Les Roches qui dansent
C’est dans un bois proche de Saint-Barthélémy-de-Vals que se dressent les roches qui dansent. Géologiquement parlant, ce sont des rochers de grès à forte concentration de quartz, durcis irrégulièrement par un ciment siliceux formant parfois des concrétions de calcédoine.
Restés en saillie quand les sables environnants ont été entraînés par l’érosion, Ils forment sur la colline boisée de châtaigniers et de chênes un assemblement naturel de 51 gros blocs disposés en trois cercles à peu près concentriques (d’où son nom officiel de « Cromlech-de-la-Roche-qui-danse », aussi appelé cromlech de Douévas) qui s’étendent sur près de 6 hectares.
L’endroit fut occupé au moins dès l’âge du bronze. Il nous en reste des sépultures retrouvées alentours, dont quelques-unes datant de la période celte, comme mentionné par monsieur Lacroix dans le bulletin d'archéologie et de statistique de la Drôme de 1866 :
« De 1825 à 1830 , on découvrit, au-dessous du château de Rochain, à un kilomètre de là vers le nord-ouest, plusieurs tombes en mollasse avec des couvercles de même nature ou en bois, des fragments d'armes, des vases en terre et des médailles romaines ou gauloises. Douze autres tombes furent mises à jour, rangées symétriquement sur deux lignes parallèles. »
Plus loin, il est dit : « Grand fut notre étonnement en présence de cet amas de pierres de toutes formes, de toutes dimensions, les unes droites, les autres couchées et où régnait cependant une sorte de symétrie.
Des notes et des esquisses, prises à une seconde visite, nous permirent de reconnaître des menhirs, une pierre branlante, un autel ou chaire, un trilithe, des dolmens, un véritable cromlech enfin. D'autres roches colossales ou très petites marquent les avenues du sanctuaire.
Depuis lors, plusieurs blocs ont disparu sous le marteau des carriers, nous les avons vues en grand nombre, de 1837 à 1840, remplissant les intervalles qui sont vides aujourd'hui et formant une triple enceinte elliptique.
Ce n'est que depuis 15 à 18 années que les défrichements et la culture ont fait disparaître la régularité de ces courbes, et que la plupart des pierres plantées verticalement ont été déplacées, renversées, fracturées pour être employées à diverses constructions.» En effet, il reste encore des traces de carrier ayant voulu sortir de la pierre des meules.
Les légendes se rapportant aux Roches sont nombreuses : l’une d’elles rapporte qu’à Noël et à la Saint-Jean, les fées s’y réunissaient pour invoquer les esprits selon des rites précis faisant vibrer les roches, et qu’un enfant les vit bouger après avoir assisté à un office.
Une autre les attribue à la présence de Gargantua, dont il reste une trace de pied dans la roche. Une autre encore parle d’un bébé ayant disparu lors des 12 coups de minuit de la nuit de Noël et retrouvé au même endroit un an après sans qu’il ait vieilli. Mais la légende la plus tenace en fait un lieu fréquenté par les druides.
Regardons un peu plus loin et lisons entre les lignes. Les archéologues ont retrouvé un lieu qui, même étant naturel en grande partie, fut utilisé par les hommes. Les légendes nous apprennent que les rituels importants se situaient aux solstices (Noël, Saint-Jean), que le lieu fut utilisé par les druides. Les fées et Gargantua nous indiquent la présence des énergies de la Dame et de saint Michel, le lunaire et le solaire, qui peuvent être des énergies guérisseuses.
Les sépultures alignées non loin du site montrent qu’il ne devait lui-même pas recevoir de corps, ce qui nous laisse penser qu’il devait rester pur. L’enfant qui voit bouger les pierres la nuit de Noël nous dit que les énergies vibratoires du lieu sont plus fortes aux solstices.
Le bébé retrouvé après un an nous indique une possible fonction de portail sur… autre chose. Tout ceci bien sur reste une hypothèse non confirmée. Mais les légendes sont plus importantes qu’on ne le croit en général, elles qui véhiculent l’ancien savoir.
Ce qu’il y a de sur, c’est que l’endroit est très fort en énergie tellurique et cosmique. Les courants telluriques n’ont même pas besoin d’être mesurés, les arbres tordus nous les indiquent.
Et peut-être aussi quelques signes gravés en forme de serpent...
Et la tête du dragon, où sort le courant principal.
Aujourd’hui, le site, à l’image de Fontainebleau, ne sert plus qu’aux promeneurs et aux membres de l’école d’escalade. A moins qu’une nuit de la Saint-Jean…
http://www.rdbrmc-travaux.com/spge/site_v2/sites_classes/pdf/2674.pdf
http://www.terre-de-mysteres.fr/hauts-lieux/les-roches-qui-dansent-saint-barthelemy-de-vals.html
http://www.archive.org/stream/bulletindarchol02drgoog/bulletindarchol02drgoog_djvu.txt
Bulletin d'archéologie et de statistique de la Drôme (1866)