard
et dans le but de s'y faire enterrer lui-même, près du saint. Les plans
furent dessinés par Henri de Reims, aidé de Jean de Gloucester et
Robert de Beverley. La partie est de l'édifice fut remplacée en
premier.
L'architecte
fut influencé par les nouvelles cathédrales de Reims, Amiens et
Chartres. Il reprit les idées d'une abside à chapelles rayonnantes,
utilisant les arcs en ogive gothique, voûtes à nervures, les
arcs-boutants et les rosaces.
Le
grand pavé devant le maître-autel date de 1268. Un grand espace entre
le maître-autel et le début du chœur fut prévu pour les couronnements.
Il
reste de cette période la salle capitulaire de 18 m de diamètre
(1248-1253), située au sud de l’église, construite sur l’ancienne salle
ronde Édouard. Elle a une forme octogonale, présente des voûtes à
liernes et à tiercerons retombant sur un pilier central à 8 colonnettes
en marbre de Purbeck. En 1257, elle servit de lieu de réunion du grand
conseil royal, puis à la chambre des communes, les prédécesseurs de
l'actuel parlement.
Ses
murs sont en partie recouverts de peintures médiévales du XIVème
siècle, représentant l'Apocalypse. Elle a la particularité de posséder
une crypte relativement simple et sans hauteur, probablement utilisée
autrefois comme chapelle. Le seul autre exemple de ce genre étant la
salle capitulaire de l’abbaye de Wells.
On
y accède par un vestibule de hauteur limitée, puisqu’il se trouvait
sous le dortoir des moines. Il est divisé en deux travées inégales par
de petites colonnes de marbre de Purbeck. L'arcade de l'entrée est
finement sculptée.
Devant
elle se trouve le grand cloître, contigu au côté sud de la nef. Il fut
reconstruit après le grand incendie de 1298, les côtés nord et ouest
par l’abbé Littlington.
Il
est composé de parties datant des XIIIème, XIVème et XVèle siècles. Au
tout début, les arcades étaient vitrées dans leur parie supérieure, le
reste étant fermé par des volets.
Un puits se tenait au centre, un lavabo côté sud.
En 1376, l'architecte Henri Yevele refit entièrement la nef.
C’est la plus haute d’Angleterre : peu large, ne dépassant pas 10 mètres, elle s’élève à 31 mètres au dessus du sol.
Entre
1503 et 1519, sous les règnes d'Henri VII et d'Henri VIII, on
construisit la « Lady Chapel », appelée aujourd'hui la chapelle Henri
VII.
La
Renaissance artistique influença l'édification de cette partie de
l'abbatiale et des artistes italiens y travaillèrent, comme le
sculpteur Pietro Torrigiano.
Une statue de la vierge Marie, posée dans un recoin, n’est pas très visible, mais elle est vraiment très belle.
En
1540, les moines bénédictins durent quitter le monastère lors de la
réforme anglicane d’Henri VIII. Vingt ans plus tard, Élisabeth Ière
refondit le monastère en lui donnant le statut d’église collégiale,
avec un doyen de chapitre et 12 chanoines.
Les
tours et la façade de la partie ouest, en pierre de Portland et de
conception néo-gothique, furent commencées en 1722, et terminées en
1745. Nicholas Hawksmoor, arpenteur de l'abbaye, et Sir Christopher
Wren en furent les architectes.
L'abbaye est classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1987
Maintenant,
je vous avoue que je n’ai rien ressenti de spécial, mis à part
peut-être dans la salle du ciboire, et un peu dans la salle
capitulaire. J’ai plutôt eu l’impression de me balader dans un
cimetière (plus de 3 000 personnes y sont enterrées), entourée de gens
pressés, bousculée, et je dois le dire, très mal accueillie.
Les
photos sont interdites à l'intérieur (oups sorry...par contre un
magasin à la sortie, incontournable, en propose à la vente…), l’entrée
est payante, et pas qu’un peu. Vraiment, je n’ai pas eu envie de m’y
attarder plus que ça, même si je me trouvais à Londres dans une église
qui représentait Saint-Denis, Reims et Paris réunies. C’est surtout en
fouillant son histoire que j’ai pris du plaisir
Le trône du couronnement de l’abbaye de Westminster et la Lia Fail
C’est par l’intermédiaire de ce trône que j’ai retrouvé les Tuatha De Danann, le peuple de la déesse Dana, qui arrivèrent en des temps reculés en Irlande (époque néolithique, fin de la glaciation de Würm).
Ils apportèrent avec eux 4 talismans : la pierre de Fail, ou pierre du Destin (celle qui va nous intéresser), la lance de Lugh, l’épée de Nuadha et le chaudron de Daghda (symboles des 4 éléments).
Donc, cette pierre magique qui « chantait » lorsque le roi légitime s’asseyait dessus fut déposée à Tara, qui devint capitale de l’Irlande celtique. Elle fut fissurée par l’épée de Cuchulain lui-même lorsqu’elle refusa son prétendant au trône (la légende arthurienne n’est pas loin). Elle accordait à l’élu pouvoir, protection, jeunesse, et un long règne.
Selon une autre légende, cette pierre aurait été la pierre qui servit d’oreiller au Patriarche Jacob lors de l’épisode du rêve de l’échelle à Béth-El. David s’en serait servi comme socle pour l’arche d’alliance. Après la destruction du temple, elle aurait été emportée par le roi Gathelus de Syrie en Égypte puis emmenée en Espagne vers – 700 avant notre ère, puis aurait été emportée en Irlande par un descendant de Gathelus, pour être déposée sur la colline sacrée de Tara. Gathelus fut le premier roi d’Irlande choisi par la pierre.
Les deux légendes se croisent par la ressemblance des noms des Tuatha de Danann et l’une des 12 tribus d’Israël, celle de Dan. Par ce biais, les traditions païennes et le message chrétien se confondent. Les anciens chefs de guerres sont convertis en monarques chrétiens respectés.
Elle aurait été ensuite emportée en Écosse lors du règne de Fergus Mc Ere d’Ulster vers le début du VIème siècle avec l’aval de son frère Murtagh Mc Ere, roi de Tara de 512 à 533. Puis, transportée de nouveau en 843 par le fondateur du royaume d’Ecosse, Kenneth Mac Alpin, roi des Pictes et des Scots, dans le futur monastère de Scone dans le Pertshire.
Et voilà notre roi Édouard Ier qui, après sa victoire contre les écossais en 1296, se dit que cette pierre ferait bien son affaire. Non seulement il deviendrait par son intermédiaire le souverain légitime de l’Angleterre, assurerait sa domination sur Écosse, mais en plus, il serait relié aux souverains mythiques celtes et aux rois de l’ancien testament. Et cerise sur le gâteau, peut-être aurait-il, lui aussi, un long règne sous sa protection. Bon plan. Il ramena donc la Lia Fail à Londres, et la fit enchâsser en 1301 sous le trône du couronnement de Westminster. Depuis, la pierre servit au couronnement de tous les souverains d’Angleterre.
Mais….
Une autre légende raconte que les moines de Scone auraient caché la pierre originale dans la rivière Tay, la remplaçant par une copie de taille et une forme similaires. Ce qui expliquerait pourquoi la pierre d’Edouard est si géologiquement proche du grès que l’on trouve dans la région de Scone. La pierre, en fait, n’est qu’un bloc oblong simple de grès rouge, mesurant 65 cm de longueur par 40 cm de largeur et 27 cm de profondeur. Une trace de ciseau marque son sommet plat. Si la véritable pierre fut cachée, elle ne fut jamais retrouvée. Les templiers ont prétendu la détenir…
Continuons avec la pierre ramenée en Angleterre. Édouard III, en 1328, dans le traité de Northampton, s’engagea à la restituer, chose qu’il ne fit jamais.
Mais…
Le jour de Noël 1950 un groupe d’étudiants patriotes menés par Ian Hamilton décida de s’approprier la pierre de l’abbaye de Westminster. Elle fut transmise à un politicien important de Glasgow qui s’arrangea pour qu’elle soit mise en lieu sûr. Au début du mois d’avril de l’année suivante, les Écossais, estimant que le gouvernement plierait face à l’opinion publique en n’osant pas la réclamer, la placèrent symboliquement sur l’autel de l’abbaye d’Arbroath le 11 avril 1951. Lorsque la police londonienne en fut informée, la pierre fut rapidement et discrètement rapportée à Westminster, dégradant un peu plus les relations entre les deux pays. Était-ce la bonne ? Les écossais sont au moins aussi malins que les irlandais… Et c’est sans compter sur Duncan Mac Leod, qui, dans un épisode de la série Highlander, la déroba lui-même.
Le 2 juin 1953, la reine Élisabeth II fut la dernière monarque à être couronnée sur le trône où se trouve la Pierre de la Destinée. A cette occasion, la couronne fut sertie de 12 pierres précieuses, telles qu’elles étaient placées sur le pectoral que portait le grand prêtre du temple de Jérusalem., chacune représentant l’une des 12 tribus d’Israël….
En 1996, le gouvernement britannique décida de rétrocéder la pierre de Scone à l’Écosse. Le 15 novembre, après une cérémonie de transmission, elle fut placée au château d’Édimbourg.Toutefois, elle continuera à être temporairement envoyée à Westminster pour les cérémonies de couronnement.
Quoi qu’il en soit, elle reste un puissant symbole de l'indépendance écossaise.
Merci http://911truth-sherbrooke.org/2009/05/10/lenigme-prophetique-de-la-pierre-du-destin/ ....
Temple Church, l'église du Temple à Londres
Le
complexe de Temple Church fut bâti par les Templiers au XIIème siècle,
en remplacement des anciens bâtiments construits par Hugues de Payens
dans l'ouest de Londres (High Holborn), devenus trop petits pour le
nombre constamment en augmentation des chevaliers. Ils en firent leur
siège principal en Grande-Bretagne.
L'église
du complexe monastique fut consacrée le 10 février 1185 par Heraclius,
patriarche de Jérusalem, à la vierge Marie. Le roi Henri II devait
assister à cette cérémonie.
A
cette époque, Guillaume le Maréchal (William Marshal), comte de
Pembroke et de Longueville, était au service du roi. Après une vie
marquée par la chevalerie dans toute sa splendeur, devenu régent
d'Angleterre, il mourut le 14 mai 1219.
C'est
en apprenant la nouvelle de sa mort que son ennemi, le roi de France
Philippe Auguste, ordonna aux chevaliers de sa cour de porter un toast
à la mémoire de son plus formidable adversaire, en lequel il reconnut
le "Meilleur chevalier du monde". Ce titre lui est resté. Pour
l'anecdote, sa vie a inspiré le film "Chevalier".
C'est son effigie, ainsi que celle de deux de ses fils William et Gilbert que l'on retrouve dans l'église du Temple, où ils furent enterrés.
Nous trouvons à leur côté Robert de Roos, quatrième baron d'Hamlake (1177-1227), Geoffrey de Mandeville, premier comte d'Essex (1092-1144), ainsi que des chevaliers restés anonymes.
Temple Church, apparemment bâtie en grès sur une ancienne église romane, ronde elle aussi, comportait alors deux parties : la rotonde, soi-disant construite pour rappeler le Saint-Sépulcre de Jérusalem,
et une partie rectangulaire que l'on appelait le chœur, étendu plus tard vers l'est.
L'entrée principale se trouvait sous un porche, que l'on qualifie de Normand, à l'ouest.
Il en reste quelques belles colonnes,
Plan du quartier au XIIème siècle
La rotonde, d'un diamètre de 16,76 mètres, est entourée par des colonnes en marbre de Purbeck, ce qui fut l'une des innovations de l’époque.
Ce marbre est en fait un calcaire du Dorset qui peut être poli très finement, donnant l'apparence du marbre.
Tout autour, des têtes que l'on qualifie encore aujourd'hui de grotesques, nous rappellent que la symbolique fut très importante pour les bâtisseurs de l'époque.
Le baptistère, du XIIème siècle, nous montre lui aussi des personnages symboliques, tels qu'un archer pourfendant un dragon, qui pourtant goûte à une pomme de pin, représentant la connaissance, un aigle déployant ses ailes.
Peu de temps après la construction de l'église, le fils d'Henri II, Henri III, prit les chevaliers du Temple sous sa protection, et émit le souhait de se faire enterrer à Temple Church.
De gros travaux furent alors accompli afin de recevoir la dépouille royale, le chœur n'étant plus adapté. La nouvelle église, consacrée le jour de l'ascension de l'an 1240 en présence du roi, fut dotée d'un chœur plus grand comportant un bas-côté central et deux bas-côtés latéraux de largeur identique.
La crypte fut conservée : la légende rapporte que des rites secrets d’initiation templière s'y déroulaient. Malheureusement, elle n'est pas accessible. C'est déjà bien de pouvoir entrer dans l'église, les heures d'ouverture au public étant très, très limitées : bien se renseigner avant !
Un des fils d'Henri III fut enterré dans le chœur. Finalement, le roi changea d'avis et choisit l'abbaye de Westminster pour sépulture. Son fils y fut transféré.
A la fin de l'ordre du Temple en 1307, leurs biens furent confiés aux Hospitaliers. Ainsi en alla-t-il pour le complexe de Temple Church. Une partie des bâtiments furent loués à deux collèges d'avocats (l'Inner Temple et le Middle Temple, deux des quatre "Inns of Court" que l'on trouve aujourd'hui, institutions de formation professionnelle destinées aux avocats et aux juges) et l'église devint leur chapelle privée, ce qu'elle est encore de nos jours.
En 1540, Henri VII abolit l'ordre des Hospitaliers et confisqua leurs biens. Temple Church appartint alors à la couronne d'Angleterre, et son responsable prit le titre de "maître du Temple". Il siège au Parlement en tant que primus Baro (premier baron du royaume). De nombreux bâtiments furent alors construits tout autour. Les avocats demandèrent alors la protection de leur bien, et le 13 août 1608, le roi Jacques VI Stuart leur accorda, dans une charte, l'utilisation du Temple à perpétuité, à la seule condition qu'ils entretiennent l'église.
A la suite du grand incendie de Londres en 1666, l'église fut restaurée malhabilement par Sir Christopher Wren. Une deuxième restauration eut lieu en 1841, Smirke et Burton décorèrent alors les murs et les plafonds dans le style victorien néo-gothique.
Lors de la deuxième guerre mondiale, un raid aérien allemand largua des bombes incendiaires le 10 mai 1941 sur le toit de l'église. Le feu prit rapidement, et détruisit tous les éléments en bois, charpente comprise. Les gisants, conservés dans des caisses en bois, ainsi que les colonnes, se fissurèrent.
Lors des travaux de restauration réalisés par les architectes Walter et Emil Godfrey, on s'aperçut que les colonnes avaient gardé l'inclinaison particulière qu'elles avaient lors de la construction de la première église. Les colonnes furent remplacées, mais gardèrent cette inclinaison. Il faudrait plus de renseignements sur l'angle, afin de pouvoir imaginer un semblant de symbolique à ce qui est nommé comme un "caprice architectural"... Une partie de l'intérieur en bois, conçu par Wren, fut retrouvé au musée de Bowes, dans le comté de Durham, et remis en place dans le chœur.
L'église fut remise en fonction en novembre 1958. Elle reçut un regain d'intérêt à la suite du roman de Dan Brown, "Da Vinci code", qui en fait l'un des lieux de l'énigme. De nombreuses tombes existent encore à l'extérieur de l'église.
Victoria and Albert museum
Colonnes d'une chaire, sud de l'Italie, Calabre 1225/1250
Ces colonnes, dont 2 sont portées par des lions, ont probablement soutenu une chaire ou un ambon. En religion, l'ambon est le pupitre placé à l'entrée du chœur dans une église et où est posé le lectionnaire ou la Bible. À l'origine, il s'agit d'une petite tribune à l'entrée du chœur de certaines églises byzantines et médiévales : cela correspond au mot grec ambôn qui signifie « bord relevé » ou « saillie ». Il fut remplacé au XIIIème siècle par le jubé.
L'ornement comporte des représentations des prophètes Jérémie et Zacharie. Ont été également représentés saint Paul avec son épée, Michaël terrassant le dragon. Et un personnage que l'on connait bien si l'on étudie les arcanes du Tarot : le pendu.
Missel de l'abbaye de Saint-Denis, 1350
Ce missel contient tous les textes et la musique nécessaires pour célébrer la messe. Il fut conçu pour être utilisé à l'abbaye royale de Saint-Denis, à Paris. Les miniatures ont été peintes par le "maitre du Remède de Fortune". Cet enlumineur originaire des Pays-Bas méridionaux est tenu pour l'un des principaux rénovateurs de la miniature parisienne à partir de 1350.
Les enluminures de cet anonyme témoignent d'un intérêt exceptionnel pour la réalité qui s'exprime dans un style en rupture radicale avec la tradition de Jean Pucelle, dominante dans le deuxième quart du XIVème siècle. L'intégration des personnages et leur attitude naturelle sont remarquables. Certaines figurines illustrent le texte, d'autres racontent l'histoire de la fondation de l'abbaye. Ici, l'histoire de Marie-Madeleine...
Tympan de Showbdon
Le tympan de l'église de Shobdon (Herefordshire) date des environs de 1140. L'église de Shobdon fut démolie au XVIIIème siècle : ses deux portes avec leurs tympans et l'arche du chœur ont été reconstruites dans le parc Shobdon. Le Christ en majesté rappelle quelques tympans aux frontons des églises françaises. Je lui trouve un air très contemporain, isn't it ?
Fenêtre médiévale
Cette architecture provient du premier étage d'une maison. L'arche fut un élément clé de l'architecture romane laïque au même titre que pour l'architecture sacrée. Les bas-reliefs montrent des sirènes dévorant un homme, la lutte contre d'un centaure contre un basilic. La symbolique reste la même.
Vierge à l'enfant
Statue reliquaire de la vierge, probablement du XIVème siècle.
L'arrière comporte une cavité qui devait contenir des reliques.
Vierge à l'enfant
Cette statue m'a fait penser à l'une de nos vierges noires...
Elle date probablement du XII ème ou XIIIème siècle.
Tête du Bouddha, Chine du nord (province du Hebei), 550-577
Cette tête énorme est en calcaire sculpté avec traces de pigment accentuant les sourcils, les yeux et la bouche. La coiffure est typique de l'histoire du Bouddha Sakyamuni, avec des boucles serrées et le chignon. La marque sur le front, exprimant la sagesse et l'ouverture, contenait à l'origine un joyau impressionnant.
Bouddha Sakyamuni, Chine du Nord 550
Calcaire avec des traces d'enduit et de peinture dorée. Les vêtements simples rappellent le moment où le Bouddha atteint l'illumination après une période intense de méditation. Derrière lui est représentée une auréole, orné de fleurs et d'un cercle de pétales de lotus. La composition symétrique de la sculpture accentue le calme reflété par le visage.
Bouddha