L'église Saint-Nicolas de Beaune
A l'entrée nord de la ville de Beaune se dresse l'église Saint-Nicolas. Elle pourrait être qualifiée de "hors les murs", ayant été construite en dehors des remparts au XIIème siècle, dans le quartier vigneron.
Elle fut remaniée aux XIVème et XVème siècles.
Son portail ouest possède un tympan monolithe sculpté du XIIIème siècle évoquant un épisode de la vie de saint Nicolas :
apprenant que le père de trois jeunes filles de son quartier n'a pas d'autre moyen pour survivre que de les livrer à la prostitution, Nicolas jette durant 3 nuits des bourses pleines de pièces d'or. Il les sauve ainsi de l'asservissement.
Protégeant le portail, un porche du XVème siècle est pourvu d'une charpente couverte de tuiles et supportée par des piliers en pierre de taille.
Son clocher roman de plan carré est surmonté d'une flèche en tuf ajoutée au XVème siècle.
La nef, du XIIIème siècle, est relativement courte et terminée par un chœur polygonal avec un transept bien marqué.
Dans le transept sud, enchâssée dans une fausse grotte, un morceau du rocher des apparitions de Lourdes. Et vous savez quoi ? Lourdes, ce n'est pas franchement ma tasse de thé. Je sais que l'endroit est propice énergétiquement, mais qu'il est très abimé par les marchands du temple. Et bien ce morceau de caillou m'a fait de l'effet...
Beaune, le couvent des cordeliers
Les fondations du couvent remontent au XIII ème siècle.
D'après la tradition, les origines de l'établissement seraient liées au
passage en 1239 de la couronne d'épines du Christ ramenée à Paris par
saint Louis, et au séjour prolongé dans la ville de deux franciscains
accompagnant la relique. En 1246, le pape Innocent IV autorisa la
fondation du couvent et accorda des indulgences à ceux qui aideraient à
sa construction. L'église fut placée sous le vocable de saint Bernardin
et plusieurs confréries y avaient leur siège.
Au XV ème siècle, le couvent s'étendait sur une surface de 7 382 m². En 1448, une partie des jardins fut vendue à Nicolas Rolin pour agrandir l’Hôtel-Dieu. Confisqué en 1790, puis vendu, le couvent servit de marché à grains pendant plusieurs années. Puis en 1796, la ville démolit l’église et en profita pour ouvrir la rue de l’Hôtel-Dieu.
Le cloître, surmonté d’un étage en appentis, était situé à l'ouest de l'église dont la nef centrale se situait à l'emplacement de l'actuelle rue de l'Hôtel-Dieu. Il avait la forme d'un quadrilatère de 35 m de long sur 15 m de large. A l'époque, il abritait réfectoire, cuisine, salle capitulaire et à l'étage le dortoir. Au centre, le jardin était entouré d'une galerie composée de petites colonnes à fut lisse et base carrée, surmontées d'un chapiteau cylindrique. Sur le côté est du cloître, à l'emplacement du porche actuel, une porte permettait d'accéder à l'église.
Les bâtiments sont en pierre de Bourgogne, prévoyance de l'époque où les villes étaient régulièrement la proie des flammes.
Le style du cloître est difficile à rattacher à un courant artistique : il se rapproche de celui des cisterciens pour son esprit de simplicité. Au XIX ème siècle, le cloître et les arcades furent murés. Ils n'ont retrouvé leur aspect original qu'en 1953.
Il reste la grande salle de l’ancien chapitre, voûtée d’arêtes à décor de stuc.
L’étage est desservi par un escalier tournant en pierre. Les bâtiments sont accessible à la visite, mais appartiennent à un négociant en vin.
http://www.visionbourgogne.com/wine/couvent-des-cordeliers
Beaune, l'Hôtel-Dieu
Même si l'endroit n'est pas sacré, il reste le plus célèbre de Beaune : ses toitures polychromes ont véhiculé l'image de la Bourgogne. Il fut fondé par Nicolas Rolin, chancelier du duc de Bourgogne Philippe Le Bon, et sa femme Guigone de Salins.
" Moi, Nicolas Rolin, chevalier, citoyen d'Autun, seigneur d'Authume et chancelier de Bourgogne, en ce jour de dimanche, le 4 du mois d'août, en l'an de Seigneur 1443 ...dans l'intérêt de mon salut, désireux d'échanger contre des biens célestes, les biens temporels …je fonde, et dote irrévocablement en la ville de Beaune, un hôpital pour les pauvres malades, avec une chapelle, en l'honneur de Dieu et de sa glorieuse mère... "
En 1441, Eugène IV place l'œuvre sociale sous tutelle épiscopale évitant ainsi une main mise de l'évêché et l'Hôtel-Dieu est fondé officiellement en 1443. Il accueillera son premier patient le 1er janvier 1452.
Ce sont les sœurs hospitalières qui produisent les soins aux malades et elles sont également chargées de distribuer du pain aux indigents venant à la porte. L'hôpital est resté en fonction jusqu'en 1971. Grâce aux dons, les Hospices devinrent propriétaire au fil du temps de plus de 60 hectares de terres vinicoles dont ils tirèrent leurs revenus.
De nos jours encore, les bénéfices servent à financer les installations hospitalières.